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Les allergies alimentaires

Allergies alimentaires (Université de Picardie Jules Verne)

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Morchain Mélanie
Licence Sciences de la Vie et de la Terre 1ère année
Expression orale et écrite

Les allergies alimentaires

Année 2015-2016

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SOMMAIRE

Introduction……………………………………………………….…………...page 1

I) Les allergies : Causes et tests…….……………………………..……….page 2

a) Causes d'allergies..……………………………………………………………….page 2

b) Tests pour définir les allergies.………………………………………………..page 2/3

II) Réactions de notre corps face aux allergies………………….………..page 3

a) L'immunité : type 1, 2, 3 et 4…………………………………………………..page 3/4

b) Divers manifestations/traitements des allergies…………………………….page 4/5

III) Les allergies liées avec l'environnement……….………………………page

5

a) Lien avec l'environnement…………………….…………………………….…page 5/6

b) Pollen, allergies croisées…………………………………..…………………….page 6

Conclusion……………………………………………………………………page 6

Bibliographie………………………………………………………………….page 7

4ème de couverture

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Introduction :
Il ne faut pas confondre allergies et intolérance alimentaire. L'allergie déclenche une réponse
immunitaire, qui peut être dermatologique, respiratoire, digestive, et peut provoquer un choc
anaphylactique ou un œdème de Quincke qui peuvent engager le pronostic vital de la personne.
L'intolérance alimentaire, quant à elle, est une réaction négative à un aliment, une boisson ou un
additif alimentaire. La différence entre l'intolérance et l'allergie alimentaire, d'un point de vue
immunitaire est l'absence d'IgE (Immunoglobuline E), une classe d'anticorps qui sont capables de
déclencher des réactions rares mais sévères.

Depuis une centaine d'années, la France (ainsi que d'autres pays industrialisés) connaît une forte
augmentation des allergies alimentaires. En effet, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) place
ces allergies comme le 4e problème mondial de santé publique. En 1970, les allergies alimentaires
étaient d'environ 1 % pour le monde entier contre environ 4 % des adultes et 8 % des enfants en
2010. L'allergie alimentaire est plus présente chez les enfants que chez les adultes. En effet,
certaines allergies alimentaires peuvent disparaître à l'âge adulte.

Les allergies alimentaires les plus présentes sont celles engendrées par le blanc d’œuf, les
cacahuètes. Viennent ensuite le lait de vache, la moutarde, les poissons.

Diagramme représentant le pourcentage de personnes

allergiques en fonction des aliments

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I) Les allergies : causes et tests

a) Causes d'allergies
Selon certaines théories scientifiques, il y aurait plusieurs causes possibles à la hausse de ces
allergies alimentaires :

• La génétique peut être une des causes des allergies alimentaires. Lorsque les deux
parents ont une allergie identique, le risque pour l'enfant d'être lui-même allergique est de
50 %. Lorsque les deux parents sont allergiques, mais que l'allergène est différent, le
risque pour l'enfant est de 40 %. Si un seul des parents est allergique ce risque tombe à 30
%. Cependant, si aucun des parents n'est allergique l’enfant porte tout de même un risque
allergique de 10 %.

• Les variétés prononcées des aliments. Depuis la mondialisation des denrées alimentaires,
la population (surtout des pays industrialisés) est davantage exposée à de nombreux
aliments que nos ancêtres ne connaissaient même pas. De plus, chez les nourrissons, une
diversification alimentaire trop précoce serait responsable également de cette hausse des
allergies. Des végétaux génétiquement sélectionnés font aussi partie de la diversification
des aliments. En sélectionnant de nouvelles variétés de fruits, légumes mais aussi céréales
(et donc en modifiant leur composition chimique) nous sommes plus facilement exposés à
de nouvelles protéines, ou à une modification de la quantité des protéines.

• La pollution augmenterait la sensibilité allergique en général. Ceci serait dû à l'absorption

de certaines particules polluantes dans l'air.

• Un excès d'hygiène. D'après plusieurs sources scientifiques, chez les enfants, l'absence de
micro-organismes dans leur alimentation mais aussi dans l'environnement serait une des
causes d'une hausse des allergies.

b) Tests pour définir les allergies

Quand un individu a des symptômes d'allergies celui-ci va chez un allergologue qui, grâce à des
test, va déterminer à quels allergènes ou groupe d'allergènes l'individu est sensible. Cependant,
certaines démarches scientifiques ne peuvent pas conclure la nature des symptômes « faux
positif ». Il existe de nombreux tests tels que :

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• Le Prick test. On place sur la peau un extrait d'un aliment spécifique pour observer les
réactions, démangeaisons et gonflement possible de la peau chez le patient. Ce test est
très sensible cependant il peut y avoir des « faux positifs ». En effet chez une personne sur
deux il y a « faux positif » avec des réactions cutanées.

• Le Patch test. Une certaine quantité d'allergène est mise au contact de la peau puis fixée
par un produit adhésif pendant 48 heures. La lecture se fait environ 48 à 72 heures après.
Le test est positif lorsque la peau apparaît rouge, légèrement enflée. C'est un test très
fiable, cependant, à cause de la difficulté technique de préparation, seuls des médecins
spécialistes peuvent pratiquer cette manipulation.

• Les régimes d'exclusion. Ils consistent à « supprimer » un ou plusieurs aliments

susceptibles d'être allergènes au patient pendant 2 semaines. Si les symptômes
disparaissent, on introduit à nouveau les aliments « supprimés » pour déterminer celui qui
est à l'origine des réactions.

• Le test RAST. Le médecin procède à un « mixage » d'extraits d'aliments avec le sang du

patient et le place dans une éprouvette. La production d’anticorps sera alors repérée et
l’aliment exclu du régime alimentaire du patient. Pour pouvoir faire ce test, il faut que
l'aliment présentant des risques ai été identifié auparavant.

• L'épreuve de provocation, contrôlée par placebo. Dans ce test, un allergène suspect est placé
dans un comprimé dans un aliment, puis donné au patient dans certaines conditions cliniques
strictes. Ce type de test permet d’identifier les aliments et les composés causant les effets
secondaires, symptômes d'allergies.

II) Réaction de notre corps face aux allergies

a) L'immunité : types 1, 2, 3 et 4
Il existe différents types de réponses immunitaires (type I la plus fréquente) :

• L'allergie de type I qui une réponse immédiate : celle-ci est induite par les anticorps de type
IgE (immunoglobuline E) provoquant une libération de médiateurs chimiques causant des

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réactions importantes (chocs anaphylactiques), ou des réactions moins graves (urticaires).

• L'allergie de type II qui est une réponse cytotoxique : celle-ci est induite par les anticorps de
type IgG. En effet, elle s'observe quand l'anticorps réagit avec un antigène absorbé sur une
membrane cellulaire qui vont entraîner la destruction de la cellule.

• L'allergie de type III qui est une réponse médiée par le complexe immun : celle-ci est liée
également aux anticorps de type IgG formant des complexes immuns. Ce type d'allergie peut
causer des pneumopathies d'hypersensibilité.

• L'allergie de type IV qui est une réponse retardée : Celle-ci est médiée par les lymphocytes T.
Ce type d'allergie est associée à une inflammation cellulaire qui apparaît plusieurs heures ou
jours après le contact de la peau avec l'allergène, causant l'eczéma.

Schéma représentant l'allergie de type I (la plus fréquente).

b) Les différents traitements en fonction des manifestations

allergiques.
Les allergies alimentaires seraient à l'origine d'environ 10 % des chocs anaphylactiques en
France. L'asthme, quant à lui, pourrait être de 4 à 8 % chez l'adulte et jusqu'à 17 % chez le jeune
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enfant pour une allergie alimentaire. Chez les enfants de moins de 4 ans, 40 % des eczémas sont
liés à une allergie alimentaire.
Les manifestations des allergies alimentaires peuvent être (comme expliqué précédemment) des
chocs anaphylactiques, de l'asthme, de l'eczéma (symptômes cutanés et respiratoires) mais
peuvent être aussi liées à des symptômes gastro-intestinaux (lorsque le tube digestif est le siège
des réactions allergiques).

Il existe plusieurs traitements pour éviter les manifestations sévères des allergies alimentaires :
• Les traitements médicamenteux. Le patient doit détenir une carte spéciale avec
l'information « risque d'anaphylaxie d'origine alimentaire » écrite dessus. Pour un enfant
d'âge scolaire, un projet d'accueil individualisé sera mis en place pour permettre le suivi de
l'enfant ainsi que les mesures d'urgences à suivre.

• Les traitements des réactions anaphylactique sévères.

◦ Une seringue auto-injectable d'adrénaline qui prévient les risques cardio-

vasculaires.
◦ De la corticothérapie orale ou intramusculaire qui prévient les manifestations
œdémateuses.
◦ Un bronchodilatateur en cas de bronchospasme.

• Les traitements préventifs. L'allaitement maternel permet d'éviter les allergies au lait de
vache, jusqu'à ce que l'enfant ait une plus grande diversité alimentaire. Le régime
d'exclusion qui consiste à ne pas consommer l'aliment dont la personne est allergique. Un
traitement de base d'antihistaminiques (mais sans garantie d'efficacité) peut être envisagé
ainsi que des corticoïdes et des bronchodilatateurs.

III) Les allergies liées à l'environnement

a) Lien avec l'environnement

Un certain excès d'hygiène mais aussi un excès d'antibiotique dans l'enfance aurait déboussolé
notre système immunitaire. En effet, les enfants vivant dans un milieu rural et donc exposé à
beaucoup plus de microbes, seraient moins sujets à des allergies que les enfants vivant dans un
milieu urbain. Par conséquent, une plus grande diversité des microbes intestinaux diminuerait les
risques allergiques. Ceci expliquerait l'augmentation des allergies dans les pays riches où les enfants
vivent dans des environnements plus aseptisés qu'ailleurs, tout en étant exposés à un grand nombre

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de produits chimiques d'origine anthropique.

L'environnement serait lui aussi un facteur aggravant. En effet, les personnes ayant une sensibilité aux
pollens auraient plus d'allergies aux fruits et légumes que les autres.
La pollution causerait plus d'allergies aussi. En effet les particules que nous respirons chaque jour
augmenteraient notre sensibilité et diminueraient notre système immunitaire.

b) Pollen, allergies croisées

Certaines personnes allergiques au pollen peuvent être allergiques à des fruits ou des légumes
« syndrome d'allergie orale ». Les symptômes de cette allergie orale sont le plus souvent très
légers (démangeaisons, gonflement des lèvres) et le risque d'anaphylaxie est lui aussi très faible.
70 % des allergies alimentaires sont liées au pollen.

Les allergies croisées : Il s'agit d'allergies à des produits, substances qui ont une ressemblance
dans leur composition chimique. Par conséquent, une personne allergique au lait de vache a
beaucoup plus de risques d'être allergique aussi au lait de chèvre (ceci est du à la ressemblance
de leurs protéines).
Il existe de nombreux types d'allergies croisées :
- Aliments/Pollen : allergie croisée avec le pollen qui concerne les fruits (pomme, noix)
- Aliments/Latex : L'allergie au latex touche environ 14 % des professionnels de santé. L'allergie
croisée avec le latex concerne la banane, le kiwi.
- Aliments/Aliments : Allergie au lait de vache croisée avec d'autres laits (ânesse, chèvre) mais
aussi allergie à l'arachide avec d'autres légumineuses (haricot, lentilles).

Conclusion
Actuellement, nous connaissons une forte hausse des allergies alimentaires. Il existe plusieurs
types de défenses immunitaires contre ces allergies alimentaires mais les symptômes restent
encore un problème majeur dans la vie quotidienne du patient. Des tests pouvant déterminer à
quels produits nous sommes allergiques existent mais certains ne sont pas totalement fiables.
Avec une telle hausse, en 2050 une personne sur deux pourrait être allergique. Nous ne pouvons
pas expliquer clairement comment une telle hausse est possible si ce n'est l'hérédité génétique
ainsi que l'environnement auquel nous sommes exposés chaque jour.

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Bibliographie

http://www.alk-abello.com/FR/public_expertise/allergenes_prevention/Lists/fiches_conseil/Les
%20allergies%20crois%C3%A9es.pdf

http://www.allerg.qc.ca/Information_allergique/3_2_pollen_aliment.html

http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2000/mag1229/dossier/sa_3600_allergies_niv2.htm 6

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/20/la-pollution-de-l-air-aggrave-les-allergies-au-
pollen_4386125_3244.html

http://www.santedumonde.fr/articles/sante/article-allergie-comment-le-corps-reagit-il-.html

http://www.lesallergies.fr/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Allergie

http://www.dietetique-toulouse.fr/dietetique-allergies-alimentaires.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypersensibilit%C3%A9_(immunologie)

http://www.science-et-vie.com/2014/05/les-allergies-alimentaires-sontelles-en-hausse/

http://www.brunet.ca/fr/conseils/allergie-alimentaire.html

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4ème de couverture :

Les allergies alimentaires : 4ème problème de santé publique. Symptômes parfois légers mais
aussi sévères qui peuvent engager le pronostic vital. En 1970 seulement 1 % de personnes avait
une allergie alimentaire dans le monde entier. Aujourd'hui environ 15-20 % de personnes en sont
atteintes. Les causes : l'hérédité, l'environnement, la diversification alimentaire, l'hygiène ? De
nombreuses études ont encore lieu car
tout est à découvrir sur ce problème de
santé publique. Comment découvrir à
quel produits sommes nous intolérants
ou bien allergiques le plus facilement
possible ? Comment ces différents tests
fonctionnent-ils et lesquels seront les
plus fiables ? Mais comment notre corps
réagit-il face à toutes ces menaces, face
à l’ingestion de ces aliments que notre
corps ne peut pas assimiler ? Et surtout… quels en sont les traitements possibles, comment gérer
le quotidien des enfants et adultes pouvant avoir des réactions graves tel que des chocs
anaphylactiques allant jusqu'à engager leur pronostic vital ? Existe-t-il des traitements préventifs,
des précautions à prendre afin de protéger leur avenir ?
La diversification des aliments se fait-elle trop tôt, ingurgitons nous beaucoup de protéines
différentes en quantité trop élevée ?
Les allergies et liens environnementaux : L'environnement, la pollution, les particules auraient une
conséquence importante sur les allergies. Certaines études ont confirmé que 70 % des allergies
alimentaires étaient liées au pollen.
Les allergies croisées : elles sont peu connues et pourtant bien présentes. L'allergie est provoquée
par un aliment ayant une similarité dans sa composition chimique avec un autre aliment. Les
personnes présentant certaines allergies ont donc beaucoup plus de risques d'avoir une autre
allergie avec un produit chimiquement similaire au produit auquel elles sont allergiques.
Nous tenterons d'éclaircir ces différents points car nous connaissons tous, dans notre entourage,
une personne présentant une allergie alimentaire et qui doit y faire face chaque jour.

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