2. Les besoins de l’homme correspondent à ce qui lui est utile ( et pas seulement à ce qui lui
est vital) , au sens de l’utile propre, défini par Spinoza, comme ce qui « s’accorde avec notre
nature ». Or nous sommes par nature des êtres pensants, des êtres culturels et des techniciens.
Donc en ce sens, ce que nous appelions désirs pourraient être qualifiés de « besoins
ontologiques » : le désir correspondant à un effort pour combler un manque à être (Platon), à
la recherche d’un absolu pouvant nous combler et nous redonner un sentiment de plénitude
perdue. Absolu que l’on peut placer, au risque d’être « sur la piste du mauvais infini » selon
Hegel ou dans « la bêtise des passions » selon Nietzsche ou encore au pied de l’échelle des
Beautés de Platon, dans l’argent ou les biens matériels que nous permet d’acquérir le travail.
On peut de plus trouver dans le travail, un exercice de la pensée, de l’intelligence qui
correspond à ce qui nous est nécessaire en tant qu’être pensant. Nos besoins vitaux ne sont
que la base de la pyramide de nos besoins selon Maslow : Besoins physiologiques (manger,
boire, dormir, respirer…) Sécurité (du corps, de l’emploi, de la santé, de la propriété…)
Besoins sociaux (amour, amitié, appartenance, intimité) Accomplissement personnel (morale,
créativité, résolution des problèmes…) Estime (confiance, respect des autres et par les autres,
estime personnelle). Et dans le travail, on peut trouver une satisfaction des autres besoins, on
peut penser à l’estime de soi que peut donner la réussite d’un ouvrage, l’exercice d’un talent,
d’un savoir-faire.
3. Et quand cette estime de soi n’est pas possible, parce qu’il y a aliénation du travail, c’est-à-
dire suppression de la dimension d’œuvre et du savoir-faire, il ne reste plus que le labeur. Et
comme l’ouvrier est bien souvent aussi exploité, il peut à peine satisfaire à ses besoins. On
peut ici parler de l’introduction des machines et de l’organisation scientifique du travail. III.
Si on entend par « besoin » ce qui nous manque douloureusement et impérieusement ou ce qui
nous est utile, on peut considérer que nos désirs correspondent à un besoin ontologique. (On
cherche à combler un manque à être dans la reconnaissance et l’existence pour les autres et
devant soi dans la matière à travers nos œuvre s et productions) OU selon la pyramide de
Maslow que s’accomplir, s’estimer, d’appartenance, de sécurité et de survivre sont des
besoins certes différents, hiérarchisés mais tous des besoins, alors on ne travaille que pour
subvenir à nos besoins ( simplement ils ne se réduisent pas aux besoins vitaux) SAUF :
– si comme le soutient Nietzsche dans Le Gai Savoir (I,42), « Chercher un travail pour le
gain, c’est maintenant un souci commun à presque tous les habitants des pays de civilisation ;
le travail leur est un moyen, il a cessé d’être un but en lui-même : aussi sont-ils peu difficiles
dans leur choix pourvu qu’ils aient gros bénéfice. »
3) Raison de vivre
Parce-que le travail est une activité qui produit une œuvre qui donne une raison à être réalisé.
Imaginer, raisonner, évoquer se qui est absent et tout relier pour créer s'accordent dans
l'invention d'une forme. concevoir ce qu'on ne voit pas valorise l(homme, ce qui est nécessaire
aux besoins qu'ont les hommes de se différencier de l'animal. un artiste, par exemple, ne peut
s'empêcher d'imaginer et de créer de nouvelles choses. la satisfaction d'un ouvrier maçon, d'un
artisan ou même d'un architecte devant une réalisation crée et/ou réalisée par lui-même est
immense et nécessaire. L’homme veut toujours aller plus loin ce qui lui permet donc de se
développé lui-même
4) Conscience de soi
Le travail permet la conscience de soi, quiet la permet de s'extérioriser. L’homme accède à
lui-même et à la liberté en travaillant. En s'imposant un rythme à lui-même c'est l'homme qui
se libère : la liberté ne se donne pas, elle se prend elle se conquère, en formant la volonté et "
la mystique exige la mécanique " selon Bergson.
5) Un travail parfois agréable
Il faut également choisir son travail pour que celui-ci nous permette de gagner notre vie, faire
un métier qui nous apporte du plaisir devient alors un gain lui-même car il nous apporte un
nouvel horizon, une ouverture d'esprit sur le monde, ou notre société, la création et la
réalisation manuelle est aussi très enrichissante (à creuser, s'efforcer d'aligner le travail sur les
loisirs)
Mais le travail est une activité rémunérée, dont le but premier est de produire une richesse.
L’expression "gagner sa vie" comprise comme "la vie se mérite" met un prix sur la valeur de
celle-ci. Vu en ce sens le travail serait un outil faisant de la vie une simple marchandise. Le
monde du travail contemporain avec son lot de stress, d’objectifs, de dérives et la flexibilité
qu’il impose à l’homme au nom du profit, découle très largement de cette logique. C’est
perdre son temps à essayer de gagner sa vie. Or, la vie n'a pas de prix, c’est un don et elle ne
peut et ne doit pas se comprendre comme une
Conclusion
Le travail a de multiples facettes qui se multiplient encore selon certaines situations. C’est
pourquoi cette question ne comprend pas vraiment de réponse. Le travail apporte forcément
quelque chose dans la vie de tous, mais ces gains ne sont pas équitables. Mais le gain
minimum est déjà tout simplement la survie du corps.
Conclusion : si le travail ne se réduit pas à un gagne-pain, s'il y a en lui technique et œuvre, il
peut être un gain pour l'homme. Mais il faut que le travail reste un travail, un moyen de
gagner sa vie et non une fin en soi et un moyen de pouvoir s'affirmer pour ensuite pouvoir se
réaliser en tant qu'homme et individu. Gagner sa vie, ce n'est pas encore la réussir.