Vous êtes sur la page 1sur 48

Université de Kairouan

Institut Supérieur des Mathématiques Appliquées et d’Informatique

Chapitre 1

Introduction et notions fondamentales

Ens. Dhikra Saffar Amira 1ere année Mastère ASSIR


Introduction
 2 grandes classes de réseaux
- Les réseaux de télécommunications
- Les réseaux Informatiques
 Les services de télécommunications
Téléphonie
• communication 1 à 1
Radio
• diffusion voix et musique (1 à n)
Télévision
• diffusion images, voix, musique (1 à n)
Internet
• communication n à m, recherche et publication information
• interactivité
Réseaux locaux
• partage de ressources (imprimantes, disques, applications)
Classification des réseaux
• À l’origine: Crées pour le transport de données informatiques
• Aujourd’hui: + Transport de la parole et de la vidéo (QoS)
• 5 catégories (selon l’étendue)
- PAN, Personal Area Networks (1 - 10 m)
Bluetooth, IrDA(Infrared Data Association), Zigbee
- LAN, Local Area Networks (10 m - 2,5 km)
Ethernet, Wi-Fi (Wireless Ethernet)
- MAN, Metropolitan Area Networks (1 - 100 km)
ADSL, WiMax
- WAN, Wide Area Networks (milliers de km)
X.25, Frame Relay
Classification des réseaux (Modes de diffusion)
Classification des réseaux (Modes de diffusion)

• Réseaux de diffusion : La source diffuse ses informations vers des stations


réceptrices. La relation est unidirectionnelle de 1 à N.
exemple : Les réseaux de radiodiffusion
Les réseaux locaux sont aussi assimilés à cette catégorie
• Réseaux de collecte : un ensemble de stations peut envoyer les
informations à un seul destinataire. La relation est aussi unidirectionnelle,
mais de N à 1.
exemple : Les réseaux de télémesure

Objectif : un abonné d’un réseau désire pouvoir atteindre tous les autres
abonnés ou une partie de ceux-ci. Le réseau doit établir une relation de 1 à 1
parmi N  réseaux de commutation,
exemple : le réseau téléphonique (RTC)
Classification des réseaux selon leur topologie
Les réseaux à commutation
• Nécessité de mettre en relation un utilisateur avec n’importe
quel autre utilisateur.
• l’impossibilité de créer autant de liaisons point à point qu’il y
a de paires potentielles de communicants.
• Nécessité de trouver un système qui permette, à partir d’une
simple ligne de raccordement (liaison d’abonné), d’atteindre
tout autre abonné du réseau par simple commutation d’un
circuit vers cet abonné.

7
Les réseaux à commutation

• Si simultanément tous les abonnés du réseau désiraient


joindre un autre abonné, il est indispensable de rechercher
des techniques particulières pour optimiser le partage des
ressources.  Techniques de commutation

• Selon la technique employée pour « relier » deux utilisateurs,


on distingue
- la commutation de circuits,
- La commutation de messages
- La commutation de paquets.

8
Les réseaux à commutation

• Un réseau à commutation assure une connectivité totale.

• la topologie logique ou interconnexion totale, vue du côté des


utilisateurs, est différente de la topologie physique réelle

9
La commutation de circuits

• un lien physique est établi par juxtaposition de différents


supports physiques afin de constituer une liaison de bout en
bout entre une source et une destination.

10
La commutation de circuits
Le lien physique est réservé durant tout l‘échange d’informations.

• 3 phases pour échanger des informations:


- Phase de connexion.
- Phase d’échange de données.
- Phase de déconnexion.

• Caractéristiques:
- Pas de stockage intermédiaire.
- Nœuds de commutation : de simples relais.
- toutes les données transférées empruntent un mêmes chemin
physique : garantit de l’ordonnancement des informations
- Facturation au temps de connexion et à la distance.
- Mobilisation du circuit même si aucune donnée à transmettre.

• Exemple: le réseau téléphonique commuté (RTC).


11
La commutation de messages
• En commutation de circuits, la régulation de trafic est réalisée à
la connexion, s’il n’y a plus de ressource disponible, de bout en
bout, la connexion est refusée.

• la commutation de messages, n’établit aucun lien physique


entre les deux systèmes d’extrémité.

• Le message est transféré de nœud en nœud et mis en attente


si le lien internœud est occupé.

• Le message est mémorisé, intégralement, par chaque nœud, et


retransmis au nœud suivant dès qu’un lien se libère.

• Le transfert réalisé, le lien est libéré


12
La commutation de messages

13
La commutation de messages

• La mémorisation intermédiaire de l’intégralité des messages


nécessite des mémoires de masse importantes et augmente
le temps de transfert.

• Les réseaux à commutation de messages ne sont pas adaptés


aux applications interactives.

• La commutation de messages est aujourd’hui le support


logique des réseaux de télex et des systèmes de messagerie
modernes.

14
La commutation de messages

• Les réseaux à commutation de messages assurent, par


rapport à la commutation de circuits :

- le transfert, même si le correspondant distant est occupé ou


non connecté ;

- la diffusion d’un même message à plusieurs correspondants ;

- Meilleure Utilisation des lignes

15
La commutation de paquets

• La commutation de paquets utilise une technique similaire à


la commutation de messages.
• Le message est découpé en fragments (paquets) de petite
taille.

16
La commutation de paquets
• Chaque paquet est acheminé dans le réseau indépendamment du
précédent.
• Chaque nœud, recevant un paquet, le réémet sur la voie optimale.
• Le séquencement des informations n’est plus garanti.
• Pour reconstituer le message initial, le destinataire devra
réordonnancer les différents paquets avant d’effectuer le
réassemblage.
• Ce mode de transfert optimise l’utilisation des ressources, les
paquets de différentes sources sont multiplexés sur un même
circuit.
• Cependant, chaque paquet doit contenir les informations
nécessaires à son acheminement.
• Exemple : Internet
17
La commutation de paquets

18
Commutation de circuit/paquets
Commutation de paquets

• Le mode non connecté (CLNS, ConnectionLess Network Service)


• les blocs de données transitent dans le réseau indépendamment les unes des
autres  Nécessité de contenir l’adresse de destination.

• Le destinataire n’est pas nécessairement à l’écoute, les informations sont,


dans ce cas, perdues.

• Aucune réservation de ressources n’est effectuée préalablement à tout envoi


de données  en cas de surcharge du réseau, des blocs d’information
peuvent être perdus.

• Les routes empruntées par les différents blocs d’information peuvent être
différentes le séquencement des informations ne peut être garanti.

• Les mécanismes réseaux sont allégés au détriment d’une complexité dans les
organes d’extrémités  réordonnancer les différents blocs d’information
Commutation de paquets

Le mode orienté connexion (CONS, Connection Oriented Network Service)

1 : Établissement de la connexion
- A demande une connexion avec B par l’envoi d’un message spécial (paquet d’appel)
- Le paquet d’appel est routé dans le réseau avec l’adresse du destinataire B et un
numéro de voie logique (NVL)
- Le paquet d’appel trace un chemin entre A et B dans le réseau : Une liaison
virtuelle est construite.
- B confirme ou non la connexion avec un autre message spécial (paquet
d’acquittement)
2 : Transfert des données
- Tous les paquets du message sont envoyés à B en suivant le même chemin dans le
réseau
- Les paquets du message contiennent le numéro du circuit et non plus l’adresse de B.
- Les paquets de données sont commutés sur le circuit virtuel
3 : Libération de la connexion
- un paquet de libération du circuit est envoyé à l’initiative de A ou B. -
Commutation de paquets

• Le mode orienté connexion (exemple d’établissement d’un circuit virtuel)


Commutation de paquets
• Le mode orienté connexion (exemple d’établissement d’un circuit virtuel)

• la source émet le paquet d’établissement. Celui-ci contient les informations utiles à


son acheminement dans le réseau (adresses source et destination) et un label
attribué par la source pour identifier par la suite le flux de données.

• Le label ou Numéro de Voie Logique attribué est 25. Le noeud d’accès au réseau
mémorise qu’il a reçu par son port Px un flux identifié par le NVL 25,

• En fonction de l’adresse destination et de l’état du réseau, il achemine le paquet sur


son port Py. Compte tenu qu’il avait déjà précédemment identifié sur cette voie 42
autres communications, il substitue le label 43 (43e flux) au label 25 de la source.

• Il mémorise ses informations dans sa table d’acheminement. Par la suite, tout


paquet entrant par le port Px et identifié par le NVL 25 sera acheminé sur le port Py
avec le label 43.

• Chaque nœud jusqu’à destination procède de même. Le circuit virtuel est établi, il
résulte de la concaténation des voies logiques 25, 43, 32 et 47.
Commutation de paquets

• Le mode orienté connexion : Multiplexage de voies logiques sur une voie


physique

• Partage d’un même lien physique par plusieurs entités communicantes


indépendantes.

• La communication d’un même système avec plusieurs autres systèmes, chaque


liaison étant identifiée localement par son numéro de voie logique.
Comparaison entre le mode non connecté et
orienté connexion.
Comparaison des modes de
commutation

26
Commutation de paquets
(Calcul du délai de transit)
• Supposons que tous les paquets d’un même message empruntent la même route.

• le temps de transfert sur le support et le temps de traitement sont nuls, seul le temps
d’émission des paquets sur le support intervient pour déterminer les performances

• Le message de longueur L (en bits) est découpé en p paquets émis sur les différents
supports à un même débit de D bit/s.

a. Donner le délai de transit du message dans le réseau ?


b. Donner le délai de transit du message dans le réseau en considérant les données
protocolaires H ajoutées à chaque paquet?
La commutation de paquets

28
Architecture
Interconnexion de réseaux informatiques
• Les constructeurs des premiers réseaux informatiques ont utilisé une panoplie
de matériels et d’implémentations logicielles différentes.

• Cela a rapidement engendré les problèmes suivants:


- Incompatibilité des réseaux de différents constructeurs.
- Impossibilité de communication ( spécifications de communication
différentes).

 Nécessité de disposer de normes et de protocoles unifiés pour réaliser la


communication des «systèmes ouverts »

• 3 grandes architectures :
- OSI (Open Systems Interconnexion) de l’ISO (International Organization for
Standardization)
- TCP/IP introduit par ARPA(Advanced Research Projects Agency)
- ATM (Asynchronous Transfer Mode) introduit par l’UIT(L’Union internationale
des télécommunications)
Le modèle de référence OSI

• Le modèle de référence OSI représente un schéma de description des


réseaux informatiques.

• Il assure une meilleure compatibilité et interopérabilité entre


différentes technologies réseaux.

• Le modèle OSI décrit comment l'information passe d’un programmes


d'application (ex. feuille de calcul) à travers un support de
communication à un autre programme d’application situé sur un autre
réseau.

• Le modèle de référence OSI est basé sur 7 couches.

• Chaque couche réalise des fonctions qui lui sont propres.

30
Le modèle de référence OSI
L’intérêt d’un modèle en couches

La décomposition en couches permet de :

• Réduire la complexité:
Divise les problèmes de communication réseau en problèmes
plus simples et les résoudre séparément.

• Accélérer l'évolution:
Mise a jour de composants d’une manière individuelle sans
affecter d'autres composants.

32
Architecture en couches

33
Architecture en couches

Deux types de dialogues

• un dialogue vertical qui correspond au transfert d’informations


d’une couche à une autre (couches adjacentes), ce dialogue est
réalisé à l’aide de primitives de service ;

• un dialogue horizontal qui par l’intermédiaire de messages


échangés (protocole) à travers le réseau transfère, entre
couches distantes de même niveau (couches homologues), les
données d’un système à un autre. Ce dialogue constitue le
protocole de niveau N.

34
Architecture : services et protocoles

• Le service (N) est assuré par les entités (N) homologues


• Les entités (N) communiquent et coopèrent entre elles selon un protocole
(N) à travers un ensemble de services fourni par la couche (N-1)
• Les entités accèdent aux services ( N-1) à partir des points d’accès à des
services (N-1) appelé (N-1) SAP (Service Access Point)
Les unités de données manipulées/ Encapsulation

PCI : Protocol Control Information


SDU : Service Data Unit
PDU : Protocol Data Unit
36
Protocole en mode point à point
et de bout en bout

• La communication entre deux systèmes peut être directe ou se


réaliser à travers un ou plusieurs relais (moyen
d’interconnexion). Cette approche conduit à définir deux types
de dialogue :

– Un dialogue entre les systèmes d’extrémité et le relais : dialogue


en mode point à point.

– Un dialogue entre les systèmes d’extrémité : dialogue de bout en


bout.

37
Protocole en mode point à point
et de bout en bout
• Les protocoles de point à point :
- Le transport de l’information dans le sous-réseau de transport,
- Le contrôle du lien,
- Le contrôle et éventuellement la reprise sur erreur,
- L’adressage et l’acheminement.

• Les protocoles de bout en bout :


- le contrôle du transfert de bout en bout des informations entre les
deux systèmes d’extrémité.
- Organiser le dialogue entre les applications.

38
Protocole en mode point à point
et de bout en bout

39
Couches hautes/couches basses

• Deux fonctions essentielles peuvent être distinguées pour


assurer l’interfonctionnement d’applications informatiques à
travers un réseau :

- Garantir un transport fiable des informations à travers le


réseau

- Organiser le dialogue entre les applications distantes


(dialogue applicatif).

40
Couches hautes/couches basses
Deux ensembles de couches aux fonctionnalités spécifiques :

• Les couches hautes


- chargées d’assurer l’interfonctionnement des processus
applicatifs distants.
- Ces couches sont dites orientées application

• Les couches basses


- destinées à fournir aux couches hautes un service de transport
fiable de données,
- Ces couches sont dites orientées transport
41
Couches hautes/couches basses

42
Le modèle de référence OSI (Architecture)

43
Le modèle de référence OSI (Architecture)

44
Le modèle de référence OSI (Architecture)
Le modèle TCP/IP

TCP/IP (Transport Control Protocol/ Internet Protocol)


• Développée, dans le milieu des années 1970, par l’organisme americain
DARPA (Defense Advanced Research Project Agency – USA–) pour les
besoins d’interconnexion des systèmes informatiques de l’armée (DoD,
Department of Defense).

• Utilisé par le réseau Internet.

• Les couches du modèle TCP/IP:


- La couche application.
- La couche transport.
- La couche IP.
- La couche accès au réseau.

46
Comparaison OSI et TCP/IP

Le modèle de référence OSI:


• Un modèle ayant été proposé avant la création des
protocoles correspondants.
• Utile pour la communication entre systèmes hétérogènes.
• Assez complexe
• manque de popularité.

Le modèle TCP/IP:
• Les protocoles ont été implémentés en premier.
• C’est une description de protocoles existants.
• Il est largement déployé dans le réseau Internet.

47
Comparaison OSI et TCP/IP

48

Vous aimerez peut-être aussi