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Université de Rennes 1
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TABLE DES MATIERES
Introduction _______________________________________________________________ 4
1-2 Statistiques___________________________________________________________ 6
1-2-1 Défaillances d'entreprises en France au 1er semestre 2003___________________ 6
1-2-2 Délais moyens pratiqués _____________________________________________ 6
1-2-3 Délais d’engagement d’un processus de recouvrement______________________ 7
1-2-4 Besoin de financement court terme _____________________________________ 8
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3-3-3 Phase de fixation du montant de l’encours à octroyer au client ______________ 71
3-3-4 Contrôle des encours de crédit consentis au client ________________________ 77
3-3-5 Choix des moyens de financement ____________________________________ 79
3-3-5-1 Financement par recours au système bancaire ________________________ 79
3-3-5-2 Financement par recours à l’affacturage ____________________________ 90
3-3-6 Choix du moyen de Couverture. Application de la théorie des options ________ 93
3-3-7 Contrôle des recouvrements _________________________________________ 97
3-3-7-1 Méthodes des praticiens _________________________________________ 97
3-3-7-2 Méthode des théoriciens de la firme ______________________________ 101
4 - Conclusion____________________________________________________________ 103
Annexe 8 : Determining the cash discount in the firm’s credit policy ____________ 116
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Introduction
« C'est en Mésopotamie que les prêtres d'Ourouk (IV ème millénaire Av. J.-C) enregistrent
sur leurs tablettes d'argile leur comptabilité ainsi que les informations sur leurs clients …
Tous les échanges reposent sur la confiance, la poignée de main qui concluait la transaction
marchande et entraînait le respect de celle-ci et qui de plus permettait de s'assurer de la qualité
du client pour être payé, faisait partie de la relation de confiance. »1
Puis, l'évolution du contexte économique, financier et juridique conduit peu à peu à structurer
les échanges, sécuriser les transactions, et adapter la législation notamment en matière de
défaillances d'entreprises. La relation de confiance n'est plus suffisante dans la relation
marchande. C'est pourquoi aujourd'hui, le crédit-management est devenu une composante de
la stratégie de l'entreprise.
1
Site AFDCC
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1- La notion de Crédit-Client
Le poids moyen du poste clients est en hausse sur 2002 : 40% du total du bilan (32% en
2001, 33% en 2000 et 34% en 1999).
En complément des coûts de gestion, peuvent s'ajouter les retards de paiements et d'éventuels
impayés qui vont peser lourd sur la rentabilité de l'entreprise. Or, bien peu d'entreprises
connaissent la situation financière réelle de leurs clients. Un client peut être solvable
aujourd'hui, mais comment être sûr de sa capacité de paiement demain ? Une information
pourtant essentielle , lorsque l'on sait que 25 % des faillites en France sont dues à la
défaillance de leur principal client.
En 2002, le taux moyen d’insolvabilité par rapport au chiffre d’affaires s’est nettement
dégradé, remontant à 0,6% contre 0,54% en 2001. Les secteurs du BTP et du Commerce sont
ceux qui ont connu les taux d’insolvabilité les plus importants (respectivement : 0,71% et
0,66%).
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1-2 Statistiques
Sur l'ensemble de l'année 2003, une hausse des défaillances d’entreprise de l’ordre de 7%,
par rapport à 2002, est attendue (source EULER HERMES SFAC 20 août 2003) :
Sur le premier semestre 2003, on constate 24 810 défaillances contre 22 979 au 1er semestre
2002 (soit une hausse de +8%). Dans le même temps, 82 entreprises de plus de 15 MEuros
ont déposé leur bilan contre 67 en 2002.
Tous les secteurs sont touchés, y compris ceux qui,comme le commerce , avaient jusque là
bien résisté. Les principaux secteurs, pour lesquels le nombre de défaillances est en hausse,
sont le BTP (+15,5%), l'Industrie (+11,6%) et les Transports (+ 10,6%).
Par régions, la répartition fait ressortir des évolutions contrastées entre l'Ile-de-France et les
autres régions. La région parisienne qui concentre le quart des défaillances, après une forte
progression en 2002 , enregistre une baisse de -8,7%, alors que les autres régions enregistrent
à l'inverse de la région parisienne, une forte reprise de la sinistralité (+ 15% en moyenne).
Les délais de paiement moyens pratiqués en France sont de 69 jours, délai qui reste donc
très stable par rapport aux années précédentes. En revanche, on constate un léger allongement
des retards de paiement : ils sont de 17 jours en moyenne en 2002 (versus 15 jours en 2001).
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retards de paiement importants (22 jours versus 17 en moyenne). Dans le secteur de
l’industrie, au contraire, les retards de paiement sont les plus faibles (12 jours versus 17 en
moyenne).
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après l’échéance est de 29 jours en 2002 (contre 29 j en 2001, 24 j en 2000, 28 j en 1999 et 24
j en 1998). Ce délai varie plus ou moins en fonction des secteurs et de la taille de l’entreprise.
Ainsi il sera plus important dans le domaine du BTP (40 j) et dans le Commerce (31 j).
En ce qui concerne la taille de l’entreprise, plus celle-ci est élevée, moins le délai est long. En
l’occurrence, il n’est que de 18 jours pour les entreprises de 200 à 500 salariés.
Les trois quarts des entreprises estiment que leurs besoins de financement seront stables dans
l’année à venir et 16% des entreprises pensent avoir une hausse de leurs besoins de
financement. Les résultats varient en fonction du secteur d’activité et de la taille de
l’entreprise : ce sont les entreprises du secteur du Transport (24%) et des Services (19%) ainsi
que les entreprises de 6 à 9 salariés (19%) qui sont les plus nombreuses à anticiper une hausse
de leurs besoins de financement court terme.
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1-3 Législation
Depuis une trentaine d’années, plusieurs lois ont été adoptées afin de protéger le vendeur et de
développer ainsi le commerce. Les principales lois régissant le crédit-client sont les
suivantes :
• 1973 - Loi Royer. Elle réglemente entre autres le paiement des achats de produits
alimentaires périssables à 30 jours suivant la fin du mois de livraison.
• 1981 - Loi Dailly, loi n°81-1 du 2 janvier 1981 organisant un mode simplifié de
cession et de nantissement des créances professionnelles non représentées par un titre
cambiaire. Destinée aux entreprises industrielles, commerciales, artisanales et
agricoles, le cessionnaire est obligatoirement un établissement de crédit. Cette
procédure implique que les créances soient détaillées sur un bordereau de cession qui
en transmet la propriété à l'établissement de crédit (sans obligation de notification au
débiteur). Le montant de ce mode de financement peut atteindre 100% des bordereaux,
la durée étant fonction de l'usance des créances cédées. La tarification s'effectue selon
les modalités de l'escompte commercial. La mise en oeuvre de cette loi peut conduire
à la substitution progressive du crédit bancaire au crédit interentreprises.
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• 1989-1990 Le rapport Ricol et le rapport Constant proposent de nouvelles bases
pour une négociation interprofessionnelle sur les délais de paiement afin de soutenir
les P.M.E. françaises dans la perspective du marché unique européen. Une des
propositions de ce rapport fut la mise en place de deux commissions parallèles, l'une
interprofessionnelle l'autre interministérielle pour engager un débat sur la réduction
des délais de paiement.
• Loi Sapin du 31.12.1992, relative à la réduction des délais de paiement. Elle prévoit
l'obligation de mentionner, sur toute facture, l'escompte en cas de règlement anticipé.
A l'inverse, la loi prévoit l'obligation de déterminer, dans les conditions de règlement,
les pénalités de retard dont elle fixe le minimum à 1,5 fois le taux d’intérêt légal.
(cf. Annexe 5 )
• La Loi NRE (décret de février 2002) issue de la Directive européenne 2000/35 (CE)
du 15 juin 2000, qui a pour objectif de minimiser les retards dans les transactions
commerciales.
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La loi NRE (transposition française de la Directive européenne) impose ainsi d’émettre
une nouvelle facture pour les intérêts de retards, associés aux frais engagés. La directive
européenne précise notamment la possibilité d’utiliser le taux d’intérêt légal Européen
incrémenté d’un minimum de 8%. Le taux d'intérêt de retard ne peut cependant, comme
c'est déjà le cas aujourd'hui, être inférieur à une fois et demie le taux d'intérêt légal1
Le créancier aura donc pour obligation, au moment du paiement tardif dans l’exercice de
naissance de la créance, d’arrêter le montant des pénalités dues, les comptabiliser et les
facturer.
De façon identique , si la créance n’a pas été payée à la clôture de l’exercice, le créancier
devra arrêter provisoirement le montant des pénalités de retard à cette même date. 2
Seulement une entreprise sur quatre a eu connaissance de la nouvelle loi sur la lutte
contre les retards de paiement dans les transactions privées ou publiques et 70% d’entre
elles n’en ont pas tenu compte.
• Aspect comptable :
Le CRC3 a adopté le 12 décembre 2002 un règlement après avis du Conseil national de la
comptabilité, relatif au traitement comptable du risque de crédit - risque de crédit avéré en
attendant un autre avis sur le risque de crédit non avéré qui devrait promouvoir le "
provisionnement dynamique "
Il s'agit d'affiner l'analyse des risques en créant de nouvelles catégories de classement des
encours. A côté des encours douteux, dont la définition demeure à peu près identique, est
instituée la catégorie des " encours douteux compromis " (incluant notamment les encours
demeurés pendant un an classés en douteux et ceux pour lesquels la déchéance du terme
ou la résiliation du contrat est intervenue). Lors du transfert en encours douteux
compromis, toute comptabilisation d'intérêt cesse.(cf annexe 11)
1
Rappel : Taux d'intérêt légal pour l'année 2003 : 3,29%
(http://www.aacc.fr/juridique/nre.html )
2
(http//www.financiel.com)
3
CRC : Comité de la réglementation comptable
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• Réforme du droit des faillites (en cours) :
Anticiper les difficultés et favoriser les procédures amiables sont les deux lignes de force
de l'avant-projet de loi de réforme du droit des faillites, préparé par le ministère de la
Justice, qui devrait être adopté en 2004. L'objectif de la réforme est de sauver davantage
d'entreprises et d'emplois.
Actuellement, la loi prévoit que le chef d'entreprise doit attendre la cessation de paiement
pour que sa société soit placée en redressement judiciaire. Mais la démarche intervient
trop tard et neuf entreprises en redressement sur dix finissent par être liquidées. Le
gouvernement propose la création d'une procédure amiable qui permettra aux
entrepreneurs confrontés à des difficultés prévisibles de renégocier leur dette dans un
cadre juridique sécurisé, l'accord étant homologué par la justice.
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2- Le rôle du Crédit-Manager et les moyens de gestion du
poste clients
Métier de contact et métier stratégique, le Crédit Management fait appel à une large palette de
compétences techniques et de qualités morales, allant du financier au juridique, en passant par
le commercial et la communication. Ayant un rôle de composition entre les impératifs d'une
politique commerciale et le souci permanent d'assurer la pérennité de l'entreprise, le Crédit
Manager doit accompagner et sécuriser le développement du chiffre d'affaires.
Afin d’atteindre ces objectifs le rôle du crédit manager sera structuré autour de trois axes :
¾ Le Crédit Manager doit avoir un rôle préventif en évaluant les risques clients
(analyse financière, étude du comportement de paiement, et des informations issues
de la force de vente…), et en déterminant les limites de crédit (ou découverts). En
fixant les délais et conditions de paiement et en veillant au respect des conditions
contractuelles, il doit par ailleurs participer à la maîtrise du besoin en fonds de
roulement et à la prévention du risque de défaillance des entreprises clientes.
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¾ Le Crédit Manager doit responsabiliser les forces de vente et sensibiliser les services
comptables et financiers. Par sa juste appréciation des affaires et des problèmes, il
doit connaître et suivre régulièrement l'évolution de la situation financière des
clients de l'entreprise.
Prévention Gestion
des Risques Suivi, relance, et
CLIENT
Sélection et gestion comptable
Garantie
Recouvrement
Précontentieux
Contentieux
Financement
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• Préparer les dossiers contentieux, suivre les procédures judiciaires
pour récupérer sa créance.
• Gérer la relation avec les partenaires (information commerciale,
cabinets de recouvrement, conseils, assurance-crédit, affacturage…)
dans un souci d'efficacité et de maîtrise des coûts .
• Informer les commerciaux, communiquer sur les enjeux financiers de
la vente.
Le crédit manager joue un rôle particulier au sein de l'entreprise. Son poste est en effet à la
croisée des chemins entre la comptabilité, la gestion financière, l'administration des ventes, et
le commercial. Il doit gérer très souvent des volontés contradictoires (contacts directs avec les
clients, politique financière du groupe, impératifs commerciaux etc.) qui exposent ce poste de
manière significative. L’aspect communication va donc jouer un rôle essentiel dans le bon
accomplissement de sa mission.
C’est dans ce but que le crédit manager va s’appuyer sur des rapports qu’il va transmettre aux
différents services concernés. Ces rapports se divisent en quatre parties : un reporting
comptable, un reporting de gestion, un reporting commercial et un reporting de direction
générale.
• Reporting Comptable
Il a pour but de justifier les comptes de bilan et hors bilan, et d’en expliquer le résultat. Ce
reporting comprend généralement les informations suivantes.
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o Soldes des comptes-clients douteux (brut et nets de
provisions),
o Dotations aux provisions,
Chiffres d’affaires
Coopération commerciale
Pertes sur créances
Volumétrie (nombre de factures, d’avoirs, de règlements traités)
• Reporting de Gestion
Il s’agit d’un outil d’analyse et de décision du crédit-manager avec le but de bien piloter le
service client. Ce reporting doit aussi servir au commercial pour bien comprendre la
typologie de ses clients et mener les actions en fonction des analyses réalisées.
Ce rapport comporte généralement les informations suivantes :
Analyse de la performance
o Analyse du DSO
o Analyse du profil payeur
o Analyse des litiges
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o Analyse de la performance de la fonction crédit
management (DSO, provisions, budget dépenses, délai
de résolution des litiges …)
• Reporting Commercial
Ce rapport a pour but d’expliquer l’évolution de l’activité et de la rentabilité commerciale.
Ce rapport peut être en partie réalisé par la direction commerciale. Il contient
généralement :
Les Statistiques commerciales
o CA (/famille produit ; /famille client)
o CA (/Division ou activité)
o CA (/Nouveaux produits ; /Nouveaux clients)
o Impact des promotions ou campagnes /CA
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L’Évolution du DSO
Les Principaux encours
Les Encours des clients à risque
Le Suivi et analyse des litiges
Le Suivi et analyse des retards
Le Suivi et analyse des dépassements
Le Suivi des couvertures assurance crédit
Ayant présenté le rôle et les devoir du crédit-manager, nous allons présenter dans le prochain
paragraphe quels sont les moyens mis à sa disposition. Nous verrons ensuite comment
l’informatique peut aider le responsable crédit à mener à bien sa tâche.
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2-2 Moyens Mis à sa disposition
Le Crédit-manager, nous l’avons vu, a un rôle stratégique. Pour réaliser ses objectifs, il peut
décider d’externaliser une partie de ses missions, ou bien décider de répondre à l’ensemble de
ses tâches en mettant en place une organisation interne adéquate.
Selon l’organisation choisie, les coûts et les résultats seront sensiblement différents. Nous
allons essayer d’analyser les différents avantages ou inconvénients des différentes méthodes.
Dans un premier temps nous allons étudier le cas de la gestion du poste-client en interne dans
sa totalité, puis nous étudierons les possibilités de garanties et d’externalisation qui s’offrent à
un crédit manager (assurance-crédit, affacturage ou titrisation) .
2-2-1 Interne
Le champ d’activité du crédit-manager est large, et la mise en place d’un service interne
efficace nécessite des moyens importants.
De plus, les entreprises en difficulté et les " jeunes pousses " ont du mal à faire jouer ce
parapluie. Bref, face aux clients indélicats, il faut d'abord compter sur soi-même et se
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convaincre que les retards ne sont pas une fatalité. Les entreprises adoptent parfois en
complément de l'affacturage et de l'assurance-crédit des organisations internes efficaces qui
ne nuisent pas au développement de leur activité. Elles mixent, en fonction de leurs budgets,
les solutions internes et le recours aux prestataires extérieurs.
¾ Le coût de la gestion du poste clients est stable depuis ces dernières années puisqu’il
représente toujours 1% du chiffre d’affaires en 2002. On peut noter que ce ratio
existe dans un nombre croissant de sociétés : 78% en 2002, contre 75% l’année
précédente.
2-2-2 Externe
Selon une étude réalisée par Louis Harris, en 2000, 69% des entreprises interviewées se
montraient intéressées par l'externalisation du poste clients, et plus particulièrement : la
comptabilité-clients, le conseil dans le domaine de la facturation, du recouvrement et de la
gestion des clients, et le risque clients (Sources: Etude "Attentes des Grands Comptes en
termes d'externalisation", avril 2000).
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¾ Les services externes utilisés pour la gestion du poste clients ont sensiblement évolué
en 2003 : la part des experts comptables et des centres de gestion agréés pour la
gestion du poste clients a diminué de 37 à 34% depuis 2002. L’abonnement à une
société de renseignements commerciaux a en revanche progressé de trois points depuis
2001 passant de 17 à 20%.
En fonction des secteurs d’activité, les comportements diffèrent. Le BTP utilise davantage les
compétences des experts-comptables que la moyenne (44%). Le secteur des Transports fait
plus appel à l’affacturage (18%) que la moyenne des entreprises (10%). Le Commerce
s’appuie, selon la problématique rencontrée, sur l’abonnement à une société de
renseignements commerciaux (30%), sur des cabinets d’avocats (27%), sur des sociétés de
recouvrement (25%) et dans une proportion moindre, mais supérieure à l’ensemble, sur des
huissiers (23%).
Lorsque l’on considère la taille des entreprises, les sociétés de 6 à 9 salariés se tournent en
forte proportion vers les cabinets d’expertise comptable, tandis que les grosses PME de 200 à
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500 salariés fonctionnent plus fréquemment avec l’abonnement à une société de
renseignements commerciaux.
Prévention des risques, financement rapide et complet des créances, suivi, relances et gestion
comptable sont des attributs reconnus à l’externalisation du poste-clients; en externalisant la
gestion de son poste clients, l'entreprise espère en outre transformer ses charges fixes en
charges variables et surtout peut se consacrer à son cœur de métier, répondre à ses objectifs de
croissance commerciale, optimiser sa gestion administrative et sécuriser sa gestion financière.
La comptabilité clients :
- Confier à des professionnels la relance et le recouvrement des créances,
- Se libérer des taches administratives,
- Réduire les retards de paiement,
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- La non-couverture des créances douteuses,
- Le risque de détérioration des relations clients,
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L'assurance crédit propose :
Ce contrat a pour objet de garantir le risque d’insolvabilité client aussi bien commercial que
politique (à l’exportation). C’est un outil de gestion qui repose sur trois services : la
prévention, le recouvrement et l’indemnisation.
La prévention
L’entreprise interroge l’assureur crédit pour tous ses clients importants, dits «clients
dénommés» (correspondant généralement à un encours supérieur à 5.000 EUR). L’assureur-
crédit exerce alors une surveillance continue de ses clients.
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Pour les petits clients dits «clients non dénommés», l’entreprise dispose d’une garantie
d’office.
Le recouvrement
En cas de non-paiement d’une créance, l’entreprise transmet le dossier contentieux à la
compagnie d’assurance qui se charge du recouvrement.
L’indemnisation
Elle intervient si un sinistre est constaté, c’est à dire en cas de procédures judiciaires
(redressement judiciaire, liquidation judiciaire) ou d’une insolvabilité constatée ou encore
d’une insolvabilité présumée si le recouvrement n’a pu être réalisé au-delà du délai fixé par le
contrat (délai de carence).
Quotités de garantie
Délais d’indemnisation
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versés localement par votre client ou concernant un acheteur
public.
Le coût
La prime est perçue sur le chiffre d’affaires déclaré mensuellement. A celle-ci s’ajoute une
participation forfaitaire aux frais d’enquêtes et de surveillance sur chaque client dénommé.
Les taux pratiqués pour le commerce en France varient entre 0,1 % et 1,5 %. Ceux ci varient
lors de l’export entre 0,2 % et 1,5 % afin de couvrir le risque commercial ,auquel vient se
rajouter une prime moyenne de 0.299% afin de couvrir le risque politique.
d’une meilleure connaissance de sa clientèle grâce aux fichiers des assureurs-crédit qui sont
constamment actualisés,
de la crédibilité et de l’expérience de la compagnie d’assurance et de son réseau de
professionnels (avocats, huissiers, ...) sur l’ensemble du territoire, pour le recouvrement des
impayés.
d’une sécurité de paiement : l’indemnisation de la créance intervient quand le recouvrement
n’a pas abouti, au terme du délai de carence défini par le contrat.
L’assuré, quant à lui, conserve toujours à sa charge une partie de sa créance (entre 10 et 40 %
selon les contrats). Il est donc intéressé à la gestion de son risque-client.
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Fonctionnement de l’assurance crédit en excédent de pertes
Le plafond de décaissement
Il s’agit du montant total des indemnités susceptibles d’être versées par la compagnie
d’assurance, après épuisement de la franchise annuelle globale.
L’indemnisation
Le jugement d’ouverture d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire
constitue le fait générateur du sinistre. La Compagnie d’assurance indemnise 90 % à 100 %
des pertes au-delà de la franchise annuelle globale, dans la limite du plafond de décaissement.
La prime
Une prime unique est payée à la date de prise d’effet du contrat, en fonction de la qualité
propre du risque et du plafond de décaissement.
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Fonctionnement de l’assurance crédit concertée
La prévention
L’entreprise exerce son propre arbitrage des risques jusqu’au seuil de concertation. Les crédits
supérieurs sont déterminés avec l’assureur.
Le plafond de décaissement
Il s’agit du montant total des indemnités susceptibles d’être versées par la compagnie
d’assurance après épuisement de la franchise annuelle globale.
L’indemnisation
Le jugement d’ouverture d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire
constitue le fait générateur du sinistre. La Compagnie d’assurance indemnise 90 % à 100 %
des pertes au-delà de la franchise annuelle globale, dans la limite du plafond de décaissement.
La prime
Une prime unique est payée à la date de prise d’effet du contrat, en fonction de la qualité
propre du risque et non en fonction du montant du chiffre d’affaires.
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d) Assurance crédit à l’export
Le risque commercial : sur un acheteur privé, similaire à celui que l’on rencontre sur le
marché domestique. Il se caractérise par une insolvabilité réelle (procédure collective ou
l’équivalent dans le pays concerné), ou présumée (constatation du non-paiement).
Pour prévenir ce type de risque, il est généralement fait appel à des sociétés spécialisés,
soutenues financièrement par les Pouvoirs Publics nationaux (exemple : la Coface)
2-2-2-2 Affacturage
C'est une technique de gestion des comptes clients ainsi qu’une technique de financement à
court terme mise en œuvre par la cession des créances clients à une société spécialisée (le
‘factor’). La société d'affacturage peut, en outre, assurer la gestion administrative du compte
client et du contentieux. Les sociétés d'affacturage sont des établissements de crédit
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En externalisant la gestion de leur poste clients, les entreprises peuvent se concentrer
entièrement sur leur développement.
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3. Le financement
Sans attendre l’arrivée à échéance des créances, les entreprises peuvent percevoir en fonction
de leurs besoins, tout ou partie du montant de leurs factures. Le factor accompagne la
croissance de ses clients en adaptant leurs possibilités de financement à l’évolution de leur
chiffre d’affaires.
Aujourd'hui, sur un plan mondial, près d'un millier d'entreprises propose des prestations
d'affacturage, et notamment 435 en Europe (Sources Factor Chain International). Les
entreprises intervenant sur ce marché, les factors, sont généralement des filiales de groupes
bancaires, d'institutions financières, de compagnies d'assurances ou de sociétés industrielles et
rarement des sociétés indépendantes. (cf. annexe marché français 2002)
Avec une part de marché de 65%, l'Europe (cf. annexe 3) est le marché dominant en matière
d'affacturage. Après plus d’une dizaine d’années d’euphorie, la croissance du marché de
l’affacturage s’est ralentie en 2002. Le nombre d’entreprises adhérentes a cependant progressé
de 2 .2% et s’établit à 20855 pour un montant de créances de 70.9 milliards. (« source
Agefi »)
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Coût de l’affacturage :
S’ajoutent le cas échéant le fonds de garantie (la retenue du factor pour couvrir les risques de
non-paiement) et la facturation de renseignements commerciaux sur de nouveaux clients
ou de consultations directes.
L'affacturage permet de transformer les charges fixes en charges variables. Le coût du service
externe étant bien identifié, l'entreprise et son conseil ont ainsi la possibilité de le comparer
objectivement aux charges internes. L'importance des économies financières rendues
possibles grâce à l'affacturage dépend des spécificités de chaque entreprise.
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Selon une enquête menée par Louis Harris en novembre 2002, les intérêts du recours à
l’affacturage sont les suivants :
La même enquête montre aussi que les trois principaux avantages d’un factor pour une
entreprise résident dans la gestion de la comptabilité clients, le rôle de conseil auprès des
sociétés et enfin dans la gestion du risque clients.
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2-2-2-3 La titrisation
La titrisation est une technique financière par laquelle des créances traditionnellement
illiquides et gardées par leurs détenteurs jusqu’à l’échéance, sont transformées en titres
négociables et liquides.
Cette transformation d’actifs illiquides en titres négociables peut par ailleurs s’accompagner
d’une restructuration et d’une reconfiguration donnant aux titres offerts au marché des
caractéristiques différentes de celles des actifs sous–jacents en terme de paiements, de
coupons, en termes de durée et de sensibilité aux fluctuations des taux d’intérêt.
La titrisation s’inscrit dans une tendance lourde de la finance au niveau mondial, celle qui
consiste à rendre échangeable sur les marchés des produits pour lesquels il n’existait pas
traditionnellement de marchés primaire ou secondaire. Par ce biais on réalise le plus souvent
un transfert total ou partiel des risques de certaines institutions à d’autres.
Ainsi, l’une des conséquences premières de la titrisation a été de fournir aux banques (et à
toutes les institutions faisant du crédit) des instruments leur permettant de gérer de façon
nouvelle leurs bilans et d’adapter leur structure financière à leurs objectifs.
Un établissement de crédit cède à une entité spécialement établie à cet effet des titres de
créances. Cette entité souvent appelée SPV (Special Purpose Vehicle) émet des titres qui,
après évaluation par une agence de notation, seront placés auprès d’investisseurs. La maison
de titres (typiquement un investment banker) qui a rempli le rôle d’arrangeur pour mettre en
place et structurer le produit financier joue souvent également un rôle majeur dans le
placement des titres auprès des investisseurs. Dans cette opération de transformation, on
oppose généralement les «pass-through securities» et les «pay-through securities».
Les pass-through securities représentent des titres de propriété d’un pool de créances de
même catégorie détenues par le SPV. Le cédant remet ses titres à l’entité créée pour les fins
de titrisation et les flux générés par ces créances sont la source des flux qui seront payés aux
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investisseurs. Il n’y a pas dans cette structure de transformation des flux et des
caractéristiques des créances.
Les pay-through securities sont des titres émis par le SPV dont les flux sont alimentés par les
titres sous-jacents mais dont les caractéristiques ont été adaptées.
• L’arrangeur
L’arrangeur est typiquement une banque d’affaires (investment banker) ou une maison de
titres spécialisée qui va s’occuper de solliciter des cédants potentiels et qui va imaginer la
structure de toute l’opération de titrisation afin que les objectifs du cédant soient atteints et
que les intérêts des acheteurs de parts soient suffisamment évidents afin que le produit de la
titrisation rencontre une demande effective.
• Le cédant
C’est en général un établissement de crédit, et non pas exclusivement des banques. Dans la
plupart des pays les autorités de surveillance établissent la liste des types d’établissements qui
sont autorisés à pratiquer ces opérations.
• La société de gestion
C’est une société commerciale qui gère le SPV et qui représente les intérêts des détenteurs de
parts. Elle surveille l’exécution des cessions de créances, elle gère les fonds de trésorerie du
SPV et vérifie que les titres cédés sont suffisants. Elle s’assure que les procédures sont suivies
pour l’obtention de la notation et elle fournit les informations requises par les autorités de
surveillance.
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• Le dépositaire
C’est une institution de crédit qui contrôle les opérations de la société de gestion.
• L’agent payeur
Son rôle est essentiellement un rôle d’exécution. Il est chargé de s’occuper des paiements à
effectuer aux détenteurs de parts.
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Schéma de titrisation 4
4
« source CNAM »
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Le coût d’une opération de titrisation :
Le coût d’une opération de titrisation est extrêmement variable en fonction de la taille de
l’opération, de la reconnaissance et de la qualité du cédant, de l’expertise de l’arrangeur et des
conditions générales du marché.
Les normes fiables sur les montants des commissions et des frais versés ne sont pas très
nombreuses.
En 1997, Garnier et Jaffeux1 donnaient les estimations suivantes :
1
Garnier, T. et C. Jaffeux, «La titrisation : aspects juridique et financier», Economica, 1997.
- 38 -
3- Logiciel d’application : Geficli Pro
3-1 Préambule
L'informatique et le Credit-Management
La gestion du Crédit-client est souvent dans l'entreprise le parent pauvre en matière d’outils
d'aide à la décision. En effet, dans la plupart des entreprises, l'informatique centrale se limite à
l'administration des ventes (de la gestion des commandes à la facturation) et à la comptabilité-
client (imputation des règlements).
Le Credit-Management permet de réduire le plus possible le coût du poste-client, tant dans le
risque de crédit qu'il représente que dans la charge financière de l'encours. Son champ d'action
se concentre donc dans une approche de qualité de gestion où la décision humaine prend le
pas sur la machine.
Il existe certes des modules spécialisés mais les outils proposés prennent rarement en compte
la prévention du risque client.
Les entreprises qui font l'acquisition de tels outils cherchent à la fois une base de test pour
concevoir leur méthode d'analyse, mais aussi un outil pour effectuer le suivi automatique des
clignotants.
Certains outils proposent au Credit Manager de créer son propre modèle de calcul de plafond
de crédit et de lier à son accord une date de prochaine révision. En résumé, sur une population
de clients importants, seul un suivi automatisé par exception sur des critères de risque propres
à l'entreprise permet au responsable financier de dormir un peu plus tranquillement.
- 39 -
Parmi ces logiciels, on retrouve généralement deux aspects : la « prévention du risque » et
l’aspect « Relance et recouvrement ».
- 40 -
3-2 Les fonctionnalités
L’outil développé a un double objectif :
Le logiciel que nous avons développé est constitué de huit modules qui répondent à la fois à la
prévention du risque, aux aspects de relance et recouvrements ainsi qu’aux problèmes posés
par le choix de financements du poste-clients :
- 41 -
Dans un premier temps, nous allons présenter les aspects théoriques utilisés dans ce logiciel
puis donner un aperçu succinct des méthodes existantes fournies par la littérature financière.
- 42 -
3-3 Quelques aspects théoriques et explications
Le retard de paiement moyen par rapport aux conditions contractuelles est, nous l’avons vu,
de 17 jours. Le coût de ces 17 jours de dépassement ne peut laisser indifférent. Prenons le cas
d'une PME, pour qui deux semaines de chiffre d'affaires représentent 1 million d’ Euros.
Financée au taux de 8 %, cette trésorerie dans la nature lui coûte 80 000 euros par an. De plus,
elle alourdit le bas de bilan et le besoin en fonds de roulement, l'un des principaux indicateurs
pour apprécier la bonne santé d'une entreprise.
Ce module a pour but de déterminer le taux optimal d’escompte pour paiement comptant,
ainsi que le taux d’escompte maximal acceptable. Le taux d’escompte correspond à une
réduction de prix que l’entreprise accorde au client lorsque celui-ci règle sa facture au
comptant, c’est-à-dire sans utiliser le délai de crédit qu’était prête à lui consentir l’entreprise.
Cette réduction de prix correspond donc à l’effort financier auquel est prête à consentir
l’entreprise pour disposer immédiatement du produit de la vente (déduit de l’escompte pour
paiement comptant) , ou quasi immédiatement compte tenu de l’existence d’un délai habituel
de paiement de quelques jours en cas de paiement dit comptant, plutôt que d’attendre le terme
du délai de crédit accordé et récupérer le plein montant de sa créance.
Le taux d’escompte optimal est donc le taux de remise s* pour lequel l’entreprise est
indifférente entre être payée tout de suite ou être payée plus tard.
Afin de déterminer ce taux, nous avons repris la théorie de Hill et Reiner développée en 1979
(« Determining the Cash Discount in the firm’s credit policy ») basée sur la valeur des cash
flow réactualisés.
Cette méthode considère en effet la VAN en tenant compte de l’impact que pourrait avoir une
politique d’escompte sur, à la fois les volumes de ventes, la proportion de clients acceptant de
payer comptant, ainsi que sur le pourcentage de créances non recouvrées.
- 43 -
A- Calcul du taux d’escompte maximal acceptable
Soit,
Cas N°1: La société n’a pas de créances non recouvrées. La politique d’escompte n’a
pas d’influence sur le volume des ventes
On considère les valeurs actuelles nettes associées aux cash-flows des deux politiques
alternatives suivantes:
1) une politique sans escompte pour paiement comptant, caractérisée par la relation :
Vc
VAN S =
(1 + k) n
2) une politique avec un taux d’escompte pour paiement comptant s caractérisée par
la relation:
j × Vc × (1 − s ) (1 − j ) × Vc
VAN A = +
(1 + k ) y (1 + k ) n '
- 44 -
Le premier terme représente la valeur actuelle nette des cashflows liés à l’escompte pour
paiement comptant; le deuxième terme, la valeur actuelle nette des cashflows résiduels sans
escompte.
Le problème posé ici est de déterminer le taux d’escompte s tel que : VANA > VANS
Vc j × V c × (1 − s ) (1 − j ) × V c
soit: > +
(1 + k ) n
(1 + k ) y (1 + k ) n '
1 (1 + k ) n' − n
s ≤ 1 − (1 + k ) y − n ' 1 − +
j j
1 (1 + k ) n '− n
s MAX = 1 − (1 + k ) y − n ' 1 − +
j j
pour lequel l’attribution d’un escompte pour paiement comptant bénéficie à l’entreprise
- 45 -
Application:
Envisageons une entreprise qui offre les conditions de crédit initiales suivantes : 50% de ses
clients payent à 60 jours et 50% paient à 120 jours, entraînant un délai moyen de crédit de 90
jours.
Cette entreprise a pour objectif de maintenir à 90 jours son délai moyen de crédit accordé à
ses clients, tout en offrant à ceux-ci une possibilité de paiement comptant (avec paiement dans
les 10 jours). Supposons en outre, qu’elle s’attende à voir tous ses clients payant aujourd’hui à
60 jours opter pour le paiement anticipé. Son problème est de déterminer quel niveau de taux
d’escompte pour paiement comptant, elle devrait proposer à ses clients, sachant que son coût
du capital est de 10% et que 50% de sa clientèle est potentiellement utilisatrice de son offre de
paiement comptant.
Il est dès lors possible de déterminer le taux d’escompte maximum que cette entreprise peut
offrir à ses clients si elle entend respecter la règle qu’elle s’est fixée (VANs <VANa)
1 (1.000265)120−90
s MAX = 1 − (1.000265) (10−120 ) 1 − + = 0.0132 soit 1.32%.
0.50 0.50
Cette entreprise peut initier une politique d’escompte pour paiement comptant sur la base 1.32
% /10 net 120 jours qui lui assure une indifférence entre être payée comptant à hauteur de
98,68 aujourd’hui (ou plutôt dans 10 jours) ou être payée 100 dans 120 jours).
Au-delà de ce taux de 1.32% d’escompte pour paiement comptant, l’entreprise aurait intérêt à
être payée à terme.
Si l’entreprise considère que les clients optant pour le paiement anticipé représentent une
population représentative de l’ensemble de ses clients, on aura n’ = n, et dès lors l’expression
ci-dessus sMAX se réduit à : s MAX = 1 − (1 + k ) y − n
- 46 -
s MAX = 1 − (1.000265)10−90 = 0.02096 soit 2.10%
Ces résultats peuvent être visualisés graphiquement avec l’outil Geficli Pro
- 47 -
Cas N° 2: L’existence d’une possibilité d’escompte pour paiement comptant a un effet
(positif) sur le volume des ventes, mais celui ci est indépendant du taux d’escompte
Soient:
g le taux d’accroissement des ventes résultant de l’opportunité pour le client d’avoir un
choix entre paiement comptant ou paiement à terme,
ν la proportion des coûts variables dans les coûts totaux de l’entreprise,
ν .g.Vc les coûts variables totaux additionnels liés à cette progression potentielle des ventes,
d délai de décaissement des coûts variables totaux additionnels,
Vc
VAN S =
(1 + k ) n
et
j × Vc × (1 − s ) × (1 + g ) (1 − j ) × Vc × (1 + g ) ν × g × Vc
VAN A = + −
(1 + k ) y (1 + k ) n ' (1 + k ) d
Le premier terme représente la valeur actuelle nette des cashflows liés à l’escompte pour
paiement comptant.
Le deuxième terme, la valeur actuelle nette des cashflows sans escompte.
Le dernier terme correspond à la valeur actuelle nette des charges variables nouvelles liées à
la progression des ventes résultant de l’existence de l’escompte pour paiement comptant.
Le problème posé ici est encore de déterminer le taux d’escompte s tel que : VANA > VANS
1 (1 + k ) n ' − n ν × g × (1 + k ) n ' − d
s MAX = 1 − (1 + k ) y − n ' 1 − + +
j j j × (1 + g )
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Cas N° 3 : Le volume des ventes est fonction du taux d’escompte ainsi que la proportion
des créances non recouvrées (Cas général)
De même, il faut noter que le fait de considérer un paiement anticipé, impactera certainement
de manière favorable le taux de créances non recouvrées. Il est vraisemblable en effet que
parmi les clients acceptant l’escompte, un certain nombre font partie de ceux qui auraient été
insolvables à la date de paiement initiale. On peut donc estimer que le taux de créances non
recouvrées sera non plus b, mais b-w avec w le pourcentage de créances recouvrées grâce à la
politique d’escompte mise en place.
Dans ce cas, le taux d’escompte maximal sera celui pour lequel VANA> VANS
(1 − b) × Vc
Avec VAN S =
(1 + k ) n
j × Vc × (1 − s ) × (1 − b + w) × (1 + g ) (1 − j ) × (1 − b + w) × Vc × (1 + g ) ν × g × V
Et VANA = + −
(1 + k ) y (1 + k ) n ' (1 + k ) d
On obtient ainsi :
1 (1 − b) × (1 + k ) n ' − n + ν × g × (1 + k ) n ' − d
s MAX = 1 − (1 + k ) y − n ' 1 − +
j j × (1 + g ) × (1 − b + w)
- 49 -
Le module OPE1 (« calcul du taux d’escompte maximal ») est basé sur cette hypothèse (cas
N° 3).
Les valeurs prises en compte sont celles enregistrées dans la base de données, concernant les
informations sur l’entreprise utilisatrice du logiciel.
L’utilisateur doit saisir l’ensemble des autres paramètres, car ceux ci ne sont pas sauvegardés
dans la base de données.
Une société donnée utilise jusqu'à présent uniquement le cash comme moyen de paiement.
Afin de s’aligner sur ses concurrents, elle envisage de proposer à ses clients un crédit de 30
jours nets. (Elle estime cependant que son délai moyen de paiement sera de l’ordre de 45
jours). Il est probable que l’ensemble des clients utilisera cette nouvelle politique.
Les conséquences attendues de ce changement sont, d’une part l’augmentation de créances
non recouvrées de l’ordre de 1.0%, mais en parallèle, une augmentation du volume des ventes
de l’ordre de 3% (sans changement de prix).
Le coût de son capital est de 19.7% annuel, et ses coûts variables représentent 80% du prix de
vente, et sont décaissés immédiatement.
La société doit-elle changer sa politique de crédit ?
- 50 -
Le calcul en utilisant la formule montre un taux d’escompte maximal s MAX = -2.7%.
Cela signifie que la société devrait augmenter ses prix de 2.7 % pour obtenir le point mort.
Elle n’a donc pas intérêt à accepter ce changement.
1) L’influence du taux d’escompte sur le taux de réponse des clients à l’offre de paiement
anticipé.
Il est probable que l’ampleur de l’escompte accordé aura une influence sur le taux de réponse
des clients à l’offre de paiement anticipé.
C’est l’hypothèse faite par Hill et Reiner qui estiment que j est une fonction de s du type
j=f(s)
- 51 -
La proportion de clients acceptant de payer comptant devrait en effet être dépendante du taux
d’escompte proposé.
Le taux d’escompte optimal s* sera donc le taux pour lequel la VANA sera maximale. Or
d (VAN A )
la VANA sera maximum lorsque la dérivée première sera nulle.
ds
f ( s ) × Vc × (1 − s ) × (1 + g ) (1 − f ( s )) × Vc × (1 + g ) ν × g × Vc
VAN A = + −
(1 + k ) y (1 + k ) n ' (1 + k ) d
Cas particulier : j = α × s
d (VAN A ) (1 − s ) × α − α × s α
Î = − =0
ds (1 + k ) y
(1 + k ) n '
d (VAN A ) (1 − 2 × s ) 1
Î = − =0
ds (1 + k ) y
(1 + k ) n '
- 52 -
1 − (1 + k ) y − n '
Î s =
*
Le module OPE1 (« calcul du taux d’escompte optimal » ; calcul simple ;) est basé sur cette
hypothèse.
Les valeurs prises en compte sont celles enregistrées dans la base de données, concernant les
informations sur l’entreprise utilisatrice du logiciel.
Seule la valeur n’ (délai moyen de paiement pour les clients refusant l’escompte, doit être
saisie par l’utilisateur). Par défaut le calcul sera effectué avec le délai moyen de crédit de
l’ensemble des clients.
Exemple chiffré:
Supposons une entreprise dont la politique actuelle en matière de crédit client conduit à
fournir un délai moyen de paiement de 90 jours de crédit à ses clients, sans possibilité
d’escompte pour paiement comptant ; son coût du capital étant de 10%. Cette entreprise
envisage d’instaurer une nouvelle politique avec possibilité d’escompte pour paiement
comptant, avec l’espoir que 50% de ses clients choisiront de payer leurs achats comptant
(sous 10 jours), le solde continuant à payer à 90 jours en moyenne (n’=n).
Le taux d’escompte optimal que l’entreprise devrait offrir à ses clients est égal à :
10 −90
1 − (1.10) 360
s* = = 0.0105 soit 1.05%.
2
Geficli Pro nous donne le résultat suivant :
- 53 -
2) L’influence du taux d’escompte sur l’augmentation du volume des ventes.
Afin de déterminer le taux d’escompte optimal dans le cas où le volume des ventes serait
affecté positivement par la politique d’escompte mise en place, il faut introduire la fonction g
= h(s).
f ( s ) × Vc × (1 − s ) × (1 + h( s )) (1 − f ( s )) × Vc × (1 + h( s )) ν × h( s ) × Vc
VAN A = + −
(1 + k ) y (1 + k ) n ' (1 + k ) d
De la même façon que précédemment, le calcul du taux d’escompte optimal s’obtient lorsque
la dérivée première de la VANA par rapport à s s’annule.
L’équation se résout généralement plus facilement par un outil informatique, dès lors que
l’expression de h(s) est précisée
- 54 -
Conclusions
1) Des produits ayant différents coûts variables devraient avoir théoriquement des délais de
paiements différents. De manière générale, plus les coûts variables seront faibles, plus fort
sera l’escompte optimal autorisé.
2) Les taux d’escompte dépendent du coût du capital de l’entreprise. Le crédit manager devra
donc modifier sa politique de crédit en tenant compte du niveau et de l’évolution de ce coût.
3) Les délais de paiement sont critiques dans le modèle défini par Hill et Reiner. Le crédit
manager doit non seulement considérer le délai de paiement moyen, mais aussi le délai de
paiement moyen des clients n’acceptant pas les paiements anticipés.
4) Étant donné que le taux d’escompte optimal sera calculé en tenant compte de la sensibilité
de la demande par rapport au prix de vente (élasticité), la bonne maîtrise de celle-ci sera un
élément important du modèle.
5) Comme nous l’avons vu, le taux d’escompte optimal aura un impact sur le niveau des
créances non recouvrées. Une entreprise ayant un fort niveau de créances non recouvrées
pourra proposer un taux d’escompte plus élevé pour tenir .compte du gain réalisé via la
réduction du taux de non-recouvrement.
6) L’analyse de l’importance de l’ensemble des variables utilisées a été validée en 1998 par
Stephen F. Borde et Daniel E. McCarty dans une étude publiée dans le « journal of Financial
ans Strategic Decisions » Vol 11 ; Num 2.
Cette étude, dont les résultats sont partiellement repris en annexe 7, montre que certaines des
variables ont une influence majeure sur le taux d’escompte maximal acceptable.
Cette analyse montre que les variables les plus influentes sur ce taux sont :
ν la proportion des coûts variables dans les coûts totaux de l’entreprise,
g le taux d’accroissement des ventes,
j la proportion des clients qui utilisent l’escompte pour paiement comptant,
n le délai moyen de crédit accordé par l’entreprise à ses clients,
- 55 -
n’ la durée du délai moyen de paiement pour les clients payant à terme,
L’outil Geficli pro permet de visualiser l’impact d’une variation de n’ sur le taux d’escompte
maximal acceptable.
- 56 -
3-3-2 Scoring
Une des étapes fondamentales dans la gestion du risque client repose sur l’appréciation du
risque de son portefeuille client. Pour cela, le crédit manager doit disposer d’informations
suffisantes et fiables. En effet, il ne s’agit pas de vendre à tout prix à n’importe qui, avec le
risque de vendre à des clients douteux.
Afin d‘évaluer la solvabilité de ses partenaires commerciaux, il faut procéder à une collecte
d’informations.
¾ En interne
Les services commerciaux pourront participer à cette remontée d’informations en interne. En
effet, l’information nécessaire à la prise de décision se trouve pour une grande part au sein
même de l’entreprise. Les deux principales sources sont d’une part, le service commercial, qui
est en mesure de collecter directement auprès des débiteurs une information très riche en
temps réel, et, d’autre part, les services comptables, financiers et crédit, qui tiennent à jour un
historique du compte client.
¾ En externe
Des renseignements sur les partenaires commerciaux pourront être obtenus auprès des
sociétés de renseignements commerciaux, des greffes de tribunaux, ou des banques (accès
indirect au fichier FIBEN de la banque de France), qui permettent parfois de dissiper des
doutes sur la santé de ses clients.
Cependant il faut noter que les données financières, recueillies auprès des greffes des
tribunaux ou via des banques de données (ORT, Dun & Bradstreet, BIL, Société.com,…), ne
reflètent pas toujours la réalité (habillage de bilan) et qu’elles ne sont pas toujours disponibles
(sociétés jeunes ou en création, qui ont une plus grande probabilité de défaillance qu’une
entreprise existant depuis une dizaine d’années.,sociétés ne déposant pas leurs comptes …)Il
convient en outre de tenir compte qu’un bilan n’est au mieux disponible que 6 mois après la
clôture de l’exercice.
En 1994, une étude réalisée par le CEGOS auprès de grandes entreprises a révélé que les
responsables crédit utilisaient l’analyse financière assez naturellement pour les clients
- 57 -
réguliers. Ils préfèrent les ratios de structure, d’endettement et de trésorerie - pour lesquels il
existe des normes bancaires - aux ratios d’activité donnant des normes sectorielles.
Dès lors que l’encours dépasse un certain montant et que l’on a quelques réserves vis-à-vis du
client, il convient de procéder à une analyse plus approfondie à partir des dernières liasses
fiscales de la société.
A l’aide de ces renseignements, le crédit manager peut se faire une idée du niveau de
confiance à accorder au client. Reste à déterminer le montant de l’encours de crédit maximum
à accorder. Pour cela, l’utilisation d’outils de scoring se révèle être une aide non négligeable.
Ainsi, pour un nombre de clients élevé et des encours individuels faibles, ce sont environ 80
% des encours qui pourront être traités via l’utilisation d’un système de scoring et d’une
méthode de points de risque.
Le score est un outil d’aide à la décision de la limite d’encours de crédit à accorder.
Cependant, il ne fondera la décision qu’en l’absence d’autres éléments. En effet, le score reste
une probabilité statistique. Il détermine une probabilité de défaillance à une date donnée. Une
entreprise qui aura obtenu un bonne note à un moment t, peut être en situation d’insolvabilité
le mois suivant le calcul de la note. Selon Mireille Bardos, conseillère auprès de la Banque de
France, « il suffit d’un événement imprévisible (un incendie, un impayé, …) pour que le client
s’effondre ».
- 58 -
Élaboration d’une fonction score
Ce sont les fonctions scores AFDCC2 et Zbis présumé de la Banque de France ont été retenues
pour l’évaluation du score d’un client dans le logiciel Geficli Pro. C’est pourquoi, il convient
ici d’en donner un aperçu.
- 59 -
3-3-2-1 Le score AFDCC 2
Celui-ci a été mis au point, en 1999, par Michel Dietsch, professeur à l’IEP de Strasbourg, en
collaboration avec l’AFDCC.
Le premier des objectifs de cette fonction score est tout d’abord de couvrir un éventail
d’entreprises le plus important possible. C’est pourquoi, ce score a été construit sur une base
de données de la SCRL, c’est à dire sur une population de plus de 220 000 sociétés SA et
SARL qui présentaient trois bilans successifs sur la période 1994-1996.
- 60 -
Enfin le troisième et dernier objectif de ce score AFDCC2, est de pouvoir être calculé de
façon simple à partir de données comptables (bilan et compte de résultat).
La batterie des ratios utilisés dans ce score a pour but d’aider à l’analyse des principales
dimensions de la vulnérabilité financière d’une entreprise cliente, à savoir la rentabilité
d’exploitation, la solidité de la structure financière à long terme, le poids de l’endettement et
des charges financières, la liquidité provenant de l’exploitation, et la position concurrentielle.
Voici les onze fonctions scores qui sont utilisées pour le calcul du score AFDCC 2 :
- 61 -
Fonction n°6 : Commerce de détail PME
-8.5680 + 0.0247 Indépendance financière + 0.1447 Rentabilité + 0.0087 Autofinancement /
VA – 0.0123 Délais fournisseurs + 0.0154 Rotation capital – 0.9737 Frais financiers / CA HT
Les caractéristiques des ratios sont décrites en détail en annexe( cf. annexe 12).
- 62 -
3-3-2-2 Le score ZBISprésumé de la Banque de France
Résultat d’une combinaison de 8 ratios, le score Zbis fournit une indication rapide sur le degré
apparent de vulnérabilité de l’entreprise, en se référant à des comportements-types
d’entreprises, les unes défaillantes, les autres non défaillantes. Plus le score est négatif, plus
les signes précurseurs de vulnérabilité sont importants. A l’opposé, une valeur positive du
score signifie que l’entreprise est présumée saine et ce d’autant plus fortement que son score
est élevé.
Ainsi, on observe à une date N les entreprises qui s’avéreront défaillantes au cours de
l’année N+1, N+2 et N+3. Selon le résultat obtenu pour Zbis par l’entreprise, il est possible
d’évaluer le potentiel de défaillance d’une entreprise cliente dans les années à venir.
La fonction score Zbis présumée de la Banque de France est calculée de la manière
suivante, où les Xi représente les 8 ratios :
avec :
X1 : variation des capitaux propres (%)
X2 : taux d’endettement (%)
X3 : les Frais Financiers / EBE (%)
X4 : l’effet de levier
X5 : délai découvert clients (jours)
X6 : EBE / VA (%)
X7 : délai fournisseurs (jours)
X8 : créances douteuses / créances clients (%)
- 63 -
données dans l’annexe 5 de la « Méthode d’analyse financière » publiée par le Centrale des
Bilans Banque de France.
Soit :
Rentabilité Taux
Différentiel :
nette du d’endettement
Rentabilité financière = + * rentabilité - coût
capital financier
financier
Levier de l’endettement
Avec :
CPA : Capitaux Propres
EF : Endettement Financier
CF : Capital Financier
REX : Résultat de l’Exercice
RNG : Résultat Net Global
I : Charges Financières
PS : Participation des Salariés
IB : Impôts sur les bénéfices
Zbis représente ainsi le niveau de risque associé à l’entreprise. Selon sa valeur, nous pouvons
ensuite déterminer des classes de risques. Ces dernières sont caractérisées par la probabilité de
défaillance.
- 64 -
3-3-2-3 Score sur variables Qualitatives
Les méthodes d’analyse sur critères qualitatifs restent néanmoins difficiles à valider car les
critères retenus font souvent appel à des aspects subjectifs (bien que certaines statistiques
semblent montrer le contraire ; cf. annexes sur sociétés défaillantes).
Dans le logiciel proposé, nous nous sommes limités à un credit scoring basé sur la fonction
Zbis et la fonction AFDCC 2 précédentes.
Nous allons néanmoins décrire une analyse récente (Juin 2003) menée par la banque de
France concernant l’étude d’un score basé sur des variables qualitatives. Cette étude nous
apparaît intéressante sous deux aspects. Elle est effectuée sur un nombre important
d’entreprises et ses résultats sont prometteurs.
La prise en compte d’éléments qualitatifs reste généralement très empirique et ne fait pas
l’objet d’une mesure statistique conduisant, par exemple, à moduler la probabilité de
défaillance ou de défaut d’une entreprise.
- 65 -
L’étude de la Banque de France présente une approche destinée à mieux intégrer les données
qualitatives dans l’analyse de l’entreprise. Elle s’appuie sur les données stratégiques de
l’enquête Sesame, réalisée chaque année par la Banque de France auprès d’un échantillon de
sociétés de l’industrie. La base de données Sesame est constituée de variables qualitatives sur
les PME de l’industrie manufacturière française dont les effectifs sont compris entre 20 et 500
salariés. 3250 entreprises sont ainsi concernées.
Le principe de l’étude est le même que celui utilisé lors de l’étude scoring classique. La
technique statistique utilisée est l’ analyse discriminante menée sur 500 variables.
Après s’être assuré de la représentativité des échantillons ainsi créés par rapport à
l’échantillon total, la recherche du meilleur modèle a été menée sur chacun des
échantillons, selon la méthode Disqual (analyse discriminante sur variables
qualitatives).
- 66 -
correspond à la fréquence empirique des entreprises bien classées par le modèle pour
chacun des groupes a priori.
Afin de valider la fonction obtenue, elle a été testée sur des échantillons autres que
ceux ayant contribué à l’élaboration de la spécification (l’échantillon global des
entreprises non défaillantes de la base 1999-2000 ainsi que l’échantillon des
entreprises enquêtées 2001 ont servi d’échantillons de validation.) Concernant la base
2001, les résultats ne constituent qu’une première estimation, compte tenu du nombre
assez faible d’entreprises ayant défailli dans l’année suivant l’enquête (17 défaillantes
sur 756 enquêtées retenues dans l’étude).
source :BDF
- 67 -
Le score retenu est constitué de six variables, retenues pour leur éventuel lien avec la
défaillance. Ces variables, s’organisent autour de trois thèmes, illustratifs du cycle
d’exploitation des entreprises.
- 68 -
Pour chaque clignotant de la défaillance, des variables « secondaires » non retenues dans le
score viennent confirmer et compléter l’analyse économique
L’examen des probabilités de défaillance selon les intervalles du score permet d’identifier des
regroupements homogènes en termes de risque, appelés classes de risques. Ce découpage de
l’échelle du score mené sur l’échantillon des entreprises enquêtées en 1999 et 2000 a permis
de définir cinq classes de risques, de la plus risquée à la plus favorable.
- 69 -
source :BDF
D’après l’analyse réalisée par la Banque de France, il semble donc que la détermination d’un score
basé sur des variables qualitatives soit utile et efficace pour la détection précoce des défaillances
d’entreprises.
Pour s’assurer du caractère opérationnel d’un tel outil dans les prochaines années, sa
performance devra être contrôlée en calculant les taux de bons classements sur les
échantillons renouvelés dans lesquels seront intégrées les entreprises défaillantes récentes. Les
probabilités de défaillance pourront alors être ré-estimées.
- 70 -
3-3-3 Phase de fixation du montant de l’encours à octroyer au
client
Attribuer une limite de crédit est une tâche essentielle du crédit manager. Déterminer une
limite optimale est toutefois un exercice difficile. De façon générale, il faut noter que la
fixation d’un montant d’encours sera toujours réalisée en suivant la procédure suivante :
¾ Déterminer d’abord la qualité du client et le risque associé. Cette étude peut être
réalisée par l’intermédiaire d’un scoring, ou bien encore par une analyse qualitative du
client. (Il existe toutefois dans ce cas une certaine part de subjectivité)
Plusieurs types d’approches ont été développés, notamment la méthode dite « Heuristique ».
Cette méthode est basée sur plusieurs critères tels que : l’expérience de crédit, l’ancienneté du
client, la concurrence, la nature d’activité, certains facteurs financiers, ainsi que le principe
d’équité et le montant de la commande.
Un autre type d’approche est aussi utilisé, telle l’approche basée sur « l’espérance de
remboursement ». Ce modèle est basé sur l’analyse de la structure financière de son client.
L’analyse de l’endettement de son client permet d’estimer ce que l’entreprise sera en droit de
recouvrer en prenant en compte les montants que les autres créanciers seraient aussi en droit
de récupérer.
Une autre approche est basée sur le « rationnement du crédit ». Il s’agit dès lors de réaliser
le parallèle entre un octroi d’un crédit client et une fonction d’offre de crédit individuel. Cette
approche intéressante est cependant limitée dans sa mise en œuvre.
Les approches présentées ci dessus sont de manière générale difficiles à appliquer, et sont
assez complexes à mettre en œuvre.
- 71 -
Nous allons étudier plus particulièrement la méthode proposée par Samuel Ngend, basée sur
l’indice de profitabilité, c’est-à-dire une application à l’investissement que représente pour
une entreprise l’encours-clients de l’un des critères traditionnels de l’évaluation d’un projet
d’investissement. Cette approche a le mérite de donner des résultats directement exploitables
par un crédit manager.
Dans ce modèle, l’auteur considère le crédit client comme un investissement (Fousse 1975).
La détermination de l’encours-limite pourra donc suivre un processus similaire à la prise de
décision pour un investissement ordinaire.
Chaque ligne de crédit sera donc perçue comme un nouvel investissement devant obtenir une
rentabilité équivalente aux autres.
Dans cette optique, l’entreprise se positionne non plus comme un partenaire commercial
classique, mais aussi comme un fournisseur de crédit commerciaux.
( R − Ci ) 1
Ipi = i t
x ≥1 avec i = 1, …, N
(1 + k q ) CAi
- 72 -
Cet indice dépend donc de plusieurs facteurs :
- Les coûts du crédit associés aux ventes à crédit au client i : C i = FCi + xi × Vci
Avec
FCi = coûts fixes de crédit liés à l’encours octroyé au client i.
Avec
M = marge sur coût d’achat (ou sur coût de production) requise par
l’entreprise sur cette catégorie de marchandise.
(1 − d i − xi ) × Vci − Fci 1
Ipi = x
(1 + k q ) (1 − M ) × Vci
t
L’expression indique que l’indice de profitabilité associé à un encours client est fonction du
rapport entre la marge nette sur vente à crédit actualisé et le coût d’achat des marchandises
vendues.
- 73 -
Théoriquement, le montant des ventes à crédit Vci pour un client i augmente avec les coûts
Selon Ngend, il est démontré par ailleurs que le risque est proportionnel au montant du
prêt : si le volume des ventes à crédit augmente, la qualité des créances baisse et au total le
risque s’accroît. La courbe théorique devient donc
IP
IP*
1
Entre 0 et Vc*, l’indice de profitabilité augmente, car le montant de la vente absorbe de plus
en plus les coûts fixes liés à ce crédit.
Au-delà de Vc*, l’indice de profitabilité baisse car le risque de non-paiement augmente et
impacte de manière importante l’indice de profitabilité.
L’entreprise a donc ainsi déterminé un intervalle de crédit pour lequel elle a intérêt à octroyer
le prêt.
Selon l’offre du marché, l’entreprise devra réaliser un classement par indice et ne choisir que
celles des commandes auxquelles sont associés les indices les plus élevés.
Selon l’indice de profitabilité obtenu, la société aura trois alternatives possibles :
a) Cas où IPi ≥ 1
Dans ce cas, l’entreprise est quasiment certaine de rentrer dans ses fonds, puisque après la
prise en compte du risque client, de la marge réalisée, et des coûts de crédits associés à cette
commande, l’indice reste supérieur à 1. La rentabilité est donc supérieure à l’objectif fixé.
L’entreprise a donc intérêt à honorer la commande du client dans son intégralité.
- 74 -
b) Cas où IPi ≥ 0.9 et Vcm > la moitié de la commande initiale
Si IP est inférieur à 1, cela signifie que l’entreprise, n’a pas, à priori, intérêt à honorer la
commande.
Toutefois dans le cas où IP serait > 0.9, l’objectif de profitabilité est proche, et l’entreprise
pourrait tout de même avoir intérêt à proposer un encours-client et donc proposer d’honorer
une partie de cette commande
Il faut cependant présupposer que l’entreprise est à même, grâce à une action de recouvrement
efficace, de ramener le risque de client à un niveau nul, tout en maintenant ses coûts de crédits
stables. Dans ce cas, on peut alors déterminer l’encours maximal à autoriser.
Ce montant peut être dans certains cas bien inférieur au montant initial. On se limitera donc
aux montants pour lesquels, l’encours autorisé sera au moins supérieur à la moitié de la
commande initiale.
(1 − d i − xi ) × Vci − Fci 1
Ip m = 1 = x
(1 + k q ) (1 − M ) × Vcm
t
Fci 1
Î Vcm = − ×
(1 + k q ) t (1 − d i − xi )
(1 − M ) − (1 + k ) t
q
Fci 1
Î Vcm = − ×
(1 + k q )
t
(1 − xi )
(1 − M ) − (1 + k ) t
q
- 75 -
c) Cas IPi ≤ 0.9 ou Vcm < la moitié de la commande initiale
Si IPi ≤ 0.9 , l’indice de profitabilité est trop faible, et le vendeur a une forte probabilité de
perte sur cette commande. L’entreprise doit donc rejeter la commande dans son intégralité
Si Vcm < la moitié de la commande initiale, il est plus que probable que le client refusera
l’encours-limite proposé. L’entreprise a donc intérêt là encore, à rejeter la commande dans
son intégralité.
- 76 -
3-3-4 Contrôle des encours de crédit consentis au client
Nous allons ici développer une méthode de contrôle des créances, pratique développée par
Soldofsky en 1966.
Cette méthode est basée sur une classification des clients par structure de clientèle. Cette
classification s’opère suivant différents critères qui peuvent varier d’une entreprise à l’autre. Il
faut néanmoins que ces critères permettent de déterminer les paramètres suivants propres à ce
type de clientèle.
La classification peut donc être basée sur le niveau de risque, le niveau de marge ou bien
encore suivant une répartition géographique ou sectorielle.
Cette classification va nous permettre de déterminer les critères ci-dessus pour chaque type de
clientèle et donc de déduire son espérance de rentabilité.
Le calcul de cette dernière, intègre en effet, non seulement, les coûts de l’activité de crédit,
mais aussi les coûts d’opportunités et la perte probable liée au risque d’insolvabilité. Ces deux
derniers facteurs sont trop rapidement oubliés lorsqu’il s’agit de prendre une décision sur un
type de clientèle.
Ci 1
Ri = ( Mbm − Coc i − )×
Ai Vcm
- 77 -
• Mbm Marge brute espérée sur le mois
La marge brute attendue sans tenir compte des coûts d’opportunités et des coûts de
l’activité de crédit associée est :
Vcm
Cac = ( ) × Ci
Ai
n
Ci
Ri = Mcai − − (1 + k ) − Pi + 1
12
Ai
Cette méthode présente l’avantage de la simplicité. Elle est en effet facile à mettre en
œuvre et permet surtout de mettre en valeur l’écart généralement important entre la marge
commerciale prise en compte et l’espérance de rentabilité obtenue.
- 78 -
3-3-5 Choix des moyens de financement du poste clients
Bien que la majorité des entreprises utilisent un financement des créances en ayant recours au
système bancaire, l’affacturage prend une part de plus en plus importante dans le financement
des créances :
Nous allons dans ce chapitre étudier les différentes stratégies possibles. Nous proposerons
dans le paragraphe suivant (3-3-6) un modèle de détermination du taux de commission
équitable pour l’établissement financier et l’entreprise.
La majorité des entreprises françaises font appel au financement des créances par
recours au système bancaire. Les techniques de financement sont diverses :
- 79 -
L’escompte des effets de commerce est la formule la plus ancienne. Le plus souvent, une
traite ou une lettre de change constitue le support de l’escompte. Quand l’entreprise mobilise
ses créances par la voie de l’escompte, elle remet à sa banque des traites à l’escompte.
L’escompte commercial
L’escompte permet à une entreprise qui détient un effet de commerce de mobiliser sa créance,
c’est à dire d’obtenir tout de suite les fonds en échange de l’effet de commerce. L’entreprise,
par l’opération d’escompte, transforme sa créance en argent disponible. L’escompte est un des
moyens courants pour mobiliser des effets de commerce, c’est pourquoi le taux de l’escompte,
c’est à dire le taux auquel les banques financent les porteurs d’effets de commerce, est un
indicateur important de la vie économique.
Le plafond d’escompte est le plafond déterminé par la banque que l’entreprise ne peut pas
dépasser, cette ligne d’escompte représente l’encours maximum que l’entreprise peut utiliser.
Le banquier s’engage à prendre en escompte les effets de commerce remis par l’entreprise
jusqu’au montant de la ligne d’escompte, pourtant la banque garde la possibilité de refuser
d’escompter un effet de commerce si elle considère que les effets remis sont de mauvaise
qualité, c’est à dire que le tiré, le client de l’entreprise, n’offre pas toutes les garanties requises
pour une opération d’escompte.
Une banque peut prendre à l’escompte un effet de commerce qui se trouve très proche de son
échéance, elle escompte alors un effet de commerce dit brûlant.
Le taux pratiqué par la banque dépend des loyers de l’argent et de qualité du débiteur. Si
l’effet revient impayé, une commission d’impayé est ajoutée. Si l’effet est prorogé à
l’échéance, une commission de prorogation est exigée.
L’escompte commercial est applicable à toutes les créances assorties d’un règlement et
payables sous forme de lettre de change, de billet à ordre, de lettre de change relevé ou de
billet à ordre relevé.
L’escompte comporte un risque d’impayé, mais on considère souvent en France qu’une telle
créance est plus sûre qu’un simple découvert et les banquiers accordent plus facilement un
crédit sous la forme d’escompte que de découvert et les plafonds d’escompte accordés à un
même client sont plus élevés que les plafonds de découvert.
- 80 -
Pourtant, le traitement des effets de commerce échus est coûteux et ceci a conduit à la mise en
application en 1967 d’une procédure de crédit de mobilisations des créances commerciales
qui dissocie l’instrument de crédit de l’instrument de recouvrement.
L’encours de ce type de crédit porte sur une assiette, beaucoup plus large que l’escompte
puisque les créances retenues ne font pas nécessairement l’objet d'un paiement par traite, mais
aussi par chèque ou virement. L’encours maximum autorisé au client dépend de son chiffre
d’affaire et de la régularité de ses flux de commandes.
Cette procédure n’a pas eu de succès. En 1981, elle a été complétée par la procédure de la loi
dite Dailly du 2 janvier 1981.
Cession ou mise en garantie des traites selon la loi Dailly (modifiée par la loi bancaire du
25 janvier 1984)
Le Dailly permet à l’entreprise de mobiliser ses factures sur des organismes ou des entreprises
qui ne veulent pas ou ne peuvent pas accepter de traites. Le client remet à sa banque un
bordereau de facture et sur cette base, la banque avance le montant facturé diminué de
l’escompte. Il y a ensuite deux possibilités :
Cette procédure de Dailly a eu beaucoup de succès dans le B.T.P., marchés publics, ou auprès
des fournisseurs de la grande distribution.
- 81 -
Le découvert
Lorsque le banquier accepte que le solde du compte de son client soit débiteur, il lui consent
une "facilité de caisse" qui devient un découvert si elle est utilisée de façon durable.
Cependant, la plupart du temps, une convention est signée entre la banque et son client, ayant
pour but d'arrêter le montant maximum du découvert autorisé.
Le découvert est donc un crédit court terme destiné à couvrir les besoins de financement à
caractère passager.
L’avantage pour l’entreprise est la flexibilité et la simplicité de sa mise en œuvre, ainsi que
son adéquation parfaite aux besoins effectifs à financer.
Nous verrons que le principal inconvénient de ce type de financement reste son coût.
Évaluation du taux actuariel associé à chacune des sources de financement court terme
alternatives
Soit :
M : le montant de la créance à financer
n : la durée en jours de la créance
i : le taux d’escompte nominal (en %) en base annuel requis par la banque
- 82 -
Pour les crédits court terme, les banques calculent les taux sur une base de 360 jours par an.
Les agios débiteurs A (si on ne tient pas compte des jours de banque) supportés par
l’entreprise seront donc de :
n
A = M ×i×
36000
Le montant récupéré (M’) par l’entreprise sera donc équivalent au montant M de la créance
duquel sont soustraits les agios A :
n+x
M ′ = M − A = M × (1 − i × ) (1)
36000
Le taux réel à prendre en compte doit être calculé sur le montant M’. On appele ainsi le taux
corrigé (i’) :
n+ x
M ×i×
A 36000 = 1
i′ = =
M′ n+ x
M × (1 − i × ) 36000 − 1
36000 (n + x) × i
- 83 -
365
(1 + I PRE ) = (1 + i ′) n
soit
365
I PRE = (1 + i ′) n
−1
365
n
1
I PRE = 1 + −1
36000
− 1
(n + x) × i
365
n
1
I PRE (%) = 100 × −1
1 − (n + x) × i
36000
Cette expression détermine le coût réel en valeur relative attaché à chaque moyen de
financement à intérêts précomptés.
Commission de mouvement
Cette commission est censée rémunérer d'une manière forfaitaire les frais de tenue de compte
et d'écritures occasionnés par les opérations bancaires. Elle s'applique sur la totalité des
mouvements débiteurs du trimestre, à l'exception de ceux qui en sont expressément exonérés,
par convention entre la banque et l'entreprise.
- 84 -
Le principe pour la banque est d'accepter de ne facturer la commission de compte que sur les
mouvements débiteurs réels, c'est-à-dire les décaissements à l'égard des tiers. C'est ainsi que,
en règle générale, sont exonérés : les virements Banque de France, les échéances de billets
financiers renouvelés, les virements de compte à compte, les agios. La commission de
mouvement est de ¼ pour mille (0,025 %). Certains établissements déduisent de la
commission de mouvement telle qu’elle a été calculée précédemment un montant dit « intérêts
créditeurs fictifs ».1
Nous considérons ici que les commissions de mouvement sont nulles (ce qui est généralement
le cas dès lors que le trésorier d’entreprise en demande l’exonération)
Le découvert est un crédit qui se négocie généralement en intérêts post-comptés. (Ce type de
calcul concerne essentiellement les crédits spot et le découvert)
n+x
A = M ×i×
36000
1
l’entreprise sur son compte bancaire au cours du trimestre, calculée sur la base d’un taux d’intérêt créditeur de
0.5%, 1% dans quelques cas ; concrètement le mode de calcul est le suivant : ( 1/100 ). [( somme des Nombres
créditeurs du trimestre/ 360)
Intérêts fictifs , dans la mesure où les banquiers ,depuis 1963, ont l’interdiction de verser effectivement une
rémunération aux comptes créditeurs de leurs clients : la solution retenue consiste donc à déduire de la
commission de compte les intérêts qu’ils auraient pu encaisser si la législation le permettait.
La pratique en ce domaine est très diverse : certains banquiers accordent systématiquement le bénéfice des
intérêts créditeurs fictifs à tous leurs clients, d’autres ne les répercutent que si le solde en valeur du compte
bancaire de l’entreprise demeure positif tout au long du trimestre. D’autres ,enfin, n’en accordent le bénéfice
qu’à certains de leurs clients ,ceux qui bénéficient d’une position de force suffisante pour l’arracher à leur
banquier. (Source Cerefia)
- 85 -
Le montant récupéré M par l’entreprise sera donc équivalent au montant total de la
créance. Donc le taux réel à prendre en compte doit être calculé sur ce montant.
n+ x
M ×i×
i=
A
= 36000 = (n + x) × i
M M 36000
365
(1 + I POST ) = (1 + i ) n
soit
365
I POST = (1 + i ) n
−1
365
(n + x) × i n
I POST = 1 + −1
36000
Cette expression détermine le coût réel en valeur relative attaché à chaque moyen de
financement à intérêts post comptés.
- 86 -
- La commission de plus fort découvert
- Le paiement des agios (intérêts débiteurs et commission de plus fort découvert) est effectué
en fin de trimestre.
Le taux de cette commission de plus fort découvert (CPFD) est habituellement de 1/20 %
.Elle s’applique au total des 3 plus forts découverts mensuels successifs1. Soit
1
CPFD = × [ PFD 1erMois + PFD 2ème mois + PFD 3ème Mois]
2000
Dans l’un ou l’autre cas , la CPFD est limitée à la moitié des intérêts débiteurs éventuels. La
commission sur le plus fort découvert peut être très pénalisante pour l'entreprise : en réalité,
elle a été créée pour dissuader les entreprises d'avoir des "pointes de découvert" trop
importantes.
Le minimum de commission aura lieu lorsque le découvert est constant tout au long du
trimestre. La formule générale des agios est :
1
Notons toutefois que certains établissements bancaires retiennent un autre mode de calcul de la CPFD, moins
avantageux pour l’entreprise, qui est le suivant :
3
CPFD = × [Plus fort découvert du Trimestre]
2000
- 87 -
Nd Nd 1
A′ × = A× + ×B
36000 36000 2000
B
donc A’=A+ 18 ×
Nd
La CPFD est donc comprise entre : un minimum de 0.60% et un maximum de 0.5 x IPOST.
Il existe plusieurs cas possible, selon la caractéristique du découvert. De manière générale, les
agios débiteurs sont constitués des intérêts débiteurs et de la CPFD.
Nd Nd 1
A′ × = A× + ×m×C
36000 36000 2000
avec m étant le nombre de mois du trimestre pour lequel l’entreprise aura un découvert. (m =
1,2 ou 3)
- 88 -
et C étant le capital emprunté au titre du découvert (supposé constant tout au long de la
période de découvert)
m×C
donc A’=A+ 18 ×
Nj
6.00%
5.00%
4.00%
1
3.00% 2
%
3
2.00%
1.00%
0.00%
90 80 70 60 50 40 30 20 10
nombre de jours de découvert
Il apparaît que le poids de la commission du plus fort découvert sera d’autant plus fort que la
durée est faible, et que le nombre de mois concerné est élevé.
Les coûts d’un chevauchement d’un découvert court d’un mois sur l’autre auront donc un
impact fort sur le total des agios débiteurs.
L’objectif d’un trésorier sera donc d’essayer de supprimer cette commission ou sinon, de la
forfaitiser.
Pour notre calcul, nous considèrerons que le trésorier a réussi à négocier une forfaitisation de
cette commission.
- 89 -
==> Prise en compte du paiement des agios en fin de trimestre.
Le paiement des agios en fin de trimestre entraîne une différence de coût du découvert, selon
que ce découvert a lieu en début de trimestre ou en fin de trimestre.
365
( n + x ) × i k ×n
I POST = k × 1 + −1
36000
avec :
k = (nb. Jrs trimestre civil) / (nb. Jrs entre la date de fin de crédit et le début du trimestre)
k exprime en fait le nombre de périodes de capitalisation d’agios au sein du trimestre.
Le coût de l’affacturage en général est proportionnel au volume traité. Il faut distinguer deux
types de commissions :
-la commission de financement qui n’est prise en compte que si l’entreprise désire un
financement anticipé de ses créances. Dans ce cas, il y a alors deux solutions :
- 90 -
Î Le factor assure lui-même le financement anticipé des créances. Il décomptera
donc une commission spéciale calculée selon la durée de la créance. Son taux sera proche de
celui d’une banque, et dépendra du client.
- 91 -
RECAPITULATIF Estimation du coût actuariel d’un crédit bancaire.
1
I PRE (%) = 100 × −1
(Escompte 1 − (n + x) × i
36000
commercial, CMCC,
Dailly, Affacturage) avec :
Crédits à intérêts
post-comptés 365
( n + x ) × i k ×n
I POST (%) = 100 × k × 1 + −1
36000
(Découvert)
avec :
Source :Cerefia
- 92 -
3-3-6 Choix du moyen de Couverture. Application de la théorie
des options
Le contrat d’assurance peut être d’une certaine façon considéré comme une option de vente
sur un actif financier, avec un prix d’exercice égal à la valeur assurée.
Dans la littérature financière, basée sur la théorie de Black et Scholes (1973), on a pu montrer
en effet qu’on pouvait évaluer le taux de la prime équitable entre assureur et assuré.
Cette analyse reste valable uniquement dans le cas (irréaliste) où le portefeuille pourrait être
ajusté en continu, ce qui n’est généralement pas le cas sur ce type de produit.
Afin d’essayer de déterminer le taux de la prime équitable entre assureur et assuré, nous
allons utiliser la même logique, mais en considérant un modèle simplifié à deux états. Nous
appuierons notre étude sur la thèse réalisée par Nguend, mais notre analyse est différente.
Soit :
▪C la valeur de la créance
▪b la probabilité de défaillance du client ; Dans ce cas, la créance est sinistrée.
▪ (1-b) la probabilité de non-défaillancee du client ; Dans ce cas, la créance n’est pas
sinistrée.
▪n la durée de crédit
▪j le coût du produit pour l’entreprise en % du prix de vente
▪k Taux d’actualisation annuel retenu par l’entreprise
Dans ce cas, calculons le TIR attendu par l’entreprise. Le TIR correspond ici au taux k pour
lequel l’entreprise a une valeur actualisée nette nulle
- 93 -
(1−b)×C
J ×C ≤
(1+k)(n / 365)
Soit,
Nous considérons ainsi que l’entreprise réalise un placement à un taux sans risque chez
l’assureur.
Dans ce cas, l’investissement initial réalisé par l’assuré est de J x C + α P, avec α = C/A.
(1−b)xC
JxC +αP= + bxC
(1+k')(n / 365) (1+ k')(n'/ 365)
(1−b) b
Î J+P= +
A (1+k')(n / 365) (1+ k')(n'/ 365)
(1−b) + b − J
Î P = A× (2)
(1+ k')(n / 365 ) (1+ k')(n' / 365 )
(1−b)
On vérifie alors J =
(1+ k)(n / 365)
Î P= C × b
α (1+k)(n'/ 365)
- 94 -
Exemple numérique
n = 90 jours
n’= 180 jours
j = 85 %
b = 3%
α=1
P= C × 0.03
1 (1+0.696)(180 / 365)
Si l’assuré considère que les deux hypothèses sont identiques en terme de risque et donc en
terme d’actualisation des flux, la prime de risque équitable pour l’assuré serait de 2.3%.
Il apparaît cependant que cette hypothèse (de risque identique) n’est pas réaliste.
Dans le premier cas (où l’assuré ne prend pas d’assurance), le risque est supérieur, car
l’espérance de gain est conditionnée à une probabilité de défaillance qui reste incertaine.
Dans le cas où il prend une assurance, l’espérance de gain est quasi-certaine (sauf défaillance
de l’assureur).
Nous allons donc introduire une prime de risque dans l’hypothèse où l’assuré ne se couvre pas
contre le risque de défaillance de son client. Soit le taux d’actualisation k’ + r avec r la prime
de risque associée au crédit réalisé.
- 95 -
Pour un investissement réalisé de J x C, le gain attendu est de (1-b) x C réactualisé au taux
k’+ r.
(1−b)×C
J ×C =
(1+ k ′+r)(n / 365)
Î k ′+r =(1−b)(365/ n) −1
J
Si nous substituons ce résultat dans la formule 2, nous obtenons une valeur de prime de risque
telle que :
(1−b)
P = A× + b − J
(1+ k ′) (n / 365 ) (1+ k ′) (n' / 365 )
(1−b)
P= A× + b −J
((1−b)365/ n −r)(n / 365) ((1−b)365/ n −r)(n'/ 365)
J J
Exemple numérique :
r = 15% et α = 100%
0.97 0.03
Î P = C×( + − 0.85) = 0.044 × C soit une prime de 4.4 % au lieu de
1.115 1.243
2.3% dans le cas précédent.
- 96 -
3-3-7 Contrôle des recouvrements
Ces méthodes sont essentiellement fondées sur la notion de délai de crédit. Nous
allons décrire deux méthodes particulièrement utilisées : Le contrôle des créances par
les ratios, et celui par les balances d’antériorité (ou balance agée).
Plusieurs ratios peuvent être utilisés pour contrôler ses créances, mais un ratio est
particulièrement généralisé : le DSO correspondant au nombre de jours de crédit
client (Days Sales Outstanding).
¾ En valeur absolue
Il peut être ainsi comparé aux conditions contractuelles, ou bien être
« benchmarké » avec celui d’ entreprises ayant la même typologie de clientèle
¾ Avec l’historique
Le suivi de l’évolution du DSO permet de vérifier l’amélioration ou la
dégradation du risque-client. Il permet aussi de contrôler la performance du
recouvrement.
- 97 -
Autre ratios utilisés :
=> Méthode bilantielle : rapport entre encours financiers y compris les effets
escomptés non échus et les créances cédées et le CA (TTC)
Exemple d’une société qui subit d’assez fortes variations du CA au mois le mois. (nb de jours
sur 3 mois = 91) :
- 98 -
MOIS CA TTC CA TTC Encours Moy. DS01 DSO2 DSO3
(en k€) Sur 3 mois Fin de mois Encours
Sur 3 mois
Janvier 2000 6900 6200 82
Février 1700 6300 5700 82
Mars 2300 6000 5300 5733 80 87
Avril 2800 6800 5800 5600 78 75
Mai 2200 7300 5600 5567 70 69
Juin 2600 7600 6300 5900 75 71 78
Juillet 2500 7300 6500 6133 81 76 78
Août 1300 6400 6000 6267 85 89 78
Septembre 2300 6100 5900 6133 88 91 80
=> Méthode par épuisement du CA (par rotation ou « Roll Back »: Cela consiste à
ôter successivement de l’encours financier, jusqu'à épuisement de celui-ci, le CA TTC
de chaque mois et d’additionner le nombre de jours de chacun des mois
correspondants.
- 99 -
Exemple :
- Encours à fin Février :1200
- CA TTC Février 200 ; Janvier 600 ; Décembre 300 ; Novembre 200
Le DSO calculé selon la méthode par épuisement du CA sera :
28 + 31 +31 + (30 x 100/200) = 105 jours
Pour mieux tenir compte du poids relatifs des jours, on utilise une variante plus
performante : le DPMSO (Days Per Month Sales Outstanding) à fin M.
DPMSO = somme en jours des n encours résiduels des n derniers mois, calculés au
prorata de chaque CA TTC correspondant.
Il s’agit d’un état des crédits clients par délai d’intervalle de temps depuis lequel ils sont dus.
Ce tableau permet d’avoir une vision synthétique de l’encours crédit client, et est un élément
extrèmement utile pour suivre son activité de crédit.
Ce type de tableau peut cependant induire des erreurs d’interprétation liées à la croissance ou
décroissance des ventes. Un chiffre d’affaire croissant va entraîner une augmentation logique
des encours clients, et inversement.
- 100 -
Un crédit manager devra donc toujours utiliser la balance agée en complément d’autres
indicateurs tels que le CA, ou encore les ratios détaillés ci dessus.
Parmi les critiques faites à cet outil, notons aussi la non-visibilité du risque au travers de cette
balance.
Plusieurs approches existent, mais elles sont généralement moins utilisées que les
approches issues de la méthode des praticiens. Nous allons les présenter
succinctement.
Ce contrôle proposé par Lewellen et Edmister (1973) est basé sur une matrice
permettant de « visualiser » l’historique des créances. La matrice doit fournir la
description des créances en cours, et donc de l’investissement global en crédit-client
de l’entreprise. Cette matrice différencie les dates de la vente à crédit et d’échéance
mois par mois. Le principe est simple mais la présentation sous forme de matrice
n’est pas adaptée à celle requise dans un tableau de bord visuel.
Cette méthode initiée en 1962 est basée sur l’analyse des probabilités de passage d’un
état de créance recouvrable à un état irrécouvrable à un instant t+1. Les chaînes de
Markov permettent l’estimation des probabilités attachées à différents états
d’évolution des crédits clients dans le temps.
- 101 -
H
TCFt = ∑ Pi × Vct −1 avec H horizon de paiement,
i =0
Deux techniques peuvent ainsi être utilisées pour déterminer Pi : l’une, simple, basée
sur la moyenne arithmétique des performances passée, et l’autre, plus complexe, basée
sur les estimations des performances passées issues d’une régression linéaire.
L’utilité principale de cette méthode est la prévision des cash flows futur dans un
objectif de bonne gestion de trésorerie.
Cette méthode initiée par Solfdofky est présentée dans le chapitre 3-3-4 car elle est
utilisée dans le logiciel Geficli Pro dans la phase de contrôle d’encours
- 102 -
4 - Conclusion
• Crédit Manager : un métier peu connu et peu reconnu, mais en pleine mutation
Selon Anne Lejeune (associée chez Clientys et dirigeante de CMC, cabinet de recrutement
européen dédié aux credit managers), la dématérialisation du cycle facture-encaissement
pourrait en tout cas être le prélude à une nouvelle génération de crédit managers.
Parallèlement, le périmètre des missions du crédit manager est appelé à se développer. Tout
d'abord sur le plan géographique, mais aussi au niveau des activités qu'il doit s’attendre à
assumer, qui vont s'élargir à certaines composantes de la fonction de trésorerie de l'entreprise,
à la gestion des liquidités, au financement du poste-client, aux opérations de titrisation sur les
créances gérées, aux comptes fournisseurs et aux comptes clients.
Toutefois, avant que ce rôle évolue, une mutation technologique est nécessaire pour éliminer
les taches répétitives et administratives qui occupent la plus grande partie de la journée d'un
crédit manager. L'adoption de processus dématérialisés a des avantages évidents : la
possibilité d'un suivi et d'une traçabilité réduit les litiges et accélère leur règlement grâce à des
remontées d'alerte automatisées.
Les clients qui , bien souvent, ne gèrent pas le même nombre de factures sont plus lents à
reconnaître les bénéfices que la dématérialisation du cycle facture- encaissement pourrait
apporter. Le marché n'est pas encore tout à fait mûr. Les fournisseurs doivent convaincre leurs
- 103 -
clients du bien-fondé de cette méthode par étapes successives,la première étant de commencer
par exemple par leur offrir de venir consulter l'état de leurs factures.
Le développement des ERP, ainsi que la demande croissante pour des outils de gestion de la
relation client (de type CRM), devrait favoriser l’émergence de logiciels dédiés au crédit
management.
L’outil que nous avons proposé Geficli Pro a pour objectif de démontrer qu’il est tout à fait
possible de réaliser une analyse du risque en interne (à condition d’avoir des sources
« primaires » telles que les bilans ou comptes de résultats de ses clients) sans devoir utiliser
systématiquement les sociétés spécialisées dans l’analyse de risques.
Les outils proposés basés sur les méthodes les plus performantes en terme de « scoring »
permettent en effet à un crédit manager avisé de réaliser sa propre analyse.
L’évolution future de scoring basés sur des critères qualitatifs devrait par ailleurs renforcer
cette approche et permettre d’obtenir des résultats au moins aussi performants que ceux
obtenus par les sociétés spécialisées.
- 104 -
Annexe 1 : Sources
-Site GE FactoFrance
(http://www.facto.fr/)
- 105 -
-Site de veille juridique des professionnels (Net-Iris)
(http://www.net-iris.com/)
- Site Eur-Export
(http://www.eur-export.com/
- Site Affactassur
http://www.affactassur.com/asp/assurance_credit.asp
- 106 -
Annexe 2 : les principaux acteurs de l’affacturage
HERMES a été créée en 1917 et est aujourd'hui, le premier assureur crédit en Allemagne.
En 1964, la SFAC se diversifie dans l'affacturage en créant SFF Affacturage qui fusionne en
1999 avec la filiale d'affacturage du Crédit Lyonnais. La nouvelle société, EUROFACTOR,
est aujourd'hui le leader européen de l'affacturage intégré. Dans le même temps, HERMES
développe de nouvelles activités de credit management en ajoutant à sa gamme des services
de caution et de garantie.
Au cours des années 1990, la SFAC (maintenant une holding) comme HERMES s'engagent
dans une politique de croissance internationale en faisant l'acquisition de compagnies
d'assureurs crédit de premier plan et en créant de nouvelles filiales.
En 1996, les AGF deviennent l'actionnaire majoritaire de la holding Cie Financière SFAC et
Allianz prend le contrôle d'HERMES. La même année, la holding SFAC change de nom en
s'appelant EULER. En 1998, le capital des AGF est détenu majoritairement par Allianz.
Le 27 avril 2000, EULER est introduite au premier marché d'Euronext Paris. En septembre
2001, le groupe Allianz et les AGF annoncent leur intention de regrouper leurs filiales
respectives d'assurance-crédit au travers de l'acquisition de HERMES par EULER. Au cours
de l'Assemblée Générale du 17 avril 2002, EULER est rebaptisé EULER & HERMES.
En juillet 2002, EULER & HERMES finalise le rachat d'HERMES au groupe Allianz
- 107 -
• GE FactoFrance (http://www.facto.fr/)
(née du rapprochement de Factofrance et GE Capital Finance le 3 juin 2002)
- 108 -
Annexe 3 : Volume affacturage Europe 2001
Détail Europe : Volumes des créances affacturées par pays en 2001 (en millions d'€uros).
- 109 -
Répartition et volume des créances affacturées en 2001 (en milliards d'€uros)
ESF
3%
FORTIS GE FACTOFRANCE*
3% 20%
ETOILE CREDIT
3%
BNP FACTOR
4%
TRANSFACT
6%
EUROFACTOR
(France)**
FACTO CIC 20%
8%
CGA
9% FACTOREM
13%
- 110 -
Annexe 4 : Analyse des défaillances d ‘entreprises
- 111 -
Annexe 5 : Loi du 31/12/1992 relative aux délais de
paiement
_____________________________________________
(Principales dispositions ; source Céréfia)
- La loi, applicable depuis le 1er juillet 1993, n'impose pas de date limite de paiement,
sauf pour les denrées périssables (30 jours au maximum après la fin de la décade de
livraison), le bétail sur pied et les viandes fraîches (20 jours après la livraison) et
certaines boissons alcoolisées (30 ou 75 jours selon les types).
- Les entreprises doivent également faire figurer dans leurs conditions générales de vente les
modalités de calcul et les conditions dans lesquelles des pénalités pour règlement postérieur à
la date prévue peuvent être appliquées; ces pénalités doivent être au moins équivalentes à un
taux correspondant à une fois et demi le taux légal.
- L'infraction à ces dispositions peut entraîner une amende allant jusqu'à 500.000 francs pour
une personne physique et 2,5 millions pour une personne morale.
L'objectif de cette loi est une égalité de traitement pour tous les clients, quelle que soit
leur taille. Cependant, pour l'instant, il n'existe aucun contrôle administratif de
l'application de la loi : seule la plainte d'une entreprise concurrente peut aboutir à
l'ouverture d'une enquête.
- 112 -
Annexe 6 : Evolution du Risque Client en Europe
- 113 -
Annexe 7 : Les acteurs de l’assurance crédit
C’est un secteur concentré, où trois acteurs, Euler & Hermes, Gerling NCM et Coface,
représentent environ les trois quarts du marché mondial.
• EULER HERMES
En 2001 Gerling, Swiss Ré et NCM s’associent pour former « GERLING NCM Credit &
Finance AG », et devient ainsi, le 28 décembre 2001, le 2ème Assureur Crédit à l’échelle
mondiale.
2ème assureur crédit sur le marché Mondial et en France et 1er assureur crédit présent à
l’échelle européenne
2.000.000 d’entreprises couvertes , 350 milliards € de chiffre d’affaires couverts, 1,3 milliard
€ de primes encaissées, 25% de part de marché
• COFACE (http://www.coface.fr/)
Fort de près de 60 ans d’expérience, Coface, société privée notée AA par Fitch Ratings et Aa3
par Moody's et cotée au premier marché Euronext Paris, est l’un des leaders mondiaux de
l’assurance-crédit et des services de credit management. Son rôle est de faciliter le commerce
entre les entreprises partout dans le monde.
Coface propose ainsi
- 114 -
- pour son propre compte, une gamme complète et flexible de garanties et de services pour les
opérations commerciales financières à court terme,
- pour le compte de l’Etat, des garanties destinées à soutenir les exportations françaises
financées à moyen et long terme, qui ne sont pas assurables par le marché privé. Coface, qui
gère ce service public pour le compte de l'Etat, est rémunéré par ce dernier pour la gestion de
ces garanties.
- 115 -
Annexe 8 : Determining the cash discount in the firm’s
credit policy
(Stephen F. Borde and Daniel E. McCarty)
- 116 -
Annexe 9 : Logiciels de recouvrement
WINGIRC ERIVAL
PATRIC
INFORSUD
RECOUVREMENT
THEMIS GECI
VIVEO
LOGOS progiciel bancaire
FINANCE
CRX CODIX
(source http://www.lerecouvrement.com/logiciels.html)
- 117 -
Annexe 10 : Idées de critères qualitatifs
Taux de défaillance
4
3.5 3.6 3.4
3 2.9 2.8
2.5
2.2
2
%
1.9 1.7
1.5 1.4 1.3
1 1.1
0.5 0.7 0.7
0
0 an 1 an 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
ans ans ans ans ans ans ans ans ans ans
et
plus
age de l'entreprise
Évolution du chiffre d'affaires entre 1996 et 1999 des entreprises défaillantes en 2001*
* Entreprises réalisant plus de 75 000 euros de CA et créées avant 1994
- 118 -
Evolution de CA des entreprises défaillantes
35
31
30 27
25
20
16 16
%
15
10
10
0
Forte baisse Baisse du Stabilité du Hausse du Forte hausse
du chiffre chiffre chiffre chiffre du chiffre
d'affaires d'affaires d'affaires d'affaires d'affaires
(plus de (entre 5% et (entre -5% et (entre 5% et (plus de
20%) 20%) +5%) 20%) 20%)
- 119 -
Annexe 11 : Règlement du 12 décembre 2002 relatif
au traitement comptable du risque de crédit
A l'intérieur des encours sains sont recensés les encours " restructurés ", y compris à la suite
d'un passage en encours douteux, en distinguant selon que la restructuration est faite, ou non,
aux conditions du marché en vigueur lorsqu'elle intervient (ces dernières restructurations
donnent lieu à une décote).
Les intérêts sur encours douteux sont comptabilisés conformément aux termes du contrat et
entrent dans la base de calcul des pertes probables avérées qui doivent être provisionnées.
Lors du transfert en encours douteux compromis, toute comptabilisation d'intérêt cesse.
Sur les encours douteux et douteux compromis, les établissements doivent constituer des
provisions permettant de couvrir en valeur actualisée l'ensemble de leurs pertes
prévisionnelles.
L’avis est entré en application à compter du 1er janvier 2003, l'actualisation des flux
prévisionnels pour le calcul des pertes prévisionnelles pouvant être reportée à 2005, avec
option possible à compter du 1er janvier 2002.
- 120 -
• Réforme du droit des faillites5:
Intérêt du redressement judiciaire anticipé : Tenter de remettre l’entreprise sur les rails dès les
premières difficultés identifiées et ne pas attendre la cessation de paiement pour arrêter des
mesures de sauvetage de l’entreprise.
Cette procédure doit aboutir à un plan de continuation arrêté par le tribunal de commerce. Le
débiteur n'étant pas en état de cessation de paiement, il ne peut faire l'objet d'une liquidation.
Il continue donc à gérer son entreprise sous la protection de l'autorité judiciaire.
Dans un but préventif, le projet renforce également l'obligation d'inscription des créances
publiques (fiscales et sociales). Le système actuel prévoit l'inscription de toutes les créances
publiques au-delà d’un certain montant, quel que soit le retard de paiement. Le projet propose
que ce système s'applique aux créances publiques non payées trois mois après leur exigibilité
plutôt que de conserver ce seuil.
L'avant-projet entend aussi réformer les sanctions à l'encontre des chefs d'entreprises en
faillite. Les entrepreneurs qui auront fait l'objet d'une interdiction de gérer, pourront bénéficier
d'un "relèvement" s'ils présentent "toutes garanties démontrant leur capacité à diriger ou
contrôler une entreprise". Ceux qui ont été déclarés en état de faillite personnelle ne pourront
en revanche bénéficier de cette disposition.
Des dispositions existantes, comme le mandat ad hoc, permettent déjà à un chef d’entreprise
d’anticiper les difficultés à venir en demandant au président du tribunal de commerce de
nommer un mandataire qui l’assiste dans ses négociations avec les créanciers de l’entreprise.
5
(Source : Jean-Michel Meyer ; l’Usine nouvelle)
- 121 -
Mais la solution du mandat ad hoc n’est mis en oeuvre que dans 4 % des cas. Un changement
de mentalité s’impose donc. Surtout qu’une mesure comme « la suspension provisoire des
poursuites », s’inspirant déjà du chapitre 11 américain et qui a vu le jour dans les années
1970, n’a pas eu le succès escompté.
De plus, toute réforme du droit des faillites n’a de toute manière qu’un effet limité et ne
concerne que 10% des entreprises en difficultés. Dans 90 % des cas, en effet, une entreprise
est en bout de course pour des raisons structurelles.
- 122 -
Annexe 11 : Les caractéristiques de la fonction score
AFDCC2
A) Indépendance financière.
Ce ratio est commun aux 11 fonctions scores.
avec:
Fonds propres = total des capitaux propres + total des autres fonds propres
Ressources durables = total des capitaux propres
+ total des autres fonds propres
+ total des provisions
+ emprunts obligataires convertibles
+ autres emprunts obligataires
+ emprunts et dettes auprès des établissements de crédits
+ emprunts et dettes financières divers
- concours bancaires courants et soldes créditeurs
+ écart de conversion passif
+ total actif immo “amortissements, provisions”
- capital souscrit non appelé
- prime de remboursement des obligations
- 123 -
B) Equilibre financier.
Ce ratio est utilisé seulement dans la fonction score suivante:
Entreprises moyennes du BTP
avec:
Emplois stables = total actif immo brut
+ charges à répartir sur plusieurs exercices
+ écart de conversion actif
C) Endettement global.
Ce ratio est utilisé seulement dans la fonction score suivante:
Hôtels, Cafés, Restaurants.
D) Fonds de roulement.
Ce ratio est utilisé seulement dans les fonctions scores suivantes:
Très petites entreprises des services (hors transports).
Entreprises du secteur des transports.
- 124 -
E) Liquidité générale.
Ce ratio est utilisé dans les fonctions scores suivantes:
Très petites entreprises de l’industrie.
Entreprises moyennes de l’industrie.
Très petites entreprises du bâtiment.
Très petites entreprises du commerce de détail.
Entreprises du commerce de gros.
Hôtels, Cafés, Restaurants.
Très petites entreprises des services (hors transports).
Entreprises moyennes des services (hors transports).
avec:
Actif circulant net = total actif circulant et charges constatées d’avance brut
- charges constatées d’avance brut
- total actif circ. et ch. const. d’av. “amortissements, provisions”
- charges à répartir sur plusieurs exercices
Dettes à court terme = avances et acomptes sur commandes en cours
+ dettes fournisseurs et comptes rattachés
+ dettes fiscales et sociales
+ dettes sur immo et comptes rattachés
+ autres dettes
+ concours bancaires courants et soldes créditeurs
F) Délais fournisseurs.
Ce ratio est utilisé seulement dans les fonctions scores suivantes:
Très petites entreprises de l’industrie.
Très petites entreprises du commerce de détail.
Entreprises moyennes du commerce de détail.
Entreprises du commerce gros.
- 125 -
Délais fournisseurs = 360 x dettes fournisseurs / achats TTC
= 360 x DX / (FS+FU+FW+YZ)
avec:
Achats TTC = achats de marchandises
+ achats de matières premières et approvisionnement
+ autres achats et charges externes
+ montant de la TVA déductible
G) Délais client.
Ce ratio est utilisé seulement dans les fonctions scores suivantes:
Très petites entreprises du BTP
Très petites entreprises des services (hors transports)
Entreprises moyennes des services (hors transports)
avec:
Stocks = stocks matières premières, approvisionnement brut
+ stocks en cours de production de biens brut
+ stocks en cours de production de service brut
+ stocks produits intermédiaires et finis brut
+ stocks de marchandises brut
- 126 -
I) Rotation du capital.
Ce ratio est utilisé seulement dans les fonctions scores suivantes:
Entreprises moyennes du commerce de détail.
Très petites entreprises du BTP.
Entreprises moyennes du BTP.
Entreprises du secteur des transports.
avec:
Valeur ajoutée = CA net
+ production stockée
+ production immobilisée
- achats de marchandises
- variation de stocks (marchandises)
- achats de matières premières et approvisionnement
- variation de stocks (mat. premières et appr.)
- autres achats et charges externes
- 127 -
K) Rentabilité économique.
Ce ratio est utilisé dans les fonctions scores suivantes:
Entreprises du commerce de gros
Très petites entreprises des services (hors transports)
Entreprises moyennes des services (hors transports)
Très petites entreprises de l’industrie
Entreprises moyennes de l’industrie
Très petites entreprises du commerce de détail
Entreprises moyennes du commerce de détail
Très petites entreprises du BTP
Entreprises moyennes du BTP
Entreprises du secteur des transports
avec:
EBE = Valeur ajoutée
- impôts et taxes assimilés
- salaires et traitements
- charges sociales
L) Capacité de remboursement.
Ce ratio est utilisé seulement dans les fonctions scores suivantes:
Entreprises moyennes de l’industrie
avec:
Dettes de caractère financier = emprunts obligataires convertibles
+ autres emprunts obligataires
- 128 -
+ emprunts et dettes auprès des établissements de crédit
+ emprunts et dettes financières divers
- concours bancaires courants et soldes créditeurs
CAF = résultat courant avant impôts
- reprises sur amortissements et provisions, transfert de charges
+ dotations aux amortissements d’exploitation sur immo
+ dotations aux provisions d’exploitation sur immo
+ dotations aux provisions d’exploitation sur actif circulant
+ dotations aux provisions d’exploitation pour risques et charges
- reprises sur provisions et transferts de charges
+ dotations financières aux amortissements et provisions
+ produits exceptionnels sur opérations de gestion
- charges exceptionnelles sur opérations de gestion
- participation des salariés
- impôts sur les bénéfices
- 129 -
Part de l’autofinancement dans la valeur ajoutée = CAF / Valeur ajoutée x 100
= 100 x (GW-FP+GA+GB+GC+GD-GM+GQ+HA-HE-HJ-HK) / (FL+FM+FN-FS-FT-FU-FV-FW)
P) Log CA HT.
Cette expression est utilisée dans les fonctions scores suivantes:
Entreprises du commerce de gros
Hôtels, Cafés, Restaurants
Entreprises moyennes des services (hors transports)
Très petites entreprises de l’industrie
Très petites entreprises du commerce de détail
Entreprises moyennes du commerce de détail
Entreprises du secteur des transports
- 130 -