NOMS ET PRENOMS 

: FOMENE Jores Espoir

MATRICULE : 16D586
SPECIALITE : PSYCHOPATHOLOGIE ET CLINIQUE
SUJET DE RECHERCHE : « Le vécu d’être père et réalisation des tâches
développementales liés à sois : étude de cas chez les adolescents »

SYNTHESE DE L’ARTICLE

Albert CICCONE, « Transmission psychique et fantasme de transmission : La parentalité à

l’épreuve », cahier de psychologie clinique 2014/2 (N-43) P59-79

ANNEE 2021-2022

1
 Plan de synthèse

1- Problème découlant de l’état des travaux antérieurs

2- Objectif de l’auteur
3- La méthodologie
4- Résultats
5- Discussions
6- Perspectives

2
 Albert CICCONE est un psychologue clinicien et psychanalyste, actuellement professeur
de psychologie et de psychopathologie à l’université de lion II. Pour faire un saut sur son
parcours, nous dirons qu’il a effectué une thèse sur le thème « transmission psychique
inconsciente et identification : processus, modalités effets » en 1995, dont Réné Kaes en était
le directeur. A. CICCONE est psychomotricien de formation. Par ailleurs, nous pouvons nous
rendre compte qu’il travaille activement dans le développement et l’évolution de la science
lorsqu’on laisse nos regards un temps soit peut trainer sur ses travaux : Environ 26 articles de
revues, 22 contributions, et 19 ouvrages1 parmi ces prouesses scientifiques se trouve notre
article intitulé « Transmission psychique et fantasme de transmission : La parentalité à
l’épreuve », article que nous souhaitons examiner et en tirer la substance.

Son dernier ouvrage est paru en Août 2021 s’intitulant « souffrance et psychopathologie
des liens institutionnelles » d’éditions DUNO

Cet article parle de la transmission psychique (les processus de transmissions et les

fantasmes de transmissions) vu sous le prisme de la parentalité. Il [l’article] nous présente les
différents travaux qui, a au fil du temps ont essayé de présenter les modalités ou mouvements
de transmissions. Les travaux psychanalytiques : les travaux de FREUD sur les
reconstructions phylogénétiques, des identifications (narcissiques/hystériques), du transfert, la
formation de l’idéal, la télépathie, mobilise les processus de transmissions. La transmission
n’a pas été abordé seulement en psychanalyse, les interactionnistes se sont aussi intéressé : l’
« interaction fantasmatique » (Kreisler et Cramer, 1981 ; Cramer, 1982 ; Lebovici et Stoléru,
1983 ; Lebovici, 1988), « […] les modalités d’interaction affective, d’accordage affectif, de
rencontre intersubjective, et qui ont modélisé les processus de partage affectif, émotionnel,
intersubjectif. ». Les travaux de Daniel Stern (1985) dans le champ des interactions précoces.

A. CICCONE nous fait comprendre d’entrée de jeu qu’une telle étude non seulement
passe par les processus de transmission mais aussi doit inclure l’étude des fantasmes de
transmission. Il se propose au travers de l’article de s’intéresser aux fantasmes de
transmissions et ses fonctions dans la parentalité, qu’il soit ordinaire ou pathologique. Enfin
nous propose le concept de « parentalité psychique ».

A. CICCONE aborde d’entrée de jeu, une notion : « l’identification projective » qu’il

estime être la voix royale de la transmission de par ses deux pôles : « Projectifs » et
1
www.caireinfo.com

3
« identificatoire ». Il semblerait selon lui que toutes les études évoquées plus haut la
transmission utilisent cette modalité d’identification projective. Il parle ensuite d’une notion
que lui-même a modélisé « Empiètement imagoique » qui représente tout simplement une
« identification forcée » car l’imago parental s’impose au sujet, comme objet identificatoire.

Rappelons-nous de la définition originelle de l’identification projective Selon Mélanie

Klein2, c’est un « processus intrapsychique et fantasmatique ». Et Catherine BOLGERT3
explique que dans l’identification projective, les « aspects (clivés) de la représentation du soi
sont transférés à une représentation de l’objet, en s’y identifiant » d’où les pulsions
essentiellement agressives envers l’objet.

A.CICCONE propose une définition du concept de fantasme de transmission et énonce ses

fonctions :

« Le fantasme de transmission est un scénario construit ou reconstruit, conscient ou

inconscient, dans lequel le sujet se désigne ou est désigné comme héritier d’un contenu
psychique transmis par un autre, contemporain (dans un lien inter ou trans-subjectif) ou
ancêtre (dans un lien généalogique inter ou transgénérationnel) »

Fonctions :

- Confirmation de la filiation dans lequel le bébé est soumis à une épreuve d’altérité
(l’exemple d’une famille qui se trouve autour d’un berceau)
- L’inocentation des désirs coupables et d’appropriation par le sujet d’une histoire
traumatique étrangère : L’auteur prends l’exemple de la clinique psychopathologique
précoce du handicap afin de nous présenter l’impact des fantasmes de transmission
dans la fracture du lien filiale qu’il engendre. L’enfant porteur du handicap étant
projeté hors de la génération « et le fantasme de transmission permet une d’inscription
du sujet dans sa génération et sa généalogie  »

A Ciccone note aussi le phénomène de répétition dans la transmission psychique, réplétion

qui s’appuie sur les identifications projectives aliénante plus précisément « l’empiètement
imagoïque ». En effet le fruit de la transmission est répété par le sujet, et vécu par ce dernier
comme une souffrance puisqu’il ne le souhaite pas.
2
Mélanie Klein, « Note sur quelques mécanismes schizoïde » Développements de la psychanalyse, Paris, PUF,
1966
3
Catherine BOLGERT, « Identification projective » GESTAL 2003/1 (n-24), PP 141-159

4
 L’auteur aborde la notion de « parentalité interne », et la conçois comme produit des
processus de transmissions psychique des fantasmes de transmission que la parentalité
enclenche. Il décrit aussi cette parentalité psychique sous forme de « Bi-parentalité
psychique » avec deux pôles : le pôle « Paternel » et le pôle « Maternel ». L’articulation
harmonieuse de ces deux pôles produit une « Parentalité soignante »

Le problème soulevé par l’auteur réside au fait que lorsqu’il regarde à toute cette
littérature bien fournie, le constat selon lequel l’on n’inclut pas d’habitude l’exploration des
fantasmes de transmission lorsque nous étudions la transmission psychique et ses processus
est fait. Pourtant c’est un indicateur qui nous montre, à nous praticiens pendant la
clinique que la transmission est engendrée dans un contexte psychopathologique, ses
fonctions sont importantes.

Les hypothèses : nous en avons circonscrit trois (3)

- La parentalité mobilise non seulement les processus de transmission psychique mais

aussi les fantasmes de transmission
- Les fantasmes de transmissions ont leur rôle à jouer dans les liens ordinaires, et sa
fonction est plus marquée dans un lien traumatique.
- Les processus de transmission psychique et les fantasmes de transmission, œuvre a la
reconstitution de la parentalité interne (la bi parentalité psychique) utile à
l’épanouissement de l’enfant

La population étudiée ce sont des parents rencontrant des difficultés à assumer la paternité
d’une part et les parents ayant un enfant handicapé

La méthode utilisée par l’auteur est qualitative, elle justifie à juste titre les objectifs de la
recherche et les outils utilisés sont essentiellement les entretiens cliniques et des observations
faites afin de récolter les données du vécu parental des patients. Par exemple lorsque l’auteur
parle de la participation du bébé a la transmission, il propose l’observation d’une scène
d’interaction de la diade Mere-Bébé qu’il a observé, pour illustrer cette participation du bébé.

5
Le second exemple illustre une scène d’entretiens ou le patient qui est un père très angoissé et
ne pouvant s’occuper de son enfant lui « raconte son rêve »

Les données ainsi récoltées ont pris du sens par interprétation à la lumière des théories.

BIBLIOGRAPHIE

1- Albert CICCONE, « Transmission psychique et fantasme de transmission : La

parentalité à l’épreuve », cahier de psychologie clinique 2014/2 (N-43) P59-79

2- www.caireinfo.com
3- Mélanie Klein, « Note sur quelques mécanismes schizoïde » Développements de la
psychanalyse, Paris, PUF, 1966
4- Catherine BOLGERT, « Identification projective » GESTAL 2003/1 (n-24), PP
141-159