La présence d’une prise de terre dans une installation électrique a pour but de protéger les
personnes. Lorsqu’un appareil présente un défaut d’isolement, l’utilisateur, en le touchant,
prend le risque d’être soumis à une différence de potentiel (tension) mais aussi d’être
parcouru par un courant (intensité). Il est admis ( vous l’aborderez plus précisément lors de
l’habilitation électrique) que le seuil de tension considéré comme dangereux pour l’homme est
fixé à 50V en alternatif dans les locaux secs et 25V dans les locaux humides.
De plus, dans toute installation, un ou plusieurs dispositifs de protection des personnes
doivent être mis en œuvre (c’est le sujet de la capacité suivante) et dont la principale
caractéristique est « la sensibilité ». Cette sensibilité n’est autre que la valeur maximum de
l’intensité qui pourra parcourir le corps humain avant que le dispositif coupe automatiquement
l’alimentation.
C’est à partir de ces deux valeurs U et I que l’on va déterminer la valeur maximum de la
résistance de la prise de terre en les appliquant à la loi d’Ohm avec :
UL 50
R= = = 100
IN 0,5
Exemples de valeurs
La mesure
Elle peut être effectuer avec un telluromètre (ou ohmmètre de terre) ou avec un mesureur de
boucle.
Principe
On fait circuler à l’aide d’un générateur approprié
G un courant alternatif (i) constant à travers la
prise auxiliaire H dite « prise d’injection
courant », le retour se faisant par la prise de
terre E. On mesure la tension V entre les prises
E et le point du sol où le potentiel est nul au
moyen d’une autre prise auxiliaire S dite « prise
de potentiel 0V ». Le quotient de la tension, V
ainsi mesurée, par le courant injecté donne la
résistance recherchée. RE = UES/IEH
Cette méthode nécessite l’emploi de 2 électrodes (ou piquets) auxiliaires pour permettre
l’injection de courant et la référence de potentiel 0V. La position des 2 électrodes auxiliaires
par rapport à la prise de terre à mesurer E est déterminante. Pour effectuer une bonne
mesure, il faut que la « prise auxiliaire » de référence de potentiel S ne soit pas plantée dans
les zones d’influence des terres E et H, zones d’influence crées par la circulation du courant I.
Des statistiques de terrain ont montré que la méthode idéale pour garantir la plus grande
précision de mesure consiste à placer le piquet S à 62% de E sur la droite EH. Il convient
ensuite de s ‘assurer que la mesure varie peu en
déplaçant le piquet
S à plus ou moins 10% (S’ et S’’) de part et d’autre
de sa position initiale et ceci toujours sur la droite
EH. Si la mesure varie, cela signifie que S se
trouve dans une zone d’influence, il faut donc
augmenter les distances et recommencer les
mesures. Pour que la mesure soit correcte, il
convient d’espacer le piquet H de la terre à
mesurer d’au moins 25 mètres.