Objectifs : - Pratiquer une démarche expérimentale pour mettre en évidence les différents paramètres influençant
la période d’un oscillateur mécanique et son amortissement.
Un pendule simple est une masse ponctuelle fixée à l’extrémité d’un fil de masse négligeable et
inextensible oscillant sous l’effet de la pesanteur
La mesure du temps est une question essentielle depuis ... la nuit des temps. Elle a initialement été basée sur
l’observation d’un phénomène régulier et répétitif qui permettait de caractériser des durées égales.
1. Réaliser un schéma d’un pendule simple (dont le fil possède une masse négligeable devant la boule suspendue).
2. Quelles expressions sont employées pour désigner les oscillations du pendule ?
3. Qu’appelle-t-on donc « période » dans le cas d’un pendule ?
4. Pourquoi Galilée raisonne-t-il sur un grand nombre de périodes, « sur mille vibrations comme sur cent » ?
5. Pourquoi Galilée répète-t-il les expériences, « des expériences répétées […] m’ont démontré que … » ?
6. Quels sont tous les paramètres testés par le scientifique et susceptibles de faire varier la période T du pendule ?
7. Expliquer l’effet de la modification de chacun d’entre eux sur la valeur de la période des oscillations.
8. Quel est le pendule le plus amorti ? Justifier. Quelle est la cause de ces amortissements des oscillations ?
9. On propose plusieurs formules pour la période T d’une oscillation :
𝒎 𝒍 𝒍
T = 2. 𝜋. √ T = 2. 𝜋. √𝜽. 𝒈 T = 2. 𝜋. √ T = 2. 𝜋. √𝒍. 𝒈 T = 𝜋. √
𝒈 𝒈 𝒈
z
Pour le plaisir :
O
On réalise un pendule en suspendant une bille de plomb de
masse m = 50 g et de centre d’inertie G, à un fil inextensible de m l
longueur l accroché en O. Un système informatique permet d’obtenir
les mesures représentées sur les deux graphes ci-dessous. G
G0
xm x
1. Comparer de la manière la plus précise possible, la valeur calculée de la période du pendule de Galilée à celle du
pendule réalisé expérimentalement, puis conclure.
2. On réalise un seconde pendule constitué d’une corde accroché à l’une de ses extrémités à une branche d’arbre et à
l’autre à l’anse d’un grand seau rempli d’eau … mais percé …
Comment évolue la période du pendule ainsi constitué ?
Au dos de cet énoncé vous trouverez un énoncé typique destiné au candidat passant les TP du bac : ECE
(évaluation des capacités expérimentales).
M.Meyniel 2/8
Terminale S AE 20_Des pendules et des formules
1. Contexte du sujet
L’expérience filmée, à visualiser, présente quinze pendules que l’on peut considérer comme simples indépendants les
uns des autres qui « dansent ensemble » pour produire des vagues. Ils sont tous lâchés dans un même plan, défini par
l’abscisse angulaire maximale m = 20°. On pourrait appeler cela de l’art cinétique tant la chorégraphie des pendules est
stupéfiante !
Le but de cette épreuve est d’étudier l’influence de certains paramètres sur la période des pendules simples de la vidéo
visualisée.
Document 4 :
Appel n°1 Appeler le professeur pour lui exposer le protocole expérimental ou en cas de difficulté.
Appel n°3 Appeler le professeur pour lui présenter votre conclusion ou en cas de difficulté.
M.Meyniel 4/8
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CORRECTION O
θ l
I. Approche expérimentale historique : encore Galilée …
m
1. Schéma :
2. D’après le document 1, les expressions utilisées pour évoquer les oscillations d'un pendule sont : "allées et
venues" & "vibrations".
3. Une période correspond à la durée d’un aller-retour du pendule.
4. Galilée raisonne sur un grand nombre de périodes pour augmenter la précision de sa mesure. Les imprécisions
de début et de fin de chronométrage seront ainsi divisées par mille !
5. Afin d’établir des lois générales, les expériences doivent être reproductibles ! Il est donc indispensable de
reproduire les expériences pour éprouver cette condition.
6. La période du pendule peut être influencée, d’après Galilée, par sa masse, le milieu dans lequel il évolue, l’écart
angulaire et sa longueur.
7. D’après les expériences de Galilée, la masse n'intervient pas sur la période des oscillations car « tous deux ont
un rythme de mouvement rigoureusement identique ». La nature du milieu ne semble pas jouer sur la période
non plus, puisqu'elle ne joue pas sur sa fréquence (c’est-à-dire l'inverse de la période). Idem pour l’écart
angulaire.
En revanche la longueur du fil joue : plus elle augmente, plus la période augmente. Il faut multiplier par
exemple par 9 cette longueur 𝓵 pour multiplier par 3 (= √9) la période T. T semble donc proportionnel à √𝓵.
8. Le pendule le plus amorti est celui en liège car l’angle décrit par le liège au bout d’un certain temps est
beaucoup plus faible que celui décrit par le plomb. Les frottements de l'air semblent responsables de ce fait.
9. a. La première formule ne convient pas car la masse m y intervient. Or on a vu que la masse m n’a pas
d'influence sur T.
La deuxième formule ne convient pas car 𝓵 n'y intervient pas. Or on a vu que la longueur 𝓵 du pendule
devait avoir une influence.
b. dim[T] = T Il faut tester l’homogénéité des trois formules restantes :
ℓ ℓ 𝐿
Formule n°3 : dim[ 2𝜋√𝑔 ] = dim[2] x dim [(𝑔)1/2] = 1 x (𝐿.𝑇 −2)1/2 = (T²)1/2 = T formule possible
ℓ ℓ 𝐿
Formule n°4 : dim[ 𝜋√𝑔 ] = dim[] x dim [(𝑔)1/2 ] = 1 x (𝐿.𝑇 −2 )1/2 = (T²)1/2 = T formule possible
Formule n°5 : dim[ 2𝜋√ℓ𝑔 ] = dim[2] x dim [(ℓ𝑔)1/2 ] = 1 x (L.L.T-2)1/2 = (L².T-²)1/2 = L.T-1 formule impossible
ℓ ℓ
Les deux formules encore possibles sont les n°3 et n°4 soit : T = 2.𝜋. √ T = 𝜋. √
𝑔 𝑔
Chronométrer la durée de plusieurs oscillations (10 par exemple) d’un pendule pour une certaine
longueur 𝓵 préalablement mesurée et en déduire la période T.
Répéter l’opération pour plusieurs longueurs de fils différentes.
Tracer un graphique reliant la période T et la longueur 𝓵.
Déterminer le coefficient de proportionnalité entre T et √𝓵 et le comparer à l’une des formules proposées.
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Mesure de 𝓵 : A l’aide d’une règle précise à 5 mm près (soit 0,005 m) on mesure la distance séparant le point
d’accroche du fil et le centre (approximatif) de la boule.
Mesure de T : On utilise un chronomètre précis à 0,01 s et on mesure la durée de dix oscillations, pour améliorer la
précision. Ainsi, une oscillation sera connue à 0,001 s près. On a ainsi divisé l’imprécision !
Afin d’être plus précis lors du déclenchement du chronomètre, on comptera lorsque la sphère passe par la position
d’équilibre verticale c’est-à-dire lorsque la vitesse est maximale ainsi la sphère passera peu de temps en ce point et donc
on ne pourra appuyer qu’à un instant précis !
On choisit différentes longueurs, pas trop petites pour rester dans le cadre de l’approximation du pendule simple (la
longueur de fil doit rester beaucoup plus grande que le rayon de la boule).
On répète l’opération pour avoir une demi-douzaine de valeurs. L’angle de départ peut être mesuré avec un rapporteur
pour rester identique à chaque fois, mais on peut supposer que s’il demeure petit (< 15°), il n’influe pas sur la période
comme la démontrer expérimentalement Galilée (On parle d’isochronisme des petites oscillations).
Calculons l’incertitude relative sur g, avec la formule qui nous est données.
* Incertitude sur T : T = 0,001 s
* Incertitude sur 𝓵 : Δℓ = 0,005 m
* On se place au point de mesure où l’incertitude est la plus grande pour majorer l’incertitude (=
compter « large »), c’est-à-dire pour la plus petite période et la plus petite valeur de la longueur mesurées soit
0,225 m et 0,884 s.
𝛥𝑔 2 𝛥𝑇 2 𝛥𝐿 𝛥𝑇 2 𝛥𝐿
=> ( 𝑔 ) = 2. ( 𝑇 ) + ( 𝐿 )² => Δg = g √2. ( 𝑇 ) + ( 𝐿 )²
0,001 2 0,005
=> Δg = 9,959 √2. (0,884) + (0,225)² = 0,2 m.s-2
A la vue de la valeur de l’incertitude absolue trouvée, il n’est pas raisonnable de donner g à plus de un
chiffre derrière la virgule !
On propose donc le résultat final suivant : g = (10,0 ± 0,2) m.s-2 OU 9,8 m.s-2 ≤ g ≤ 10,2 m.s-2
M.Meyniel 6/8
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z
Pour le plaisir :
O
On réalise un pendule en suspendant une bille de plomb de
masse m = 50 g et de centre d’inertie G, à un fil inextensible de m l
longueur l accroché en O. Un système informatique permet d’obtenir
les mesures représentées sur les deux graphes ci-dessous. G
G0
xm x
2. Dans un premier point de vue, la masse n’intervient pas dans l’expression de la période donc la période du pendule ne
varie pas.
En prenant la définition exacte de L (entre le point d’attache O et le centre de gravité G de la masse), le centre de
gravité s’éloigne du point O au fur et à mesure que le seau se vide, autrement dit la longueur L augmente et donc la
période T aussi d’après l’expression identifiée précédemment.
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2. Dans l’expérience filmée, le paramètre qui n’est pas identique d’un pendule à l’autre est la longueur du fil.
Plus la longueur est courte, plus la période est courte : le pendule mettra moins de temps pour faire un aller-retour.
3. Les paramètres qui restent constants dans l’expérience filmée sont l’intensité de la pesanteur g, l’abscisse angulaire θ
et la masse m.
Or, nous ne possédons qu’une masse de 100 g (cf doc 5) et l’intensité de pesanteur ne varie pas dans la salle de TP.
On ne peut donc faire varier que l’abscisse angulaire θ grâce à notre matériel.
Régler la longueur du fil (distance entre le point d’attache et le centre du solide) à ℓ = 80 cm.
Ecarter le pendule de l’angle souhaité θ = 20 °.
Lâcher le pendule et déclencher le chronomètre à un point remarquable : on choisit la verticale
(= position d’équilibre du pendule) pour plus de précision (car le pendule y a sa vitesse maximale et donc
la date est plus facilement repérable).
Compter 10 périodes et arrêter le chronomètre (le pendule doit repasser par la verticale dans le même
sens pour comptabiliser une période, le temps d’un aller-retour).
Diviser la durée mesurée par 10 pour obtenir la valeur d’une période T.
Recommencer pour les 3 autres valeurs d’angles : 15 ; 10 et 5 °.
ATTENTION : * Certains ne savent pas compter 10 périodes : on commence à « 0 » lorsqu’on déclenche le chronomètre.
* Compléter le graphe, ici, n’est pas très pratique ; l’utilisation du logiciel Regressi® peut être demandée.