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Etude théorique de l’effet d’Hall quantique

1 Introduction : ................................................................................................................................... 3
2 Particule classique dans un champ magnétique ; ........................................................................... 3
2.1 Force de Lorentz et mouvement cyclotron : ........................................................................... 3
2.2 Equations de Euler–Lagrange : ................................................................................................ 5
2.3 Hamiltonien dans un champ magnétique : ............................................................................. 5
3 Particule quantique dans un champ magnétique : ......................................................................... 5
3.1 Echelles quantiques de longueur, de vitesse et de l’energie : ................................................ 5
3.2 Quantification canonique : ...................................................................................................... 6
3.3 Transformation de jauge pour la mécanique quantique : ...................................................... 6
4 Le spectre d’énergie en physique quantique ; ................................................................................ 7
4.1 Le spectre obtenu par la méthode algébrique : ...................................................................... 7
4.2 États et énergies propres en jauge symétrique :..................................................................... 7
4.3 Le niveau de Landau fondamental (Lowest Landau Level, LLL) : .......................................... 11
4.3.1 Quel est le moment cinétique orbital pour un état du LLL ? ........................................ 11
4.3.2 Dégénérescence du LLL. ................................................................................................ 12
5.1 Séparation de l’hamiltonien : ................................................................................................ 12
5.2 Le spectre de Landau retrouvé : ............................................................................................ 12
5.3 L’originalité de la structure en niveaux de Landau : ............................................................. 12
6.1 Modélisation d’un échantillon de taille finie :....................................................................... 12
6.2 Les états de bord : ................................................................................................................. 12
7 Circuiterie à effet Hall :.................................................................................................................. 12
8 Conclusion générale : .................................................................................................................... 12
1 Introduction :
Les phénomènes magnétiques jouent un rôle essentiel en physique quantique. Des notions
ou des phénomènes aussi variés que l’invariance de jauge, l’effet Hall quantique, le couplage
spin-orbite, l’effet Aharonov- Bohm, les isolants topologiques, trouvent leur origine dans
l’interaction entre des charges en mouvement et un champ magnétique B.
Nous n’allons aborder le problème important du mouvement quantique d’une particule
chargée dans un champ magnétique, avec la structure en niveaux de Landau qui joue un rôle
crucial dans les phénomènes liés au magnétisme orbital, et qui dons naissance à l’effet Hall
quantique.
Enfin notons que dans tout ce cours, on se restreint à la dynamique dans le plan (xy)
perpendiculaire au champ magnétique. La dynamique selon l’axe du champ est celle d’une
particule libre.

2 Particule classique dans un champ magnétique ;


2.1 Force de Lorentz et mouvement cyclotron :
On considère une particule de masse M et de charge q anime à un mouvement a deux dimensions,
est plongée dans un champ magnétique perpendiculaire au plan (xy) et Subissent la force de Lorentz :
⃗⃗⃗ ⃗
𝐹𝑙 = 𝑞𝑣 × 𝐵 (2.1)
Le mouvement de la particule s’analyse en résolvant l’équation fondamentale de la dynamique :

𝑀𝛾 = ∑ ⃗⃗⃗
𝐹𝑙 (2.2)
Figure 1 : schéma explicatif de l’effet Hall où l’échantillon bidimensionnel est considérée
rectangulaire de largeur L la propagation du courant suivant x, et le champ magnétique appliqué
suivant z.
𝑞𝐵
On introduit la pulsation cyclotron :𝜔𝑐 = 𝑀
(2.3)

𝑥̈ = 𝜔𝑐 𝑦̇
Alors les équations du mouvement seront : { (2.4)
𝑦̈ = 𝜔𝑐 𝑥̇
Le système différentiel à deux équations (2) se résout simplement en
𝑣0
𝑥(𝑡) = 𝑥0 − cos⁡(𝜔𝑐 𝑡)
𝜔𝑐
{ 𝑣 (2.5)
𝑦(𝑡) = 𝑦0 + 0 sin⁡(𝜔𝑐 𝑡)
𝜔𝑐

Est ce qui correspond à un mouvement circulaire uniforme de pulsation 𝜔𝑐 , parcouru dans le sens des
aiguilles d’une montre si 𝜔𝑐 > 0. Dans (2.5), l’origine des temps a été choisie à un instant où le vecteur
vitesse est parallèle à l’axe y. Le centre (X0;Y0) de ce cercle est quelconque, et son rayon vaut :
𝑣0
𝑟0 =
𝜔𝑐

Figure 1orbite cyclotron dans un champ magnétique uniforme

Donc on a : (∆𝑟. ∆𝑝)2 = (𝑟0 𝑀𝑣0 )2 (2.6)


Pour préparer le terrain pour la description quantique, nous allons maintenant exprimer la loi
fondamentale de la dynamique dans le cadre des formalismes lagrangien et hamiltonien.
2.2 Equations de Euler–Lagrange :
Pour une particule ponctuelle, le formalisme lagrangien revient à se donner une fonction 𝐿(𝑟, 𝑝, 𝑡)
pour décrire la dynamique de la particule.
On pose que la trajectoire effectivement suivie par la particule pour aller du point de départ 𝑟(𝑡1 )
au point d’arrivée 𝑟(𝑡2 ) est celle qui minimise l’action. Ce principe variationnel conduit aux
équations d’Euler–Lagrange :
𝜕𝐿 𝑑 𝜕𝐿
𝜕𝑟𝑖
= 𝑑𝑡 (𝜕𝑟̇ )⁡⁡, 𝑟𝑖 = 𝑥, 𝑦, 𝑧 (2.7)
𝑖

L’étude d’une particule en présence d’un champ magnétique et pour tout potentiel vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝐴(𝑟)

associé au champ magnétique 𝐵, on a le lagrangien de système est donne par :
1
𝐿(𝑟, 𝑟̇ ) = 𝑀𝑟̇ 2 + 𝑞𝑟̇ . ⃗⃗⃗⃗
𝐴(𝑟) (2.8)
2

Ce Choix dépend du potentiel vecteur. Ce qui conduit à la bonne équation du mouvement.

2.3 Hamiltonien dans un champ magnétique :


Le passage du formalisme Lagrangien au formalisme Hamiltonien se fait en définissant d’abord les
𝜕𝐿
moments canoniques : 𝑝𝑖 = 𝜕𝑟̇ (2.9)
𝑖

Et on construit la fonction de Hamilton Puis en considérant la transformation de Legendre :


𝐻(𝑟, 𝑝, 𝑡) = 𝑝. 𝑟 − 𝐿(𝑟, 𝑝, 𝑡) (2.10)
D’où les équations de Hamilton qui permit de détermine les équations de mouvements :
𝜕𝐻 𝜕𝐻
𝑝̇𝑖 = − 𝜕𝑟̇ 𝑟̇𝑖 = 𝜕𝑝̇ (2.11)
𝑖 𝑖

Pour le lagrangien d’une particule chargée dans un champ magnétique proposé en (), le moment
conjugué vaut :

𝑝 = ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ 𝑟)
∇𝑟̇ 𝐿(𝑟, 𝑟̇ ) = 𝑀𝑟̇ + 𝑞𝐴( (2.12)

L’hamiltonien s’écrit donc, après réarrangement des termes :


⃗⃗⃗⃗ 𝑟)
𝑝−𝑞𝐴(
𝐻(𝑟, 𝑝) = 2𝑀
(2.13)

3 Particule quantique dans un champ magnétique :


3.1 Echelles quantiques de longueur, de vitesse et de l’energie :
On peut utiliser les résultats classiques précédents en les associant à l’inégalité de
Heisenberg pour prévoir les échelles de position et de vitesse du problème :
A la limite classique on a : ∆𝑟. ∆𝑝~ℏ (3.1)
On en déduit les échelles de longueur et de vitesse pertinentes pour une orbite cyclotron en
physique quantique :
Echelle d’énergie : 𝐸 = ⁡ℏ𝜔𝑐 (3.2)

ℏ⁡
Echelle de longueur : 𝑙 = √𝑞𝐵 `⁡⁡𝑒𝑠𝑡⁡𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙é𝑒⁡𝑙𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟⁡𝑚𝑎𝑔𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 représente la taille
minimale d’une cercle cyclotron.
ℏωc ⁡
Echelle de vitesse : v0 = √ ⁡⁡⁡vitesse⁡pertinentes⁡pour⁡une⁡orbite⁡cyclotron
M

Pour un électron libre dans un champ magnétique de 1 Tesla, on trouve :


𝑓𝑐 = 𝜔𝑐/2 𝜋 = 28⁡𝐺𝐻𝑧 𝑙 ≈ 26⁡𝑛𝑚 𝑣 ≈ 4000⁡𝑚𝑠 −1

3.2 Quantification canonique :


Le passage à la mécanique quantique est fait par l’intermédiaire de la règle de quantification
canonique dans laquelle la position 𝑟 et l’impulsion 𝑝 deviennent des opérateurs 𝑟̂ et 𝑝̂ obéissant aux
relations de commutation suivants (Des crochets de Poisson classiques aux commutateurs
quantiques) : [𝑟̂𝑗 , 𝑟̂𝑘 ] = 0 [𝑝̂𝑗 , 𝑝̂𝑘 ] = 0 et [𝑟̂𝑗 , 𝑝̂𝑘 ] = 𝑖ℏ𝛿𝑗,𝑘 (3.3)

Pour déterminer l’action des opérateurs 𝑟̂ et 𝑝̂ sur l’espace des états, On considère une particule
ponctuelle dont l’état est décrit par une fonction d’onde complexe 𝜓(𝑡).
Par convention l’action de l’opérateur position 𝑟̂ sur 𝜓 (r) est la multiplication par la variable r elle-
même : 𝑟̂ 𝜓(𝑟) = 𝑟𝜓(𝑟) (3.4)
Alors que l’action de p sur la fonction d’onde 𝜓(𝑡).

⃗ 𝜓(𝑟) + 𝑿
𝑝̂ 𝜓(𝑟) = 𝑖ℏ∇ ⃗⃗ (𝑟)𝜓(𝑟) (3.5)

Où ⃗𝑿
⃗ (𝑟) : est un champ de vecteur quelconque, la deuxième relation de commutation imposer une
contrainte sur ce champ tel que : ⃗⃗ (𝑟) = ∇
𝑿 ⃗ 𝛺(𝑟) (3.6)

où 𝛺(⃗𝑟) est une fonction scalaire quelconque de 𝑟.

Le choix de cette fonction est arbitraire, mais sans conséquence physique. En effet, pour un choix
donné de 𝛺(𝑟⃗ ), on peut introduire la transformation unitaire
𝛺(𝑟 )
𝜓(𝑟) 𝑇̂𝜓(𝑟) , avec : 𝑇̂ = exp⁡(𝑖 ℏ ) (3.7)

Soit 𝑝̃ 𝑝̃=𝑇
̂𝑝⃗̃ 𝑇̂ = 𝑖ℏ∇
⃗ (3.8)

Est-ce qui élimine la fonction 𝛺.

3.3 Transformation de jauge pour la mécanique quantique :


Comme on a vue prédicament l’hamiltonien dépend explicitement de la jauge choisie pour
déterminer le potentiel vecteur. Tel qu’Un changement de jauge électromagnétique :
⃗⃗⃗⃗
𝐴(𝑟) 𝐴′ (𝑡) + ⃗∇𝑿(r) (3.9)

va modifier l’hamiltonien et 𝜓(𝑟, 𝑡) ne sera plus solution de l’équation de Schrödinger écrite avec le
potentiel vecteur ⃗⃗⃗⃗
𝐴(𝑟) . Le changement de jauge électromagnétique de la transformation de jauge
quantique similaire est :
𝑖𝑞𝑿(𝑟̂)
𝜓(𝑟, 𝑡) 𝜓′ (𝑟, 𝑡) = exp⁡( )𝜓(𝑟, 𝑡) (3.10)

Alors la fonction d’onde est bien solution de l’équation de Schrödinger pour :


𝜕𝜓(𝑟⃗ ,𝑡)
𝑖ℏ 𝜕𝑡
= :⁡⁡𝐻(𝑟, 𝑝, 𝑡)𝜓(𝑟⃗ , 𝑡) (3.11)
Ceci montre le lien profond entre la symétrie de jauge de l’équation de Schrödinger, exprimée par la
transformation unitaire, et l’invariance de jauge des équations de Maxwell considérées ici sur le plan
de la magnétostatique.

4 Le spectre d’énergie en physique quantique ;


4.1 Le spectre obtenu par la méthode algébrique :
Cette méthode permet de trouver le spectre de l’hamiltonien sans faire de choix de jauge particulier,
mais c’est une approche paiement opératorielle.
Considèrent alors l’opérateur hermitien quantité de mouvement :

𝜋̂𝑗 = 𝑝̂𝑗 − 𝑞𝐴𝑗 (𝑟̂ ) = 𝑀𝑣


⃗⃗⃗𝑗 avec 𝑗 = 𝑥, 𝑦. (4.1)

Donc l’hamiltonien s’écrite :


1
̂=
⁡𝐻 (𝜋̂𝑥 2 + 𝜋̂𝑦 2 ) (4.2)
2𝑀
⁡⁡
Qui vérifier les relations de commutations suivantes : [𝜋̂𝑥 , 𝜋̂𝑦 ] = 𝑖ℏ𝑞𝐵 (4.3)

Donc d’après le principe d’incertitude de Heisenberg ‘On ne peut pas connaître parfaitement les deux
composantes du vecteur vitesse’. Est les premiers résultats défèrent du cas classique.
Comme le commutateur de l’opérateur hermitien quantité de mouvement est une constante, donc on
est à un problème similaire à celui de la diagonalisation de l’hamiltonien d’un oscillateur harmonique.
Introduisons les deux opérateurs d’annihilation et de création :
1 1
𝑎̂ = (𝜋̂𝑥 + 𝑖𝜋̂𝑥 ) , 𝑎̂+ == (𝜋̂𝑥 + 𝑖𝜋̂𝑥 ) (4.4)
√2ℏ𝑞𝐵 √2ℏ𝑞𝐵

La relation de commutation : [𝑎̂, 𝑎̂+ ] = 1⁡ (4.5)

L’expression de l’hamiltonien sera alors : ̂ = ℏ𝜔𝑐 (𝑎̂𝑎̂+ ⁡ + 1)


𝐻 (4.6)
2

̂ sont nécessairement de la forme :


On en déduit que les valeurs propres de 𝐻
1
⁡𝐸𝑛 = ⁡ℏ𝜔𝑐 (𝑛 + 2) avec n entier positif ou nul. (4.7)

C’est un spectre discret, et les niveaux d’énergie sont équidistances et régulièrement espacés de la
quantité ℏ𝜔𝑐 , sont appelés niveaux de Landau.
Pour les états propres du système on ne peut rien dire pour l’instant, il faut choisir une jauge et la
dégénérescence également inconnue à ce stade.
Pour rechercher la forme des états propres, il faut choisir une jauge pour exprimer le potentiel vecteur.
Suivant le système étudier on général an a deux jauges de symétrie : le jauge symétrique et le Jauge de
Landau.

4.2 États et énergies propres en jauge symétrique :


C’est un choix de jauge qui préserve l’invariance par rotation autour du centre, mais il brise
l’invariance par translation du problème
Figure 2 : Représentation du potentiel vecteur en jauge symétrique

−𝐵𝑦⁄
Dans ce cas on a le potentiel vecteur s’écrite : 𝐴(𝑟) = ( 𝐵𝑥 2)
⁄2
0

. L’expression de l’hamiltonienne sera alors :


2 2
̂ = 𝑝̂𝑥 +𝑝̂𝑦 + 1 𝑀𝜔𝑐 2 (𝑥̂ 2 + 𝑦̂ 2 ) − 𝜔𝑐 (𝑥̂𝑝
𝐻 ̂𝑦 − 𝑦̂𝑝
̂)
𝑥 (4.8)
2𝑀 8 2

Ce qui peut encore se mettre sous la forme :

𝐻 ̂0 − 𝜔𝑐 𝐿𝑧
̂ = ⁡𝐻 (4.9)
2
2 2
Avec : ̂0 = 𝑝̂𝑥 +𝑝̂𝑦 + 1 𝑀𝜔𝑐 2 (𝑥̂ 2 + 𝑦̂ 2 ) et 𝐿𝑧 = 𝑥̂ 𝑝̂ − 𝑦
⁡𝐻 ̂ 𝑝̂𝑥 (4.10)
2𝑀 8 𝑦

̂0 : L’hamiltonien d’un oscillateur harmonique isotrope à deux dimensions, de pulsation 𝜔𝑐 .


⁡𝐻
2

𝐿𝑧 : La composant selon z du moment cinétique orbital.


̂0 , 𝐿𝑧 ]=0 alors les deux opérateurs se commute, donc on peut associer une base
Notons que [⁡𝐻
̂.
orthonormé complet commune pour les deux opérateurs qui sera alors la base de l’operateurs total 𝐻
̂0 est l’hamiltonien d’un oscillateur à une dimension selon la direction j = x; y.
Pour⁡𝐻
1 1
L’énergie associée étant : 𝐸0 = ℏ𝜔𝑐 (𝑛𝑥 + ) + ℏ𝜔𝑐 (𝑛𝑦 + ) ; 𝑛0 = 𝑛𝑥 + 𝑛𝑦 (4.11)
2 2

Une base d’états propres est alors obtenue en considérant les états |𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 ⟩.

La dégénérescence du niveau 𝑛0 est (𝑛0 + 1). La fonction d’onde associée à un état : |𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 ⟩ est :
𝑥2 𝑦2
− 2 −
⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡⁡𝑃𝑛 𝑥 (𝑥)𝑒 4𝑙 𝑃 (𝑦)𝑒 4𝑙2
𝑛𝑦 Où les 𝑃𝑛 sont les polynômes de Hermite. (4.12)
̂0 .
Figure 2 : La dégénérescence des niveaux d’énergie de l’hamiltonienne ⁡𝐻
𝜕
Pour 𝐿𝑧 Son expression en coordonnées polaires est simple 𝐿𝑧 = −𝑖ℏ 𝜕𝜑 (4.13)
Les fonctions propres associée sont de la forme :𝐹(𝑟)𝑒 −𝑖𝑚𝜑 avec F(r) : une fonction radiale.
La fonction est invariance par rotation 𝜓(𝜑) = 𝜓(𝜑 + 2𝜋) est se qui montre que m est un
entier relatif.
Est les valeurs propres de 𝐿𝑧 serrant : mℏ.
̂0 et 𝐿𝑧 , qui constituera donc également une
Cherchons maintenant une base propre commune à ⁡𝐻
̂
base propre de 𝐻 .
̂0 :
Travaillons tous d’aborde par le sous espace propre de ⁡𝐻
𝑟2
− ̂0 et 𝐿𝑧 .
L’état fondamental 𝑒 4𝑙2 est un état propre commun à ⁡𝐻
̂0 , les états |0,1⟩ et |1,0⟩ ont pour fonctions d’onde respectives
le premier niveau excité de⁡𝐻
𝑟2 𝑟2
− −
𝑥𝑒 4𝑙2 ⁡et 𝑦𝑒 4𝑙2 ils ne sont donc pas séparément des états propres de 𝐿𝑧 , mais il est facile de
trouver deux combinaisons linéaires qui conviennent :
𝑟2 𝑟2 𝑟2 𝑟2
− 2 − 2 − 2 − 2
(𝑥 − 𝑖𝑦)𝑒 4𝑙 = 𝑟𝑒−𝑖𝜑 𝑒 4𝑙 et (𝑥 + 𝑖𝑦)𝑒 4𝑙 = 𝑟𝑒+𝑖𝜑 𝑒 4𝑙 (4.14)
Associées respectivement à m = -1 et m = +1.
̂0 et 𝐿𝑧 .
Figure 2 : Représentation graphique de la base commune aux operateurs ⁡𝐻

Plus généralement, dans un sous-espace propre donné de ⁡𝐻 ̂0 associé au nombre quantique


𝑛0 = 𝑛𝑥 + 𝑛𝑦 , on peut identifier 𝑛0 + 1 états propres indépendants de 𝐿𝑧 associés aux
nombres quantiques azimutaux 𝑚 = ⁡ −𝑛0 ⁡, −⁡𝑛0 + 2, … , 𝑛0 − 2, 𝑛0
L’écriture générale de ces états est assez compliquée, sauf pour les deux états extrêmes 𝑚 = +
−𝑛0 qui
ont pour fonctions d’onde :
𝑟2 + 𝑟2
𝑚 − 2 −
(𝑥 +
−𝑖 𝑦) 𝑒 4𝑙 = 𝑟 𝑚 𝑒−𝑖𝑚𝜑 𝑒 4𝑙2 (4.15)

Maintenant que nous disposons d’une base commune à ⁡𝐻 ̂0 et 𝐿𝑧 , le problème de la diagonalisation de


̂⁡ est résolu. Un état propre commun à ⁡𝐻
⁡𝐻 ̂0 et 𝐿𝑧 , de valeur propres 𝐸0 = ℏ𝜔𝑐 (𝑛0 + 1) et 𝑚ℏ sera
̂
également état propre de⁡𝐻⁡ avec la valeur propre :
⁡𝑚
𝐸⁡ = (𝑛0 + 1)ℏ𝜔𝑐 − ℏ𝜔𝑐 avec 𝑚 = ⁡ −𝑛0 ⁡, −⁡𝑛0 + 2, … , 𝑛0 − 2, 𝑛0 (4.16)
2
𝑛0 −𝑚
ce qui s’écrit encore : 𝐸⁡ = (𝑛⁡ + 1)ℏ𝜔𝑐 avec 𝑛 = entier positif ou nul.
2

On retrouve donc la structure de l’hamiltonien en niveaux de Landau régulièrement espacés infiniment


dégénéré.

Figure 3 : Haut : structure des niveaux d’énergie de l’hamiltonien ^H0 décrivant un oscillateur
harmonique 2D, avec des niveaux (n⁡ + 1)
ℏωc⁄ =2, n est un entier positif ou nul. La
2
dégénérescence d’un niveau est n+ 1, et les états propres peuvent être repérés par les deux nombres
quantiques, n0 et m, où mℏ est la valeur de la composante selon z du moment cinétique Lz . Les
ω
flèches grisées indiquent l’action de − 2c Lz ⁡sur certains niveaux.
̂ décrivant une particule dans un champ
Figure 3 : Structure des niveaux d’énergie de l’hamiltonien 𝐻
magnétique uniforme. Cette structure se déduit de celle du haut en déplaçant un niveau (𝑛0 ;m) de
𝜔
l’énergie − 2𝑐 𝐿𝑧 .

4.3 Le niveau de Landau fondamental (Lowest Landau Level, LLL) :


Intéressons nous ici au niveau de Landau fondamental n = 0, obtenu en prenant systématiquement
𝑛0 = 𝑚 dans (). Nous avons donné en () la forme des fonctions d’onde correspondantes, que nous
reproduisons ici :
𝑟2 + 𝑟2
𝜓𝑛0 =𝑚,𝑚 (𝑥, 𝑦) ∝ (𝑥 +−𝑖𝑦)𝑚 𝑒 −4𝑙2 = 𝑟 𝑚 𝑒 −𝑖𝑚𝜑 𝑒 −4𝑙2 (4.17)

La densité de probabilité radiale 𝑟|𝜓𝑚 |⁡2 , associée à un état 𝜓𝑚 du LLL. Cette densité de probabilité
est invariante par rotation autour de l’axe z et elle est maximale sur un cercle de rayon : 𝑟 = √2𝑚 + 1𝑙
Sa largeur à mi-hauteur est ∆𝑟~𝑙.

Figure 3 : Droite : densité de probabilité pour une fonction propre de l’hamiltonien en jauge
symétrique appartenant au LLL. La densité de probabilité 𝑟|𝜓𝑚 |⁡2 est maximale pour 𝑟 = √2𝑚 + 1𝑙
; on a tracé ici cette densité de probabilité pour m = 12.

4.3.1 Quel est le moment cinétique orbital pour un état du LLL ?


Pour traiter ce problème introduisons maintenant la variable 𝑢 = 𝑥 +⁡𝑖 𝑦
On peut écrire un état quelconque du niveau de Landau fondamental sous la forme :
𝑟2
𝜓⁡ (𝑥, 𝑦) = ∑𝑚 𝑐𝑚 𝜓𝑚 (𝑥, 𝑦) = 𝐹(𝑢)𝑒 −4𝑙2 (4.18)

Avec : 𝐹(𝑢) = ∑𝑚 𝑐𝑚 𝑢𝑚 (4.19)


Correspond donc à un passage effectif d’un espace à deux dimensions vers un espace à une seule
dimension ou les états sont décrits par des fonctions de la seule variable 𝑢 = 𝑥 +⁡𝑖 𝑦 (La restriction du
LLL dans un plan mathématique a un seule dimension)

Noton tous d’aborde que l’opérateur 𝐿⃗ = 𝑟 × 𝑝⁡ne décrit pas la quantité physique moment cinétique
orbital (si tout comme l’impulsion 𝑝̂ ).
Donc on va calculer la valeur moyenne de la composante selon z de cette quantité physique.

⟨𝜓𝑚 |(𝑟 × 𝜋⃗)𝑧 |𝜓𝑚 ⟩ = −ℏ (4.20)


Ce qui donne un moment cinétique orbital moyen égal à −ℏ pour tous les états du LLL.
Notons pour terminer qu’il est alors possible de construire les états du premier niveau de Landau
excité (puis les autres niveaux de Landau) en faisant agir l’opérateur 𝑎+ sur les états du LLL que nous
venons de trouver.

4.3.2 Dégénérescence du LLL.


La question a pose maintenant est liée à la dégénérescence du LLL est donc : combien d’orbites
indépendantes peut-on y loger, ou encore quelle est la dégénérescence du LLL en fonction de S ? La
réponse rigoureuse à cette question n’est pas simple. Il faut passer du plan vers une sphère ou un tore
et prendre les conditions aux limites appropriées.
Pour cela nous nous contenterons ici d’un raisonnement approché en prenant un domaine en forme de
disque de rayon R, avec 𝑆 = 𝜋𝑅 2 . Nous utilisons comme précédemment la jauge symétrique, en
prenant pour origine 𝑟 = ⃗0 le centre du disque.
La dégénérescence D du LLL est donc donnée par :
𝑅2 𝑆 𝜙
𝐷 = 2𝑙2 = 2𝜋ℏ =𝜙 (4.21)
⁄𝑞𝐵 0


Où 𝜙 = 𝐵𝑆 est le flux du champ à travers la surface S et 𝜙0 = 𝑞 le quantum de flux :

En d’autres termes, on peut considérer que la surface occupée par une orbite cyclotron 2𝜋𝑙 2 = ℏ⁄𝑞𝐵
Alors que D représente le nombre d’orbites indépendantes logeables dans la surface S.
Pour un électron dans un champ magnétique de 1T on a 𝑙 = 26𝑛𝑚. Pour un échantillon typique de
100𝜇𝑚2, ceci correspond à une dégénérescence D = 24 000.

Remarque :
Les paragraphes manquants :(pas encore termine la redaction).

5 Jauge de Landau et courant de probabilité :


5.1 Séparation de l’hamiltonien :
5.2 Le spectre de Landau retrouvé :
5.3 L’originalité de la structure en niveaux de Landau :

6 États de bord et applications :


6.1 Modélisation d’un échantillon de taille finie :
6.2 Les états de bord :

7 Circuiterie à effet Hall :


8 Conclusion générale :

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