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Faculté de Chimie
2021/2022
Généralités
INTRODUCTION
L’évaluation des travaux pratiques se fait par semestre et elle est basée sur un contrôle continu
(C.C.) et un examen final (E. F.) :
1- Le contrôle continu
Il comporte les parties suivantes :
a- Travail individuel :
- Le travail expliquant le protocole.
- La participation, la manière de manipuler pendant les séances de TP et la précision des
résultats.
b- Comptes rendus.
c- Test de contrôle effectué pour chaque séance d’une durée de 15 à 20 minutes.
2- Examen final
Il a lieu en fin de semestre d’une durée de 1 heure à 1heure 30 minutes.
SÉCURITÉ AU LABORATOIRE
I- Introduction
L’exécution des travaux pratiques de Chimie dans un laboratoire entraîne la manipulation de
produits toxiques, inflammables, corrosifs et explosifs. L’accomplissement de ces travaux peut
être à l’origine d’accidents ou d’intoxications graves dont les effets sont immédiats ou
insidieux. Tout étudiant au laboratoire de Chimie devrait être au courant des implications et des
risques associés à la manipulation en cours. Par conséquent, il est impératif de connaître et
d’appliquer rigoureusement les règles de sécurités.
Méthanol, benzène,
Produits qui, par inhalation,
phénol, naphtaline,
Toxique T ingestion ou pénétration cutanée en
phosphore blanc, sulfure
Très Toxique T+ petites quantités, entraînent la mort
d’hydrogène, cyanure à
ou des effets aigus ou chroniques.
plus de 7 %,...
provoquer un incendie.
Acide chlorhydrique à 25
% et plus, acide
Produits pouvant exercer une phosphorique à plus de 25
action destructive sur les tissus %, eau de javel
Corrosif C
vivants. concentrée, ammoniaque
à plus de 10 %,...
Nitroglycérine, butane,
Ce sont des liquides ou des solides
propane dans un certain
capables d’exploser sous l’action
Explosif E pourcentage de mélange
d’un choc, d’un frottement, d’une
avec l’air, TNT
flamme ou de chaleur.
(trinitrotoluène) ;...
I- Introduction
La mesure de grandeurs physiques est une activité fondamentale en sciences expérimentales.
Toutefois, une mesure, aussi précise soit elle, est entachée d’erreurs. L’erreur est définie
comme étant la différence entre la valeur mesurée et la valeur vraie (exacte). Cependant, pour
les mesures effectuées généralement au laboratoire, nous ne pouvons pas connaître la valeur
exacte de la grandeur mesurée. Le résultat sera donc incertain et nous parlerons d’incertitude
de mesure. Mesurer une grandeur n’est pas simplement rechercher la valeur de cette grandeur,
mais aussi lui associer une incertitude, afin d’évaluer la qualité de la mesure.
Nous distinguons deux types d'erreurs :
1- Les erreurs systématiques : elles affectent le résultat constamment et dans le même sens
(effet des grandeurs d’influences (température, pression, ….), instrument défectueux ou mal
étalonné, ....). Il est important de détecter et de corriger une erreur systématique (utiliser des
instruments différents, ...). Les erreurs systématiques influencent l’exactitude
(ou justesse) de la mesure.
2- Les erreurs aléatoires : elles sont non reproductibles et mal définies (manipulateur, ...).
Pour réduire les erreurs aléatoires, il faut augmenter le nombre de manipulations. Les erreurs
aléatoires affectent la précision (ou fidélité) de la mesure.
II- Généralités
II-1 Incertitude absolue et intervalle de confiance
La valeur X d'une grandeur, résultant d'une mesure, peut être présentée comme une valeur
estimée Xmesurée associée à son incertitude absolue ΔX (nombre positif) : X = Xmesurée ΔX.
L’incertitude absolue permet donc de définir un intervalle dans lequel la valeur vraie a un
certain pourcentage de chances de se trouver. Cet intervalle est appelé intervalle de confiance.
La valeur la plus probable de X est en général le centre de cet intervalle et l’incertitude absolue
est l’erreur maximale que l’on est susceptible de commettre dans l’évaluation de X.
L’incertitude relative est un nombre sans dimension et s'exprime souvent en pourcentage (on la
multiplie par 100). Plus l'incertitude relative est petite, plus la valeur mesurée est précise.
Pour trouver l’incertitude sur cette moyenne, on calcule d’abord l’écart type, noté , de la
𝐧
̅)𝟐
∑𝐢=𝟏 (𝐗 𝐢 −𝐗
distribution des n mesures : = √ . Puis on calcule l’écart type moyen (l’écart type
𝐧−𝟏
sur la moyenne), noté m, tel que : m = .
√𝒏
Soit X la grandeur que l’on veut déterminer à partir de la mesure des grandeurs A, B et C.
Remarque
Si la grandeur A (B ou C) est mesurée plusieurs fois à l’aide d’une verrerie, on écrira alors :
∆𝐀 = ∆𝐀𝐯𝐞𝐫𝐫𝐞𝐫𝐢𝐞 + ∆𝐀𝐚𝐜𝐜𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐞𝐥𝐥𝐞
∆𝐀 𝐯𝐞𝐫𝐫𝐞𝐫𝐢𝐞 est lue sur la verrerie utilisée et ∆𝐀𝐚𝐜𝐜𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐞𝐥𝐥𝐞 = 𝐦𝐚𝐱|𝐀 − 𝐀𝐢 |.
Présentation du résultat : ̅ ± ∆𝐗) 𝐮𝐧𝐢𝐭é
(𝐗 = 𝐗
Intervalle de confiance :
∆𝐗
Incertitude relative (%) : 𝐈𝐧𝐜𝐞𝐫𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞 = | 𝐗̅ | 𝐱 𝟏𝟎𝟎.
Attention ! L’incertitude est arrondie par excès et est exprimée au maximum avec deux
chiffres significatifs. La valeur de la mesure et son incertitude doivent avoir le même
nombre de décimales. Exemple : C = (3,343 ± 0,001) M .
La mesure est d'autant plus précise que cet écart est faible.
donner un ordre de grandeur. Par contre, les zéros à l'intérieur ou à droite d'un nombre sont tous
significatifs.
Exemples : 0,002 1 chiffre significatif ; 32 2 chiffres significatifs ; 0,00345600 6
chiffres significatifs.....
IV-2 Arrondi
Un arrondi d'un nombre est une valeur approchée de ce nombre obtenue, à partir de son
développement décimal, en réduisant le nombre de chiffres significatifs. Généralement on
augmente le chiffre (à conserver) d'une unité si le chiffre suivant vaut au moins 5 et on conserve
ce chiffre si le suivant est strictement inférieur à 5. Une autre règle est d’arrondir de sorte que
si le chiffre qui précède le 5 est pair, sa valeur ne change pas, par contre si ce chiffre est impair,
il prend la valeur du chiffre pair suivant.
V- Application
Un étudiant dose un acide (solution titrée) de concentration CA inconnue par une base (titrant)
de concentration CB connue (CB = 2 M). Pour cela, il prélève 10,0 mL de la solution titrée à
l’aide d’une pipette et il fait le dosage trois (03) fois. Il obtient les résultats suivants :
Essai 1 2 3
Véq (mL) 8,5 8,2 8,3
Véq = 8,3 mL
𝐂 +𝐂 +𝐂 𝟐 𝟐 𝟐 𝛔
CA (mol/L) 𝐂̅= 𝐀𝟏 𝟑𝐀𝟐 𝐀𝟑 (𝐂 −𝐂)
σ =√ 𝐀𝟏
+(𝐂𝐀𝟐 −𝐂) + (𝐂𝐀𝟑 −𝐂) σm =
√𝟑
β = t. σm
𝟐
1,70
0,07651906
1,64 1,67 0,03082207 0,0177951304
1,66
0,08
𝛃
𝐈𝐧𝐜𝐞𝐫𝐭𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞 = (𝐂̅) x 100 = 4,79 %.
∆𝐕é𝐪 ∆𝐕𝐀
∆𝐂𝐀 = 𝐂𝐀 ( 𝐕 + ).
é𝐪 𝐕𝐀
Or :
∆𝐕é𝐪𝐯𝐞𝐫𝐫𝐞𝐫𝐢𝐞 = ∆𝐕𝐛𝐮𝐫𝐞𝐭𝐭𝐞
∆𝐕é𝐪 = ∆𝐕é𝐪𝐯𝐞𝐫𝐫𝐞𝐫𝐢𝐞 + ∆𝐕é𝐪𝐚𝐜𝐜𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐞𝐥𝐥𝐞 ; 𝐚𝐯𝐞𝐜 ∶ {
{ ∆𝐕é𝐪𝐚𝐜𝐜𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐞𝐥𝐥𝐞 = 𝐦𝐚𝐱|𝐕é𝐪 − 𝐕é𝐪𝐢 |
∆𝐕𝐀 = ∆𝐕𝐩𝐢𝐩𝐞𝐭𝐭𝐞
Sur la verrerie utilisée pour prélever un volume avec une bonne précision, on trouve un certain
nombre d’indications importantes : la contenance de la verrerie, la classe (A, B, AS : indique
le degré de précision de la verrerie), la tolérance (indique l’écart sur le volume prélevé compte
tenu des imperfections inévitables du matériel), L’indication Ex ou In (une verrerie In contient
exactement le volume indiqué, elle est donc juste au remplissage (ex : fiole jaugée). Une
verrerie Ex en contient un tout petit peu plus car elle est utilisée pour laisser s’écouler le volume
souhaité et le fabriquant a donc dû tenir compte de la petite quantité de liquide qui reste
inévitablement sur les parois à la fin de la vidange (ex : pipette)) et la température
d’étalonnage.
Ballons à Verre de
Ampoule à Verre à
Cristallisoir Entonnoir fond rond et montre ou
décanter pied
à fond plat coupelle
Flacon Propipette
Pissette Flacon compte - ou poire Spatules Pince en bois
gouttes aspirante
Potence +
Mortier et Balance Chauffe- Thermomètre
Noix de serrage noix +
pilon électronique ballon électronique
pince
I- Objectifs
- Savoir utiliser la verrerie adéquate et le matériel approprié pour préparer des solutions de
concentrations données par dissolution d'un composé solide et par dilution d'une solution mère.
- Estimer l’incertitude sur une mesure.
d- La molalité
C’est le nombre de moles de soluté par kilogramme de solvant (mol.Kg-1).
Facteur de dilution
Lors d'une dilution, le volume augmente, mais la quantité de matière de soluté n est toujours la
même (on n'a pas ajouté de soluté, juste du solvant). Si l’on appelle CM et VM la molarité et le
volume de la solution mère et CF et VF la molarité et le volume de la solution fille, on peut
écrire la relation de dilution : CM.VM = CF.VF. Le facteur de dilution, noté F, est un nombre
𝐂𝐌 𝐕𝐅
sans dimension qui caractérise la dilution réalisée. Il est défini par la relation : 𝐅 = = .
𝐂𝐅 𝐕𝐌
III- Manipulations
1- Dans une fiole de 100 mL, préparer une solution aqueuse de chlorure de sodium (NaCl) de
concentration 0,5 mol.L-1 à partir d’un sel de table (pureté en NaCl 98 %).
Matériel Produits
- Béchers - Balance électronique - Sel de table (98 %)
- Pipettes graduées - Coupelle ou verre de montre - Pissette d’eau distillée
- Poire d’aspiration - Entonnoir
- Fioles jaugées
Données
MNaCl = 58,5 g.mol-1.
∆Vfiole = ± 0,1 mL , ∆m = ± 0,001 g.
L’incertitude relative sur la masse molaire de chlorure de sodium est égale à 0,2 %.
I- But du TP
Le but de ce TP est de vérifier, à partir d’un dosage volumétrique et colorimétrique acido-
basique, le degré d’acidité d’un vinaigre blanc de commerce, c'est-à-dire la masse d’acide
éthanoïque pur contenu dans 100 g de vinaigre.
* Selon Arrhénius
Un acide est une substance qui donne des ions H+ dans l'eau :
HCl H
2O
H+ + Cl-, acide fort (réaction totale)
CH3COOH ⇄ H+ + CH3COO-, acide faible (réaction équilibrée)
Une base est une substance qui donne des ions OH- dans l'eau :
NaOH H
2O
OH- + Na+, base forte
NH4OH ⇄ OH- + NH4+, base faible
* Selon Brönsted
Un acide est une substance susceptible de donner des protons H+.
Une base est une substance susceptible d’accepter ou de fixer des protons H+.
On constate qu’à un acide correspond toujours une base conjuguée et réciproquement ; on parle
de couple acide/base. Par ailleurs, un proton n’existe jamais à l’état libre. Pour qu’un acide
libère un proton, il faut la présence d’une base susceptible de capter le proton libéré. Cette base
sera souvent (mais pas toujours) le solvant eau, ce qui donnera l’ion hydronium H3O+.
* Selon Lewis
Un acide est un accepteur de doublets d'électrons et une base est un donneur de doublets
d'électrons.
II-3 Notion de pH
Le pH mesure l’acidité d’une solution. pH = - log10 [H3O+].
Pour une solution acide, [H3O+] > [OH-] donc pH < 7.
Pour une solution basique, [H3O+] < [OH-] donc pH > 7.
Une solution neutre est telle que [H3O+] = [OH-] donc son pH =7.
Un titrage acido-basique est un dosage au cours duquel la réaction est une réaction
acido-basique. Il peut être suivi par :
* colorimétrie en utilisant un indicateur coloré.
* pH-métrie en suivant l’évolution du pH au cours de la réaction.
* conductimétrie en suivant l’évolution de la conductivité de la solution au cours de la réaction.
Un titrage acido-basique colorimétrique consiste à repérer l'équivalence à l'aide du virage
d'un indicateur coloré acido-basique approprié, placé en petite quantité dans la prise d’essai
d’un des réactifs.
Rappelons qu’à l’équivalence, les réactifs sont introduits dans les proportions
stœchiométriques de la réaction de dosage et on aura : NAcide.VAcide = NBase.VBase
Dans le cas d’un monoacide et d’une monobase, cette relation devient :
CAcide.VAcide = CBase.VBase.
Remarques
* Lorsque l’on titre un acide fort par une base forte (ou inversement), l’équation du dosage sera
: 𝐇𝟑 𝐎+ (𝐚𝐪) + 𝐎𝐇 − (𝐚𝐪) → 𝟐 𝐇𝟐 𝐎(𝐥) .
* Dans le cas du titrage d’un acide faible (HA) par une base forte (BOH), l’équation bilan de la
réaction de dosage s’écrit : 𝐇𝐀 (𝐚𝐪) + 𝐎𝐇 − (𝐚𝐪) → 𝐀− (𝐚𝐪) + 𝐇𝟐 𝐎(𝐥) .
La forme acide et sa base conjuguée ont des couleurs différentes. La couleur de la solution que
l’on observe dépend de la forme prédominante et donc du pH de la solution.
* Si [HIn] >10[In-] pH < pKa-1, la solution prend alors la couleur A de la forme acide ;
* Si [In-] > 10[HIn] pH > pKa+1, la solution prend alors la couleur B de la forme basique ;
* Si [HIn] = [In-] pH = pKa et on a un mélange des 2 couleurs A et B ou teinte sensible.
On considère donc que la zone de virage (non distinction des 2 couleurs) est située dans le
domaine
pKa-1 < pH < pKa+1. Le tableau ci-dessous donne quelques exemples d’indicateurs acido-
basiques usuels :
Nom de l’indicateur Intervalle du pH Couleur dans la zone acide Couleur dans la zone basique
Bleu de bromothymol 6,0 – 7,6 Jaune Bleu
Rouge de phénol 6,4 – 8,0 Jaune Rouge
Phénolphtaléine 8,0 – 10,0 Incolore Rose foncé
Bleu de bromophénol 3,0 – 4,7 Orange-jaune Violet
Exemples
* A l’équivalence du dosage d’un acide fort par une base forte, le pH est égal à 7, à 25°C. On
peut alors utiliser le bleu de bromothymol comme indicateur coloré acido-basique car sa zone
de virage (6 - 7,6) contient le pH à l’équivalence.
* Lors du dosage d’un acide faible par une base forte, la solution à l’équivalence est basique, le
pHéq est aux alentours de 8 (un peu plus). D’après les indicateurs donnés, la phénophtaléine
semble le mieux convenir car le pH à l’équivalence appartient à la zone de virage de cet
indicateur coloré.
III- Manipulations
III-1 Principe
Doser une espèce dans une solution signifie déterminer la concentration de cette espèce dans la
solution. Un titrage est une méthode de dosage mettant en œuvre une réaction chimique entre
l'espèce à doser (espèce titrée) et un réactif convenablement choisi, appelé réactif titrant.
Il s’agit dans ce TP de réaliser un dosage volumétrique et colorimétrique acido-basique pour
vérifier le degré d’acidité d’un vinaigre blanc de commerce.
Remarque
La relation finale entre la grandeur calculée et les grandeurs mesurées est telle que :
𝐅𝐂𝐁 𝐕é𝐪 𝐌
D° = 𝟏𝟎𝐕
𝐩 𝛒𝐯𝐢𝐧𝐚𝐢𝐠𝐫𝐞
TP N° 3 :
Dosage volumétrique de deux produits domestiques :
l’esprit de sel et le déboucheur
I- But du TP
Le but de ce TP est de doser deux produits domestiques contenant de l’acide chlorhydrique
(esprit de sel) et de la soude (déboucheur). Pour cela, on réalise à partir d’un échantillon de
solution commerciale une solution diluée que l’on dose en présence d’un indicateur coloré
adapté.
II-2 Le déboucheur
Le déboucheur est une solution aqueuse à base d’hydroxyde de sodium NaOH appelé également
soude caustique. L’hydroxyde de sodium est un solide ionique (sous forme de perles,
paillettes,..) constitué de cations sodium, Na+ et d’anions hydroxyde OH-. La solution aqueuse
d’hydroxyde de sodium est également dénommée « lessive de soude ».
L’hydroxyde de sodium, est l’une des substances chimiques les plus utilisées en laboratoire et
en milieu industriel, pour la fabrication de pâtes à papier et produits chimiques divers :
plastiques, textiles de synthèse, produits de nettoyage à usage ménager ou industriel, production
d’essence et de biodiesel, de savons ou encore pour le traitement de l’aluminium. C’est aussi
un additif alimentaire (E524). Les principaux produits, renfermant de la soude, utilisés par le
grand public sont les décapants pour four et les déboucheurs de canalisation d’eau.
L’hydroxyde de sodium est un produit dangereux. Il réagit violemment avec l’eau, les acides et
certains métaux. La soude caustique est irritante et corrosive pour la peau, les yeux, les voies
respiratoires et digestives. Elle doit être manipulée avec précaution.
III- Manipulations
III-1 Principe
Il s’agit dans ce TP de réaliser un dosage volumétrique et colorimétrique acido-basique pour
déterminer le pourcentage massique en HCl et en NaOH respectivement de la solution d’esprit
de sel et de déboucheur. Pour cela :
- le dosage de l’acide contenu dans la solution d’esprit de sel s’effectue avec la solution titrée
de soude,
- le dosage de la base contenue dans le liquide déboucheur s’effectue avec la solution titrée
d’acide chlorhydrique.
III-3-2 Dosages
A- Esprit de sel
a) Dilution de la solution commerciale (S0)
On veut effectuer une dilution de 50.
CM
Solution mère (S0) : CM, VM → Solution fille (S1) : VF = 100 mL et F = = 50.
CF
VF
Le facteur de dilution F étant égal à 50 VM = = 2 mL.
F
Remarque
La relation finale entre la grandeur calculée et les grandeurs mesurées est telle que :
𝐅𝐂𝐁 𝐕é𝐪 𝐌𝐇𝐂𝐥
%HCl = 𝟏𝟎𝐕
𝐩 𝛒𝐞𝐬𝐩𝐫𝐢𝐭𝐝𝐞𝐬𝐞𝐥
On donne : Vp= 10,0 mL, F = 50, CB = 0,1 mol.L-1, MHCl = 36,5 g.mol-1, esprit de sel =
B- Déboucheur
Remarque
La relation finale entre la grandeur calculée et les grandeurs mesurées est telle que :
′
𝐅𝐂𝐀 𝐕é𝐪 𝐌𝐍𝐚𝐎𝐇
%NaOH = 𝟏𝟎𝐕
𝐩 𝛒𝐝é𝐛𝐨𝐮𝐜𝐡𝐞𝐮𝐫
On donne : Vp= 10,0 mL, F = 50, CA = 0,1 mol.L-1, MNaOH = 40 g.mol-1, déboucheur =
I- Objectifs
Vérifier le degré chlorométrique d’une eau de Javel par un titrage indirect.
Le constituant actif d’une eau de Javel est l’ion hypochlorite (ClO-(aq)). Les propriétés de
l'eau de Javel sont dues au caractère oxydant des ions hypochlorite ClO-. Ces ions peuvent
donner lieu à plusieurs réactions, dans lesquelles interviennent divers facteurs : pH,
concentrations, température, catalyseurs (ions métalliques), rayonnements (UV).
Quand on verse un acide fort dans l’eau de Javel, il y aura un dégagement du dichlore Cl2(g):
ClO-(aq) + Cl-(aq) + 2 H+(aq) → Cl2(g) + H2O(l)
Attention : Le dichlore Cl2 est un gaz toxique.
Le pourcentage de chlore
Le pourcentage de chlore (%Cl2) d’une eau de Javel est la masse, en gramme, de
dichlore gazeux (Cl2) utilisé pour préparer 100 g de cette eau de Javel. Toutefois, le
pourcentage de chlore, pour une même qualité d’eau de Javel dépend de sa masse volumique
qui, elle-même, varie avec le mode de préparation.
2 ClO− + − −
(aq) + 4 H(aq) + 4 e ↔ 2 Cl(aq) + 2 H2 O(l) ). Cette réaction est lente ; c'est elle qui
impose une limite de durée d'utilisation à l'eau de Javel. Cette décomposition peut être
accélérée par divers catalyseurs tels que : les ions métalliques, la lumière et en particulier les
rayonnements UV.
* L'ion hypochlorite se dismute avec une élévation de température en donnant des ions
chlorates ClO 3 selon la réaction : 3 ClO− − −
(aq) + 2 H2 O(l) ↔ 2 Cl(aq) + ClO3 (aq)
(ClO− − +
(aq) + 2 H2 O(l) ↔ ClO3 (aq) + 4 H(aq) + 4 e
−
et 2 ClO− + −
(aq) + 4 H(aq) + 4 e ↔
2 Cl−
(aq) + 2 H2 O(l) ).
Une eau de Javel sera donc conservée dans des récipients opaques non métalliques. Elle
sera stockée à l'abri de la chaleur et diluée par de l'eau froide non polluée par des ions
métalliques. Sa durée d'utilisation est limitée.
III- Manipulations
III-1 Principe du titrage
Un excès d’ions iodure I- est ajouté à un volume connu de solution d’eau de Javel en milieu
acide. Le diiode (I2), obtenu par réaction entre les ions hypochlorite ClO- et iodure I-, est
ensuite titré par des ions thiosulfate S2O32- de concentration connue. La quantité d’ions
hypochlorite s’en déduit. Ce titrage est dit «indirect» car ce n’est pas la solution d’eau de
Javel que l’on titre, mais le diiode formé par l’addition d’un excès d’ions iodure sur l’eau de
Javel.
Solution mère (S) : CM, VM → Solution fille (S’) : C′, VF = 100 mL avec CM = F. C′. Le
VF
facteur de dilution F étant égal à 10 VM = = 10 mL.
10
c) Titrage
- Remplir la burette avec la solution de
thiosulfate de sodium Na2S2O3 (0,1 M).
- Procéder au titrage en faisant d’abord un
titrage rapide puis 3 titrages précis.
Titrage rapide (mL par mL)
- Verser la solution de thiosulfate de
sodium, mL par mL, jusqu’à ce que la
couleur de la solution contenue dans
l’erlenmeyer devienne jaune. Ajouter alors quelques gouttes d'empois d'amidon. La solution
devient bleu foncé. Poursuivre l'ajout de la solution titrante jusqu'à la décoloration complète
de la solution contenue dans l’erlenmeyer. Noter le volume obtenu.
Titrage précis (à la goutte)
- Verser la solution de thiosulfate de sodium jusqu’à ce que la couleur de la solution contenue
dans l’erlenmeyer devienne jaune pâle. Ajouter alors quelques gouttes d'empois d'amidon.
Continuer à verser la solution titrante mais goutte à goutte jusqu'à la décoloration complète de
la solution. Noter le volume obtenu.
Remarque 1
La relation finale entre la grandeur calculée et les grandeurs mesurées est telle que :
𝐅.𝐂 .𝐕é𝐪 .𝐕𝐦
𝐒𝟐 𝐎𝟑 𝟐−
°chl =
𝟐𝐕
Remarque 2
On peut travailler aussi avec les concentrations :
A l’équivalence (réaction (2)) : NI2 . VI2 = NS2 O2−
3
. VS2 O2−
3
⇒ 2CI2 . VI2 = CS2 O2−
3
. VS2 O2−
3
CS O2− .Véq
2 3
⇒ CI2 = .
2V
D’après la réaction (1) : [ClO–(aq)]S’ = [I2(aq)]S’ = CI2 .
La solution commerciale est F fois plus concentrée, on a alors :
[ClO− (aq) ] = F. [ClO− (aq) ]
S S′
Selon la réaction de fabrication de l’eau de Javel (réaction (3)): [Cl2 (g) ] = [ClO− (aq) ]
S
Par ailleurs, °chl = V(Cl2 ) = nCl2 .Vm. Pour 1 litre d’eau de Javel : °chl = [Cl2 (g) ] . Vm .
Remarque
On peut calculer le pourcentage de chlore à partir du degré chlorométrique :
°𝐜𝐡𝐥. 𝐌𝐂𝐥𝟐
%𝐂𝐥𝟐 =
𝟏𝟎. 𝐕𝐦 𝛒𝐞𝐚𝐮 𝐝𝐞 𝐣𝐚𝐯𝐞𝐥