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Pcsse de Cl 

T1       P19 l 213 à l 248


AI l parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde,et l’on doit croire que c’était
une beauté parfaite,puisqu’elle donna de l’admiration dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir
de belles personnes.Elle était de la même maison que le vidame de Chartres,et une des plus grandes
héritières de France.Son père était mort jeune,et l’avait laissée sous la conduite de madame de
Chartres,sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires.Après avoir perdu son
mari,elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour.Pendant cette absence,elle avait donné
ses soins à l’éducation de sa fille ;mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et
sa beauté,elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable.
 BLa plupart des mères s’imaginent qu’il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes
personnes pour les en éloigner  :Madame de Chartres avait une opinion opposée ;elle faisait souvent
à sa fille des peintures de l’amour ;elle lui montrait ce qu’il a d’agréable, pour la persuader plus
aisémentsur ce qu’elle lui en apprenait de dangereux ;elle lui contait le peu de sincérité des hommes,
leurs tromperies et leur infidélité ;les malheurs domestiques où plongent les engagements ;et elle lui
faisait voir,d’un autre côté, quelle tranquillité suivait la vie d’une honnête femme,et  combien la vertu
donnait d’éclat et d’élévation à une personnequi avait de la beauté et de la naissance ;mais elle lui
faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu,
Cque par une extrême défiance de soi-même,et par un grand soin de s’attacher à ce qui seul peut
faire le bonheur d’une femme,qui est d’aimer son mari et d’en être aimée.Cette héritière était alors un
des grands partis qu’il y eût en France ;et, quoiqu’elle fût dans une extrême jeunesse,l’on avait déjà
proposé plusieurs mariages.Madame de Chartres, qui était extrêmement glorieuse,ne trouvait presque
rien digne de sa fille.La voyant dans sa seizième année, elle voulut la mener à la cour.Lorsqu’elle
arriva, le vidame alla au-devant d’elle ;il fut surpris de la grande beauté de mademoiselle de
Chartres,et il en fut surpris avec raison : la blancheur de son teintet ses cheveux blonds lui donnaient
un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle ;tous ses traits étaient réguliers,et son visage et sa personne
étaient pleins de grâce et de charmes.
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en introduction de l'oral au bac:  sit/ struc/ reg / repr q/ LECT et ann plan répse (maxim 2mn)

Situons  l’extrait = paru en 1678, ce texte se présente comme un roman historique,


centré sur des personnages de l'histoire de France de 1555. Des portraits célèbres sont mentionnés:
Henri 2, sa maitresse D de Poitiers, mais surtout le Duc de Nemours, dont les charmes
ont séduit une princesse Marie d'Angleterre.  La Fayette recourt à un genre récent: le roman; 
elle va maintenant présenter l'héroine éponyme.
comment évolue la pensée ds cet extrait? Structure de l’extrait =

‘’... aimable.'' =la mise en valeur d'un persge exceptionnel ptiliremt remarqble physiquemt et moralemt

conserver cette vertu;'' = la mère veuve a su veiller, a été garante de l'éducation irréprochable

...charmes.'' l'entrée à la cour   défie cette double perfection de se maintenir devant l'épreuve sociale.

Registre dominant = notre lecture exprimera l’intention évidente d'éblouir le lecteur


 Cela  communique un sentiment  d'admiration devant l'image d'une héroine exceptionnelle
et donc d'autant plus intéressante (pacte de lecture= roman sentimental?) ; registre réaliste
La Fayette utilise un récit de fiction pour valider sa démarche en s'appuyant sur des grands noms:
Les châteaux de la Loire, la Renaissance sous François premier sont des preuves de magnificence.
Mlle de Chartres représentera donc le plus grand raffinement des manières, (galanterie*)
ce qui pourra aussi indirectement évoquer la Cour de Louis 14.
Lecture = mettre en voix l’extrait demandé par l’examinatr. / 2 points.
Prosodie= intonation et respect des propositions.. Liaisons. Propositions, ponctuation, registre.
Maitriser tout  le vocabul. ( vertu parti vidame trait =?)
proposons  la question , préparée pdt 20mn :

Comment le récit romanesque valorise-t-il le prsge évoqué?

Annonçons trois étapes analytiques pour répondre à partir de relevés précis du texte

a) montrons que c’est un récit,

b) ou les thèmes principaux sont issus d' une exceptionnelle situation historique

c) ou l'intrigue se refuse d'abord : l'idéal serait de conforter le modèle haut et pur.

Fin de l'intro. 
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a) montrons que c’est un récit,                                                              
                   alors+ passé simple 'parut' = le passé simple pour les actions brèves
       cette héritière était alors'= l'imparfait pour les actions longues ou répétées ou d'arrière plan,
ou  le narrateur       se tient en retrait        (pas de 'je vais nommer' , l 50)   
tout en prétendant connaître les pensées ou intentions des psges: 
l 222 ' elle songea.'. l 224 'la plupart des mères s'imaginent'...mais elle fait mieux
on voit que le N loue aussi le psge. Ce n'est pas une Ntion neutre, ni un travail d'historien.
plutôt d'historiographe, de mémorialiste?
.l.235 :' seul peut faire le bonheur' = présent de vérité générale, précepte.                                                     
pas de  paroles    insérées ds le récit , juste quelques propos narrativisés :
l 230 'elle lui contait le peu de scrité des h'= imparfait pour long et ou répété  = féminisme?
l 240 'on avait déja proposé plusrs mariages' = des phrases sont reprises ds le récit en d narrativisé.
le silence du Vidame doit même être explicité par le narratr, comme s'il en était resté bouche bée.
b) ou les thèmes principaux sont issus d' une exceptionnelle situation historique :
La famille du Vidame de Chartres a été présentée p14 l 78 à 83;
il serait seul comparable au Duc de Nemours, 
personnage qui lui aussi est entouré de 'faire - valoir' :
le beau vidame, la puissante reine d'angleterre au fil du récit.
La mère de l'héroine est elle même extraordinaire: en se dévouant avec finesse 
à une éducation vertueuse persuasive, elle authentifie sa fille comme digne de tous partis.
Le mariage étant à l'époque le ppl moyen d'ascension sociale.
Les deux proches parents sont donc indépassables, elle sera forcément à leur hauteur, au sommet.
le champ lexical de la beauté physique (hyperboles ) du corps se double d' un éloge moral.
''surpris de la grande beauté de mademoiselle de Chartres, surpris avec raison :''
il doit regarder deux fois pour le croire. effet Karembeu ou Defébure
''la blancheur de son teint et ses cheveux blonds''
'lui donnaient un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle ; tous ses traits étaient réguliers'',
c'est la définition même de la perfection : la lumière sort de sa peau, éblouit...
'combien la vertu donnait d’éclat'
et pire que pire: elle est aussi charmante charmeuse charmes= émouvante
16 ans= innocence?  
c) ou l'intrigue se refuse d'abord : l'idéal serait de conforter le modèle haut et pur.
le classicisme fait l'éloge de la maitrise des passions, de l'équilibre, de la mesure, des bienséances.
elle incarne un idéal si réussi qu'elle est fragile.
Exposée à la cour, elle est en péril, sa retraite la protégeait, la fierté de sa mère l 242
qui veut '' [l'abriter dans un mariage aimant aimé pour faire du bonheur ]''l 238 devient périlleuse.
Elle est trop riche et trop belle pour que les hommes l.230 lui épargnent de méchantes attaques.
Le récit la présente comme une brebis dont la laine très blanche, bien propre ...ne résistera pas au
loup. malgré même une 'extrême défiance...de soi même' l 236
qui sous entend qu'elle pourrait aussi devenir sa propre dupe.
d) Conclusion    reprise q /répse     à minute 8:00 sur montre.
On se demandait Comment le récit romanesque valorise-t-il le prsge évoqué.
On a montré que  c'était un récit de type roman historique, ou même le narrateur prend parti en faveur
de ses personnages illustres.  il a été facile de montrer que la morale est exposée à des
affaiblissements ds les intrigues de cour. Le pacte de lecture offert au lecteur sera donc de lire les
étapes du combat de la vertu face au calcul, à la médiocrité, au libertinage...
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