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SOMMAIRE

Introduction générale …………………………………………………………………. 1

Chapitre I :

I.1. Définition des barrages …………………………………………………………… 3

I.2. Aperçu historique des barrages…………………………………………………… 3

I.3. Techniques de construction ……………………………………………………… 3

I.4. Rôle des barrages …………………………………………………………………. 4

I.5. Les barrages en remblai …………………………………………………………4

I.5.1. Barrages en enrochements ………………………………………………… 5

I.5.1.1 Construction ……………………………………………………………… 5

I.5.1.2. Enrochements en vrac …………………………………………………… 6

I.5.1.3. Enrochements arrimés…………………………………………………… 7 

I.5.2. Barrages en enrochements à masque amont ………………………………… 7

I.6. Avantages et inconvénients de Barrages en enrochements………………………13

I.6.1. Avantages ……………………………………………………………………13

I.6.2. Inconvénients …………………………………………………………………14

I.7. Avantages et inconvénients de Enrochements à masque amont……………………14

I.7.1. Avantages………………………………………………………………………14 

I.7.2. Inconvénients………………………………………………………………….14 

I.7. Conclusion ………………………………………………………………………… 15
INTRODUCTION GENERALE

Dans les pays déficitaires en eau, il y a une tendance de réaliser des barrages de faible hauteur avec
matériaux locaux ou en béton conventionnel ce qui rend le coût très onéreux. L’efficacité de la
réalisation d’un petit barrage dans la vie socioéconomique est mesurée en terme si le projet a
produit les avantages qui étaient à la base de son approbation et de son financement durant tout le
cycle de sa vie, et comme les petits barrages sont des ouvrages qui consomment de grands budgets,
il faut prendre en considération les causes qui peuvent varier le coût :
 Mauvaises conceptions des estimations techniques et des coûts.
 Problèmes techniques survenant lors de la construction.
 Mauvaise exécution par les fournisseurs et les entrepreneurs.
 Changements dans les conditions extrêmes (économiques et réglementaires).
Pour cela, il s’avère nécessaire de chercher de nouvelles méthodes et techniques de construction qui
peuvent réduire le coût, la durée du projet et s’adapter mieux avec les conditions topographiques,
géologiques et climatiques du site.

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Chapitre : I

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I.1. Définition des barrages :

Un barrage est un ouvrage d'art construit en travers d'un cours d'eau et destiné à en retenir
l'eau. Par extension, on appelle barrage tout obstacle placé sur un axe de communication et
destiné à permettre un contrôle sur les personnes ou les biens qui circulent (barrage routier,
barrage militaire).

Quand le barrage est submersible, on parle plutôt de chaussée ou de digue (ce dernier terme
est également préféré à celui de barrage lorsqu'il s'agit de canaliser un flot et non de créer une
étendue d'eau stagnante) (Durand et al., 1999).

I.2. Aperçu historique des barrages :

Les barrages existent depuis la préhistoire (réserve d'eau potable, d'irrigation, viviers,
piscicultures) mais c'est au moyen âge qu'ils se sont fortement développés en Europe pour
alimenter les moulins à eau. Il semble qu'ils aient parfois pu s'appuyer sur des sédiments
accumulés en amont d'embâcles naturels, ou sur les lieux de barrages de castors dont la
toponymie conserve des traces.

Les techniques de la fin du XIX éme et au début du XX éme siècle ne permettaient pas
l’édification de retenues de grande capacité. Les premiers barrages ont surtout une fonction de
dérivation d’une partie de l’eau (écrémage) vers une conduite forcée ou un canal d’irrigation
(Durand et al., 1999).

I.3. Techniques de construction :

Un barrage est soumis à plusieurs forces. Les plus significatives sont :

 La poussée hydrostatique exercée par l'eau sur son parement exposé à la retenue d'eau.
 Les sous-pressions (poussée d'Archimède), exercées par l'eau percolant dans le corps
du barrage ou la fondation.
 Les éventuelles forces causées par l'accélération sismique.

Pour résister à ces forces, deux stratégies sont utilisées :

 Construire un ouvrage suffisamment massif pour résister par son simple poids, qu'il
soit rigide (barrage-poids en béton) ou souple (barrage en remblai).
 Construire un barrage capable de reporter ces efforts vers des rives ou une fondation
rocheuse résistante (barrage-voûte, barrage à voûtes multiples…).

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I.4. Rôle des barrages :
La plupart des barrages sont à but unique, mais il y a un nombre grandissant de barrages
polyvalents. D'après les publications les plus récentes du Registre Mondial des Grands
Barrages l'irrigation est de loin la raison la plus courante pour construire un barrage. Parmi les
barrages à but unique, 49% sont pour l'irrigation, 20% pour l'hydro-électricité, 12%
l'approvisionnement en eau, 10% le contrôle des crues, 5% pour les loisirs et moins de 5%
pour la navigation et la pisciculture.

I.5. Les barrages en remblai :


On appelle barrages en remblais tous les barrages construits avec des matériaux terreux.
Cette catégorie de barrages regroupe plusieurs catégories différentes par les types de
matériaux utilisés et la méthode employée pour assurer l’étanchéité. Ainsi les matériaux de
construction peuvent avoir une granulométrie étendue avec une gamme de grains allant du
très fins au grossier.
L’utilisation des matériaux locaux généralement bon marché et leurs disponibilités à
proximité du site font que la solution barrage en remblais est intuitivement choisie par rapport
aux autres types de barrages considérés rigides et s’adaptent difficilement aux assises non
rocheuses.
Cette famille regroupe plusieurs catégories, très différentes. Les différences proviennent des
types de matériaux utilisés, et de la méthode employée pour assurer l'étanchéité. En citant :
 Les barrages en terre (homogène, à noyau central, à masque amont), réalisés
essentiellement à partir de sol naturels meubles prélèves dans des zones d’emprunt.
 Les barrages en enrochements, dont la majeure partie est constitué de matériau de
carrière concassé.
Les barrages en remblai sont majoritaires avec près de 63% du total des barrages enregistrés.
Il s'agit évidemment du type de barrage le plus ancien et il demeure des traces ou des barrages
en remblai datant des civilisations les plus anciennes. De plus, ce type de barrage peut
s'adapter avec beaucoup de types de fondations. Le barrage de Nurek au Tadjikistan, en
remblai, est le quatrième plus haut barrage du monde (300m de haut).

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Figure 1 : Différents types de barrages selon le registre Mondiale des grands barrages (CIGB, 2013).

I.5.1. Barrages en enrochements :


Un barrage en enrochement n’est pas autre chose qu’un tas de cailloux à grande échelle, qui
résiste par sa masse aux efforts auxquels il est soumis.
Mais n’étant pas étanche par lui-même, il faut lui adjoindre un organe d’étanchéité qui
constitue la partie la plus délicate, aussi bien au stade du projet qu’à celui de la réalisation.

I.5.1.1 Construction :
De même que sur quelques mètres, le parement aval est constitué par des enrochements
rangés, mais pour des raisons différentes. C’est que l’intérieur du massif, si des blocs ne sont
pas en équilibre stable et que, par suite d’une cause ou d’une autre, cet équilibre est détruit, il
se produit un réarrangement des blocs qui se traduit simplement par un certain tassement.
Ceci dit, la mise en place du massif proprement dit d’enrochements peut être effectuée de
plusieurs manières.
Sur le parement aval, l’équilibre pourrait être rompu de manière à ce qu’un bloc soit éjecté
du massif et roule sur le parement aval, ce qui formerait un trou amorce de déséquilibres
ultérieurs pour la même raison le pied aval sera constitué d’enrochement rangés.
Pour des raisons de statique et d’hydraulique, le corps d’un barrage en béton ou remblayé
doit être relié à un parement vertical d’étanchéité qui s’enfonce profondément dans le sous-sol
rocheux. La profondeur de cet élément étanche dépend de la hauteur du barrage, donc de la
pression dynamique.
Le parement d’étanchéité peut être réalisé avant ou pendant les travaux de construction du
barrage. Dans le dernier cas, le parement est effectué à partir d’une galerie de surveillance
située dans le corps du barrage. Si, après stockage des eaux, une fuite apparaît dans le

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parement, l’eau d’infiltration sera évacuée dans la galerie de surveillance par un drain situé
sur le pied du parement.
En outre, cette galerie servira d’entrée pour effectuer plus tard des travaux d’étanchéité et
des missions de contrôle.

Figure 2 : Coupe transversale d’un barrage en enrochement.

Légende :
1)Enrochement, taille maximale 1000 mm
2) Noyau étanche en matériau limoneux et argileux
3) Filtres-drains en matériau grossier et en matériau fin, de 2,0 m chacun
4) Zone de transition, granulométrie maximale du matériau 150 mm
5)Rip-rap
6) Fondation en blocaille naturelle
7) Fondation sur terrain en place
8) Voile d’étanchéité

I.5.1.2. Enrochements en vrac :


Ils sont simplement déversés depuis des wagons circulant sur une voie, ou depuis des
camions. Pour accélérer le tassement, nous arrosons le remblai ainsi formé avec de l’eau sous
pression (7 kg/cm2) ; l’eau enlève les poussières restées collées aux enrochements ou
produites par les chocs au moment de la mise en place, la pression produit un certain
compactage, et entraîne les plus petits enrochements dans les intervalles des plus gros.

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La consommation d’eau est élevée, plusieurs fois le volume d’enrochements, mais cette
technique est essentielle pour diminuer les tassements à des valeurs de l’ordre de 1%.

La grosseur des blocs doit être le plus grand possible compte tenu du matériel de transport
dont nous disposons, ceci pour une question économique : qui va de quelques centaines de
litres à plusieurs mètres cubes.

Il est recommandé de prévoir la construction du massif par étages successifs, d’une dizaine
de mètres de hauteur par exemple, pour éviter le déversement des enrochements sur une
grande hauteur qui d’une part provoque une certaine ségrégation et d’autre part provoque dans
le massif des tassements irréguliers.

Les chocs des blocs tombant et roulant sur les enrochements déjà en place produisent un
certain compactage et sont donc favorables, et constituent comme un essai de qualité pour les
blocs : ceux qui se cassent ainsi auraient fini par casser, mais après la mise en service de
l’ouvrage, ce qui produit alors des tassements différés plus gênants.

Cependant, de plus en plus, on compacte les enrochements mis en place en couches de 0,5 à
2 ou 3 m au moyen de rouleaux vibrants, lourds (8t), exactement comme s’il s’agissait d’un
massif de terre.

Les tassements résiduels, après mise en eau, se comptent alors en dixièmes d’unités pour
cent, et la consommation d’eau est bien plus faible (500 litres/m³ d’enrochement, par
exemple).

I.5.1.3. Enrochements arrimés :


Nous réalisons ainsi, soit l’ensemble du massif pour réduire les fruits des parements, soit
surtout les parements seulement sur quelques mètres d’épaisseur. Si les blocs sont trop lourds,
ils sont mis en place à la grue, les intervalles étant bouchés par de petits enrochements mis en
place à la main.

I.5.2. Barrages en enrochements à masque amont :


Un barrage à masque est formé par :

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 Un massif en enrochements construit en travers de la rivière avec des pentes de talus
assez douces pour assurer la stabilité. Les enrochements ne sont pas imperméables et,
à eux seuls, ils sont incapables de retenir l’eau.
 Une couche d’étanchéité appelée masque posée à l’amont du massif en enrochement et
qui s’appuie sur ce massif. Le masque est étanche sur toute sa surface. Un soin
particulier doit être porté à ce que l’étanchéité soit aussi assurée sur la périphérie du
masque aussi bien en pied de barrage et dans la fondation qu’en rive pour éviter que le
masque ne soit contourné.

Figure 3 : Barrages en enrochements à masque amont (Le Delliou, 2003).

Les barrages en enrochements rangés, tiennent avec des talus plus raides et permettent de
réduire les volumes à mettre en place. Ils se tassent d’autant moins que les enrochements sont
mieux rangés. Cette technique est aujourd’hui abandonnée pour des raisons de coût de main
d’œuvre.

 Caractéristiques des enrochements :


Il n’existe évidemment aucune discontinuité absolue entre une terre et des enrochements.
Pour fixer un seuil de perméabilité pour le matériau en place, on peut retenir une valeur de
l’ordre de 10-5 m/s (Le Delliou, 2003).
Le masque lui-même peut être réalisé :
A. Masque en béton :
 Evolution des barrages en enrochements avec masque en béton :
Les barrages en enrochement avec masque amont en béton, ont vu le jour dans la région
minière de Sierra Nevada en Californie au cours des années 1850. Jusqu’en 1960.
L’enrochement déversé était utilisé, l’expérience a démontré que les barrages en
enrochements avec masque en béton représentent un type de de barrage sur et économique,
bien que le masque amont en béton soit susceptible de s’endommager et de présenter des
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fuites en raison de la forte compressibilité de l’enrochement déversé et présentant de la
ségrégation. Pour cette raison, les barrages en enrochements avec masque en béton ont connu
une baisse de popularité. Avec l’apparition de l’enrochement compacté au rouleau vibrant au
cours des années 1950, le développement des barrages en enrochements avec masque en
béton a repris. Même si leur conception se fonde en grande partie sur les expériences
antérieures, les détails de conception et les méthodes de construction ont connu une évolution
constante. De nos jours, les barrages en enrochements avec masque en béton représentent de
nouveau un important type de barrages (CIGB, 2010).

Au cours du période de développement s’étalant de 1965 à l’an 2000, de nombreux barrages


en enrochements avec masque en béton ont été construit en guise de remplacement à un
barrage-voute, un barrage-poids ou un barrage en enrochements avec noyau de terre
(CIGB,2010).

Parmi les raisons pour lesquelles un barrage en enrochements avec masque en béton amont a
été adopté, dont les conditions sont défavorables à un barrage en béton, les couts ou encore le
manque de matériaux adéquats pour la construction du noyau d’un barrage en enrochement
avec noyau de terre (CIGB, 2010).

Les barrages en enrochements avec masque en béton représentent un important type de


barrage, pris en considération dès les premières études de faisabilité. Un survol des progrès et
des pratiques actuelles permet de constater :
 Survol des progrès jusqu’aux pratiques actuelles de 1965 à 2000 :
Les plaintes en béton armé encrées aux fondations, utilisées pour la première fois dans la
construction des barrages d’Exchequer et Cabin Creek, sont devenues pratique courante
depuis. Jusqu’en 1958 environ, on fixait habituellement le masque en béton sur les fondations
de roc en utilisant des parefeuilles de béton, tel que décrit par Cook (1960) ; ce fut le cas
notamment de Salt Spring, au barrage de Lower Bear River, et au barrage Wishon.

Cette pratique a changé radicalement après que Terzaghi (1960) a commenté l’article de
Cook ; après avoir déterminé que le parefeuille sert seulement a ramené à une valeur
acceptable les pertes dues à la percolation, il a avancé que la procédure la plus économique
pour limiter la percolation consisterait à éliminer le parefeuille de béton pour le remplacer par

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une plinthe encrée dans les fondations et d’injecter du ciment dans le roc sous la dalle. Selon
Terzaghi (1960) :

« Il est plutôt difficile de comprendre comment cette pratique brutale consistant à dynamiter
une tranchée parefeuille dans du roc compétent a vu le jour. Il s’agit peut-être des vestiges de
l’époque ou la technique de l’injection de coulis le roc été encore inconnue »

Le traitement des fondations sous la plinthe et en aval de celle-ci fait toujours l’objet d’une
attention particulière (CIGB, 2010).

Le gravier est utilisé dans la section transversale du barrage chaque fois que cela est possible
dans le cadre d’une exécution rentable des travaux (CIGB, 2010).

Si le drainage de l’enrochement n’est pas entièrement libre, d’abondantes provisions sont


requises en vue du drainage interne.

Les zones sous le parement constituées de matériaux fortement perméables, semi-perméables


et imperméables ont toute donné des résultats satisfaisants. L’utilisation actuelle de pierres
concassées se moins de 50 ou 75 mm, provenant d’une source saine est compétente, donne
des résultats satisfaisants, en plus d’être économique et efficace (CIGB, 2010).

Le compactage à l’aide d’une plaque vibrante à moins de 3 m du joint périmétral des


surfaces horizontales et inclinées est requis de nos jours. Le rouleau vibrant ne s’approcher
suffisamment de cette zone pour en assurer un compactage adéquat ; un mauvais compactage
a déjà causé un déplacement latéral excessif et des dommages aux lames d’étanchéité. De
nombreux barrages construits récemment utilisent la méthode des bordures profilées, pour
assurer la protection du talus amont pendant la construction et pour permettre un bon
compactage. L’utilisation d’une bordure permet d’éviter d’avoir recours au compactage à
l’aide de la plaque vibrante (Resende et Materon, 2000)
Un filtre fin, de moins de 20 ou 12 mm de dimension maximale, et requis à une distance de 1
à 3 m du joint périmétral, là où se sont déjà produites des fuites. Cela permet de limiter les
fuites et d’assurer un colmatage par le limon ou sable fin limoneux, un matériau non cohérent
(CIGB, 2010).

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L’épaisseur de la dalle du masque a été réduite de 0,3+0,0067H à 0,3+0,002H (en mètres),
ou est d’une épaisseur constante de 0,3 m pour les barrages en hauteur moyenne
(CIGB,2010).

L’utilisation d’armatures a été réduite de 0,5 % dans toutes les directions à 0,3 % en direction
horizontale et à 0,35 % ou 0,4% en direction verticale et à proximité des appuis latéraux
(CIGB, 2010).
 Amélioration des méthodes récentes de construction :
On pourrait prétendre que, depuis l’application de la méthode des coffrages glissants pour la
réalisation des dalles en béton (méthode devenue classique depuis le début des années 1970),
il n’y a eu aucun progrès majeur dans le domaine de la construction des barrages a masque
amont en béton. Cependant, on peut noter certaines améliorations :
a. La classification granulométrique des matériaux de remblai et plus rigoureuse afin de
réduire les tassements du remblai qui supporte les dalles amont en béton. L’épaisseur
des couches de matériaux mise en place dans la zone amont est inférieure à celle des
couches de la zone aval et, en particulier, des matériaux rocheux de petites dimensions
sont utilisés pour réduire les tassements différentiels près des dalles (CIGB, 1988).
b. Pour des raisons géologiques est topographiques, on adopte dans certain cas une ligne
courbe pour l’axe du barrage, dans ce cas, la largeur d’un segment du masque en béton
varie de façon continue avec la hauteur. Une méthode spéciale de coffrage glissant a
été mise en point pour remplir cette condition.

Le barrage Winneke (Australie, hauteur 85 m, 1980) fut le premier barrage de ce type


dont le talus amont est courbe, et dont l’inclinaison change de 1 V/ 1,5 H à 1V/ 2 H, en
raison de conditions géologiques (CIGB, 1988).

c. Un nouveau de type de rouleau vibrant fut mis en point pour le compactage des dalles
amont en béton afin de réduire la durée de travaux. Ce procédé fut mis en œuvre pour
la première fois au barrage Outardes II. Le masque de 8400 m 2 fut construit en 9
semaines (travail de jour), le béton utilisé comportant des granulats de 20 mm environ
de dimensions maximales et présentant un « Slump » de 5 à 7,5 cm. Il en est résulté
une économie de 750 000 dollars sur un budget total de 2 100 000 dollars.
B. Masque en béton bitumineux :

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Le premier barrage avec masque amont en béton bitumineux fut le barrage de Sawtell,
construit en 1929 aux États-Unis (CIGB, 1988).
Le problème de la stabilité du remblai supportant le masque est très important pour les
barrages de ce type, comme d’ailleurs pour les barrages à masque en béton de ciment. Aussi
ce type de masque ne faut-il adopté que lorsque la méthode de construction par couche
compactée commence à être appliquée aux barrages en remblai (CIGB, 1988).

Figure 4 : Composition d’un masque en béton bitumineux (Le Delliou, 2003).

On pourrait penser que le masque en béton bitumineux est de réalisation facile du fait que
son procédé d’exécution ne semble pas très différent de celui utilisé pour les revêtements
routiers en béton bitumineux courant (CIGB, 1988).
On peut dire qu’une certaine standardisation ne fut obtenue dans la méthode de construction
du masque en béton bitumineux qu’à partir du moment où les remblais des digues étaient mis
en place par couches et compacté au rouleau vibrant et qu’après mise en point de nombreux
dispositif de contrôle de la construction (CIGB, 1988).

Actuellement, on dispose de nouveaux dispositifs sur les engins de construction des


masques en béton, permettant un compactage effectif égal à 98 % de la densité réduite avant
le passage du rouleau vibrant pour le compactage, après le matériel de finissage. On peut
espérer résoudre à court terme le problème du rouleau vibrant qui, normalement, travaille
avec de l’eau (CIGB, 1988).

Le béton bitumineux présente plusieurs avantages intrinsèques. La validité du masque en


béton bitumineux pour des hauteurs d’eau jusqu’à 200 m a été démontré par les études
scientifique menées en République Fédérale d’Allemagne depuis 1973. Certains ingénieurs

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pensent que l’application de cette technique est sans limite de hauteur, la seule limitation étant
la disponibilité du matériel nécessaire (CIGB, 1988).

Le béton bitumineux est un produit qui offre à la fois une bonne étanchéité et une bonne
résistance à la flexion qui lui permet de bien s’adapter aux déformations du masque imposées
par le tassement du massif d’enrochements. Grâce à une aptitude certaine de déformation
plastique, il peut, dans une certaine mesure, être considéré comme autoréparable. Il est
généralement mis en œuvre en plusieurs couches superposées avec des décalages, entre
chaque couche, des joints pour limiter les points faibles de l’étanchéité (Le Delliou, 2003).

La stabilité du masque qui risque de « couler » le long de la pente dépend fortement du


dosage en bitume et de la température qui peut atteindre aisément 70° C. elle peut imposer
une pente plus faible du talus amont (m  1,7).

C. Etanchéité par feuilles :


Cette technique utilise des membranes souples en matériau synthétique (PVC, hypalon,
néoprène…) souvent protégées par des textiles non tissés pour éviter le poinçonnement. La
protection externe (notamment contre les chocs) est assurée par une dalle ou des éléments
préfabriqués (Le Delliou, 2003).

I.6. Avantages et inconvénients de Barrages en enrochements :


I.6.1. Avantages :
 Le corps du barrage est très flexible et adaptable aux conditions du terrain.
 Peu susceptible aux tassements et aux séismes.
 Petite à moyenne fouille. La digue n'est pas forcement fondé sur un rocher sain.
 La compression du sol est faible.
 Le gradient des sous-pressions au niveau de la fondation ou du noyau est faible.

I.6.2. Inconvénients :
 Le gradient des sous-pressions au niveau de la fondation ou du noyau est faible.
 Le remblai du noyau en argile est influencé par les conditions atmosphériques
(climat pluie).
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 L’inconvénient majeur est les infiltrations à travers le massif.

I.7. Avantages et inconvénients de Enrochements à masque amont :


I.7.1. Avantages :
 Le corps du barrage est très flexible et adaptable aux conditions du terrain.
 Les tassements limités sont tolérables.
 Pas très susceptible au séisme. Au-dessous du masque, un système de drainage
performant est nécessaire à cause de la fissuration.
 Le volume des déblais est moyen.
 Le masque doit être connecté au rocher (directement ou par une parafouille).
 La compression du sol est faible.
 La présence du masque en parement amont présente le double avantage de permettre
des réparations en cas de dégradation du masque, aussi d'autoriser des vidanges de
retenue très rapides.
 Le masque amont présente l’avantage de pouvoir être exécuté après l’édification du
remblai et de pouvoir être réparé aisément.
 Diminué les infiltrations à travers le massif.

I.7.2. Inconvénients :

 Mise en place de grands volumes de matériaux.


 Le gradient est très élevé près de la connexion entre le masque et le rocher (plinthe).

I.8. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté différents types de matériaux ménagers et les
barrages en béton les plus utilisés dans le monde.

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Afin de réduire les coûts et de résoudre les difficultés du site, de nombreuses variantes de
barrages et de nouvelles techniques de construction ont été adoptées. Dans le chapitre suivant,
nous citerons et omettrons ces méthodes en considérant le critère économique.

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