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VI.1. Historique :
69
VI.2. Description du tableau périodique :
70
La 6ème période comporte 32 éléments dont les lanthanides correspondant au remplissage
des sous-couches 6s 4f 5d 6p.
- On remplit le 6s par 2 électrons, on remplit le 5d par un seul électron.
- On rempli totalement le 4f, on revient pour compléter le 5d
- Puis on remplit totalement le 6p.
Les sous-couches ont toutes, ici, des énergies très voisines et la règle de Klechkowski
devient
peu fiable.
La 7ème période est incomplète. Elle débute par le remplissage de la sous-couche 7s (Fr,
Ra). Suit la série des actinides (Z ≥ 90), correspondant au remplissage de la sous-couche 5f.
La plupart de ces éléments sont radioactifs. L’uranium (Z=92) est l’élément naturel le plus
lourd. On a pu obtenir artificiellement des éléments plus lourds, jusqu’à Z=103.
VI.2.3. Blocs:
Le bloc s est composé de 2 colonnes (la s-couche « s » contient au maximun 2 e-)
Le bloc p est composé de 6 colonnes (la s-couche « p » contient au maximun 6 e-)
Le bloc d est composé de 10 colonnes (la s-couche « d » contient au maximun 10 e-)
Le bloc f est composé de 14 colonnes (la s-couche « f » contient au maximun 14 e-)
Un élément du bloc s, sa configuration électronique se termine par s
Un élément du bloc p, sa configuration électronique se termine par p
Un élément du bloc d, sa configuration électronique se termine par d
Un élément du bloc f, sa configuration électronique se termine par f
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VI.2.3. Groupes et colonnes:
Dans le tableau périodique il y a 18 colonnes ou groupes dont : 8 en sous-groupe A et 10 en
sous-groupe B.
Groupe A : concerne les blocs : s et p
Groupe B : concerne le bloc d
Les éléments de la même famille ont le même nombre d’électrons de valence.
Le numéro de la famille, correspond au nombre d’électrons de valence.
Un élément appartient à la famille A si ses électrons de valence sont repartis dans la
sous couche (n s) et ( n s n p).
Un élément appartient à la famille B si ses électrons de valence sont repartis dans la
couche n s (n-1)d.
S. Groupe A : les électrons de valence sont des électrons S ou P.
Structure nS nP
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Exemple
3Li : [2He] 2s1 groupe I et sous-groupe A on écrit IA
35Br : [18Ar] 4s2 3d10 4p5 groupe VII et sous-groupe A on écrit VIIA
25Mn : [18Ar] 4s2 3d5 groupe VII et sous-groupe B on écrit VIIB
48Cd : [36Kr] 5s2 3d10 groupe II et sous-groupe B on écrit IIB
Exemple
73
VI.3. Propriétés physiques des éléments :
Trois catégories :
Les métaux
Ils sont situés à gauche et au centre de la classification périodique : blocs s (hormis H), d, f et
une moitié du bloc p (en bleu-clair ou gris-clair sur la figure du tableau périodique : ex. Al,
Sn, Pb, Bi, Po ...).
- Ils sont tous solides à température ambiante (25°C), excepté le mercure (80Hg) qui est
liquide.
- Ils sont bons conducteurs de la chaleur et de l'électricité.
Les non-métaux
- Ils sont situés à droite dans la classification périodique : seconde moitié du bloc p (en bleu
vert ou gris-foncé sur la figure du tableau périodique : ex. F, O, N, C, P ...).
- Ils sont solides ou gazeux à 25°C, exceptionnellement liquide (le dibrome, Br2).
- Ils sont mauvais conducteurs de la chaleur et ce sont des isolants électriques. (sauf le
carbone qui est isolant (diamant) ou conducteur (graphite)).
Les semi-métaux
A la frontière des deux catégories précédentes, ils se comportent comme des semi conducteurs
(composés dont la conductivité augmente avec la température, par exemple le Silicium (14Si)
et le Germanium (32Ge) utilisés en électronique).
Remarque : L'hydrogène est un cas à part : c'est un gaz moléculaire (H2) à 25°C. Il peut
donner un ion positif (H+), mais aussi l'ion hydrure (H-)
Les éléments d’un même groupe forment des familles (une couche de valence semblable).
Le bloc s : colonnes 1 et 2
• La colonne 1 rassemble les éléments alcalins de configuration électronique externe ns1
• La colonne 2 rassemble les alcalino-terreux de structure électronique externe ns2
Le bloc p : colonnes de 16 à 18
• La colonne 16 rassemble les chalcogènes de structure électronique externe ns2 np4.
• La colonne 17 rassemble les halogènes de structure électronique externe ns2 np5
• les gaz nobles sont de structure ns2 np6 (sauf He : 1s2). Ils possèdent tous une stabilité
particulièrement grande
Le bloc d : colonnes 3 à 12
Il rassemble les éléments de structure externe ns2 (n-1)dx. Ce sont les éléments de
transition.
Le bloc f
Ce sont les éléments de transition profonde
• Les Lanthanides (ou terres rares) qui correspondent à la sous-couche 4f
• Les Actinides (An) correspondent à la sous couche 5f,
74
VI.5. Ion plus stable d’un élément chimique
Généralement, un ion est considéré stable si sa configuration externe est identique à celle d’un
gaz parfait :1s2 (2He) ou ns2 ….np6
Règle
Quand on arrache des électrons à un atome, on commence toujours par ceux qui appartiennent
à la couche la plus externe, c-à-dire au « n » le plus élevé. Dans le cas où nous avons le même
n, on commence à arracher du l le plus élevé.
Exemple
23V : [18Ar] 4s2 3d3
+
23V : [18Ar] 4s1 3d3 et non pas 23V+ : [18Ar] 4s2 3d2
Ici les électrons de la 4s sont plus éloignés du noyau, donc plus facile à arracher !
8O : [2He] 2s2 2p4
+
8O : [2He] 2s2 2p3
ici : p (l = 1) > s(l = 0) donc on commence à arracher du « p »
• Cas des éléments du bloc s
Ces éléments sont des métaux donc de bons conducteurs d’électricité et de ce fait perdent
facilement leur électrons pour donner des cations (ions chargés positifs) dont la structure est
celle du gaz rare qui les précédent.
Exemple :
3Li : [2He] 2s1 son ion le plus stable est Li+ = [2He] ou 1s2
11Na : [10Ne] 3s1 son ion le plus stable est Na+ : [10Ne] ou [2He] 2s2 2p6
20Ca : [18Ar] 4s2 son ion le plus stable est Ca2+ : [18Ar] ou [10Ne] 3s2 3p6
• Cas des éléments du bloc p
Ces éléments sont soit des métaux ou des non-métaux. Dans ce cas on cherchera les deux ions
que peut former un atome, positif (cation) et négatif (anion), et on choisira celui qui possède
la charge la plus petite en valeur absolue. Ici l’atome soit perd des électrons pour aboutir à la
structure du gaz rare qui le précède, soit il gagne des électrons pour avoir la structure du gaz
rare qui le suit.
Exemple
13Al : [10Ne] 3s2 3p1 peut former deux ions
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6C : [2He] 2s2 2p2 peut former deux ions
Soit C4+ : [2He] avec la perte de 4 électrons
ou C4- :[10Ne] avec la capture de 4 électrons
Ici on a les deux possibilités, ainsi l’ion le plus stable est C4±
17Cl : [10Ne] 3s2 3p5 peut former deux ions
7+
Soit 17Cl : [10Ne] 3s0 3p0 avec la perte de 7 électrons ou Cl - : [10Ne] 3s2 3p6 avec la
capture de 1 électron On choisira l’ion Cl - qui met en jeu moins d’électrons
• Cas des éléments du bloc d
Ces éléments sont des métaux donc aussi des bons conducteurs d’électricité et ainsi perdent
facilement leurs électrons pour donner des cations (ions chargés positifs) dont la structure est
celle du gaz rare qui les précède ou qui possède la sous-couche « d » stable, c-a-dire en d5 ou
d10. Ici les électrons de la « s » sont arrachés toujours d’office car ils sont les plus externes du
fait que leur n est plus élevé. En réalité, il difficile de prévoir l’ion le plus stable d’un élément
du bloc « d » et il y a beaucoup de cas particuliers
Exemples
22Ti : [18Ar] 4s2 3d2 son ion le plus stable est Ti2+ : [18Ar] 4s0 3d0 ou [10Ne] 3s2 3p6
Ici on vide toute la couche de valence pour aboutir à la structure du gaz rare qui précède le Ti,
c'est-à-dire [18Ar].
VI.6.1. Variation de Z
Le rayon atomique est le rayon covalent, c'est-à-dire la demi distance entre les noyaux de
deux atomes adjacents.
77
Dans une période, au fur et à mesure que le numéro atomique Z augmente, le rayon
atomique diminue.
Etant donné que le nombre quantique principal n des orbitales de valence augmente, la
taille des orbitales augmente ⇒ la taille de l’atome augmente aussi.
L’énergie d’ionisation est l’énergie nécessaire pour arracher un électron d’un atome ou
d’un ion à l’état gazeux :
X(g) → X+(g) + 1ē
Exemples :
Mg (g) → Mg+(g) +1ē I1: est appelé énergie de première ionisation I1=735 kJ/mol
Mg+ (g) → Mg++(g) +1ē I2: est appelé énergie de deuxième ionisation I2=1445 kJ/mol
Mg2+ (g) → Mg3+(g) +1ē I3: est appelé énergie de troisième ionisation I3=7730 kJ/mol
Mg3+ (g) → Mg4+(g) +1ē I4: est appelé énergie de quatrième ionisation I4=10550 kJ/mol
78
On remarque, en général, que :
Cette électron (ej) est attiré non pas par la charge Z du noyau, mais par une charge
effective Z* dont le calcul tient compte des répulsions des électrons internes selon la règle de
Slater suivante.
Z* = Z - ∑σ
79
σ : Constante d’écran où la répulsion exercée par l’ensemble des électrons qui se trouvent sur
le même orbite et les orbites inférieurs de l’électron considéré.
σ 1s 2s 2p 3s 3p 3d 4s 4p 4d 4f
1s 0,31
2s 2p 0,85 0,35
3s 3p 1 0,85 0,35
3d 1 1 1 0,35
4s 4p 1 1 0,85 0,85 0,35
4d 1 1 1 1 1 0,35
4f 1 1 1 1 1 1 0,35
VI.6.3.2. Energie d’ionisation : Pour un atome polyelectronique, l’énergie d’un électron i qui
se trouve sur un niveau n s‘écrit sous la forme
A(g) → A+(g) + 1ē
A+(g) → A++(g) + 1ē
Ei = E A+ - EA
80
Exemple :
En utilisant le modèle de Slater calculer les deux premières énergies d’ionisation de l’atome
de Potassium et comparer aux valeurs expérimentales.
K( Z = 19) : 1s2 ; 2s2 2p6 ; 3s2 3p6 ; 4s1
K+ (Z = 19) : 1s2 ; 2s2 2p6 ; 3s2 3p6
K2+ (Z = 19) : 1s2 ; 2s2 2p6 ; 3s2 3p5
EK = 2 E1 + 8 E2 + 8 E3 + E4
EK+ = 2 E1 + 8 E2 + 8 E3
EK2+ = 2 E1 + 8 E2 + 7 E'3
Première ionisation :
K è K+ + 1 e-
E.I.1 = EK+ - EK = - E4
Calcul de E4 :
K Z = 19 : 1s2 ; 2s2 2p6 ; 3s2 3p6 ; 4s1
Z* = 19 - ( 8 * 0,85 ) - 10 = 2,2
E4 = -13,6 * 2,22 / 16 = -4,1 eV
E.I.1 = 4,1 eV = 4,1 * 96,5 = 396 Kj.mol-1
Remarque : Conversion des eV en KJ.mol-1
On multiplie par e (charge élémentaire) puis par N (nombre d'avogadro) pour passer des eV
(sous entendu par atomes) au J.mol-1. Le produit F = N * e correspond à la charge d'une mole
d'électron et est appelé le Faraday, sa valeur est F = 96500 C.
Valeur expérimentale : 419 KJ.mol-1
Ecart : ( 396- 419 ) / 419 * 100 = 5.5 %
L'accord entre valeur calculée et valeur expérimentale est correct vu la simplicité du
modèle utilisé pour le calcul.
Deuxième ionisation :
K+ è K2+ + 1 e-
EK+ = 2 E1 + 8 E2 + 8 E3
EK2+ = 2 E1 + 8 E2 + 7 E'3
E.I.2 = EK2+ - EK+ = 7 E'3 - 8 E3
Calcul de E3 :
K+ Z = 19 : 1s2 ; 2s2 2p6 ; 3s2 3p6
Z* = 19 - ( 7 * 0,35 ) - ( 8 * 0,85 ) - 2 = 7,75
E3 = -13,6 * 7,752 / 9 = 90,76 eV
81
Calcul de E'3 :
K2+ Z = 19 : 1s2 ; 2s2 2p6 ; 3s2 3p5
Z* = 19 - ( 6 * 0,35 ) - ( 8 * 0,85 ) - 2 = 8,1
E'3 = -13,6 * 8,12 / 9 = 99,14 eV
Calcul de E.I.2 :
E.I.2 = ( 7 * -99,14 ) - ( 8 * - 90,76 ) = 32,1 eV = 3095 eV
Valeur expérimentale : 3051 KJ.mol-1
Ecart : ( 3051 - 3095 ) / 3051 * 100 = 1,4 %
VI.6.4. Electronégativité
A(g) + B(g) → A-(g) + B+(g), on dira que A est plus électronégatif que B
X(g) +1 ē → X-(g)
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• Dans une période, lorsque Z augmente, A augmente (en valeur absolue). Il y a
plusieurs exceptions à la règle. On peut expliquer la variation de A en fonction de Z
par une variation de la répulsion inter électronique selon la configuration électronique.
Exemples :
• Dans un groupe, A diminue en général (en valeur absolue) lorsque Z augmente parce
que l’électron ajouté doit occuper une orbitale de plus en plus éloignée du noyau
En résumé :
Exercice 1
1. Donner la configuration électronique des éléments suivants :
-
17Cl , 11Na+, 37Rb, 29Cu, 42Mo, 15P –
83
2. Situer ces éléments dans le tableau périodique en indiquant : la période, le groupe et la
colonne
3. Indiquer l’ion le plus stable pour chacun de ces éléments en justifiant votre choix.
4. Classer ces éléments par ordre :
Exercice 2
On rappelle que pour chercher la position ou la situation d’un élément dans le tableau
84
périodique c’est de donner ses coordonnées horizontale et verticale, c’est-à- dire période et
groupe(ou colonne). Dans le cas d’un ion, on donne la position de son atome correspondant.
3) Ion le plus stable
Période 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18
3 Na P Cl
4 Cu
5 Rb Mo
Pour l’électronégativité :
Période 3 (Cl > P > Na) > Période 4 (Cu) > Période 5 (Mo > Rb)
Période 3 (Cl > P > Na) > Période 4 (Cu) > Période 5 (Mo > Rb)
Période 3 (Cl < P < Na) < Période 4 (Cu) < Période 5 (Mo < Rb)
Justification
Pour l’électronégativité, selon une même période, elle augmente avec Z ou de gauche à droite
et selon un même groupe elle augmente quand Z diminue ou de bas en haut. L’énergie de
première ionisation évolue de la même manière que l’électronégativité alors que pour le rayon
c’est pratiquement l’inverse.
85
Exercice 2 :
86