Parmi les retraitements systématiques obligatoires, il faut éliminer toutes les écritures passées
dans les comptes individuels pour des raisons fiscales (provisions réglementées en
particulier).
b) Eliminations obligatoires :
c) Retraitements optionnels :
Certaines corrections sont optionnelles dans les comptes consolidés. Elles sont appelées
méthodes « préférentielles » et leurs applications sont irréversibles (le groupe s’interdit de
revenir sur les anciennes méthodes) :
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- Retraitement du crédit-bail
- Engagements de retraite
- Méthode de l’avancement pour les contrats long terme
- Etalement des frais d’émission et des primes d’émission et de remboursement des emprunts
- Comptabilisation en résultat des écarts de conversion des créances et dettes en devises.
Toutes ces opérations de retraitement doivent prendre en compte la fiscalité différée. En effet,
en consolidation, on doit appliquer aux impôts la comptabilité d’engagement et donc dégager
une créance ou une dette d’impôt.
NB : Date de clôture
En principe, la date de clôture des comptes consolidés est celle de la société consolidante.
Sur justification présentée dans l'annexe, les comptes consolidés peuvent être établis à une
date différente de celle des comptes annuels de la société consolidante.
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2- Retraitements d’homogénéité
Puisque les comptes consolidés sont obtenus des comptes individuels, il est indispensable que
l’ensemble des sociétés consolidées utilisent les mêmes règles et méthodes comptables.
Un livre de procédure comptable de consolidation doit être établi.
Exercice n°1 :
Dans les comptes individuels au 31/12/N de F1, un matériel est acheté à 12 000 KDHs le
01/01/N a été amorti en linéaire sur 6 ans alors que le plan d’amortissement de consolidation
prévoit une durée de 4 ans pour ce type de matériel.
TAF :
- Passer les écritures de retraitement nécessaires.
- Passer les écritures de retraitement nécessaires en prenant en compte la fiscalité différée.
Exercice n°2 :
La société ABC est consolidée par intégration globale au sein du groupe PIF. Cette société a
acquis au début de l’exercice N-1 une immobilisation pour une valeur de 200 000 (HT). Elle
décide de l’amortir selon le système dégressif sur 5 ans (coefficient 2), alors que les normes
du groupe imposent un amortissement linéaire sur la même durée.
TAF :
- Passer les écritures de retraitement nécessaires en prenant en compte la fiscalité différée.
Exercice 1 :
La société F1 a enregistré en N des frais d’établissement (frais de constitution) pour un
montant de 40 000 Dh amortissable sur 5 ans. Les procédures du groupe prévoient
l’enregistrement de ces frais en charges.
TAF :
- Passer les écritures de retraitement nécessaires.
- Passer les écritures de retraitement nécessaires en prenant en compte la fiscalité différée.
TAF :
- Passer les écritures de retraitement nécessaires en prenant en compte la fiscalité différée.
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Les comptes consolidés sont établis dans le but de fournir une image fidèle des comptes du
groupe, pour aboutir à cette image il convient donc de neutraliser les enregistrements qui ont
été effectués exclusivement pour des raisons fiscales.
Après avoir été retraités, les comptes des sociétés intégrées sont cumulés poste à poste dans
les comptes consolidés.
Mais pour refléter l’image fidèle du groupe, il faut éliminer les opérations intra-groupe.
Ces opérations peuvent concerner des comptes d’actif et de passif ou des comptes de produit
et charges.
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1/ La société M détient 80% du capital de sa filiale F, M a une créance client de 124 000 sur
sa filiale.
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2/ Les sociétés F1 et F2 sont consolidées par intégration globale par le groupe M. Le 01/07/N-
1, F1 a accordé un prêt de 100 000 dh à F2 au taux de 5%. Ce prêt est remboursable en 5 par
amortissements constants le 01/07 de chaque année.
Au 31/12/ N les comptes individuels de chacune des filiales comprennent les comptes
suivants
Filiale F1 Filiale F2
Prêts 80 000 Emprunts 80 000
intérêts courus 2 000 intérêts courus 2 000
à recevoir à payer
Revenus des 4 500 Charges 4 500
prêts d’intérêts
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Applications
Exemple :
Soient deux sociétés F1 et F2 consolidées par intégration globale au sein du groupe M.
A la clôture de l’exercice N, le stock final de F2 comporte des marchandises acquises auprès
de F1 pour 100 000 dh. Ce prix inclut une marge bénéficiaire de 20 000 dh réalisée par F1.
Une société du groupe peut être amenée à doter des provisions en raison des difficultés
qu’éprouve une filiale, ces provisions doivent être annulées.
Exemple
La société M a accordé un prêt de 100 000 dh à sa filiale F1. Compte tenu des difficultés
financières rencontrées par la filiale, la société M a constitué une provision de 60 000 dh au
31/12/N-1 et 80 000 au 31/12/N.
Les dividendes reçus par une société mère au cours d’un exercice N augmente son résultat, au
niveau du groupe, il s’agit en fait d’un bénéfice réalisé en N-1. Sans retraitement ce bénéfice
serait compté deux fois. Il doit donc être exclu du résultat de la société mère. Puisque les
dividendes sont exonérés d’impôt (déjà imposés au TPA), il n’y a donc pas d’impôt différé à
constater.
Exemple:
La société M a encaissé de sa filiale F un dividende de 50 000 dh en N.
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Exemple
La société F1 a acquis le 01/01/N un matériel pour une valeur de 100 000 dh, qu’elle décide
d’amortir linéairement sur 10 ans. Au 01/01/N+4 F1 cède ce matériel à F2 pour 75 000 dh, le
biens sera amorti linéairement sur 6 ans.
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Application :
M détient 60% du capital de F, les états de synthèse des deux sociétés se présentent comme
suit:
- Capital M composé d’actions de 100 Dh
- Capital F composé d’actions de 100 Dh
Bilan fin N de F
Compte CPC de F
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Travail à faire:
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La société MAR a pris le contrôle de la société FAN le 1er juillet N par acquisition de 70% de
son capital pour un prix de 19 600. A cette date, le bilan de l’entreprise FAN était le suivant:
La valeur d’usage des terrains a été estimée à 1 500, celle des constructions à 4 500, quant à la
juste valeur des autres éléments d’actif et du passif, on estime qu’elle correspond à leur valeur
comptable.
Le problème de l’écart d’acquisition se pose lorsque le coût d’achat des titres n’est pas égal à
la quote-part à laquelle ils donnent droit dans les capitaux propres retraités.
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