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Chapitre I :
I.5.1.1 Construction ……………………………………………………………… 5
I.6.2. Inconvénients …………………………………………………………………14
I.7.1. Avantages………………………………………………………………………14
I.7.2. Inconvénients………………………………………………………………….14
I.7. Conclusion ………………………………………………………………………… 15
INTRODUCTION GENERALE
Dans les pays déficitaires en eau, il y a une tendance de réaliser des barrages de faible hauteur avec
matériaux locaux ou en béton conventionnel ce qui rend le coût très onéreux. L’efficacité de la
réalisation d’un petit barrage dans la vie socioéconomique est mesurée en terme si le projet a
produit les avantages qui étaient à la base de son approbation et de son financement durant tout le
cycle de sa vie, et comme les petits barrages sont des ouvrages qui consomment de grands budgets,
il faut prendre en considération les causes qui peuvent varier le coût :
Mauvaises conceptions des estimations techniques et des coûts.
Problèmes techniques survenant lors de la construction.
Mauvaise exécution par les fournisseurs et les entrepreneurs.
Changements dans les conditions extrêmes (économiques et réglementaires).
Pour cela, il s’avère nécessaire de chercher de nouvelles méthodes et techniques de construction qui
peuvent réduire le coût, la durée du projet et s’adapter mieux avec les conditions topographiques,
géologiques et climatiques du site.
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Chapitre : I
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I.1. Définition des barrages :
Un barrage est un ouvrage d'art construit en travers d'un cours d'eau et destiné à en retenir
l'eau. Par extension, on appelle barrage tout obstacle placé sur un axe de communication et
destiné à permettre un contrôle sur les personnes ou les biens qui circulent (barrage routier,
barrage militaire).
Quand le barrage est submersible, on parle plutôt de chaussée ou de digue (ce dernier terme
est également préféré à celui de barrage lorsqu'il s'agit de canaliser un flot et non de créer une
étendue d'eau stagnante) (Durand et al., 1999).
Les barrages existent depuis la préhistoire (réserve d'eau potable, d'irrigation, viviers,
piscicultures) mais c'est au moyen âge qu'ils se sont fortement développés en Europe pour
alimenter les moulins à eau. Il semble qu'ils aient parfois pu s'appuyer sur des sédiments
accumulés en amont d'embâcles naturels, ou sur les lieux de barrages de castors dont la
toponymie conserve des traces.
Les techniques de la fin du XIX éme et au début du XX éme siècle ne permettaient pas
l’édification de retenues de grande capacité. Les premiers barrages ont surtout une fonction de
dérivation d’une partie de l’eau (écrémage) vers une conduite forcée ou un canal d’irrigation
(Durand et al., 1999).
La poussée hydrostatique exercée par l'eau sur son parement exposé à la retenue d'eau.
Les sous-pressions (poussée d'Archimède), exercées par l'eau percolant dans le corps
du barrage ou la fondation.
Les éventuelles forces causées par l'accélération sismique.
Construire un ouvrage suffisamment massif pour résister par son simple poids, qu'il
soit rigide (barrage-poids en béton) ou souple (barrage en remblai).
Construire un barrage capable de reporter ces efforts vers des rives ou une fondation
rocheuse résistante (barrage-voûte, barrage à voûtes multiples…).
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I.4. Rôle des barrages :
La plupart des barrages sont à but unique, mais il y a un nombre grandissant de barrages
polyvalents. D'après les publications les plus récentes du Registre Mondial des Grands
Barrages l'irrigation est de loin la raison la plus courante pour construire un barrage. Parmi les
barrages à but unique, 49% sont pour l'irrigation, 20% pour l'hydro-électricité, 12%
l'approvisionnement en eau, 10% le contrôle des crues, 5% pour les loisirs et moins de 5%
pour la navigation et la pisciculture.
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Figure 1 : Différents types de barrages selon le registre Mondiale des grands barrages (CIGB, 2013).
I.5.1.1 Construction :
De même que sur quelques mètres, le parement aval est constitué par des enrochements
rangés, mais pour des raisons différentes. C’est que l’intérieur du massif, si des blocs ne sont
pas en équilibre stable et que, par suite d’une cause ou d’une autre, cet équilibre est détruit, il
se produit un réarrangement des blocs qui se traduit simplement par un certain tassement.
Ceci dit, la mise en place du massif proprement dit d’enrochements peut être effectuée de
plusieurs manières.
Sur le parement aval, l’équilibre pourrait être rompu de manière à ce qu’un bloc soit éjecté
du massif et roule sur le parement aval, ce qui formerait un trou amorce de déséquilibres
ultérieurs pour la même raison le pied aval sera constitué d’enrochement rangés.
Pour des raisons de statique et d’hydraulique, le corps d’un barrage en béton ou remblayé
doit être relié à un parement vertical d’étanchéité qui s’enfonce profondément dans le sous-sol
rocheux. La profondeur de cet élément étanche dépend de la hauteur du barrage, donc de la
pression dynamique.
Le parement d’étanchéité peut être réalisé avant ou pendant les travaux de construction du
barrage. Dans le dernier cas, le parement est effectué à partir d’une galerie de surveillance
située dans le corps du barrage. Si, après stockage des eaux, une fuite apparaît dans le
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parement, l’eau d’infiltration sera évacuée dans la galerie de surveillance par un drain situé
sur le pied du parement.
En outre, cette galerie servira d’entrée pour effectuer plus tard des travaux d’étanchéité et
des missions de contrôle.
Légende :
1)Enrochement, taille maximale 1000 mm
2) Noyau étanche en matériau limoneux et argileux
3) Filtres-drains en matériau grossier et en matériau fin, de 2,0 m chacun
4) Zone de transition, granulométrie maximale du matériau 150 mm
5)Rip-rap
6) Fondation en blocaille naturelle
7) Fondation sur terrain en place
8) Voile d’étanchéité
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La consommation d’eau est élevée, plusieurs fois le volume d’enrochements, mais cette
technique est essentielle pour diminuer les tassements à des valeurs de l’ordre de 1%.
La grosseur des blocs doit être le plus grand possible compte tenu du matériel de transport
dont nous disposons, ceci pour une question économique : qui va de quelques centaines de
litres à plusieurs mètres cubes.
Il est recommandé de prévoir la construction du massif par étages successifs, d’une dizaine
de mètres de hauteur par exemple, pour éviter le déversement des enrochements sur une
grande hauteur qui d’une part provoque une certaine ségrégation et d’autre part provoque dans
le massif des tassements irréguliers.
Les chocs des blocs tombant et roulant sur les enrochements déjà en place produisent un
certain compactage et sont donc favorables, et constituent comme un essai de qualité pour les
blocs : ceux qui se cassent ainsi auraient fini par casser, mais après la mise en service de
l’ouvrage, ce qui produit alors des tassements différés plus gênants.
Cependant, de plus en plus, on compacte les enrochements mis en place en couches de 0,5 à
2 ou 3 m au moyen de rouleaux vibrants, lourds (8t), exactement comme s’il s’agissait d’un
massif de terre.
Les tassements résiduels, après mise en eau, se comptent alors en dixièmes d’unités pour
cent, et la consommation d’eau est bien plus faible (500 litres/m³ d’enrochement, par
exemple).
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Un massif en enrochements construit en travers de la rivière avec des pentes de talus
assez douces pour assurer la stabilité. Les enrochements ne sont pas imperméables et,
à eux seuls, ils sont incapables de retenir l’eau.
Une couche d’étanchéité appelée masque posée à l’amont du massif en enrochement et
qui s’appuie sur ce massif. Le masque est étanche sur toute sa surface. Un soin
particulier doit être porté à ce que l’étanchéité soit aussi assurée sur la périphérie du
masque aussi bien en pied de barrage et dans la fondation qu’en rive pour éviter que le
masque ne soit contourné.
Les barrages en enrochements rangés, tiennent avec des talus plus raides et permettent de
réduire les volumes à mettre en place. Ils se tassent d’autant moins que les enrochements sont
mieux rangés. Cette technique est aujourd’hui abandonnée pour des raisons de coût de main
d’œuvre.
Parmi les raisons pour lesquelles un barrage en enrochements avec masque en béton amont a
été adopté, dont les conditions sont défavorables à un barrage en béton, les couts ou encore le
manque de matériaux adéquats pour la construction du noyau d’un barrage en enrochement
avec noyau de terre (CIGB, 2010).
Cette pratique a changé radicalement après que Terzaghi (1960) a commenté l’article de
Cook ; après avoir déterminé que le parefeuille sert seulement a ramené à une valeur
acceptable les pertes dues à la percolation, il a avancé que la procédure la plus économique
pour limiter la percolation consisterait à éliminer le parefeuille de béton pour le remplacer par
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une plinthe encrée dans les fondations et d’injecter du ciment dans le roc sous la dalle. Selon
Terzaghi (1960) :
« Il est plutôt difficile de comprendre comment cette pratique brutale consistant à dynamiter
une tranchée parefeuille dans du roc compétent a vu le jour. Il s’agit peut-être des vestiges de
l’époque ou la technique de l’injection de coulis le roc été encore inconnue »
Le traitement des fondations sous la plinthe et en aval de celle-ci fait toujours l’objet d’une
attention particulière (CIGB, 2010).
Le gravier est utilisé dans la section transversale du barrage chaque fois que cela est possible
dans le cadre d’une exécution rentable des travaux (CIGB, 2010).
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L’épaisseur de la dalle du masque a été réduite de 0,3+0,0067H à 0,3+0,002H (en mètres),
ou est d’une épaisseur constante de 0,3 m pour les barrages en hauteur moyenne
(CIGB,2010).
L’utilisation d’armatures a été réduite de 0,5 % dans toutes les directions à 0,3 % en direction
horizontale et à 0,35 % ou 0,4% en direction verticale et à proximité des appuis latéraux
(CIGB, 2010).
Amélioration des méthodes récentes de construction :
On pourrait prétendre que, depuis l’application de la méthode des coffrages glissants pour la
réalisation des dalles en béton (méthode devenue classique depuis le début des années 1970),
il n’y a eu aucun progrès majeur dans le domaine de la construction des barrages a masque
amont en béton. Cependant, on peut noter certaines améliorations :
a. La classification granulométrique des matériaux de remblai et plus rigoureuse afin de
réduire les tassements du remblai qui supporte les dalles amont en béton. L’épaisseur
des couches de matériaux mise en place dans la zone amont est inférieure à celle des
couches de la zone aval et, en particulier, des matériaux rocheux de petites dimensions
sont utilisés pour réduire les tassements différentiels près des dalles (CIGB, 1988).
b. Pour des raisons géologiques est topographiques, on adopte dans certain cas une ligne
courbe pour l’axe du barrage, dans ce cas, la largeur d’un segment du masque en béton
varie de façon continue avec la hauteur. Une méthode spéciale de coffrage glissant a
été mise en point pour remplir cette condition.
c. Un nouveau de type de rouleau vibrant fut mis en point pour le compactage des dalles
amont en béton afin de réduire la durée de travaux. Ce procédé fut mis en œuvre pour
la première fois au barrage Outardes II. Le masque de 8400 m 2 fut construit en 9
semaines (travail de jour), le béton utilisé comportant des granulats de 20 mm environ
de dimensions maximales et présentant un « Slump » de 5 à 7,5 cm. Il en est résulté
une économie de 750 000 dollars sur un budget total de 2 100 000 dollars.
B. Masque en béton bitumineux :
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Le premier barrage avec masque amont en béton bitumineux fut le barrage de Sawtell,
construit en 1929 aux États-Unis (CIGB, 1988).
Le problème de la stabilité du remblai supportant le masque est très important pour les
barrages de ce type, comme d’ailleurs pour les barrages à masque en béton de ciment. Aussi
ce type de masque ne faut-il adopté que lorsque la méthode de construction par couche
compactée commence à être appliquée aux barrages en remblai (CIGB, 1988).
On pourrait penser que le masque en béton bitumineux est de réalisation facile du fait que
son procédé d’exécution ne semble pas très différent de celui utilisé pour les revêtements
routiers en béton bitumineux courant (CIGB, 1988).
On peut dire qu’une certaine standardisation ne fut obtenue dans la méthode de construction
du masque en béton bitumineux qu’à partir du moment où les remblais des digues étaient mis
en place par couches et compacté au rouleau vibrant et qu’après mise en point de nombreux
dispositif de contrôle de la construction (CIGB, 1988).
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pensent que l’application de cette technique est sans limite de hauteur, la seule limitation étant
la disponibilité du matériel nécessaire (CIGB, 1988).
Le béton bitumineux est un produit qui offre à la fois une bonne étanchéité et une bonne
résistance à la flexion qui lui permet de bien s’adapter aux déformations du masque imposées
par le tassement du massif d’enrochements. Grâce à une aptitude certaine de déformation
plastique, il peut, dans une certaine mesure, être considéré comme autoréparable. Il est
généralement mis en œuvre en plusieurs couches superposées avec des décalages, entre
chaque couche, des joints pour limiter les points faibles de l’étanchéité (Le Delliou, 2003).
I.6.2. Inconvénients :
Le gradient des sous-pressions au niveau de la fondation ou du noyau est faible.
Le remblai du noyau en argile est influencé par les conditions atmosphériques
(climat pluie).
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L’inconvénient majeur est les infiltrations à travers le massif.
I.7.2. Inconvénients :
I.8. Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons présenté différents types de matériaux ménagers et les
barrages en béton les plus utilisés dans le monde.
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Afin de réduire les coûts et de résoudre les difficultés du site, de nombreuses variantes de
barrages et de nouvelles techniques de construction ont été adoptées. Dans le chapitre suivant,
nous citerons et omettrons ces méthodes en considérant le critère économique.
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