Contenu à enseigner :
2/ traduction et linguistique
1/ Traduction directe
2/ Traduction indirecte
3/ Approche communicative
4/ théorie interprétative
Programme TD
Exercices
Exercices
de d’Ottawa.
Introduction Générale
Parler traduction, parler sans frontières, sans pour autant avoir besoin d’une autorisation, il
s’agit d’un libre accès à la culture de l’autre. Parler de la traduction c’est parler de son histoire
en premier lieu. Dans cette perspective et selon les spécialistes la traduction désigne :
aujourd'hui un ensemble de pratiques assez large allant des portraits de traducteurs et traductrices à l'histoire
de l'interprétariat, en passant par l'histoire des traductions de la Bible., même si la tendance actuelle est plutôt
à l'ouverture de la démarche historique à d'autres domaines de la traduction (juridique, médicale, technique,
diplomatique, interprétariat (Brandly .S. 2002 ).
En effet, la traduction a connu tout au long de son histoire une révision dans ses démarches,
dans son processus, les chercheur.e.s dans ce domaine n’ont cessé de développer leurs
méthodes et techniques .De ce point de vue, on pourrait dire qu'il s'agit de toute démarche
historique qui prend les processus de traduction et leurs acteurs pour objet et qui s'intéresse
aux pratiques et/ou aux représentations qui s'y rapportent.
Par :
«Processus de traduction», ici aussi bien les opérations textuelles que la sélection des textes à traduire, la
diffusion des traductions, leur réception; autrement dit, toutes les opérations ayant trait au passage de textes
d'une langue et une culture sources à une langue et une culture cibles. C'est en raison de cette conception
volontairement large du domaine d'études que nous retenons ici la notion d'histoire de la traduction, et non pas
celle d'histoire des traductions, qui nous semble resserrer trop rapidement la focale sur les textes produits par
les processus de traduction. (Vaillant.A.2017 :39-45)
A la lumière de tout ce qui a été déjà avancé comme définition, on pourrait dire et d’une
manière simple et opérationnelle que la définition englobante de la traduction : est le fait de
faire passer un texte rédigé dans une langue à un texte rédigé dans une autre langue.Elle met
en relation au moins deux langues et deux cultures et parfois deux époques.
C’est le fait de transposer un texte écrit dans une langue (source), dans une autre langue
(cible).
En fait, la traduction d’un livre, en littérature est considérée comme étant une manière
d’exprimer, de manifester quelque chose, de déceler un avis, une idéologie, une position par
rapport à un projet de société par exemple.
Par ailleurs, ya parmi les chercheurs qui la définisse dans un sens beaucoup plus grammatical
et ils voient qu’elle est : Enonciation dans une autre langue ou langue cible de ce qui a été
Leila Boutamine : initiation à la traduction 2ème LMD
énoncé dans une langue « langue source » en concernant les équivalences sémantiques et
stylistiques.
D’une manière générale peut-on considérer la traduction comme étant une action de faire
passer un texte rédigé dans une langue « langue source » ou langue de départ dans une autre
langue « langue cible » ou langue d’arrivée. Dans cette optique la traduction met en
relation au moins deux langues et deux cultures…. .
Une traduction représente toujours un texte original(ou texte source) ou texte de départ
Il est à noter que la traduction est restée une activité essentiellement humaine, des tentatives
ont cependant été faites pour automatiser et informatiser la traduction (traduction
automatique), ou pour utiliser les ordinateurs comme support de la traduction (traduction
assistée par ordinateur). Manière d’appliquer les nouvelles technologies qui vont
certainement l’aider dans sa mission estimée compliquée.
Ainsi, la traduction compte d’un certain nombre de contraintes (contexte, grammaire, etc.)
afin de rendre compréhensible pour des personnes n’ayant pas de connaissance de la langue
source et n’ayant pas la même culture ou le même bagage de connaissances.
Partant du principe que la traduction n’est pas à la portée de tout le monde car traduire
implique maitriser la langue source mais aussi la langue cible, qui est généralement la langue
maternelle. Raison pour laquelle on dit qu’ un bon traducteur possède plus que des
compétences linguistiques. Il a quelque chose de l’écrivain, de l’analyste voire du journaliste.
Dans cette optique, il importe de souligner que la discipline qui s’intéresse à la traduction se
nomme la traductologie.
On y rajoute, la traduction automatique qui est ; traduction assistée par ordinateur, opération
visant à assurer la traduction de textes par des moyens informatiques.
A nos yeux, l’activité de lecture est un point crucial dans le processus de traduction de par : le
sens / la compréhension :
*Le sens est dans le texte _ rôle de lecteur – pécher ce sens et transposer dans sa mémoire.
*Lire/ comprendre ce que l’auteur a écrit sans aucune liberté d’interprétation, autrement dit ;
sans trahir le sens de l’auteur, rester fidèle au vrai sens
Leila Boutamine : initiation à la traduction 2ème LMD
-Le contexte
-Le texte
-Le fond
-La forme
Lecteur texte
-du texte
Structures processus
Lecteur
Contexte psychologique
Social, physique
L’important c’est la relation entre ces variables : L , T, C plus elle est grande , meilleure sera
la compréhension.
La traduction fait partie intégrante de la vie intellectuelle de toute nation, dans la même
optique J.R. Ladmiral, affirme que la traduction c’est le deuxième ancien métier du monde.
(1979 : 277)
Les premières sources écrites de la traduction sont les textes sacrés, en fait, « c’est du
troisième millénaire avant Jésus-Christ, que l’on date généralement le plus ancien
témoignage de la fonction d’interprète, à savoir les inscriptions gravées sur les pavois
tombales des princes d’éléphantine, en Haute-Egypte ». (Cary. Edmond : 1963)
Leila Boutamine : initiation à la traduction 2ème LMD
Dès 2700, des glossaires bilingues ont été retrouvés dans la ville d’Ebla en Syrie sous forme
de tablettes en pierre. Comme l’indique J. Mounin « un lexique quadrilingue », prédécesseur
des dictionnaires d’aujourd’hui. (1964 : 141-144)
Dans la Grèce antique, c’est le caractère hégémonique de la civilisation hellénique (Grec) qui, dans une large
mesure justifie le mépris bien connu des Grecs pour les langues et traditions étrangères, lesquelles se sont
inéluctablement accompagné d’une absence notoire de traduction
A l’inverse d’Athènes Rome se fait le théâtre d’importantes activités de traduction, et dans l’ensemble on y
conçoit alors ce phénomène comme un enrichissement de la langue et par conséquent de la culture, ce qui se
répercute au niveau lexical. (J. Mounin : op cite)
Ce bref survol, illustre de façon lucide la mission de la traduction qui ne se limite non
seulement à une introduction afin de mieux comprendre les autres civilisations et à accroitre
le champ des significations, mais aussi le moyen le plus efficace pour enrichir la langue arabe
La langue arabe est durant le moyen âge le médium de la transmission du savoir scientifique,
les sciences traduites : « n’étaient pas en rapport avec les sciences religieuses, il s’agissait
notamment de sciences issues des grecs, des Romains, ou des indiens, lesquelles étaient
principalement en rapport avec la médecine, les mathématiques, l’architecture et les autres
sciences de la vie » (Brandly. S. Op cit)
le travail de traduction fut à l’époque d’al-Mamun très dynamique, ce qui permit d’accéder à une proportion
immense de savoirs et de sciences, lesquels furent en partie à la base de l’apparition de la civilisation la plus
brillante que l’humanité ait connue dans toute son histoire. Le mot traduction fut utilisé pour la première fois
en français en 1540 par Etienne Dolet en France. (Chevrel. Yves :2012)
Sur cette base, il devient possible de traiter la traduction comme une démarche de
communication d’où le message doit être exprimé en mettant à contribution toutes les
ressources de la langue d’arrivée.
Les procédés techniques auxquels se ramène la démarche du traducteur ont été définis et
classés par J.P Vinay et Darbelnet. Ils sont au nombre de sept
A savoir ;
1-L’adaptation
Albir, décrit l’adaptation comme une technique par laquelle on remplace un élément culturel
par un autre, propre à la culture réceptrices, cette technique est très utile dans le cadre de la
traduction d’annonces publicitaires, slogans etc., le plus important dans cette technique est le
sens du message et non les mots qui le composent.
2-L’emprunt
Procédé utilisé en traduction littéraire, selon Albir, est une technique de traduction qui
consiste à mettre un mot ou expression du texte d’origine dans le texte d’arrivé sans lui
apporter aucune modification, ca peut être une expression d’une langue tierce par exemple le
latin, elle est particulièrement pratique lorsqu’il n’existe pas de terme équivalent dans la
langue cible. Cela permet également de situer clairement un texte dans son contexte culturel
par l’intermédiaire du registre de vocabulaire utilisé
Exemple :
3-Le calque
Le calque est l’emprunt d’un syntagme étranger avec traduction littérale de ses éléments
Par exemple ;
Comme l’emprunt et pour les mêmes raisons, le calque n’est pas considéré par certains
auteurs comme un véritable procédé de traduction
Voir aussi certaines expressions courantes au Québec telles que : chiens chauds, chars usagés
(used cars) … tous claqués de l’anglais
De la sorte le calque doit être utilisé avec précaution car il conduit très facilement à des
contresens ou même des non-sens, fautes très graves en traduction
La traduction littérale désigne une traduction mot à mot aboutissant à un texte à la fois correct
et idiomatique
Elle n’est acceptable que si la langue cible garde la même syntaxe, le même sens et le même
style que la langue source
He had always dreamed of going to Ireland jours –il avait toujours révé d’aller en Ireland
De plus, les obstacles lies à la traduction littérale sont nombreux et elle n’est pas
recommandée dans des exercices de traduction académiques, elle ne fonctionne parfaitement
que très rarement
5-Transposition
Adjectif Verbe
endless Qui ne s’arrête jamais, qui n’en finit pas
On y ajoute à cela, que la transposition doit être utilisée lorsque la traduction littérale n’a
aucun sens, entraine une erreur de traduction, ou est incompréhensible (problème de
structure).Si la traduction n’est ni authentique ou idiomatique, on doit avoir recours à la
transposition.
6-La Modulation
La modulation consiste à changer le point de vue, l’éclairage soit pour contourner une
difficulté de traduction, soit pour faire apparaitre une façon de voir les choses propres aux
locuteurs de la langue d’arrivée, il existe également ce qu’on appel la modulation de syntaxe
cette technique consiste à changer l’ordre des mots pour rendre la phrase plus fluide.
Exemples :
Les occupations auxquelles il passe la plus grande partie de ses heures – the occupations that
take up most of his day
7-Equivalence
L’équivalence est un procédé par lequel on rend compte de la même situation que dans
l’original, en ayant recours à une rédaction entièrement différente
Une interjection anglaise est rendue par l’interjection équivalente : ouch / Aie
Too many cooks spoil the broth – deux patrons font chavirer la barque
Une expression toute faite(ou idiotisme) un anglais est rendue par l’expression toute faite
équivalente en français :
Like a bull in a china shop (litt comme un taureau dans un magasin de porcelaines)- comme
un chien dans un jeu de quilles.
Formidable – Great
L’hexagone – France
Il faut commencer par la distinction entre traduction littéraire/ non littéraire, technique/non
technique. La traduction est envisagée comme un acte de communication qui tente de relayer
un autre acte de communication. Par de là les barrières notamment linguistique et culturelles.
Dans cette perspective, la fonction du traducteur est ainsi définie « on pourrait définir la tache
recherchant l’équilibre approprié entre ce qui est effectif …dans un environnement particulier,
et dans un but particulier et pour des récepteurs particuliers ».(Ladmiral.J-R. 1979 : 202)
A travers une série d’études menées par des spécialistes illustrent leurs propos en prenant un
A travers ces études de cas, les chercheurs recherchent les « fondements d’un modèle
d’analyse des textes » parce qu’ils sont convaincus que seule l’approche textuelle peut rendre
compte de la traduction en tant que communication. D’ailleurs les développements qu’ils
consacrent à la dimension didactique de leur approche communicationnelle_ visent
l’application de la linguistique textuelle à la formation des traducteurs et à l’évaluation de
leurs compétences.
A l’époque, leur approche textuelle n’avait rien de communicationnel, elle se résumait à trois
niveaux d’analyse :
Le transfert du sens
a) Relayer le sens lexical
b) Relayer le sens grammatical
c) Relayer le sens rhétorique, y compris le sens implicite par les lecteurs potentiels
la traduction , toutefois, elles ne sont pas toutes également intéressantes pour l’étude de la
communication multilingue.
Cela signifie que le processus de traduction n’est pas direct, mais qu’il passe nécessairement
par une étape intermédiaire celle du sens qu’il faut déverbaliser, c’est un processus
dynamique de compréhension puis de réexpression des idées.
Pour son dynamisme ce modèle constitue une remise en cause des approches traditionnelles
fondées sur la distinction d’une étape de compréhension dans la langue source à laquelle
succède une étape d’expression dans la langue cible.
Selon Lederer , interpréter le sens exige de préciser le niveau auquel on se situe (langue ou
langage),aussi ne peut-il y avoir de traduction interprétative que dans le cadre des textes ,
c'est-à-dire de la communication en contexte (lederer 1994,51).
Ainsi, par sa focalisation sur le vouloir dire , la théorie interprétative de la traduction met
l’interprétation du sens au cœur de la communication multilingue .Elle rejoint en cela
l’insistance des spécialistes de la communication sur le fait que le sens n’est pas dans le
texte(Dayan). De ce point de vue, le traducteur est certes un récepteur actif, mais il est
fortement dépendant d’une communauté d’interprétation, (le contexte de réception et de
socialisation).
Dans le cadre de la théorie actionnelle de la traduction cette dernière est envisagée avant tout
comme un processus de communication interculturelle visant à produire des messages
appropriés à des situations spécifiques à des contextes professionnels.
Elle est considérée de ce fait comme un simple outil d’interaction entre des experts et des
clients, dont l’objectif est de réduire les obstacles culturels qui empêchent la communication
de se faire de façon efficace.
Dans cette perspective le message fonctions de la communication source est considéré comme
un simple outil pour la mise en œuvre des fonctions de la communication interculturelle.
De ce point de vue le traducteur apparait comme le chainon principal qui relie l’émetteur
original du message à son récepteur final.
Le traducteur doit prendre toutes les mesures qu’il juge utiles pour surmonter les obstacles
culturels qui empêchent d’atteindre le but recherché…
APPROCHE LINGUISTIQUE
Une interrogation sur la traduction du terme et les conditions de sa mise ou de son efficience
n’est pas foncièrement disjointe de celle qui concerne le lexique (commun) parce qu’à la base
, c’est la question de l’unité lexicale et de sa structuration qui est posée.
Les difficultés rencontrées par les traducteurs dans leur pratique sont liées en grande partie à
la négociation du différentiel ( sur la pertinence duquel il conviendrait de s’interroger) institué
entre le terme et le lexème.
Nous partirons de l’hypothèse générale que malgré les évidences et les présupposés
théoriques sa traduction n’est pas compatible dans les faits avec le caractère terminologique
d’une unité.
Le terme est une entité à facette qui offre différents points d’accrochage à l a traduction , les
deux modalités principales que l’on peut observer , l’alternance des signifiants et la
constitution d’un signifié , démontrent qu’elle n’est pas une procédure homogène.
La morphologie du terme influe directement sur sa traductibilité, elle fournit en effet une
matrice d’information prélevée sur le concept, a partir de laquelle différentes stratégies
peuvent être appliquées…
Nous envisagerons deux approches de la traduction : l’une que nous appellerons traduction
systémique et qui vise pour un terminologue à trouver un équivalent à un terme en langue
source afin de compléter le paradigme des unités en langue cible.
L’autre traduction textuelle en ce qu’elle vise à traduire tel terme en contexte qu’elle est en
principe effectuée par un traducteur.
Le concept est caractérisé par son unicité et son intangibilité quelle que soit la traduction
opérée du terme, ainsi le concept de sucre en alimentation admettra de se voir réalisé dans
des langues différentes par les termes sucre, sugar, zacare….. Lesquels ne seront en réalité
que des formes signifiantes.