Vous êtes sur la page 1sur 35

CONTENU DU MODULE

 1 – Historique et cadre réglementaire


 2 – Définition
 3 – Le monde microbien
o Notion de microbiologie
 Les micros organismes et leurs propriétés (bactéries, virus,
parasites et champignons)
 Les flores bactériennes
 Les micros organismes et leurs effets pathogenes
 4 – L’infection
 5 – Les moyens de défense contre l’infection
o Notion de vaccination
o Notion de Sérothérapie
 6 – L’infection liée aux soins
o Les différents types d’infections liées aux soins
 7 – Mesures générales de prévention 
o Asepsie
o Antisepsie
o Le lavage des mains
o La tenue
o Usage des Gants
o Pré désinfection, nettoyage et stérilisation du matériel médico-
chirurgical
o Désinfection
o Les accidents exposant au sang (AES)
o La gestion des risques
o Moyens de prévention des infections liées aux soins
 isolement
 les différents types d’isolement
 8 – hygiène de l’environnement hospitalier
o Le bio nettoyage
o Les nuisances et pollution (eau – air – bruit)
o Urbanisme et architecture
o La gestion des déchets
L’HYGIENE HOSPITALIERE

HISTORIQUE
L’Hygiène dérive du nom de la déesse grecque HYGIE qui était la déesse de
la Santé et de la Propreté. Hippocrate écrit un livre consacré à l’hygiène où il
préconise la pratique des Bains Thérapeutiques. A partir de la Renaissance, on fuit
l’eau, accusée de transmettre des maladies en ouvrant les pores de la peau, le parfum
camouffle alors les mauvaises odeurs.

Au 19e siècle, le Pr Louis Pasteur développe la théorie des germes selon


laquelle certaines maladies sont causées par des micro-organismes. En 1877, il est
démontré que le staphylocoque est la cause des furoncles, de l’ostéomyélite et de la
fièvre puerpérale. L’hygiène prend alors une place prépondérante dans la pratique
médicale.

Au 19e siècle, Dr Ignace Philippe SEMMELWEIS (1818-1865) apporte la


preuve que l’hygiène des mains des soignants diminue la fréquence des infections.

CADRE RÉGLEMENTAIRE
En Algérie il y a une réglementation de vigueur qui ce traduit par des
instructions et directives relatives a l’application des normes d’hygiènes et
d’hygiènes hospitalières au niveau de chaque établissement de santé que ce soit
publique ou privé suivi par un comité de lutte contre les infections nosocomiales.

DÉFINITION

L’hygiène hospitalière est une notion extrêmement importante car elle


englobe l’ensemble des mesures qui contribuent à préserver la santé des patients,
des visiteurs, du personnel et rechercher à ne pas aggraver. , en tant que discipline
médicale, un grand nombre de concepts :
 la lutte contre les infections nosocomiales,
 l’antisepsie,
 et la stérilisation etc….
LE MONDE MICROBIEN
(voir module de microbiologie)

L’homme vit de façon harmonieuse, pacifique avec une importante population


de bactéries, parfois pathogène.
Les micro-organismes aussi appelés microbes et protistes, forment un
ensemble d’organismes vivants microscopiques, invisibles à l’œil nu. C’est leur seul
point commun, car ils diffèrent et varient par leur morphologie, leur physiologie,
leur mode de reproduction et leur écologie.
Ils ce composent : des bactéries, des parasites, des champignons et des virus
qui sont considérés comme des micro-organismes non vivants, acellulaires qui
dépendent entièrement des cellules hôtes infectées.
Microbiologie
Les agents infectieux responsables des infections nosocomiales sont des
micro-organismes:
● Les parasites
● Les bactéries
● Les virus
 champignons
Chaque individu est porteur d’une flore qui lui est propre.
Les zones "d'habitat" préférentiel des micro-organismes sont les :
● Zones de plis : aisselles, plis sous-mammaires, ombilic, mains, sillons
interdigitaux, ongles, périnée, plis inguinaux
● Zones pileuses : cheveux et barbe, aisselle, pubis
● Muqueuses : nez et bouche, muqueuses génitale et anale.

L’INFECTION
Le terme infection désigne l'invasion d'un organisme vivant par des germes, plus
précisément des micro-organismes pathogènes, comme des bactéries, des virus, des
champignons ou encore des parasites. Le terme pathogène désigne ce qui est susceptible
d'entraîner une maladie.
Une infection peut être générée par :
● Des micro-organismes provenant d'un environnement contaminé : l'infection est
dite EXOGÈNE
● Des germes hébergés par le patient : l'infection est dite ENDOGÈNE

Les infections exogènes ou infections croisées


La transmission des infections exogènes fait intervenir des sources de contamination
ou réservoir de germes. Ces réservoirs de germes sont représentés :
● Par des éléments inanimés contaminés : objet, air, surface, aliments, etc....
● Par des êtres humains : le personnel, les visiteurs et les malades eux-mêmes.
Il existe quatre modes de transmission exogène :
 Par contact Il peut être direct de la source au patient, ou indirect par
l’intermédiaire d’un “support” entre la source et le patient (mains, objets,..). La
transmission manu-portée est prépondérante dans ce mode d’infestation
 Par gouttelette Ce sont des sécrétions du rhino-pharynx ou du tractus
respiratoire, la source est alors proche du patient.
 Par voie aérienne Il s’agit de microorganismes sur support de poussière ou de
cellules squameuses, la source peut être distante du patient.
 Par dispositifs médicaux, produits biologiques, aliments Dans ce cas il n’y a
pas nécessité de multiplication des micro-organismes sur le support pour que le
risque de transmission existe.

Infection endogène ou auto-infection

La flore résidente constitue une véritable barrière bactérienne renforçant les


défenses immunitaires de l'individu en le protégeant contre des germes
potentiellement pathogènes.
L'hospitalisation entraîne une modification de la flore habituelle du patient au bout
de 5 jours d'hospitalisation.
Certains gestes invasifs peuvent déplacer des germes d'un endroit où ils sont
inoffensifs vers un autre où ils se multiplient différemment et deviennent
pathogènes.

INFECTION NOSOCOMIALE

Une infection nosocomiale est une infection contractée dans un établissement


de santé.
Le terme « nosocomial » vient du grec nosos = maladie et de komein =
soigner, qui forment le mot nosokomeion = hôpital.
Une infection est dite nosocomiale ou hospitalière, si elle est absente lors de
l'admission du patient à l'hôpital et qu'elle se développe 48 heures ou moins après
l'admission.

Dans le cas d'infections de site opératoire, l’infection est considérée comme


nosocomiale si elle survient dans les 30 jours suivant l’opération, et ce délai se
prolonge jusqu'à un an s'il y a mise en place de matériel prothétique. Autrement dit,
toute infection survenant sur une cicatrice chirurgicale dans l'année suivant
l'opération, même si le patient est sorti de l'hôpital, peut être considérée comme
nosocomiale.

MOYENS DE DÉFENSE CONTRE LES INFECTIONS

Nous luttons en permanence contre les microbes grâce à nos défenses


naturelles que sont la peau, les globules blancs, la lymphe, les anticorps.
Les lymphocytes (une catégorie de globules blancs) mémorisent l'arrivée de
nouveaux intrus (antigène) et s'ils reviennent, il y a sécrétion d'anticorps ou une
réaction cellulaire se produit. C'est l'immunité spécifique.
On renforce l'immunité grâce aux vaccins et sérums. Il s'agit d'une immunité acquise
(vaccin) ou passive (sérum)
INFECTIEUX LIÉS AUX SOINS
La nature et la qualité des soins qu’ils soient diagnostiques ou thérapeutiques,
influent sur le risque de contracter une infection nosocomiale. Nous retrouvons notamment
Les interventions chirurgicales
Le risque d'infection de plaie opératoire est inégal selon le type d'intervention
pratiquée.
Les actes invasifs
Dans le cadre de l’activité des actes de soins, on retrouve surtout le sondage
urinaire, le cathétérisme veineux, la ponction, l’intubation-ventilation, la cœlioscopie, le
drainage de liquide amniotique …
Par ailleurs d’autres facteurs interviennent : Certains traitements diminuent la
résistance à l'infection
 corticothérapie prolongée
 radiothérapie
 chimiothérapie anti-cancéreuse.
Les insuffisances dans l'organisation des soins
Toute insuffisance dans l'organisation des soins créent de nouvelles portes d'entrée
Potentielles d’infection.
Cinq types d'erreur sont particulièrement lourds de conséquences:
 hygiène des mains défectueuse
 désinfection insuffisante
 asepsie insuffisante
 stérilisation inefficace
 antibiothérapie aveugle.

MESURES GÉNÉRALES DE PRÉVENTION


Les mesures de prévention et de contrôle des infections visent à protéger les
personnes qui peuvent être vulnérables aux infections, dans la communauté en
général et lorsqu’elles reçoivent des soins en raison d’un problème de santé.  Le
principe fondamental de la prévention et du contrôle des infections est l’hygiène
(définition de l’Organisation mondiale de la Santé, 2015).

Vous pouvez arriver à prévenir et à contrôler les infections en préconisant ces


quatre mesures éprouvées :

 Instaurer un programme d’hygiène des mains intensif


Nettoyer et décontaminer l’environnement et l’équipement
Instaurer des précautions de contact avec tout patient colonisé ou infecté par
une super bactérie
Procéder à des tests de dépistage du staphylocoque doré
L'ASEPSIE

L'asepsie (étymologie grecque : sepsis, "envahissement microbien" et a


privatif, "absence de") est une méthode de soins mais également de travail en dehors
des soins qui consiste à accomplir une tâche donnée sans apporter de micro-
organismes (bactéries, virus, champignons et parasites) au patient ou à l'objet de sa
tâche.

Elle repose sur l'utilisation de matériel stérile, de tenue stérile, de gants


stériles, de masque anti-projection, de micro-filtres à air (filtres à très haute
efficacité ou THE) et de système de renouvellement de l'air, sans oublier les règles
comportementales.

Les procédés employés sont appelés des techniques aseptiques. Le niveau


d'asepsie doit être adapté au niveau de risque de la tâche : il peut varier d'un niveau
élémentaire à un niveau maximal.

Le terme asepsie est souvent employé à tort à la place du terme antisepsie :


c'est un contre-sens. En effet, l'asepsie consiste à faire obstacle à l'afflux de
microorganismes, alors que l'antisepsie consiste à les inactiver là où ils se trouvent :
c'est bien différent.

ANTISEPTIQUES

DÉFINITIONS

Les antiseptiques sont des substances antibactériennes non spécifiques


agissant globalement et rapidement sur les bactéries, virus, champignons et spores.

Pour une souche donnée, l’antiseptique peut être « statique » s’il inhibe
temporairement l’action du microorganisme, ou « cide » s’il le détruit.

L'antiseptique est réservé à l'usage externe car toxique par voie générale.

ANTISEPSIE :

Action au résultat momentané permettant au niveau des tissus vivants, dans la


limite de leur tolérance, d'éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver
les virus en fonction des objectifs fixés. Le résultat de cette opération est limité aux
micro-organismes et/ou virus présents au moment de l’opération.

Les différents antiseptiques disponibles permettent en fonction d'objectifs


fixés d'atteindre ce résultat.
CRITÈRES DE CHOIX D’UN ANTISEPTIQUE

Le choix est fonction de :

 L'efficacité sur l'ensemble des micro-organismes.


 La rémanence qui est la persistance de l'activité bactériostatique après
l'application. On privilégie un antiseptique rémanent pour le lavage des mains
et la préparation du champ opératoire.
 La tolérance : un antiseptique ne doit pas entraîner de toxicité, ou d'allergies
trop importantes. Cette tolérance peut être variable selon l'âge ou la zone
d'application.
 La vitesse d'action : pour réaliser une injection, on préférera un antiseptique
à action rapide (alcoolique généralement).

LES RÈGLES D’EMPLOI

 Vérifier la date de péremption et le délai d’utilisation


 apposer de la date d'ouverture sur le flacon
 fermer les flacons après utilisation.
 respecter les concentrations préconisées
 réaliser les dilutions d'antiseptiques juste avant leur utilisation dans un flacon
nettoyé et désinfecté.
 Ne jamais les conserver plus de 24 h ne pas mélanger et/ou utiliser successivement
des antiseptiques de familles différentes avec un risque d'inactivation ou de toxicité
LAVAGE DE MAINS
Le lavage des mains est le moyen de lutte contre les infections nosocomiales.

GÉNÉRALITÉS

Selon les études, de 75 à 90 % des infections nosocomiales sont manu


portées.
La simple application de règle d’hygiène contribue à la diminution de ces
infections source de surmortalité et de surcoût pour la société.
Le lavage de mains constitue la 43ème recommandation pour la surveillance
et la prévention des infections nosocomiales.
 La flore cutanée de nos mains

Elle contient 2 familles :

 Flore transitoire variable au gré des contacts,


 Flore commensale ou résiduelle qui est stable et se renouvelle
régulièrement.

Les zones de contaminations sont :

 Les extrémités des doigts,


 Les ongles et les pourtours des ongles,
 Les espaces interdigitaux,
 Les rainures palmaires,
 Les bords externes.

Recommandations et principes de base

o Le port de bijoux est interdit.


o Il faut garder les ongles courts.
o Tout vernis à ongle est proscrit.
o La tenue doit être à manches courtes de préférence ou les manches doivent
être relevées.

Les moyens mis à disposition :

o Des points d’eau qui doivent répondre à des normes (évite les éclaboussures,
doit être propres et équipé de préférence de commande au coude ou au pied,
…)
o Des distributeurs de savon liquide,
o Des distributeurs d’essuie-mains à usage unique,
o Des contenaires à déchets fermés et équipés de commande au pied facile à
ouvrir.

Ce qui est proscrit :

 Les essuie-mains collectifs, les torchons,


 Les générateurs d’air chaud
 Le savon en pain,
 Des essuie-mains qui se trouvent à même le lavabo.

LES DIFFÉRENTS LAVAGES DE MAINS

 Le lavage simple,
 Le lavage antiseptique ou hygiénique,
 Le lavage chirurgical,
 Le lavage par friction à solution hydro-alcoolique.

 LE LAVAGE SIMPLE

Ces objectifs sont :

 Éliminer la flore transitoire, salissure, squame, …


 prévenir la transmission manu portée.

Le lavage simple est une action mécanique.

Le produit utilisé est classiquement un savon doux.

Le temps du lavage simple des mains est d’au moins 30 secondes.

Ses indications sont :

 Lors des soins d’hygiène, de confort auprès du patient,


 Avant et après chaque activité de soin,
 Lors d’un soin infirmier non-invasif (administrations thérapeutique par
exemple),
 A la prise de service et en le quittant,
 Après tout geste de la vie courante (avant / après les repas, avoir été au
toilette, s’être mouché, toussé, coiffé, …)

Technique :

 Mouiller les mains et les poignets,


 Recueillir une dose de savon,
 Savonner les mains et les poignets pendant 30 secondes minimum,
 Ne pas oublier de savonner le dos des mains et le bord sagittal,
 Ne pas oublier également les espaces interdigitaux,
 Ainsi que les dos des doigts,
 Rincer abondamment,
 Essuyer en tamponnant à l’aide d’essuie-mains à usage unique,
 En cas de commande manuelle, fermer le robinet avec l’essuie-mains.

 LE LAVAGE ANTISEPTIQUE OU HYGIÉNIQUE

Ces objectifs sont

 Éliminer la flore transitoire acquise,


 Diminuer la flore commensale.

Ce lavage est une action mécanique associée à une actions chimique.


Le temps de ce lavage est d’eau moins 1 minute.
Le produit utilisé est un savon antiseptique à large spectre en solution moussante.
Ses indications sont :

 Avant et après tout geste invasif (sondage urinaire, cathétérisme, …),


 Avant et après tout soin aseptique : manipulation de voie veineuse centrale,
 Avant et après un contact avec un patient en isolement,
 Avant un contact avec un patient immunodéprimé,
 Après tout geste septique, contaminant ou après manipulation d’objet
souillé,
 Avant d’enfiler des gants stériles.

Technique :

La technique est la même que le lavage simple hormis qu’il dure une minute.

 LE LAVAGE CHIRURGICAL

Ses indications sont :

 Avant tout acte chirurgicale,


 Avant tout acte à haut risque infectieux au service de soin nécessitant une
technique chirurgicale (ponction lombaire, …)

Le matériel utilisé :

 Savon antiseptique à large spectre,


 De l’eau bactériologiquement pure (micro-filtrée),
 Une brosse à usage unique imprégnée ou pas imprégnée d’antiseptique,
 Des essuie-mains à usage unique
 Une robinetterie dégagée.
Technique :

Il s’agit d’un lavage en 3 temps qui dure en totalité 6 minutes.

1er temps :

 Port de masque et coiffe,


 Lavage hygiénique des mains par massage de l’extrémité des doigts au
coude pendant une minute
 Maintenir toujours les mains au dessus des coudes pendant toute
l’opération,
 Rincer abondamment les mains, poignets et avant-bras.

2ème temps :

 Renouveler l’opération précédente,


 Utiliser la brosse stérile,
 Brosser les ongles et compter 30 secondes par main.

3ème temps :

 Reprendre une dose de savon, masser et rincer,


 Sécher soigneusement par tamponnement avec un essuie-mains stérile par
membre, mains gardé toujours vers le haut,
 Maintenir cette position lors de l’habillage.

 LAVAGE PAR FRICTION DE LA SOLUTION HYDRO-ALCOOLIQUE

Consiste en l’élimination de la flore transitoire.

A usage antiseptique, pour une désinfection et un séchage rapide des mains.

Elle ne permet pas d’enlever les souillures de part la nature du produit utilisé.

Ce procédé soit être effectuer sur des mains propres.

Le produit utilisé est une solution à base d’alcool.

Ses indications :

 En complément du lavage des mains,


 Palliative au lavage hygiénique des mains propres selon les soins
 Substitutive au lavage simple des mains non souillées en cas d’absence de point
d’eau.
 Préconisé au bloc opératoire lors d’un changement de gants.
La technique :

 Paume contre paume


 Paume de la main droite sur le dos de la main gauche et inversement
 Paume contre paume avec doigts entrelacés
 Dos des doigts contre la paume opposée avec les doigts emboîtés
 Frictions en rotation du pouce droit enchâssé dans la paume gauche et vice
versa
 Friction en rotation et mouvement de va-et-vient avec les doigts joints

Recommandation :

 Chaque étape doit être répéter au moins 5 fois,


 La friction doit durer au moins 30 secondes,
 Absence de rinçage,
 Pratiquer un lavage simple dés qu’elles sont souillées et maximum après 5
applications de la solution,
 Ne pas utiliser sur des mains abîmées ou présentant des coupures,
 Bien sécher les mains avant l’application de la solution,
 Ne pas utiliser avant le port de gants poudrés.
LA TENUE DE PROFESSIONNELLE

La tenue de travail en milieu hospitalier, a pour but de remplacer la


tenue de ville afin de limiter le risque infectieux lié à la transmission des
micro-organismes, omniprésents dans l'environnement, et protéger ainsi
selon les circonstances le patient et le personnel soignant. La tenue de base
devra donc répondre à des règles établies aussi bien pour la forme que pour
la matière et l'entretien.
A] La tenue classique
 Blouse,
 Tuniques à manches courtes,
 Pantalons,
 Chaussures.
L’utilisation :
 doit être  fonctionnelle (confortable, esthétique, ample, …),
 doit être  fermée et non déchirée,
 doit être  propre (changement chaque jour),
 ne doit pas sortir de l’hôpital),
 doit être quitté au moment de la prise des repas,
 doit être lavable et désinfectable,
 doit être aéré,
 doit être non allergisante.
L’inconvénient :
 Les poches, elles ne devraient plus exister 
contaminantes.
B] Les chaussures
 
Réservé au travail :
 se doit être confortables, non bruyante,
 se doit être aérées, lavable,
 se doit être désinfectable et stérilisable.
 se doit être ergonomique.
 
C] La chevelure
 
Cheveux propres, efficacement attachés, ne doivent pas toucher la blouse.
 
D] La tenue spécifique
 
Réservé aux unités de soins à haut risque infectieux
 blouses munies de longues manches en coton ou à usage unique,
 sabots / bottes en coton ou à usage unique,
 coiffes enveloppantes,
 masque à usage unique,
 lunettes ou visières sur le masque à usage unique,
 gants à usage unique.
 

Recommandation :
Selon les soins, réfléchir sur l’utilité
 
 Surblouse non-ouverte :
~ Pour distribuer les repas, pour aider au repas,
~ Lors de soins considérés sales ou qui risque de souiller ;
 Gants à usage unique :
~ Pour des soins contaminant ou en cas de micro-lésions aux mains,
 Tablier :
~ Pour l’entretien des locaux,
 Tablier de plomb :
~ Examen radiologique, …
Incontournable :
 Porter un tablier ou une casaque pour protéger sa tenue de travail
lors de soins contaminant.
 Porter un habillage stérile pour les soins réclamant une asepsie
rigoureuse (bonnet, masque, casaque, …).

E] Règles d’hygiène de base

 Propreté corporelle,
 Ongles courts, propres, sans vernis,
 Maquillage discret, sans super flux,
 Absence de bijoux aux mains et aux avants bras,
 Eviter les vêtements de ville sous la tenue de travail.
 
F] Entretien des tenues professionnelles
 
 Programme blanc,
 Température 60°C,
 Un peu de javel.
USAGE DES GANTS

DÉFINITIONS

Les gants médicaux sont des dispositifs à usage unique utilisés lors des
procédures de soins médicaux. Ils comprennent :
 Les gants de soins (stériles et non stériles) ;
 Les gants chirurgicaux, qui sont caractérisés par leur épaisseur, leur
élasticité et leur solidité, et qui sont stériles ;
 Les gants pour chimiothérapie

BUT DE L’USAGE DES GANTS MÉDICAUX

L’usage des gants médicaux est recommandé pour deux raisons principales:
 Réduire le risque de contamination des mains du personnel soignant par
du sang ou d’autres liquides biologiques,

 Réduire la dissémination des germes dans l’environnement et le risque de


transmission des germes du personnel soignant au patient et vice versa, et
d’un patient à un autre.

L’USAGE DES GANTS ET L’HYGIÈNE DES MAINS

 Lorsqu’une indication de l’hygiène des mains précède un contact nécessitant l’usage


des gants, la friction hydro-alcoolique ou le lavage des mains au savon et à l’eau
doit être pratiqué(e) avant l’enfilage des gants.
 Lorsqu’une indication de l’hygiène des mains suit un contact nécessitant l’usage des
gants, la friction hydro-alcoolique ou le lavage des mains au savon et à l’eau doit
être pratiqué(e) après le retrait des gants.

RECOMMANDATIONS RELATIVES À L’USAGE DE GANTS

 A- Le port de gants ne modifie en rien les indications de l’hygiène des mains et ne


se substitue pas à la pratique de l’hygiène des mains par friction hydro-alcoolique
ou lavage au savon et à l’eau.
 B- L’usage des gants est recommandé lorsqu’un contact avec du sang, d’autres
liquides biologiques, une peau lésée, une muqueuse ou du matériel potentiellement
contaminé peut être anticipé.
 C- Les gants doivent être retirés après un soin au patient. Une même paire de gants
ne doit pas être employée pour soigner plus d’un patient.
 D- Lors du port de gants, ceux-ci doivent être retirés ou changés dans les situations
suivantes : lorsqu’au cours de soins dispensés à un même patient les mains passent
d’un site corporel contaminé à un autre site corporel sur le même patient (y compris
lors de contact avec une muqueuse, une peau lésée) ou un dispositif médical ou à
l’environnement.
 E- Le double gantage en chirurgie est une pratique appropriée pour des
interventions chirurgicales de longue durée (supérieure à 30 minutes), pour des
procédures de soins impliquant un contact avec de grandes quantités de sang ou de
liquides biologiques, ou pour des interventions orthopédiques à haut risque, dans
les régions à forte prévalence de VHB, VHC et de VIH.
 F- La réutilisation des gants après recyclage ou décontamination n’est pas
recommandée.
STÉRILISATION

DÉFINITIONS

 Stérilisation « Il s’agit de la mise en œuvre d’un ensemble de méthodes et de


moyens visant à éliminer par destruction tous les micro-organismes vivants de
quelque nature et sous quelque forme que ce soit, portés par un objet parfaitement
nettoyé. »« Opération permettant d’éliminer ou de tuer les micro-organismes portés
par des milieux inertes contaminés, le résultat de cette opération étant l’état de
stérilité. »Le retraitement des dispositifs médicaux (DM) réutilisables, a pour but
d’éliminer tout risque infectieux  pour le patient et le professionnel lors de la
réutilisation de ces DM 
 Nettoyage : action de nettoyer, éliminer des surfaces ou des objets (sans les
endommager) les souillures afin d’obtenir un état de propreté visuelle. Elle se fait à
l’aide de détergents qui sont des tensioactifs.
 Désinfection : opération consistant à détruire et/ou à inactiver les microorganismes
présents sur les surfaces. On ne désinfecte bien que ce qui est propre.
 Détergent- désinfectant : produit alliant détergence et désinfection.

DISPOSITIF MÉDICAL :
Tout instrument, appareil, équipement, matière, produit, y compris les accessoires
intervenant dans son fonctionnement, destiné à être utilisé chez l'homme à des fins
médicales.
Les dispositifs médicaux à retraiter sont repartis en trois classes selon leur risque
infectieux. Les mesures nécessaires pour le retraitement s'effectuent alors selon le niveau
de criticité.
A.Dispositifs non critiques Des dispositifs médicaux non critiques se distinguent lors
de l’utilisation par le fait que ceux-ci ont seulement un contact superficiel avec la
peau .
B. Dispositifs semi-critiques Les dispositifs médicaux semi-critiques entrent en
contact avec la muqueuse ou avec la peau non intacte pendant l’utilisation.
C. Dispositifs critiques Cette classe comprend les DM qui pénètrent la peau
respectivement la muqueuse pendant l'utilisation et qui entrent en contact avec le
sang, des tissus internes ou des organes ainsi qu'avec des blessures. Des DM prévus
pour l'application du sang, pour l'application des produits sanguins ainsi que d'autres
médicaments et dispositifs médicaux stériles sont donc inclus dans cette catégorie.
Tous ces dispositifs médicaux doivent être stériles au moment de l'utilisation.

CYCLE DE STERILISATION DES DISPOSITIFS MÉDICAUX


1. Pré-désinfection/ Tout matériel réutilisable doit, aussitôt après chaque utilisation,
être mis à tremper par immersion totale, le cas échéant après démontage, dans un
bain de produit détergent-désinfectant, en respectant scrupuleusement la dilution et
le temps de trempage préconisé par le fabricant.
2. Le premier rinçage / Le premier rinçage permet d’éliminer le produit pré-
désinfectant et les salissures. Rincer abondamment par trempage et/ou à l’eau du
robinet.
3. Nettoyage/ Le nettoyage a pour utilité d’éliminer les salissures pour un DM
visuellement propre. Une fois démonté si nécessaire, nettoyer le matériel dans un
nouveau bain de détergent, pouvant être le même que celui utilisé pour la pré-
désinfection, à l’aide d’une brosse non abrasive. Un bac à ultrasons peut être utilisé
pour les matériels fins, creux, fragiles ou complexes.
4. Rinçage / Le rinçage peut être effectué par immersion dans un bac ou un évier avant
d’être passé sous l’eau courante
5. Séchage / Après rinçage, le DM est séché avant la stérilisation. Le séchage permet
d’optimiser l’efficacité de la stérilisation. Il s’effectue via un support propre
absorbant non tissé.
6. Vérification du dispositif médical
Avant stérilisation, vérifier :
 La propreté à l’œil nu
 La vétusté
 L’absence de point de corrosion
 L’absence de fissures
 L’état de fonctionnement
7. Conditionnement Les dispositifs médicaux nettoyés doivent être protégés pour
éviter toute nouvelle contamination. Le conditionnement des dispositifs médicaux
secs est effectué le plus précocement possible après le nettoyage et le contrôle de
fonctionnement.
8. Stérilisation La méthode de stérilisation choisie tient compte de la nature du DM 

Les différents  types  stérilisation

Il existe cinq grandes méthodes de stérilisation :

 Stérilisation par la chaleur sèche, appelée aussi Poupinel : La stérilisation


au Poupinel est un procédé inefficace vis à vis des Agents Transmissibles Non
Conventionnels (ATNC), et que d’autre part, il est susceptible de fixer
fortement l’infectiosité résiduelle des prions. Il est donc à proscrire pour le
traitement des DM invasifs de type chirurgical.
 Stérilisation par la chaleur humide (autoclave) : Méthode très fiable, sans
résidus toxiques, procédé validé contre les ATNC, Ce procédé doit être utilisé
chaque fois que cela est possible . Tous les matériaux peuvent être stérilisés par
la vapeur à l’exception du matériel thermosensible.

Ce procédé de stérilisation, le plus fiable et le plus facile à contrôler, représente


donc le premier choix pour le matériel qui résiste aux températures de 120 à
134 °C et à l’humidité.
Principe

Le matériel à stériliser est placé sur des grilles ou dans des conteneurs
perméables à la vapeur puis exposé à l’action de la vapeur d’eau saturée et sous
pression avec des paramètres temps/température déterminés.

Les températures à atteindre sont, en principe, de 121 °C pendant 20 minutes


pour détruire les bactéries et de 134 °C pendant 18 minutes à une pression de
2,2 bars pour les prions. Aucune bactérie végétative ne résiste à cette
température. Seules quelques spores bactériennes pourront survivre à 116 °C
mais elles sont exceptionnelles.

 Stérilisation par les gaz alkylants (oxyde d’éthylène ou aldéhyde formique) :


Cette méthode est peu utilisée. L’oxyde d’éthylène est un gaz toxique,
cancérigène, inflammable et explosif.
 Stérilisation par irradiation à haute énergie : Méthode fiable, sans résidus
toxiques, mais nécessitant des installations lourdes. Cette technique de
stérilisation n'est utilisée que dans le milieu industriel.
 La stérilisation par plasma de peroxyde d’hydrogène : Elle est venue
s’ajouter dans certains cas aux techniques plus classiques telles la stérilisation à
l’oxyde d’éthylène ou la désinfection par immersion approfondie, pour le
traitement des dispositifs thermosensibles. Cette technologie appelée
«stérilisation en phase plasma » est aussi applicable aux DM hydro-sensibles.

9. Libération de la charge Avant de libérer la charge stérilisée, il est


recommandé d'effectuer les vérifications par des contrôles visuel de
chaque emballage (intégrité et humidité)
10. Stockage
11. Réutilisation du DM.
LA DÉSINFECTION
a. Définition de la désinfection

"La désinfection est une élimination dirigée de germes, destinée à empêcher la transmission de
certains micro-organismes indésirables, en altérant leur structure ou leur métabolisme,
indépendamment de leur état physiologique".

b. Désinfection thermique - Désinfection chimique

La désinfection par la chaleur humide peut être recommandée chaque fois que possible, plutôt qu
l'utilisation d'un produit chimique, pour les objets inertes.
La température utile la plus basse est de 66° C pendant 30 minutes (pasteurisation).

La température généralement utilisée est de 80° C pendant 1 minute, ce qui tue tous les
germes sous forme végétative y compris les staphylocoques qui sont les plus résistants à ce
moyen de désinfection.

c. Qualités requises d'un produit de désinfection

Les qualités requises pour un produit de désinfection varient selon le but qu'on lui assigne.

1. Lorsqu'il s'agit de muqueuses, de plaies, de cavités naturelles comme la plèvre ou


la vessie, on parle plutôt d'antiseptique que de désinfectant.
Le travail est tout différent de celui de la désinfection de surfaces ou d'objets et les
produits utilisés ne sont pas les mêmes
2. La désinfection de la peau qui va subir une effraction (ponction, incision) ou des
mains destinées à effectuer une intervention chirurgicale nécessite un produit très
actif qui élimine les germes de la flore transitoire et le maximum de germes de la
flore résidente.
3. Pour les objets et les surfaces, on peut accepter un produit irritant ou toxique, sous
réserve de pouvoir protéger le personnel qui l'applique et de s'assurer que le danger
disparaît après son application.
4. La désinfection des eaux demande le plus souvent un produit dépourvu de toxicité..
Les matières organiques sont en général peu abondantes, et ceci autorise le choix
de désinfectants qui ne seraient pas utilisables dans les autres indications.

d. Les lois de la désinfection


La désinfection est une réaction chimique entre le produit de désinfection et certaines
parties du micro-organismes.
La désinfection obéit donc aux lois générales de la chimie.

1. Loi de la durée
Il y a pour chaque procédé de désinfection un temps de contact minimum à exiger entre
leproduit et les micro-organismes.
Ce temps ne doit pas être raccourci par un rinçage prématuré ou par l'évaporation du
produit. Pour la plupart des produits en solution liquide, utilisés aux concentrations
recommandées, il faut 5 à 10 minutes de contact pour tuer les bactéries végétatives, mais
beaucoup plus pour tuer les spores bactériennes.
Le bacille de Koch et les virus des hépatites exigent un contact prolongé.

2) Loi de la température
La désinfection est toujours plus rapide lorsque la température est plus élevée. Dans
certains cas précis, on dilue le produit dans l'eau chaude.
La désinfection par les vapeurs de formol est une illustration de cette loi. Il est presque
impossible d'obtenir un résultat si la température n'atteint pas 24° C. Les vapeurs de
formol sont bien actives à 30° C. Pour espérer une action sur les spores bactériennes, il
faudrait travailler à une température de 40° C.

3) Loi de la concentration
Un produit de désinfection trop concentré entraîne la coagulation en surface des matières
organiques et interdit ainsi la pénétration du produit en profondeur. C'est le cas des dérivés
phénoliques par exemple.
Un produit trop concentré peut devenir irritant, corrosif. Il faut strictement respecter les
dilutions recommandées. 

4) Loi relative au pH
Certains produits comme les phénols et les produits à base de chlore sont plus actifs en
milieu acide.
En ce qui concerne les ammoniums quaternaires, ils ne sont pas actifs en milieu alcalin.
LES ACCIDENTS EXPOSANT AU SANG
Définition

On définit comme accident avec exposition au sang tout contact percutané (piqûre,
coupure) ou muqueux (oeil, bouche) ou sur peau lésée (eczéma, plaie) avec du sang
ou un produit biologique contenant du sang pour lesquels le risque viral est prouvé.

Les facteurs de risque de contamination

En pratique de soins, il n’y a de risque de contamination par ces virus qu’en cas
d’AES, le risque individuel varie en fonction de la gravité de l’AES, et notamment de
l’importance de l'inoculum viral. 

En pratique, les accidents les plus graves sont ceux où : 


 La blessure est profonde 
 La virémie du patient source est élevée 
 L'aiguille est utilisée pour un geste intraveineux ou intra-artériel 
 L'aiguille est visiblement souillée 
 L'aiguille est de gros calibre 

CONDUITE A TENIR EN CAS D'AES

La conduite à tenir après AES doit être connue de tous :


Premiers soins à faire en urgence En cas de piqure blessure :
Ne pas faire saigner
 Nettoyage immédiat de la zone cutanée lésée à l'eau et au savon puis rinçage
Antisepsie avec dérivé chloré (Dakin ou eau de Javel à 2,6% de chlore actif dilué au
1/5) ou polyvidone iodée en solution dermique ou à défault, alcool à 70° (au moins
5 min)
En cas de contact direct du liquide biologique sur peau lésée :
 Mêmes protocoles de nettoyage et d'antisepsie de la zone atteinte que
précédemment
En cas de projection sur muqueuses et yeux :
 Rincer abondamment à l'eau ou au sérum physiologique (au moins 5
minutes)
 Prendre rapidement un avis médical : Qui évalue le risque infectieux
 Déclarer l'accident
GESTION DES RISQUES
Le risque fait partie de toute activité humaine, a fortiori dans un domaine complexe
et en constante évolution comme celui de la santé. Pour faire face à la maladie, les
professionnels de santé mettent en œuvre différentes actions (préventives, diagnostiques,
thérapeutiques) et différentes organisations (plateau technique, hospitalisation à domicile,
…), souvent innovantes, dont l’objectif est d’apporter un bénéfice aux patients.
Dans ce contexte, une démarche de gestion des risques, qui vise à réduire à un niveau
acceptable les risques d'évènements indésirables associés aux soins, doit être mise en
place.

Définition OMS 1992 :

 "Démarche qui doit permettre de garantir à chaque patient l’assortiment d’actes


diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurent le meilleur résultat en terme de
santé, conformément à l’état actuel de la science médicale au meilleur coût pour un
même résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande satisfaction, en
terme de procédures, de résultats, et de contacts humains à l’intérieur du système
des soins."

Sécurité des soins

 "Ensemble de moyens et de procédures destinés à prévenir ou contrôler les risques


susceptibles d'altérer la santé physique et/ou psychique de tout individu."

Evènement indésirable grave (EIG)

 Décès inattendu, perte permanente d’une fonction ne résultant ni de l’évolution


naturelle de la maladie, ni du terrain du patient au décours d’un acte de soins,
hospitalisation en réanimation et/ou ré-intervention non programmée(s)
 Erreur de patient / Erreur de côté

Evènement porteur de risque (EPR)

 Évènements indésirables à l'exclusion des évènements indésirables graves


 Les évènements indésirables sont des évènements qui s'écartent de procédures ou de
résultats escomptés dans une situation habituelle et qui sont ou seraient
potentiellement sources de dommages :
 Dysfonctionnement
 Incident
 Évènement sentinelle
 Précurseur
 Presqu'accident
 Accident
MOYENS DE PRÉVENTION DES INFECTIONS LIÉES AUX SOINS
Mesures générales de prévention

 Mesures d’hygiène :
 Personnel :
 Lavage des mains avec une solution hydro-alcoolique (SHA)
 Port de gants pour tout geste contaminant
 Port de sur blouse / lunettes / masque si risque de projection
 Matériel à usage unique et conteneur adapté / Matériel stérilisé
 Locaux : nettoyage et désinfection des surfaces souillées, entretien des locaux
et des circuits d’aération
 Hôpital : Maîtrise des circuits de linge / de déchets / d’alimentation, …
 Mesures d’isolement :
 Isolement protecteur : protéger un patient fragile
 Isolement septique (éviter dissémination d’un germe) : précaution « air
» (BK), « gouttelette» (Méningocoque), « contact » (SARM)
 Chambre seule (ou regroupement si septique) / filtration de l’air, etc.
 Circulation des personnes limitée (visites, transport du patient)
 Lavage des mains par SHA +++ / matériel de soins adapté ou dédié /
Utilisation de protections jetables : blouses + gants + masques

ISOLEMENT
Limiter la transmission des germes à toute autre personne (patients,
soignants).par L'isolement des malades a risque infectieux ; elle comporte des
mesures géographiques et des mesures techniques.
Objectif principal
Maîtriser la transmission des agents infectieux dans les établissements de
santé En particulier la transmission croisée

On distingue deux grandes catégories d'isolement septique :

 L'isolement septique d'un patient hospitalisé afin de protéger toutes les


personnes pouvant être en contact avec l'un des vecteurs possibles de
contamination d'une maladie transmissible dont le patient est porteur ou
présumé porteur.
 L'isolement protecteur d'un patient particulièrement vulnérable afin de le
protéger des sources possibles de contamination que les personnes
l'approchant sont susceptibles de véhiculer.
HYGIÈNE DE L’ENVIRONNEMENT HOSPITALIER
BIO-NETTOYAGE
 
 
I] Terminologies et objectifs
 
 Terminologie
 
Le nettoyage est une opération d’entretien, d’élimination des salissures porteuses de
germes par un procédé respectant l’état des surfaces afin d’obtenir une propreté esthétique
et bactériologique.
Le bionettoyage est défini comme un procédé destiné à réduire la contamination
biologique des surfaces (biofilm). Il est obtenu par la combinaison de 3 temps :
 Assainissement,
 Décontamination,
 Maintenance.
Le biofilm : communauté microbienne adhérant à une surface de par un processus de
sédimentation et de multiplication à partir de résidus et d’organismes très souvent
manuportés (agents pathogènes).
 
 Objectifs
 
 Concourir à l’hygiène général de l’établissement de santé,
 Contribuer à l’amélioration de la qualité des soins,
 Rendre le cadre esthétique, agréable et sécurisant relatif à l’image de marque,
 Participer à la maîtrise du risque infectieux environnemental par la réduction du niveau
de contamination dans la lutte contre la propagation des germes.
L’efficacité des techniques d’entretien en terme de maîtrise du risque exige :
 une reconnaissance,
 un encadrement,
 une organisation,
 une mise à disposition.
 
 
III] Les principes généraux
 
Les principes de base :
 pratiquer un lavage simple des mains (début, fin des soins, entre 2 chambres, …),
 mettre un tablier ou une protection pour le nettoyage des sols et des sanitaires,
 porter des « gants de ménage » ou des gants à usage unique changé entre chaque local.
Respecter un ordre logique dans le déroulement des actions d’entretien :
 commencer par les locaux les moins contaminés,
 aller du propre vers le sale et de haut en bas,
 toujours nettoyer avant de désinfecter : « On ne désinfecte que ce qui est propre ! »
Utilisation des solutions et des produits adaptés selon les protocoles
 Ne jamais mélanger les produits, respecter le dosage, la température d’emploi, le temps
d’action.
Vérifier que le matériel soit en bon état de conformité avec les règles de sécurité et
d’hygiène.
 
IV] Les techniques d’entretien
 
 les techniques de dépoussiérage
 
L’essuyage humide est une opération qui consiste à enlever d’une surface des salissures
non adhérentes en évitant de les remettre en suspension dans l’air.
Il existe en milieu hospitalier une aérobio-contamination, la poussière étant des vecteurs
de micro-organisme.
Le matériel utilisé correspond à un chiffon à usage unique ou réutilisable humectée d’une
solution détergente - désinfectante et codée.
Le balayage humide sur les sols secs et lisses.
Le matériel utilisé est représenté par des balais de type trapèze et des gazes de préférence à
usage unique, imprégnées de solution à base d’huile minérale.
Le balayage à sec est proscrit depuis 1976.
Le nettoyage par aspiration entraîne une importante turbulence aérienne. Il est déconseillé
dans les zone 3 et 4 sauf s’il est muni d’un système de filtrage absolu.
 
 Technique de lavage des sols
 
a- Lavage manuel
Technique associé à une action chimique et mécanique, l’opération du lavage est dite à
plat.
b- Lavage mécanisé
Lavage par « auto laveuse » qui assure l’épandage et le brassage du sol avec la solution de
nettoyage.
 
 Les produits utilisés
 
a- Les détergents
Ils ont des substances contenant des tensio-actifs destinés à favoriser l’élimination des
souillures solubles dans l’eau.
b- Les désinfectants
Pour les milieux inertes. Ils s’utilisent après un nettoyage préalable et un rinçage est
souvent nécessaire entre détergents et désinfectants qui doivent par ailleurs être
compatible entre eux.
c-Le calendrier d’entretien
La fréquence des opérations de nettoyage et d’entretien sont une donnée flexible.
Chaque situation est un cas particulier déterminant ainsi les périodes suivant plusieurs
critères :
 Classification de la zone,
 Taux d’activité et occupations des lits,
 Les méthodes d’entretien retenues,
 Les moyens en personnel, …
Le calendrier périodique institué doit permettre une traçabilité.
 
NUISANCES ET POLLUTION 

L’EAU A L’HÔPITAL
DEFINITION
L’eau potable est une eau destinée à l’alimentation humaine, agréable à consommer et qui
n’est pas susceptible de porter atteinte à la santé dans ses usages courants. Elle doit respecter
les normes de qualité fixées par la réglementation
TYPOLOGIE
1/ Eaux potables
Eaux destinées à l’alimentation humaine, répondant aux normes de qualité en vigueur, que l’on
peut classer en : - eau du réseau d’adduction - eau embouteillée - eau des fontaines réfrigérées
2/ Eaux bactériologiquement maîtrisées
Eaux destinées aux soins, parmi lesquelles on distinguera deux niveaux de qualité :
- l’eau «propre»
- l’eau «ultra propre»
3/ Eaux stériles conditionnées
Eaux exemptes de micro-organismes vivants, répondant aux normes de la pharmacopée. On
distingue :
- l’eau purifiée stérile
- l’eau stérilisée pour préparation injectable
4/ Autres eaux à usage de soins
Nous classerons dans cette catégorie :
- l’eau pour hémodialyse
- l’eau des piscines de rééducation ou de balnéothérapie
5/ Eaux techniques ce sont
- l’eau chaude sanitaire
- l’eau et la climatisation
- l’eau pour la production de glace
L’AIR A L’HOPITAL
L’importance de la qualité de l’air intérieur dans les établissements de santé est une
préoccupation croissante, qui résulte de l’évolution des pratiques de soin, du vieillissement
du parc immobilier et de la présence de personnes fragiles.

La surveillance de l’air c’est pour maintenir le confort et la sécurité des patients et des
soignants Pour protéger les patients des contaminations aéroportées

Pour protéger les matériels ou les produits des contaminations provenant de


l’environnement

ARCHITECTURE ET HYGIENE HOSPITALIERE

L’architecture hospitalière doit être conforme à des normes architecturales spécifiques et


répondant aux mesures d’hygiène. En effet, la circulation des personnes, patients,
visiteurs, soignants, personnel technique pose le problème
Définition des zones à risques

La conception, l’organisation et l’entretien des locaux doivent être cohérents avec le degré
d’asepsie requis ainsi qu’avec les risques septiques possibles (3). Les locaux seront classés
selon leur risque de bio-contamination en fonction des spécificités de l’établissement. On
pourrait adopter la classification suivante :

- Zone 1 (risque faible) : exigences d’hygiène à rapprocher d’une simple activité


collective ;

Zone 2 (risque modéré) : regroupe les secteurs des malades non infectieux ou non
hautement sensibles ;

- Zone 3 (haut risque) : regroupe les patients fragiles ou porteurs de microorganismes


pathogènes ;

- Zone 4 (très haut risque) : (ultra-propreté).

1 Hal d’honneur Bureaux Services administratifs Services économiques Services


techniques (maintenance) Maison de retraite Résidence pour personnes âgées

2 Circulations Halls Ascenseurs Montés d’esclariers Salles d’attente Consultation


extérieure Maternité Unité d’hébergement pour personnes âgées Service long et moyen
séjour Cure médicale Psychiatrie Stérilisation centrale (zone de lavage)
3 Pédiatrie Soins intensifs Urgences Salles de travail Secteurs d’hospitalisation Court
séjour Laboratoires Radiologie Hémodialyse Réanimation Exploration fonctionnelle
Stérilisation centrale (côté propre) Salles d’eau Toilettes Cuisine

4 Néonatologie Bloc opératoire Services brûlés Immunodéprimés Service greffes


Chimiothérapie Oncologie Onco-hématologie

CIRCUIT DU LINGE HOSPITALIER


Définition 
Le respect des normes du nettoyage et du transport du linge contribue à la réduction
de la transmission des germes hospitaliers responsables des infections nosocomiales.
Le circuit du linge propre ne doit surtout pas interagir avec le circuit du linge sale.
Indications 
 Tri du linge après réfection du lit
Tri du linge après les soins de nursing et d’hygiène
Tri des tenues professionnelles
Matériels
Chariots de linge et sacs adaptés par code couleur
Gants à usage unique pour manipulation du linge sale
SACS LESSIVABLES DE COULEUR DIFFÉRENTE SELON LE TYPE DE
LINGE

Type de linge Couleur du sac


Draps plats blancs + bleus blanc
Serviettes éponges
Serviettes de table
jaune
Taies d'oreiller et de traversin
Draps Torchons bébé + enfants
Draps housses adulte bleue
Couvertures violet
Tenues personnel blanches et roses + tenues service
orange
Technique
Tenues personnel bleues et vertes Orange rayé
Linge relevant de mesures de précautions contact Sacs plastique rouge
Recommandations 
 Ne jamais poser le linge par terre
 Eviter de transporter le linge sale contre votre tenue de travail
 Retirer tous les objets ou déchets ne devant pas aller à la Blanchisserie et pouvant
endommager les machines.
 Utiliser les sacs de couleur selon une codification connue (une couleur par type de
linge).
 Ne pas trop remplir le sac pour pouvoir le fermer correctement : pas plus de 70 % de
sa
contenance.
 Évacuer le linge sale en le manipulant avec délicatesse pour éviter la diffusion des
particules contaminées.
Cas Particuliers  le linge à risque infectieux 
 Placer le linge dans un sac hydrosoluble (de couleur rouge en général) dans la
chambre du patient et le sortir de celle-ci sous double emballage.
 Le linge à risque infectieux comprend le linge en contact avec des patients infectés
Le circuit du linge propre
 Il est transporté par chariot, nettoyé et désinfecté chaque jour. Lorsqu’il arrive dans
le service, il est emballé sous film micro perforé lui contribuant une protection contre les
germes manu portés. Il est stocké dans des armoires à linge fermées mobiles, nettoyées et
désinfectées chaque jour.
Le circuit du linge sale
 Il est considéré comme étant potentiellement contaminé, sa manipulation doit être
réduite au minimum. Réaliser un lavage simple des mains après chaque manipulation de
linge sale. Il est enfermé dans des sacs réservés qui ne sont ouverts à la blanchisserie qu’en
entrant dans le tunnel de lavage. Il est alors portée à une température de 85 à 90°C afin
d’être désinfecté. Un produit de blanchiment type eau de javel est appliqué, puis un
repassage automatique à la vapeur (160-180°C) est réalisé.
Distribution du linge
 Elle s’effectue à l’aide d’armoires métalliques ou rolls de dotation, identifiées par
unités de soins
Stockage dans les unités de soins
 Une zone de stationnement dans l’unité sera réservée à cette armoire de linge propre
 ou un lieu de rangement fermé avec des étagères où seront entreposés les différents
linges.
Utilisation dans les unités de soins :
 Un chariot de nursing est réservé à l’usage du linge.
 Il faut l’approvisionner régulièrement pour avoir du linge propre pour les soins
immédiats.
 Ce chariot ne doit absolument pas pénétrer dans les chambres de l’unité de soins
 Pour la réfection des lits, ne rentrer que le linge nécessaire car tout ce qui rentre
dans une chambre ne doit pas en ressortir.
LE LAVAGE DES MAINS EST OBLIGATOIRE AVANT TOUTE
MANIPULATION DU LINGE PROPRE
Les différents types de linge 
 Grand plat : drap de lit, alèse, dessus de lit
 Petit plat : taie d’oreiller, serviette de toilette, gants de toilette, serviette de table
 Linge fragile : couverture
 Linge en forme : tenues du personnel, veste et pantalon de pyjama, chemise de nuit
DÉCHETS HOSPITALIERS

Au sein des établissements de santé, d’importantes quantités de déchets sont gérées


quotidiennement, ce qui accroît les mesures préventives. La gestion des déchets est
une problématique à part entière et prend davantage d’ampleur. Les déchets
hospitaliers peuvent être classifiés en diverses catégories. Par leur caractère
potentiellement dangereux pour la santé, leur gestion doit se faire dans le respect de
dispositions et de procédures strictes.

LES DIVERS TYPES DE DÉCHETS HOSPITALIERS


Les déchets hospitaliers peuvent être regroupés en sept catégories :
- Les déchets généraux
- Les déchets anatomiques humains
- Les déchets pharmaceutiques
- Les déchets à risque chimique ou toxiques
- Les déchets radioactifs
- Les déchets d’activités de soins (DAS)
- Les déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI)

L'élimination des déchets hospitaliers

Les étapes d'élimination des déchets d'activités de soins

 Le tri.
 La collecte.
 Le stockage.
 Le transport.
 Le traitement.

Le tri des déchets d'activités de soins

    Le tri des déchets permet :

 D'assurer la sécurité des personnes.


 De respecter les règles d’hygiène.
 D'éliminer chaque type de déchet par la filière appropriée, dans le respect de la
réglementation.
 De contrôler l’incidence économique de l’élimination des déchets.

Le conditionnement des déchets d'activités de soins


 Chaque catégorie de déchets doit être conditionnée de manière distincte en assurant
le respect de la réglementation, des procédures internes et des codes couleur
éventuels.
 Les principes arrêtés pour le conditionnement doivent être mis en œuvre dès
l’emballage primaire.

 Le conditionnement doit toujours être adapté aux déchets :

o Déchets d'activités de soins à risques infectieux : double emballage.


o Déchets d'activités de soins à risques infectieux « mous » : le sac, le carton doublé
plastique, le fût.

 Critère de bon conditionnement :

o L'étanchéité.
o La résistance à la traction.
o La présence d’un système de fermeture et préhension efficace et sûre.
o La capacité adaptée à la production.
o Le code couleur ou le pictogramme jaune : différenciation obligatoire.

Le stockage

 Les déchets doivent être stockés dans un local réservé à cet usage, local propre et
nettoyé tous les jours.

L'élimination des déchets

 Production supérieur à 100 kg/semaine : élimination des déchets sous 72 h.


 Production comprise entre 5 kg/mois et 100 kg/semaine : élimination des déchets
sous 7 jours.
La durée d'entreposage correspond à la durée entre la production effective des déchets et
leurs incinérations ou désinfection.

Si la production des DASRI :

- est supérieur à 100 kg/semaine : 72 h ,

- se situe entre 5 kg/semaine et 100 kg/semaine : 7 jours ,

- est inférieure à 5 kg/semaine : 3 mois .

Les pièces anatomiques identifiables ou de grande taille sont à exclure des DASRI. Elles
sont incinérées en crématorium.

D ) TRANSPORT ET TRAITEMENTS DES DECHETS 

Le lieu de stockage centralisé de l'établissement doit être à distance des services


hospitaliers et d'accès facile aux véhicules de transports .

* Déchets DAOM : filières habituelles des ordures ménagères jusqu'à la décharge ou


l'incinération à 600 ° C.

* Déchets à risques : la collecte est très encadrée, avec des véhicules réservés uniquement
aux DASRI et qui sont nettoyés et désinfectés après chaque transport. Ces déchets doivent
être incinérés à 1200° C.

* Déchets liquides : soit inactivés avec de l'eau de javel puis éliminés dans le circuit
public ; soit incinérés dans des bacs hermétiques spécifiques à 1200° C.

Vous aimerez peut-être aussi