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L’architecture parisienne

Paris se présente comme un mélange très abouti de styles architecturaux. L’harmonie,


l’élégance et même l’audace de certains bâtiments ne laisseront pas de marbre le promeneur :
que l’on veuille ou non, on sera séduit par l’architecture parisienne.

Eléments de l’art roman dans l’architecture parisienne

L’art roman apparaît en Europe lors de l’avènement des Carolingiens (IX e siècle) est
perdure jusqu’au XIe ou XIIe siècle, selon le pays. Les édifices construits au cours de cette
période ont surtout une vocation religieuse, s’agissant d’un grand nombre d’abbayes et de
monastères. En bref, ce style se caractérise essentiellement par la massivité des murs, par les
voûtes en berceau en plein cintre, par la hauteur limitée des édifices, par des clochers carrés
ou polygonaux peu pointus et par la présence d’un grand nombre de sculptures.

A Paris, l’église Saint-Germain-des-Près, qui est la plus vieille église de la capitale,


témoigne de cette période. Pourtant, à Paris, il y a peu d’édifices de cette époque qui
subsistent.

Eléments de l’art gothique dans l’architecture parisienne

Le XIIe siècle voit en France la naissance d’un nouveau style architectural qui allait se
développer jusqu’au XVIe siècle : il s’agit du style gothique. Grâce à l’emploi de nouvelles
techniques, des édifices beaucoup plus hauts et fins peuvent être construits. Ces technologies
sont la voûte sur croisée d'ogive, l’arc brisé et les arcs-boutants. La voûte sur croisée d'ogive
est une voûte formée de deux arcs qui se croisent en diagonale. De cette manière, le poids des
pierres repose sur quatre piliers au lieu de seulement deux. Afin de soutenir les voûtes sur
croisée d’ogive on recourt aux arcs-boutants : ceux-ci sont placés à l’extérieur de l’édifice, ont
une forme de demi-cercle et leur rôle est de soutenir le mur là où s’exerce la plus forte
poussée de la voûte sur croisée d’ogive. Le style gothique se reconnaît aussi par ses rosaces et
ses vitraux.

A Paris les édifices le plus représentatifs de l’architecture gothique sont, sans doute, la
cathédrale Notre-Dame et la Sainte-Chapelle. D’autres églises gothiques sont Saint-Merri,

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Saint-Séverin et Saint-Germain-l’Auxerrois.

La Renaissance

Au XVIe siècle la Renaissance captive la France. En effet, à cause de la Guerre de Cent


Ans, la Renaissance française se manifeste avec un retard important par rapport à celle
italienne. Les historiens considèrent comme point de départ de ce courant en France les
Guerres d’Italie. A la suite de ses voyages en Italie, le roi François Ier prend contact avec les
nouvelles conceptions qui existaient là depuis plus d’un siècle. Voilà pourquoi on considère
que l’un des déclencheurs de la Renaissance française est précisément le fait que le monarque
invite des artistes italiens à sa cour et leur confie la tâche de concevoir ses résidences royales
dans le Val de Loire. Parmi les invités de François Ier on compte Léonard de Vinci.

En France, comme partout d’ailleurs, la Renaissance est synonyme d’une redécouverte


de l’homme, d’une soif de vivre et de savoir et d’une remise en question des conceptions du
Moyen Age.

En matière d’architecture, si le gothique privilégiait la verticalité, la Renaissance met


l’accent sur les lignes horizontales et sur l’harmonie des volumes. On utilise des colonnes et
des arcades ; les murs sont percés de fenêtres et les façades des édifices sont garnies
d’éléments de décoration empruntés à l’Antiquité, tels que bas-reliefs, pilastres, guirlandes,
etc.

Au cours des siècles de la Renaissance, Paris se pare de constructions dont la qualité est
incontestable : Musée du Louvre, Le Jardin des Tuileries, Le Jardin de Luxembourg, la Place
Dauphine, etc.

La période classique et néoclassique

Le classicisme recouvre les siècles XVII et XVIII. L’architecture est un éloge à la


symétrie, à la rigueur géométrique et à la sobriété des surfaces. Ce dernier élément oppose le
classicisme au baroque, qui manifeste une préférence pour l’effet décoratif. L’architecture
classique est simple et élégante.

Entre 1650 et la moitié du XVIIIe on voit apparaître à Paris un nombre grandissant de


colonnes, de frontons, de coupoles et de toits à la Mansart.

Pendant la règne de Louis XIV on construit la colonnade du Louvre, l'Institut, les


Invalides, la place Vendôme et le château de Versailles, celui-ci étant le plus connu édifice de

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cette période, tandis que sous Louis XV voient le jour la Place de la Concorde et le Panthéon.

L’éclectisme

Ce mouvement, né en France aux alentours de l’année 1860, se répand rapidement dans


l’Occident entier et persiste jusqu’à la fin des années 1920. Le principe de l’éclectisme est
simple : mélanger les différents styles de l’art ou de l’architecture.

Parmi les édifices de cette période on compte l’Opéra et les immeubles haussmanniens.
Sur ce dernier point il faut insister davantage.

Au début de son règne, Napoléon III veut moderniser la capitale puisque :

• Le manque d’hygiène est devenu un grave problème à Paris et afin d’éviter des
épidémies il faut mettre en place un réseau d’assainissement ;

• Il y a également des problèmes de logement et à cette époque-là beaucoup de


Parisiens vivent dans des conditions précaires ;

• L’Empire veut mieux contrôler les possibles émeutes et dans ce sens la


construction de voies plus larges faciliterait le déplacement des troupes. En plus,
de cette manière, les difficultés à circuler dans la ville seraient aussi remédiées.

La transformation de Paris menée par le Baron Haussmann a eu lieu entre 1853 et 1870.
Dans cette période on construit les boulevards Sébastopol, St. Michel, l’avenue de l’Opéra, la
place du Châtelet, la place de la République, la Gare du Nord, la gare St. Lazare, l’Opéra, les
Halles et l'église Saint-Augustin.

L’Art Nouveau

A partir des années 1880 jusqu’au 1914, se manifeste un courant international dans les
arts visuels et dans l’architecture, connu sous le nom « Art Nouveau ». Ce mouvement, qui est
essentiellement un art décoratif, s’inspire beaucoup de la nature, refuse l’emploi de toute ligne
ou angle droit et mélange des éléments baroques, orientales et classiques. Les représentants de
cette époque sont les immeubles de la rue La Fontaine, ainsi que la Tour Eiffel, qui à ce
temps-là était un triomphe de la technique, mesurant 300 mètres.

Les temps modernes

Après la Seconde Guerre Mondiale, l’architecture se simplifie et devient le promoteur


d’un décor minimal, favorisant l’utilisation des lignes géométriques et fonctionnelles. A

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présent, les critères du style moderne ne sont pas encore établis de manière définitive.

La Maison de la Radio, le Centre Pompidou, la pyramide de verre du Louvre, la Grande


Arche de la Défense, l'Opéra Bastille ou la Bibliothèque nationale de France sont des
créations architecturales spécifiques aux temps modernes.

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