Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 1
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
Notations et symboles
m kg masse z m altitude
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
1.4 Mélange
1.7 Modèle du gaz parfait
Un mélange est constitué d’un assemblage d’atomes différents
formant plusieurs structures (plusieurs modes d’assemblages). Un
La théorie cinétique renonce à préciser les grandeurs physiques
mélange peut être homogène (eau et vin) ou hétérogène (eau et
attachées à chaque molécule ; elle s’intéresse uniquement aux
huile).
valeurs moyennes, et, pour cela, on fait les hypothèses suivantes :
— en un point d’une masse de gaz, le sens et la grandeur de la
vitesse des molécules sont distribués au hasard ; toutes les direc-
1.5 Molécule tions sont également probables ; c’est l’hypothèse du chaos molécu-
laire ;
— la distribution des vitesses autour de la valeur moyenne est la
même pour toutes les parties du gaz ;
On donne le nom de molécule à la plus petite partie de matière
— l’action qu’exercent les molécules les unes sur les autres n’est
existant à l’état libre. La molécule d’un corps pur simple est formée
importante qu’au moment des chocs, l’action des forces à distance
de 1, 2 ou plusieurs atomes identiques, par exemple l’oxygène
restant faible devant les forces de choc ; cette hypothèse caractérise
n’existe dans sa plus petite partie à l’état libre que sous la forme
l’état gazeux ;
de deux atomes d’oxygène. Un corps composé constitue toujours
une molécule. Cette particularité de la molécule est traduite par la — les lois de la mécanique classique des systèmes macroscopi-
notion d’atomicité. L’hélium He, l’argon A sont monoatomiques. ques s’appliquent aux molécules individuelles.
L’oxygène O2, l’azote N2, l’hydrogène H2 sont diatomiques. Le gaz En plus des précédentes hypothèses, un gaz parfait doit avoir les
carbonique CO2, l’eau H2O sont triatomiques. propriétés suivantes :
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 3
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
Les liquides sont caractérisés par une masse volumique relative- Figure 1 – Décomposition des composantes du tenseur
ment importante et sont pratiquement incompressibles, ce qui est le des contraintes
contraire pour les gaz. Les liquides et les gaz ont des propriétés
communes et constituent ce que l’on désigne plus généralement par
fluide. On distingue des corps intermédiaires entre les fluides et les
Il ne subsiste alors que le tenseur isotrope et on dit, dans ces
solides tels, par exemple, que l’argile, le verre en fusion, les métaux
conditions, que le fluide est parfait.
lorsqu’on les forge, le béton avant coulée ; l’étude entre les défor-
mations et les contraintes appliquées à ces corps s’appelle la rhéo- Disons, peut-être plus simplement que, en un point M d’un fluide
logie. parfait, il ne subsiste que la pression p, et cela quelle que soit l’orien-
tation de la facette considérée.
s x t xy t xz –p 0 0 sx + p t xy t xz
t xy s y tyz = 0 –p 0 + txy sy + p t yz
txz tyz s z 0 0 –p txz tyz sz + p 3.2 Variables d’état
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 5
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
dW
P a = -----------a- puissance absorbée ou fournie par la
3.6 Rendement thermique
dt machine, dWa représentant le travail sur
« l’arbre » de la machine du système ouvert
Le rendement thermique d’une transformation cyclique ditherme
pendant l’intervalle de temps dt,
est égal au rapport de l’énergie mécanique recueillie W à l’énergie
dQ thermique qu’il faut emprunter à la source chaude Q1. En désignant
P th = -------- puissance thermique échangée avec le
dt milieu extérieur, par Q2 la quantité de chaleur transférée à la source froide le rende-
ment s’écrit :
h, Vm, z, qm représentent respectivement l’enthalpie, la
vitesse moyenne, l’altitude et le débit ÐW Q1 + Q2 Q2
massique à l’entrée de la machine lorsqu’il h = --------- = --------------------
- = 1 Ð ---------
-
Q1 Q1 Q1
y a l’indice « E » et à la sortie s’il y a l’indice
« S ». Pour une transformation cyclique de Carnot (deux isothermes et
Si le système est ouvert mais en écoulement permanent, on deux adiabatiques réversibles), ce rendement devient :
obtient la forme du premier principe que l’on utilise constamment
T
dans l’étude des machines et des moteurs : h = 1 Ð -----2- (7)
T1
S S Vm 2 S
w a + q = D h + D -------- + D ( gz ) (5) T1 et T2 étant respectivement les températures des sources chau-
E E 2 E des et froides.
On appelle parfois fonctions d’état totales le groupement : Exemple.
De l’eau reçoit d’une chaudière Q 1 = 230 kWh à une température
Vm 2 t1 = 460 °C. Cette eau subit une transformation cyclique de Carnot.
h f · é · t = h + --------
- + gz Sachant que la source froide est t2 = 20 °C, on détermine la quantité de
2 chaleur rejetée à cette source.
Dans le cas des gaz le terme en gz est généralement négligeable Nous avons [relation (7)] :
devant les autres termes et on écrit tout simplement :
Q2 T2
h = 1 + -------- = 1 Ð -------
Vm 2 Q1 T1
h i = h + --------
- (6)
2 La quantité de chaleur Q2 rejetée à la source froide est donc :
Le terme hi est alors désigné par enthalpie d’arrêt (ou enthalpie 273,15 + 20
totale et, parfois, enthalpie d’impact). Q 2 = Ð ------------------------------------------- 230 = Ð 91,965 kWh
273,15 + 460
Pour un écoulement permanent, en tenant compte de la définition
de l’enthalpie d’arrêt, l’expression du premier principe de la thermo-
dynamique (6) revêt la forme très simple :
3.7 L’entropie
S
wa + q = D hi
E
Rappelons qu’une transformation d’un système sera dite réversi-
ble si, à chaque instant de son évolution, le système peut être défini
par des variables d’état possédant la même valeur en tous les points
3.5 Second principe d’une phase homogène. L’expérience montre que cela suppose
l’absence de forces de frottement ou, plus généralement, de phéno-
de la thermodynamique mènes de dissipation.
Cependant, les évolutions réelles sont irréversibles, mais il se
trouve que l’étude des phénomènes réversibles constitue, très sou-
Le premier principe de la thermodynamique établit entre les vent, une approximation suffisante des phénomènes réels ; c’est
diverses formes de l’énergie une équivalence quantitative. Il surtout un bon moyen pour calculer les variations des fonctions
s’oppose ainsi au mouvement perpétuel dit de première espèce d’état qui ne dépendent pas du type de transformation réalisé. Les
basé sur l’idée de production illimitée de travail sans recevoir, sous principales causes d’irréversibilités sont le frottement, la viscosité,
aucune forme, d’énergie. la déformation permanente d’un solide, voire la rupture, les réac-
Le second principe introduit une distinction fondamentale entre tions chimiques, les ondes de choc...
les transformations réversibles et les transformations irréversibles Toute évolution irréversible laisse une trace dans l’univers ; il est
et l’un de ses énoncés classiques est constitué par le postulat de impossible d’en effacer les effets à la fois dans le système et dans le
Clausius : « Une quantité de chaleur ne peut jamais être transférée, milieu extérieur. Cette trace indélébile apparaît comme une sorte de
sans dépense d’énergie, d’un corps froid à un corps chaud ». perte d’énergie que la fonction d’état entropie S permet de préciser.
Le postulat de Thomson (lord Kelvin), absolument équivalent à En désignant par df la dégradation énergétique, le deuxième prin-
celui de Clausius, s’oppose au mouvement perpétuel dit de seconde cipe de la thermodynamique peut se traduire par l’égalité de Jou-
espèce en dénonçant le caractère utopique d’hypothétiques réalisa- guet limitée aux irréversibilités internes :
tions : « À l’aide d’un système qui décrit une transformation cycli-
que et qui n’est en contact qu’avec une seule source de chaleur, il est Tds = dq + df
impossible de recueillir du travail » ; ou, « lorsqu’un système maté- ce qui peut encore s’écrire, compte tenu des paragraphes 3.3 et 3.4
riel est revenu à son état initial après n’avoir échangé de chaleur et de la relation (3) :
qu’avec une seule source, il a obligatoirement reçu du travail et cédé
de la chaleur ». dq + df = Tds = du + pdv = dh - vdp (8)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
On désigne souvent cette relation par équation thermodynami- devant le coefficient de compressibilité isotherme et le coefficient de
que générale car elle reste valable aussi bien pour une évolution compressibilité isentropique.
réversible que pour une évolution irréversible.
Trois de ces coefficients sont liés par une relation facile à établir :
Une évolution adiabatique (dq = 0) et réversible (df = 0) est dite
isentropique, puisque, dans ces conditions, on a : a
c T = ------- (10)
ds = 0 pb
òf
xE ® S = d r étant la constante du gaz parfait considéré (§ 5.1).
Par définition de ces coefficents, (tableau 2), nous déduisons :
E
æ ¶ v ö = Ð rT
rT
et intégrons l’équation de thermodynamique générale [relation (8)] : Þ v = ------ + f 1 ( T )
è --------
¶p ø T
- ------- p
p2
S
æ ¶v ö = r
rT
ò Þ v = ------ + f 2 ( p )
dp
q = hE Ð hS Ð ------- Ð x E ® S è ---------ø p ---- p
r ¶T p
E
On a donc :
En reportant cette valeur dans l’expression du premier principe,
f1 (T ) = f2 (p ) = b = Cte
valable pour un écoulement permanent [relation (5)], on obtient :
S
L’équation d’état de ce gaz hypothétique est :
2
ò
d p S Vm S p (v - b ) = rT
wa = ------- + D -------- + D ( gz ) + x E ® S (9)
r E 2 E
E
Ce résultat constitue une relation également très importante dans 4.2 Coefficient calorimétriques
l’étude des machines et des moteurs.
Dilatation Compression Compressibilité Compressibilité Les coefficients cp , œ T , cV , hT , lV , mp ne sont pas indépendants les
isobare isochore isotherme isentropique
uns des autres et on exprime œ T , hT , lV , et mp en fonction des capa-
1 ¶v 1 ¶p 1 ¶v 1 ¶v cités thermiques massiques cp , et cV , qui sont, elles facilement
a = --- æè -------öø b = --- æè --------öø c T = Ð --- æè -------öø c s = Ð --- æè -------öø
v ¶T p p ¶T V v ¶p T v ¶p S accessibles à l’expérience. Il est facile de montrer que :
cp Ð cV cp Ð cV cp cV
œ T = ------------------ ; h T = Ð ------------------ ; m p = ---------------- ; l V = ----------------
-
Un accroissement de pression entraîne une diminution du ¶v ö
æ ------ æ ¶------
pö ¶v ö
æ ------ æ ¶------
pö
è ¶ T-ø p è ¶ T- ø V è ¶ T- ø p è¶T ø V -
volume, et inversement, d’où la nécessité de mettre un signe moins
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 7
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
cp est la capacité thermique massique à pression constante et cV la En identifiant ces deux expressions de dh on obtient :
capacité thermique massique à volume constant. Autrefois, on dési-
gnait ces capacités thermiques massiques par chaleurs spécifiques 1Ðh ¶v ö dp
d T = æ ----------------ö v + T æ ------- --------
ou chaleurs massiques. è h ø è ¶ T- ø p c p
4.3 Formules de Clapeyron Avec TE = 298,15 K et pE = 105 Pa, ainsi que des valeurs déduites
des tables de l’eau ci-dessus :
¶v
Lorsqu’on choisit v et T comme variables indépendantes on
v = 0,001 m3 · kg-1 et æè -------- öø = 2,65 · 10-7 · m3 · kg-1 · K-1
obtient une autre expression de « œ T » appelée première formule de ¶T p
Clapeyron : l’application numérique conduit à :
TS = 298,93 K (tS = 25,78 °C)
¶p
œ T = T æ -------- ö = T b p (12)
è ¶T ø v soit une différence de température de l’eau, entre l’entrée et la sortie
de la pompe, de 0,78 °C.
¶v
h T = Ð T æè ------- öø = Ð T a v (13)
De la première formule de Clapeyron [relation (12)] et de l’expres-
¶T p sion de œ T en fonction de cp et cV (ou de la deuxième formule de
Clapeyron [relation (13)] et de l’expression de hT également en fonc-
Exemple : tion de cp et cV ) on obtient la formule de Mayer généralisée :
On calcule la température de l’eau à la bride de sortie d’une pompe
centrifuge qui comprime adiabatiquement l’eau dans les conditions sui-
¶v ¶p
vantes : c p Ð c V = T æ ------- ö æ -------- ö = Ta b p v (14)
è ¶T ø p è ¶T ø V
— pression de l’eau à la bride d’entrée de la pompe :
pE = 1 bar ;
— pression de l’eau à la bride de sortie de la pompe :
pS = 100 bar ;
4.5 Formules de Maxwell
— température de l’eau à la bride d’entrée de la pompe :
tE = 25 °C ;
— capacité thermique massique à pression constante de l’eau : Exemple :À chacun des quatre couples de variables indépendan-
cp = 4185 J · kg-1 . K-1 ; tes, SV, Sp, TV, Tp, il est facile de montrer que l’on peut associer une
— rendement polytropique de la pompe : fonction d’état caractérisant un système. On obtient ainsi les quatre
h = 0,80. relations dites de Maxwell (tableau 3).
Pour ces valeurs, les tables de l’eau donnent :
p = 1 bar p = 100 bar Exemple :
v (en m3 · kg-1) à 20 °C......................... 0,0010017 0,0009972 On comprime isentropiquement, de 1 à 10 bar, un liquide ayant une
température initiale ti = 26 °C. On calcule la température finale tf
v (en m3 · kg-1) à 30 °C......................... 0,0010043 0,0009999
sachant que r, cp et a sont constants et ont pour valeur :
En tenant compte de la 2e formule de Clapeyron [relation (12)] expri-
mons, tout d’abord, la variation d’enthalpie d’un fluide [relation (11)] : r = 700 kg · m-3 ; cp = 25 000 J · kg-1 · K-1 ; a = 1,3 · 10-3 K-1
dq = cp dT + hT dp = dh - vdp
La 2e relation de Maxwell :
soit
¶T ö
æ ------ ¶v
¶v - = æ ------- ö
è ¶p ø S è ¶S ø p
d h = c p d T + æ v Ð T æ -------- ö ö d p
è è¶T ø pø
est bien appropriée pour résoudre ce problème.
Or, pour l’évolution adiabatique irréversible de l’eau dans la pompe
nous pouvons écrire [relation (8)] : Or le 2e membre de cette relation peut s’écrire :
¶v ö
æ ------ ¶v æ ¶------
Tö ¶T ö
vdp
d h = v d p + d f = ------------ - = æ ------- ö - = av æ ------
-
h è ¶S ø p è ¶T ø p è ¶S ø p è ¶S ø p
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
1re relation 2e relation 3e relation 4e relation À partir des relations du paragraphe 5.2, nous pouvons écrire :
æ ¶-------
Tö ¶p ¶T ¶v ¶p ¶S ¶v ¶S
- = Ð æ -------- ö æ -------- ö = æ ------- ö æ -------- ö = æ -------- ö æ ------- ö = Ð æ -------- ö
è ¶v ø S è ¶ S øv è ¶ p ø S è ¶ S øp è ¶ T ø v è ¶ v øT è ¶ T ø p è ¶ p øT dh du
ì
í
î
ì
í
î
= + rdT
cp d T cV d T
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 9
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
i=1
cp
On définit ainsi les pressions partielles : la pression p i¢ est la pres-
sion partielle du gaz Gi.
5.5 Mélange de gaz parfaits La pression totale d’un mélange de gaz parfaits est égale à la
somme des pressions partielles des différents gaz constituants,
considérés chacun comme occupant le volume total du mélange à la
Un mélange de gaz parfaits se comporte comme un gaz parfait. En
température de celui-ci. C’est ce qu’on appelle la loi de Dalton.
d’autres termes, si un mélange constitué de N gaz occupe un
volume V sous une pression p et à la température T nous pouvons Exemple :
écrire que : On veut déterminer la pression p d’un mélange d’air et d’anhydride
i=N carbonique occupant un volume de 5 m3 à 400 K. Le mélange contient
pV pi Vi 4 kg d’air et 1 kg de CO2.
-------- =
RT
å -----------
RT i On donne :
i=1
puisque le nombre de moles du mélange doit satisfaire la relation : rair = 287 J · kg-1 · K-1
i=N et
n = å ni
r CO 2 = 189 J × kg Ð1 × K Ð1
i=1
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
¢
T 0,6
p air = m air r air ---- = 91840 Pa t = 500 ¡C
V
0,4
et ¡C
t = 380
0,2
¢
T
p CO = m CO 2 r CO 2 ---- = 15120 Pa
2
V 0
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 p (bar)
Il vient immédiatement :
Figure 3 – Facteur de compressibilité de la vapeur d’eau
p = 91840 + 15120 = 106960 Pa.
( p + p ) ( V m Ð b ) = RT
Tableau 5 – Facteur de compressibilité Z Sous cette forme, un grand nombre d’équations d’état ont été
pour différentes pressions proposées et, plus particulièrement, pour la pression interne p.
Citons parmi les plus célèbres celles du tableau 6.
Nature du gaz p = 0,1 atm p = 1 atm p = 50 atm
Azote ............................. N2 0,9999 0,9995 0,9841
Dioxyde de carbone ... CO2 0,9993 0,9932 0,104 Tableau 6 – Équations pour la pression interne
dans les gaz réels
Dioxyde de soufre ..... SO2 0,9973 0,9759
Hydrogène .................... H2 1,0002 1,0007 1,0316 Auteurs Pression interne p
Méthane ..................... CH4 0,9979 0,8822 a
Van der Waals --------
Vm 2
Oxygène ....................... O2 1,0000 0,9992 0,9565
a¢
Clausius -----------------------------
T ( Vm + c ) 2
Généralement, on porte Z en ordonnée et la pression p en abs-
cisse. Nous avons, évidemment Z = 1 pour les gaz parfaits, mais, a²
également, pour les gaz réels aux très faibles pressions. Daniel Berthelot ------------
T Vm 2
Dans ce système de coordonnées (Z, p), les isothermes de la
vapeur d’eau ont l’allure représentée sur la figure 3.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 11
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
Fusion Condensation
Liquéfaction p A'
État liquide
Liquide
Solidification Vaporisation pv A B
Évaporation
Vapeur
Sublimation
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
pC C TC pC vC
Nature du corps
(K) (bar) (m3 · kg-1)
Ammoniac ...................... NH3 405 112,97 0,004255
Alcool ....................... C2H5OH 516 63,84 0,003629
A M B
Argon .................................. A 150,8 48,6 0,001883
Azote ................................. N2 126 33,9 0,003215
Benzène ......................... C6H6 562 48,34 0,00333
Dioxyde de carbone ....... CO2 304,2 73,76 0,00216
v ' vC v v'' v
Eau .................................. H2O 647,3 221,2 0,00317
Figure 6 – Isothermes d’Andrews Éther ........................ C4H10O 467 35,99 0,003787
Éthylène ......................... C2H4 263,9 51,17 0,004545
La température, la pression et le volume au point critique sont res- Fréon 12 ...................... CCl2F2 385 41,15 0,00179
pectivement désignés par température TC , pression critique pC et Hélium ............................... He 5,2 2,29 0,01443
volume critique vC.
Hydrogène ......................... H2 33,5 12,96 0,03223
Puisqu’en C le palier disparaît, l’isotherme TC présente un point Mercure ............................. Hg 1733,9 1066 0,0002
d’inflexion à tangente horizontale qui se traduit évidemment dans
ce diagramme par : Oxygène ............................ O2 154,7 50,4 0,002326
Propane ......................... C3H8 369,9 42,56 0,004425
æ ¶------
pö
- = 0 et
¶2 p ö
æ --------- =0
è ¶v ø T è ¶ v2 ø T
Pour des températures supérieures à la température critique TC , De même, en désignant par m¢ la masse de liquide du mélange,
les isothermes ne présentent plus de palier de liquéfaction et nous nous aurons :
avons :
m¢
¶p ö 1 Ð x = ------- (23)
æ ------
- < 0 m
è ¶v ø T
■ Le volume V occupé par le mélange s’exprime facilement en fonc-
Pour chaque gaz, il existe une température critique au-dessus de tion des volumes massiques du mélange v, du liquide v¢ et de la
laquelle il est impossible d’observer une liquéfaction.
vapeur v ² :
On donne souvent le nom de vapeur sèche à l’état gazeux (en
l’absence de liquide) pour des températures inférieures à la tempé- V = m ¢ v ¢ + m ² v ² = mv (24)
rature critique TC. Alors que l’appellation de vapeur saturante est
retenue lorsque la vapeur est en équilibre avec le liquide (§ 7.2). et il en est, de même, pour le titre x :
Le lieu des extrémités des paliers horizontaux AB formé de deux
branches, est désigné par courbe de saturation. La branche AC don- v Ð v¢ AM
x = ----------------- = ----------
nant les variations de v ¢ est appelée courbe d’ébullition et la partie v² Ð v¢ AB
BC, relative à v ² est la courbe de rosée.
À titre indicatif, le tableau 7 donne les constantes critiques de Le point M (figure 6), d’abscisse v partage le palier AB en deux
quelques corps purs. segments dont le rapport correspond à celui des deux masses en
présence (liquide et vapeur):
AM x
7.4 Titre ---------- = ------------
MB 1Ðx
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 13
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
pv
p C
C
A4 B4
M4
M3 + M1 + M2
A3 B3
x=0
Liquide Vapeur
A2 M2 B2
x=1
A1 B1
M1
T
Figure 7 – Isotitres
7.5 Courbe de vaporisation
■ L’enthalpie, l’énergie interne et l’entropie, qui sont des gran- L’examen des paliers horizontaux sur les diagrammes des figures
deurs additives, s’expriment d’une façon tout à fait analogue au 6 et 7 nous montre qu’un liquide en présence de sa vapeur est en
volume massique v : équilibre à chaque température T sous une seule pression pv. La
connaissance de T impose celle de la pression pv. En d’autres ter-
h Ð h¢ u Ð u¢ s Ð s¢ mes, cela signifie que la pression et la température sont liées par
x = ------------------ = ------------------ = ---------------- (25)
h² Ð h¢ u² Ð u¢ s² Ð s¢ une relation de la forme :
Exemple : pv = f (T)
Sous une pression de 1 bar, un réservoir contient 50 kg de vapeur
d’eau au titre x = 0,8. Sachant que à cette pression, nous avons : d’où l’existence d’une courbe d’équilibre liquide-vapeur (figure 8)
en coordonnées pv, T qui s’arrête au point critique C ; elle y admet
v ¢ = 0,0010434 m3 · kg-1 v ² = 1,694 m3 · kg-1 une tangente dont la pente n’est ni nulle ni infinie.
h ¢ = 417,51kJ · kg-1 h ² = 2675,4 kJ · kg-1
La température pouvant être considérée comme le seul paramètre
s ¢ = 1,3027 kJ · kg-1 · K-1 s ² = 7,3598 kJ · kg-1 · K-1 indépendant puisque pv = f (T), on dit que le système est
On va calculer : « monovariant ».
a) les masses respectives de liquide et de vapeur d’eau conte-
nues dans le réservoir ; La variante d’un système apparaît comme le nombre de paramè-
tres que l’on peut faire varier arbitrairement sans modifier la nature
b) le volume du réservoir ; du système.
c) le volume massique de la vapeur d’eau ;
d) l’enthalpie et l’entropie massique de la vapeur humide. Si l’on place le système en dehors de cette courbe pv = f (T), tel
a) Par définition du titre [relation (22)] : que le point figuratif soit M1 (ou M2), on remarquera que l’une des
phases (liquide ou vapeur) disparaît ; l’équation d’état redevient f (p,
m² v, T) = 0.
x = ---------
m
Le système est dit « divariant » et il faut deux paramètres pour
il vient immédiatement avec m = 50 kg : définir son état.
m ² = 0,8 x 50 = 40 kg de vapeur Pour l’eau, à titre d’exemple, la loi pv = f (T) est donnée tableau 8.
et [relation (23)] : Les valeurs au point critique sont en gras dans les cases bleues.
m¢ = 50 - 40 = 10 kg d’eau
b) Le volume V du réservoir est [relation (24)] :
7.6 Point triple
V = m ¢ v ¢ + m ² v ² = 10 x 0,0010434 + 40 x 1,69 = 67,77 m3
c) Il s’ensuit que le volume massique v de la vapeur humide est :
Nous avons vu (§ 7.5) que, dans le domaine de coexistence des
V 67,77 deux phases liquide et vapeur, il existait une courbe d’équilibre
v = ------ = ------------------- = 1,3554m 3 · kg Ð1
m 50 ( pv = f (T)) qui s’arrêtait au point critique C (figure 8).
d) Des précédentes relations, on déduit immédiatement la valeur de Dans le sens des pressions décroissantes, cette courbe (figure 9)
l’enthalpie [relation (25)] : se prolonge jusqu’à un certain point t où elle rencontre une courbe
analogue qui est celle d’équilibre du liquide et du solide (courbe de
h =(1 - x) h¢ + xh²= 0,2 x 417,51 + 0,8 x 2675,4 = 2223,8 kJ · kg-1 · K-1 fusion). Comme en ce point t, il y a équilibre entre liquide-gaz et
De même pour l’entropie : solide-liquide nous en déduisons qu’il y a également équilibre entre
solide-gaz. Le point t appartient donc aussi à la courbe de sublima-
s = (1 - x) s¢ + xs² = 0,2 x 1,3027 + 0,8 x 7,3598 = 6,148 kJ · kg-1 · K-1 tion.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
t pv v¢ v² h¢ h² s¢ s²
0,01 0,006 0,0010 206,2 0 2502 0 9,16
5 0,009 0,0010 147,2 21 2511 0,076 9,03
10 0,012 0,0010 106,4 42 2520 0,151 8,90
15 0,017 0,0010 78 63 2529 0,224 8,78
20 0,023 0,0010 57,8 84 2538 0,296 8,67
30 0,042 0,0010 32,9 126 2556 0,436 8,45
40 0,074 0,0010 19,5 167 2574 0,572 8,26
50 0,123 0,0010 12,05 209 2592 0,703 8,08
75 0,385 0,0010 4,13 314 2635 1,015 7,68
100 1,013 0,0010 1,673 419 2676 1,307 7,35
150 4,76 0,0011 0,392 632 2745 1,842 6,84
200 15,55 0,00116 0,127 852 2791 2,331 6,43
250 39,78 0,00125 0,050 1086 2800 2,793 6,07
300 85,93 0,00140 0,0216 1345 2751 3,255 5,71
350 165,35 0,00174 0,0088 1672 2568 3,780 5,22
374,15 221,20 0,00317 0,00317 2107 2107 4,443 4,443
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 15
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
ar
bar
1b
b ar
10
3 600 Comme le montre le diagramme h, s, construit pour l’eau, et
1 00
600 ¡C représenté sur la figure 11, on peut tout d’abord dessiner, dans ce
r
diagramme, la courbe de saturation en reportant les valeurs de h¢, s¢
ba
3 200
0 ,1
ar
180 ¡C
00
phase liquide-vapeur.
46 ¡C
x=1
2 400 Les courbes de titre x constant s’obtiennent en divisant en parties
C 0,007 bar
égales ces paliers de vaporisation et en reliant les points homolo-
2 000 x = 0,75 gues.
x
400 En pratique, les diagrammes de Mollier que l’on trouve dans le
commerce, pour la vapeur d’eau sont tracés dans la zone qui inté-
resse uniquement le domaine d’emploi industriel. C’est notamment
1 2 3 4 5 6 7 8 le cas du diagramme de Ernst Schmidt. Un diagramme pratique est
s (kJ/kg . K) fourni avec l’article référencé [22] en bibliographie.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 17
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
Note : en négligeant les différences d’altitudes et les pertes de pres- 9.1 Statique des fluides incompressibles
sion dans les tuyauteries, on peut obtenir une approximation du rende-
ment global de la pompe soit :
Considérons à l’intérieur d’un liquide au repos un cylindre vertical
et deux points M1 et M2 appartenant à ses sections droites de surfa-
n3 ( p4 Ð p3 ) ( 160 Ð 0,08 ) ´ 10 5
h = ------------------------------- = ----------------------------------------------------- ces A où règnent respectivement les pressions p1 et p2 (figure 14).
( h4 Ð h3 ) 1000 ´ 20000 Désignons par z1 et z2 l’altitude de ces points et appliquons au cylin-
dre le principe fondamental de la mécanique :
h = 0,8
- p1 A + p2 A - mg = 0
2®3 ü
p p ï
------1- + z 1 = ------2- + z 2 ï
5) La quantité de chaleur massique fournie à la chaudière est : rg rg ý (27)
p ï
ou ------- + z = Cte ï
rg þ
q = h 1 Ð h 4 = 3 465 Ð 193,9 = 3 271,1 kJ · kg Ð1
{
4®1
p = 101 325 + 38 x 1 000 x 9,81 = 474 105 Pa
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
V
Ma = ----
p1 M1
c
z1
¶p
avec c 2 = æ -------ö , qui devient c 2 = g rT dans le cas d’un gaz parfait.
è ¶ rø S
En fonction du nombre de Mach, la relation (28) peut s’écrire de la
façon suivante :
z2
p2 M2
Ti gÐ1
----- = 1 + ------------ Ma 2
T 2
g
pi T i æè g-----------
Ð 1ø
-ö
9.2 Variable de Lagrange et d’Euler ----- = æ ----- ö
p è T ø
■ L’utilisation des variables de Lagrange est utile si on cherche à Suivant les auteurs, la pression pi s’appelle également pression
étudier chaque particule fluide prise individuellement. Le chemin totale, pression initiale, pression génératrice ou pression d’impact.
que suit une particule fluide au cours du temps est appelé trajec- Ces différentes appellations peuvent provenir de la forme particu-
toire. Analytiquement, dans un repère cartésien, les trajectoires sont lière que revêt cette relation dans le cas d’un fluide incompressible
définies par les coordonnées x, y, z de la particule données en fonc- soit :
tion du temps et des conditions initiales à la date t = t 0 ; soit :
V2
p i = p + r ------
x = f 1 ( x 0 , y 0 ,z 0 , t ) ; 2
y = f 2 ( x 0 , y 0 ,z 0 , t ) ; Souvent, par erreur, cette dernière relation est utilisée dans le cas
z = f 3 ( x 0 , y 0 ,z 0 , t ) de fluides compressibles. Les écarts sont d’autant plus grands que
la vitesse de l’écoulement est importante, puisque, dans ces condi-
Les trajectoires issues d’un même point à différents instants t tions, la masse volumique ne peut plus être considérée comme
seront donc différentes, sauf évidemment si l’écoulement est per- constante.
manent. L’utilisation des variables de Lagrange permettrait de con-
naître la marche individuelle de chaque particule mais ce n’est pas
essentiel pour l’étude des écoulements et surtout pas commode au
point de vue du calcul. 9.4 Équation de continuité
■ Par contre si, au même instant, on étudie l’ensemble de tous les
vecteurs vitesse en tous les points de l’écoulement l’utilisation des
variables d’Euler sera bien adaptée. Ce sont les composantes Un écoulement est dit conservatif s’il n’y pas de variation de
matière au sein du fluide. On montre qu’il doit satisfaire la relation :
u,v,w de la vitesse V à un instant t1. Les lignes tangentes, en chacun
de leurs points à la date t1, aux vecteurs vitesse sont appelées lignes ¶r
------ + div ( r V ) = 0
de courant. Elles sont définies par les relations différentielles ¶t
dx dy dz
-------------------------------- = -------------------------------- = ---------------------------------- Dans le cas d’un fluide incompressible, l’équation de continuité
u ( x , y , z , t1 ) n ( x , y , z , t1 ) w ( x , y , z , t1 ) devient :
L’utilisation des variables d’Euler est plus commode que celles de
Lagrange, car l’ensemble de ces vecteurs vitesse bénéficie des pro- div V = 0
priétés des champs vectoriels.
Si nous considérons un écoulement à une dimension dans un
tube de courant, d’abscisse curviligne s et de section d’aire A,
9.3 Conditions d’arrêt l’équation de la conservation de la masse s’écrira :
¶ ¶ ( rA )
Au paragraphe 3.4 nous avons rappelé la définition usuelle de ------ ( rAV ) + ------------------ = 0 (29)
l’enthalpie d’arrêt hi [relation (6)] ce qui permet de définir la tempé- ¶s ¶t
rature d’arrêt Ti d’un gaz idéal parfait :
Si l’écoulement est permanent, on retrouve l’équation de débit :
hi h + V2 V2
= ------ Þ T i = T + --------- (28) ¶
{
{
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 19
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
9.5 Équations de la dynamique ■ Si le fluide est compressible, pas visqueux et que l’on néglige
l’action de la pesanteur on obtient l’équation de Barré de Saint-
des fluides visqueux Venant :
f
V 2f Ð V i2
ò
dp
Pour une particule fluide visqueuse, l’équation générale de la ------- + -------------------
- = 0
dynamique s’écrit : i
r 2
Exemple :
dV = Conformément au croquis de la figure 15, la conduite d’amenée
r -------- = F v + div. t
dt d’un jet d’eau à caractère décoratif a un diamètre intérieur d1 = 0,8 m
et se termine par un embout d2 = 0,1 m. La hauteur du jet d’eau est de
= 160 m et sa sortie est située à 2 m au-dessus de l’axe de la tuyauterie.
F v désigne les forces de volume et t le tenseur des contraintes.
En négligeant les différentes pertes et les variations de pression
Supposons, comme c’est souvent le cas, que les forces de volume atmosphérique dues aux différences d’altitude (p0 = 101 325 Pa), on va
se réduisent uniquement à l’action de la pesanteur. Dans ces condi- calculer :
tions, en décomposant les différents termes de cette équation et en 1) le débit-masse d’eau (r = 1 000 kg · m-3) ;
= 2) la pression effective indiquée par un manomètre placé au niveau
désignant par t f le tenseur des contraintes de viscosité on obtient : de l’embout.
1) Calculons tout d’abord la vitesse de l’eau à la sortie du jet en utili-
sant la relation de Bernoulli entre 2 ® 3 [équation (32)] :
¶V 1 1
------- + --- grad V 2 + rot V L V = Ð grad ( gz ) Ð --- grad p p V2 p V2
¶t 2 r ------2- + -----2- + z 2 = ------3- + -----3- + z 3
= rg 2 rg 2
1
+ --- div · d t f (30)
r or p2 = p3 et V3 = 0 et il s’ensuit donc que :
■ En considérant un écoulement permanent et en multipliant sca- La relation de Bernoulli entre 1 ® 2 permet de déterminer la pres-
sion p1 :
lairement la relation (30) par V d t , on a :
p V2 p V2
------1- + ------1- + z 1 = ------2- + ------2- + z 2
V2 dp rg 2 g rg 2 g
d æ ------- ö + ------- + g d z + d f = 0
è 2 ø r
d f = dt f V d t représente le travail dégradé exprimé dans le repère Pour calculer la pression indiquée par le manomètre, appliquons la
galiléen : il est opposé au sens de l’écoulement donc négatif puisque relation de l’hydrostatique [équation (27)] :
résistant.
pmano = p1 - (z2 - z1) rg = 1 688 562 - 2 x 1 000 x 9,81
d f = 0 et r = Cte
9.6 Écoulements laminaires et turbulents
on obtient l’équation de Bernoulli en intégrant la relation ci-dessus :
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 20 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
rV œ Vœ
Re = ----------- = ------- (34)
m n
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 21
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
0,1000 ks / d
L
0,0900 8
7
0,0800 6
5
0,0700
4
0,0600 3
0,0500 2
0,0450
Poi
0,0400 10 –2
9
seu
0,0350 8
7
ille
6
5
0,0300 4
3
0,0250 2,5
2
0,0200 10–3
8
6
0,0175
4
0,0150 2
0,0125 10–4
8
6
4
0,0100
2
0,0090
Bl 10–5
0,0080 as
iu Kar
s man
0,0070 -Nik
urad
ze
0,0060
0,0050
103 2 4 6 8 104 2 4 6 8 105 2 4 6 8 106 2 4 6 8 107 4 6 8 108
6,88 Re
Nature de la paroi ks (mm) Nature de la paroi ks (mm)
Verre, cuivre, plomb, plastique 0 Fonte 0,25
Fer forgé, acier, tôle 0,05 Bois 0,2 à 0,9
Fonte asphaltée 0,12 Ciment 0,3 à 3
Fer galvanisé 0,15 Acier rivé 1 à 10
Figure 16 – Diagramme de Moody : coefficient de perte de pression L en fonction du nombre de Reynolds Re et de la rugosité des parois ks /D
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 22 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
________________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES
Tg
Tp
a b
10.1 Conduction
Tp
La chaleur se propage de proche en proche, à l’intérieur d’un Tg
corps, des points chauds vers les points à températures plus basses. Tp Tg
j
La loi fondamentale de la conduction (loi de Fourier) exprime que
g
la quantité de chaleur passant à travers un élément de surface dA, c d
pendant l’intervalle de temps dt, est proportionnelle au gradient de
dT Figure 17 – Différents cas de surfaces d’échange de chaleur :
température ------- :
dx positions horizontale ou verticale
dT
d Q = Ð l d A ------- d t
dx Les ordres de grandeur du coefficient K pour l’air sont donnés
dans les différents cas suivants :
l est le coefficient conductivité thermique ; il dépend de la nature de — surface horizontale avec le gaz au-dessus (figure 17 a) :
la température du corps et s’exprime en W · m-1 · K-1.
K = 2,0 à 2,2 W/(m2 · K1/4)
Le tableau 12 donne le coefficient de conductivité thermique pour — surface horizontale avec le gaz au-dessous (figure 17 b) :
quelques fluides et métaux.
K = 1,1 à 1,3 W/(m2 · K1/4)
— surface verticale (figure 17 c) :
P = a (Tp - Tg ) A
avec a = æ --- Ð --- cos j ö ( T p Ð T g ) 1 ¤ 4
5 1
P = a ( Tp Ð Tg ) A è3 ø
2
avec a = K (Tp - Tg )1/4 le coefficient de convection,
À cet effet de convection naturelle s’ajoute naturellement l’effet
Tg température du gaz, de rayonnement, soit pour un corps uni :
Tp température de la paroi. P = s ( T p4 Ð T g4 ) A
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique BM 4 215 - 23
CARACTÉRISTIQUES DES FLUIDES _________________________________________________________________________________________________________
avec la constante de Stéphan : compte (température de frottement) est plus élevée que la tempéra-
ture statique Ts soit :
s = 5,67 x 10-8 W/(m2 · K4) V2
T g = T s + 0,85 ---------
2 cp
Pour un corps non parfaitement absorbant, cette puissance doit
être multipliée par le facteur d’émissivité e. L’échange de chaleur est défini par la loi :
Pour un acier ordinaire brut, par exemple, on a e = 0,5 alors que P = a (Tp - Tg) A
e = 0,8 pour un acier ordinaire oxydé. avec a = Ms r V cp
Exemple. Ms est un nombre sans dimension appelé nombre de Margoulis ;
Une plaque en acier ordinaire à l’état brut, verticale, de 1 m2 de sur- sa valeur est pour les cas usuels, Ms = 0,005/2 = 0,0025.
face, se trouve portée à 100 °C, l’air ambiant se trouvant à 15 °C. Le Exemple.
calcul de la chaleur échangée par convection naturelle et par rayonne-
Un corps porté à 100 °C (373,15 K) échange de la chaleur par convec-
ment est le suivant :
tion forcée avec de l’air à 15 °C (288,15 K) à pression normale et animé
— convection naturelle : d’une vitesse de 100 m/s.
5 Le calcul de la chaleur échangée par mètre carré de surface est le
a = --- ( T p Ð T g ) 1 ¤ 4 = 5,06W/ ( m 2 × K ) suivant :
3
d’où V2
T g = T s + 0,85 --------- = 292,38 K
2 cp
P = a (Tp - Tg) A = 430 W
Avec
— rayonnement :
p
P = se ( T p4 Ð T g4 ) A = 354 W Ms = 0,0025, r = ----- = 1,207 kg/m 3
rT
— au total, la chaleur fournie par la plaque est donc de : et cp = 1004,5 J/(kg · K), on a :
430 + 354 = 784 W
a = Ms r V cp = 303 W/(m2 · K)
et
Références bibliographiques
[1] COUSTEIX (J.). – Turbulence et couche industrielle, turbomachines. SNRI Mémento [16] OUZIAUX (R.) et PERRIER (J.). – Mécanique
limite. Cépadues - Éditions. 1989. des sciences et techniques. 1992. des fluides appliqués. 3e édition Dunod.
1998.
[2] COUTURE (L.), CHAHIME (Ch.) et ZITOUN [9] PLUVIOSE (M.). – Exercices commentés de
(R.). – Thermodynamique classique et pro- Turbomachines hydrauliques et thermiques. [17] BEJAN (A.). – Advanced Engineering Ther-
priétés de la matière. Dunod Université. Eyrolles. 1988. modynamics. 2e édition A wiley-Interscience
1980.
Publication. 1997.
[3] DOUCHEZ (M.). – Étude des transferts en [10] SEDILLE (M.). – Turbomachines hydrauliques
mécanique des fluides monophasiques. et thermiques ; tomes 1, 2, 3 et 4. Masson et [18] BOREL (L.). – Thermodynamique et énergéti-
Masson et Cie Éditeurs. 1965. Cie. 1970. que. 3e édition Presses Polytechniques
Romandes. 1991.
[4] FRIBERG (J.). – Gaz et vapeurs à pression [11] UK Steam Tables in SI Units. 1970. Edward
moyenne. Technique de l’ingénieur - B 4200. Arnold.
[19] FEIDT (M.). – Thermodynamique et optimisa-
1988. tion énergétique. Technique et documenta-
[12] GOSSE (J.). – Mécanique des fluides. Traité
[5] GOSSE (J.). – Guide technique de thermique. Sciences fondamentales A 1870. 1996. tion Lavoisier. 1996.
Bordas. 1981.
[13] CANDEL (S.). – Mécanique des fluides. 2e édi- [20] OLIVIER (S.) et GIET (H.). – Technique et
[6] CPCU. – Guide technique de la vapeur. Tech- tion Dunot. 1995. documentation Lavoisier. 1996.
nique et documentation. 1980.
[14] CHASSAING (P.). – Mécanique des fluides. [21] GERMAIN (P.). – Mécanique tome 1 et 2.
[7] HOUBERECHTS (A.). – La thermodynamique
technique ; tomes 1 et 2, tables et diagram- Cépaduès - Éditions. 1997. École Polytechnique Ellipses. 1986.
mes. Vander. 1975.
[15] RYHMING (L.). – Dynamique des fluides. [22] KLING (R.) et RIOLLET (G.). – Diagrammes et
[8] MASTRANGELO (V.), DESCOMBES (G.), 2e édition Presses Polytechniques et univer- progiciels thermodynamiques. Traité Génie
LAURIAT (G.) et FRELIN (M.). – Thermique sitaires Romandes. 1991. énergétique. B 1215. 1991.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
BM 4 215 - 24 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique