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GESTION
analytique
et budgétaire
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EXPERTISE COMPTABLE
collection dirigée par
MAURICE COZIAN MAURICE PETITJEAN
Professeur à la Faculté de droit Diplômé Expert comptable
et de science politique de Dijon Commissaire aux comptes inscrit
GESTION
analytique
et budgétaire
principes
études de cas
solutions
par Maurice PETITJEAN
Troisième édition
conforme au PCG 1 9 8 2
lîtec
LIBRAIRIES T E C H N I Q U E S
27, place Dauphine - 7 5 0 0 1 PARIS
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AVANT-PROPOS
L'ouvrage que nous avons rédigé a été édité pour la première fois en 1972. Il
s'adressait alors, comme maintenant, aux dirigeants et cadres d'entreprises, aux
professionnels de la comptabilité ainsi qu'aux étudiants des disciplines de techniques
quantitatives de gestion qu'il s'agisse :
— du brevet professionnel de comptabilité ;
— du brevet de technicien supérieur de comptabilité et gestion d'entreprise ;
— du diplôme d'études comptables supérieures (régimes de 1963 et de 1981) ;
— des certificats supérieurs de révision comptable et d'organisation et gestion des
entreprises ;
— de la licence ès-sciences économiques.
Sa présentation semble avoir reçu un accueil favorable. Elle lie, en effet, dans
un même chapitre, les principes de base et leur application grâce à une ou deux étu-
des de cas qui, accompagnées d'une solution détaillée, aident à saisir les implications
desdits principes de base. De cette façon, les cas constituent une partie intégrante du
chapitre.
Devant cette audience, l'idée nous est alors venue de constituer une série
d'ouvrages qui répondraient au même objectif : permettre au lecteur de trouver la
réflexion théorique et pratique au sein d'une même unité que représente le chapitre.
Par ailleurs, les examens de comptabilité sont assortis d'épreuves spécifiques
qu'il convient de préparer en se référant, bien souvent, à plusieurs livres de la même
discipline. Cela tient au fait que le programme de chaque épreuve ne correspond pas
systématiquement au plan d'une seule publication.
Or, les étudiants sont unanimes sur un point : n'avoir à utiliser et ce, pour dif-
férentes raisons, qu'un minimum d'ouvrages de référence. Dans la mesure où une
épreuve d'examen n'a pour support qu'un unique livre ayant les mêmes caractéristi-
ques que celles de Gestion analytique et budgétaire, l'objectif peut, alors, être
atteint.
D'où la création de la collection EXPERTISE COMPTABLE qui, pour chaque
épreuve de droit, d'économie et de comptabilité, se propose de mettre à la disposi-
tion des candidats aux différents examens professionnels et universitaires, avec des
corrigés d'annales faisant l'objet de publications séparées, un seul ouvrage de réfé-
rence, chaque fois que la matière le permet.
Elle procède à des publications qui tiennent compte uniquement des program-
mes et notamment de ceux qui sont issus de la réforme des études comptables supé-
rieures, à savoir :
— d'une part, la Maîtrise des Sciences et Techniques Comptables et Financières
(M.S.T.C.F.) ;
— d'autre part, le Certificat Préparatoire aux Etudes Comptables et Financières
(C.P.E.C.F.) ;
— enfin, le D.E.C.S. dit « rénové » en ce sens qu'il comprend, sous la forme
d'épreuves, les trois certificats du D.E.C.S. et les cinq certificats supérieurs du
diplôme d'expertise comptable relevant respectivement des décrets n° 63-999 et
63-1000 du 4 octobre 1963.
Sur tout ce qui suit, nous remercions par avance ceux qui auront l'obligeance de
nous faire part de leurs constatations, observations et suggestions afin d'en tenir
compte pour le bien commun.
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comptabilité générale
et comptabilité analytique 1
1. LA COMPTABILITE GENERALE.
A. Objet de la comptabilité générale.
2. — Les modes d'acquisition de la propriété ont pris des formes différentes
depuis les procédés brutaux d'appropriation de la préhistoire aux moyens nuancés
prévus par les contrats actuels.
Entre-temps, l'utilisation de diverses méthodes a permis les transactions entre
les individus. Tout d'abord, il fut procédé à des échanges directs de biens auxquels
une valeur purement subjective était attribuée en fonction d'estimations personnel-
les. Le terme de troc donné à ce marché demeure au vocabulaire. A l'usage, les
inconvénients du troc s'avérèrent tels qu'il fallut trouver une autre solution.
Devant les difficultés et les impossibilités matérielles des échanges, on recher-
cha un instrument — accepté de tous — pour servir de base aux opérations.
D'abord représenté par un métal précieux, or ou argent, il se dématérialisa pro-
gressivement pour devenir du papier assimilé par la croyance à l'étalon choisi. Dès
lors, les achats et les ventes devinrent faciles à réaliser par l'intermédiaire de ce qu'il
a été convenu d'appeler la monnaie.
Un problème demeurait néanmoins pour ceux qui n'avaient pas, dans l'immé-
diat, assez de monnaie pour payer comptant. Cette situation donna naissance à un
procédé par lequel il n'y avait plus simultanéité entre la livraison et le règlement. Ce
système où la prestation fournie est payée plus tard a connu de fort nombreuses
adaptations. Reposant sur la confiance, la possibilité de garantir celui qui s'était
dessaisi sans contrepartie a été rendue nécessaire pour favoriser le développement de
cette forme de commerce.
L'esprit inventif de l'homme a mis au point plusieurs conventions assorties de
modalités concernant le consentement, la forme, la chose et le prix. Le droit français
codifia la plupart des dispositions sans toutefois les comprendre toutes.
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Elle permet :
— de dégager le résultat à la fin de l'exercice ou de toute autre période ;
— de présenter la situation comptable des éléments actifs et passifs à la fin de
l'exercice ou de toute autre période.
La comptabilité a donc pour but de visualiser la situation patrimoniale, dont le
bilan est l'expression, tout en déterminant le résultat présenté en plusieurs étapes, la
dernière visant le résultat net après impôt.
Telles sont les fonctions de la Comptabilité dite générale. Ses supports sont : le
Journal, le compte, la balance, le compte de résultat de l'exercice, enfin le bilan. Le
tableau suivant montre la corrélation qui existe entre ces supports et la finalité de la
comptabilité générale.
D. Conclusion.
13. — Il est constaté, en comptabilité analytique, que la classe 6 est analysée
suivant la destination de la charge alors qu'en comptabilité générale la nature de la
charge était seule mise en évidence : frais de personnel, impôts et taxes, etc. En
outre, des stades intermédiaires sont créés.
Ces éléments apportent à l'information une dimension nouvelle qui permet une
gestion plus élaborée.
La différence entre la classe 7, qui est individualisée de la même manière que la
classe 6, représente le résultat par produit, activités, etc.
Ainsi et conformément aux dispositions du Plan comptable général de 1957, la
comptabilité analytique était conçue pour mettre en relief les éléments constitutifs
des coûts et des résultats qui présentent le plus d'intérêt pour la direction de l'entre-
prise. Elle avait pour objet :
1° — de faire apparaître les éléments pouvant contribuer à la détermination
des prix de vente ou au contrôle de leur rentabilité et de fournir en cas de besoin des
éléments justificatifs de facturation d'objets, de produits ou de services ;
2° — de permettre l'examen des conditions internes de l'exploitation par :
— l'analyse des charges d'exploitation et l'observation de leur évolution ;
— la comparaison de ces charges à des prévisions ou à des normes préétablies,
l'analyse des écarts et la recherche de leurs causes ;
3° — de fournir à l'entreprise les bases d'évaluation de certains éléments de
son actif : immobilisations (et notamment celles constituées par ses soins), stocks de
toute nature, travaux en cours, etc.
14. — Le Plan Comptable Général de 1982 reprend les idées générales expri-
mées ci-dessus en les précisant :
La comptabilité analytique est un mode de traitement de données dont les
objectifs essentiels sont les suivants :
— d'une part :
• connaître les coûts des différentes fonctions assumées par l'entreprise ;
• déterminer les bases d'évaluation de certains éléments du bilan de l'entre-
prise ;
0 expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (biens et services)
pour les comparer aux prix de vente correspondants ;
— d'autre part :
. établir des prévisions de charges et de produits courants (coûts préétablis et
budgets d'exploitation, par exemple) ;
0 en constater la réalisation et expliquer les écarts qui en résultent (contrôle des
coûts et des budgets, par exemple) ;
— d'une manière générale, elle doit fournir tous les éléments de nature à éclai-
rer les prises de décisions. Elle apporte son concours à l'application de méthodes
mathématiques telles que la recherche opérationnelle.
Il a ajouté :
Pour atteindre ces objectifs, le système de comptabilité analytique d'une entre-
prise doit être adapté exactement à sa structure organique et aux activités d'exploita-
tion particulières qu'elle exerce.
Il s ensuit que si les dispositions de la comptabilité analytique intéressent les
entreprises autant que celles de la comptabilité générale, leur présentation est diffé-
rente.
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étude de cas n° 1 1
Charges d'exploitation :
— Achats de matières premières et autres approvisionnements . 3.700, - MF
Variation de stock (moins ou plus) + 800, - MF
stock initial : 800, - MF
stock final : néant
— Autres achats et charges externes 1.200, - MF
— Impôts, taxes et versements assimilés 200, - MF
— Salaires, traitements (y compris charges sociales) 780, - MF
— Dotations aux amortissements : sur immobilisations . . . . 650, - MF
— Autres charges 9 0 0 , - MF
Charges financières :
— Intérêts et charges assimilées 30, - MF
8.260, - MF
Solde créditeur (bénéfice) 1.240, - MF
Total général 9.500, - MF
Produits d'exploitation :
— Production vendue (biens et services) 9.500, - MF
En fonction des deux secteurs d'activité, les renseignements suivants sont four-
nis :
TRAVAIL A FAIRE
1° Pour chaque secteur d'activité, calculer : 2 ° Comparer les résultats obtenus avec celui
— le coût d'achat de la comptabilité générale.
— le coût de production
— le coût de revient
— le résultat
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solution n° 1 1
Il convient tout d'abord de remarquer que le total des charges et des variations
de stocks de la comptabilité générale : 8.260, - MF se retrouve intégralement
réparti en comptabilité analytique entre :
— l'activité « machines à laver » 3 430, - MF
— l'activité « appareils de télévision » 4 830, - MF
En outre, du fait qu'il n'y a pas de stock final, tous les achats ont été utilisés
pour la fabrication et celle-ci a été entièrement vendue.
A noter qu'il n'en ira pas toujours de même (cf. chap. 2 et 4).
1° COUTS ET RESULTATS
, Machines Appareils
Eléments à laver télévision
ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . + 1 2 4 0 , - MF
égal à celui de la comptabilité générale.
Dans ce cas, l'égalité est normale car toutes les charges (y compris le stock ini-
tial) ont été incorporées.
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étude de cas n° 2 1
TRAVAIL A FAIRE
1 ° Calculer le coût global et unitaire : 2 ° Calculer le résultat pour chacune des caté-
a) d'achat des matières premières ; gories d'articles vendus ainsi que le résultat glo-
bal ;
b) de production des articles A fabriqués
ainsi que celui des articles B fabriqués ; 3 ° Présenter le compte de résultat de l'exer-
c) de revient des articles A vendus ainsi que cice et comparer le résultat de la comptabilité
celui des articles B vendus ; générale avec le résultat global de la comptabilité
analytique.
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solution n° 2 1
1° COÛTS
3° C O M P T E DE RESULTAT DE L'EXERCICE
Charges d'exploitation :
. Achats de matières premières et autres approvisionnements 550 000, - F
. Variation de stock - 243 250, - F
. stock initial : néant car premier exercice d'activité
(cf. énoncé)
. stock final : - 243 250 F (cf. extrait de la balance)
. Autres achats et charges externes 430 000, - F
(200 000 F + 230 000 F)
. Impôts, taxes et versements assimilés 50 000, - F
Salaires et traitements > f „
Charges sociales i 100 0 0 0 , - F
. Dotations aux amortissements (d'exploitation) 80 000, - F
. Autres charges 30 000, - F
Produits d'exploitation :
. Production vendue (biens et services) 750 000, - F
Production stockée : 290 100, - F
. articles A : 1 000 fabriqués - 800 vendus
= 200 en stock final x 241,75 F = + 48 350 F
pas de stock initial
+ 48 350 F
. articles B : 10 000 fabriqués - 5 000 vendus
= 5 000 en stock final x 48,35 F = + 241 750 F
pas de stock initial
Par ailleurs, il est intéressant de constater que le coût de revient, toutes activités
confondues, peut être calculé au niveau du compte de résultat de l'exercice :
. total des charges 1 001 750 F
. production stockée - 290 100 F
I. LES CHARGES
15. — Aux termes du N.P.C., les charges comprennent les sommes ou valeurs
versées ou à verser :
— soit en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et servi-
ces consommés par l'entreprise ainsi que des avantages qui lui ont été consentis ;
— soit en vertu d'une obligation légale que l'entreprise doit remplir ;
— soit exceptionnellement sans contrepartie.
Elles comprennent également :
— les dotations aux amortissements et aux provisions ;
— la valeur comptable des éléments d'actif cédés, détruits ou disparus.
Du point de vue de la comptabilité générale, une charge correspond à une aug-
mentation de passif ou à une diminution d'actif qui n'entraîne pas corrélativement
la création ou la variation d'un autre poste de bilan.
Par exemple :
— à la réception de l'avertissement reçu de l'Administration concernant la taxe
professionnelle, l'entreprise enregistre sa dette envers l'Etat (d'où l'augmentation
du passif par le crédit du compte 44. Etat et autres collectivités publiques) et la con-
trepartie de cette dette figure au débit du compte de charges 63. Impôts, taxes et ver-
sements assimilés car elle ne constitue, en aucune manière, un actif quelconque ;
— lors de la réduction irréversible, répartie sur une période déterminée, du
montant porté à certains postes du bilan, appelée amortissement, l'actif diminue du
montant de cette réduction dont la contrepartie s'inscrit au débit du compte 68.
Dotations aux amortissements et aux provisions.
La comptabilité générale analyse, par nature, ces augmentations de passif ou
ces diminutions d'actif.
Les mouvements, dans le courant de l'exercice, sont en général les suivants :
etc.
Ces charges sont considérées comme non incorporables aux coûts et modifie-
ront la somme des résultats des activités afin de déterminer un résultat net.
La notion de charges incorporables et de charges non incorporables caractérise
donc également l'analyse faite par la comptabilité analytique d'exploitation.
17. — L'analyse de la gestion se fait par l'intermédiaire d'un réseau d'analyse
comptable ou ensemble de comptes et leur articulation.
A l'intérieur de ce réseau, les charges ou éléments de coût sont soit incorpora-
bles soit non incorporables.
18. — Les charges incorporables correspondent à celles dont la prise en
compte dans les coûts est jugée raisonnable par le Chef d'entreprise alors que les
charges non incorporables concernent celles que le Chef d'entreprise ne juge pas rai-
sonnable d'incorporer aux coûts.
Il s'agit là de question de fait et l'on peut citer, par exemple, au titre des charges
incorporables, toutes celles qui présentent un caractère habituel et qui interviennent
utilement lors de la comparaison des éléments de gestion d'une période à l'autre.
Dans le cas contraire, il s'agit alors de charges ou de produits non incorporables
qui constituent des différences d'incorporation c'est-à-dire les différences consta-
tées :
— d'une part, entre les charges figurant en comptabilité générale (classe 6) et
les charges incorporées aux coûts en comptabilité analytique ;
— d'autre part, entre les produits d'exploitation figurant en comptabilité géné-
rale (classe 7) et les produits d'exploitation retenus en comptabilité analytique.
B. Les charges et les fonctions de l'entreprise.
19. — Dans son ouvrage, « Administration industrielle et générale » Henri
FAYOL décrivait, dès 1916, les opérations d'une entreprise et les répartissait de la
façon suivante :
— opérations techniques (production, fabrication, transformation) ;
— opérations commerciales (achats, ventes, échanges) ;
— opérations financières (recherche et gérance des capitaux) ;
— opérations de sécurité (protection des biens et des personnes) ;
— opérations de comptabilité (inventaire, bilan, prix de revient, statistiques,
etc.) ;
— opérations administratives (prévoyance, organisation, commandement,
coordination et contrôle).
Pour ces six fonctions considérées comme essentielles, l'auteur donnait les pré-
cisions suivantes :
1° FONCTION TECHNIQUE.
20. — Le nombre, la variété et l'importance des opérations techniques, le fait
que les produits de toute nature (matériels, intellectuels, moraux) sortent générale-
ment des mains du technicien ; l'enseignement à peu près exclusivement technique
de nos écoles professionnelles ; les débouchés offerts aux techniciens... ; tout con-
court à donner à la fonction technique, et, par suite, à la capacité technique un relief
qui laisse dans l'ombre d'autres capacités tout aussi nécessaires et parfois plus utiles
à la marche et à la prospérité des entreprises.
Cependant la fonction technique n'est pas toujours la plus importante de tou-
tes. Même dans les entreprises industrielles, il est des circonstances où l'une quelcon-
que des autres fonctions peut avoir sur la marche de l'entreprise une influence beau-
coup plus grande que la fonction technique.
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Il ne faut pas perdre de vue que les six fonctions essentielles sont dans une
étroite dépendance les unes des autres. La fonction technique, par exemple, ne peut
subsister sans matières premières et sans débouchés pour ses produits, sans capi-
taux, sans sécurité et sans prévoyance.
2° FONCTION COMMERCIALE.
21. — La prospérité d'une entreprise industrielle dépend souvent de la fonc-
tion commerciale autant que de la fonction technique ; si le produit ne s'écoule pas,
c'est la ruine.
Savoir acheter et vendre est aussi important que de savoir bien fabriquer.
Avec de la finesse et de la décision, l'habileté commerciale comporte une pro-
fonde connaissance du marché et de la force des rivaux, une longue prévoyance et,
de plus en plus, dans les grandes entreprises, la pratique des ententes.
Enfin, lorsque certains produits passent d'un service à un autre d'une même
entreprise, la fonction commerciale veille à ce que les prix fixés par l'autorité supé-
rieure — dits prix d'ordre — ne soient pas la source de dangereuses illusions.
3° FONCTION FINANCIERE.
22. — Rien ne se fait sans son intervention. Il faut des capitaux pour le per-
sonnel, pour les immeubles, pour l'outillage, pour les matières premières, pour le
dividende, pour les améliorations, pour les réserves, etc. Il faut une habile gestion
financière pour se procurer des capitaux, pour tirer le meilleur parti possible des dis-
ponibilités, pour éviter les engagements téméraires.
Beaucoup d'entreprises qui auraient pu être prospères meurent de la maladie du
manque d'argent.
Aucune réforme, aucune amélioration n'est possible sans disponibilités ou sans
crédit.
Une condition essentielle du succès est d'avoir constamment sous les yeux la
situation financière de l'entreprise.
4° FONCTION DE SECURITE.
23. — Elle a pour mission de protéger les biens et les personnes contre le vol,
l'incendie, l'inondation ; d'écarter les grèves, les attentats, et, en général, tous les
obstacles d'ordre social qui peuvent compromettre la marche et même la vie de
l'entreprise.
C'est l'œil du maître, c'est le chien de garde de l'entreprise rudimentaire, c'est
la police, c'est l'armée dans l'Etat. C'est, d'une manière générale, toute mesure qui
donne à l'entreprise la sécurité ; au personnel, la tranquillité d'esprit dont il a
besoin.
5° FONCTION DE COMPTABILITE.
24. — C'est l'organe de vision des entreprises. Elle doit permettre de savoir à
tout instant où l'on en est et où l'on va. Elle doit donner sur la situation économique
de l'entreprise des renseignements exacts, clairs, précis.
Une bonne comptabilité, simple et claire, qui donne une idée exacte des condi-
tions de l'entreprise, est un puissant moyen de direction.
Pour cette fonction, comme pour les autres, une certaine initiation est néces-
saire. L'indifférence dans laquelle on la tient dans les grandes écoles industrielles
prouve qu'on ne se rend pas compte des services qu'elle rend.
6° FONCTION ADMINISTRATIVE.
25. — Aucune des cinq fonctions précédentes n'est chargée de dresser le pro-
gramme général d'action de l'entreprise, de constituer le corps social, de coordonner
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les efforts, d'harmoniser les actes. Ces opérations ne font point partie des attribu-
tions de la fonction technique, non plus que de celles des fonctions commerciale,
financière, de sécurité ou de comptabilité. Elles constituent une autre fonction que
l'on désigne habituellement sous le nom d'administration et dont les attributions et
les limites sont assez mal définies.
La prévoyance, l'organisation, la coordination et le contrôle font, sans con-
teste, partie de l'administration comme on l'entend couramment.
Dans tous les cas, cette charge interviendra, d'une manière ou d'une autre, lors
du calcul du coût de revient pouvant être comparé au prix de vente du produit
vendu.
D. Les charges et leur degré.
27. — Lors de la description des charges suivant leur destination, il a été
observé que certaines d'entre elles ne concouraient pas directement à l'élaboration
d'un produit ou à la mise en place d'un service. Il en était ainsi pour les charges
administratives et financières. Dans un ordre d'idée voisin, le rattachement d'une
charge au coût d'un seul produit ou d'un seul service ne constitue pas la règle géné-
rale. Certaines se rapportent à plusieurs produits ou plusieurs activités de l'entre-
prise, d'autres à tous les produits de l'entreprise. C'est pourquoi la classification
suivante est donnée :
28. — Lorsqu'une charge concerne un seul coût, elle est appelée charge
directe.
29. — Lorsqu'une charge concerne :
— soit plusieurs coûts ;
— soit la totalité des coûts,
elle est appelée indirecte (1).
Par exemple :
— le montant des appointements du Directeur Général représente une charge
indirecte car il consacre son temps à toutes les activités de l'entreprise : administra-
tion, approvisionnement, production, distribution ;
— le montant des appointements d'un représentant constitue :
. une charge directe s'il ne vend qu'une seule catégorie d'articles ;
. une charge indirecte s'il vend plusieurs catégories d'articles car il faudra alors
ventiler le montant de ses appointements entre les différentes catégories d'articles.
— soit un bureau composé de trois personnes dont l'activité consiste à établir
des chèques en règlement des chantiers A, B et C réalisés par l'entreprise. Pour un
mois donné, le coût de ce bureau est de 30 000 F et le nombre de chèques émis de
6 000 soit :
— pour le chantier A : 3 500
— pour le chantier B : 1 000
— pour le chantier C : 1 500
L'imputation sur les coûts de production se fera de la manière suivante :
A v a n t d e p r o c é d e r à c e t t e r é p a r t i t i o n d e s c h a r g e s i n d i r e c t e s e n t r e l e s c o û t s , il
c o n v i e n t d e l e s s a i s i r d ' u n e m a n i è r e f a c i l e à l e s v e n t i l e r p a r l a s u i t e . P o u r c e f a i r e , il
est n é c e s s a i r e d e les g r o u p e r , t o u t d ' a b o r d , a u sein d ' u n c e n t r e s i g n i f i c a t i f d ' u n e
activité à caractère indirect.
a) L e s centres d ' a n a l y s e
— l'affectation des charges qui peuvent être directement rattachées aux cen-
tres ;
— la r é p a r t i t i o n e n t r e les c e n t r e s d e s a u t r e s c h a r g e s q u ' i l s d o i v e n t p r e n d r e e n
compte ;
— la cession de prestations entre centres.
39. — L a r é p a r t i t i o n est le t r a v a i l d e c l a s s e m e n t d e s c h a r g e s a b o u t i s s a n t à
l ' i n s c r i p t i o n d a n s les c o m p t e s d e r e c l a s s e m e n t et les c e n t r e s d ' a n a l y s e d e s é l é m e n t s
qui ne peuvent être affectés (non-inscription immédiate) faute de moyens de mesure.
U n e répartition s'effectue à l'aide d ' u n e clé d e répartition f o n d é e sur des relevés sta-
tistiques o u des r a i s o n n e m e n t s t e c h n i q u e s et é c o n o m i q u e s a p p r o p r i é s .
40. — U n c o m p t e d e r e c l a s s e m e n t est u n g r o u p e m e n t de charges ( o u d e p r o -
d u i t s ) d ' e x p l o i t a t i o n d e n a t u r e s d i v e r s e s d o n t le c o n t e n u est h o m o g è n e p a r r a p p o r t
a u critère de classement choisi. Ce groupement est p a r f o i s utilisé p o u r faciliter
l ' a f f e c t a t i o n o u l a r é p a r t i t i o n d e s c h a r g e s ( o u d e s p r o d u i t s ) d ' e x p l o i t a t i o n d a n s le
réseau d'analyse.
41. — L ' u n i t é d ' œ u v r e est l'unité d ' i m p u t a t i o n d u coût d ' u n centre d'analyse
aux comptes de coûts de produits.
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O n d i s t i n g u e g é n é r a l e m e n t , d u p o i n t d e v u e c o m p t a b l e , les c e n t r e s d e t r a v a i l e n
centres o p é r a t i o n n e l s et centres d e s t r u c t u r e .
Les centres opérationnels peuvent e u x - m ê m e s être distingués en centres princi-
p a u x et centres auxiliaires.
U n centre de travail peut c o m p r e n d r e plusieurs sections.
43. — U n e section est u n e s u b d i v i s i o n o u v e r t e à l'intérieur d ' u n c e n t r e d e tra-
vail l o r s q u e la p r é c i s i o n r e c h e r c h é e d a n s le c a l c u l d e s c o û t s d e p r o d u i t s c o n d u i t à
effectuer l'imputation d u coût d ' u n centre de travail au m o y e n de plusieurs unités
d ' œ u v r e et n o n d ' u n e seule.
E n d e h o r s d e s c e n t r e s d ' a n a l y s e e t d e t r a v a i l , il e s t p r é v u d ' a u t r e s c e n t r e s :
b) L e s c o m p t e s d'exploitation élémentaires
— les p r o d u c t i o n s p r o p r e s à l ' e n t r e p r i s e , m a r c h a n d i s e s n é g o c i é e s ;
— la fonderie d ' a l u m i n i u m , la fonderie de bronze... ;
— la f a b r i c a t i o n d e série, l'ingénierie... ;
— le g é n i e civil, l a c o n s t r u c t i o n d ' i m m e u b l e s . . . ;
— l a f i l a t u r e , le t i s s a g e , l a t e i n t u r e r i e , l ' a p p r ê t , l a c o n f e c t i o n . . . ;
c a t é g o r i e les t e c h n i q u e s e m p l o y é e s , l a c l i e n t è l e visée, p e u v e n t c o n d u i r e à c o n s i d é r e r
des activités élémentaires.
1° A c t i v i t é g l o b a l e d e l ' e n t r e p r i s e .
L e s n i v e a u x 2 et 3 p e u v e n t n a t u r e l l e m e n t être p e r m u t é s .
Il e s t s o u h a i t a b l e q u e le d é c o u p a g e c h o i s i d e s a c t i v i t é s d a n s l ' e n t r e p r i s e s o i t
c o m p a t i b l e a v e c c e l u i d é c r i t d a n s les n o m e n c l a t u r e s o f f i c i e l l e s .
Il e s t p o s s i b l e d e d r e s s e r d e s c o m p t e s d ' e x p l o i t a t i o n é l é m e n t a i r e s p a r a c t i v i t é e n
o p p o s a n t a u x p r o d u i t s d ' e x p l o i t a t i o n (1) d e c h a q u e a c t i v i t é les c o û t s c o r r e s p o n d a n t s
( c o m p l e t s o u partiels, réels o u s t a n d a r d s , constatés o u préétablis, selon u n e présen-
tation adaptée à c h a q u e type de coût).
Débit Crédit
Total (= ) Total
(1) Peu importe que les produits d'exploitation de l'activité soient constitués par un « chiffre d'affaires » réalisé
avec la clientèle ou un « coût de cession » à une autre activité de l'entreprise. Seul le résultat de l'activité aura une signifi-
cation différente selon la convention du niveau du coût de cession adoptée par l'entreprise.
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D a n s le c a s c o n t r a i r e , d i f f é r e n t e s d i f f i c u l t é s d ' e x é c u t i o n a p p a r a i s s e n t .
U n e p r e m i è r e d i f f i c u l t é v i e n t d e c e q u e les a r t i c l e s v e n d u s p e n d a n t l a p é r i o d e
c o m p t a b l e o n t été souvent p r o d u i t s au cours des périodes précédentes. O r , l'analyse
c o m p t a b l e c o n c e r n e l a p é r i o d e p r é s e n t e . Il f a u d r a i t d o n c q u e le c o û t d e p r o d u c t i o n
r e t e n u p o u r l ' é v a l u a t i o n des s t o c k s soit d é c o m p o s é e n ses é l é m e n t s d e c h a r g e s telles
qu'elles s o n t présentées d a n s la c o m p t a b i l i t é générale. C e l a n ' e s t p r a t i q u e m e n t réali-
s a b l e q u e si l ' e n t r e p r i s e u t i l i s e u n e m é t h o d e d e c o m p t a b i l i s a t i o n à c o û t s p r é é t a b l i s n e
variant pas d'une période à l'autre.
U n e a u t r e d i f f i c u l t é v i e n t d e ce q u e le c o û t d ' u n e a c t i v i t é est o b t e n u a u t e r m e d e
t r o i s o p é r a t i o n s s u c c e s s i v e s d o n t les d e u x d e r n i è r e s c o n d u i s e n t n o r m a l e m e n t à e f f e c -
tuer puis à traiter des mélanges de charges :
1. A f f e c t a t i o n d e s c h a r g e s a u x c e n t r e s d ' a n a l y s e ( o u l e u r r é p a r t i t i o n ) .
3. I m p u t a t i o n d e s c o û t s d e s c e n t r e s d ' a n a l y s e a u x a c t i v i t é s .
L ' o p é r a t i o n 1 m a i n t i e n t le c l a s s e m e n t d e s c h a r g e s d a n s c h a q u e c e n t r e d ' a n a l y s e
m a i s les o p é r a t i o n s 2 e t 3 e n t r a î n e n t d e s t r a n s f e r t s q u i s o n t r é a l i s é s e n u t i l i s a n t d e s
u n i t é s d ' œ u v r e . S i l e s t r a n s f e r t s s o n t f a i t s e n u t i l i s a n t u n c o û t g l o b a l d ' u n i t é , il y a
m é l a n g e d e s c h a r g e s d e la c o m p t a b i l i t é g é n é r a l e . P o u r q u e le c l a s s e m e n t s o i t m a i n -
t e n u , il f a u t q u e l e c o û t g l o b a l s o i t d é c o m p o s é e n a u t a n t d e p o s t e s q u ' i l y a d e c o m p -
tes d e c h a r g e s en c o m p t a b i l i t é générale. L e n o m b r e d ' o p é r a t i o n s de t r a n s f e r t est
a i n s i m u l t i p l i é r e n d a n t le c o û t d e s o p é r a t i o n s d e c o m p t a b i l i t é a n a l y t i q u e h o r s d e
proportion avec l'intérêt des renseignements obtenus.
c) A u t r e p r é s e n t a t i o n d u c o m p t e d ' e x p l o i t a t i o n é l é m e n t a i r e
P o u r l a g e s t i o n d e l ' e n t r e p r i s e , les s e u l e s c h a r g e s d e c o m p t a b i l i t é g é n é r a l e , u t i -
les à c o n n a î t r e , s o n t celles q u i s o n t s u j e t t e s à d e s v a r i a t i o n s c a r a c t é r i s t i q u e s et p r é v i -
sibles.
L a s o l u t i o n consiste d o n c à a p p l i q u e r ces p r o p o r t i o n s a u x c o û t s f o n c t i o n n e l s
c a l c u l é s d e f a ç o n t r a d i t i o n n e l l e q u i c o n s t i t u e n t le c o û t t o t a l d e c h a q u e activité.
— Exemple numérique.
48. — L e t a b l e a u s u i v a n t r é s u m e les é t a p e s d e s é l é m e n t s i n c o r p o r a b l e s d i r e c t s ,
s e m i - d i r e c t s et i n d i r e c t s a v a n t l e u r a f f e c t a t i o n ( p o u r les é l é m e n t s d i r e c t s et les élé-
m e n t s s e m i - d i r e c t s ) o u l e u r i m p u t a t i o n ( p o u r les é l é m e n t s i n d i r e c t s ) a u x c o m p t e s d e
c o û t s et de p r i x d e revient.
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II. LES P R O D U I T S
52. — L e s p r o d u i t s c o m p r e n n e n t les s o m m e s o u v a l e u r s r e ç u e s o u à r e c e v o i r :
Ils c o m p r e n n e n t é g a l e m e n t p o u r l a d é t e r m i n a t i o n d u r é s u l t a t d e l ' e x e r c i c e :
— les r e p r i s e s s u r a m o r t i s s e m e n t s et p r o v i s i o n s ;
— le p r i x d e c e s s i o n d e s é l é m e n t s d ' a c t i f c é d é s ;
— les t r a n s f e r t s d e c h a r g e s .
D a n s l e u r q u a s i t o t a l i t é les p r o d u i t s i n c o r p o r a b l e s s o n t d i r e c t s et v a r i a b l e s .
(1) Dans le cas où ces charges doivent être prises en compte par les centres d'analyse sans répartition préalable, on
les appelle « charges semi-directes » et l'on emploie le mot « affectation » au lieu de répartition.
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10 L E S CHARGES SUPPLETIVES
54. — Les charges supplétives correspondent à des opérations qui ne sont pas
c o m p r i s e s d a n s les c h a r g e s d e la c o m p t a b i l i t é g é n é r a l e o u q u i n ' i n t e r v i e n n e n t p a s
d a n s l ' é v a l u a t i o n d e l ' a c t i f . Il e n e s t a i n s i :
E n ce q u i c o n c e r n e la r é m u n é r a t i o n d e s c a p i t a u x p r o p r e s , elle n e c o n c e r n e p a s ,
b i e n é v i d e m m e n t , c e u x p o u r l e s q u e l s d e s f r a i s f i n a n c i e r s s o n t d é j à c o m p r i s d a n s les
charges d'exploitation. Cette r é m u n é r a t i o n ne peut d'ailleurs être calculée q u e selon
des taux conventionnels. Il e n e s t d e m ê m e pour la r é m u n é r a t i o n d u travail de
l'exploitant n o n salarié.
2° L E S CHARGES DE SUBSTITUTION
— les c h a r g e s d ' u s a g e à la p l a c e d e s d o t a t i o n s a u x a m o r t i s s e m e n t s ;
— les c h a r g e s é t a l é e s à l a p l a c e d e s d o t a t i o n s a u x p r o v i s i o n s .
a) L a valeur d e r e m p l a c e m e n t
L a c o m p t a b i l i t é a n a l y t i q u e p e r m e t d e d é t e r m i n e r les c o û t s e n s u b s t i t u a n t a u x
c h a r g e s d ' a m o r t i s s e m e n t les « c h a r g e s d ' u s a g e » q u i d i f f è r e n t d e s c h a r g e s d ' a m o r -
tissement sur trois points essentiels :
— la c h a r g e d ' u s a g e d ' u n e i m m o b i l i s a t i o n est calculée, n o n p a s s u r sa v a l e u r
d ' a c h a t , m a i s s u r s a v a l e u r a c t u e l l e : c e t t e « v a l e u r d ' u s a g e » e s t f o n d é e s u r le p r i x
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d u m a r c h é , o u , à d é f a u t , s u r d e s c o e f f i c i e n t s f i g u r a n t a u x b a r è m e s é t a b l i s p a r les
e x p e r t s e n b â t i m e n t s et m a t é r i e l s , o u p a r t o u t m o y e n q u e le c h e f d ' e n t r e p r i s e j u g e r a
c o n v e n a b l e s o u s sa p r o p r e r e s p o n s a b i l i t é ; elle t e n d ainsi à r e s t i t u e r la v a l e u r d e r e m -
p l a c e m e n t à l ' é q u i v a l e n t ; elle c o n s t i t u e , à ce titre, u n e d o t a t i o n p o u r r e n o u v e l l e -
ment d'immobilisation ;
c) L a c h a r g e é t a l é e
58. — L a c h a r g e étalée se s u b s t i t u e à la p r o v i s i o n p o u r d e s r a i s o n s c o m p a r a -
bles à celles d e la c h a r g e d ' u s a g e .
E n effet :
étude de cas 2
TRAVAIL A FAIRE
Calculer :
1 ° Les charges supplétives. 4 ° Les charges en fonction de leur degré.
2 ° Les charges non incorporables. 5 ° Les charges en fonction de leur variabilité.
30 Les charges incorporées. 6 ° Les charges en fonction de leur destination.
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solution 2
CONCLUSION.
Si la comptabilité générale analyse les charges en fonction de leur nature et de
leur origine suivant le principe de la partie double, il en est autrement de la compta-
bilité analytique qui dépasse la notion de partie double pour arriver à ce qu'il con-
viendrait d'appeler la partie multiple. Cette multiplicité est d'ailleurs facilitée par
l'emploi des ordinateurs du fait de leur immense capacité de mémorisation.
En résumé, la comptabilité analytique optimise la partie double.
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I. LES COÛTS
59. — L'égalité : Prix d'achat + frais = Coût de revient se projette en comp-
tabilité analytique en plusieurs étapes qui permettent d'obtenir successivement : le
coût d'achat, le coût de production et le coût de revient.
60. — La mise en œuvre des opérations d'affectation, de répartition et
d'imputation permettant de traduire les charges en coûts s'intitule la ventilation.
Une fois cette ventilation effectuée et selon le stade d'élaboration du produit,
divers coûts peuvent être déterminés :
— après approvisionnement : coût du produit approvisionné ou coût d'achat,
— après facturation : coût du produit fabriqué ou coût de production,
— après distribution, c'est-à-dire au dernier stade : coût du produit distribué
ou coût de revient.
61. — Le terme « coût » ne s'applique pas qu'aux produits mais à toute chose
désignée pour laquelle il est jugé utile d'attribuer des charges et d'en faire le total.
Les coûts peuvent être partiels ou complets et comprendre des charges réelles ou
des charges prévisionnelles.
A. Définition
62. — Le coût est la somme des charges relatives à un élément défini au sein du
réseau d'analyse comptable. Il se caractérise par les trois critères suivants : le champ
d'application du calcul, le contenu et le moment du calcul.
1° LE CHAMP D'APPLICATION DU CALCUL : un moyen d'exploitation, un produit, un
stade d'élaboration ou d'autres groupements dont les plus usuels sont les suivants :
— coût par fonction économique :
. ensemble : production, distribution, administration,
• sous-ensemble : étude, fabrication, vente, après-vente ;
— coût par moyen d'exploitation :
• ensemble : magasin, usine,
• sous-ensemble : rayon, atelier, bureau,
• unité : partie de rayon, machine ou poste de travail ;
— coût par activité d'exploitation :
• ensemble des activités,
• famille de produits : marchandises, biens fabriqués, services rendus,
• unité de produit : marchandise, bien fabriqué, service rendu,
• stade d'élaboration de produit : étude, approvisionnement, fabrication, dis-
tribution ;
— coût par responsabilité :
• ensemble : directeur général, directeur commercial, directeur technique,
directeur d'une famille de marchandises, de biens fabriqués, de services rendus, ...
0 sous-ensemble : chef de rayon, chef d'atelier, chef de service,
contremaître... ;
— coût par groupe de clients, par région...
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(1) Pour autant qu'une évolution du volume d'activité ne conduise pas à augmenter ou diminuer les charges de
structure qui, en général, évoluent par « paliers ».
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M Possession :
Marchandises 112 — coût d e - 350
Marché : Premier entré, premier sorti (first in, first out) . 127-131
— étude de - 344 Prestations réciproques 258
Marge : Prévision 316
— brute d'autofinancement prévisionnelle . . . . 360 Prix :
— définition de la - 90-277
— sur coût complet 278-285 — d'achat 94
— sur coût direct 91 — définition du - 93
— sur coût spécifique 285 - écart de — 302-304
— sur coût variable 65-283-285 — de vente 95
Prix de sortie :
Marginal :
- coût 71-286 — après chaque entrée 129
— sur les entrées de la période 133
Marteau : — sur les entrées de la période moyenne de
— effet de 366 stockage et sur le stock initial 130
Matières : — sur le prix unitaire le plus ancien
— premières 99 (par l'épuisement des lots) 131
— et fournitures consommables 100 — sur le prix unitaire le plus récent
Méthodes : (par l'épuisement des lots) 132
- des coûts préétablis 300 Prochain entré, premier sorti (Next in, first out) . . . 135
— des écarts sur coûts préétablis 378 Production :
— financière classique 359 — budget de l a - 345
— du flux net de liquidité actualisé 361 — coût de - 75-119
— de l'indice de profitabilité 368
Productivité (ou rendement) :
— de récupération du capital (pay out period) . . 360 — écart sur — 307
— des surplus de productivité 394
— du taux interne de rentabilité 362 Productivité globale (surplus de productivité) :
— de la valeur actuelle nette 367 — définition de la — 394
— évolution de la — 395
Modèle budgétaire 342
Mouvements du stock 183 Produits : 11 -52
— courants 95
Moyen terme 318 — définition des - 96
— d'exploitation 6
— finis 108
N — hors exploitation 6
Next in, first out (prochain entré, premier sorti) ... 135 — intermédiaires 107
— résiduels 109
Nombre minimal de commandes 352
Profits :
— exceptionnels 53
0 Programmation des actions 338
Objectifs : 378 Provisions : 58
— de la comptabilité analytique 300 — pour charge fiscale latente 371
- fixation des — 337 — pour dépréciation des stocks 138
Objet de la comptabilité générale : 2
— de la comptabilité analytique 5 Q
OEuvre :
- unité d ' - 41-172-244 Quantité :
- écart de — 302-303
P
R
Pay-out period (récupération du capital) 360
Performance : 379 Rebuts : 265
— mesure de - 384 — récupérés et réintégrés dans la fabrication . . . 269
Plan 320 - Cas n° 11 (1) — totalement perdus 266
— vendus en l'état 267
Planification :
— étapes de la — 332 Recettes :
— opérationnelle 338 - budget d e s 374
— principes de— 331 Reclassement préalable des charges
— résumé de l a - 341 et des produits :
— stratégique 337 — comptes d e - 162
— synthèse de la — 339 Récupération du capital (pay-out period) . . . . . . . . 360
Plus-values à court terme : Réfléchis :
— étalement d'imposition des - 371 - achats - 160
Point mort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 — comptes — 160
Régularisations : Substitution :
— de la valeur du stock final 136 — charges de - 55
Rendement (ou productivité) : Suractivité :
— écart sur - 307 — boni de - 296
Rentabilité d'un investissement : Surplus de productivité 379-395
— méthodes de calcul de la - 359 — emploi de - 395
- méthode des — 394
Représentation graphique des écarts 305-313 — valorisation des - 396
Résultat :
— définition du - 92
T
Résultats de la comptabilité analytique :
— compte de— 226 Taux interne de rentabilité 362
Révision générale Cas n° 10 Taxe sur la valeur ajoutée :
Rôle : - budget de la - 370
— taux de la - 370
— du conseil de gestion 393
Tendance à long terme (Trend) 344
Tenue matérielle de la comptabilité 231
S
Terme :
Sections: 4 3 - 2 4 3 et cas n° 6 — court - 317
— comptes d e - 166 — moyen - 318
— définition des - 169 - long — 319
— homogènes 44 Total mobile 344
— principales (répartition) 306
Seuil de rentabilité 283 Trésorerie :
— budget de l a - 373
Société : — nette 365
— anonyme 328
— en commandite par actions 326
— en commandite simple 325 u
— impôts sur les - 371
— en nom collectif 324 Unité :
— à responsabilité limitée 327 — comptable d'exploitation 35
— d'inventaire 141
Sous-activité :
- Coût de l a - 296 Unité d'oeuvre : 41-172-244
— coût de l' - 300
Standards 387
Usage :
Stock (s) 97etcasn°4 - charge d'— 57
— ajustement des comptes de — 178
— comptes de— 178
— coût d'acquisition du - 351 V
— coût de possession du — moyen 350
— définition des — 98 Valeur actuelle nette 367
— éléments d u - 182 Valeurs :
— minimal prévisionnel 347 — actuelles 139
— mouvements du — 183 — comptables 142
— moyen 349 — constatées 379
— de sécurité prévisionnel 348 — des entrées en stocks 11 3-1 84
— valeur des entrées en - 113-184 - préétablies 379
— valeur des sorties de . . . . . . . . . . . . . . 128-190 — de remplacement 56
— valeur du — final . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136 — des sorties de stocks 128-190
Stratégies : — du stock final (régularisation de —) . . . . 136-294
— choix des - 337 Valorisation :
Structure : — des coûts 79
— centralisée 392 — des éléments 93
— décentralisée 392 — du surplus de productivité 396
— de l'entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 388 - de la T.V.A 370
— par fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 392 — du stock final 136
— par produit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 392 Variabilité des charges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49