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Types de chronométrages

Selon le stade de travail (préparation, production ou contrôle) on peut définir plusieurs types
de chronométrages :

• Sans jugement d’allure :


o Chronométrage de diagnostic
o Chronométrage d’étude
• Avec jugement d’allure :
o Chronométrage de fixation de tache
o Chronométrage de confirmation

Chronométrage de diagnostic
Définition :
Diagnostiquer c’est déterminer la nature d’une maladie.
Au niveau d’un poste de travail ou d’une chaîne de production, on constate plusieurs types
d’anomalies :
- Attente de travail. - Cumul des pièces (retard). - Malfaçon et qualité instable. - Non respect
des délais de fabrication.

Objectif :
Localiser le ou les postes responsables du mauvais fonctionnement et identifier les facteurs
qui déterminent les anomalies.

Méthodes :
2 à 3 relevés chronométriques pour chaque poste de travail sans jugement d’allure.

Exemple :

Le poste 1 produit chaque heure, 15 pièces de plus par rapport au poste 2, donc cumul de
pièce pour ce dernier.
A la fin de la journée, nous aurons 136 pièces en attente sur le poste 2.
De même, le poste 3 est toujours en attente de travail car sa capacité de production horaire est
supérieure à celle du poste 2 d’environ 20 pièces
La production perdue pour le poste 3 et les postes suivants en une journée est environ 177
pièces.
Donc il faut s’intéresser au poste 2 qui est à l’origine du mauvais fonctionnement du groupe
Chronométrage d’étude
Objectif :
Après le chronométrage de diagnostic, approfondir l’analyse, pour découvrir les causes des
anomalies et y porter remède.
Le chronométrage d’étude a pour but de :
- Déterminer un temps approximatif pour un élément ou groupe d’éléments de travail.
- Etudier la stabilisation du poste.

Méthodes :
10 à 15 relevés chronométriques par élément ou groupe d’éléments de travail sans jugement
d’allure.

Exemple :

Pour étudier la stabilisation de l’opératrice, il faut calculer le taux d’aléas pour chaque
élément de son travail :

Le taux d’aléas du 1er élément (Prendre) est inférieur à 50%, donc il est stable. le temps
moyen d’exécution de cet élément est 19,7 cmn.
Les deux autres éléments ont un taux d’aléas qui dépasse 50%, donc les deux éléments ne
sont pas stables.
Conclusion :
Il faut chercher les causes exactes de ces irrégularités et y trouver des solutions :
- Changement du mode opératoire.
- Formation de l’exécutant.

- Etc.

Chronométrage de fixation de tache


Définition :
Le poste est stable, on utilise un chronométrage approfondit avec jugement d’allure pour
profiter de cette stabilisation et déterminer les temps de référence ou T0.
Ces temps sont fiables on peut les exploiter.

Objectif :
Le chronométrage de fixation de tache est utilisé pour :

• Calculer les capacités prévisionnelles de production.


• Equilibrer le travail aux postes.
• Calculer les salaires aux pièces.
• Compléter le catalogue des temps.
• Calculer les coûts de revient de fabrication.
Méthodes :
Minimum 30 relevés chronométriques avec jugement d’allure pour un élément ou groupe
d’éléments d’un poste stabilisé.
Exploiter les résultats (temps relevés à l’allure de l’exécutant) pour les convertir en temps à
l’allure 100 : temps référence ou T0.

Chronométrage de confirmation
Définition :
Il s’agit de contrôler le temps déterminé par le chronométrage de fixation de tache.
En général, c’est une comparaison de ces temps avec les temps passés réellement à la
production.

Objectif :
Rectifier les temps alloués ou les confirmer.
La demande de confirmation peut être faite par:

• Le chronométreur ou le chef d’atelier: grands écarts entre les réels et prévisionnels.


• L’opératrice ou son chef : les temps leur paraissent très courts.
• La direction : les temps lui paraissent très longs.

Méthodes :

• Vérifier si les conditions de travail sont les mêmes.


• Réaliser 20 à 30 relevés par élément de travail avec le jugement d’allure.
• Faire le dépouillement des relevées (temps – allure) pour convertir ces temps en temps
références T0.
• Si les résultats sont proches, le temps prévu est juste.

• Dans le cas contraire, on doit refaire le chronométrage de fixation de tache.


Caractéristiques professionnelles
d’un bon chronométrage

Les qualités d’un bon chronométreur


Le chronométrage doit être pratiqué par un technicien qualifié capable d’interpréter les
résultats de ses mesures, et possédant un bon contact humain facilitant les relations avec les
opératrices.
Il doit posséder les qualités professionnelles suivantes :

• L’esprit d’analyse : savoir découvrir les éléments qui peuvent influencer le travail.
• La souplesse d’esprit : savoir s’adapter à chaque caractère.
• La patience : ne jamais s’énerver, recommencer les explications
• L’honnêteté : ne pas déformer les résultats.
• La loyauté : reconnaître ses erreurs, avoir le courage de ses idées.
• L’objectivité : ne pas oublier qu’on doit respecter le climat de confiance avec
l’opératrice.

Les caractéristiques d’un bon chronométrage

• Connaître la gamme de montage (les étapes successives de travail nécessaires pour


confectionner un vêtement).
• Prendre connaissance par des observations préalables du mode opératoire et des
conditions matérielles de chaque poste.
• Diviser les phases en éléments bien délimités.
• Définir à l’avance les tops matérialisant le début et la fin des éléments.
• Préparer à l’avance la feuille des relevés chronométriques, en inscrivant les éléments
de travail à chronométrer.
• Chronométrer dans la position debout pour mieux observer le travail.
• Etre dans une position convenable pour pouvoir lire le chronomètre et écrire les
relevés dans la feuille des relevés Sans faire des mouvements de tête.
• Faire les analyses des relevés immédiatement après le chronométrage.
• Distinguer les relevés liés directement au travail, les relevés d’alimentation,
d’évacuation et de manipulation.
• Relever l’allure puis le temps de l’élément considéré.
• Il faut éviter, dans la mesure de possible, de chronométrer le lundi matin et le samedi
et il faut arrêter avant l’heure de sortie et ne jamais chronométrer au début de travail.

La position idéale du chronométreur


Le chronométreur doit se placer à gauche de l’opératrice et dans le même sens, se tenir debout
pour mieux observer le travail, lire sur le chrono et écrire sur la feuille des relevés sans faire
des mouvements de tête.
Le chrono et le travail sont dans le champ de vision du chronométreur.
Stabilisation du chronométrage

1 - Stabilisation du chronométreur
C’est la précision avec la quelle le chronométreur lit les valeurs sur le
chronomètre.
Elle peut se mesurer, en ce qui concerne les temps en se référant au tableau suivant, qui
accorde un certain « droit à l’erreur » dans la stabilisation selon le type de chronométrage
réalisé.

Formule

Symbole
TB : Temps de bouclage, temps réel écoulé entre le début et la fin de la séance de
chronométrage.
TR : Somme des temps relevés + Les Irrégularités.
2 - Stabilisation de l’opératrice
La stabilisation de l’opératrice, est également appelée stabilisation du poste. C’est le
synonyme de la régularité de son travail.
Le poste est stable si :

• Les temps d’un travail répétitif représentent des écarts négligeables.


• L’ouvrière travaille à une vitesse régulière ce qui aboutit à un rendement régulier.
• Régularités des modes opératoires.
• L’exécutant utilise avec efficacité son matériel (automatisme des gestes
opérationnels).
• Régularité dans le grade de qualité du travail effectué.

Le taux d’aléas : ce taux, permet de mesurer d’une manière objective, l’importance des
irrégularités liés au travail et de préciser si le poste est ou n’est pas stable.
Le tableau suivant, présente les degrés de stabilisation, généralement admis dans l’industrie
de l’habillement.

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