PRATIQUE
Vivre autrement
L’économie sociale
et solidaire en Ile-de-France
Alternatives Economiques Hors-série Pratique
www.atelier-idf.org
P R AT I Q U E
Vivre autrement
L’économie sociale
et solidaire en Ile-de-France
Alternatives Economiques Hors-série Pratique
Alternatives Economiques
Pratique juin 2008
sociale et solidaire
Directeur de la rédaction :
Philippe Frémeaux
Rédacteur en chef : Guillaume Duval
Secrétaire général de la rédaction :
en Ile-de-France
Daniel Salles
Responsable des Alternatives
Economiques Pratique : Naïri Nahapétian
Coordination de ce numéro :
Pascal Canfin
Ont également participé à ce numéro :
Camille Dorival, Jean-Sébastien Moizan,
Laure Verhaeghe
Secrétariat de rédaction :
Charlotte Chartan, Jérémie Sieffert ■ Consommer, épargner,
Rédactrice graphiste : Julie Brignonen
La
santé,
notre premier métier
Complémentaire maladie : 250 vraies mutuelles en Île-de-France - centres médicaux - centres dentaires -
laboratoire - scanner - bilans de santé - consultation ménopause et andropause - optique médicale -
audioprothèse
La
prévoyance,
notre second métier
Parce que l’avenir se prépare différemment pour les particuliers et les entreprises, le Groupe FMP -
Mutualité Francilienne propose des solutions spécifiques à chaque type de situation. Garanties individuelles
(vie - décès - épargne - anciens combattants) - Garanties collectives (santé - retraite fin de carrière)
Votre
bien-être,
notre vocation
Aide à domicile - résidences de retraite - tourisme - location de salles - plate-forme de services mutualistes.
Autant de services destinés à vous simplifier la vie !
01 40 46 11 11 www.fmp.fr
UNION RÉGIONALE DE LA MUTUALITÉ FRANCILIENNE
Organisme régi par le Livre III du Code de la Mutualité – N°RNM : 443 768 007
Entreprendre autrement 80
Création, mode d’emploi 81
Bien choisir son statut et ses agréments 81
Se faire accompagner 96
Faire financer son projet 106
Se faire représenter 114
Recruter et manager 117
Se former à l’économie sociale et solidaire 123
Bibliographie 125
Index 127
Tous concernés, comme notre banquier. L’avenir est aux valeurs qui ont la vie dure, comme le partage,
la solidarité, le sens des responsabilités, le sens de l’engagement. Ce qui explique l’engouement pour la
vie associative, la conscience humanitaire, écologique, le désir de « faire quelque chose ». L’époque est aux
alternatives économiques durables. Ce qui explique l’efficacité des groupements et coopératives, de
« l’entreprendre autrement ». À la croisée des chemins de l’humanisme et de l’efficacité économique, il y
a le Crédit Coopératif, banquier n°1 des finances solidaires. À tous ses clients, associations, entreprises, et
aussi particuliers qui partagent les mêmes valeurs, il prouve chaque jour que l’on peut être à la fois un
banquier à part entière, et un banquier à part. www.credit-cooperatif.coop
Editorial
L
’économie sociale et solidaire, qui regroupe
les entreprises dont la finalité n’est pas
d’abord financière (associations, coopératives,
mutuelles et fondations), propose une offre
de biens et de services particulièrement riche
en Ile-de-France. Alimentation, logement, santé, services aux personnes,
vacances, culture…, une grande partie de nos choix de consommation
peuvent relever de cette économie plus humaine et plus responsable.
Pourtant, lorsqu’on parle d’économie, ce n’est pas à elle que l’on pense spon-
tanément. C’est pour montrer toute sa richesse et sa diversité qu’Alternatives
Economiques a réalisé ce guide régional de l’économie sociale et solidaire en
Ile-de-France, en partenariat avec l’Atelier-Centre de ressources régional de
l’économie sociale et solidaire, le conseil régional et la mairie de Paris.
Dans le premier chapitre, vous trouverez toutes les informations pratiques
pour mieux connaître les biens et les services produits par les entreprises
qui composent l’économie sociale et solidaire. Mais, parce qu’elle est
sociale et solidaire, cette économie ne peut se résumer aux biens qu’elle
vend. Les centres d’optique mutualistes sont ouverts à tous sans distinction
de revenu. Les centres d’hébergement d’urgence, les associations d’édu-
cation populaire ou de services aux personnes handicapées produisent du
lien social et répondent à des besoins ignorés par le marché. C’est la raison
pour laquelle les pouvoirs publics soutiennent leur fonctionnement et leur
développement.
Si l’économie sociale et solidaire vous attire, pourquoi ne pas y travailler
ou monter, avec d’autres, votre entreprise ? Il se crée de plus en plus
d’entreprises sociales qui cherchent à articuler performance économique
et plus-value sociale et/ou environnementale. Le deuxième chapitre de
ce guide vous aidera à choisir le statut le mieux adapté pour mener à bien
vos projets. Il vous donnera aussi des pistes de financement ainsi que des
adresses utiles pour obtenir tous les conseils nécessaires à la réussite de
votre entreprise.
Consommateurs, épargnants, élus locaux, créateurs d’entreprise…, ce
guide a vocation à vous accompagner dans votre recherche d’une économie
ancrée dans son territoire régional. Une économie qui tient compte des
enjeux sociaux et environnementaux et qui s’intègre dans une logique de
développement durable. ■
Pascal Canfin
Une économie
pour vivre autrement
en Ile-de-France
Les entreprises et les associations de l’économie sociale et solidaire
ont comme point commun de ne pas faire de la recherche du profit
leur but premier. Ce secteur constitue un axe de plus en plus important
de la politique régionale de développement économique.
◗
Introduction
Il peut aussi représenter un groupe social : les mutuelles et les banques coopé-
ratives se sont ainsi créées pour répondre aux besoins spécifiques des artisans,
des commerçants, des instituteurs, etc. Il peut également s’agir d’un collectif
de travail : les salariés des sociétés coopératives de production (Scop, voir
page 85) s’unissent pour valoriser ensemble le fruit de leur travail. Ou encore
des associations se constituent pour promouvoir un projet, etc. ;
– la mixité des ressources : les ressources de ce secteur sont soit privées
(coopératives et mutuelles), soit mixtes (associations). Les organismes de
l’économie sociale et solidaire sont indépendants des pouvoirs publics, mais
ils peuvent être reconnus comme interlocuteurs privilégiés dans la mise en
œuvre de politiques d’intérêt général (emploi, santé, développement local,
citoyenneté, solidarité Nord-Sud, etc.) et avoir droit en conséquence à des
subventions, des aides spécifiques à l’emploi ou des avantages fiscaux ;
– la non-lucrativité individuelle : ce principe n’interdit pas de faire des
profits, mais il en empêche l’appropriation individuelle – par des action-
naires, par exemple. Cette règle est absolue dans les associations, où aucun
dividende ne peut être versé aux adhérents. Elle est relative dans les coopé-
ratives, où les salariés peuvent recevoir individuellement jusqu’à la moitié
du bénéfice réalisé.
et concrète »
Le conseil régional finance les projets et les réseaux de l’économie
Jean-Paul sociale et solidaire à hauteur de près de 14 millions d’euros par an.
Huchon,
président Pourquoi le conseil régional soutient-il l’économie sociale et solidaire ?
du conseil
régional Jean-Paul Huchon : Tout d’abord, c’est un secteur où les besoins sont
d’Ile-de-France. immenses. Aide à la personne, commerce équitable, garde d’enfants, amé-
lioration du logement, gestion des déchets, contrôle de la pollution sont
Région Ile-de-France
Quels sont les outils et dispositifs que vous utilisez pour promouvoir
cette économie ?
F. B. : Nous voulons développer à la fois l’offre et la demande. Développer
l’offre passe notamment par un effort particulier en matière de formation
initiale et continue, comme la région le fait déjà dans le domaine sanitaire
et social. Cela passe aussi par des conventions avec les différents réseaux
qui structurent l’économie sociale et solidaire, comme l’union régionale
des entreprises d’insertion, l’association France active ou encore l’union
régionale des Scop. Avec cette dernière, nous avons une convention qui
prévoit la transformation en coopératives de 40 entreprises par an. Nous
aidons ces réseaux pour qu’ils créent la situation de confiance permettant
aux entrepreneurs de se lancer et de faire perdurer leurs entreprises. Pour
◗
Introduction
« L’Atelier
est un trait d’union »
Créé en 2007, l’Atelier, ou « Centre de ressources régional de
L’Atelier / Séb ! Godefroy
Consommer autrement
Notre consommation,
un projet de société
Dans l’économie dite traditionnelle ou L’usager est une autre façon de considérer
classique, un client n’a pas d’autres rela- le public. Ainsi, le monde associatif dont
tions à l’entreprise que le fait d’acheter l’activité est la plus proche des services
le bien qu’elle lui propose. Il en va tout publics préfère parler d’« usager » plutôt
autrement dans l’économie sociale et soli- que de client. En effet, ses services sont
daire, où les clients sont souvent conduits parfois gratuits pour la personne qui en
à acquérir une part de propriété de l’en- bénéficie et leur coût est pris en charge
treprise dont ils utilisent les services. Tout par la collectivité. Il est ainsi difficile pour
client d’une mutuelle d’assurances est à un centre d’hébergement d’urgence de
la fois assuré (il cotise pour une couver- considérer que la personne en grande
ture de risque) et assureur (il contrôle la difficulté qu’il héberge est un client.
structure qui couvre les risques, car son Un débat anime néanmoins le secteur de
contrat lui donne automatiquement le l’économie sociale et solidaire entre ceux
droit de vote à l’assemblée générale de qui souhaitent mettre l’accent sur l’ori-
la mutuelle). Cette organisation traduit la ginalité de cette relation, qui dépasse
volonté de démocratiser les choix écono- largement celle de clients à fournisseurs
miques et de ne pas laisser les décisions de services, et ceux qui souhaitent valo-
aux mains de quelques-uns, détenteurs riser davantage la nature économique et
des capitaux. commerciale de leur offre.
◗ Consommer
autrement
P ollution des eaux par les nitrates, assèchement des nappes phréa-
tiques lié à l’irrigation massive en été…, le modèle intensif de
production agricole dégrade sérieusement l’environnement. Dès les
années 60, des agriculteurs ont préféré produire avec des rendements
moins élevés, mais sans pesticides ni engrais chimiques, en respectant
le rythme de vie des animaux, etc. Ils suivent les règles de l’agriculture
paysanne et, notamment, celles de l’agriculture biologique. Celle-ci
représente 2 % des surfaces agricoles cultivées en France et 0,8 % de
celles cultivées en Ile-de-France. La région compte 80 exploitations
bio certifiées, soit 1,2 % de l’ensemble des exploitations franciliennes.
Depuis 1996, la surface agricole cultivée en biologique en Ile-de-France
a été multipliée par 12,5.
Près de la moitié des Français consomment au moins occasionnellement
des produits biologiques, et l’Ile-de-France constitue le plus grand bas-
sin de consommation de ces produits, avec 30 % des volumes.
Grâce à La Courgette solidaire, nous avons projet pour 2008 : garnir les paniers de
découvert le panais, le pâtisson et le topi- pain, d’œufs et de volaille.
nambour, que nous n’aurions jamais ache- La Courgette solidaire est l’Amap pilote
tés en grande surface ! » Emmanuelle d’Ile-de-France sur les questions de soli-
Servière et son mari font partie de l’asso- darité. Deux systèmes sont mis en œuvre
ciation pour le maintien d’une agriculture pour élargir l’accès aux paniers bio :
paysanne (Amap) La Courgette solidaire, l’abonnement solidaire, dont la moitié
créée en 2005 sur la commune des Lilas du prix est payé par une subvention de
(93). L’Amap compte aujourd’hui 90 adhé- la ville, et le panier solidaire intermit-
rents de cette ville et des environs, qui tent, dont 4 euros sont pris en charge par
viennent chercher leur panier de fruits et l’association. Les 8 euros restants sont
légumes bio tous les mercredis soir dans payables avec le chèque service aide ali-
un petit local prêté par la mairie. Pour mentaire d’urgence. Grâce à La Courgette
12 euros, ils reçoivent 5 à 7 kg de fruits et solidaire, le réseau Amap d’Ile-de-France
légumes. Basé à Dourdan, dans l’Essonne, est accrédité pour recevoir ces chèques,
le maraîcher Daniel Evain fournit quatre ce qui fait du panier solidaire un système
Amap en Ile-de-France, ce qui lui assure applicable par toutes les Amap de la
des perspectives stables et lui a permis région. Seul bémol : « Aucun abonne-
d’embaucher deux personnes en CDI. ment solidaire n’a pu être mis en place
« 150 personnes sont sur liste d’attente en 2007, et les trois paniers solidaires
pour faire partie de l’Amap ! Nous avons prévus chaque semaine restaient parfois
créé, toujours sur Les Lilas, La Tomate sans acheteur, faute de communication,
solidaire, qui commencera cette année. déplore Pascale Solignac. Cette année,
Nous manquons de maraîchers en Ile-de- ces systèmes seront développés en étroite
France pour répondre à la demande crois- relation avec les services sociaux de la ville
sante », explique Pascale Solignac, une pour de meilleurs résultats ! »
des fondatrices de l’Amap. Elle souligne Laure Verhaeghe
aussi les avantages du système : « Les
adhérents participent à une économie Contact : La Courgette solidaire, 80bis
parallèle à la grande distribution qui crée rue de Romainville, 93260 Les Lilas,
de l’emploi, développe les terres bio en t é l . : 0 1 4 8 9 7 2 2 9 7 , s i t e : w w w.
Ile-de-France, privilégie la proximité et lacourgettesolidaire.asso.fr, courriel : pierre.
leur procure des produits de qualité. » En stoeber@laposte.net
◗ Consommer
autrement
– Les boutiques. Les produits bio sont présents dans tous les supermarchés.
Mais des réseaux spécialisés offrent une gamme beaucoup plus importante et
sont engagés dans une démarche globale. C’est le cas notamment du principal
réseau de distribution spécialisé, Biocoop, constitué en coopérative. Biocoop
compte 232 magasins en Ile-de-France. Vous pouvez en trouver à Avon (77),
à Saint-Germain-en-Laye (78), à Montgeron (91), etc. Il y en a par ailleurs
cinq à Paris. Ces magasins proposent 8 000 références, parmi lesquelles des
produits alimentaires équitables. Dans un souci de relocalisation de l’écono-
mie et de respect de l’environnement, Biocoop privilégie des produits locaux
et de saison. Citon aussi la coopérative Les nouveaux Robinson qui a ouvert
des magasins à Montreuil (93), Neuilly-sur-Seine (92) et Boulogne (92).
U Contacts :
– La liste des magasins Biocoop est disponible sur www.biocoop.fr, rubrique « Magasins
Biocoop ».
– Les nouveaux Robinson : site : www.nouveauxrobinson.fr
Un pain bio entièrement fabriqué en été servis avec ce pain en 2007, dont
Ile-de-France ? Le Groupement d’agri- la moitié en restauration scolaire. Il
culture biologique (GAB) d’Ile-de- contribue à l’activité économique de la
France a monté une filière régionale région et limite les pollutions liées aux
pour y parvenir. Depuis 2004, 30 agri- transports, sans compter ses apports
culteurs, 2 meuniers et 12 boulangers, nutritionnels. Pour le reconnaître, rien
tous bio, sont associés pour produire de plus simple ! Il se présente sous la
ce pain semi-complet moulu à la meule forme d’une boule de 400 g dans une
de pierre et élaboré selon une méthode barquette en bois octogonale, symbole
de panification traditionnelle. « Cette des huit départements de la région,
méthode assure au pain de grandes marquée du logo « Bio d’Ile-de-France »
qualités nutritionnelles et gustatives, qui garantit son origine 100 % biologi-
explique Bastien Fitoussi, responsa- que et régionale. Son prix varie entre
ble de la filière au GAB. La farine de 5,50 et 6 euros le kilo en boulangerie.
meule procure plus de vitamines et de L. V.
minéraux que la farine blanche. » En
2007, 61 tonnes ont été produites et Contact : GAB-Région Ile-de-France,
distribuées dans des boulangeries et tél. : 01 60 24 71 84, courriel : pain@
des magasins bio, des cantines scolai- bioiledefrance.fr La liste des points de vente
res et des restaurants d’entreprises en est disponible sur www.bioiledefrance.fr/pro,
Ile-de-France. 2 millions de repas ont rubrique « Pain “Bio d’Ile-de-France” ».
◗ Consommer
autrement
U Contacts :
– Jardins de Cocagne, antenne de Paris : 21 rue du Val-de-Grâce, 75005 Paris,
tél. : 01 43 26 37 84.
– Le jardin maraîcher : 72 rue Désiré-Clément, BP 308, 78703 Conflans-Sainte-Honorine,
tél. : 01 39 72 96 69, courriel : acr.accueil@wanadoo.fr Ce maraîcher exploite un deuxième
site à Cergy-Pontoise.
– Les potagers de Marcoussis : chemin de la Ronce, 91460 Marcoussis, tél. : 01 64 49 52 80,
courriel : les.potagers.de.marcoussis@wanadoo.fr Il possède un point de dépôt à Paris, dans
le 11e arrondissement.
– Plaine de vie, chantier d’insertion de maraîchage dans le Val-d’Oise : 42 rue du Chemin-
Vert, 95460 Ezanville, tél. : 01 39 35 27 36, courriel : plainedevie@wanadoo.fr
– Pour en savoir plus sur les Jardins de Cocagne : www.reseaucocagne.asso.fr et sur les
jardins d’insertion franciliens en général : www.fnarsidf.asso.fr
Nées à la fin du XIXe siècle, les coo- et les fournisseurs. Elle n’est donc pas
pératives agricoles constituent une délocalisable et garantit à ses membres
forme d’organisation très répandue un débouché à leur production. Ces coo-
dans le monde rural. En Ile-de-France, pératives ont été un des éléments de la
elles sont regroupées au sein de la modernisation de l’agriculture française,
Fédération régionale des coopératives mais aussi de la diffusion d’un modèle
agricoles (FRCA) d’Ile-de-France, qui de production intensif dont on recon-
représente 4 000 agriculteurs adhé- naît maintenant les limites en termes
rents et 450 salariés permanents, pour environnementaux. Pour survivre face
un chiffre d’affaires annuel de 460 mil- à la concurrence des grands groupes de
lions d’euros. Leur principe repose sur l’agroalimentaire, elles sont entrées dans
l’association volontaire d’agriculteurs une phase de concentration ; une tren-
qui se regroupent pour commercialiser taine de coopératives géantes assurent
ensemble leur production ou acquérir aujourd’hui 80 % du chiffre d’affaires
ensemble du matériel (dans les coopé- total des coopératives.
ratives d’utilisation de matériel agri-
cole, ou Cuma). Contact : FRCA Ile-de-France, 42 rue du
La coopérative appartient aux agricul- Louvre, 75001 Paris, tél. : 06 07 51 27 63,
teurs qui en sont à la fois les actionnaires courriel : fsfrca@hotmail.fr
◗ Consommer
autrement
Le commerce équitable
L e commerce équitable est né à la fin des années 50. Initié au
Nord par des organisations non gouvernementales, il garantit au
consommateur que les producteurs sont rémunérés selon un prix juste
et stable, fixé en fonction des coûts réels de production et non unique-
ment par les marchés mondiaux. Il assure un partenariat commercial
dans la durée, évite la multiplication des intermédiaires, et permet aux
producteurs, organisés collectivement, de bénéficier de prix rémunéra-
teurs et de développer des projets économiques et sociaux au bénéfice
de la communauté. Enfin, il garantit que l’achat du produit profite à des
producteurs marginalisés et qu’il les aide à acquérir leur indépendance
économique.
◗ Consommer
autrement
Il ne restait plus qu’une pharmacie, un tabac et A part la pharmacie, Terroirs du monde est
une supérette dans le centre commercial des aujourd’hui la boutique la plus ancienne du
Larris de Fontenay-sous-Bois [94] quand nous centre commercial, les autres changeant de
y avons ouvert notre boutique de commerce propriétaires très régulièrement. La clé de
équitable en 2004. Nous avons voulu revitaliser cette longévité ? L’organisation par Terroirs du
cet espace déserté, explique Nathalie Gautrais, monde du collectif Equitess, qui regroupe sept
responsable de l’association Terroirs du monde, associations de Fontenay-sous-Bois et dont
créée en 2003 par des habitants du quartier le but est de les faire connaître, ainsi que de
des Larris. Nous étions les premiers à implanter mutualiser les animations et les savoir-faire. Le
une boutique de commerce équitable dans un collectif compte un grand nombre d’activités
quartier populaire en Ile-de-France ! Et l’associa- qui profitent les unes aux autres : soutien sco-
tion tourne bien, preuve que l’achat équitable laire, restauration, création/mode… « Le res-
n’est pas réservé aux classes aisées. » Terroirs taurant de l’association Montevideo a ouvert
du monde vend des produits alimentaires et le 26 novembre dans le centre commercial. Les
de l’artisanat issus du commerce équitable et spécialités sud-américaines qu’il propose attirent
de trois établissements et services d’aide par le une clientèle qui vient voir ici ce que nous
travail. « Nos produits de la gamme Ethiquable vendons, et inversement », explique Natha-
sont moins chers qu’au magasin Auchan de lie Gautrais. Terroirs du monde, Niaso Event,
Fontenay-sous-Bois, ce qui nous assure une Kaloumbo et Nuevo Concepto Latino, toutes
clientèle fidèle. Nous baissons nos marges sur membres du collectif, ouvriront une deuxième
certains produits de l’artisanat pour les rendre boutique d’artisanat équitable dans le centre
accessibles au plus grand nombre. Notre action commercial au premier trimestre 2008. L. V.
est plus tournée vers le social que vers le pro-
fit. » L’association, qui compte une vingtaine de Contact : Terroirs du monde, Centre commercial
bénévoles et deux salariés en emploi tremplin, des Larris, 94120 Fontenay-sous-Bois, tél. :
est également un lieu d’accueil, où l’on vient 01 49 74 97 81, courriel : terroirsdumonde@
poser des questions et discuter. gmail.com
S’habiller
◗ Consommer
autrement
écologique, mais sans pouvoir apposer le logo « bio » car il n’existe pas de cahier
des charges officiel pour ses matières.
– Vêtement écologique : en plus de la garantie d’une matière première
bio, le vêtement doit se plier à un ensemble de contraintes à chaque étape de
sa fabrication (filage, tissage, teinture, confection, finition), telles que l’usage
de teintures naturelles, l’absence ou la restriction des produits chimiques, ou
encore la limitation de l’impact environnemental lié au transport.
– Vêtement équitable : à partir d’une matière première cultivée par des
petits producteurs, le vêtement est fabriqué par des groupements d’artisans
bénéficiant d’un partenariat durable avec la marque. Les rémunérations à
chaque étape assurent un niveau de vie décent aux producteurs. Il faut noter
que la conversion au coton bio est souvent difficile pour ces derniers, car les
rendements sont plus faibles et leur exploitation n’est reconnue bio qu’au
bout de trois ans. En préfinançant les récoltes, les opérateurs du commerce
équitable permettent aux producteurs de passer le cap.
– Vêtement recyclé : des créateurs réutilisent des matériaux comme le
verre, des emballages en plastique recyclable ou encore de vieux tissus pour
réaliser de nouveaux vêtements ou accessoires de mode. Ils économisent ainsi
des matières premières naturelles.
Les marques
Vêtements « ethniques », streetwear ou plus classiques, la mode équitable
et bio a multiplié son offre ces dernières années. A vous de choisir parmi
un grand nombre de marques dont les points de vente sont mentionnés sur
leur site Internet respectif. Toutes sont présentées avec leur style et leur
plus-value éthique sur le site www.atelier-idf.org Vous pouvez également
les trouver dans les magasins spécialisés en produits équitables et/ou éco-
logiques comme les boutiques du réseau Artisans du monde (voir page 23)
◗ Consommer
autrement
Se déplacer
Partager sa voiture
Pour partager sa voiture, il existe l’autopartage ou le covoiturage. Deux sys
tèmes différents et complémentaires.
A bicyclette
La petite reine gagne du terrain en Ile-de-France : + 40 % pour les déplace-
ments à vélo dans Paris depuis 2001, + 50 % de pistes cyclables dans la région
en dix ans… Selon l’association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB), le vélo
représente 3 % des déplacements. Entre 300 mètres et 6 kilomètres de trajet,
il est le mode de transport le plus rapide en ville.
Et si vous voulez promouvoir le vélo en ville, rejoignez la Vélorution de
Paris ! Cette association, dont le modèle se développe dans toutes les
grandes villes de France, organise des manifestations mensuelles. Du
militant endurci au cycliste ponctuel mais convaincu, les vélorutionnaires
réclament des mesures concrètes, telles qu’une augmentation du nombre
de pistes cyclables.
Pour acheter ou louer un vélo à Paris, voire réparer le vôtre, l’association Cyclo-
Pouce vous propose ses services. Elle a conçu des remorques à trois roues, trac-
tée par un vélo classique, pour que les personnes à mobilité réduite puissent
également visiter la capitale à vélo, et propose des promenades à thèmes pour
des groupes ou des particuliers.
U Contacts :
– Cyclo-Pouce : 38bis quai de la Marne, 75019 Paris, tél. : 01 42 41 76 98, site : http://
◗ Consommer
autrement
– Toutes les pistes cyclables de la région, avec les parcs à vélos pour se garer, les points de
location et de réparation, sont visualisables sur www.iaurif.org, rubrique « Cartes interactives
de la région ».
– Les itinéraires cyclables de Paris, à télécharger sur le site de la ville de Paris, www.paris.
fr, rubrique « Déplacements », puis « Vélo et circulations douces » et « Pistes cyclables et
aménagements vélo ».
– Carte IGN : 100 circuits en Ile-de-France, avec trois niveaux de difficulté, disponibles dans
les points de vente IGN ou sur www.ign.fr Prix : 7,95 euros.
La santé
◗ Consommer
autrement
Leur rôle est déterminant dans l’accès aux soins, notamment lorsque les
niveaux de remboursement de la Sécurité sociale sont faibles, comme pour
l’optique ou les soins dentaires, voire inexistants, comme dans le domaine
de la chirurgie dentaire. Et même si elles sont critiques vis-à-vis des dépas-
sements d’honoraires des professionnels de santé, les mutuelles les prennent
parfois en compte à la demande de leurs adhérents. En proposant le meilleur
rapport qualité-prix possible et en menant une politique de prévention très
active, elles contribuent aussi à la maîtrise des dépenses de santé.
Elles sont en concurrence avec les assureurs commerciaux, mais s’en distin-
guent notamment par leur volonté de ne pas sélectionner leurs adhérents
uniquement en fonction de leur état de santé. Et la Mutualité française a fait,
à de nombreuses reprises, des propositions afin d’assurer à tous un accès aux
soins équitable.
En pratique, les mutuelles de santé sont spécialisées par métier (par exemple,
la mutuelle nationale des sapeurs-pompiers), par tranche d’âge (comme la
mutuelle des étudiants, dont le siège social est à Ivry-sur-Seine, dans le Val-
de-Marne), par statut (on dénombre une trentaine de mutuelles différentes
pour les agents de la fonction publique) ou sont généralistes, comme Releya.
Leur liste est disponible sur le site www.mutualite.fr, rubrique « Trouver une
mutuelle ». Pour y adhérer, deux voies sont possibles : par voie collective,
en passant par son entreprise (le contrat est parfois obligatoire), ou de façon
individuelle, pour les retraités, les demandeurs d’emploi, les salariés d’une
entreprise sans contrat collectif, etc.
Les mutuelles de santé, ce sont également 2 000 services de soins et d’accompa-
gnement en France, dont plus de 90 en Ile-de-France. Le groupe FMP Mutua-
lité francilienne, créé en 1903, rassemble 230 mutuelles de santé, réparties sur
les huit départements de la région. Il couvre plus de 4 millions de Franciliens et
constitue le premier organisme social du secteur privé de la région.
En Ile-de-France, un grand nombre de ces services de soins sont gérés par
l’union régionale : des cabinets médicaux, des centres d’optique et d’audio-
prothèse, ou de santé dentaire… Ces établissements sont conventionnés
et ne pratiquent donc pas de dépassements d’honoraires. Ouverts à tout le
monde et pas seulement aux adhérents mutualistes, ils ne sélectionnent pas
leurs clients en refusant, par exemple, les bénéficiaires de la couverture mala-
die universelle (CMU). La liste de ces services est disponible directement
Portés par le Mouvement français pour préservatifs. Ces services sont gratuits
le planning familial, les centres de plan- pour les mineurs et personnes non cou-
ning familial régionaux sont des associa- vertes par l’assurance maladie.
tions qui informent sur la contraception,
orientent vers les médecins, pratiquent Contact : retrouvez toutes les coordonnées
des tests de grossesse, assurent un suivi des centres de planning familial sur le
avant et après un avortement, donnent site www.planning-familial.org, tél. :
la pilule du lendemain, distribuent des 01 47 00 18 66.
◗ Consommer
autrement
Le logement
C onstruction de HLM, réhabilitation d’habitations, accueil en loge-
ment d’insertion… L’économie sociale et solidaire offre de nombreux
services aux personnes à faibles revenus pour mieux se loger.
Les associations
– Emmaüs France est un vaste réseau de structures actives en matière
d’insertion, d’action sociale et de logement. En Ile-de-France, SOS Familles
soutient des familles en difficulté, souvent surendettées, notamment en faci-
litant les négociations avec les propriétaires. L’association Emmaüs propose
un accompagnement social lié au logement, mais aussi de l’hébergement dans
des logements d’insertion (en attente d’un logement définitif), des résidences
sociales (pour personnes non autonomes) et des centres d’hébergement et de
réinsertion sociale (avec un suivi social rapproché).
U Contacts :
– Fédération SOS Familles : 1 passage Saint-Sébastien, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 67 92,
◗ Consommer
autrement
◗ Consommer
autrement
est gratuit, même si une participation symbolique peut être demandée pour
les services supplémentaires (laverie, etc.). Ces structures ont vocation à
orienter les personnes qu’elles accueillent vers des solutions d’hébergement
de plus long terme, mais remplissent difficilement cette fonction en raison de
la crise du logement en Ile-de-France.
Entre 1999 et 2006, 3 300 places en hébergement d’urgence ont été créées
dans la région pour les sans-abri, et plus de 1 000 pour les femmes en dif-
ficulté. Le Samu social de Paris (voir page 32) et la Croix-Rouge assurent
dans la région la gestion d’une grande partie des centres d’hébergement
d’urgence existants.
Des structures de l’économie sociale et solidaire regroupées au sein
de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion
sociale (Fnars) gèrent par ailleurs des centres d’hébergement et de réin-
sertion sociale (CHRS) financés par l’aide sociale de l’Etat. Au nombre
de 140 en Ile-de-France, ils ont vocation à accueillir les personnes et les
familles qui connaissent de graves difficultés (économiques, familiales,
de logement, de santé…) dans une optique de réinsertion. Cette mission
passe d’abord par un hébergement d’une durée plus longue que dans les
centres d’hébergement d’urgence, ainsi que par un suivi social, par un
accompagnement vers un logement autonome, par des actions concernant
la formation professionnelle et l’emploi, ce que ne proposent pas les centres
d’hébergement d’urgence.
U Contacts :
– Les coordonnées des centres de la Croix-Rouge sont sur le site www.croix-rouge.fr,
rubrique « Annuaire et contacts », recherche par département.
– Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars) Ile-
de-France, pour connaître les centres sociaux, les lieux d’hébergement, etc., sur la région :
Maison des associations de solidarités, 10-18 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris, tél. :
01 43 15 80 10, site : www.fnarsidf.asso.fr, courriel : fnarsidf@wanadoo.fr
Pour équiper une maison avec du maté- viduel, d’un système solaire combiné ou
riel écologique, une aide de l’Etat est dis- d’une pompe à chaleur géothermale sont
ponible sous la forme, pour les personnes également aidés par le Conseil Régio-
imposables, d’un crédit d’impôt sur le nal. Par ailleurs, toutes les banques ont
revenu, ou, pour les personnes non impo- aujourd’hui l’obligation de proposer des
sables, de remboursement. Ces aides prêts finançant des travaux d’économie
vont de 15 % à 50 % du prix du maté- d’énergie, tels que l’isolation des combles
riel installé. Pour les équipements solai- ou l’acquisition d’une pompe à chaleur.
res, le conseil régional subventionne en L’Ademe a établi un classement de ces
complément le coût de la main-d’œuvre écoprêts sur le site www.testepourvous.
des installations de particuliers à hau- com (rubrique « Crédit »).
teur de 50 % du montant hors taxes,
avec un plafond de 900 euros pour les Pour en savoir plus : pour les aides
capteurs thermiques et de 1 500 euros régionales, voir sur le site de la région : www.
pour les capteurs photovoltaïques. Les iledefrance.fr, rubrique « Environnement »
installations de chauffe-eau solaire indi- puis « Développer les énergies nouvelles ».
◗ Consommer
autrement
Un écoproduit est un bien dont la fabrication second label qui distingue les produits issus de
a un impact moindre sur l’environnement que forêts gérées durablement est le PEFC (acro-
celui de ses concurrents traditionnels grâce aux nyme anglais pour Conseil paneuropéen de
matières premières utilisées (absence de produits certification forestière). 85 400 hectares sont
dérivés du pétrole, par exemple), au processus labellisés PEFC en Ile-de-France, soit plus de
de production plus économe en ressources ou à 34 % de la forêt régionale.
la plus grande capacité du produit à être recyclé Les entreprises et associations de l’économie
ou biodégradé dans l’environnement. Pour les sociale et solidaire sont également impliquées
reconnaître, il existe de nombreux écolabels, dans le développement des écoproduits au
dont les plus répandus sont le label NF-Envi- travers des magasins qui les distribuent comme
ronnement et l’Ecolabel européen. On retrouve le réseau Biocoop (voir page 16).
ces certifications officielles sur des produits
aussi variés que les enveloppes postales, les sacs Pour en savoir plus :
plastique, les composteurs de jardin, les filtres à – www.ecologie.gouv.fr/ecolabels : pour la liste
café ou les peintures murales. des produits et des fabricants qui bénéficient des
D’autres labels privés, souvent initiés par des deux écolabels officiels.
ONG, comme le label Haute qualité environne- – « Acheter et consommer mieux » : guide
mentale (HQE) pour le bâtiment (voir page 75) pratique de l’Ademe accessible sur www.ademe.
ou le label Forest Stewardship Council (FSC) fr/particuliers, rubrique « Agir », puis « Je
pour le bois, apportent des garanties sur des consomme ».
filières spécifiques. Le label FSC a été créé en – www.greenpeace.fr/foretsanciennes/bois.
1993 par des entreprises forestières et des php3 : pour trouver tous les points de vente de bois
ONG environnementales. Il certifie les forêts FSC en France (sélection par départements).
gérées de manière durable (respect de l’envi- – www.pefc-france.org : vous y trouverez des
ronnement, de la biodiversité, des droits des informations sur la forêt en Ile-de-France dans
populations locales…) et des entreprises de l’espace destiné aux professionnels, rubrique « En
transformation qui utilisent du bois FSC. Le direct des régions », puis « Ile-de-France ».
◗ Consommer
autrement
La musique
Les festivals
L’Ile-de-France offre toute l’année une vaste palette de festivals. La fédération
France festivals en dénombre 13 dans la région, pour 88 sur tout le territoire.
Elle en donne la liste sur son site. Parmi eux, le Festival de Saint-Denis (93),
du 29 mai au 27 juin 2008, celui du Vexin, entre mai et juillet 2008, ou encore
celui d’Ile-de-France dont l’association est portée depuis trente ans par le conseil
régional. Le festival d’Ile-de-France se déroule chaque année aux mois de sep-
tembre et d’octobre et propose une grande variété de concerts dans des lieux du
patrimoine francilien, souvent inaccessibles en dehors de cet événement.
Solidays, organisé par l’association Solidarité sida, a lieu tous les ans sur
l’hippodrome de Longchamp. Il a trois vocations : sensibiliser les jeunes sur
les risques du sida, aider les malades du sida et leur famille et dénoncer les
injustices dans l’accès aux traitements. Le festival soutient plus de 120 asso-
ciations à travers le monde.
De nombreux festivals sont portés par des associations. A titre d’exemple, le
festival Ta parole, de Montreuil, organisé par l’association Bolondokhaza, a lieu
tous les ans et réunit des artistes de la scène indépendante. L’association diffuse
des chansons produites par ces artistes et elle organise des repas-chansons une
fois par mois.
U Contacts :
– Fédération France festivals : Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques,
75014 Paris, tél. : 01 56 81 01 05, site : www.francefestivals.com, courriel : contact@
francefestivals.com
– Festival d’Ile-de-France : www.festival-ile-de-france.com
– Solidays : Solidarité sida, 16bis av. Parmentier, 75011 Paris, tél. : 01 53 10 22 22, site :
www.solidays.org, courriel : info@solidarité-sida.org
– Association Bolondokhaza : 56 rue de la Réunion, 75020 Paris, tél. : 01 40 09 28 45,
site : www.festivaltaparole.org, courriel : taparole@free.fr
Les équipements
Voici une liste des acteurs de l’économie sociale et solidaire qui développent
et promeuvent une autre économie de la musique.
◗ Consommer
autrement
nents. Elle imagine des critères de commerce équitable pour la filière musicale
comme des pochettes de CD en matériaux recyclés et recyclables, une juste
rémunération des artistes… Musique, équité et écologie se retrouvent dans sa
première compilation, Le son de Ménilmontant.
U Contact : FairPlayList, 17 rue Moret, 75011 Paris, tél. : 01 43 38 72 52, site : www.
fairplaylist.org
– Le Plan : salle de concerts à la programmation variée (rock, pop, jazz, reg-
gae…), restaurant de cuisine familiale et traditionnelle, cette association est
aussi une entreprise d’insertion par l’activité économique.
U Contact : Le Plan, 1 rue Rory-Gallagher, 91130 Ris-Orangis, tél. : 01 69 02 09 19,
site : www.leplan.com, courriel : infos@leplan.com
site : http://atelierencommun.free.fr
Le cinéma
◗ Consommer
autrement
U Contacts :
Le Barbizon- Les Amis de Tolbiac,141 rue de Tolbiac 75013 Paris
Le Cafézoïde, 92bis quai de la Loire 75019 Paris
– Accès culture : association qui œuvre depuis 1990 pour une culture
accessible aux personnes handicapées. Par différentes méthodes, dont le
surtitrage individuel, l’audiodescription, le langage des signes, elle permet aux
non-voyants et aux malentendants d’accéder aux pièces et opéras joués dans
huit établissements parisiens partenaires.
UContact : Accès culture, 16 rue Beautreillis, 75004 Paris, tél. : 01 53 65 30 74, site :
www.accesculture.org
◗ Consommer
autrement
– Le Plus petit cirque du monde est une école des arts du cirque située
dans le quartier des Blagis, à Bagneux (92), depuis 1992. Association ouverte
à tous, elle intervient plus spécifiquement auprès de jeunes issus de familles
défavorisées pour retrouver et développer un esprit de collaboration, de créa-
tion, de respect autour des nombreux ateliers proposés.
U Contact : Le Plus petit cirque du monde, Centre régional des arts du cirque, 7 rue
U Contacts :
– Télé bocal : 12 villa Riberolle, 75020 Paris, tél. : 01 43 48 02 08, site : www.telebocal.org,
courriel : contact@telebocal.com
– Métazone TV : site : www.metazonetv.org
– Riv’Nord : site : http://rivnord.viabloga.com
– Vidéo sur Marne : site : http://videosurmarne.automasites.net
– Vidéon : site : www.videontv.org
L’accès au numérique
Avec le développement d’Internet et des nouvelles technologies, une nouvelle
fracture sociale a vu le jour : celle du numérique. De nombreux publics n’ont
pas accès à une connexion Internet, ce qui les éloigne de tout un éventail de
services et d’informations proposés en ligne et introduit une nouvelle inégalité
dans le savoir.
De nombreuses associations proposent grâce à des animateurs bénévoles
un accès libre à Internet, des cours d’initiation et/ou de perfectionnement
au traitement de texte, à la navigation sur le Web, à la création de sites.
C’est le cas, par exemple, de l’association Rencontres informatiques
d’Orgerus (78) ou du Club informatique et multimédia d’Epinay-sur-
Orge (91). Certaines associations sont également des relais de politiques
publiques destinées à lutter contre la fracture numérique. Elles sont alors
labellisées Cyberbases (par la Caisse des dépôts et consignations) ou
Espaces culture multimédia (par le ministère de la Culture et de la Com-
munication). Il existe 45 cyberbases et 10 espaces culture multimédia en
Ile-de-France, comme Le Cube, porté par l’association ART3000 (92).
Cet espace de 700 m2 entièrement dédié au numérique est ouvert à tous
les publics. Vous y trouverez, entre autres, un espace de huit ordinateurs
en accès libre (gratuit avec l’adhésion ou forfait journée de 3 euros). Ini-
tiation, rendez-vous personnalisés, conseils y sont également proposés.
U Pour retrouver l’ensemble des 433 espaces publics numériques dans la région :
– L’Agence régionale des technologies et de la société de l’information (Artesi) Ile-de-
France est l’association qui promeut le développement des technologies de l’information et
de la communication (TIC) sur le territoire francilien. Elle a réalisé une carte interactive qui
recense tous les espaces publics numériques (EPN) de la région, avec leurs coordonnées.
Vous pouvez la retrouver sur le site www.artesi.artesi-idf.com, rubrique « Observatoire »,
puis « Cartographie des espaces publics numériques en Ile-de-France ». Coordonnées : Artesi
Ile-de-France, 55 rue Brillat-Savarin, 75013 Paris, tél. : 01 53 85 92 20.
– Rencontres informatiques d’Orgerus : place des Halles, 78910 Orgerus,
tél. : 01 34 87 20 31, site : http://rio.orgerus.org
– Club informatique et multimédia : rue de Bellevue, 91360 Epinay-sur-Orge, site : www.
cime91.asso.fr
– Le Cube : 20 cours Saint-Vincent, 92130 Issy-les-Moulineaux, tél. : 01 58 88 30 00, site :
www.lesiteducube.com, courriel : contact@art3000.com
– Bellinux : www.bellinux.org, une association qui promeut notamment les logiciels libres.
◗ Consommer
autrement
L’éducation populaire
◗ Consommer
autrement
Commerce équitable, solidarité internationale, regroupe dans la région six centres de docu-
développement durable, droits de l’homme… mentation et dix relais qui vous proposent des
Si ces mots restent pour vous des concepts informations, des animations et des formations
flous, l’éducation au développement et à la sur ces thèmes.
solidarité internationale est là pour les clari-
fier ! Inscrite au programme de l’enseignement Contact : Ritimo, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris,
scolaire depuis 1981, elle vise à mieux faire courriel : contact@ritimo.org, site : www.ritimo.
connaître les mécanismes qui génèrent les org Pour retrouver les coordonnées des centres de
inégalités dans le monde et les alternatives documentation et des relais régionaux, voir rubrique
pour y remédier. Le réseau associatif Ritimo « Ritimo dans votre région ».
– Les Scouts et guides de France veulent développer chez les jeunes le sens
de l’initiative et du partage, à travers des activités de groupes pour les 6-21 ans,
dans le respect des valeurs chrétiennes.
UContact : pour retrouver les coordonnées de l’équipe la plus proche de chez vous sur le site
national, www.scoutsetguides.fr, rubrique « Contacts ».
– Les Scouts musulmans de France s’adressent à des jeunes musulmans de
8 à 21 ans pour des activités de plein air et l’apprentissage de la vie en groupe.
U Contact : Scouts musulmans de France, 12 place Georges-Pompidou, 93160 Noisy-
le-Grand, tél. : 01 45 92 95 86, site : www.scouts-mf.org, courriel : smf.cn@wanadoo.fr
◗ Consommer
autrement
Le sport
Q ue serait le sport sans l’économie sociale et solidaire ? Derrière la
vitrine du sport professionnel, qui a quitté ces dernières années
le statut associatif, l’intégralité du sport amateur relève de l’économie
sociale et solidaire. En Ile-de-France, il représente plus de 7 000 asso-
ciations, soit 11 % des associations. 2,2 millions de Franciliens sont
licenciés dans une association ou un club sportif, soit près de 20 % de
la population d’Ile-de-France. La région compte 85 ligues sportives,
avec une offre aussi variée qu’originale : la course d’orientation, le
parachutisme et le football américain côtoient le tennis, la natation, le
basket-ball… Ces ligues fédèrent plus de 1 000 clubs régionaux orga-
nisés sous forme associative.
U Contact : Comité régional olympique et sportif (Cros) Ile-de-France, 86 av. Lénine,
94250 Gentilly, tél. : 01 49 85 84 90, site : www.infosports.org, courriel : crosif@infosports.
org La rubrique « Ligues » du site Internet offre une vue d’ensemble de toutes les activités
sportives en Ile-de-France.
◗ Consommer
autrement
U Contacts : retrouver les contacts départementaux sur le site national de l’Usep, www.usep.
org, rubrique « Nous contacter ».
Sport et citoyenneté
L’Union française des œuvres laïques d’éducation physique (Ufolep) considère
le sport comme un acte citoyen et éducatif qui favorise l’insertion et recrée du
lien social. En Ile-de-France, l’Ufolep regroupe une centaine d’associations pour
35 000 licenciés, propose des formations professionnelles et met en place des
actions en direction d’un public défavorisé. Par exemple, une formation aux
premiers secours a été dispensée à des femmes en situation de grande précarité
dans les Yvelines dans le cadre d’un programme pour le retour à l’emploi.
U Contact : Ufolep Ile-de-France, 3 rue Récamier, 75341 Paris Cedex 07,
tél. : 01 43 58 97 71, site national : www.ufolep.org Pour trouver votre délégué
départemental, voir sur le site, rubrique « Espace délégations », puis « Départements ».
Sport et handicap
Pour les personnes handicapées, 120 associations et clubs de sport accueillent
3 000 licenciés en Ile-de-France.
Les parcs naturels régionaux
La France compte 45 parcs naturels pour développer sur leur territoire des
régionaux (PNR), soit initiatives de l’économie sociale et
12 % de la superficie du solidaire.
pays, dont 4 se trouvent Les parcs délivrent également leur
en Ile-de-France. Créés à marque à des produits locaux fabriqués
l’initiative de la région, dans le respect de l’environnement.
les parcs naturels régionaux du Vexin La liste des produits et des services se
(Val-d’Oise et Yvelines), du Gâtinais trouve sur le site de chaque parc et sur
français (Essonne et Seine-et-Marne), celui de la Fédération nationale des
d’Oise-Pays de France (Val-d’Oise et PNR, www.parcs-naturels-regionaux.
Oise) et de la Haute vallée de Che- tm.fr, rubrique « Découvrir les produits
vreuse (Yvelines) seront vraisemblable- du terroir ».
ment rejoints par un cinquième parc,
celui de la Brie et des deux Morins, Contacts :
aujourd’hui à l’étude. Les parcs ont – PNR du Gâtinais français : tél. :
pour objectifs de protéger leur patri- 01 64 98 73 93, site : www.parc-gatinais-
moine naturel et culturel, de veiller francais.fr
à la cohérence de l’aménagement du – PNR d’Oise-Pays de France : tél. :
territoire qui les compose, de contri- 03 44 63 65 65, site : www.parc-oise-
buer à son développement social, éco- paysdefrance.fr
nomique et culturel, et d’accueillir – PNR du Vexin : tél. : 01 34 48 66 10,
et d’informer le public. A ce titre, ils site : www.pnr-vexin-francais.fr
accueillent régulièrement des clas- – PNR de la Haute vallée de Chevreuse :
ses vertes organisées par des réseaux tél. : 01 30 52 09 09, site : www.parc-
d’éducation populaire (voir page 48) naturel-chevreuse.fr
et la Fédération nationale des PNR tra- – Fédération française des parcs naturels
vaille en partenariat avec des réseaux régionaux : tél. : 01 44 90 86 20, site :
comme celui des Scop (voir page 85) www.parcs-naturels-regionaux.tm.fr
Le tourisme
L ’Ile-de-France est la première destination touristique du pays et le
tourisme représente 10 % du produit intérieur brut (PIB) régional.
Les réseaux de l’économie sociale et solidaire sont présents sur ce sec-
teur, avec une offre touristique large et originale : auberges de jeunesse,
fermes bio, campings adaptés aux personnes handicapées…
En ville
L’Ile-de-France possède 16 des 25 sites culturels les plus fréquentés en France,
dont 15 à Paris. Tour Eiffel, Notre-Dame, musée du Louvre… Vous voulez voir
autre chose ? Des associations d’habitants vous proposent de découvrir leur
ville, leur quartier, leurs bonnes adresses autrement, à pied, à vélo, en roller.
U Contacts :
– Ça se visite : pour découvrir à pied Belleville, Ménilmontant, le canal Saint-Martin, etc.
1 rue Robert-Houdin, 75011 Paris, tél. : 01 48 06 27 41, site : www.ca-se-visite.fr, courriel :
info@ca-se-visite.fr
– Paris rando vélo : pour des balades à vélo le vendredi soir. Site : www.parisrandovelo.com,
courriel : contact@parisrandovelo.com
– Paris Go : pour des visites de Paris en groupe et à pied, chaleureuses et conviviales.
Tél. : 01 53 30 74 40, site : www.parisgo.fr, courriel : contact@parisgo.fr
– Rando Paris : visites de Paris à pied organisées par le comité départemental de la Fédération
française de randonnée. 35 rue Piat, 75020 Paris, tél. : 01 46 36 95 70, site : www.rando-
paris.org, courriel : randopaname@wanadoo.fr
– Parisien d’un jour, parisien toujours : propose la découverte d’un quartier, d’une
bonne adresse avec des bénévoles… 37 rue Robert-et-Sonia-Delaunay, 75011 Paris,
tél. : 06 80 53 91 69, site : www.parisgreeter.org
– Escapade nature : pour des balades originales à vélo, à Paris et en Ile-de-France.
Site : http://escapadenature.free.fr, courriel : balade@escapade-nature.org
– La Fédération régionale des randonnées pédestres regroupe 320 associations
franciliennes et huit délégations départementales qui proposent de nombreuses
randonnées pour découvrir la région. 67 rue Vergniaud, Boîte n° 2, Hall I, 75013 Paris, tél. :
01 48 01 81 51, site : http://ffrandonnee-idf.fr (vous y retrouverez les coordonnées des
délégations départementales), courriel : contact@ffrandonnee-idf.fr
A la campagne
Séjourner à la campagne avec le souci de réduire son impact sur l’envi-
◗ Consommer
autrement
◗ Consommer
autrement
◗ Consommer
autrement
– La Maif : au début des années 30, une poignée d’instituteurs de Niort qui
accèdent à l’automobile jugent exorbitants les tarifs pratiqués par les assureurs.
Ils lancent un appel à leurs collègues et, trois ans plus tard, en 1934, créent
la Maaif, qui devient Maif en 1969. L’histoire de cette mutuelle reflète la
capacité des membres d’un groupe social à s’organiser pour produire le service
dont ils ont besoin, en l’occurrence l’assurance des risques liés à l’automobile.
Aujourd’hui, la Maif est ouverte à tout le monde. Elle compte environ 2,6 mil-
lions de sociétaires, dont près de 700 000 non liés à l’Education nationale via
sa filiale Filia Maif. Elle a diversifié ses produits et propose de l’assurance-vie,
de l’assurance-décès, des crédits pour acquérir une automobile… Originalité
pour le client, des entretiens individuels sont menés avec les nouveaux adhé-
rents qui le désirent afin de souligner les valeurs de solidarité et de respect de
la personne. Malgré sa taille, la Maif a conservé un fonctionnement mutualiste
Le microcrédit social
Jusqu’à récemment, le microcrédit était réservé durée maximale de 36 mois et d’un montant
au financement de projets professionnels, et variant de 300 euros à 3 000 euros. Ils béné-
notamment à la création de très petites entre- ficient d’une garantie publique à 50 % assurée
prises. Depuis 2005, le microcrédit social per- par le Fonds de cohésion sociale.
met à des personnes exclues de l’accès au crédit Si le microcrédit social peut rendre service à
bancaire d’emprunter pour acquérir un appareil court terme, il ne peut être une solution suf-
électroménager, acheter un véhicule afin de fisante pour les 5 millions de personnes qui
se rendre sur son lieu de travail, suivre une souffrent de l’exclusion bancaire. Cette exclu-
formation, etc. sion doit être limitée par la reconnaissance
Une personne qui souhaite avoir accès à un effective d’un droit à ouvrir un compte, comme
microcrédit social doit impérativement s’adres- le demandent notamment les organisations
ser à une association qui va l’aider à monter un de consommateurs et les ONG qui suivent ces
dossier et veillera à prévenir les situations de personnes au quotidien.
surendettement. Les prêts sont ensuite attri-
bués par les banques partenaires du Fonds de Pour tout savoir sur le Fonds de cohésion sociale et
cohésion sociale, fonds d’Etat géré par la Caisse connaître les réseaux d’accompagnement : numéro
des dépôts et consignations. Ils sont d’une national d’information : 02 38 79 97 37.
◗ Consommer
autrement
– La Caisse d’épargne : créées en 1818, les caisses locales d’épargne ont
été organisées sous forme coopérative depuis la réforme de 1999. Aujourd’hui,
les 440 sociétés locales d’épargne possèdent 28 Caisses d’épargne de niveau
régional ou infrarégional, qui détiennent elles-mêmes la Caisse nationale de
Caisses d’épargne (CNCE).
En Ile-de-France, le réseau compte 3,7 millions de clients pour un total de
26 millions en France. Le groupe figure parmi les trois premiers acteurs sur
plusieurs marchés, dont celui de l’épargne, du crédit aux particuliers et de
l’immobilier. Les Caisses d’épargne ont opéré en 2006 un rapprochement
avec les Banques populaires pour créer Natixis, banque de financement et
d’investissement cotée en Bourse.
U Contacts :
– Caisse d’épargne Ile-de-France : 19 rue du Louvre, CS 60012, 75036 Paris Cedex 01,
tél. : 01 40 41 30 31.
– Site national : www.caisse-epargne.fr (toutes les agences à la rubrique « Agences »).
– Le Crédit coopératif est l’héritier d’une banque que des coopérateurs
ont créée à Paris au XIXe siècle pour leurs propres entreprises. Banque coopé
rative aujourd’hui membre du groupe Banque populaire, le Crédit coopératif
compte 279 000 clients, dont des entreprises de l’économie sociale (asso-
ciations, entreprises d’insertion et coopératives) de tous les secteurs, ainsi
que les particuliers qui en sont proches. C’est un pionnier des placements
éthiques et solidaires (voir pages 64 et 65). Il dispose de 15 agences en Ile-
de-France, réparties sur les 8 départements de la région.
U Contact : www.credit-cooperatif.coop (toutes les agences à la rubrique « Nos
agences »).
– Le Crédit mutuel est le fruit d’une histoire qui a débuté en Allema-
gne, au XIXe siècle, avec le mouvement de Friedrich Wilhelm Raiffeisen
qui voulait sortir la paysannerie des pratiques usuraires de l’époque.
Aujourd’hui, le Crédit mutuel est organisé en 1 940 caisses locales, fédé-
rées dans 18 groupes régionaux, eux-mêmes réunis au sein d’une Caisse
centrale du Crédit mutuel. Les caisses locales sont des coopératives qui
rassemblent les clients sociétaires de la banque. Le Crédit mutuel compte
aujourd’hui près de 14,5 millions de clients, après le rachat du CIC en
1998. Il est la deuxième banque de détail en France. Le Crédit mutuel
Ile-de-France fait partie du Groupe Crédit mutuel Centre Est Europe, qui
compte 3 300 caisses et agences, pour 7,7 millions de clients.
U Contacts :
– Crédit mutuel Ile-de-France : 1 rue de la Tour-des-Dames, 75009 Paris, tél. :
01 55 31 70 70, toutes les agences sur : www.creditmutuel.fr/cmidf/fr/
– Site national : www.creditmutuel.com, toutes les agences à la rubrique « Nos
implantations ».
◗ Consommer
autrement
L’épargne solidaire
Les produits financiers solidaires se distinguent des produits bancaires
classiques par la destination finale de l’argent placé : l’épargne sert à sou-
tenir des projets d’entreprises à forte plus-value sociale ou environnemen-
tale, comme dans l’insertion des personnes en difficulté ou le commerce
équitable. Par exemple, si vous souhaitez permettre aux plus démunis de
créer leur entreprise grâce à votre épargne, vous pouvez soutenir finan-
cièrement l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie, voir
page 111) en ouvrant notamment un livret bancaire Cod’Adie, géré par le
Crédit coopératif. Avec ce livret, vous choisissez le pourcentage du don,
de 50 % à 100 % de vos intérêts annuels.
Il existe deux grands types de produits financiers solidaires : les produits de
partage, où l’épargnant donne au moins 25 % des intérêts perçus, et les pro-
duits d’investissements solidaires, où une partie du capital de l’épargnant
est mise à disposition de réseaux qui aident les entreprises solidaires. Fin
2006, plus de 270 000 personnes ont choisi d’épargner de façon solidaire
en France, pour 1,27 milliard d’euros au total.
◗ Consommer
autrement
U Fourmi verte (Familles rurales, MSA, rural [ADMR], AG2R, Crédit mutuel) :
Groupama) : tél. : 0811 88 66 44, site tél. : 0810 20 50 08.
national : www.fourmi-verte.fr U Séréna (Groupe Caisse d’épargne, Maif,
◗ Consommer
autrement
◗ Consommer
autrement
◗ Consommer
autrement
La très grande majorité des places d’accueil pour les enfants et les adultes
handicapés est proposée par trois types de structures membres de l’économie
sociale et solidaire : les associations constituées par les familles des personnes
en situation de handicap (comme les UDAPEI) ; les centres d’accueil gérés
par les sociétés mutalistes (comme la Mutualité française).
Pour avoir accès à l’ensemble des contacts régionaux concernant le handicap,
la porte d’entrée est le Centre régional pour l’enfance et l’adolescence inadap-
tée d’Ile-de-France (Creai). Son site Internet dispose d’une base de données
qui permet de trouver tous les établissements spécialisés pour les enfants,
les adolescents et les adultes handicapés. On y trouve également la liste des
équipes de prévention ou des foyers d’accueil pour les mères enfants et pour
les adolescents en difficulté. L’ORS (observatoire régionale de la santé d’Ile-
de-France) a également édité un guide recensant toutes les structures.
U Contacts :
– Délégation Ancreai d’Ile-de-France : 5 rue Las-Cases, 75007 Paris, tél. : 01 45 51 66 10,
site : www.creai-idf.org, courriel : creai@creai-idf.org
– L’Union régionale interfédérale des organismes privés sanitaires et sociaux (Uriopss)
Ile-de-France propose, plus largement, des informations sur l’ensemble des associations
et des établissements du secteur sanitaire, social et médicosocial de la région : Maison des
associations de solidarité, 16 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris, tél. : 01 44 93 27 00, site :
www.uriopss-idf.asso.fr, courriel : accueil@uriopss-idf.asso.fr
– L’ORS 21/23 rue Miollis, 75015 Paris, tél. : 01 44 42 64 70
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autrement
La construction
Les collectivités construisent beaucoup : des établissements scolaires, des
crèches, des bibliothèques…, et bien sûr des logements par l’intermédiaire
de bailleurs sociaux tels que les offices HML. C’est le secteur d’activité où
l’on trouve le plus grand nombre de coopératives et où les collectivités font
le plus appel aux entreprises d’insertion via l’introduction de clauses d’inser-
tion dans les marchés publics. Ainsi, en Seine-Saint-Denis, le département,
l’ANPE et l’Etat ont mis en place en février 2008 le dispositif « Réussir
l’emploi dans les projets de renouvellement urbain ». Il doit faciliter le res-
pect des clauses d’insertion par les collectivités dans le cadre de leurs plans
de rénovation urbaine. Les collectivités sont invitées à créer des postes de
chargés de mission, financés à hauteur de 15 000 euros par le conseil général.
Ceux-ci servent d’interfaces entre les entreprises qui réalisent les marchés
publics et les structures d’insertion par l’activité économique (voir page 90).
Quatre collectivités, dont Plaine Commune et Sevran, ont embauché des
chargés de mission dont les postes seront prochainement cofinancés par
le conseil général. Le département attend de ce dispositif la création de
2 200 emplois.
Dès janvier 2009, la Région Ile-de-France renforcera, en partenariat avec les
PLIE (Plans locaux pour l’insertion et l’emploi), l’insertion des clauses socia-
La restauration collective
Les collectivités utilisent les services de traiteurs pour leurs réceptions,
buffets… Plaine Commune a ainsi choisi les entreprises d’insertion Té-
Traiteur éthique (voir encadré page 73) et Femmes actives pour répondre
à ses besoins. Les collectivités passent également des appels d’offre pour
alimenter les cantines scolaires. Des producteurs bio d’Ile-de-France
peuvent y répondre, même si la plupart des marchés sont monopolisés
par quelques très grandes entreprises privées. Ainsi, le pain « Bio d’Ile-de-
France » (voir page 17) a été distribué en 2006 dans cinq lycées et deux
collèges de Seine-et-Marne.
◗ Consommer
autrement
U Contacts :
– Femmes actives : 59 bd Jules-Guesde, 93200 Saint-Denis, tél. : 01 42 43 29 99,
site : www.femmes-actives.org, courriel : femmes-actives@wanadoo.fr
– Té-traiteur éthique : 379 av. du Président-Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis, tél. :
01 55 87 55 25, site : www.groupe-sos.org (rubrique « Nos entreprises d’insertion), courriel :
info@traiteur-ethique.com
– Pain « Bio d’Ile-de-France » : GAB, tél. : 01 60 24 71 84, courriel : pain@bioiledefrance.fr
La communication
Une dizaine de sociétés coopératives (voir page 85) proposent des services
d’imprimerie et d’édition en Ile-de-France, comme Expressions 2 à Paris,
coopérative née en 1994 du regroupement de trois petites imprimeries.
L’offre de ces Scop est large, de la carte de visite à l’édition, en passant
par le calendrier et la brochure. Un certain nombre d’entre elles ont reçu
le label Imprim’vert, décerné aux imprimeries qui respectent trois critères
de protection de l’environnement : bonne gestion des déchets dangereux,
exclusion des produits toxiques et stockage sûr des liquides dangereux. A
noter également, trois entreprises d’insertion (voir page 92) assurent des
services d’imprimerie, de presse et d’édition dans la région.
Communiquer éthique
Alternacom et Presscode sont deux de services : publication de périodiques,
entreprises d’insertion dans le secteur réalisation de sites Internet, création de
de la communication au service des pro- supports commerciaux… Elle favorise
fessionnels et des collectivités. Alterna- les imprimeurs labellisés Imprim’vert
com est spécialisée dans l’organisation (voir page 77). Ces deux structures
d’événements (congrès, séminaires, sont membres du Groupe SOS, leur
relations publiques…), qu’elle imagine, actionnariat est entièrement associa-
crée et gère. Forte de sa connaissance tif et leurs bénéfices sont réinvestis
des secteurs de l’économie sociale et dans le développement de nouvelles
solidaire et du développement durable, activités créatrices d’emplois au sein
cette agence peut vous conseiller dans du groupe.
votre « stratégie de communication L. V.
éthique ». Elle propose une offre inté-
grée pour vos manifestations événe- Contacts :
mentielles de la salle de réception à – Alternacom : 379 av. du Président-
l’offre de restauration (l’Usine et Té- Wilson, 93210 La Plaine-Saint-Denis,
Traiteur éthique, voir page 73), en pas- tél. : 01 55 87 55 43, site : www.alterna-
sant par la création graphique, l’édition, com, courriel : info@alterna-com.com
le multimédia et les relations presse. – Presscode : 70 bd Anatole-France, 93200
Pour ces prestations, elle fait appel à La Plaine-Saint-Denis, tél. : 04 96 11 05 80,
une structure spécialisée : Presscode. s i t e : w w w. p r e s s c o d e . f r, c o u r r i e l :
Cette agence propose une vaste gamme administration@presscode.fr
INTÉRÊTS
PARTAGÉS
(1) Option possible pour le prélèvement libératoire. Nouveauté 2008 : les intérêts reversés à une association bénéficient d’un prélè-
vement libératoire au taux de 16 % au lieu de 29 % AVEC LES
Annonceur : Caisse Fédérale du Crédit Mutuel Centre Est Europe SA, 34 rue du Wacken, Strasbourg - RCS Strasbourg B 588 505
354 pour compte des Caisses de Crédit Mutuel de son ressort (Alsace, Lorraine, Franche-Comté, Bourgogne, Champagne, Ile-de- ASSOCIATIONS
France, Rhône-Alpes)..
Plaine Commune
soutient le développement Plus de
de l’Économie
Sociale et Solidaire 300 emplois
dans l’insertion par l’activité
économique, le commerce
équitable, les services
à la personne,
Conception : www.gayacom.fr - © Getty
Un territoire de développement
de l’Économie Sociale et Solidaire
en Ile-de-France
Contacts : J.Hardy, M.Villain,
Tél. : 01 55 93 63 21 / 63 32
marianne.villain@plainecommune.com.fr
jacques.hardy@plainecommune.com.fr
www.plainecommune.fr
Entreprendre
autrement
L’Atelier / Séb ! Godefroy - Entreprise Dupleks
Les associations
Les associations recouvrent une réalité foisonnante, depuis les petites associa-
tions de loisirs qui peuvent réunir une dizaine de personnes, jusqu’aux grandes
organisations dans le secteur sanitaire et social comme l’Aide familiale à domi-
cile (Afad, en Essonne), qui compte plus de 200 salariés en Ile-de-France. De
nombreuses associations ont développé des services qui leur fournissent des
ressources financières, tout en restant – c’est leur vocation – à but non lucratif.
Elles s’engagent alors dans une véritable démarche entrepreneuriale et créent
◗ Entreprendre
autrement
des emplois. Elles peuvent même réaliser des bénéfices, ce qui est tout à fait
légal, mais elles ne peuvent pas les redistribuer à leurs adhérents.
Même si le statut associatif est le plus répandu dans l’économie sociale, seule
une minorité d’associations emploient des salariés. Selon une étude réalisée
en novembre 2007 par le ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports,
16 % seulement des associations françaises ont recours à l’emploi salarié, de
façon régulière ou pas. La région compte plus de 64 000 associations, qui
regroupaient près de 216 600 postes en 2004, soit près de 6 % des emplois
en Ile-de-France. Au niveau national, ce sont 1,9 million de salariés qui tra-
vaillent dans le monde associatif, soit 1,05 million en équivalent temps plein.
La place des associations dans l’économie nationale ne cesse de croître : leur
poids économique a augmenté de 2,5 % par an entre 1999 et 2005, soit une
progression plus rapide que celle du PIB. Dans un contexte où les subventions
publiques ont tendance à diminuer, de plus en plus d’associations cherchent à
vendre des biens ou des services sur le marché.
U Pour en savoir plus sur la vie associative en France et dans la région, voir les travaux de
la Fonda, qui regroupe des personnes impliquées à titre professionnel dans la vie associative.
Ils sont disponibles sur le site de la Fonda : www.fonda.asso.fr
◗ Entreprendre
autrement
Les coopératives
Une coopérative est un groupement qui rend service à ses membres. Ainsi,
les coopératives agricoles offrent des débouchés aux exploitations qui en
font partie, les banques coopératives (voir page 61) offrent des services
financiers à leurs clients, qui sont également des sociétaires, etc. Dans le cas
des banques coopératives, être sociétaire signifie détenir une part du capital
sous forme de part sociale (non cotée en Bourse), qui reçoit un intérêt
fixé par le conseil d’administration (CA), dont les membres sont élus lors
de l’assemblée générale à laquelle les sociétaires participent. Enfin, il est
possible de participer à la gestion de certains magasins en tant que consom-
mateur. C’est le cas, par exemple, de certains Biocoop (voir page 16).
◗ Entreprendre
autrement
– L’entreprise appartient à ses salariés. Dans une Scop, les salariés pos-
sèdent au moins 51 % du capital, mais tous les salariés n’y sont pas nécessaire-
ment associés. En pratique, 45 % des bénéfices sont transformés en « réserves
impartageables », propriété de l’entreprise et non des associés, et affectés aux
investissements et au développement. 10 % des bénéfices sont versés sous
forme de dividendes aux associés et le reste est transformé en participation
versée à tous les salariés (associés ou pas).
Quand la Scop Chèque déjeuner voit le jour par un parrain qui lui transmet les valeurs de
en 1964, ses fondateurs, des militants syndi- l’entreprise… 35 filiales gravitent autour de la
calistes, voulaient répondre aux évolutions des maison mère Chèque déjeuner, seule à possé-
modes de travail, et plus spécifiquement à la der le statut de Scop. Ces filiales structurent le
nécessité de se nourrir rapidement et correc- groupe en trois pôles : le pôle « titres France »
tement le midi, tout en créant une entreprise (Chèque déjeuner, Chèque Cadhoc, Chèque
égalitaire. Aujourd’hui, avec 1 455 salariés pré- Domicile Cesu…), le pôle « titres », avec une
sents dans dix pays, 16 millions d’utilisateurs présence dans neuf pays, et le pôle « services »,
et un chiffre d’affaires global de 187 millions qui propose des prestations de services aux
d’euros, le pari de la coopérative a été gagné. entreprises, aux collectivités et aux particuliers
« La forme coopérative n’a jamais été aussi avec Domicours, par exemple. Toutes sont des
actuelle, explique Jean-Philippe Poulnot, direc- entreprises classiques, mais elles profitent
teur de la recherche et du développement du des avancées sociales du groupe.
groupe. Nous poursuivons les mêmes objectifs Numéro 3 mondial des émetteurs de titres,
d’efficacité économique qu’une entreprise et deuxième en France, derrière Accor, le
normale, mais avec le souci permanent d’être groupe s’est implanté en Espagne, en Italie et
égalitaire et équitable. Ce qui constitue une dans six pays d’Europe centrale et orientale.
vraie réponse aux préoccupations des salariés Depuis la fin 2007, le Maroc bénéficie aussi
d’aujourd’hui. » des chèques déjeuner et des chèques Cadhoc.
Illustrations : 45 % des profits réalisés sont Par le biais de sa fondation, le groupe soutient
redistribués de façon égalitaire aux 312 socié- notamment la création d’une cinquantaine de
taires et l’échelle des salaires est comprise entre structures par an. L. V.
un et cinq. Par ailleurs, le budget de formation
est quatre fois supérieur à l’obligation légale, Contact : Chèque déjeuner, 1 allée des Pierres-
la parité est réelle à tous les niveaux hiérarchi- Mayettes, BP 34, 92234 Gennevilliers Cedex, tél. :
ques, chaque nouveau salarié est accompagné 01 41 85 05 05, site : www.cheque-dejeuner.com
◗ Entreprendre
autrement
A 21 ans, j’ai revendu ma guitare et mon période de transition, pendant laquelle nous
ampli pour monter mon imprimerie avec devons tous changer notre culture d’entre-
800 francs ! Aujourd’hui, celle-ci compte prise, notre fonctionnement. Amélioration
22 salariés. Je pars à la retraite en sep de la communication interne, formations,
tembre 2009, mais je n’avais pas envie de la animations autour de ce nouveau statut
vendre à des repreneurs qui pouvaient démé- sont nécessaires pour que tout se déroule
nager ou licencier des salariés qui travaillent bien », estime Gérard Agon. Au plus tard
avec moi depuis parfois plus de quinze ans », début 2009, l’ensemble du personnel pourra
explique Gérard Agon, directeur de l’impri- devenir sociétaire.
merie Impressions digitales, située à Mon- L’union régionale des Scop a conseillé ce chef
treuil (93). D’où le choix de la transmission d’entreprise sur les plans juridique, social et
en Scop en décembre 2007. organisationnel, elle a assuré une réunion
L’entreprise restera ainsi dans les mains de d’informations à destination des salariés en
ceux qui la font tourner. Pour Gérard Agon, amont et en aval de la transformation.
c’est cela « l’économie durable » : la Scop L. V.
permet d’éviter les délocalisations et les
fermetures d’entreprises, de sécuriser l’outil Contact : Impressions digitales, 216 rue de
de travail et l’emploi. Aujourd’hui, seuls 5 Rosny, 93100 Montreuil, tél. : 01 49 88 45 70,
des 22 salariés sont sociétaires : « Il faut une site : www.impressionsdigitales.fr
Fondée en 2005, la Scic Enercoop est le Chez Enercoop, ils déterminent l’avenir de la
seul fournisseur d’énergie 100 % renouve- coopérative », précise Stéphanie Lacomblez.
lable sur le marché français. Enercoop ne Pour le consommateur qui bascule d’EDF à
produit pas elle-même l’électricité qu’elle Enercoop, la facture est de 30 % plus éle-
revend mais rassemble 10 producteurs qui vée qu’avec les tarifs réglementés, soit en
lui fournissent l’énergie éolienne, photo- moyenne 10 euros de plus par mois. « Mais
voltaïque et hydraulique nécessaire à ses pour que la facture reste identique, nous
1 540 clients. « Nous garantissons l’équi- apportons des conseils en maîtrise de l’éner-
valence entre l’électricité consommée par gie. Nos clients sont aussi motivés par la
nos clients, particuliers et professionnels, démarche militante et le statut coopératif de
et celle que nos producteurs injectent sur l’entreprise. »
le réseau », explique Stéphanie Lacomblez, Deuxième fournisseur alternatif d’électricité
chargée de communication à Enercoop. en France derrière Poweo, Enercoop ne dégage
Enercoop a utilisé le statut Scic pour asso- pas encore de bénéfices et compte atteindre
cier des partenaires très divers comme l’équilibre en 2009, avec 10 000 clients. Ses
Greenpeace, la coopérative Biocoop, la société bénéfices seront alors réinvestis, afin de pro-
coopérative de finances solidaires NEF, les mouvoir les énergies renouvelables, dans
Amis de la Terre et le Comité de liaison éner- de nouveaux projets de petite et moyenne
gies renouvelables (Cler), membres fonda- productions d’électricité verte. L. V.
teurs, mais aussi les particuliers producteurs
d’énergie et les clients qui veulent devenir Contact : Enercoop, 11 rue des Réglises,
sociétaires. « Nous voulons que les citoyens 75020 Paris, tél. : 0811 093 099, site : www.
se réapproprient les questions énergétiques. enercoop.fr, courriel : info@enercoop.fr
◗ Entreprendre
autrement
Par ailleurs, les Scic bénéficient d’avantages fiscaux : les sommes affectées aux
réserves impartageables, pour financer le développement de l’entreprise, ne
sont pas assujetties à l’impôt sur les sociétés.
U Pour en savoir plus : l’Agence de valorisation des initiatives socio-économiques (Avise)
peut fournir une première information au créateur de Scic ou au responsable d’association qui
envisage une transformation en Scic. Ensuite, comme pour les coopératives de production,
c’est l’union régionale des Scop qui assure l’accompagnement des créateurs. Chaque Scic
peut d’ailleurs choisir de devenir membre du réseau Scop entreprises et bénéficier ainsi des
outils financiers du réseau. Voir le site national de référence : www.scic.coop
– Contact : Avise, 167 rue du Chevaleret, 75013 Paris, tél. : 01 53 25 02 25, site : www.
avise.org
Les mutuelles
On ne crée pas une mutuelle d’assurances et de santé tous les jours. Si vous
avez des idées, mieux vaut se rapprocher des grandes mutuelles, car celles qui
naissent aujourd’hui s’adossent généralement aux structures existantes, comme
la Macif, la Maif et la Matmut (voir pages 60 et 61).
◗ Entreprendre
autrement
territoire défini par une convention signée avec l’Etat et pour des activités
qui ne doivent pas être déjà assurées localement par le secteur privé ou par
les collectivités publiques. Les AI sont exonérées des cotisations patronales
d’assurances sociales et d’allocations familiales dans la limite de 750 heures
rémunérées par an et par salarié. Au niveau national, leur nombre est passé
de 1 200 à 750 depuis cinq ans, en raison notamment du développement de
nouvelles structures concurrentes de services à la personne. L’Ile-de-France
compte 87 associations intermédiaires, fédérées au sein de l’association
régionale pour le développement de l’insertion par l’économique (Ardie)
et du Coorace. L’association Ardeur (92) compte, par exemple, plus de
500 salariés en insertion qui travaillent dans le secteur des services à la
personne et aux entreprises.
U Contacts :
Ardie, 1 cité Paradis, 75010 Paris, tél. : 01 48 24 00 98, site : http://ardie-idf.org, courriel :
ardie.idf@tiscali.fr
Coorace, 17 rue Froment, 75011 Paris, tél. : 01 49 23 70 50, site : www.coorace.org,
courriel : courrier@coorace.org
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autrement
Quelques grandes entreprises s’impli- Cette implication fait débat chez les
quent directement dans l’insertion par acteurs de l’insertion. Pour certains, elle
l’activité économique (IAE), sous des peut constituer une opportunité supplé-
formes variées : prise de participation au mentaire de débouchés pour les personnes
capital de structures de l’IAE, présence en parcours d’insertion, susceptibles de
au conseil d’administration, création de trouver un emploi dans le groupe auquel
structures propres, etc. appartient la structure d’insertion. Pour
En 2002, Sita, entité du groupe Suez, d’autres, les structures adossées à un grand
a ainsi créé une entreprise de travail groupe font subir une forme de concur-
temporaire d’insertion (ETTI), Sita rence déloyale aux structures d’insertion
rebond, filiale du groupe à 100 %. De indépendantes qui ne disposent pas des
même, Adecco détient des parts dans le mêmes moyens financiers, techniques et
capital de huit ETTI, qui représentaient humains. D’autres soupçonnent aussi ces
4 500 salariés en parcours d’insertion et entreprises de s’impliquer dans l’insertion
120 salariés permanents en 2006. avant tout pour des questions d’image.
Les entreprises et les collectivités comp- mentaux ou l’APEDV pour les enfants
tant plus de 20 salariés ont l’obligation déficients visuels.
d’embaucher 6 % de personnes en situa-
tion de handicap, sous peine de payer une Contacts :
amende soit à l’Agefiph (pour le privé) soit – Réseau Gesat : 89 rue Veuve-Lacroix,
au Fiphh (pour le public). 92000 Nanterre, tél. : 01 46 49 53 15,
Mais deux formes d’entreprises ont site : www.reseau-gesat.com, rubrique
pour mission de n’embaucher que des « Rechercher un établissement », pour la liste
personnes handicapées (hors enca- des Esat et EA d’Ile-de-France.
drants) pour faciliter leur insertion pro- – Union régionale des associations de
fessionnelle. Il s’agit des entreprises parents et amis de personnes handicapées
adaptées (EA) et des établissements mentales Ile-de-France (Urapei) : 29 rue
et services d’aide par le travail (Esat), Edmond-Dubuis, 92000 Nanterre, tél. :
comme l’Esat La Vie en herbes, qui pro- 01 47 25 25 12, courriel : urapei-idf@
duit des plantes médicinales et aroma- wanadoo.fr
tiques biologiques à Marcoussis (91), – Association des parents d’enfants
ou l’Esat Elisa à Combs-la-Ville (77), qui déficients visuels (APEDV) : 17 rue Lepic,
gère un restaurant ouvert le midi aux 75018 Paris, tél. : 01 42 55 06 24, site :
entreprises comme aux particuliers. Le http://apedv.free.fr
réseau Gesat rassemble la grande majo- – Union nationale des entreprises
rité de ces entreprises. On compte une adaptées : 16 rue Martel, 75010 Paris, tél. :
quarantaine d’entreprises adaptées et 01 43 22 04 42, site national : www.unea.fr,
plus de 180 Esat en Ile-de-France. Elles courriel : info@unea.fr
sont souvent créées par des réseaux Pour trouver votre Maison Départementale
associatifs spécialisés dans le handicap, des Personnes Handicapées (MDPH) www.
comme l’Urapei pour les handicapés handicap.gouv.fr
◗ Entreprendre
autrement
Se faire accompagner
Depuis 2003, le conseil régional sou- conseil personnalisé. Sur une journée, les
tient une convention d’affaires à desti- porteurs de projets sont mis en relation
nation des porteurs de projets appelée avec des partenaires techniques et finan-
« Créarîf ». Si votre projet correspond ciers ciblés afin de constituer un réseau
aux critères de cette convention – créa- d’aides logistiques et financières.
tion d’emplois stables, démocratie et soli-
darité, ancrage territorial –, vous pouvez Pour en savoir plus : www.atelier-idf.org,
bénéficier gratuitement d’un diagnostic- rubrique « Créarîf ».
◗ Entreprendre
autrement
fait ses preuves. ciations qui ont des projets – Cap entreprises : ce pro-
– Un soutien exceptionnel régio- de coopération dans des pays gramme s’adresse à tous les
nal, d’un montant maximal de en voie de développement ou dirigeants et futurs dirigeants
25 000 euros, peut être alloué émergents. 32 associations d’Ile-de-France. Première étape :
aux structures qui connaissent ont été aidées en 2007 par ce se rapprocher d’un des 60 cen-
une difficulté passagère. fonds de soutien aux projets tres de diagnostic qui sélection-
U Contact pour ces quatre aides : de coopération et de solidarité nent les candidats. Pour les por-
Conseil régional d’Ile-de-France, internationale doté de plus de teurs de projets, des formations
tél. : 01 53 85 67 14. Présentation 400 000 euros. individuelles ou collectives sont
des aides à télécharger sur www. U Les documents nécessaires pour dispensées. 75 % des coûts de
iledefrance.fr, rubrique « Economie, bénéficier de ce soutien financier formation sont pris en charge
emploi, recherche », puis « Priorité sont téléchargeables sur le site par la région. Si vous dirigez une
au développement économique » de la région, www.iledefrance.fr, structure créée il y a moins de
et « Promouvoir l’économie sociale rubrique « International », puis 4 ans et qui rencontre des dif-
et solidaire ». « Rayonnement et solidarité à ficultés, vous pouvez bénéficier
l’échelle internationale », courriel : de six jours de formation (pris en
– L’aide régionale aux struc fondsdesoutienpcsi@iledefrance.fr charge par la région à hauteur
tures d’insertion par l’écono- de 175 euros par jour) et de trois
mique (Arsie) : les bénéficiaires – Le fonds régional d’investisse- jours de conseil (pris en charge à
potentiels sont toutes les struc- ment solidaire : les entreprises et hauteur de 650 euros par jour).
tures d’insertion (voir page 91), les porteurs de projets de l’éco- Le centre de diagnostic assure
mais aussi les PME qui créent des nomie sociale et solidaire peuvent ensuite un suivi de la structure
emplois pour les personnes en aujourd’hui bénéficier de ce nou- pendant deux ans.
grande difficulté. L’aide au démar- vel outil financier mis en place par U Contact : Conseil régional d’Ile-
rage de nouvelles structures la région pour des interventions de-France, Unité développement,
peut atteindre 30 000 euros. allant jusqu’à 60 000 euros. En Direction du développement
Les subventions concernent se portant garants des investis- économique et de l’emploi,
aussi l’embauche d’encadrants, sements de la Société d’inves- 35 bd des Invalides, 75007 Paris,
l’accompagnement par un expert tissement France active (Sifa), la tél. : 01 53 85 53 85, site : www.
et l’aide à l’investissement. A région et le Fonds de cohésion iledefrance.fr Pour télécharger le
noter : la Région rénove actuelle- sociale permettent de mobiliser dossier Cap entreprises, voir sur le
ment, en co-construction avec les 4 millions d’euros pour les pro- site, rubrique « Economie, emploi,
acteurs, sa stratégie régionale en jets franciliens d’économie sociale recherche », puis « Priorité au
matière d’insertion par l’activité et solidaire. L’instruction de ces développement économique »
économique. projets est assurée par les fonds et « Soutenir les entreprises
U Pour en savoir plus : Conseil territoriaux de France active. franciliennes ».
r é g i o n a l d ’ I l e - d e - Fr a n c e , De plus, à terme, les entreprises
Unité développement, Service pourront être directement finan- – D’autres dispositifs sont propo-
filières, mutations économiques cées par la région, via une prise sés par le conseil régional pour
et solidarités, tour Maine- de participation au capital qui sera certains secteurs et territoires.
Montparnasse, 75015 Paris, tél. : réalisée par un fonds d’investisse- U Contact : Conseil régional
◗ Entreprendre
autrement
Environnement
– Le Réseau économie sociale et environnement en Ile-de-
France (RESE) regroupe, depuis 1998, les structures de l’économie sociale
exerçant dans la région une activité dans le domaine de l’environnement. Initié
par l’agence régionale de l’énergie et de l’environnement (Arene) en collabo-
ration avec la direction régionale de l’environnement (Diren), le RESE est un
lieu de ressources, d’échanges, de mise en commun d’outils techniques et de
promotion pour ses 118 adhérents.
U Contact : Arene, site : www.areneidf.org, rubrique « Economie-emploi », section « Réseau
économie sociale et environnement ».
Commerce équitable
– L’association Minga, créée en 1999, regroupe une centaine de structures qui
participent à la construction et au développement de l’équité dans les échanges
commerciaux. 26 d’entre elles sont établies en Ile-de-France, comme l’agence
de voyages solidaires Taddart (voir page 56) et l’importateur de produits issus
du commerce équitable Andines. Située à Saint-Denis, Minga soutient la mise
en place de nouvelles filières de commerce équitable, anime un centre de res-
sources, propose une formation à la création d’entreprise en partenariat avec
l’organisme de formation Quatre mâts développement, etc.
U Contact : Minga, 1 quai du Square, 93200 Saint-Denis, tél. : 01 48 09 92 53, site : www.
minga.net Pour plus d’informations sur la formation, voir sur le site, rubrique « Activités ».
équitable, partenariat créé en 2007 par le conseil équitable, 61 rue de la Chapelle, 75018 Paris, tél. :
régional et qui réunit des chercheurs et des pro- 01 42 09 05 73, site : www.picri-commerce-
fessionnels du secteur. Objectif : promouvoir le equitable.fr, courriel : emilie@picri-commerce-
commerce équitable en Ile-de-France. En 2008, equitable.fr
le Picri animera la publication d’un annuaire des
acteurs franciliens du commerce équitable, l’iden- [1] L’étude Le commerce équitable en Ile-de-France :
acteurs et mise en réseau, la liste de ces acteurs et les
tification des structures d’aide aux porteurs de comptes-rendus des actions sont en ligne sur le site
projets (réalisée par l’Atelier, voir page 11) et du Picri.
◗ Entreprendre
autrement
– La Fnars est une fédération qui regroupe des organismes et associations
autonomes qui ont en commun de lutter contre l’exclusion par l’hébergement
et le logement. Structures locales ou associations nationales, les adhérents
sont représentés par la Fnars auprès des pouvoirs publics. La Fnars publie des
études, forme et conseille ses adhérents, apporte une assistance technique et
favorise les transferts de savoir-faire.
U Contact : Fnars Ile-de-France, 10-18 rue des Terres-au-Curé, 75013 Paris, tél. :
01 43 15 80 10, site : www.fnarsidf.asso.fr, courriel : fnarsidf.iaef@wanadoo.fr
L’éducation populaire
– L’association régionale pour le développement de la vie associa
tive (Ardeva), fondée en 1990, regroupe 29 associations et fédérations asso-
ciatives, soit plus de 3 000 associations qui mutualisent leurs expériences et
échangent leurs pratiques. Cette structure, présente au conseil économique et
social régional et à la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (Cress),
réalise des études, des colloques et des rencontres comme celle qui a eu lieu en
décembre 2007, au centre Georges-Pompidou, autour du thème de l’éducation
populaire et de la culture.
U Contact : Ardeva, 40bis rue du Faubourg Poissonnière, 75010 Paris, tél. : 01 45 65 23 33,
site : www.ardeva.org, courriel : ardeva@ardeva.org
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@aoejepe]perao`qoa_paqn`ahÑ_kjkieaok_e]haapokhe`]ena
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@aoejbkni]pekjoap`aonbhatekjooqnha`rahkllaiajp`qn]^ha(
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hapkqneoiaokhe`]ena(h]_kjokii]pekjnaolkjo]^ha
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L’économie sociale et solidaire en Ile-de-France – Chapitre II
◗ Entreprendre
autrement
Les couveuses
Les couveuses permettent aux porteurs de projets de tester en grandeur nature
leur activité. Elles s’adressent aux porteurs de projets avancés, non immatriculés,
à qui elles proposent un suivi individuel régulier, des formations et des rencontres
professionnelles. Chaque année, 60 % des entrepreneurs à l’essai créent leur
entreprise, 20 % retrouvent un emploi. Première couveuse de France par sa taille
et le volume du chiffre d’affaires facturé par les « couvés », le Groupement des
entrepreneurs accompagnés individuellement (Geai) anime en Ile-de-France
13 couveuses généralistes et 3 couveuses spécialisées dédiées, respectivement,
aux structures d’insertion par l’activité économique, aux initiatives durables,
éthiques, équitables et solidaires, et aux métiers de la création. D’autres
couveuses ont un rayonnement départemental comme Afile 77 à Melun (77)
et Rives de Seine à Argenteuil (95).
U Contacts : les coordonnées des couveuses d’Ile-de-France sont accessibles depuis le site
de l’Union des couveuses : www.uniondescouveuses.com
◗ Entreprendre
autrement
Le capital-risque solidaire
Il s’agit d’organismes qui apportent des fonds propres à une structure tout en
restant minoritaires au capital. Les interventions peuvent aller de quelques
milliers d’euros à 450 000 euros pour les très gros projets.
Outil proposé par les sept fonds territo- 5 000 et 30 000 euros. Il a pour objectif
riaux de France active en Ile-de-France, le de renforcer les ressources permanentes
contrat d’apport associatif avec droit de des associations et de faciliter leur accès à
reprise est une avance remboursable à l’emprunt bancaire. 48 associations fran-
taux zéro sur cinq ans (dont deux ans dif- ciliennes en ont bénéficié en 2007, pour
férés) dont le montant est compris entre un montant total de 700 000 euros.
Pour trouver des financements, il faut cou- bain, aujourd’hui association, devient une
per son projet en tranches afin de s’adapter Scic. Enfin, lauréate de Créarîf (voir page 96)
aux logiques des différents financeurs. C’est en 2006, la structure a reçu une somme de
une sorte d’opération de saucissonnage ! », 5 000 euros.
explique Fabrice Boy, responsable du volet Mais l’argumentaire à déployer pour
insertion de Petit bain. Petit bain est un convaincre les financeurs varie. « Pour rete-
projet d’équipement culturel et artistique nir l’attention des fondations et du mécénat
(salle de concert, deux studios de création, d’entreprises, dont nous espérons un apport
un centre de ressources), mais aussi d’inser- de 250 000 euros, nous mettons en avant le
tion par l’activité économique, avec comme projet d’insertion. En revanche, auprès des
objectif d’employer 11 équivalents temps collectivités, c’est l’aspect culturel qui recueille
pleins en contrat d’insertion pour le restau- le plus de soutiens », explique Fabrice Boy.
rant, le vestiaire, la billetterie… Originalité : Ces dernières ont appliqué leur grille aux
cet équipement culturel, dont le coût global seules dépenses liées à la culture. « Le budget
s’élève à 1,7 million d’euros, flottera sur la du restaurant n’a pas été inclus dans le calcul
Seine dans le 13e arrondissement de Paris au des subventions, alors qu’il apportera l’argent
printemps 2009. et le public nécessaires au développement du
En tant qu’association porteuse d’un projet volet culturel », déplore Ricardo Esteban, chef
culturel, Petit bain peut bénéficier de finan- de projets. Le statut juridique conditionne
cements publics. Ainsi, la mairie de Paris, le aussi les aides disponibles : si Petit bain reste
conseil régional et l’Etat apportent respecti- une association, cinq emplois tremplins lui
vement 25 %, 30 % et 20 % du montant total seront attribués. En revanche, si le statut de
des équipements culturels. En tant que struc- Scic est adopté, comme le souhaite l’équipe
ture de l’économie sociale et solidaire, Petit du projet, le conseil régional n’apportera plus
bain peut également avoir des financements qu’un seul emploi aidé. Au final, Petit bain
privés complémentaires. L’emprunt bancaire compte atteindre l’équilibre budgétaire en
de 500 000 euros, souscrit auprès du Cré- huit à dix ans.
dit coopératif et de la HSBC, est garanti par L. V.
France active. Par ailleurs, la structure peut
bénéficier de l’Arsie (voir page 99) à hauteur Contact : Petit bain, 23 rue Olivier-Métra,
de 15 000 euros et l’union régionale des Scop 75020 Paris, tél. : 01 43 49 67 12, site : www.
apportera un soutien de 5 000 euros si Petit petitbain.org, courriel : info@petitbain.org
◗ Entreprendre
autrement
◗ Entreprendre
autrement
– Le Crédit coopératif est une des banques les plus engagées dans l’éco-
nomie sociale et solidaire. Il est membre depuis juin 2003 du réseau des
Banques populaires.
Le Crédit coopératif se présente comme la banque des associations. Il a, de fait,
développé des outils de financement ou de garantie spécifiques au monde asso-
ciatif : le dispositif relatif à la loi Dailly (voir encadré ci-dessous), par exemple ; le
Fonds de garantie mutuelle des organismes sanitaires et sociaux, qui facilite l’ac-
cès au crédit des associations du secteur sanitaire et social ; le Fonds de garantie
mutuelle du tourisme-loisirs, en faveur des associations de tourisme social, etc.
Par ailleurs, le Crédit coopératif est particulièrement engagé aux côtés des
différentes formes de coopératives (de commerçants, d’artisans…), et notam-
ment des Scop et des Scic, via de nombreux partenariats avec le réseau national
Scop Entreprises. Il est la banque de 80 % des Scop françaises. Pour bénéficier
des outils financiers du mouvement Scop, il est d’ailleurs conseillé aux por-
teurs de projets de demander leurs prêts au Crédit coopératif. Il dispose de
15 agences en Ile-de-France réparties sur les 8 départements.
U Contact : www.credit-cooperatif.coop Pour les coordonnées des agences, voir la rubrique
« Nos agences ».
Gérer sa trésorerie
◗ Entreprendre
autrement
Le mécénat de compétences
◗ Entreprendre
autrement
Se faire représenter
Les principaux réseaux représentatifs
de l’économie sociale et solidaire en Ile-de-France
La Cress est actuellement présidée par Jean-Louis Girodot (voir entretien ci-contre), qui
est également président du Crédit mutuel d’Ile-de-France. Elle ne dispose pas d’antennes
locales ou départementales.
U Contact : Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire d’Ile-de-France, 24 rue
de décembre 2008 confirmeront et
Que signifie pour vous « entreprendre amplifieront le succès rencontré en 2002
autrement » ? par les listes des employeurs de l’écono-
« Entreprendre autrement », c’est mie sociale.
concevoir l’économie avec une finalité Enfin, en partenariat avec le Centre
sociale et humaine. Mais c’est aussi des jeunes dirigeants et des acteurs de
agir. Il y a aujourd’hui trois façons d’en- l’économie sociale (CJDES) par exem-
treprendre : dans le secteur public, dans ple, nous organisons des formations
le secteur privé capitaliste et dans l’éco- auprès des nouveaux salariés ou élus
nomie sociale et solidaire. Cette der- qui arrivent dans nos structures pour
nière intervient dans tous les domaines, leur transmettre les valeurs de l’écono-
de l’agriculture à la culture, en passant mie sociale et solidaire.
par le logement, les services sanitaires
et sociaux, les banques, l’assurance, La Cress est-elle l’équivalent pour
etc. Notre façon d’entreprendre est au l’économie sociale et solidaire des
service des femmes et des hommes, et chambres de commerce et d’indus
non des détenteurs de capitaux. Elle trie (CCI) pour leurs secteurs ?
est fondée sur l’initiative, la solidarité Aujourd’hui, la Cress ne perçoit pas de
et la responsabilité collective. Et elle cotisations versées obligatoirement par
fonctionne. les entreprises, comme c’est le cas pour
les chambres consulaires telles que les
Que fait la Cress pour développer CCI, les chambres de métiers ou celles
cette économie ? d’agriculture. Les entreprises de l’écono-
La Cress est là pour faire connaître cette mie sociale et solidaire cotisent parfois à
forme d’entrepreneuriat au travers de ces chambres consulaires, et il serait plus
rencontres, de réunions d’information, logique que ces cotisations servent à
de colloques, de formations et d’opé- développer cette autre économie, via un
rations de communication. Elle parti- financement de la Cress. Cela implique
cipe activement à développer l’activité une réforme législative que nous appe-
et l’emploi dans l’économie sociale et lons de nos vœux et qui est soutenue
solidaire en Ile-de-France à travers son par un certain nombre de responsables
implantation dans l’Atelier [voir page au sein du conseil régional. Cette
11], dont elle porte l’un des trois collè- réforme nous donnerait une audience
ges du conseil d’administration. Elle est encore plus forte. Mais déjà aujourd’hui,
également là pour représenter l’écono- la Cress est présente, comme les autres
mie sociale et solidaire dans la société chambres, dans les lieux où se discutent
civile. Par exemple, plusieurs adminis- les politiques publiques régionales.
trateurs de la Cress siègent au conseil Nous sommes désormais incontour-
économique et social régional et peu- nables et il faut compter sur l’écono-
vent ainsi intervenir sur tous les thèmes mie sociale et solidaire dans la région
qui concernent les Franciliens tels que Capitale.
les transports, le logement, l’Europe… Propos recueillis par Pascal Canfin
◗ Entreprendre
autrement
Recruter et manager
D ans l’économie sociale et solidaire, la gestion des ressources humai-
nes comporte certaines spécificités, liées par exemple au rôle
important des bénévoles dans les associations et les mutuelles, ou au fait
que, dans les Scop, les salariés, quelle que soit leur position hiérarchique
dans l’entreprise, pèsent un poids égal au moment de voter en assemblée
générale.
◗ Entreprendre
autrement
Les bénévoles
L’économie sociale et solidaire, ce sont des salariés, des créateurs d’entreprise,
des clients, mais aussi des bénévoles. Selon France bénévolat [1], organisme
public chargé de la promotion du bénévolat, 11 millions de Français sont actifs
dans des associations, dont 5 millions peuvent être considérés comme des
bénévoles réguliers. Un Francilien sur deux adhère à une ou plusieurs associa-
tions. Lionel Prouteau, chercheur au laboratoire d’économie de l’université de
Nantes, a observé que la propension à faire du bénévolat croît avec le niveau
de formation, du moins jusqu’à bac + 2, et que les comportements se trans-
mettent d’une génération à l’autre : il est plus fréquent de devenir bénévole
lorsque ses parents ou grands-parents l’ont été.
Bien sûr, les associations constituent le cœur de l’engagement bénévole.
Mais on peut également être bénévole dans une coopérative ou une
mutuelle. Plusieurs milliers de sociétaires (voir page 13) s’engagent ainsi
[1] Pour en savoir
plus : www. dans leur banque coopérative ou leur mutuelle d’assurances ou de santé
francebenevolat. comme administrateurs aux niveaux local, régional ou national. Leur mis-
org et www.
associations.gouv. sion est de défendre les intérêts de l’ensemble des sociétaires, mais aussi
fr, rubrique
« Les associations de promouvoir les valeurs de l’économie sociale à l’intérieur de l’entreprise
hier et et dans la société en général.
aujourd’hui »,
section « Le poids L’engagement bénévole nécessite tout autant un état d’esprit que des
économique compétences techniques. Car les activités sont de plus en plus réalisées
et social
des associations ». par des professionnels, y compris dans des secteurs où la place opérationnelle
Le volontariat associatif
Ni bénévole ni salarié, le volontaire associatif est une personne de plus de
16 ans qui se consacre 26 heures par semaine à un projet d’intérêt général
dans une association pour une période déterminée. D’une durée maximale de
deux ans, la mission doit être utile à l’association mais ne doit pas remplacer
Organisé depuis 2006 par l’Association pour Conférences sur l’emploi, espace dédié à la
faciliter l’insertion des jeunes diplômés (Afij), création d’entreprise, rencontre d’entrepre-
le CJDES (voir page 116) et le Groupe SOS neurs sociaux, tout est réuni pour entreprendre
(voir page 73), ce forum rassemble sur deux et travailler dans le secteur. Inscription en ligne
jours une cinquantaine d’exposants-recruteurs gratuite mais obligatoire.
de l’économie sociale et solidaire. En 2007,
ils proposaient plus de 2 000 offres d’emploi. Contact : www.lemploi-autrement.org/national
◗ Entreprendre
autrement
Les associations
Les associations ont accès à tous les types de contrats de travail qui relèvent
du secteur privé. Mais elles utilisent aussi des aides à l’emploi lorsqu’elles
contribuent aux politiques publiques de l’emploi en accueillant des personnes
en difficulté d’insertion professionnelle (chômeurs de longue durée, allocataires
de minima sociaux…). A savoir : de nouvelles réformes pourraient prochaine-
Manager autrement
On ne dirige pas une entreprise de l’économie nelles. De ce fait, plus on monte dans l’échelle
sociale et solidaire comme une entreprise hiérarchique, moins les salaires correspondent à
classique. Tout d’abord, l’exigence de péda- ce que l’on pourrait gagner à l’extérieur. Ce qui
gogie et de management participatif y est oblige parfois à renoncer à des recrutements de
plus élevée qu’ailleurs. En coopérative, par personnes très qualifiées ou expérimentées au
exemple, les salariés sont également associés profit de cadres qui acceptent de faire une croix
au capital. Ils ont donc au minimum un droit sur leurs prétentions salariales.
d’accès aux informations lors des assemblées S’ajoutent à cela des spécificités managériales
générales, et, le plus souvent, l’exercice de selon les types de statuts. Ainsi, dans le secteur
leurs responsabilités d’associés nécessite qu’ils de l’insertion, le manager ne maîtrise pas le
aient une bonne connaissance de la situation nombre de personnes qu’il peut embaucher.
de l’entreprise. Manager une Scop veut-il dire C’est la direction départementale du travail et
pour autant être en assemblée générale per- de l’emploi (DDTE) qui va lui attribuer un volume
manente ? « En coopérative, l’encadrement de postes en fonction de ses propres budgets,
n’est pas affaibli, car la direction est validée et non en fonction de la réalité de l’activité de
et légitimée par l’ensemble des associés », l’entreprise. Autre particularité, en association,
explique Jean-Philippe Poulnot, responsable du la fonction de direction est partagée entre un
développement du groupe Chèque déjeuner. président bénévole et un directeur salarié. Le
Par ailleurs, les salariés de l’économie sociale et président fixe les grandes orientations, le direc-
solidaire sont rarement là par hasard. Ils sont à la teur manage l’équipe salariée. Cette répartition
fois employés sur un poste régi par un contrat de engendre des risques : le président peut devenir
travail et militants au service d’un projet. Cette un super technicien et interférer dans les déci-
situation permet aux salariés de donner du sens à sions opérationnelles ; à l’inverse, le directeur,
leur activité, mais elle peut également compliquer disposant de plus de temps et d’informations
leur rapport avec la hiérarchie, puisque chacun se que le président, peut limiter les pouvoirs du
sent dépositaire du projet de la structure. Résul- conseil d’administration à une chambre d’en-
tat : les dirigeants ont souvent recours au « mana- registrement.
gement par le projet » plutôt qu’à la contrainte Autant d’enjeux qui demandent une sensibilité
ou à l’incitation financière pour motiver leurs particulière. Il est bon d’en avoir conscience
équipes. L’incitation financière est de toute façon avant de créer son entreprise sociale ou de se
limitée pour plusieurs raisons. D’une part, l’écart présenter à un poste à responsabilité dans une
de rémunération entre les hauts et les bas salaires structure de l’économie sociale et solidaire.
est plus faible que dans les entreprises tradition- P. C.
◗ Entreprendre
autrement
– Toutes les formes de contrats sont détaillées dans des fiches pratiques sur le site du
ministère de l’Emploi, www.travail-solidarite.gouv.fr, rubrique « Informations pratiques »,
puis « Droit du travail » et « Contrats de travail ».
– Chèque-emploi associatif : site : www.cea.urssaf.fr, tél. : 0800 1901 00.
◗ Entreprendre
autrement
Se former à l’économie
sociale et solidaire
0% de rédu
ction
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Les données clés pour savoir Les conseils pour consommer Le guide de référence des vacances
où en est la France. 130 p. autrement. 176 p. responsables et solidaires.108 p.
Tout savoir sur l'insertion Toutes les collectivités en parle mais L’encyclopédie de poche de référence
par l'activité économique. 152 p. qui en fait vraiment ? 152 p. sur l’économie sociale. 232 p.
Courriel : @
Commandes par téléphone Date et signature
(obligatoire si paiement par carte)
Organisme, société : au 03 80 48 10 40
(paiement par CB)
Adresse :
Index
Accès à la culture ������������������������������������������ 44 Cofacrif����������������������������������������������������������� 39
Achats publics ����������������������������������������������� 74 Collectif Richesse ������������������������������������������ 66
Actes if����������������������������������������������������������� 42 Collectivités territoriales�����11, 66, 75, 98, 110, 113
Actis �������������������������������������������������������������� 58 Commerce équitable ����� 20, 101, 106, 118, 123
Accueil paysan ���������������������������������������������� 55 Conseil régional d’Ile-de-France���� 8, 10, 19, 26,
ACPES����������������������������������������������������������� 114 ����������������������������������������������������������� 36, 40, 98
Ademe ����������������������������������������������� 36, 37, 38 Conseil de l’Europe ��������������������������������������� 19
Adie ������������������������������������������������������� 63, 111 Consommation citoyenne ����������������������������� 13
Afcae ������������������������������������������������������������� 43 Contrats aidés ��������������������������������������������� 120
Agriculture biologique ����������������������������������� 14 Coopératives agricoles ���������������������������������� 18
Amap ������������������������������������������������������ 15, 18 Coopératives d’activités et d’emploi ������������ 104
ANPE ����������������������������������������������������� 76, 122 Coopératives de commerçants ���������������������� 87
APEDV ���������������������������������������������������������� 95 Coopératives de HLM ������������������������������������ 33
Ardeva ��������������������������������������������������������� 102 Coopératives scolaires ���������������������������������� 51
Ardie ������������������������������������������������������������� 92 Coopérer pour entreprendre ������������������������ 104
Arene ���������������������������������������������������� 75, 100 Coorace �������������������������������������������������������� 102
Artisans du monde �������������������������������� 22, 118 Cours particuliers ������������������������������������������ 70
Arts plastiques ���������������������������������������������� 42 Covoiturage ��������������������������������������������������� 27
Arts vivants ��������������������������������������������������� 42 Couverture maladie universelle ��������������������� 31
Ashoka France ��������������������������������������������� 100 Couveuses �������������������������������������������������� 104
Associations �������������������������������������������������� 81 CPCARIF ����������������������������������������������������� 116
Associations intermédiaires �������������������������� 91 Crèches ��������������������������������������������������������� 69
Ateliers et chantiers d’insertion ��������������� 77, 94 Crédit agricole ����������������������������������������������� 62
Atelier-Centre de ressources régional Crédit coopératif ��������������������������� 62, 110, 112
de l’économie sociale et solidaire ������� 8, 10, 11, Crédit mutuel ���������������������������������������� 63, 111
������������������������������������� 101, 105, 115, 120, 123 Cress ��������������������������������������������������� 114, 115
Autopartage �������������������������������������������������� 26 Cros �������������������������������������������������������������� 52
Avise ����������������������������������������������������� 90, 105 Culture ���������������������������������������������������������� 39
Banques coopératives ����������������������������������� 60 Demeter �������������������������������������������������������� 14
Banques populaires ��������������������������������������� 61 Démocratie ������������������������������������������������������ 7
Bénévolat ���������������������������������������������������� 117 Dispositif local d’accompagnement (DLA)���� 104
Bicyclette�������������������������������������������������������� 27 Eclaireurs de France �������������������������������������� 50
Bienvenue à la ferme��������������������������������������� 55 Eclaireurs israélites ��������������������������������������� 50
Bilan de compétences ��������������������������������� 119 Eclaireurs unionistes ������������������������������������� 50
Biocoop ��������������������������������������������������������� 16 Economie sociale et solidaire ��������� 6, 8, 10, 13,
Boutiques de gestion ������������������������������������ 96 ������������������������������������������������������� 39, 107, 115
BTP ��������������������������������������������������������������� 75 Economies d’énergie ������������������������������������� 36
C2RA ����������������������������������������������������������� 105 Ecoproduits ��������������������������������������������������� 38
Cadecsif���������������������������������������������������������� 39 Education populaire ������������������������������ 47, 102
Caisse d’épargne ��������������������������� 62, 110, 113 Emmaüs �������������������������������������������������� 33, 72
Caisse des dépôts et consignations��������� 61, 96 Emploi ��������������������������������� 7, 9, 117, 119, 122
Capital-risque ���������������������������������������������� 106 Emplois tremplins����������������������������������������� 120
Centres d’hébergement d’urgence ���������� 31, 35 Entreprises adaptées ������������������������������������� 95
Centres d’hébergement Entreprises de travail
et de réinsertion sociale �������������������������������� 36 temporaire d’insertion ����������������������������������� 92
Centres de santé ������������������������������������������� 32 Entreprises d’insertion ���������������������������������� 92
Centres sociaux et socioculturels ������������������ 48 Entreprise sociale ������������������������������������������ 98
Cesif�������������������������������������������������������������� 116 Environnement ��������������������� 14, 23, 26, 36, 48,
Chantiers-Ecoles Ile-de-France ��������������������� 94 ��������������������������������������������� 55, 75, 77, 89, 100
Charte des entreprises Epargne solidaire ������������������������������������������ 63
de l’économie sociale et solidaire ������������������ 69 Epiceries solidaires ��������������������������������������� 20
Chèque déjeuner ����������������������������������� 86, 112 Esat����������������������������������������������������������� 20, 95
Chèque emploi associatif ���������������������������� 122 Espaces info-énergie ������������������������������������� 38
Chèque emploi service universel�������������������� 69 Esfin-Ides ���������������������������������������������������� 108
Centres d’information Femmes �������������������������������������������������������� 98
sur le droit des femmes (CIDF) ��������������������� 97 Festivals �������������������������������������������������� 39, 44
Cigales �������������������������������������������������� 65, 107 Finansol �������������������������������������������������� 63, 64
Cinéma ���������������������������������������������������������� 43 Fiscalité ��������������������������������������������������� 83, 87
CJDES ��������������������������������������������������������� 116 Fnars Ile-de-France�������������������������� 36, 94, 102
Clauses d’insertion ���������������������������������������� 74 Fonda�������������������������������������������������������������� 82
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