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Structures

Preuve
Table des matières Déja pour tout n ∈ N, n Z est bien un sous groupe de Z.
Soit maintenant H un sous groupe quelconque de Z, si H = {0}, on prend n = 0,
1 Groupes 1 sinon
Soit n = min{x ∈ H , x > 0}, H est un sous groupe de Z, donc n Z ⊂ H , soit
1Rappels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 maintenant x ∈ H , on effectue la division euclidienne par n , x = nq + r , avec
2Morphisme de groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 r < n.
r = x − nq , donc r ∈ N ∩ H et 0 ≤ r < n , par minimalité de n , on obtient r = 0 et
3Groupe engendré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 donc x = nq ∈ nZ, et par suite H = n Z.
4Groupe monogène, groupe cyclique . . . . . . . 2
2 Structure d’anneau, l’anneau Z/nZ 4
1 Anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Définition 1.2
2 Idéal d’un anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Soit ∗1 , ..., ∗n des lois de composition interne sur des ensembles
3 Divisibilité dans un anneau commutatif . . . . 5 G 1 , ...,G n . On appelle loi produit sur G = G 1 × ... × G n la loi ∗ définie
4 L’anneau Z/nZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 par
3 Indicateur d’Euler 6 (x 1 , ..., x n ) ∗ (y 1 , ..., y n ) = (x 1 ∗ y 1 , ..., x n ∗ n y n )
1Système de codage RSA . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
4 L’anneau K[X ] 7
5 Notion d’algèbre 8 Proposition 1.2
Si (G 1 , ∗1 ), ..., (G n , ∗n ) sont des groupes de neutres e 1 , ..., e n alors
G = G 1 × ... × G n muni de la loi produit ∗ est un groupe de neutre
e = (e 1 , ..., e n ).
De plus :
– l’inverse d’un élément (x 1 , ..., x n ) ∈ G est (x 1−1 , ..., x n−1 ) ;
1 Groupes – si tous les groupes (G 1 , ∗1 ), ..., (G n , ∗n ) sont commutatifs, le
groupe (G , ∗) l’est aussi.
1.1
1 Rappels

Preuve
Définition 1.1
1. Un groupe G est un ensemble (G , .) muni d’une loi de compostion L’associativité des lois ∗i se transmet à G . L’élément e = (e 1 , ..., e n ) est neutre car
x ∗ e = (..., x i ∗i e i , ...) = x et e ∗ x = (..., e i ∗i x i , ...) = x .
interne vérifiant : L’élément x est symétrisable de symétrique x 0 = (x 1−1 , ..., x n−1 ) car x ∗ x 0 = (..., x i ∗i
la loi "." est associative, admet un élément neutre et tout élément x i−1 , ...) = e et aussi x 0 ∗ x = e .
Ainsi (G , ∗) est bien un groupe. Si de plus les lois ∗i sont toutes commutatives,
est symétrisable. alors x ∗ y = (..., x i ∗i y i , ...) = (..., y i ∗ x i , ...) = y ∗ x
Il est dit commutatif si en plus la loi est commutative.
2. Un sous groupe d’un groupe G est la donnée d’une partie H non
Exemples 2
vide de G tel que H muni de la loi induite est un groupe.

1. Si G est un groupe, alors G n est un groupe.


Exemples 1
2. La loi produit sur Z2 est définie par :

1. (Z, +), (Q, +), (R, +), (K∗ , .) sont des groupes. (x 1 , y 1 ) + (x 2 , y 2 ) = (x 1 + y 1 , x 2 + y 2 )
2. G L n (K), On (K) , O(E ) sont des groupes, où E est un espace
euclidien. 3. Pour (G 1 , ∗1 ) = (R∗+ , ×) et (G 2 , ∗2 ) = (R, +), la loi produit sur
O(E ) = { f ∈ L(E ), k f (x )k = kx k}. R+
∗ × R est définie par :
On (R) = {M ∈ M n (R), t M M = I n }.
(r, θ ) ∗ (r 0 , ×0 ) = (r r 0 , θ + θ 0 )
3. (Z/nZ, +) est un groupe.
4. Un des racines nièmes de l’unité est un groupe. (R∗+ × R, ∗) est alors un groupe abélien de neutre e = (1, 0). De
plus
1
(r, θ )−1 = ( , −θ )
Proposition 1.1 r
H est un sous groupe de G si et seulement si les deux propositions
sont réalisées :
1. H 6= {;} 2.1
2 Morphisme de groupes
2. ∀x , y ∈ H : x .y −1 ∈ H
Définition 1.3
(G , ∗), (G 0 , T ) deux groupes :
Propriété 1.1
On appelle morphisme de groupe de G vers G 0 toute application ϕ
L’intersection de sous-groupes est un sous groupe.
de G vers G 0 vérifiant :

∀x , y ∈ G : ϕ(x ∗ y ) = ϕ(x )T ϕ(y )


Preuve

Vérification immédiate. Un morphisme de groupe de G vers lui même est appelé un endo-
morphisme de groupe.
Théorème 1.1 Un morphisme de groupes bijectif de G vers G 0 est dit un isomor-
Les sous groupes de Z sont de la forme nZ. phisme de groupe.
Un automorphisme est une endomorphisme de groupe bijectif.

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Exemples 3 SLn (K) appelé groupe spécial linéaire d’ordre n.


SOn (R) = SL n (R) ∩On (R) est un groupe appélé le groupe spé-
1. ln est un morphisme de groupe de (R∗+ , .) vers (R, +). cial orthogonal d’ordre n.

2. det est un morphisme de groupes de (G L n (K), .) vers (K∗ , .) 3. Considérons la signature " : S n → {−1, 1} pour n ≥ 2.
On a Im" = {1, −1} et ker" = An appelé groupe alterné (ou
3. a un élément d’un groupe G , l’application k → a k est un
groupe des permutations paires).
morphisme de groupes de (Z, +) vers (G , .).
4. exp de (C, +) vers (C, .) est un morphisme de groupe.
Théorème 1.3
Soit ϕ un morphisme du groupe (G , ∗) vers le groupe (G 0 , T ).
Proposition 1.3
1. ϕ est injectif si, et seulement si, ker ϕ = {e }.
La composée de deux morphismes de groupes est un morphisme de
groupes. 2. ϕ est surjectif si, et seulement si, Imϕ = G0 .

Preuve Preuve

Soient ϕ : (G , ∗) → (G 0 , T ) et ψ : (G 0 , T ) → (G 00 , ⊥) deux morphismes de groupe. 1. =⇒) supposons que ϕ est injective, soit x ∈ ker ϕ, on a ϕ(x ) = e 0 = ϕ(e ), et
Soit x , y ∈ G : donc x = e . D’où kerϕ ⊂ {e}, l’autre inclusion est evidente et finalement
ψ ◦ ϕ(x ∗ y ) = ψ(ϕ(x )T ϕ(y ) = ψ(ϕ(x )) ⊥ ψ(ϕ(y )) kerϕ = {e}.
⇐=) Supposons que kerϕ = {e}, soient x , y ∈ G tel que ϕ(x ) = ϕ(y ), donc
ϕ(x ∗ y −1 ) = e 0 , en conséquence x ∗ y −1 = e et x = y .
Proposition 1.4 2. ϕ est surjective si et seulement si ∀y ∈ G 0 , ∃x ∈ G tel f (x ) = y , ce qui est
encore équivalent au fait que ϕ(G ) = G 0 ou Im(ϕ) = G0
Si ϕ est un morphisme d’un groupe (G , ∗) vers un groupe (H , T ) alors
ϕ(e ) = e 0 et ∀x ∈ G , ϕ(x −1 ) = ϕ(x )−1
Plus généralement
3.1
3 Groupe engendré
n n
∀x ∈ G , ∀n ∈ Z, ϕ(x ) = ϕ(x ) Soit A une partie d’un groupe G , l’intersection de tous les sous groupes
de G contenant A est un sous groupe de G , appelé le sous groupe de G
engendré par A et noté 〈A〉, c’est d’ailleurs le plus petit sous groupe de
Preuve G contenant A.
On a e ∗ e = e , on introduit ϕ et du fait qu’il est un morphisme, on obtient Réciproquement si H est un sous groupe de G , et s’il existe une partie
ϕ(e )T ϕ(e ) = ϕ(e ), et du fait que ϕ(e ) est symétrisable, alors en simplifiant, on A ⊂ G , telle que H = 〈A〉, alors A s’appelle partie génératrice de H .
obtient : ϕ(e ) = e 0 .
On a e = x ∗ x −1 , en composant par le morphisme ϕ, on obtient : Remarque 1
e 0 = ϕ(x ) ∗ ϕ(x −1 ), d’où (ϕ(x ))−1 = ϕ(x −1 ).
1. 〈;〉 = {0}
Théorème 1.2 2. A est un sous groupe de G si, et seulement si 〈A〉 = A.
L’image directe (resp réciproque) d’un sous groupe par un mor-
phisme de groupes est un sous groupe. Remarque 2

Déterminer le sous groupe engendré par A, c’est faire toute les


Preuve opérations possibles des éléments de A et de leurs inverses.

Se vérifie aisement en utilisant la définition de groupe et de morphisme de


groupe.
〈A = {a 1 a 2 ...a p /p ∈ N∗ , ∀i ∈ |[1, p ]|, (a i ∈ A ou a i−1 ∈ A)}

Proposition 1.5 4.1


4 Groupe monogène, groupe cyclique
Si ϕ est un isomorphisme du groupe G vers G 0 , alors ϕ −1 est aussi un
isomorphisme de groupe. Soient G un groupe et a un élément de G .
On montre que le sous groupe engendré par le singleton {a } est le sous
groupe noté 〈a 〉 et défini par :
Preuve
〈a 〉 = {a k , k ∈ Z}
ϕ : (G , ∗) → (G 0 , T ) un isomorphisme de groupe.
x 0 , y 0 ∈ G 0 , on a : x 0 Ty 0 = ϕ(ϕ −1 (x 0 ))T ϕ(ϕ −1 (y 0 )) = ϕ(ϕ −1 (x 0 ) ∗ ϕ −1 (y 0 )), en com-
posant par ϕ −1 , on obtient : ϕ −1 (x 0 Ty 0 ) = ϕ −1 (x 0 )) ∗ ϕ −1 (y 0 ) Ce groupe s’appelle le sous groupe monogène engendré par l’élément
a. (
Z →G
Définition 1.4 L’application ϕ : est un morphisme de groupe dont l’image
k → ak
Si ϕ est un morphisme du groupe (G , ∗) vers le groupe (G 0 , T ), on
Imϕ est le sous groupe monogène engendré par a .
introduit
– Si ϕ est injective, alors < a > est isomorphe a Z. on dit que a est
– Son noyau kerϕ = ϕ −1 ({e0 }) qui est un sous groupe de (G , ∗) ;
d’ordre infini.
– Son image Imϕ = ϕ(G) qui est un sous groupe de (G 0 , T ).
– Supposons ϕ est non injective.
ker ϕ qui est un sous groupe de Z est de la forme nZ.
n est le plus petit entier non nul vérifiant a n = e .
Exemples 4 n s’appelle l’ordre de a et se note o(a ).
(
an = e
1. Soit ϕ : C ∗ → C ∗ défini par : ϕ(z ) = |z |. n = o(a ) ⇐⇒
a p = e ⇐⇒ n/p
ϕ est un morphisme de groupes pour lequel : kerϕ = U et
Imϕ = R∗ Dans ces conditions le sous groupe monogène < a > est réduit à
l’ensemble de cardinal n suivant :
2. Considérons le déterminant det : G Ln (K ) → K∗ .
On a Im det = K∗ et ker det = {M ∈ GLn(K)/ det M = 1} = < a >= {e , a , .., a n−1 }

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Remarque 3 3. a) Le groupe symétrique S n est engendré par les transposi-


tions.
Un isomorphisme de groupes conserve l’ordre. b) Le groupe symétrique est engendré par les transposi-
En effet, soit f : G → G 0 un isomorphisme de groupes. tions (1, i ), i = 2..n.
Soit a un élément de G . En effet toute transposition se décompose de la manière
1. Si a est d’ordre infini, alors 〈a 〉 est isomorphe à Z via l’isomor- suivante : (i , j ) = (1, i )(1, j )(1, i )
phisme canonique s , il s’ensuit que f ◦ s est un isomorphisme
c) Pour n ≥ 3 le groupe alterné A n est engendré par les
de Z vers 〈f (a )〉.
trois-cycles.
f (a ) est donc d’ordre infini.
Ceci provient du fait le produit de deux transpositions
2. Supposons maintenant que a est d’ordre fini égal à n. Nous distincts se décompose en un produit de trois-cycles
aurons : selon les cas suivants :
a) (f (a ))n = f (a n ) = f (e G ) = e G 0 . – (a ,b )(a , c ) = (b, a , c )
– (a ,b )(c , d ) = (a ,b, c )(b, c , d )
b) Soit k ∈ N tel que (f (a ))k = e G 0 , f étant injective, donc
a k = e G , et par suite n divise k . d) Le groupe symétrique S n est engendré par les transposi-
tions τi = (i , i + 1).
Ce sont les deux conditions permettant de conclure que
o(f (a )) = n. Ceci se justifie par récurrence en utilisant le b) et le fait
que :
(1, k + 1) = (k , k + 1)(1, k )(k , k + 1)
Définition 1.5
Un groupe cyclique est un groupe monogène fini. e) Le groupe symétrique S n est engendré par la transposi-
tion τ = (1, 2) et le cycle c = (1, 2, ..n).
Remarque 4 Ceci provient de la relation qu’on peut démontrer par
récurrence et qui est la suivante :
Un groupe cyclique est commutatif, son cardinal est l’ordre de l’élé-
ment l’engendrant. c k ◦ τ ◦ c −k = (k + 1, k + 2)

Exercice 1: théorème de Lagrange


4. G un groupe, (a ,b ) ∈ G 2 tel que : o(a ) = 2, o(b ) = 3 et a b a =
Montrer que si G est un groupe fini, alors le cardinal de tout sous- b −1 , déterminons le sous groupe de G engendré par {a ,b }.
groupe de G divise celui de G Si H = 〈{a ,b }〉 alors 1, a ,b, a b,b a ,b 2 ∈ H , pour conclure
qu’il n’y aura pas d’autres éléments, il suffit de montrer que
Proposition 1.6 K = {1, a ,b, a b,b a ,b 2 } est un sous groupe de G , à l’aide d’une
Si G est un groupe fini, alors l’ordre de tout élément de G divise le table de multiplication.
cardinal de G . 1 a b b2 ab ba
1 1 a b b2 ab ba
Preuve
a a 1 ab ba b b2
b b ba b2 1 a ab
Cette proposition peut se déduire du théorème de Lagrange, mais comme ce
dernier n’est pas au programme, on va opter pour une démonstration dans le
b2 b2 ab 1 b ba a
cas particulier où G est commutatif. ab ab b2 ba a 1 b
Soit§a un élément du groupe commutatif fini G de cardinal n , l’application
G −→ G ba ba b a ab b2 1
f : x → a x est bien bijective, il en découle que Πx ∈G = Πx ∈G a x , et
en simplifiant on obtient a n = e . Le résultat en découle. c/c : H = K .
Remarquons que H à isomorphisme près est S 3 .

Exemples et Travaux pratiques 1


Exercice 2
1. Z/nZ est un groupe cyclique engendré par 1̄. le groupe S 3 est-il cyclique ?
2. Les reflexions engendrent le groupe des isométries vecto-
rielles en dimension 2. En effet : Exercice 3
Le groupe des isométries vectorielles en dimension 2 est Soit x un élément d’un groupe d’ordre fini, montrer que pour tout
formé par les reflexions et les rotations : k ∈ N∗ :
Une reflexion est caractérisée matriciellement par : o(x )
o(x k ) =
‚ Œ o(x ) ∧ k
cos(θ ) sin(θ )
Sθ = Exercice 4
sin(θ ) − cos(θ )
Soient G un groupe, H et K deux sous groupes de G . on pose
Une rotation est matriciellement associée à
‚
cos(θ ) − sin(θ )
Œ H K = {h.k /h ∈ H , k ∈ K }
Rθ =
sin(θ ) cos(θ )
1. Montrer que :
H K est un sous groupe de G ssi K H = K H .
Rappelons au passage les formules suivantes :
2. On suppose que G est fini, que H K est un sous groupe de G .
R θ R θ 0 = R θ θ 0 , S θ S θ 0 = R θ −θ 0 Montrer que

Le résultat énoncé provient alors du fait que toute rotation card(H).card(K)


card(HK) =
se décompose en produit de reflexions par exemple de la card(H ∩ K)
manière suivante : R θ = S 2θ S θ

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Exercice 5 Définition 2.4


On appelle morphisme de l’anneau A vers l’anneau B toute applica-
Soient H , K deux groupes cycliques de cardinaux resp p,q , montrer tion f : A → B vérifiant :
que le groupe produit H × K est un groupe cyclique si et seulement
si p ∧ q = 1. 1. ∀x , y ∈ A : f (x + y ) = f (x ) + f (y ).
2. f (x y ) = f (x )f (y ).
3. f (1A ) = 1 B
2 Structure d’anneau, l’anneau Z/nZ Il est dit un isomorphisme si en plus il est bijectif.

1.2
1 Anneau
Exemples 7
Définition 2.1
1. C
( l’anneau des suites convergentes. l’application f :
Un anneau est un ensemble muni de deux LCI, l’une notée additive-
C −→ R
ment et l’autre multiplicativement et tel que : est un morphisme d’anneau.
u = (u n ) → lim u n
1. (A, +) est un groupe commutatif n →+∞
¨
2. La loi . est associative et admet un élément neutre noté 1. Z −→ A
2. A un anneau, l’application f : est un mor-
k → k .1A
3. la multiplication est distributive par rapport à l’addition.
phisme d’anneau.
De plus l’anneau est dit intègre s’il ne possède pas de diviseurs de zéro.
Autrement dit :
A est intègre si et seulement si ∀a ,b ∈ A, a b = 0 =⇒ a = 0 ou b = 0 Proposition 2.1
La composée de deux morphismes d’anneau est un morphisme d’an-
Exemples 5 neau.

1. (Z , +, ×), (R, +, ×), (C, +, ×) sont des anneaux commutatifs in-


Proposition 2.2
tègres de neutres 0 et 1.
Si ϕ : A → A 0 est un morphisme d’anneaux alors
2. K[X ] des polynômes à coefficients dans K est un anneau.
ϕ(0A ) = 0A 0 , ∀x ∈ A, ϕ(−x ) = −ϕ(x ); ∀x ∈ A, ∀n ∈ Z, ϕ(nx ) = nϕ(x ); ∀x ∈ A, ∀n ∈
3. A un anneau, X un ensemble non vide, F (X , A) des fonctions
et ∀x ∈ A, x ∈ U (A) =⇒ ϕ(x ) ∈ U (A 0 ) avec (ϕ(x ))−1 = ϕ(x −1 )
de X dans A est un anneau commutatif muni des opérations
suivantes :

f + g : x → f (x ) + g (x ), f g : x → f (x )g (x ). ∀f , g ∈ F (X , A) Définition 2.5
Soit ϕ : A → A 0 un morphisme d’anneaux.
F (X , A) n’est pas forcément un anneau intègre. On appelle image et noyau du morphisme ϕ les ensembles
4. KN des suites d’éléments de K est un anneau commutatif,
Imϕ = ϕ(A), et kerϕ = ϕ −1 (0A0 )
non intègre.
5. (M n (K), +, .) est un anneau non commutatif, non intègre.
Remarque 5

Imϕ est un sous anneau de A 0 , mais kerϕ n’est pas un sous anneau
Définition 2.2 de A.
Soit (A 1 , +, ×), ..., (A n , +, ×) des anneaux et A = A 1 × ... × A n .
On définit des lois + et × sur A en posant Proposition 2.3
ϕ est injective si, et seulement si, kerϕ = {0A }.
(x 1 , ..., x n ) + (y 1 , ..., y n ) = (x 1 + y 1 , ..., x n + y n ) ϕ est surjective si, et seulement si, Imϕ = A0 .

(x 1 , ..., x n ) × (y 1 , ..., y n ) = (x 1 × y 1 , ..., x n × y n )


Muni de ces lois (A, +, ×) est un anneau d’éléments neutres Preuve
0A = (0A 1 , ..., 0A n ) et 1A = (1A 1 , ..., 1A n ) La même démonstration que pour les groupes.

Définition 2.3 Définition 2.6


On appelle sous anneau de (A, +, ×) toute partie B de A vérifiant : On appelle corps tout anneau (K , +, ×) vérifiant
1. 1A ∈ B ; 1. (K , +, ×) est un anneau commutatif ;
2. ∀x , y ∈ B, x − y ∈ B ; 2. K est non réduit à {0K } et
3. ∀x , y ∈ B, x y ∈ B. 3. tous les éléments de K , sauf l’élément nul, sont inversibles.

Exemples 6 Exemple 1

1. l’ensemble des suites réelles convergentes est sous anneau de (Q, +, ×), (R, +, ×), (C, +, ×) sont des corps.
l’ensemble des suites.
2. Z[i ] = {a + i b, a ,b ∈ Z} est un sous anneau de C.

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Définition 2.7 noté 〈a 〉, appelé l’idéal principal engendré par a .


On appelle sous corps d’un corps (K , +, ×) toute partie L de K véri-
fiant : Exercice 6
1. L est un sous anneau de (K , +, ×) ; On pose p p
2. ∀x ∈ L, x 6= 0K =⇒ x −1 ∈ L. Z[ 2] = {a + b 2, (a ,b ) ∈ Z2 },
p p
Q[ 2] = {a + b 2, (a ,b ) ∈ Q2 }
p
Exemple 2 1. vérifier que (Z[ 2], +, .) est un anneau et que le plus petit sous
p p
Corps de C contenant Z[ 2] est Q[ 2].
p p p p
Q[ 2] = {a + b 2} est un sous corps de R. 2. Pour z = a + b 2 on pose z = a − b 2 et N (z ) = z z , établir
que N vérifie :
– N (z z 0) = N (z )N (z 0 ).
– N (z ) = 0 ⇒ z = 0.
p
2.2
2 Idéal d’un anneau – N (z ) ∈ {−1, 1} ⇐⇒ z inversible dans Z[ 2].
p p
3. Montrer que : ∀a ∈ Q[ 2]∃z ∈ Z[ 2] tel que : |N (a − z )| < 1.
Définition 2.8 4. En déduire que :
Soit (A, +, .) un anneau commutatif. p p p
Une partie I de A est dite un idéal de A si : ∀z ∈ Z[ 2], ∀z 0 ∈ Z[ 2]\{0}, ∃q, r ∈ Z[ 2]
1. (I , +) est un sous groupe de (A, +).
tel que : z = q z 0 + r et |N (z )| < |N (z 0 )|.
p
2. ∀a ∈ I , ∀x ∈ A : a x ∈ I (on dit que les éléments de I sont absor- Déteminer alors tous les ideaux de Z[ 2].
bants).

3.2
3 Divisibilité dans un anneau commutatif
Proposition 2.4
Soit I un idéal de A.
I = A ⇐⇒ 1A ∈ I Définition 2.9
Soient A un anneau commutatif intègre et a ,b ∈ A.
on dit que a divise b et on ecrit a /b s’il existe c ∈ A tel que b = a c
Preuve

=⇒) trivial. Remarque 7


⇐=) Soit x ∈ A, 1A ∈ I =⇒ x = 1A x ∈ I =⇒ I = A.

a /b si et seulement si b ∈ 〈a 〉.
Remarque 6

Par conséquent si I est un idéal contenant aux moins un élément Propriété 2.3
inversible a , alors 1A = a a −1 ∈ I , par suite I ne peut être aussi que a /b ⇐⇒ 〈b 〉 ⊂ 〈a 〉
l’idéal A.

Propriété 2.1 Preuve


La somme et l’intersection de deux idéaux de A est un idéal de A.
=⇒) Soit x ∈ 〈b 〉, donc ∃p ∈ A tel que : x = pb , b = c a donc x = p c a ∈ 〈a 〉
⇐=) b ∈ 〈b 〉 ⊂ 〈a 〉, donc ∃c ∈ A, b = c a et par suite a /b

Théorème 2.1
Les idéaux de Z sont de la forme nZ 4.2
4 L’anneau Z/nZ

Théorème 2.3
Preuve Si pour tout x̄ , ȳ ∈ Z/nZ on pose x̄ +̇ȳ = x + y et x̄ · ȳ = x y , alors
(Z/nZ, +̇, ·) est un anneau commutatif.
Vient du fait que les sous groupes de (Z, +) sont de la forme n Z, et que pour tout
n ∈ N, n Z est un idéal de Z.

Propriété 2.2 Définition 2.10 (


Z → Z/n Z
Soient A, B deux anneaux commutatifs et si ϕ : A → B un morphisme L’application s : est une surjection appelée la surjection
k 7→ k̄
d’anneaux :
canonique de Z sur Z/nZ.
Alors kerf = {x ∈ A, f(x) = 0B } est un idéal de A.

Exercice 7
Théorème définition 2.1
Soit H une partie de A, l’intersection de tous les idéaux de A contenat Soit n ∈ N.
H est idéal de A, appelé L’idéal engendré par H , noté 〈H 〉, c’est 1. Montrer que n est divisible par 3 si et seulement si la somme
d’ailleurs le plus petit idéal de A contenant H . de ses chiffres (quand on écrit n en base 10) est divisible par 3.
2. Montrer que n est divisible par 8 si et seulement si le nombre
formé par les trois derniers chiffres de n est divisible par 8.
Théorème 2.2
Si a est un élément de A, alors l’idéal engendré par {a } est l’ensemble :
a A = {a x /x ∈ A}

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Théorème 2.4 - Théorème chinoix Exercice 8


Si m et n deux entiers naturels non nuls premiers entre eux alors
Résoudre dans Z/37Z le système
l’application :
¨ (
(Z/m nZ) −→ (Z/m Z) × (Z/nZ) 6̄x + 7̄y = 30
f :
x̄ m n → (x̄ m , x̄ n ) 3̄x − 7̄y = 0̄
est un isomorphisme d’anneaux.
Par conséquent pour tout (a ,b ) ∈ Z2 , le système : Exercice 9
(
x = a [m ] Déterminer les morphismes de groupes entre (Z/nZ, +) et
S :=
x = b [n] (Z/m Z, +)
admet une unique solution modulo m n . Exercice 10
Q
Soit K un corps fini commutatif. Calculer x ∈K∗ x
Preuve
Exercice 11
f est bien une application parce que si x̄ m n = ȳ m n , alors m n divise x − y , et par
suite chacun des entiers m et n vont diviser x − y , et donc x̄ m = ȳ m et x̄ n = ȳ n .
Ensuite on vérifie sans peine que f est un morphisme d’anneaux et puis du fait Soit p un nombre premier strictement supérieur à 2.
que m et n sont premiers entre eux, alors ker f = {0̄m n }. 1. Quels sont les éléments de Z/p Z qui sont leurs propres in-
verses ?
Remarque 8: Solution pratique de S
2. En déduire que p /(p − 1)! + 1 (théorème de Wilson)
En écrivant l’identité de Bezout, u m +v n = 1 alors l’unique solution
de S modulo m n est x 0 = b u m +a v n , c’est à dire que S = x 0 +m n Z.
3 Indicateur d’Euler
Exemple 3
Théorème définition 3.1
Résoudre : L’ensemble des éléments inversibles de l’anneau Z/nZ muni de la
(
x = 5[12] multiplication est un groupe appelé le groupe des unités de l’an-
neau Z/nZ et son cardinal ϕ(n) s’appelle l’indicateur d’euler qui est
x = 3[25]
aussi le cardinal de l’ensemble entiers strictement inférieurs à n et
premiers avec n.

Théorème 2.5
Soit k̄ ∈ Z/nZ, les propriétés suivantes sont équivalentes.
Exemple 4: Cas particulier
1. k̄ est un générateur de Z/nZ. (Z/nZ = 〈k̄ 〉)
2. k est premier avec n. Si n = p α , avec p un nombre premier, alors
3. k̄ est inversible dans l’anneau Z/nZ
ϕ(p α ) = (p − 1)p α−1

En effet si on considère
Preuve

1) =⇒ 2) A = {k ∈ |[0, n − 1]|, k n’est pas premier avec n}


〈k̄ 〉 = {p k̄ , p ∈ Z}.
On a k n’est pas premier avec n si et seulement si p divise k c’est à
dire k s’écrit k = p ∗ q et du fait que k < p α , alors 0 ≤ q < p α−1 . il
1̄ ∈ Z/n Z =⇒ ∃p, 1̄ = p k̄
=⇒ ∃p,q ∈ Z, 1 = p k + q n s’ensuit que card(A) = pα−1 et finalement ϕ(n) = n − p α−1 = (p −
=⇒ n ∧k =1 1)p α−1 .

2) =⇒ 3) .
n ∧ k = 1 =⇒ ∃p,q ∈ Z, tel que p n + q k = 1
En passant aux classes modulo n , on obtient : 1̄ = q̄ k̄ , et donc k̄ est inversible Proposition 3.1
dans l’anneau Z/n Z. Si m et n sont deux entiers premiers entre eux, alors
3) =⇒ 1)
Soit x̄ ∈ Z/n Z, ∃p ∈ Z : k̄ p̄ = 1̄, ainsi : ϕ(m n ) = ϕ(m )ϕ(n)
x̄ = 1̄x̄ = x̄ k̄ p̄ = x p k̄ .
ϕ est dite multiplicative.
D’où x̄ ∈ 〈k̄ 〉.
Pour tout
Remarque 9 k k
Y
α −1
Y 1
n ∈ N∗ : ϕ(n) = (p i − 1)p i i =n (1 − )
G =< a > est un groupe cyclique d’ordre n, l’application : i =1 i =1
pi
Qk αi
¨ avec n = i =1 p i sa décomposition primaire.
Z/nZ −→ G
ϕ:
k̄ → ak
Preuve
est un isomorphisme de groupe, et par conséquent :
a k est un générateur de G si et seulement si, k est premier avec n. Se déduit du fait que ϕ est multiplicative et du fait que ϕ(p α ) = (p − 1)p α−1

Corollaire 2.1
Exemple 5
Z/p Z est un corps si et seulement si p est un nombre premier.

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Structures

Calculer ϕ(396). Exemple d’application 1

on prend p = 7,q = 17, e = 11, n = 119 et ϕ(n) = 96.


Théorème 3.1 - Théorème d’Euler 1. Trouver d tel que 1 < d < 96 et e d = 1 (mod 96).
n ∈ N∗ : 2. On veut envoyer le message x = 5 à la personne A. Calculer
∀a ∈ Z, a ∧ n = 1 =⇒ a ϕ(n ) = 1 [n] y = x e (mod n) (on chiffre le message x avec la clef publique
de A).
Corollaire 3.1 - Le petit théorème de Fermat 3. A reçoit le message crypté y . Calculer y d (mod n ), et montrer
que A peut retrouver le message original x (A déchiffre le
Si p est premier alors ∀x ∈ Z, x p = x [p ].
message codé y avec sa clef privée).

Exemple 6 Solution
1. On a e ∧ ϕ(n ) = 1, déterminer l’inverse d de e modulo 96 revient à
Une application du théorème d’Euler : la détermination des coeffcients de Bezout de l’indentité :
Soit n ∈ N, n ∧ 10 = 1.
1. Montrer que n admet un multiple qui s’écrit uniquement 96k + e d = 1
avec des 1 en base 10.
Par l’algorithme des division successives, on trouve d = 35.
2. Donner un exemple d’un tel multiple dans les cas suivants : 2. Calcul de 511 (mod 119) : pour simplifier les calculs, on écrit l’expo-
n = 19, n = 23 et n = 37. sant 11 en binaire : 11 = 23 + 2 + 1 = (1011)2 , d’où
3
51 1 = 52 .52 .51 = 254 .25.5 = 302 .25.5 = 67.25.5 = 45 (mod 119).

1
1.3 Système de codage RSA 3. Calcul de y d = (45)35 (mod n ). on écrit l’exposant 35 en binaire :
35 = (100011)2 , d’où
Soit p et q deux nombres premiers distincts suffisament grands, et pose 5
n = pq . y d = 452 .452 .45 = 18.2.45 = 5 (mod119).
– On choisit un entier e avec :
Lorsque A reçoit le message y , il calcule y d (mod n ) et obtient x ,
car y d = (x e )d = x (mod n ).
1 < e < ϕ(n) et e ∧ ϕ(n ) = 1

– Soit d un entier tel que :

1 < d < ϕ(n) et e d = 1 (modϕ(n))


4 L’anneau K[X ]
d¯ est donc l’inverse de ē modulo ϕ(n).
Une conséquence fondamentale de l’identité d’Euler est la formule
Théorème 4.1
suivante :
Si I est un idéal non nul de K[X ], alors il existe un unique polynôme
unitaire π tel que I =< π >
Pour tout entier x tel que 1 < x < n, on a :
(x e )d = x (mod n)
Preuve

Pour l’existence, on s’inspire du cas de Z, du fait que Z et K[X ] ont la propriété


• Le couple (n, e ) s’appelle la clef publique de A (cette clef est publiée commune d’être des anneaux "euclidiens".
sur Internet). En effet : Soit I un idéal de K[X ], Soit
• Le couple (n, d ) s’appelle la clef privée de A (p,q et d doivent rester n = min{deg P, P ∈ I \{0}}
secrets).
• x le message non crypté, x e message codé, la formule permet alors Soit P0 un polynôme réalisant ce minimum, en divisant par son coefficient do-
minant, on se ramène à un polynôme unitaire π tout en restant dans I , I est un
de retrouver le message non crypté à l’aide de la clef privée. idéal de K[X ], donc < π >⊂ I , soit maintenant P ∈ I , on effectue la division eu-
clidienne par P, P = Qπ + R, avec deg R < n ou R = 0.
R = P −Qπ, donc R ∈ I et par minimalité de π, on obtient R = 0 et donc P = Qπ.
Solution Pour l’unicité, on utilise le fait que si P et Q sont deux polynômes qui se divisent
Puisque e d = 1 (mod ϕ(n )), ∃k ∈ N tel que : mutuellement, alors ils sont associés et si en plus ils sont unitaires alors ils se-
ront égaux.
e d − ϕ(n )k = 1
Application : PGCD et PPCM
Distinguons les deux cas suivants : P et Q sont deux polynômes non nuls de K[X ],
• Si x ∧ n = 1, D’après le théorème d’Euler on a : < P > + < Q > et < P > ∩ < Q > sont des ideaux de K[X ], donc ils
existent deux polynômes unitaires D et M tels que :
x ϕ(n ) = 1 [n ]
< P > + < Q >=< D >, < P > ∩ < Q >=< M >
e d = 1 + k ϕ(n ), donc
x e d = x [n ] D est alors le PGCD de P et Q, M le PPCM de P et Q. Ils sont caractérisés
par les conditions suivantes :
. • Si x ∧ n 6= 1, alors x est un multiple de p ou x est un multiple de q .
D, M unitaires et
Remarquons d’abord que x ne peut pas être un multiple commun de p
et de q , sinon, n /x ce qui est impossible car 1 < x < n . (D/P, D/Q) et ∀R ∈ K[X ], (R/P, R/Q) =⇒ R/D
Supposons que p /x et que q 6| x (de même si q /x et p 6| x ), alors x p −1 = 6 0
(mod q ) d’où (x p −1 )q −1 = 1 (mod q ). (P/M ,Q/M ) et ∀R ∈ K[X ], (P/R,Q/R) =⇒ M /R
Ainsi, (x e )d = x 1 (x ϕ(n ) )k = x (mod q ), encore (x e )d = x = 0 (mod p ), donc Cette définition se généralise à une famille finie (Pi )i =1..n de poly-
(x e )d = x (mod n ). Pn
nômes en considérant les ideaux Pi et ∩i Pi .
i =1

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Théorème 4.2
(Théorème de Bezout)
P et Q deux polynômes premiers entre eux, alors :
il existe U , V ∈ K[X ], U P + VQ = 1

Exemple 7

Déterminer les coefficients de Bezout des polynômes :


1. P = X 5 + X 4 + 2X 3 + X 2 + X + 2, Q = X 4 + 2X 3 + X 2 − 4
2. P = X 4 − 1, Q = X 3 + 1

Théorème 4.3
(Théorème de Gauss)
D/PQ et P premier avec Q, alors : P/Q

Complément :
Voir notion de polymôme irréductible et la décomposition dans K[X ]
(MPSI)

5 Notion d’algèbre

Définition 5.1
Une algèbre A sur un corps commutatif K est un ensemble muni de
deux lois de composition interne notées additivement et multiplicati-
vement et d’une loi de composition externe "." tel que :
1. (A, +, .) un K espace vectoriel.
2. La loi × est associative, admet un élément neutre 1A .
3. la loi × est distributive sur la loi +.
4. Pour tout x , y ∈ A et λ ∈ K : (λ.x ) × y = x × (λ.y ) = λ.(x × y ).

Exemple 8

K[X ], L(E ), M n (K), F (X , A) sont des algèbres :

Définition 5.2
Une sous algèbre E d’une K algèbre A est une partie contenant 1A et
stable pour chacune des trois lois, c’est à dire :
1. 1A ∈ E
2. ∀x , y ∈ E : x + y ∈ E , et x × y ∈ E
3. ∀λ ∈ K, ∀x ∈ E , λx ∈ E .

Définition 5.3
A, A 0 deux K algèbres, on appelle morphisme d’algèbre de A vers A 0 ,
toute application ϕ : A → A 0 vérifiant :
1. ϕ(1A ) = 1A 0
2. ∀x , y ∈ A, ϕ(x + y ) = ϕ(x ) + ϕ(y ), et ϕ(x × y ) = ϕ(x ) × ϕ(y ).
3. ∀λ ∈ K, ∀x ∈ A : ϕ(λx ) = λϕ(x ).

Exemple 9

a ¨un élément d’une K algèbre A, l’application


K[x ] −→ A
ϕ: est un morphisme d’algèbre.
P → P(a )
Son noyau est kerϕ = {P ∈ K[X], P(a) = 0} appelé idéal des
polynômes annalateurs de a .

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