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D’IVOIRE
MÉMOIRE DE MASTER
1
2
DEDICACE
A notre oncle OUATTARA MAHAMA qui n’a ménagé aucun effort en nous
prenant sous son aile après le décès de nos géniteurs. Il a ainsi mis à notre
disposition, tout moyen qu’un élève ou un étudiant a besoin pour réussir dans les
études.
A nos chers frères et sœurs, en somme à toute notre, pour leurs encouragements
et appuis permanents, pour leurs soutiens tout au long de mon parcours
universitaire,
3
REMERCIEMENTS
Notre profonde gratitude va à l’endroit de toutes les personnes qui, de près ou de
loin, ont contribué à l’élaboration de notre mémoire.
Nous tenons tout particulièrement à remercier Monsieur BAMBA, docteur à
l’université Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan. En tant que Directeur de
mémoire, il nous a soutenus, encouragés, guidés dans notre travail et nous a
aidés à trouver des solutions pour avancer.
Nous adressons nos sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants
et toutes les personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs
critiques ont guidé notre réflexion et ont accepté de nous rencontrer et de
répondre à nos questions durant nos recherches.
Nous remercions toute notre famille qui a été un soutien de taille dans chaque
étape de notre formation jusqu’à ce jour.
Nous ne saurions terminer cette partie sans remercier au préalable DIEU Le
Tout-Puissant, de nous avoir donné la santé et la volonté d’entamer et de
terminer ce mémoire.
4
SOMMAIRE
DEDICACE…………………………………………………………………….2
REMERCIEMENTS……………………………………………………………3
SOMMAIRE……………………………………………………………………4
INTRODUCTION...............................................................................................5
PARTIE I : CADRE THEORIQUE….................................................. ..............8
CHAPITRE I : JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ET
PRESENTATION
DU PROBLEME………………………………………………………… …….9
CHAPITRE II : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE ET DEFINITIONS DE
NOTIONS………………………………………………………………………18
DEUXIEME PARTIE : CADRE METHODOLOGIQUE……………...…… ..
60
CHAPITRE III : METHODES DE COLLECTE DES INFORMATIONS… …
61
CHAPITRE IV : LES LIMITES ET LES DIFFICULTES DE
L’ETUDE…… ..61
TROISIEME PARTIE : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS……………………………………………………………..…....65
CHAPITRE V : PRESENTATION DE RESULTATS.................. ...............….67
CHAPITRE VI : INTERPRETATION DES RESULTATS ... ………..………90
CONCLUSION ………………………………………………………………..97
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………101
TABLE DE MATIERES……………………………………………………..108
ANNEXE……………………………………………………………………..111
QUESTIONNAIRE…………………………………………………………..112
5
INTRODUCTION
« La communication est-elle la voie de salut pour l'institution ? », se demandait
René Lourau dans Dictionnaire critique de la communication. D'autres encore
vont plus loin dans leur élan dubitatif, estimant que la communication n'est pas
la panacée à tout. Mais à l'heure de la société de la connaissance, la marche du
monde et des hommes s'imagine difficilement en dehors de la communication.
La communication est au centre des relations interpersonnelles et
professionnelles, dans les foyers comme aux lieux de travail. Elle donne aux
Hommes de se rencontrer, de se parler, de prendre des défis communs, de se
mobiliser pour les relever, de se faire connaître, de vendre, etc. « Vivre, c'est
communiquer », écrivait Dominique Wolton. Il faut admettre avec lui qu'au-delà
de certaines dénégations théoriques de l'intérêt de la communication, celle-ci
s'est imposée dans la pratique comme une stratégie d'actions, aussi bien dans les
entreprises, dans les associations, dans les administrations publiques, dans les
projets et programmes que dans les gouvernements.
En effet, la Côte d’Ivoire a été confrontée à une crise d’agrobusiness qui s’est
surtout perçue par des marches dans certaines localités de la capitale
économique ainsi que dans certaines villes de l’intérieur. Pour régler cela, nous
avons vu la participation de plusieurs groupes dont parmi eux figure l’Etat.
Ainsi notre intérêt personnel pour ce sujet vient donc du fait que nous nous
intéressons particulièrement à ce que le gouvernement ivoirien a pu faire pour
résoudre cette crise. En outre, nous avons pour ambition de comprendre le rôle
que l’Etat a joué dans l’affaire. Sur quoi s’est-il basé pour s’ingérer dans une
affaire aussi privée que celle-ci ? Son ingérence a-t-il eu d’impact dans le
règlement de la crise ?
1.2. Pertinence scientifique du sujet
Le sujet de notre étude est un sujet d’actualité. Des études antérieures ont
déjà été faites sur les gestions de crise par les autorités. Toutefois, cette
thématique d’agrobusiness a été abordée très peu lors des colloques, des
conférences, dans des articles scientifiques, des mémoires et des thèses. Ainsi à
travers cette étude, nous pensons pouvoir apporter notre modeste contribution en
tant que jeune chercheur à la recherche scientifique en mettant en relief la
stratégie communicationnelle que les autorités ivoiriennes ont utilisée dans le
règlement de l’affaire agrobusiness et quels genres d’impacts en ont découlé.
2. PROBLEME DE RECHERCHE
Depuis le dernier trimestre de l’année 2016, une crise sans précédent bat
le plein en Côte d’Ivoire à la suite de décisions prise par le gouvernement
ivoirien, contre environ une trentaine d’entreprises opérant dans l’agro-
pastorale, et identifiées de fait à ce jour sous le vocable de « sociétés
d’agrobusiness ».
Dans le cas d’espèce, l’export offrant bien plus de revenus que le marché local,
cette option a donc été retenue comme circuit principal de distribution choisi par
ces sociétés, bien qu’une partie des produits récoltés soient écoulée localement.
Cela a marché et marche très bien et vos propres investigations, que nous
encourageons, d’ailleurs, vous aideront à en savoir plus sur la question.
Après environ quatre (4) années d’activités avec des débuts timides
officiellement en 2013, elle est parvenue à se hisser au sommet comme leader de
ce secteur au point de se constituer en un groupe de sociétés intégré et
multidisciplinaire, et a été adulée et convoitée tant par ses pairs qui l’ont copié,
que par nos autorités locales ces dernières années au regard de sa force, ses
revenus financiers, ses acquis, ses actions et son impact dans le secteur agricole.
Cela lui a valu d’avoir été invitée, avec d’autres entreprises, à représenter
fièrement notre pays à l’Expo de Milan 2015, de faire des présentations de son
expertise à l’assemblée nationale devant les parlementaires pour le
développement de l’agriculture dans les collectivités régionales, de recevoir
l’appui du gouvernement ivoirien à travers le CEPICI pour la construction de
deux (2) usines de transformation de maraîchers à Koliakro, ou encore d’être le
sponsor officiel des dernières Journées Nationales de la Valorisation de
l’Agriculture (JNVA). Et même, une distinction au nom de notre gouvernement,
par les mains du Ministre
Mais, contre toute attente, le gouvernement décide de tout arrêter et décrète que
c’est une arnaque, prétendant que cette entreprise ainsi que ces consœurs, ont
exercé dans l’illégalité depuis toutes ces années, alors que l’implication de nos
autorités gouvernementales (ministres, élus locaux et responsables d’institution)
qui les ont accompagnées et ont aussi profité des revenus de cette activité, n’est
un secret pour personne.
Elles ont aussi bénéficié de l’appui et la collaboration des banques locales qui, à
cet effet, leur ont même confectionnés des documents commerciaux portant
leurs logos conjoints, comme cela a été le cas avec NSIA Banque et
ECOBANK, incitant leur personnel et leurs propres clients à y investir, au
regard de la crédibilité affichée, et allant jusque même à leur octroyer des prêts à
cette fin. Et dès lors, certaines d’entre elles, pour des raisons non encore
élucidées ont commencé à mener une bataille farouche à la limite de l’éthique
bancaire, contre les entreprises de ce secteur et MONHEVEA.COM, en
particulier, tandis que d’autres, craignant un risque de non-paiement des prêts
octroyés, se sont livrées à une traque sans merci de leurs clients et employés
ayant investi dans l’agrobusiness, comme c’est le cas par exemple à NSIA
Banque.
Ainsi ces entreprises qui étaient considérées par tous comme des pourvoyeuses
d’emplois et de richesses et qui avaient les plus grands soutiens sont devenues,
du jour au lendemain, des sociétés à abattre. Dès lors, commence la crise, et
plusieurs chefs d’accusation sont reprochés par notre gouvernement à une
trentaine d’entreprises exerçant selon ce business model de « plantation clé en
main ». Ce sont notamment : des promesses de rendement trop élevés,
l’inexistence de terres culturales, l’escroquerie, le blanchiment d’argent etc.
Mais le plus étonnant dans l’affaire, c’est que les souscripteurs eux-mêmes
affirment avoir toujours reçu leurs RSI auprès de ces entreprises que le
gouvernement accuse. Quel paradoxe ? A cet effet, voici ce que dit un
souscripteur à propos du groupe AGRONOMIX, « Nous n’avons jamais été
escroqués par cette entreprise et YAPI Christophe a toujours honoré ses
engagements contractuels et continuait de le faire jusqu’à ce que notre
gouvernement s’y est immiscé, prétendant nous protéger de celui qui aide à
réduire la pauvreté, crée des emplois et valorise le pays le chômage, tandis que
fermant les yeux sur les nombreux scandales d’abus de biens sociaux et de
détournements de fonds dans plusieurs sociétés d’Etat et institutions, les
engagements non respectés pour les logements sociaux, et bien d’autres alors
qu’aucun des souscripteurs ne s’est une fois plaint contre ces entreprises ».
C’est donc à juste titre que l’on a initié la présente étude dont le thème est : «
Communication gouvernementale ivoirienne dans la gestion de l’affaire
agrobusiness ». Et qu’il est important de faire, dans le contexte actuel.
Concept d’agrobusiness
La notion de filière s’est construite avec le temps et les travaux des différents
auteurs s’intéressant à ce sujet. Selon Garrouste (1984), ce concept n’est pas
évident à appréhender puisque les notions sont aussi nombreuses que le nombre
de chercheurs qui s’y intéressent. La filière est définie comme une succession
d’opérations permettant de produire un bien, mais il faut aussi considérer
l’ensemble des techniques et technologies nécessaires, les relations de
complémentarité, de cheminement entre ces étapes, les résultats économiques,
l’ensemble des acteurs ainsi que leurs stratégies et les relations (de
complémentarité, de dépendance, de hiérarchie) existant entre eux. C’est à partir
de la deuxième moitié des années soixante-dix que le concept de filière a été
utilisé dans le domaine de l’économie agricole. Selon Fraval, « une filière
agricole est centrée sur un produit agricole de base et sur tout ou partie de ses
transformations successives. En analyse économique, une filière peut être
considérée comme un mode de découpage des systèmes productifs privilégiant
certaines relations d’interdépendance. Elle permet de repérer des relations de
linéarité, de complémentarité et de cheminement entre les différents stades de
transformation » (Fraval, 2000). L’analyse par la « chaîne de valeur » a été
introduite en 1986 par Michael Porter et consiste à décomposer une activité en
étapes d'opérations élémentaires et à identifier les sources d'avantages de
chacune d’elles. On retrouve donc la même logique qu’avec l’analyse par filière.
La communauté scientifique s’attache aujourd’hui plus à ce concept qu’à celui
de filière. Etant donné que les transformations et transactions des produits ont
lieu du producteur au consommateur, au sein d'une filière d'activités
interdépendantes, leur valeur augmente successivement. Selon le site de la FAO,
le terme « chaîne de valeur » est donc utilisé pour caractériser cet ensemble de
liens et de réseaux interconnectés et coordonnés, qui se mettent en place en
continu de la production primaire jusqu’au consommateur. La production agro-
alimentaire, la transformation et la distribution dans le monde sont de plus en
plus organisées en chaînes de valeur étroitement reliées, où les flux d'intrants, de
produits, d'information et de ressources financières sont coordonnés de manière
étroite entre les agriculteurs, les transformateurs, les distributeurs et les autres
acteurs économiques.
Tous les types d’exploitations, qu’elles soient grandes ou petites, peuvent être
concernés par cette définition de l’agrobusiness. La petite exploitation familiale
n’est pas toujours associée à des techniques de production traditionnelles et
rudimentaires. Des exemples nous ont montré sa capacité à s’adapter à la
libéralisation et à la mondialisation en augmentant les rendements et les
productivités des facteurs de production. L’agrobusiness est lié à la
commercialisation des produits agricoles et regroupe toutes les activités
nécessaires, de la production à la vente (transformation, stockage, transport,
etc.). Les opérations de transformation et de commercialisation des produits
représentent les étapes les plus importantes quand on parle d’agrobusiness.
B. Généralités sur la communication gouvernementale
1. Définition et historique de la communication gouvernementale dans le
monde
1.1. Notion de communication gouvernementale
De 1960 à 1990
Un rôle d’accompagnement
Ces partis sont : le PPCI (Parti Progressiste de Côte d’Ivoire), le SFIO (Section
Française de l’Internationale Ouvrière), le BDE (Bloc Démocrate Eburnéen),
l’EDICI (Entente des Indépendants de la Côte d’Ivoire). In Fraternité du 25
septembre 1959 In La semaine en Afrique Occidentale Française du 6 avril 1959
espérances raisonnables, c’est-à-dire que la presse et l’information sont
maintenant des moyens indispensables et nécessaires de la bataille pacifique
pour le développement dont le but est le bonheur de l’homme ivoirien (…). Il
s’agit en effet de faire participer à cette lutte toutes les couches sociales de la
nation dans la stabilité, sans oublier que l’essentiel de notre force réside dans
l’appui des masses rurales, et que la condition de réussite de toute politique de
développement repose sur leur capacité de production ; celle-ci à son tour étant
conditionnée par une claire compréhension des options et de l’action du parti et
du gouvernement (…) ». Au cours de ce congrès, Laurent Dona Fologo,
Ministre de l’Information à l’époque, tout en reprenant les principales idées du
Président Houphouët-Boigny, a réfuté l’image de caisse à résonance associée
aux médias ivoiriens de l’époque :
■ La presse
- Abidjan matin créé en janvier 1956, dont le tirage passe de 7000, cette année-
là, à 9000 exemplaires en 1958.
- Fraternité Hebdo qui remplace Fraternité en 1969, dix ans après sa création. Il
passe à 16 pages au lieu de douze pour Fraternité.
Le 02 juin 1961, la création de l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP) assure une
information régulière à ces organes ainsi qu’à la radio et à la télévision. Cette
agence publiera un bulletin quotidien qui est une sorte de journal du soir : « AIP
Information », mais dont la diffusion est volontairement très limitée.
Eburnéa, mensuel lancé en mars 1967. il est créé par l’AIP en vue
de suppléer à l’absence d’un magazine ivoirien. Il se voulait un
organe de réflexion et d’analyses liées à l’actualité.
Ivoire Dimanche, hebdomadaire paru pour la première fois le 14
février 1971. Il était le complément dominical de Fraternité Matin.
Ivoir’ Soir, mis sur le marché le 11 mai 1987. C’est un support du
groupe de presse Fraternité Matin. Jusqu’à sa suspension en 2002,
Ivoir’ Soir était édité par la Société Ivoirienne d’Imprimerie. Il était
un journal à vocation culturelle. Mais il a cessé de paraître depuis le
premier trimestre 2003 à cause des difficultés financières que
traversait le groupe qui assurait son édition.
Parmi les journaux parus après le 03 mai 1990, l’on note aussi bien des
quotidiens, des hebdomadaires, des mensuels que des périodiques. Ils sont soient
‘‘indépendants’’, soient proches de l’opposition ou du parti au pouvoir, le
P.D.C.I.
De la presse écrite
Nomenclature de la presse
La presse représente l’un des secteurs médiatiques les plus prolifiques. Au
troisième trimestre 2016, le Conseil National de la Presse (CNP) a enregistré un
total de 114 publications régulières réparties comme suit2 :
- quotidiens : 23
- hebdomadaires : 51
- mensuels : 28
L’on constate qu’entre 2015 et fin septembre 2016, le paysage médiatique s’est
enrichi de six (6) publications. Par contre le nombre de quotidiens a baissé d’un
point. En revanche les hebdomadiers et bihebdomaires ont connu une poussée de
dix points, passant de 44 à 54. 29
Sassandra)
Ces publications sont éditées en format tabloïd (la plupart des quotidiens), poche
(Abidjan Planet), magazine (pour les supports people, glamour), sur support
papier journal (cas des quotidiens) ou papier glacé, de luxe pour les magazines
(de mode, showbiz).
Par ailleurs, dans l’imagerie populaire, émerge une autre catégorisation relative
aux accointances idéologiques de certains supports. Ainsi, sont regroupées sous
le vocable de journaux bleus toutes publications proches de l’opposition
ivoirienne :
Notre Voie,
Les journaux verts sont quant à eux réputés proches du parti au pouvoir :
Fraternité Matin,
Le Patriote,
Le Nouveau Réveil.
Cette métaphore teintée de bleu et de vert est inspirée des couleurs dominantes
de la charte graphique des Unes de ces journaux. Elle marque aussi la forte
bipolarisation de la presse ivoirienne.
De la presse numérique
De création récente, elle est tout aussi foisonnante que la presse. Mais
contrairement à cette dernière, elle est moins structurée. Ce qui rend
l’identification des supports qui la composent fastidieuse. Néanmoins, le Réseau
des Professionnels de la Presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPRELCI) a initié
un travail de recensement dont la dernière date de 2015. Il en dresse un
répertoire en cinq (5) principales catégories1 :
- Journaux en ligne : 41 :
- Agrégats ou portails : 10
- WebTV : 4
- Web-Radio : 1
- Agence de presse : 3.
Il existe deux catégories de radio. Les radios de service public et les radios
privées.
La télévision
L’AIP est une agence de service public créé le 2 juin 1961 par la loi N° 61-200
du 2 juin 1961 pour permettre à la Côte d’Ivoire d’assurer sa souveraineté en
matière de collecte et de redistribution de l’information nationale et mondiale.
Elle a le statut d’un Etablissement Public National à caractère Administratif dont
le siège se trouve à Abidjan-Plateau, Avenue Chardy.
Elle a pour objet la collecte, le traitement et la distribution de l’information aux
organes de presse et autres usagers contre paiement. Elle est dirigée par un
Conseil de gestion et une direction centrale.
A travers toutes les régions visitées, les populations insistent surtout sur
l’instauration d’une plus grande justice pour ne pas créer inutilement des
sentiments de frustration. Elles semblent disposées à apporter leur soutien
inconditionnel à l’Etat dans le cadre de sa mission en vue d’améliorer leurs
conditions de vie. Mais il y a des préalables pour donner un contenu à cette
profession de foi et leur permettre de s’exprimer pour faire part de leurs
desiderata aux décideurs.
Pour que la communication soit effective sur le terrain, il faudra identifier des
personnes ressources pour s’atteler à cette délicate mission. L’éloquence et le
bagout qui représentent des atouts considérables pour convaincre lors des
rencontres à caractère politique, n’ont pas les mêmes effets sur le comportement
du paysan. Il lui faut des éléments plus probants et des faits matériels pour
l’amener à réagir autrement. C’est dans cette optique qu’on a tendance à
favoriser les leaders d’opinion. Mais il serait souhaitable de se poser la question
de savoir comment définir un leader d’opinion. Est-ce que la réputation que l’on
confère à ces «guides» concorde avec la réalité? Qui, parmi ces leaders
d’opinion, est en mesure de véhiculer la communication pour entretenir un
dialogue avec la base, transmettre le message qu’il faut pour inciter le monde
rural à s’investir pleinement dans le processus du développement?
Mais les journalistes en service dans les médias publics et en poste dans les
cellules de la communication des autres ministères n’ont pas la même
compréhension du problème ; ils ont fait remarquer que la création du Centre
n’a pas fondamentalement changé les habitudes des bénéficiaires des prestations
de la presse d’Etat qui conservent toujours les mêmes réflexes et la même
approche par rapport aux problèmes de la communication.
DEUXIEME PARTIE :
CADRE DE REFERCENCE et METHODOLOGIE
D’ETUDE
Chapitre III : CADRE THEORIQUE DE REFERENCE
Selon Paul N’DA, le cadre de référence définit la perspective théorique
particulière selon laquelle le problème de recherche sera abordé, traité et placé
l’étude dans le contexte de signification.
Le modèle de l’agenda-setting
Cette théorie est un outil utile pour étudier les situations où plusieurs
acteurs ont à prendre une décision dont dépend un résultat qui les concerne tous.
On y recourt pour les questions relatives aux conflits politiques, militaires,
sociaux. « un jeu »,écrit GINGRAS, comprend des joueurs( chacun cherchant à
prendre l’avantage dans un débat ou problème où les règles sont établies), une
procédure (les règles du jeu ), un environnement (dont le caractère est soit
certain, risqué, soit incertain) etc. la théorie des jeux considère toujours les
procédures de recherche d’équilibre lorsqu’il y a conflit ou crise, c’est-à-dire
une situation qui serait acceptable pour tous les joueurs.
Pour ce qui est de notre travail, nous utiliserons cette théorie pour expliquer les
discussions observées entres les souscripteurs, le gouvernement et les sociétés
d’agrobusiness. Chaque cherche, à travers des arguments, à montrer qu’il a
raison et que les autres doivent l’accepter. Ainsi l’Etat particulièrement a fait
toute une campagne médiatique pour faire croire à la population que les
entreprises d’agrobusiness étaient dans le faux, l’illégal.
II. Le modèle de l’agenda-setting
Pour ce qui est de notre travail, nous utiliserons l’agenda des médias et celui des
hommes politiques. Ces auteurs estiment que les hommes politiques utilisent les
médias pour faire de la propagande en diffusant les informations qu’ils veulent
que la population accepte.
Dans ce volet de notre travail, nous allons présenter les méthodes que nous
avons choisies pour la collecte des informations, les méthodes d’analyse des
résultats obtenus ainsi que les limites et difficultés observées dans la réalisation
de ces travaux.
1. Etude qualitative
Pour la collecte des données, nous avons réalisé une étude documentaire, à partir
d’une étude qualitative qui consiste à comprendre et à expliquer les mécanismes
des motivations, d’attitudes, des freins observés dans la communication
gouvernementale ivoirienne. Cela à partir d’analyse des propos recueillis (notes,
vidéos, écrits de presse proche du gouvernement concernant les déclarations
d’acteurs du gouvernement dans la gestion de l’affaire d’agrobusiness). Nous
portons dans notre travail de recherche une attention particulière aux
productions discursives des acteurs afin d’étudier l’évolution de leurs discours et
déclarations, d’analyser la dialectique qui se joue entre convergence et
divergence et afin d’y rechercher les traces de la construction d’un langage
commun, condition de toute démarche collective. Nous avons associé pour
l’étude de notre corpus l’analyse de contenu et l’analyse de discours
(déclarations et articles) selon la définition qu’en donne Simone Bonnafous.
Nous pouvons dégager plusieurs niveaux dans notre analyse du corpus. Lors
d’une première phase, l’analyse thématique et lexicale d’un échantillon de
messages nous permet de repérer les convergences/divergences présentes dans
les discours (thèmes et vocabulaire communs). L’analyse thématique recense les
tendances des différents discours, son but est d’aboutir à une grille catégorielle
indiquant la fréquence d’apparition des thèmes. L’analyse lexicale quant à elle,
s’attache à étudier le vocabulaire, les caractéristiques grammaticales, les
qualificatifs employés dans les discours des uns et des autres. Cette analyse d’un
échantillon est complétée par une méthode de statistique lexicométrique sur
l’ensemble du corpus avec le logiciel Wordmapper (de Grimmersoft) pour
découvrir des évolutions, des régularités et des ruptures, qu’une lecture cursive
ne permet pas de déceler. Cette grille d’observation constitue un métalangage
sur la situation. Elle enregistre dans un nombre restreint de catégories (items)
des comportements délimités comme frappants permettant de voir le degré, la
fréquence de leur apparition dans cette situation particulière ou d’en comparer
plusieurs.
2. Etude quantitative
Critère d’inclusion
Pour ce personnel, il s’agit des souscripteurs aux différents produits
d’agrobusiness qui étaient disponibles pendant la période de l’enquête et qui ont
bien voulu répondre au questionnaire.
La méthode de collecte a été les entretiens libres semi – directifs qui ont été
réalisés à l’aide d’un questionnaire qui contenait des questions fermées (pour
avoir des réponses précises de la part des interviewés), des questions ouvertes
(pour laisser les interviewés s’exprimer librement) et des questions préformées
(avec des propositions de réponses et la possibilité d’en proposer d’autres).le
dépouillement et traitement des données obtenues s’est fait à l’aide du logiciel
sphinx.
CHAPITRE IV : LES LIMITES ET LES DIFFICULTES DE L’ETUDE
Ces limites peuvent certes atténuer la fiabilité de notre étude mais elles ne
doivent aucunement constituer un frein à la mise en œuvre de la stratégie que
nous allons proposer.
TROISIEME PARTIE :
PRESENTATION ET
INTERPRETATION DES RESULTATS
D’ETUDE
CHAPITRE V : PRESENTATION DES RESULTATS
Médias audio-visuels
Presse audio
Le portail officiel (Gouv.ci) fut utilisé à cet effet dans 60% des cas, à travers des
comptes rendu, des conférences de presses ; la publication d’article et des
communiqués.
La mise en garde
Idrissa Koné : « Nous faisons beaucoup plus un travail de suivi, c’est pourquoi
nous ne faisons pas beaucoup de communication sur le processus de
remboursement », a-t-il déclaré, assurant qu’il n’y a aucun blocage et aucune
rétention d’informations
La fermeture
80%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
20%
10%
0% 0%
0%
%
20%
oui
non
80%
40%
35%
30%
25%
40%
20%
30% 30%
15%
10%
5%
0%
oui non je ne sais pas
Pour les souscripteurs interviewés la RTI et RADIO-CI sont les plus connus
comme étant des services de communication gouvernementale.
5. Caractéristique des messages utilisés
80.00%
80%
70%
60%
50%
40%
30% 20.00%
20%
10% 0.00%
0%
%
Figure 12 : avis des interlocuteurs sur les traits caractéristiques du message.
Dispositions perçues N %
Avez- La
vous Communication
entendu est-elle à
parler dominante Caractéristique Disposition
Variables CG Ascendante s du message s perçues
Avez-vous
entendu parler
CG 1 -1,000 0,693 0,500
La
Communication
est-elle à
dominante
Ascendante -1,000 1 -0,693 -0,500
Caractéristiques
du message 0,693 -0,693 1 0,971
Dispositions
perçues 0,500 -0,500 0,971 1
Avez- La
vous Communication
entendu est-elle à
parler dominante Caractéristiqu Dispositio
Variables CG Ascendante es du message ns perçues
Avez-vous
entendu parler
CG 0 0,000 0,512 0,667
La
Communication
est-elle à
dominante
Ascendante < 0,0001 0 0,512 0,667
Caractéristiques
du message 0,512 0,512 0 0,154
Dispositions
perçues 0,667 0,667 0,154 0
Cependant le faible usage des médias tels que BUSINESS 24, AFRICA 24 et
AFRICANEWS ne démontre pas d’une réelle volonté dans la gestion efficace de
la crise. Cela ferait montre d’une duplicité lié à la complexité de la
communication gouvernementale. Car ces médias ont souvent relayé des actions
entreprises par les souscripteurs tels que les settings, des conférences presse etc.,
que la télévision (RTI1) n’a pas mentionné dans ces reportages ou informations,
sur toute la durée du problème. Pour ce faire, les auteurs comme Banyongen,
2016
Coombs, 2010, et Libaert (Thierry), 2010 affirment que « les gouvernements
dans leurs politiques doivent nourrir et soutenir, une image de fiabilité, une
réputation de compétence managériale et une rhétorique cohérente qui
coordonne les perceptions politiques de divers publics ».
1.2. Presse écrite, réseaux sociaux et internet
A ce niveau le gouvernement a préconisé les journaux proches de la république
et du parti au pouvoir (RHDP), tels que : FRATERNITE MATIN, Le
PATRIOTE et les sites officiels de la présidence de République et du
gouvernement. A un certain niveau, il Abidjan.net comme les canaux officiels
de communication, taxant les autres diffusions soit de « Fake news » ou de non
avérés. Cependant dans un contexte social délétère, où les couches sociales sont
fissurées, cela n’honore pas le caractère d’impartialité de la communication
effectuée autour de la gestion de la crise d’Agrobusiness. Or La communication
devrait jouer un rôle primordial au niveau des collectivités au moment où on
parle de plus en plus de la décentralisation. Elle signifie, pour le technicien, la
prise en charge par les populations de leur propre destin, sans interférence du
pouvoir central. (Gerstlé Jacques, 2004).
C’est pourquoi l’Etat se doit d’actionner en permanence tous les supports de la
communication pour attirer l’attention de toutes les composantes de la
communauté nationale sur les difficultés auxquelles il est confronté. Car ils sont
légion ceux qui continuent de croire que les souscripteurs, sont laissés à eux-
mêmes, et ne pourront pas développer leur « rêve » qui a besoin du concours
agissant des institutions nationales et internationales pour son redressement.
Ainsi pour Bernier .M (2018) la course de l’audimat amène souvent les chaînes
d’information continue à accorder une attention particulière aux événements les
plus à même de nourrir des crises. Cette pratique sert souvent les intérêts des
groupes de pression et, involontairement, en l’occurrence les gouvernements.
2. Méthodes de communication : Analyse de corpus
Ces états de fait désigne un État partagé entre d’un côté son imputation, et de
l’autre côté, sa députation selon le modèle théorique d’Almeida (2007, p .122).
L’imputation est « un terme important en droit et en comptabilité » puisqu’il est
au fondement de la responsabilité (Ibidem). Elle renvoie à la légitimité des urnes
qui ont porté les principaux acteurs de la communication gouvernementale au
pouvoir. La communication s’effectue donc dans ce cadre que l’État revendique
pour dépasser toutes critiques, mais aussi pour affirmer plus facilement son
autorité.
« Au 31 décembre 2017, les souscripteurs qui étaient déjà payés étaient au
nombre de 21 337. A ce jour, ce sont globalement 23 378 qui ont été payés » le
lundi 28 mai 2017
« Nous faisons beaucoup plus un travail de suivi, c’est pourquoi nous ne faisons
pas beaucoup de communication sur le processus de remboursement ». Ce
dernier joue, comme nous l’annoncions plus haut, un rôle de relais entre les
citoyens et les membres de l’exécutif. Ensuite, nous avons le président de la
République, élu au suffrage universel. Il est dans l’obligation de rendre compte
de ses actes aux citoyens, une manière de rechercher en filigrane leur
consentement. Pour Vaagan (R), 2008 La confiance, la compétence et la
cohérence sont donc trois dimensions de l'espace dans lequel opère la
communication gouvernementale. Paradoxalement, ils constituent également
trois domaines de faiblesse potentielle auxquels les gouvernements sont
confrontés en cas de la survenance de crise comme celle-ci.
Nous avons insisté sur le rôle joué par les cadres dans l’exécution du processus
de communication. Ainsi, l’exécutif est au carrefour de logiques qui se
répercutent sur sa communication : enjeux politiques, enjeux sociaux.
Hannah Arendt était une philosophe allemande connue pour ses travaux sur
l'activité politique, le totalitarisme et la modernité.
Jürgen Habermas est un théoricien allemand en philosophie et en sciences
sociales. Il est l'un des grands représentants de la deuxième génération de l'École
de Francfort et de la théorie critique.
Charron, Jean (1995). « Les médias et les sources : les limites du modèle
d’agenda-setting ». Hermès, La Revue, 17-18, p.73-92. Url :
http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/15209/HERMES_1995_
17-18_73.pdf?sequence=1, consulté le 03 septembre 2018.
DEDICACE……………………………………………………………………2
REMERCIEMENTS…………………………………………………………..3
SOMMAIRE…………………………………………………………………...4
INTRODUCTION……………………………………………………………..5
A. Généralité sur
l’agrobusiness…………………………………………….18
1. Présentation de l’agrobusiness………………………………
20
2. Définitions d’agrobusiness et conditions requises pour son
développement ……………………..
……………………….22
2.1. Concept d’agrobusiness……....….......22
2.2. Conditions pour son développement....25
3. Atouts et contraintes du développement de l’agrobusiness…
28
3.1. Avantages……………………………28
3.2. Contraintes………………......………31
B. Généralité sur la communication gouvernementale…………………….35
1. Définition et historique de la communication
gouvernementale dans le monde………………………….35
1.1. Notion de communication
gouvernementale…………………………35
1.2. Historique de la communication
gouvernementale…………………………37
2. Présentation de la communication gouvernementale
ivoirienne………………………………………………….39
2.1. Concept de développement………………39
2.2. Limites……………………………...……43
2.3. Atouts et outils……………………………
45
2.4. Stratégie de communication : cas
pratique.50
DEUXIEME PARTIE…………………………………….……………………60
1. L’étude qualitative…..…………..………………………………61
2. L’étude quantitative……………………..………………………62
CONCLUSION…………………………….……………………………..……98
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………..101
TABLE DE MATIERES……………………………………..………………108
ANNEXE……………………………………………………………..………111
QUESTIONNAIRE…………………………………………………………..112
ANNEXE
Caractéristique socio professionnelle
Sexe
MASCULIN FEMININ
Niveau d’étude
2. PRIMAIRE 4. SUPERIEUR
Qualification professionnelle
1. TRAVAILLEUR DU 4. COMMERÇANT
2. FONCTIONNAIRE 5. PLANTEUR
3. SANS PROFESSION
Niveau de revenue par mois
Oui Non
Oui Non
Pouvez-vous indiquer le(s) service(s) de communication gouvernementale
que vous avez observée au cours de cette période ?
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
Evaluation de cette communication par les souscripteurs d’agrobusiness
Caractéristiques du message
Réactivités de la communication
Décalage dans l’information
Oui Non
Facile pour les acteurs
Oui Non
Dispositions perçues