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COURS DE CONSTRUCTIONS
METALLIQUES I (CMI)
Paul-Ramsès LANGOUO
18/06/2020
Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
AVANT PROPOS
Cette note de cours, traite des méthodes de calcul des constructions métalliques sans
oublier l’acier qui est son élément fondamental. C'est une contribution qui s'ajoute à l'ensemble
des méthodes qui traitent des méthodes modernes selon l'EUROCODE 3 et anciennes selon les
règles CM 66, CM 97 et l'additif 80 de calcul des structures en acier. Destiné aux étudiants de
3ème, 4ème année des instituts supérieurs des études technologiques, ce travail constitue un support
d'initiation et de familiarisation avec le vocabulaire et les techniques de calcul en construction
métallique (selon les règles CM 66, CM 97, l'additif 80 et plus récemment l'EUROCODE 3)
dans cette discipline.
La première partie est consacrée premièrement aux généralités sur le matériau acier, de
ses caractéristiques mécaniques et géométriques normalisées, de ses avantages et inconvénients
et aussi du vocabulaire usuel de la construction métallique. Ensuite sur les principaux éléments
constituant ou terminologie d’une ossature métallique classique et les problèmes propres aux
structures métalliques. Puis la limite entre le domaine élastique et celui plastique en CM. Et enfin
sur l’analyse des constructions métalliques : les principales normes applicables en CM.
La deuxième partie présente successivement les actions, les différentes actions et les
combinaisons d'actions (permanentes G, variables Q, accidentelles…Etc.) suivant les 03
réglementations connues sur une construction métallique. Ensuite, la classification des sections
transversales (uniquement selon l'Eurocode 3).
Enfin la sixième partie qui est consacrée à la protection et l'entretien sans oublier les
annexes 1, 2 & 3.
Paul-Ramsès LANGOUO. Douala, Mai, 2019
Par Ing. Paul-Ramsès LANGOUO
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
OBJECTIFS
ADMISSIBILITE
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
PARTIE I :
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
1. Introduction
La construction métallique dans le monde est utilisée pour la réalisation de la charpente
des bâtiments industriels et commerciaux (usines, hangars), des ouvrages d’art (passerelles,
ponts), des ouvrages de génie civil (pylônes, plates-formes de forages, remontée mécaniques) et
à un degré moindre, des bâtiments d’habitation. Elle se fait à l’aide d’un matériau principal
qu’est l’acier.
Jusqu'a 1993, la conception et le calcul des constructions métalliques étaient régis par
différentes réglementations :
"Les règles de calcul des constructions en acier" dites règles CM 66, qui
réglementait tous les bâtiments en acier
Le titre V du fascicule 61 du cahier des prescriptions communes; intitulé
"conception et calcul des ponts et constructions métalliques en acier" qui
réglementaient essentiellement les ponts et ouvrages d'art en acier
Les normes NF, qui régissaient les calculs des assemblages et des éléments à paroi
minces
L'additif 80, qui introduisait les notions de plasticité de l'acier et des états limites,
ce qui permettait de tirer des propriétés élasto-plastiques de l’acier et d'alléger les
structures.
Depuis 1993, une nouvelle réglementation européenne est entré en vigueur et impose, en
remplacement de ces divers et précédents textes un code unique : l'Eurocode 3.
2. Le matériau acier
2.1 L’acier
L’acier est essentiellement une combinaison de fer et de carbone. On ne le retrouve pas à
l’état naturel ; il résulte d’une transformation de matière première tirée du sol. Les conditions
matérielles de cette transformation entrainent dans sa composition la présence, en très faibles
proportions, d’autres éléments (phosphore, souffre) considérés comme impuretés. Suivant la
qualité de l’acier que l’on veut obtenir, il est possible d’abaisser le pourcentage de ces impuretés
au cours de l’élaboration.
Mais l’acier peut également contenir d’autres éléments (silicium, manganèse, chrome,
Nikel, tungstène…) introduits volontairement en vue de modifier sa composition chimique et par
suite ses caractéristiques physiques et mécaniques.
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
Les éléments additionnés permettent d’obtenir des qualités différentes classes sous formes
de « nuances ».
2.2 Les procédés d’élaboration de l’acier
1.2.1 Des matières premières à l’acier liquide
Les matières essentielles entrantes dans la composition de l’acier sont les minerais de fer,
le coke et la ferraille.
1.2.2 De l’acier liquide aux demi-produits
A la fin de l’opération d’élaboration de l’acier, par quelque procèdes que ce soit, les
scories sont déversées dans une cuve et l’acier est recueillies à l’état liquide dans une poche
garnie de réfractaire. A partir de ce stade, la mise en forme en vue du laminage finale peut se
faire suivant deux schémas différents : la coulée continue et la coulée en lingots.
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
Pour les formes carrées, ces produits prennent le nom de bloom ou biellette suivant que
la dimension est plus grande ou plus petite de 120 mm. Le nom de brame pour les formes
rectangulaires d’épaisseurs supérieure à 50mm.
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3.3 Produits dérivés des produits laminés et des profils reconstitués soudés (PRS)
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5. Système de repérage
Le système utilisé est un d’axe de coordonnée cartésiens lié à la section donc l’origine
passe par le centre de gravité de la section.
Par Ing. Paul-Ramsès LANGOUO
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Cet essai a pour objectif de mesurer l’énergie absorbée par une éprouvette bi-appuyée,
comportant une entaille médiane en V, lors de sa rupture en flexion sous le choc d’un mouton-
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Les armatures du béton armé permettent de conférer de la ductilité à ce matériau, aussi bien
dans sa rupture et traction qu'en compression. En particulier le confinement du béton par des
cages d'étriers permet d'accroître et la résistance et la ductilité du béton en compression.
6.6 Le domaine élastique et plastique de l’acier
Reprenons l’essai de traction de l’acier, cet essai est normalisé et consiste à tirer sur une
éprouvette cylindrique de dimensions normalisées. Nous mesurons la force appliquée
progressivement et l’allongement de l’éprouvette. Nous obtenons un diagramme contrainte-
déformation. La figure ci-dessous montre ce diagramme idéalisé :
- Phase OA :
Cette première zone est la phase élastique. L’allongement relatif de l’éprouvette (ε= ∆L/L)
est proportionnel à la contrainte (donc force) appliquée. Cette phase est réversible, cela signifie
que si nous supprimons l’effort de traction, l’éprouvette revient à sa longueur initiale.
- Phase AB :
Nous entrons dans le plateau plastique. Contrairement à la zone élastique, les déformations
de cette phase ne sont plus réversibles. Cela signifie que si nous supprimons l’effort de traction,
l’éprouvette conserve une déformation permanente appelée aussi déformation plastique.
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NB :Pour des jeunes débutants comme vous il est conseillé de faire vos études en
uniquement en ELASTICITE car le domaine de la PLASTICITE est réservé aux experts et aux
avertis du domaine de la CM!
7. Désignation symbolique des aciers
La désignation des aciers se fait comme suit :
Les nouvelles normes européennes: les nouvelles normes européennes n’ont pas
fondamentalement changés les caractéristiques des aciers normalisés. Aussi il est utile d’établir
une correspondance entre anciennes et nouvelles notations:
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Norme EN 10025: elle est tout à fait essentielle en construction métallique en ce qu’elle
définit les aciers constitutifs de la très grande majorité des produits sidérurgique utilisés par la
profession, soit les nuances :
Ces nuances d’acier sont les plus utilisés de nos jours. Il s’agit d’aciers non alliés, prévus
en principe pour la réalisation d’ouvrages destinés au service à température ambiante. La norme
définit les nuances d’aciers, les classes de qualités, ainsi que les caractéristiques mécaniques en
fonction de l’épaisseur:
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b) Les inconvénients
Les principaux inconvénients sont :
La résistance en compression moindre que le béton ;
Le prix élevé (concurrentiel avec le béton pour des grandes portées) ;
La susceptibilité aux phénomènes d’instabilité élastiques, en raison de la minceur des
profils ;
La mauvaise tenue au feu, exigeant des mesures de protection onéreuses ;
La nécessité d’entretien régulier des revêtements protecteurs contre la corrosion,
pour assurer la pérennité de l’ouvrage.
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
Panne : Poutre placée au-dessus des fermes et reliant ces fermes. Elle permet de reporter
directement sur ces fermes les charges et surcharges transmises directement par les éléments de
couverture.
Lisse : Poutre placée au-dessus des poteaux et reliant ces poteaux. Elle permet de reporter
directement sur ces poteaux les charges et surcharges transmises directement par les éléments de
bardages.
Poteau : Elément vertical d’une ossature collectant les charges et surcharges des poutres
qui s’y attachent (ferme, lisses, sablière…etc.) en les reportant sur l’infrastructure ou sur les
fondations.
Toiture : Partie supérieure d’un bâtiment ensemble de tous les éléments qui ont pour
fonction de supporter la couverture.
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Gousset : Pièces de tôle plane sur laquelle viennent s’assembler plusieurs barres
convergentes.
Chenaux : Canal disposé en bas de la pente des toitures et servant à recueillir les eaux de
pluie pour les diriger vers tuyaux de descente.
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1. Introduction
Jusqu'a 1993, la conception et le calcul des constructions métalliques étaient régis par
différentes réglementations :
Les règles de calcul des constructions en acier dites « règles CM 66 », qui
réglementaient tous les bâtiments en acier
Les règles de calcul des constructions en acier dites « règles CM 97 », qui
réglementaient tous les bâtiments en acier
Le titre V du fascicule 61 du cahier des prescriptions communes; intitulé
"conception et calcul des ponts et constructions métalliques en acier" qui
réglementaient essentiellement les ponts et ouvrages d'art en acier
Les normes NF, qui régissaient les calculs des assemblages et des éléments à paroi
minces
L'additif 80, qui introduisait les notions de plasticité de l'acier et des états limites,
ce qui permettait de tirer des propriétés élasto-plastiques de l’acier et d'alléger les
structures.
Depuis 1993, une nouvelle réglementation européenne est entré en vigueur (d’abord
comme une prénorme ENV) et impose, en remplacement de ces divers et précédents textes un
code unique : l'Eurocode 3.
2. Bref historiques
Les textes de conceptions et de calculs des structures métalliques ont longtemps laissé
l’analyse des structures hors de toute codification. Implicitement il était considéré que cette
question ne relevait que de la RDM. Le fait est que la détermination des sollicitations dans une
ossature courante par une analyse élastique du premier ordre, telle qu’elle reste encore très
dominante aujourd’hui, ne nécessite pas un cadre d’hypothèse explicitées dans les règles de
calculs.
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
ces raisons alors, les règles CM 66 ne notent aucune mention relative à l’analyse plastique des
structures, l’Additif 80 et l’Eurocode 3 ont consacré à cette question des développements de plus
en plus poussés.
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
particulièrement sensibles aux phénomènes d’instabilités. Ces derniers se présentent sous trois
formes principales :
La première concerne la forme des sections transversales des composants. Il s’agit
d’un voilement local dû à un élancement important des parois constitutives. Elle
se traduit par une ondulation potentielle des zones comprimées des pièces qui
limite la capacité de résistance de ces sections.
La seconde est celle de l’instabilité des éléments eux-mêmes. Il s’agit du
flambement des éléments comprimés, du déversement (ou du flambement latéral)
des semelles comprimées des poutres fléchies et du voilement des âmes.
La troisième est celle de l’instabilité globale. Selon la souplesse des structures, elle
se traduit par une amplification plus ou moins importante des déplacements des
nœuds en fonction du chargement appliqué (effet P-δ).
8. Conclusion
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
Dans la suite du cours nous nous focaliserons principalement sur la norme Eurocode 3 et
ses DAN (Documents d’Applications Nationales qui en principe réadaptent les différents
coefficients de sécurité et autres pris par défauts dans l’Eurocode 3 à chaque pays concernés).
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PARTIE II :
Cette partie présente un certain nombre d’informations sur les principales natures
d’actions auxquelles sont soumis les ouvrages (actions gravitationnelles, météorologiques,
accidentelles…etc.). Elle présente en outre les combinaisons d’actions prévues par la norme en
vigueur : cas de l’Eurocode 3.
Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
Quelques Exemples:
Archives de Bureaux = 1000 daN (kg)/m2;
Escalier Publique = 400 daN/m2 ;
Grand Magasin = 500 daN/m2 ;
Salle de Classe = 250 daN/m2 ;
Logement = 175 daN/m2
Terrasse Accessible Privé = 150 daN/m2
b) Les charges climatiques (Vent ( 𝑊) et Neige ( 𝑆)): Ces charges sont fixés par les
textes réglementaires en vigueur comme RNV99.
c) Les charges appliquées en cours d’exécution et qui proviennent, en général, des
équipements de chantier ; de coffrages, engins de transport ou de levage,
dépôts provisoires de matériaux ;
d) Les effets dus à la température ( 𝑇 ), ces efforts sont dus des déformations bloquées
comme la dilatation thermique climatique ou d’utilisation (cheminée).
A défaut de justifications plus précises on adopte, pour les constructions situées à l'air libre
des variations uniformes de température suivantes ;
a) Les séismes, ces actions sont à prendre en compte suivant les combinaisons du
règlement en cours de validité.
b) Le choc des véhicules, des bateaux ou encore des avions contre les éléments d’une
structure.
c) Les cyclones et tempêtes tropicales.
d) Les effets induits par la rupture d’un remblai suite à une crue exceptionnelle.
e) Les effets induits par les glissements de terrains contre les flancs d’une construction.
f) Les explosions accidentelles dans un complexe industriel.
Les actions accidentelles autres que le séisme et autres ne sont à considérer que si des
documents d'ordre public ou le marché les prévoient.
4. Les sollicitations de calcul:
Les sollicitations sont les efforts internes (effort normal (N), effort tranchant (Ty et Tz)) et
les moments (moment de flexion (Mfy et Mfz), moment de torsion (Mt)), les moments de
gauchissement (Mw) induits dans la structure par les différentes actions cités plus haut. Elles
sont calculées à l’aide de méthodes appropriées dérivées de la RDM et de la RDS et après
combinaisons des actions suivant deux catégories liées aux états limites. Ces sollicitations se
𝑁 𝑀𝑦
traduisent par des contraintes de deux natures : celles normales 𝜎 (𝜎𝑁 = ,𝜎𝑀𝑦 = 𝑧,𝜎𝑀𝑧 =
𝑆 𝐼𝑦
𝑀𝑧
𝑦) et celles de cisaillement 𝜏 ( dues aux efforts tranchants et au moment de torsion). En outre
𝐼𝑧
on distingue aussi les contraintes équivalentes de « Von Mises » et de « Tresca » car elles
représentent les valeurs superposées des contraintes normales « + » celles tangentielles
(équivalentes) dans n’importe quelle direction.
5. RDM/RDS VS CM
Le tableau suivant donne une comparaison de première approche entre la RDM/RDS et la
CM (Construction Métallique).
1. Introduction
Ce sont en général des états dont le dépassement entraîne la ruine immédiate ou très rapide
de 1'ouvrage. Un risque élevé de perte en vies humaines est à envisager, la probabilité d'atteinte
de cet état doit être en conséquence très faible durant la vie de la structure. Un "état-limite" est
un état particulier, dans lequel une condition requise d'une construction (ou d'un de ses éléments),
est strictement satisfaite et cesserait de l'être en cas de modification défavorable d'une action. En
CM, on distingue deux catégories d’états limites : Etat Limite Ultime et Etat Limite de Service.
L’état limite ultime (ELU) permet de garantir la pérennité de l’ouvrage sous des charges
pondérées (la sécurité structurale), l’état limite de service (ELS) permet sa bonne utilisation pour
des charges normales (l’aptitude au service). Il existe aussi un état limite du à la fatigue (la
sécurité à la fatigue) qui ne sera pas abordé dans ce cours.
Une structure ne doit pas uniquement résister mais elle doit aussi assurer certaines
conditions d'utilisations acceptables (rigidité). Ces dernières font partie de l'état limite de service
dont le dépassement causerait des dommages matériels, sans pour autant qu'il en résulte du moins
à court terme, la ruine de l'ouvrage. Les états-limites de service, qui constituent les limites au-
delà desquelles les conditions normale de bon fonctionnement de la structure ont été atteintes ou
la durabilité de la structure est remise en cause l’aptitude au service de la structure (désordres
divers). On est ainsi amené à considérer:
Etat limite de déformation:
Tout élément soumis à des sollicitations se déforme, mais on ne peut tolère une
déformation excessive pouvant engendrer des dégâts considérables dans les différents éléments
de la construction. Il est donc indispensable de limiter toute déformation causée par n'importe
que type de sollicitation dans la structure résistante (𝐿⁄200 𝑜𝑢 ℎ⁄150). Dans cet état limite, on
distingue :
ELS Caractéristiques
ELS Fréquentes
ELS Quasi-permanente.
1. Introduction
En fonction des situations qu’une construction va connaître et pour tenir compte des risques
non mesurables, nous allons être obligé de superposer les effets de plusieurs actions. Pour cela :
a) Nous affectons à chaque type d’action, un coefficient de sécurité partiel : c’est la
pondération ;
b) Nous combinons les actions obtenues (principe de superposition des effets) ;
c) Nous déterminons la ou les combinaisons qui engendrent les sollicitations les plus
défavorables dans les éléments de la construction.
Nous utiliserons les combinaisons avec les notations suivantes :
𝐺𝑀𝑎𝑥 : L'ensemble des actions permanentes défavorables, c'est-à-dire celles qui ont
tendance à augmenter les sollicitations ou tout simplement 𝐺;
𝐺𝑀𝑖𝑛 : L'ensemble des actions permanentes favorables, c'est-à-dire celles qui ont
tendance à diminuer les sollicitations;
𝑄1: Une action variable dite de base ou tout simplement 𝑄 ;
𝑄2 , 𝑄3 … 𝑄𝑛 : Les autres actions variables, dites d'accompagnement.
a) Déformations
En général, les critères portant sur les déformations maximales à ne pas dépasser sont
fournis par le cahier des charges (CDC) ou la spécification du maître d’ouvrage dans la mesure
où ils dépendent étroitement de l’usage auquel est destinée la structure.
b) Flèches verticales
𝛿𝑚𝑎𝑥 = 𝛿1 + 𝛿2 − 𝛿0
Le tableau (3.2) donne les valeurs limites recommandées pour 𝛿2 et 𝛿𝑚𝑎𝑥 dans quelques
cas usuels avec L égale à la portée des poutres. Dans les bâtiments industriels, les flèches de
poutres de plancher recevant des machines tournantes ou alternatives, doivent être inférieures à
L /500.
c) Flèches horizontales
Le tableau (3.3) donne les valeurs limites recommandées pour les flèches horizontales d’un
bâtiment classique en présence ou non de charge de vent.
Les constructions, d’une manière générale, doivent être protégées contre les effets des
vibrations et les amplifications dynamiques dues aux phénomènes de résonance. A la source de
ces effets, on trouve, par exemple, des machines installées dans les bâtiments, les effets du vent
sur les structures élancées, les déplacements des occupants à l’intérieur des bâtiments. Les
vibrations sont à éviter absolument. Le principe de base consiste à avoir des fréquences propres
𝑓𝑝 de la structure ou de certaines parties critiques suffisamment différentes de celles des sources
d’excitation 𝑓𝑒 afin d’éviter les phénomènes de résonance.
Une règle souvent rencontrée qui borne ces fréquences propres est [Vercellino, 2001]:
𝑓𝑝 ≤ 0.8𝑓𝑒 𝑜𝑢 𝑓𝑝 ≥ 1.25𝑓𝑒
Pour les cas assez courants où 0.8𝑓𝑒 ≤ 𝑓𝑝 ≤ 1.25𝑓𝑒 il faut procéder à une analyse
dynamique sous l’excitation afin de déterminer les niveaux des vitesses et des accélérations
verticales et de les comparer ensuite aux critères adéquats spécifiés par le maître d’ouvrage ou
l’autorité compétente.
1. Introduction
Les sections de profilés laminés ou soudés peuvent être considérées comme un assemblage
de parois distinctes;
Les parois étant relativement minces, si elles sont comprimées, elles risquent de «voiler».
Ce risque de «voilement » local peut réduire la capacité de résistance à la compression et/ou à la
flexion d’une section. Pour éviter une ruine prématurée par «voilement local», on limite le
rapport largeur/épaisseur des parois d’une section.
Notons aussi que Les classes sont définies en termes d’exigences de comportement pour
la résistance à la flexion.
Par Ing. Paul-Ramsès LANGOUO
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Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
a) Section de classe 1
b) Section de classe 2
c) Section de classe 3
d) Section de classe 4
Remarque :
Remarque Fondamentale 1:
La classification des sections transversales concerne uniquement les éléments soumis entre
autre à une compression et/ou une flexion. C’est-à-dire qu’elle ne concerne pas les éléments
uniquement soumis soit uniquement à la traction. Mais plutôt les sections soumis par exemple à
une compression, flexion simple, flexion composée, flexion déviée (ou flexion gauche) et flexion
composée déviée.
Remarque Fondamentale 2:
La plastification d’une section n’est possible qu’en absence de tout problème d’instabilité
(voilement local, déversement)
La figure suivante illustre la capacité de rotation des différentes classes de sections. Elle
montre la résistance et la capacité qui peuvent être atteintes avant l’apparition du voilement local.
Tout risque de déversement est supposé empêché.
Remarque Fondamentale 3:
NB : ε est la racine carrée de 235 sur la limite élastique de l'acier considéré. ε vaut donc
1 pour les aciers S235.
NB :
On remarque que pour des sollicitations simples, compression pure & flexion
pure, la détermination de la classification des sections est très facile et simple. Mais pour les
sollicitations composées, telles que flexion composée, flexion double etc…, elles sont un peu
plus complexes et dépendent naturellement de la charge appliquée par habitude, on les calcule
facilement par un logiciel approprié.
Dans certaines tables des profilés, la classification des sections est indiquée pour
les deux cas «flexion pure ou seule» autour de l’axe fort y-y (âme en flexion, aile en
compression) et «compression pure ou seule» (âme et aile en compression).
EXEMPLES D’APPLICATION
Exemple1 : IPE400 fléchi selon son plan principal d'inertie --> une semelle en traction,
une semelle en compression et flexion dans l'âme (correspondant à une compression
partielle). Acier S235 donc ε = 1.
b = largeur du profilé = 180mm, d = hauteur de la portion droite de l'âme = 331mm, tf =
épaisseur aile (ou semelle) = 13.5mm et tw = épaisseur âme 8.6 mm.
Semelle comprimée, cf tableau 100C : c = 180/2=90mm donc c/tf = 90/13.5 = 6.67 < 9
ε = 9 d'où classe 1.
Ame fléchi, cf tableau 100A : d/tw = 331/8.6 = 38.5 < 72ε = 72 d'où classe 1.
Exemple2 : PRS type H 1000x360x22x10 en acier S355, fléchi selon son plan
principal d'inertie --> ε = 0.81.
Semelle comprimée, cf tableau 100C : c = 175mm donc c/tf = 175/22 = 7.9 et 9ε=7.3
< 7.9 <10ε=8.1 d'où classe 2.
Ame fléchi, cf tableau 100A : d/tw = 940/10=94 et 83ε=67 < 94 < 124ε=100 d'où
classe 3.
PARTIE III :
Toutes les sections peuvent être vérifiées vis-à-vis de leurs résistance élastique, à condition
d’utiliser pour la classe 4 les propriétés de la section transversale efficace.
1. Introduction
Comme nous avons mentionné depuis le départ, nous choisirons L'Eurocode 3 comme
règlement de calcul en construction métallique. Cette norme est un règlement très novateur, qui
fixe des règles détaillés, des notions et des classifications très pertinentes
(classes de sections par
exemple), et qui propose diverses alternatives de dimensionnement au
calculateur, selon la stratégie et la finalité retenues (calculs des assemblages
par platines, calculs en élasticité ou plasticité, calculs selon des analyses au
premier ou au second ordre...). Le tout étant pensé selon une approche de
sécurité semi-probabiliste, qui conduit à une calibration de très nombreuses
formules de calculs de résistance.
Rappelons que l'Eurocode 3 permet de les appréhender plus finement le comportement des
éléments ou des sections transversales en construction métallique, notamment à travers la
classification des profilés (Classe 1 à 4). Les profilés les plus sensibles, définis en classe 4, sont
à cet effet soumis à des vérifications minutieuses et pointues.
A l'inverse, on peut considérer que ces effets sont négligeables (bien entendu effet du
second ordre), et qu'on peut ainsi réaliser une analyse du premier ordre si :
𝐹𝑐𝑟
𝛼𝑐𝑟 = ≫ 10 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 ′𝑎𝑛𝑎𝑙𝑦𝑠𝑒 é𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
𝐹𝐸𝑑
𝐹𝑐𝑟
𝛼𝑐𝑟 = ≫ 15 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 ′𝑎𝑛𝑎𝑙𝑦𝑠𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
𝐹𝐸𝑑
Avec
𝛼𝑐𝑟 = coefficient par lequel la charge de calcul devrait être multipliée pour provoquer l'i
nstabilité élastique dans un mode global ;
𝐹𝑐𝑟 = charge de flambement critique élastique pour l'instabilité dans un mode global, cal
culée avec les rigidités élastiques initiales.
Remarque :
Le type d'analyse est indépendant de la classe des sections : on peut calculer les sollicita
tions avec une analyse élastique, tout en utilisant les valeurs plastiques des
sections lorsqu'elles sont de classe 1 ou 2 (cf. Classification des sections transversales).
L'analyse plastique permet quant à elle de prendre en compte les effets de la non-
linéarité de comportement des matériaux dans le calcul des effets des actions sur un
système structural. Ce comportement peut être modélisé soit par analyse élastique-plastiq
ue (sections et assemblages plastifiés modélisés comme des rotules
plastiques), soit par analyse plastique non linéaires (prises en compte de la plastification partielle
NB : Dans notre cas, sous supposerons avoir toujours à faire à des structures rigides et/ou
contreventés ainsi elles exigeraient uniquement une analyse du 1 er ordre. Et non des structures
souples qui exigeraient une analyse plus poussée au second ordre.
Il est nécessaire de vérifier les sections pour les différentes sollicitations qu'elles subisse
nt, en termes d'efforts et de moments :
la traction simple
la compression simple (avec le risque d'instabilité associée, le flambement)
la flexion simple suivant un seul moment (avec le risque d'instabilité associée, l
e déversement)
les efforts tranchants (perpendiculaires à l'axe de la poutre)
le combiné flexion simple + efforts tranchants
la flexion composée (effort axial traction ou compression + flexion, qui représe
nte finalement le cumul des contraintes longitudinales)
la flexion déviée (ou flexion gauche)
seule ou composée (2 moments de flexion agissant, cumulés ou non avec l'effort
axial).
Les différences à retenir par rapport aux normes précédentes sont les suivantes :
avant la norme
Eurocode 3, la notion de réserve de plasticité n'était pas ou peu prise en compt
e par les précédentes normes (CM66, Add 80, CM
99) (simple coefficient supplémentaire dans le CM66). Ainsi, on calculait
habituellement et en tout
temps les contraintes de flexion avec les modules de flexion élastique. Ce qui re
vient finalement à des profilés de classe 3. Si les profilés sont de classe 1 et 2, c
e qui est
souvent le cas des profilés laminés, il est possible d'utiliser les valeurs plastique
s, et donc d'obtenir des contraintes moindres (donc une économie de matière).
la présence de forts efforts tranchants diminue la résistance des sections en flexi
on.
a) La traction simple
La vérification d’une section soumise à la traction devra satisfaire :
𝑁𝐸𝑑 < 𝑁𝑅 = 𝑀𝑖𝑛(𝑁𝑝𝑙 𝑁𝑢 𝑁𝑛𝑒𝑡 )(EC3 5.4.3)
𝐴𝑣𝑒𝑐 ∶
𝑁𝑒𝑑 ∶ 𝑒𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 à 𝑙𝑎𝑞𝑢𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑠𝑜𝑢𝑚𝑖𝑠 𝑚𝑎 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒
𝑁𝑅 ∶ 𝑒𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑏𝑎𝑟𝑟𝑒
𝑁𝑝𝑙 = 𝐴. 𝑓𝑦 ⁄𝛾𝑀0 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛾𝑀0 = 1
𝑁𝑢 = 0,9. 𝑓𝑢 ⁄𝛾𝑀2 = 0,72𝐴𝑛𝑒𝑡 . 𝑓𝑢 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝛾𝑀2 = 1.25
𝑁𝑛𝑒𝑡 = 𝐴𝑛𝑒𝑡 . 𝑓𝑦
𝑓𝑦 : 𝐿𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 é𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟
𝑓𝑢 : 𝐿𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑢𝑝𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑎𝑐𝑖𝑒𝑟
𝐴: 𝑆𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑙
𝐴𝑛𝑒𝑡 : 𝑆𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑖𝑙 = 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒 − 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑜𝑢𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑐𝑎𝑔𝑒
La valeur de calcul du moment 𝑀𝐸𝑑 dans chaque section transversale doit satisfaire la
condition suivante (EC3 5.4.5.2-1) :
pour les sections transversales de classe 1 ou 2
𝑊𝑝𝑙 .𝑓𝑦
𝑀𝐸𝑑 < 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = avec 𝛾𝑀0 = 1
𝛾𝑀0
Avec
𝑊𝑝𝑙 𝑒𝑡 𝑊𝑒𝑙 qui sont les modules de flexion plastique et élastique de la section.
Les éléments d’un portique ou d’une structure sont généralement sollicités par une
combinaison de l’effort normal et de moment de flexion. Comme approximation plaçant en
sécurité pour toutes les classes de section transversale, nous pouvons utiliser une sommation
linéaire des rapports sollicitation/résistance propre à chaque sollicitation agissante. Ainsi, pour
les sections de classe 1, 2 ou 3 soumises à une combinaison de 𝑁𝐸𝑑 , 𝑀𝑦,𝐸𝑑 𝑒𝑡 𝑀𝑧,𝐸𝑑 (y et z
sont les axes principaux de la section) on peut utiliser le critère suivant :
où 𝑁𝑅𝑑 , 𝑀𝑅𝑑 𝑒𝑡 𝑀𝑅𝑑 sont les valeurs de la résistance dépendant de la classe de section
transversale et comprenant toute réduction éventuelle pouvant résulter des effets de cisaillement.
e) Effet de cisaillement
La valeur de calcul 𝑉𝐸𝑑 de l’effort tranchant dans chaque section transversale doit
satisfaire la condition :
𝐴𝑣 (𝑓𝑦 ⁄√3)
𝑉𝐸𝑑 < 𝑉𝑃𝑙,𝑅𝑑 = (EC3 5.4.5.4-1)
𝛾𝑀0
𝐴𝑣 est l’aire de cisaillement. Pour une Section laminée en I et H et pour une charge de
direction parallèle à l’âme, l’aire de cisaillement est :
où
utilisant pour l’aire de cisaillement une limite d’élasticité réduite (1 − 𝜌)𝑓𝑦 sans que cette
résistance réduite soit supérieure à 𝑀𝑅𝑑 .
2
2𝑉𝐸𝑑
𝜌=( − 1) (EC3 5.4.9-3)
𝑉𝑝𝑙,𝑅𝑑
Ainsi de manière général, dans le cadre des petites déformations, suffit de vérifier que les
contraintes restent inférieures à la contrainte de ruine. Dans le cas des grandes déformations, une
analyse du second ordre (Effets du second ordre : effets additionnels des actions, provoqués par
les déformations de la structure) s’avère nécessaire, car il faut vérifier les phénomènes
d’instabilité élastiques (qui attaquent les parties de la section soumises à la compression) tels que
:
Une barre comprimée doit donc être vérifiée vis-à-vis du flambement de la façon suivante:
𝑁𝐸𝑑
≤ 1.0
𝑁𝑏,𝑅𝑑
Pour une section d’un profilé ayant deux plans de flambement possibles, χ doit être déterminé pour
chacun des deux plans et la valeur la plus faible doit être retenue pour le dimensionnement de l’élément.
Solution 1
Si vous avez rentré correctement les paramètres, vous devez trouver un effort critique de 6
84 kN (684 000 N).
Exemple d'application 2 : Calculer l’effort critique en flambement d'un HEB 200 en acier
bi-encastré de 8 mètres (E235, on suppose qu’il est de classe 2).
Solution 2
Si vous avez rentré correctement les paramètres, vous devez trouver un effort critique de 1
061 kN.
Soit une poutre mince (fer plat), dont les appuis sont encastrés vis-à-vis de la torsion et
quelconques vis-à-vis de la flexion:
On remarque un effondrement de la poutre pour une contrainte inférieure à la contrainte limite
d’élasticité du matériau.
Ainsi, le déversement est un phénomène d’instabilité géométrique des poutres fléchies qui
survient lorsque la partie comprimée de la section droite se dérobe latéralement, entraînant la
section dans un mouvement de translation horizontale orthogonale à l’âme et de rotation autour
du centre de cisaillement. Il se définit aussi comme étant le flambement latéral de la membrure
comprimé de la poutre. Cette membrure étant en liaison avec une partie de la section tendue, le
flambement s’accompagne d’une torsion.
Calcul du déversement
𝑀𝐸𝑑
≤ 1.0
𝑀𝑏,𝑅𝑑
𝑓𝑦
𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝜒𝐿𝑇 × 𝛽𝑊 × 𝑊𝑝𝑙,𝑦 ×
𝛾𝑀1
Les poutres donc la semelle comprimée est suffisamment maintenue ne sont pas sensibles
au déversement.
Les poutres constitués de profils creux circulaires ou carrées, de sections creuses
circulaire ou en Caisson carrées reconstituées, ne sont pas sensibles au déversement.
(selon §6.3.2.1 (6.55) NF EN 1993-1-1 de octobre 2005).
Il faut donc connaître l'élancement réduit pour le déversement qui se définit par la form
ule suivante :
𝛽𝑊 × 𝑊𝑝𝑙,𝑦 × 𝑓𝑦
𝜆𝐿𝑇 = √
𝑀𝑐𝑟
Mcr est le moment critique de déversement élastique, calculé quelle que soit la classe de
la section à partir de la section brute. Pour les sections de classe 4, on considère
une inertie de torsion nulle It = 0.
1⁄
𝜋 2 𝐸𝐼𝑧 𝑘 2 𝐼𝑤 (𝑘𝐿)2 𝐺𝐼𝑡 2
2
𝑀𝑐𝑟 = 𝐶1 {[( ) + 2 + (𝐶2 𝑧𝑔 − 𝐶3 𝑧𝑗 ) ] − (𝐶2 𝑧𝑔 − 𝐶3 𝑧𝑗 )}
(𝑘𝐿)2 𝑘𝑤 𝐼𝑧 𝜋 𝐸𝐼𝑧
Avec :
k et kw sont des facteurs de longueur effective (0.5 pour une fixation parfaite, 0.7 pour e
ncastrée/appuyée et 1 pour des appuis simples). On prend généralement 1 pour kw.
Cette grosse formule fait un peu peur, mais on peut la simplifier la plupart des
temps. Par exemple, pour un profilé doublement symétrique (I et H par exemple → 𝑍𝑗 =
0), avec chargements par moments(𝐶2 = 0)ou charges transversales appliquées au centre de
cisaillement (𝑍𝑗 = 0), 𝑘 = 𝑘𝑤 = 1 (pas d’extrémités chargée), le moment critique de
déversement devient donc :
1⁄
𝜋 2 𝐸𝐼𝑧 𝐼𝑤 (𝐿)2 𝐺𝐼𝑡 2
𝑀𝑐𝑟 = 𝐶1 {[ + 2 ] }
(𝐿)2 𝐼𝑧 𝜋 𝐸𝐼𝑧
Lorsqu’un élément est comprimé et fléchi, il peut périr par flambement par flexion et
torsion et il y a lieu de vérifier la condition suivante :
Exemple d’application
Si vous avez rentré correctement les paramètres, vous devez trouver un moment critique
de 277 kN.m.
Si vous avez rentré correctement les paramètres, vous devez trouver un moment critique
de 842 kN.m.
Si vous avez rentré correctement les paramètres, vous devez trouver un moment critique
de 505 kN.m.
C1 = 0.712 et C2 = 0.652
Si vous avez rentré correctement les paramètres, vous devez trouver un moment critique
de 379 kN.m.
Les facteurs d'interaction kyy, kyz, kzy et kzz peuvent être calculés d'après l'annexe A (
Méthode 1 ou Méthode Franco-Belge) ou d’après l’annexe B (Méthode 2 ou Méthode Germano-
Autrichienne) de la NF EN 1993-1-1 Oct 2005 (plutôt pénibles à calculer manuellement...).
d) Voilement
Aspect expérimentale :
Sous l’effet de l’effort tranchant dans l’âme de la poutre, les éléments de surface de l’âme
ont tendance à se plisser sous des efforts de compression et traction conjugués.
Raidisseur
Figure 2: Phénomène du voilement Déformation transversale de la section
Observation :
Si l'on soumet une plaque rectangulaire à une compression uniforme sur deux côtés opposés,
parallèlement à son plan moyen, on observe que la plaque, au-delà d'une certaine charge, se
déforme transversalement. Il s'agit du phénomène de voilement, qui peut également apparaître
sous un effort de cisaillement simple.
Les essais montrent également que les âmes, bien que voilées, résistent encore à des efforts
additionnels. Autrement dit, le voilement ne conduit pas à une ruine rapide et brutale de ces
pièces, ce qui en fait un phénomène finalement peu dangereux.
Pour éviter le voilement des âmes des poutres, deux moyens sont possibles:
Soit augmenter l'épaisseur de l'âme.
Soit disposer des raidisseurs d'âme, judicieusement positionnés.
N .B : La vérification des au voilement des âmes des laminés normalisés (IPE, HE, …)
n’est pas nécessaire puisqu’ils sont largement surdimensionnés à cet égard. Cependant les
règles CM66 préconisent de positionner des raidisseurs au droit des appuis et des charges
concentrées, pour éviter d’éventuelles déformations locales.
En résumé, le
voilement est un peu aux plaques ce que le flambement est aux poutres (le voilement est néanm
oins moins brutal et moins dangereux).Les profilés normalisés ne sont pratiquement pas concer
nés par le voilement. En revanche, l'âme des profilés reconstitués soudés (PRS) est souvent à ét
udier, minutieusement.
PARTIE IV :
Ainsi, le remplacement des normes françaises de calcul de structure par les Eurocodes a
fortement modifié les méthodologies de calcul utilisées. Les assemblages de charpente
métallique ne font pas exception puisque la partie 1-8 de l’Eurocode 3 [1] qui régit leur calcul
Figure 1
1. Introduction
Une structure métallique est un ensemble de pièces individuellement assemblé. Il existe
02 possibilités d’assemblages en CM :
1. Introduction
Cette technique autorise une grande rapidité de montage sur le chantier et ceci à un
coût très économique. Deux types de boulons sont couramment utilisés :
Les boulons ordinaires travaillant en traction et au cisaillement par butée.
Les boulons HR pour lesquels l’effort de serrage empêche le glissement entre les
pièces assemblées. On les appelle aussi boulons précontraints.
2. Composition
Les boulons sont constitués de :
Une vis,
Un écrou hexagonal,
Eventuellement 01 ou 02 rondelles.
2.1 Désignation des vis selon les normes internationales ISO
6. Précautions/Dispositions constructives
Les assemblages constituent les zones particulièrement fragiles que les zones courantes des
pièces, car ses sections sont réduites du faite des perçages ou de la nature des pièces affaiblie par
la chauffe du soudage. Pour cela :
Il faut proscrire tout assemblage par recouvrement simple et utiliser un assemblage
symétrique par double couvre-joint.
Il faut s’assurer que les axes neutres des barres soient concourants aux nœuds du treillis
dans les systèmes réticulés.
Par ailleurs il faut prendre en compte les majorations de contraintes engendrées par les
moments secondaires dans les assemblages excentrés.
1. Introduction
Le soudage est le procédé qui permet d’assembler 02 pièces par liaison intime de la matière,
obtenue par fusion ou plastification.
3. Dispositions constructives
3.1 Définition de la gorge des cordons d’angle
Il convient de ne pas arrêter la soudure d’angle aux extrémités des éléments assemblés.
Elles doivent contourner les coins des assemblages sans interruption en gardant leur dimension
sur une longueur égale à 02 fois le pied du cordon à tous les endroits où ce retour est possible
dans le même plan.
4. Précautions constructives
Le soudage des aciers exige une température élevée qui vont provoquer la dilatation locale
des pièces. Lors du refroidissement de la zone de cordon de soudure, le retrait va :
Soit de donner aux pièces initiales des déformations inverses qui vont être
compensées lors des déformations en retrait,
Soit de redresser les pièces à froids sous presses,
Soit d’effectuer les cordons par tronçons discontinus et espacées dans le temps ;
Dans le second cas, pour limiter les contraintes internes il est possible de :
Eviter l’assemblage des pièces de trop grandes différence d’épaisseur, car il y’a
risque de déformations de la pièce la plus mince et risque de fissuration du cordon
de soudure au refroidissement ;
Eviter l’assemblage par soudure pour des pièces d’épaisseur supérieure à 30 mm ;
Réaliser des cordons de diamètre supérieur à 4 mm et de longueur supérieur à 50
mm ;
Veuillez à une bonne corrélation entre l’épaisseur du cordon et l’épaisseur de la
pièce mince à assembler.
5. Calcul des cordons de soudures
Avant toute chose il est nécessaire de rappeler que les soudures ‘bout-à-bout’ ne se
calculent pas.
PARTIE V :
DIMENSIONNEMENT DE QUELQUES
COMPOSANTS DE BASE (SQUELETTE)
D'UN BATIMENT METALLIQUE
PARTIE VI :
1. Introduction
L’acier tend à se dégrader superficiellement lorsqu’il est soumis à des milieux corrosifs :
Atmosphère humide, condensation des eaux et du sol. La rouille est donc devenue la terreur des
maitres d’œuvre et des maitres d’ouvrages. Pourtant des précautions prises à la conception et à
la réalisation des éléments en acier permettent de la prévenir totalement… lorsque le risque
existe ! Dans la plupart des cas il faut le protéger ou utiliser une nuance assurant son auto
protection. Les aciers entrent dans les constructions métalliques sous différentes forme qui ne
seront pas protèges de la même façon (profilés laminés à chaud pour les ossatures, tôles formés
à froid pour les éléments plan : façades, couverture, plancher, équipement…Etc.). De plus tous
ses produits ne seront pas soumis aux mêmes agressions et le taux de corrosions n’est pas
identique dans toutes les atmosphères.
Pour l’acier la forme de corrosion la plus courante est la corrosion uniforme, ou généralisée
qui se traduit par une formation de la rouille. Ce produit constitué d’oxydes plus ou moins
hydratés ne se forme qu’en présence d’oxygène et de d’eau à température ordinaire. Cette
corrosion est dite aqueuse et c’est la forme couramment rencontré en construction métallique.
La bonne préparation de la surface de l’acier est importante pour obtenir un bon système
de protection efficace.
Les 02 facteurs importants dans la préparation d’une surface sont la propreté et la rugosité.
Galvanisation à froid
Zingage électrolytique
Mise en peinture
Métallisation par protection suivi de la mise en peinture
Par Ing. Paul-Ramsès LANGOUO
89
Cours de Constructions Métalliques (CM), South Polytech Douala
Il existe des spécifications techniques particulières pour les préparations de surfaces par
grattage, piquage et brossage jusqu'à élimination de la calamine et de la rouille. Ces opérations
peuvent se faire au burin pneumatique, au pistolet à aiguille pneumatique ou à la brosse
métallique rotative, électrique ou pneumatique. Le dégré de soin de décapage correspondant à
ces techniques s’apprécie par référence à la norme française NF E 05-501 « échantillon de
comparaison par viso-tactile »
Il faut éviter une rugosité excessive par ce que la corrosion peut se former facilement sur
les pics de l’acier avivé là où la couche de peinture est mince (ou au moins plus mince) et ne
constitue pas une protection suffisante. En général il est conseillé d’avoir les écarts de rugosité
aussi faible que permises par les conditions techno-économiques.
L’emploi des peintures est le procédé le plus couramment utilisés pour protéger l’acier de
la corrosion. Comme beaucoup d’autre domaine, la technique de peinture a fait beaucoup de
progrès. En conséquence on obtient une durée de vie beaucoup plus longue avant la première
période d’entretien.
Une ou plusieurs couche primaires : constitué d’une base d’adhérence pour les
couches ultérieures et inhiber le processus de corrosion,
Une ou des couches intermédiaires : contribuer à l’épaisseur totale du revêtement,
Une ou des couches de finition : résister à l’influence de l’atmosphère.
Le système de peinture s’applique sur une surface préparée. Plus la peinture est de bonne
qualité plus la surface devrai être bien préparée.
Le choix d’un mode d’application ne se fait pas seulement en fonction du résultat mais
aussi du prix de revient. Celui-ci varie beaucoup d’une méthode à l’autre.
a) A la brosse
Elle ne peut qu’être faite à la main et présente un travail long et couteux. Elle se fait
lentement et l’opérateur à le temps de contrôler son travail et retoucher immédiatement
d’éventuelles imperfections. Un autre avantage de ce procédé c’est qu’il y’a peu de perte de
peinture.
b) Au rouleau
Il est beaucoup plus utilisé pour les surfaces planes. Elle est beaucoup plus rapide que la
précédente et plus économique par unité de surface.
Si deux matériaux métalliques comme l’aluminium et l’acier doivent être assemblés, il faut
se prémunir contre l’éventualité d’un « effet pile ».
Pour cela, il faut disposer un isolant efficace à l’interface entre les 02 matériaux (voir figures
suivante). En ce qui concerne le cuivre, son utilisation est absolument proscrite avec des éléments
de charpente métallique revêtus par des couches à base de poudre de Zinc ou par Zingage à
chaud.
Une autre solution consiste à galvaniser les pannes, lisses ou les profiles en acier en contact
direct avec les tôle Alu.
5. Conclusion Générale
La protection contre la corrosion est un élément important dans la conception d’une structure
métallique. Si les cas particuliers nécessitent la collaboration d’un spécialiste, les cas courants
peuvent être résolus en considérant le problème sous les trois aspects de la connaissance du
milieu, (agressivité), de la durée de service prévus et de l’exécution soignée des détails.
BIBLIOGRAPHIE
FIN