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I. Introduction
On peut voir les objets et les images grâces aux rayons lumineux qu'ils envoient, sous l'effet
d'une lumière, vers nos yeux. Une image ayant des couleurs différentes envoie un faisceau
lumineux qui contient les rayons lumineux de ces couleurs.
Une couleur est un rayon lumineux ondulatoire qui est caractérisé par sa fréquence. Cette
dernière est elle-même conditionnée par la longueur d'onde et sa célérité. On caractérise
généralement la longueur d'onde d'un phénomène oscillatoire par la relation : λ = CT
où :
L'œil humain est capable de voir des rayonnements dont la longueur d'onde est comprise entre
380 et 780 nanomètres.
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En dessous de 380 nm se trouvent des rayonnements tels que les ultraviolets, tandis que les
rayons infrarouges ont une longueur d'onde au-dessus de 780 nm. L'ensemble des longueurs
d'ondes visibles par l'œil humain est appelé « spectre visible »
Il est possible de décomposer les couleurs spectrales à l'aide d'un prisme en cristal.
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II- Synthèse de couleurs
Synthèse additive
Synthèse soustractive
Pour chacune de ces synthèses, il y a des couleurs de base à partir desquelles on peut obtenir
les autres couleurs.
Lorsque l'on ajoute les trois composantes Rouge, vert, bleu (RVB), on obtient du
blanc. L'absence de ces composantes donne du noir.
Le codage RVB (ou RGB pour Red, Green, Blue, en Anglais) est mis au point en 1931 par
la Commission Internationale de l'Eclairage (CIE) et consiste à représenter l'espace des
couleurs à partir de trois rayonnements monochromatiques de couleurs suivants :
Cet espace de couleur correspond à la façon dont les couleurs sont généralement codées
informatiquement, ou plus exactement à la manière dont les tubes cathodiques des écrans
d'ordinateurs représentent les couleurs.
Le système de codage RVB est très bien adapté aux périphériques d'image tels que les
écrans d'ordinateurs ou de téléviseurs. En effet, les valeurs des composantes Rouge, Verte
et Bleue déterminent directement l'intensité du faisceau d'électrons qui parcourt la surface
photosensible du moniteur.
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II.2- Synthèse soustractive et le codage CMJ
La synthèse soustractive des couleurs permet de restituer une couleur par soustraction,
à partir d'une source de lumière blanche, avec des filtres correspondant aux couleurs
complémentaires : jaune, magenta, et cyan. L'ajout de ces trois couleurs donne du noir
et leur absence produit du blanc.
Toutefois, le noir obtenu par l'ajout des trois couleurs Cyan, Magenta et Jaune n'étant
que partiellement noir en pratique (et coûtant cher), les imprimeurs rajoutent une
composante d'encre noire que l'on appelle noir pur. On parle alors de quadrichromie,
ou modèle CMJN(Cyan, Magenta, Jaune, Noir pur).
Il est possible de décomposer les couleurs spectrales à l'aide d'un prisme en cristal.
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Décomposition spectrale de la lumière
On représente graphiquement les systèmes RVB et CMJ par un cube dont chacun des
axes correspond à une couleur primaire :
Le réglage de la couleur en RVB dans les outils informatiques se fait généralement à l'aide de
trois glisseurs ou bien de trois cases avec les valeurs relatives de chacune des composantes
primaires, or l'éclaircissement d'une couleur demande d'augmenter proportionnellement les
valeurs respectives de chacune des composantes. Ainsi le modèle TSL a été mis au point afin
de pallier à cette lacune du modèle RVB.
Voici une représentation graphique du modèle TSL, dans lequel la teinte est représentée par
un cercle chromatique et la luminance et la saturation par deux axes :
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Le modèle TSL a été mis au point dans le but de permettre un choix interactif rapide d'une
couleur, pour autant il n'est pas adapté à une description quantitative d'une couleur.
Le gamut ou « espace colorimétrique » traduit les différentes couleurs qui peuvent être
reproduites et traitées sur des périphériques comme l’écran de votre ordinateur ou votre
imprimante. L'expression «hors gamut» signifie que la couleur ne peut être déterminée avec
précision sur le périphérique cible ; par exemple quand une imprimante ne peut pas reproduire
la couleur visible sur l'écran.
La plupart des logiciels graphiques offrent des moyens de sélectionner une couleur de manière
interactive. La principale est souvent le nuancier, c'est-à-dire la présentation des couleurs
dans un tableau dans lequel elles sont classées par nuances :
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De plus en plus de logiciels intègrent toutefois des outils plus performants permettant de
choisir une couleur parmi une vaste gamme. Ainsi, dans le sélectionneur de couleur ci-
dessous, la teinte est représentée par un disque chromatique, tandis que la luminance est
représentée par un sélecteur vertical donnant les nuances de la couleur allant du noir au blanc.
Dans le sélecteur ci-dessous par contre, la teinte est présentée en abscisses du sélecteur de
gauche, et la saturation est en ordonnée. Le sélecteur à droite permet de régler la luminosité :
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VI- La gestion de la couleur
Il est facile de comprendre l'intérêt du respect des couleurs d'une image lors du passage de
celle-ci via plusieurs périphériques (chaîne numérique composée par exemple d'un scanner,
d'un logiciel de traitement d'image, puis d'une imprimante) afin de s'assurer que l'image en fin
de chaîne de traitement possède des couleurs proches de l'image d'origine. On appelle
« gestion de la couleur » l'ensemble des opérations nécessaires afin de garantir la bonne
conservation des couleurs d'une image.
Afin de pouvoir garantir la cohérence des couleurs il est essentiel d'étalonner (ou de calibrer)
l'ensemble du matériel de la chaîne numérique. Le calibrage (ou l'étalonnage) d'un matériel
consiste ainsi à décrire dans un fichier, appelé profil ICC (International Color Consortium),
l'ensemble des couleurs qu'il est capable d'acquérir ou de produire (il s'agit donc de son
gamut) dans un espace de couleur indépendant (par exemple CIE Lab ou CIE XYZ).
Ce profil ICC est intégré dans l'image et véhicule l'ensemble des transformations qu'elle a
subi le long de la chaîne de traitement, à la manière d'un carnet de suivi.
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