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Corrigé
L2 - 2015-2016 - Université Denis-Diderot (Paris 7)
Algèbre et Analyse pour la Physique
Exercice I.
1 1 0 1
On considère les matrices A := et B := .
0 1 −1 0
1) La matrice A est-elle diagonalisable ?
2) La matrice B est-elle:
i) diagonalisable dans R ?
ii) trigonalisable dans R ?
iii) diagonalisable dans C ?
(Justifier les réponses).
Correction: (exercice I) 1) Le polynome caractéristique vaut PA (x)= (x− 1)2 dont1 seule
valeur
x x
propre de A. Le sous-espace propre associé est E1 := Ker(A − I) = { , (A − I) = 0} =
y y
x 1
... = { , x ∈ R} = V ect (cas réel), donc dim(E1 ) = 1 Or la multiplicité de la valeur propre
0 0
1 est α(1) = 2, donc par Th du cours A n’est pas diagonalisable. Dans le cas de C le raisonnement est
le même.
2-i) Le calcul donnne PB (x) = x2 + 1 = (x − i)(x + i). Les valeurs propres, ±i, ne sont pas dans
R donc la matrice B n’est pas diagonalisable dans R.
2-ii) La matrice ne peut pas non plus etre trigonalisable dans R pour la meme raison. On rappelle
aussi le Th du cours: la matrice est trigonalisable dans R ssi PB (x) est scindé dans R (ce qui n’est pas
le cas ici).
2-iii) On a deux valeurs propres distinctes ±i en dimension 2, d’après un résultat du cours cela
implique que la matrice est diagonalisable.
Exercice II.
Soit u une application linéaire de R3 dans R3 , dont la représentation matricielle dans la base
canonique est donnée par la matrice A suivante:
3 −2 2
A = 2 −1 2
2 −2 3
1
1) Calculer le polynôme caractéristique de A.
2) Trouver les valeurs propres de A. (On doit trouver deux valeurs propres distinctes.)
3) Pour chaque valeur propre, déterminer le sous-espace propre correspondant. On donnera
une base de chaque sous-espace propre.
4) Montrer que la matrice A est diagonalisable, et proposer une base B de vecteurs propres.
Calculer D = M atB (u), la représentation matricielle de u dans la base B. Donner la matrice de
passage, notée P , de la base canonique à la base B trouvée à la question précédente, et donner
une relation entre A, P et D.
2
on a bien ainsi une base de E1 . D’autre part, en raisonnant par équivalences,
x 0 −2 2 x
E3 = Ker(A − 3I) = y , 2 −4 2 y = 0 (9)
z 2 −2 0 z
x
= y , −y + z = 0, x − 2y + z = 0, x − y = 0 (10)
z
x 1
= y , x = y = z = V ect 1 ,
(11)
z 1
1
et v3 = 1 est une base de E3 .
1
4) On a donc dim(E1 ) = 2 = α(1), et dim(E3 ) = 1 = α(3). Par th du cours, la dimension de
chaque sous-espace propre étant égale à l’ordre de multiplicité de la valeur propre correspondante, la
matrice est diagonalisable. Une base de vecteur propre est par exemple B = (v1 , v2 , v3 ). La matrice de
l’opérateur u dans cette base est
1 0 0
M atB (u) = 0 1 0
0 0 3
1 0 1
La matrice de passage P est par définition P = [v1 , v2 , v3 ] = 1 1 1 et on a A = P DP −1 .
0 1 1
Exercice III.
Soit u une application linéaire de R dans R3 , telle que sa représentation matricielle (dans
3
xn = P (x)Q(x) + an x2 + bn x + cn , ∀x ∈ R. (12)
3
Montrer le système d’équations
(−1)n = an − bn + cn (13a)
1 = an + b n + c n (13b)
n = 2an + bn (13c)
4
4-a.) Th de Caylay-Hamilton: PB (B) = 0 donc ici donne le résultat désiré.
4-b.) notons que P (1) = 0, ainsi que P (−1) = 0. On obtient ainsi les relations (13a) et (13b) en
remplacant par x = −1 et x = 1 dans la relation (12) de l’énoncé. Ensuite, dérivons (12) par rapport
à x: on obtient
Exercice IV.
On s’intéresse à la convergence, pour x dans R, de la série
X xn
√ . (14)
n≥1
n
5
1
tout t ∈ [n, n+1] puisque la fonction t → √
t
est décroissante. En intégrant l’inégalité pour t ∈ [n, n+1]
on obtient Z n+1
1 1
un = √ ≥ √ dt.
n n t
Par sommation sur n = 1, . . . , N :
N
X Z N +1
1 √ +1 √ N →∞
un ≥ √ dt = [2 t]N
1 = 2 N + 1 − 2 → ∞.
n=1 1 t