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Algèbre 1

Chapitre I: Nombres complexes

Mohammed Karmouni
Faculté polydisciplinaire-Safi-
SMPC
A.U: 2020-2021

Pr. Karmouni Mohammed (UCA) FPS 1 / 46


Sommaire

1 Définitions et Propriétés

2 Racines carrées, équation du second degré

3 Argument et trigonométrie

4 Nombres complexes et géométrie

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Les nombres complexes ont été inventés à partir du XVIème siècle pour
représenter les solutions d’équations qui ne possèdaient pas de solutions dans
R. Par la suite, ces nombres furent de plus en plus utilisés par les
mathématiciens et les physiciens, qui leur trouvèrent beaucoup d’avantages,
jusqu’à devenir incontournables dans les sciences modernes. Outre la
résolution d’équations, les nombres complexes s’appliquent à la trigonométrie,
à la géométrie (comme nous le verrons dans ce chapitre) mais aussi à
l’électronique, à la mécanique quantique, etc.

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Sommaire

1 Définitions et Propriétés

2 Racines carrées, équation du second degré

3 Argument et trigonométrie

4 Nombres complexes et géométrie

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Définitions et Propriétés

C = {a + ib; a, b ∈ R}
i 2 = −1.
L’écriture z = a + ib est la forme algèbrique du nombre complexe z. a est la
partie réelle de z, b sa partie imaginaire. On note

a = Re(z ) et b = Im(z ).

On a donc
z = Re(z ) + i Im(z ).

z = z 0 ⇐⇒ Re(z ) = Re(z 0 ) et Im(z ) = Im(z 0 )

Ainsi, le nombre complexe z est réel si et seulement si Im(z ) = 0.


On dit qu’il est imaginaire pur si Re(z ) = 0 et on note dans ce cas z ∈ i R.

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Exercice :
Déterminer les réels x et y pour que les égalités suivantes soient vraies.
1 (2x + 1) + (3y − 2)i = 15 + 4i
2 (x + y ) − (2x − y )i = 3 + 6i
3 xi − y − x + 3i = 0
Solution :...................................................................................................................
..................................................................................................................................
..................................................................................................................................
..................................................................................................................................
..................................................................................................................................
..................................................................................................................................
..................................................................................................................................
..................................................................................................................................
..................................................................................................................................

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Représentation dans le plan euclidien.
R2 peut être muni d’une structure de plan vectoriel. Pour deux vecteurs
~u = (a, b) et ~v = (a0 , b0 ) du plan vectoriel et un réel λ, on définit

~u +~v = (a + a0 , b + b0 ), λ~u = (λa, λb).

On notera ~e1 = (1, 0) et ~e2 = (0, 1) de telle sorte que ~u = (a, b) s’écrit

~u = a~e1 + b~e2 .

On dit que (~e1 ,~e2 ) est une base du plan vectoriel.


Les éléments du plan affine sont appelés points. On choisit un point O que l’on
appelle origine. On réalise alors une bijection du plan affine sur le plan
vectoriel en associant à tout point M du plan affine le vecteur
−→
OM = a~e1 + b~e2 .

On appelle alors a et b les coordonnées du point M.


Le nombre complexe a + ib est appelé affixe du point M et également affixe du
−→
vecteur OM.
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Exemple :

Le point M ci-dessus a pour coordonnées dans le repère (O ,~e1 ,~e2 ), (4, 4). Il a
pour affixe 4 + 4i.
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Si A et B sont deux points du plan affine, le vecteur AB est défini par

→ −→ −→
AB = OB − OA.
On dispose sur les vecteurs de la notion de normes :
p
k~u k = ka~e1 + b~e2 k = a2 + b 2 .
Si A et B sont deux points, leur distance est donnée par



d (A, B ) = AB .
−→ −→
Ainsi, si OA = a~e1 + b~e2 et OB = α~e1 + β~e2 , on a
p
d (A, B ) = (a − α)2 + (b − β)2 .
Plus généralement, on dispose pour deux vecteurs ~u = a~e1 + b~e2 et
~v = α~e1 + β~e2 , du produit scalaire
~u ·~v = aα + bβ.
Ainsi √
k~u k = ~u ·~u .
Comme on a k~e1 k = k~e2 k = 1 et ~e1 ·~e2 = 0, on dit que la base (~e1 ,~e2 ) est
orthonormée.
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Dans le plan affine, pour deux points A et B distincts, on appelle droite (AB )
l’ensemble
−→ −→
(AB ) = {M ; ∃λ ∈ R, AM = λAB }
−→ −

(on dit que AM et AB sont colinéaires).
On appelle segment [AB ] l’ensemble
 −→ −

[AB ] = M ; ∃λ ∈ [0, 1], AM = λAB .

→ −→
Deux droites (AB ) et (CD ) sont parallèles si AB et CD sont colinéaires.

→ −→
Deux droites (AB ) et (CD ) sont perpendiculaires si AB et CD sont
orthogonaux c’est à dire
→ −→

AB · CD = 0.

→ −→
On notera que AB = CD si le quadrilatère ABCD est un parallélogramme i.e.
a des côtés deux à deux parallèles et de même longueur. On dit aussi que les
bipoints (A, B ) et (C , D ) sont équipollents.

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Module

Définition
On appelle module du nombre complexe z = a + ib la quantité
p
|z | = a2 + b 2 .

Ainsi, la norme d’un vecteur est égale au module de son affixe.


La distance entre deux points A et B d’affixes respectives zA et zB est par


définition égale à la norme de AB donc au module de l’affixe de
→ −→ −→

AB = OB − OA qui est zB − zA . On en déduit donc que

d (A, B ) = |zB − zA |.

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Exemple :
Soit A d’affixe 2 − i et B d’affixe 1 + 3i. Alors

d (A, B ) = (1 + 3i ) − (2 − i )
= | − 1 + 4i |

= 17

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Proposition
Pour z , z 0 ∈ C, z 00 ∈ C \ {0},

1 Re(z ) 6 |z |, Im(z ) 6 |z |.
2 |z | = 0 ⇐⇒ z = 0.
3 |zz 0 | = |z ||z 0 |.
00 = |z00| ·
z
4
z |z |
5 |z + z 0 | 6 |z | + |z 0 | (inégalité triangulaire).

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Conjugué

Pour z ∈ C, on définit son nombre conjugué z̄ par

z̄ = Re(z ) − i Im(z ).

−→ −−→
On notera que l’affixe du milieu de [M , M 0 ] est celle du vecteur 12 (OM + OM 0 )
c’est à dire
z + z̄
= Re(z ).
2

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Proposition
Pour tous z , z 0 ∈ C,
1 z̄¯ = z.
2 z + z̄ = 2 Re(z ), z − z̄ = 2i Im(z ).
3 z z̄ = |z |2 .
4 z + z 0 = z̄ + z̄ 0 .
5 zz 0 = z̄ z̄ 0 .
6 (z̄ )n = z n pour n ∈ N.
z z̄

7
z0
= z̄ 0
·
8 z ∈ R ⇐⇒ z = z̄.
9 z ∈ i R ⇐⇒ z = −z̄.

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Sommaire

1 Définitions et Propriétés

2 Racines carrées, équation du second degré

3 Argument et trigonométrie

4 Nombres complexes et géométrie

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Racines carrées d’un nombre complexe

Pour z ∈ C, une racine carrée est un nombre complexe ω tel que ω2 = z.

Proposition
Pour tout nombre complexe ζ = a + ib non nul, l’équation z 2 = ζ admet deux
solutions opposées qui s’écrivent z = x + iy avec

2 2
x − y = a√

x 2 + y 2 = a2 + b 2

2xy = b

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Exemple : √ √
Les racines carrées de i sont + 22 (1 + i) et − 22 (1 + i).
En effet :

ω2 = i ⇐⇒ (x + iy )2 = i
 2
x − y2 = 0
⇐⇒
2xy = 1

Rajoutons la conditions |ω|2 = |i| pour obtenir le système équivalent au


précédent :

1
 x = ± √2
 2  2
 x − y2 = 0  2x = 1 
2xy = 1 ⇐⇒ 2y 2 = 1 ⇐⇒ y = ± √1
 2
x + y2 = 1

2xy = 1  2xy = 1 2

Les réels x et y sont donc de même signe, nous trouvons bien deux solutions :

1 1 1 1
x + iy = √ + i √ ou x + iy = − √ − i √
2 2 2 2

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Équation du second degré

Proposition
L’équation du second degré az 2 + bz + c = 0, où a, b, c ∈ C et a 6= 0, possède
deux solutions z1 , z2 ∈ C éventuellement confondues.
Soit ∆ = b2 − 4ac le discriminant et δ ∈ C une racine carrée de ∆. Alors les
solutions sont

−b + δ −b − δ
z1 = et z2 = .
2a 2a

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Exemple :

2
√ −1 ± i 3
z + z + 1 = 0, ∆ = −3, δ = i 3, les solutions sont z = .
√ 2
z 2
+ z + 1−i
4√
= 0, ∆ = i, δ = 2
2
(1 + i), les solutions sont
2 √
−1 ± 2 (1 + i) 2
z= = − 12 ± 4
(1 + i).
2
Exercice : Résoudre l’équation z 2 = 3 + 4i.
Exercice : On considère l’équation :

(E) z 3 − (4 + i)z 2 + (13 + 4i)z − 13i = 0

où z est un nombre complexe.


1 Démontrer que le nombre complexe i est solution de cette équation.
2 Déterminer les nombres réels a, b et c tels que, pour tout nombre
complexe z on ait :

z 3 − (4 + i)z 2 + (13 + 4i)z − 13i = (z − i) az 2 + bz + c .




3 En déduire les solutions de l’équation (E).


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Sommaire

1 Définitions et Propriétés

2 Racines carrées, équation du second degré

3 Argument et trigonométrie

4 Nombres complexes et géométrie

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Argument

Si z = x + iy est de module 1, alors x 2 + y 2 = |z |2 = 1. Par conséquent le


point (x , y ) est sur le cercle unité du plan, et son abscisse x est notée cos θ,
son ordonnée y est sin θ, où θ est (une mesure de) l’angle entre l’axe réel et z.
Plus généralement, si z 6= 0, z /|z | est de module 1, et cela amène à :

Définition
Pour tout z ∈ C∗ = C \ {0}, un nombre θ ∈ R tel que z = |z | (cos θ + i sin θ)
est appelé un argument de z et noté θ = arg(z ).

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Cet argument est défini
modulo 2π. On peut imposer à cet argument d’être unique si on rajoute la
condition θ ∈] − π, +π].

cos θ = cos θ240 / 46



0
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Proposition
L’argument satisfait les propriétés suivantes :
arg (zz 0 ) ≡ arg(z ) + arg (z 0 ) (mod 2π)
arg (z n ) ≡ n arg(z ) (mod 2π)
arg (1/z ) ≡ − arg(z ) (mod 2π)
arg(z̄ ) ≡ − arg z (mod 2π)

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Formule de Moivre, notation exponentielle

La formule de Moivre est :

(cos θ + i sin θ)n = cos (nθ) + i sin (nθ)

Nous définissons la notation exponentielle par

eiθ = cos θ + i sin θ

et donc tout nombre complexe s’écrit

z = ρeiθ

où ρ = |z | est le module et θ = arg(z ) est un argument.

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0
Avec la notation exponentielle, on peut écrire pour z = ρeiθ et z 0 = ρ0 eiθ
 0 0 0
 zz = ρρ0 eiθ eiθ = ρρ0 ei(θ+θ )
 n n
z = ρeiθ =ρn eiθ = ρn einθ
 n  


 1/z = 1/ ρeiθ = ρ1 e−iθ
z̄ = ρe−iθ

n
La formule de Moivre se réduit à l’égalité : eiθ = einθ .
Et nous avons aussi :
0
ρeiθ = ρ0 eiθ (avec ρ, ρ0 > 0) si et seulement si ρ = ρ0 et θ ≡ θ0 (mod 2π).

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Racines n-ième

Définition
Pour z ∈ C et n ∈ N, une racine n-ième est un nombre ω ∈ C tel que ωn = z.

Proposition
Il y a n racines n-ièmes ω0 , ω1 , . . . , ωn−1 de z = ρeiθ , ce sont :

iθ+2ik π
ωk = ρ1/n e n , k = 0, 1, . . . , n − 1

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Par exemple pour z = 1, l’ensemble des racines n-ièmes de l’unité est :

Un = {e2ik π/n , k = 0, . . . , n − 1}

.
Pour n = 1, U1 = {1}.
Pour n = 2, U2 = {1, −1}.
2i π
Pour n = 3, U3 = {1, j , j 2 }, j = e 3 .
Pour n = 4, U4 = {1, i , −1, −i }.
2i π 4i π 6i π 8i π
Pour n = 5, U5 = {1, e , e 5 , e 5 , e 5 }.
5

Pour n = 6, U6 = {1, −j , j , −1, j 2 , −j }, −j 2 = ω = e 3 ,.
2

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Applications à la trigonométrie

Les formules d’Euler , pour θ ∈ R :

eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ


cos θ = , sin θ =
2 2i

Nous les appliquons dans la suite à deux problèmes : le développement et la


linéarisation.
Développement. On exprime sin nθ ou cos nθ en fonction des puissances de
cos θ et sin θ.

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Exemple :

cos 3θ + i sin 3θ = (cos θ + i sin θ)3


= cos3 θ + 3i cos2 θ sin θ − 3 cos θ sin2 θ − i sin3 θ
= cos3 θ − 3 cos θ sin2 θ + i 3 cos2 θ sin θ − sin3 θ
 

En identifiant les parties réelles et imaginaires, on déduit que

cos 3θ = cos3 θ − 3 cos θ sin2 θ et sin 3θ = 3 cos2 θ sin θ − sin3 θ.

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Linéarisation. On exprime cosn θ ou sinn θ en fonction des cos k θ et sin k θ
pour k allant de 0 à n.   n
eiθ −e−iθ
Méthode : avec la formule d’Euler on écrit sinn θ = 2i
. On développe
à l’aide du binôme de Newton puis on regroupe les termes par paires
conjuguées.
Exemple :

3
eiθ − e−iθ

3
sin θ =
2i
1  
= (eiθ )3 − 3(eiθ )2 e−iθ + 3eiθ (e−iθ )2 − (e−iθ )3
−8i
1  3iθ 
= e − 3eiθ + 3e−iθ − e−3iθ
−8i
1 e3iθ − e−3iθ eiθ − e−iθ
 
= − −3
4 2i 2i
sin 3θ 3 sin θ
= − +
4 4
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Sommaire

1 Définitions et Propriétés

2 Racines carrées, équation du second degré

3 Argument et trigonométrie

4 Nombres complexes et géométrie

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On associe bijectivement à tout point M du plan affine R2 de coordonnées
(x , y ), le nombre complexe z = x + iy appelé son affixe .
Équation complexe d’une droite
Soit
ax + by = c

l’équation réelle d’une droite D : a, b, c sont des nombres réels (a et b n’étant


pas tous les deux nuls) d’inconnues (x , y ) ∈ R2 .
Écrivons z = x + iy ∈ C, alors

z + z̄ z − z̄
x= , y= ,
2 2i

donc D a aussi pour équation a(z + z̄ ) − ib(z − z̄ ) = 2c ou encore


(a − ib)z + (a + ib)z̄ = 2c. Posons ω = a + ib ∈ C∗ et k = 2c ∈ R alors
l’équation complexe d’une droite est :

ω̄z + ωz̄ = k

où ω ∈ C∗ et k ∈ R.
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Équation complexe d’un cercle
Soit C (Ω, r ) le cercle de centre Ω et de rayon r . C’est l’ensemble des points M
tel que dist(Ω, M ) = r . Si l’on note ω l’affixe de Ω et z l’affixe de M. Nous
obtenons :

dist(Ω, M ) = r ⇐⇒ |z − ω| = r ⇐⇒ |z − ω|2 = r 2 ⇐⇒ (z − ω)(z − ω) = r 2

et en développant nous trouvons que l’équation complexe du cercle centré en


un point d’affixe ω et de rayon r est :

z z̄ − ω̄z − ωz̄ = r 2 − |ω|2

où ω ∈ C et r ∈ R.

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Proposition
Soit A, B deux points du plan et k ∈ R+ . L’ensemble des points M tel que
MA
MB
= k est
une droite qui est la médiatrice de [AB ], si k = 1,
un cercle, sinon.

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Transformations dans C

Proposition


[Translation] Soit w un vecteur d’affixe b, l’écriture complexe de la translation


de vecteur w est z 0 = z + b

Proposition
[Homothétie] Soit Ω un point d’affixe ω et k un réel non nul, l’écriture complexe
de l’homothétie de centre Ω et de rapport k est z 0 − ω = k (z − ω).

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Proposition
[Rotation] Soit Ω un point d’affixe ω et θ un réel. L’écriture complexe de la
rotation de centre Ω et d’angle θ est z 0 − ω = eiθ (z − ω).

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Définition
On appelle similitude plane toute transformation T du plan P qui conserve les
rapports des distances, c’est-à-dire que pour tous points A, B , C , D (6= C ),
AB A0 B 0
d’images respectives A0 , B 0 , C 0 , D 0 (6= C 0 ) ) par T , on a = 0 0
CD CD

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Il existe deux sortes de similitudes :
1. celles qui conservent les angles orientés-ce sont les similitudes directes- en
particulier, elles transforment un triangle en un triangle directement semblable,
c’est-à-dire que les angles du triangle et ceux du triangle-image sont dans le
même sens.
2. celles qui transforment les angles orientés en des angles opposés-ce sont
les similitudes indirectes ou similitudes inverses- en particulier, elles
transforment un triangle en un triangle inversement semblable, c’est-à-dire que
les angles du triangle et ceux du triangle-image sont en sens contraire.

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Le L bleu est l’image du L noir par une similitude
directe de rapport plus grand que 1 (agrandissement), le L inversé rouge est
l’image du L noir par une similitude indirecte de rapport plus petit que 1
(réduction)

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Exemples :
1) Les rotations sont des similitudes directes.
2) Les symétries axiales sont des similitudes indirectes.
3) Les translations sont des similitudes directes.

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Théorème
1. Une transformation f du plan est une similitude directe si et seulement si
son écriture complexe est de la forme

f (z ) = az + b

, où a ∈ C∗ b ∈ C, et z est l’affixe dans le plan complexe d’un point M


quelconque du plan, et f (z ) celui de l’image de M dans la similitude.
2. Une transformation f du plan est une similitude indirecte si et seulement si
son écriture complexe est de la forme

f (z ) = az + b,

a ∈ C∗ b ∈ C et z est l’affixe dans le plan complexe d’un point M quelconque


du plan, et f (z ) celui de l’image de M dans la similitude.
Dans les deux cas, |a| est appelé le rapport de la similitude.

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Cas particuliers de similitude directe

Si a 6= 1,
1 L’application f possède un point invariant unique Ω dont l’affixe est
ω = 1−b a .
2 L’application f est la composée commutative f = r ◦ h = h ◦ r de :
La rotation r de centre Ω et d’angle arg (a)[2π]
L’homothétie h de centre Ω et de rapport |a|

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Si a = 1, f est une translation dont le vecteur est le vecteur image de b.
b
Si a est réel, alors f est l’homothétie de centre d’affixe ω = 1− a
et de rapport a.
b
Si a = ei θ (donc |a| = 1), f est la rotation de centre d’affixe ω = 1− a
et d’angle
θ ∈ [2π].

Exemple : Considérons par exemple l’application

m(z ) −→ M (z 0 = f (z ) = 2iz + 2 + i )

C’est une similitude directe du plan complexe. On a ω = f (ω) ⇐⇒ ω = i.


L’application f est la composée de la rotation r de centre Ω(i ) et d’angle
arg (2i ) = π2 [2π] et de l’homothétie h de centre Ω(i ) et de rapport |2i | = 2.

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