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SOMMAIRE
I – GENERALITES
I.1 La chaussée
II.1- La plate-forme
II.2- le trafic
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I – GENERALITES
I.1 La chaussée
• Elle doit être conçue pour résister aux actions de fatigue et d’usure consécutives aux
sollicitations répétées du trafic, au vieillissement et au climat
Les chaussées souples sont théoriquement celles dont aucune des couches ne
possèdent une rigidité notable à la flexion
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Structures types de chaussées
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transversaux en dehors des joints d’arrêt et des joints de dilatation au
droit des points singuliers
- Les structures souples : elles comportent une couverture bitumineuse
relativement mince, reposant sur une ou plusieurs couches de matériaux
granulaires non traités ;
- Les structures inverses : elles se composent d’une couche de surface et d’une
couche de base en matériaux bitumineux, sur une couche en grave non traitée
de faible épaisseur, reposant elle-même sur une couche de forme traitée aux
liants hydrauliques qui joue également le rôle de couche de fondation
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Fig 3. Chaussées semi-rigides
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Fig 5. Chaussée rigide
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Dans le corps de chaussée, la couche de base est la véritable charpente, elle reçoit
une partie des efforts rapidement variables (chocs, vibrations) et répartit les pressions
aux couches inférieures. Elle doit présenter des caractéristiques mécaniques élevées.
Quant à la couche de fondation, elle répartit les pressions résiduelles au sol de
plateforme. Elle doit constituer un substratum homogène et peu déformable pour la
mise en œuvre efficace de la couche de base.
- La plate-forme support
- Le trafic
- Les matériaux constitutifs des différentes couches de chaussée
II.1- La plate-forme
Le CBR permet aussi d’estimer le module statique par la relation E= 50 CBR pour les
sol grenus et E = 30 CBR pour les sols fins.
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La plateforme doit présenter :
La couche de forme est réalisée pour remplir ses fonctions lorsque le sol en place ne
peut y répondre.
Dans le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux
(CEBTP), on distingue 5 classes de sols de plateforme caractérisés par leur indice
portant CBR
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Principe de l’essai CBR
La Road note 31 propose aussi une autre possibilité de définir la classe de portance
des sols en fonction de l’indice de plasticité et du niveau le plus élevé de la nappe
enregistrée.
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Cette table de classification peut être très utile au stade des études d’avant-projet
sommaire
Le niveau de portance des plateformes à long terme des PF1 étant trop faible pour
garantir une bonne tenue de la chaussée, cette classe de plateforme n’est plus retenue
pour le dimensionnement des chaussées. Cette classe correspond aux sols des
classes S1 – S2 du guide du CEBTP.
1- Sélectionner les matériaux de sorte à avoir toujours en tête de remblai des sols de
bonne portance sur au moins 30 cm d’épaisseur
2- Dans toute la mesure du possible, on substituera sur environ 50 cm, aux sols en
déblais de faible portance, des matériaux de meilleure portance ou on traitera le sol-
support.
Les sols à éliminer ou à traiter ont en plus d’un CBR très faible, les caractéristiques
géotechniques suivantes :
- IP > 40
- WL > 70
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3- On ne prendra pas systématiquement en compte pour le dimensionnement la plus
faible valeur de CBR obtenue sur une section considérée comme homogène, mais
celle se rapprochant le plus de la valeur la plus fréquente.
4- La faible portance des sols étant généralement due à une teneur en eau
excessive, il faudra autant que faire se peut limiter les effets de ce paramètre.
Quand on ne dispose pas de matériaux de substitution, on peut y arriver en surélevant
au maximum la plate-forme, ce qui permet un meilleur essorage et une
consolidation des sols dont la portance s’améliore dans les couches supérieures.
Nouvelle classe de
Qualité du matériau Epaisseur minimale (cm)
plateforme
S2 S2 45
S2 S3 35
S2 S4 30
S3 S3 45
S3 S4 35
S4 S4 50
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En définitive, la solution à adopter pour la plate-forme support dépendra des
ressources locales en matériaux et de la comparaison des coûts effectuée entre une
structure de chaussée épaisse, la substitution du sol en place par une couche de forme
ou le traitement in situ de la plate-forme naturelle.
II.2- LE TRAFIC
L’action répétée des poids lourds sur la chaussée fait apparaître quatre types de
dommages :
1 -Une usure superficielle de la couche de roulement due aux efforts tangentiels ;
2 -La formation d’ornières par fluage des couches liées, sous l’effet des contraintes
verticales et des efforts tangentiels ;
3 -Une fatigue des couches, provoquée par leur flexion sous l’effet des charges ;
Pour chaque type de dommage, les matériaux des différentes couches possèdent des
caractéristiques limites.
- Le modèle de calcul doit permettre la détermination de tout ou partie des
paramètres associés à ces caractéristiques. Dans le cas des deux derniers
types de dommage, de nos jours, les modèles permettent le calcul de la
contrainte de traction ou de la déformation à la base des couches traitées et de
la déformation verticale z au niveau du support ou des couches non liées.
- Ces paramètres sont calculés au passage de la charge de référence. Ils sont
comparés à des limites admissibles établies à partir des résultats d'essais
mécaniques sur les matériaux de chaussée et le support.
Ces limites admissibles sont déterminées en fonction du nombre équivalent NE
d'essieux de référence supportés par la chaussée pendant la durée de calcul.
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DEFINITION DU POIDS LOURD (NF P 98-082)
Définition administrative :
Définitions techniques :
Ces définitions sont données par ordre décroissant de finesse des moyens de mesure.
a) PL : véhicule dont la somme des poids des essieux est > 35 kN. Elle peut être
employée chaque fois que l'on dispose de moyens de mesure de poids (bascules,
capteurs piézo-électriques...).
b) PL : véhicule dont la longueur est > 7 m. Cette définition est utilisée lorsque l'on
dispose de moyens de mesure permettant d'accéder à l'information longueur du
véhicule (boucles inductives, détecteurs optiques infrarouges, etc.).
c) Poids Lourd : véhicule dont la hauteur au droit de l'essieu avant est supérieure à
1,30 m (classes 3 et 4 du péage autoroutier).
d) PL : véhicule de plus de deux essieux ou deux essieux et dont l’essieu arrière est à
roues jumelées. Cette définition s’applique lorsque l’on ne dispose que de moyens de
comptage visuels ou manuels.
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• l'agressivité moyenne du poids lourds CAM par rapport à la charge de référence.
Ce paramètre CAM est obtenu à l’aide d'un histogramme des poids des essieux et de
leur type.
Lorsqu’on ne dispose pas de données de pesage des poids lourds, on peut utiliser les
coefficients moyens
tn = t1 (1+i) n-1
tn = t1 [1+(n-1)i]
NE = NxCAM
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Calcul du coefficient d’agressivité structurel moyen
K [P/P0]
•Dans le cas d'un trafic routier, et en l'absence de valeurs plus précises, on adoptera
les valeurs moyennes de K et données dans le tableau suivant :
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Tableau 4 : Valeur des coefficients K et NF P 98-082)
Tableau 5 : valeurs de CAM utilisées dans les méthodes actuelles pour les chaussées
supportant plus de 50 poids lourds par jour.
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Chaussées neuves bitumineuses 1
épaisses
Chaussées en béton 1,3
Chaussées granulaires (sol, GNT) 1
NB : Ces valeurs peuvent évoluer selon le progrès des recherches.
CLASSES DE TRAFIC
Pour une durée de vie de la chaussée égale à 15 ans avec un pourcentage de poids
lourds voisin de 30%, les classes de trafic sont les suivantes :
T1 < 5.10 5
Classes de trafic selon le catalogue des structures types de chaussées neuves (Lcpc-
Setra) Ce catalogue distingue, pour le dimensionnement deux catégories de voies.
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REPARTITION DU TRAFIC PAR VOIE DE CIRCULATION
- Chaussée unidirectionnelle à deux voies : 90% du trafic poids lourd sur la voie
de droite
- Chaussée unidirectionnelle à 3 voies : 80% du trafic poids lourd sur la voie de
droite et 20% sur la voie médiane
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II.3 LES MATERIAUX DE CHAUSSEE
On ne modifie pas la nature des choses avec des spécifications. Par contre on doit
tenir compte d’une expérience locale, obtenue à partir des matériaux qui, bien que ne
répondant pas aux spécifications usuelles, ont pu néanmoins donner satisfaction.
Mais 95 fois sur 100 on s’apercevra que les conditions de trafic sont très éloignées de
celles qu’on rencontre là où il est apparu nécessaire d’avoir des spécifications plus
exigeantes. (Jeuffroy et Sauterey)
Une chaussée moderne d’une manière générale est construite par la superposition de
plusieurs couches. De façon générale, on distingue de haut en bas :
- La couche de surface
- La couche de base
- La couche de fondation
- La plate-forme
- De la catégorie de la chaussée
- Du niveau de trafic
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On peut distinguer 3 grandes familles de matériaux de chaussée
1- Les matériaux naturels : sols d’altération, sols graveleux latéritique, sable argileux,
grave alluvionnaire ou concassée etc…
2- Les matériaux traités aux liants hydrauliques : matériaux naturels ou autres traités
au ciment, à la chaux, au laitier, etc.
Au Burkina Faso, le matériau naturel les plus couramment utilisé pour la construction
des chaussées est le graveleux latéritique.
Il y a aussi la grave non traité (généralement granite concassé) qui est de plus en plus
utilisé au Burkina en terme de matériaux naturels. Ces matériaux sont utilisés aussi
bien en couche de fondation qu’en couche de base. Cependant les spécifications sont
différentes selon la couche concernée.
Fuseau % passant
Fuseau % passant
Granulométrie après compactage Observations
(base)
(fondation)
40 mm 95 – 100 95 – 100 - Pour la fondation, le
31,5 mm 90 – 100 85 – 100 pourcentage de fine ne
dépasse pas 30% pour
20 mm 75 – 100 60 – 100
les trafics T3 et T5
10 mm 58 – 100 35 – 90
5 mm 40 – 78 20 – 75 - Pour la couche de
2 mm 28 – 65 12 – 50 base, la variation du
1 mm 22 – 56 10 – 40 pourcentage de fine
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0,5 mm 18 – 50 7 – 35 avant et après
compactage ne
0,080 mm 5 – 35 4 – 20
dépasse pas 8%
Au Burkina Faso, vu que dans la pratique, il est difficile d’obtenir des graveleux
latéritiques naturels qui ont un indice portant CBR de 80 à 95% de la densité sèche à
l’OPM, on met l’accent légèrement sur l’énergie de compactage pour améliorer la
portance du matériau. Cela conduit généralement à prescrire pour la couche de base
un CBR de 80 à 98% de l’OPM.
- Les graveleux latéritiques naturels présentent des limites objectives en tant que
matériaux de structure de chaussée,
- Il apparaît de plus en plus des contraintes liées à la disponibilité de matériaux
de viabilité pour assise de chaussée.
Toutes les expériences réalisées à ce jour montrent que le plus fort gain en portance
est obtenu pour un ajout de 30% de concassé 0/25 ou 0/31,5.
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Bien entendu, le graveleux latéritique destiné à être améliorer doit respecter des
critères d’acceptabilité surtout en ce qui concerne le CBR qui doit être au moins égal
à 60 à 95% de l’OPM.
Formulation du lithostab
Granularité
Limites d’Atterberg
Proctor modifié
CBR
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Tableau 9 : Appréciation du gain en portance de la litho à partir de l’essai CBR
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Tableau 11 : essais de caractérisation de matériaux naturels pour assise de chaussée
Au nombre des matériaux traités aux liants hydrauliques, on peut citer : les sols
ciment, les graveleux latéritiques traités au ciment, les graves ciments, les bétons de
ciment.
Au Burkina Faso, en termes de matériaux naturels traités aux liants hydrauliques, les
expériences connues portent surtout sur le traitement des graveleux latéritiques
naturels.
Les graveleux latéritiques traités au ciment peuvent être utilisés aussi bien en couche
de fondation qu’en couche de base.
Ces matériaux à l’état naturel doivent remplir des critères d’acceptabilité avant de faire
l’objet de traitement au ciment. Selon le pourcentage de ciment ajouté, on distingue
les graveleux latéritique améliorés au ciment des graveleux latéritiques stabilisés au
ciment.
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• Graveleux latéritique traité au ciment pour couche de fondation
Dans les cas de trafics forts >T3, pour lesquels une couche de base en grave ciment
ou en grave bitume est prévue, on peut avoir intérêt à rigidifier la couche de fondation
afin d’éviter un trop grand écart de modules entre les deux couches. On peut y arriver
en améliorant le graveleux latéritique naturel au ciment (2 à 3%). Le matériau amélioré
sera considéré comme acceptable si le CBR à 95% de l’OPM du matériau amélioré,
après 3 jours de cure à l’air et 4 jours d’immersion, est supérieur à 100.
On les utilise en couche de base pour les trafics T1 et T2. Le matériau amélioré sera
considéré comme satisfaisant si le CBR à 95% de l’OPM du matériau amélioré, après
3 jours de cure à l’air et 4 jours d’immersion, est supérieur à 160.
Ils conviennent pour tous les trafics mais des raisons économiques les feront réserver
aux trafics T4 et T5. Le matériau stabilisé au ciment doit satisfaire aux exigences
suivantes :
Les principaux facteurs qui conditionnent les caractéristiques d’une couche traitées
au ciment sont :
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Tableau 12 : Quelques résultats d’étude de traitement de graveleux latéritique au
ciment en laboratoire (LNBTP 2005)
Les mélanges hydrocarbonés sont utilisés aussi bien en corps de chaussée (fondation
et base) qu’en couche de surface.
Au Burkina Faso les mélanges hydrocarbonés les plus utilisés sont les bétons
bitumineux et les graves bitumes qui sont des enrobés denses (% vide 10).
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• Pour les trafics rapides le temps de charge est entre 10-2 et 10-1 seconde
• Pour les trafics lents (véhicule lourd sur un côté) le temps de charge est de 1 seconde
Les conséquences de ces différents temps de charges sont visibles sur certaines
routes (ornière, fluage, déformation, ressuage sur la voie la plus chargée).
Influence de la température
- Dans les régions tempérées, les enrobés sont soumis à des températures qui
varient de -20°C à 60°C.
- Dans les régions tropicales, les températures varient de 15°C à plus de 45°C.
Du fait de leur caractère viscoélastique, les enrobés bitumineux sont caractérisés par
un module dit complexe définit par :
E* = E1 + iE2
E = (E12 + E22)1/2
Cette propriété des enrobés ne facilite pas la tâche des ingénieurs dans la
détermination du module pour le dimensionnement des chaussées. Néanmoins, un
certain nombre de méthodes expérimentales pratiques permettent d’approcher sa
valeur.
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Méthode pratique de Fakeshita
E60 = 16 P/F
Avec :
E60 : module de déformation (kg/cm2) pour l’essai Marshall à 60°C pour un temps de
chargement de 5 secondes
P : stabilité Marshall
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Application
Exemple 1
Calculer E60
Calculer E.
Exemple 2
- Stabilité : P = 1303 kg
Calculer E60
Exemple 3
Sur un chantier, un échantillon de Grave bitume soumis à l’essai Marshall donne les
résultats suivants :
- Stabilité : P = 2042 kg
Calculer E60
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II.4.2 MATERIAUX NATURELS ET MATERIAUX TRAITES AUX LIANTS
HYDRAULIQUES
Tableau 15 : Ordre de grandeur des CBR et des modules statiques de quelques sols
et matériaux (Guide pratique CEBTP)
31
En référence au Guide pratique du CEBTP
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III- METHODES DE DIMENSIONNEMENT
- Le trafic
- La qualité des matériaux
- La portance du sol support
- La technique de mise en œuvre et l’environnement
En fonction de ces paramètres, diverses méthodes ont vu le jour dans différents pays
qui tiennent compte des caractéristiques propres de ces pays.
- Les méthodes qui à partir d’une formule mathématique ou d’un graphique permettent
de calculer, en fonction des matériaux (sols et matériaux de viabilité) et du trafic, les
épaisseurs des différentes couches (méthodes CBR, abaque TRRL, méthodes
dérivées des essais AASHO, méthode Shell…)
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III.1- LES METHODES DES CATALOGUES DE STRUCTURES
On peut citer :
Parmi les méthodes empiriques, la plus connue est la méthode dite du CBR
(Californian Bearing Ratio).
Elle est basée d’une part sur la résistance au poinçonnement du sol, résistance
appréciée par l’essai CBR et d’autre part sur la formule de Boussinesq donnant la
répartition en profondeur des pressions verticales.
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Cette méthode est axée sur la sécurité vis-à-vis du poinçonnement. Elle ignore la
flexion des couches.
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B. PRINCIPE DE L’ESSAI
Le principe de la méthode
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matériau dans des conditions de l’essai Proctor Modifié dans un moule CBR et en le
soumettant à des conditions hydriques à savoir une immersion de 4 jours dans de l’eau
puis enfin en mesurant les forces à appliquer sur un poinçon cylindrique pour le faire
pénétrer à vitesse constante dans une éprouvette de ce matériau. On obtient une
courbe d’essai et ses résultats sont comparés avec ceux obtenus sur un sol de
référence à savoir celui du Canada.
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C’est ainsi que les premiers abaques CBR américains représentent la formule
Ces abaques ont été tracés en fonction de la charge P suivant la relation usuelle
e : épaisseur en cm
I: Indice CBR
Ce sont ces abaques qui ont par la suite été mis sous forme d’équation par Peltier du
LPC (Laboratoire de Pont et Chaussées)
Formule de Peltier
e: épaisseur de la chaussée en cm
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La méthode CBR qui est encore utilisée pour les routes en terre a connu 2 époques :
- La première époque a consisté à utiliser l’abaque (ou la formule) telle que pour
la détermination des épaisseurs des différentes couches de la chaussée :
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Tableau 16 : Coefficient d’équivalence de quelques matériaux
Matériaux neufs Coefficient d’équivalence
Enrobé dense 2
Grave bitume 1,5
Grave traitée aux liants hydrauliques 1,5
Grave concassée bien graduée 1
Sable traité aux liants hydraulique 1
Sable 0/5 1
Graveleux latéritique amélioré au ciment 0,75
Graveleux latéritique naturel 0,6
Sources : Instructions sur le dimensionnement des chaussées d'aérodromes et la
détermination des charges admissibles STBA 1983
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CAS DES PISTES
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CAS DES ROUTES EN TERRE
Cependant, pour tenir compte d’une certaine plastification du sol (lors de l’essai CBR),
le guide du CEBTP recommande de prendre en compte pour ce dimensionnement, un
CBR supérieur à celui habituellement retenu.
Le CBR est en principe calculé pour des enfoncements de 2,5 mm ou 5 mm. Mais ici,
le CBR corrigé utilisé pour le dimensionnement est celui calculé pour un enfoncement
de 2,5 mm, à partir de la pression correspondant à la moitié de la contrainte de rupture.
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Exemple de calcul du CBR Corrigé
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Tableau 18 : Ordre de grandeur des pertes annuelles de matériaux sur chaussée
selon une étude de la commission économique des nations unies pour l’Afrique
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Application
- La méthode russe :
z = P / (1+a(Z/D)2)
Z : Profondeur du plan sur lequel s’exerce dans l’axe du cercle et sur un élément
horizontal la contrainte verticale
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Les essais AASHO (American Association of State Highway Officials)
AASHO Road test est un essai routier en vrai grandeur réalisé aux USA de 1958 à
1960 pour étudier le comportement des chaussées sous l’action d’une circulation
contrôlée.
Cet essai a permis d’introduire des notions importantes comme l’indice d’épaisseur et
l’épaisseur équivalente, le trafic équivalent et l’indice de viabilité.
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Des catalogues de structures types ont été élaborés afin de permettre de choisir très
simplement le dimensionnement pratique de la structure d’une chaussée en fonction
du trafic supporté, de la catégorie de la voie et de la portance de la plateforme support.
Le catalogue en vigueur en France est celui de 1998
Connaissant les lois de fatigue des matériaux, on calcule les sollicitations maximales
admissibles à l’intérieur de la structure.
- Pour le sol et les couches non liées, le critère dimensionnant est la déformation
verticale z en haut de couche
- Pour les couches bitumineuses le critère dimensionnant est la déformation
horizontale t en bas de couche
- Pour les couches traitées aux liants hydrauliques ou et les bétons de ciment, le
critère dimensionnant est la contrainte de traction par flexion à la base de la
couche.
Une notion probabiliste au travers d’un coefficient de risque pour tenir compte de
la dispersion sur les résultats de fatigue et les épaisseurs mises en œuvre in situ.
Ce risque de calcul est la probabilité pour qu’apparaissent au cours de la durée de
dimensionnement initiale des désordres qui impliqueraient des travaux de
renforcement assimilables à une reconstruction de la chaussée, en l’absence de
toute intervention d’entretien structurel.
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- Les limites admissibles : calculées à partir de 3 formules générales
- Contrainte admissible des matériaux traités aux L.H. La sollicitation interne
déterminante (cas des matériaux traités aux liants hydrauliques) pour le
dimensionnement est la contrainte de traction t à la base des couches
structurelles sollicitées en traction-flexion par les charges roulantes.
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Les autres paramètres nécessaires aux calculs
- E = module de rigidité
- = coefficient de Poisson
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Fig 17. Structure d’une chaussée
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Choix d’un type de structure et
des matériaux constitués
Vérification du critère
d’endommagement pour tous les
matériaux
Test positif pour tous les matériaux Test négatif pour au moins un
maxj admj
matériau
maxj admj
Sortie : suite de
l’étude, autre
vérification : gel, etc..
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BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXES
Paramètre de dimensionnement
: coefficient de Poisson
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Conditions aux interfaces.
Le tableau ci-dessous rappelle les conditions aux interfaces entre la couche de base
et la couche de fondation pour les différents types de structures.
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