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• Introduction

• Chapitre I : Investissement direct étrangères dans le monde.

1- Evolution des IDE dans le monde

1.1 Tendance de l’investissement étranger direct.


1.2 Perspectives de l’investissement étranger direct.

2- IDE dans le monde : Quel part pour le Maroc ?

2.1 Les flux des IDE au Maroc.

2.2 Les secteurs clés d’investissement au Maroc.

• Chapitre II : L’attractivité du Territoire Marocain à l’égard des IDE


1- Principales mesures et stratégies adoptées pour attirer les IDE au Maroc.

1.1 Mesures et stratégies adoptées en faveur des investissements au


Maroc.

1.2 Analyse de la compétitivité du Maroc


2- Impact des investissements étrangers directs sur l’économie Marocaine.

2.1 L’impact des IDE sur la croissance économique.

2.2 L’impact des IDE sur les 5 secteurs principaux.


Investissement direct étranger Au Maroc

Introduction
L’avènement de la mondialisation est venu favoriser l’intégration des économies et
les distances qui précédemment paralysaient les échanges entre Etats sont de plus en
plus surmontées.
De nouvelles voies de financement de la croissance sont nées avec l’expansion des
flux financiers internationaux. Le développement des relations économiques
internationales et l’intensification des échanges commerciaux ont induit l'intégration
de la majorité des pays et leurs participations au processus d'internationalisation
financière et commerciales.
L'un des aspects par lequel se manifeste cette internationalisation est la mobilité
internationale des firmes et l'expansion des Investissements Directs étrangers (IDE).
Ces investissements se distinguent essentiellement des autres flux internationaux par
l'impact positif que génèrent ces investissements et de façon directe sur les
techniques de production. Ainsi, les IDE ont un impact direct sur les économies
d'accueil, tant des pays développés que des pays en développement. En effet, les IDE
peuvent avoir des retombées technologiques, contribuer à la formation du capital
humain, faciliter l'intégration aux échanges internationaux, favoriser la création d'un
climat des affaires plus compétitif et ceci en complémentarité avec les entreprises
locales et servir ainsi à leur développement. Tous les pays en développement se font
aujourd’hui une concurrence acharnée en vue d’attirer les (IDE).
Conscient de l'ampleur de la compétitivité internationale et de l'importance des
investissements directs étrangers dans le développement économique, le Maroc s'est
engagé dans un chantier de réformes et mutations structurelles, institutionnelles et
réglementaires dans le cadre de la libéralisation financière et commerciale et de la
promotion de l'investissement dans le seul but d’asseoir un climat d'investissement
favorable pour les autochtones (les locaux) et les étrangers.

Le Maroc, dans sa stratégie de diversification des origines d’IDE et compte tenu de


l'attractivité du son territoire, a mené un ensemble d'efforts et mesures pour essayer
séduire les investisseurs étrangers à investir au Maroc, et il a réussi d'attirer un
nombre important de ces IDE.
Ce travail de recherche tente à répondre à la problématique de la présence des
investissements directs étrangers au Maroc.

Alors, comment on peut apprécier la présence des IDE au Maroc?

Et quels sont les principales mesures prises par le Maroc pour essayer
d’attirer ces flux ?

Est-ce que les investissements directs étrangers ont un impact positif sur
la performance économique ?

Pour répondre à notre problématique, on va subdiviser notre travail sur 3 chapitres :


Le premier sera consacré aux caractéristiques des IDE et leur évolution au niveau
mondial, et la part du Maroc de ces IDE. Quant au 2éme Chapitre : on va tenter
d’aborder l’ensemble des réformes et mesures entrepris par le Maroc afin d’attirer
les Investissements Directs étrangers, et quelques éléments pouvant avoir un impact
positif sur l’accroissement des investissements directs étrangers à destination du
Maroc…
Chapitre 1 : Les Investissements Directs
Etrangers Dans Le Monde

L’investissement direct étranger (IDE) joue un rôle majeur dans la promotion de


la croissance, dans le transfert de technologies et de connaissances dans l’intégration
des économies dans les échanges de la mondialisation. Cependant, avec la
globalisation de l’économie et de la technologie, la stratégie d’implantation des
entreprises et leur ancrage territorial ont fortement évolué. Les entreprises
deviennent de plus en plus nomades. Les territoires deviennent en concurrence et
cherchent d’attirer les entreprises ou à les retenir.

Section 1 : Evolution des IDE dans le monde


L’investissement direct étranger est considéré comme un pilier important de la
modernisation, il connait actuellement un essor considérable. Son développement
traduit d’une part, la condensation par un grand nombre de société multinationale,
de leurs activités à l’échelle internationale à cause de la libération de nouveaux
secteurs et d’une autre part, l’existence d’un excédent d’épargne mondiale en vue
d’avoir un meilleur placement.

 Définition et distinction

Le concept des IDE a connu beaucoup de modifications au cours du temps, il est


passé par une définition traditionnelle caractérisant les IDE comme un transfert de
capitaux à celle d’une définition plus moderne qui prend en considération beaucoup
de paramètres permettant de le caractériser et de le différencier des autres formes
d’investissements.

 Définition des investissements directs étrangers

Dans le manuel de la balance de payements de fond monétaire international,


l’investissement direct étranger est définie comme : « un investissement qui implique
une relation à long terme reflétant ainsi un intérêt durable d’une entité résidante
d’un pays d’origine (l’investisseur direct) sur une entité résidante (entreprise investie)
d’un autre pays ».
Selon Tersen et Bricout (1996), un « investissement direct à l’étranger est une
opération par laquelle une entreprise se donne les moyens d’exercer une influence
effective sur l’activité ou la gestion d’une entreprise située dans un autre pays ».
La banque de France regroupe différents types d’opérations, à savoir :
 La création d’une nouvelle entreprise ou l’extension des capacités de
production d’une entreprise appartenant à l’investisseur.
 La prise de participation (supérieure au seuil de 10% à 20% selon les pays)
dans le capital d’une entreprise déjà existante ;
 Les flux financiers entre affiliées d’un même groupe : avances en trésorerie,
prêts, augmentation du capital ;
 Les bénéfices réinvestis à l’étranger.

L’investissement direct étranger progresse à un rythme phénoménal depuis le


début des années 80, et le marché mondial est devenu plus concurrentiel. L’attrait
grandissant des pays en développement tient en partie à la gamme d’actifs «créés»
qu’ils offrent aux investisseurs.

1. TENDANCES DE L’INVESTISSEMENT ETRANGER DIRECT

Après avoir fortement augmenté en 2015, les flux mondiaux d’IED se sont
essoufflés en 2016, ce qui montre que la reprise est encore fragile. Les entrées d’IED
ont reculé de 2  % pour s’établir à 1  750  milliards de dollars dans un contexte
marqué par une croissance économique faible et par des risques notables en matière
d’orientations, du point de vue des entreprises multinationales.

Les flux à destination des pays en développement ont été particulièrement


touchés, enregistrant une baisse de 14 % à 646 milliards de dollars. Les IED sont
demeurés les sources de financement les plus importantes
et les moins instables pour les pays en développement par
rapport aux investissements de portefeuille, aux envois de
fonds et à l’aide publique au développement. Mais les
entrées étaient en recul dans toutes les régions en
développement :
• Les flux d’IED à destination de l’Asie en développement
ont fléchi de 15 %, à 443 milliards de dollars en 2016. Cette
baisse, la première depuis cinq ans, a été relativement homogène, puisqu’elle a été
supérieure à 10  % dans la plupart des sous-régions, à l’exception de l’Asie du Sud ;
• Les flux d’IED à destination de l’Afrique ont poursuivi leur chute en 2016 pour
s’établir à 59  milliards de dollars, en baisse de 3  % par rapport à 2015,
essentiellement en raison de la faiblesse des prix des produits de base ;
• La baisse tendancielle des flux d’IED vers l’Amérique latine et les Caraïbes s’est
accélérée en 2016, les entrées étant en
recul de 14 % à 142 milliards de dollars, du
fait de la persistance de la récession
économique, de la faiblesse des prix des
produits de base et de tensions sur les
exportations ;
• Les flux à destination des pays
économiquement et structurellement
faibles et vulnérables sont restés fragiles.
Les entrées d’IED dans les pays les moins
avancés (PMA) ont reculé de plus de 13 % à
38 milliards de dollars. Elles ont fléchi de 6 %
dans les petits États insulaires en
développement, à 3,5 milliards de dollars.
Elles ont été stables dans les pays en développement sans littoral, à 24 milliards de
dollars.
• Les flux à destination des pays développés ont augmenté à nouveau, après avoir
enregistré une forte hausse l’année précédente. Les entrées ont progressé de 5 %
pour atteindre 1 000 milliards de dollars. Le recul de l’IED en Europe a été plus que
compensé par une faible progression des entrées en Amérique du Nord et par une
hausse notable des investissements dans les autres pays développés. La part des pays
développés dans les entrées mondiales d’IED est montée à 59 %.
• Les flux d’IED vers les pays en transition ont presque doublé, à 68 milliards de
dollars, après deux années de forte baisse − en raison d’opérations importantes de
privatisation et d’une hausse des investissements dans les activités de prospection
minière.
Les grands groupes économiques tels que le G20 et l’APEC ont fortement influé
sur les tendances de l’IED mondial. Pour la toute première fois, les entrées d’IED dans
les pays du G20 ont atteint un montant record de plus de 1 000 milliards de dollars.
L’IED intragroupe gagne en importance dans certains groupes.
Les investissements à l’étranger des pays développés sont restés faibles. Ils ont
diminué de 11 % pour s’établir à 1 000 milliards de dollars, essentiellement en raison
d’un effondrement des investissements réalisés par les entreprises multinationales
européennes. Les sorties d’IED de l’Amérique du Nord sont restées stables, mais les
investissements des pays développés dans la région Asie-Pacifique ont atteint leur
niveau le plus élevé depuis 2008.
Les sorties des pays en développement ont diminué de 1 %, à 383 milliards de
dollars, malgré une hausse des investissements à l’étranger de la Chine, qui est
devenue le deuxième investisseur mondial.
Le ralentissement de la production internationale a contribué à l’atonie du
commerce mondial. La production internationale des filiales étrangères des
entreprises multinationales progresse toujours, mais à un rythme plus lent depuis un
certain temps. Au cours des cinq dernières années, le taux de croissance annuel
moyen des ventes (7,3 %), de la valeur ajoutée (4,9 %) et de l’emploi (4,9 %) des
filiales étrangères était inférieur à celui enregistré pendant la période équivalente
antérieure à 2010 (9,7 %, 10,7 % et 7,6 %, respectivement).
La nouvelle base de données de la CNUCED sur les entreprises multinationales
publiques montre le rôle croissant que celles-ci jouent dans l’économie mondiale.
Quelque 1  500  entreprises multinationales publiques (1,5  % de l’ensemble des
entreprises multinationales) détiennent plus de 86 000 filiales étrangères, soit près
de 10  % de l’ensemble des filiales étrangères. Elles ont annoncé des investissements
de création de capacités annoncés par les entreprises multinationales publiques
représentant 11  % du total mondial de ces investissements en 2016, contre 8  % en
2010. Leurs sièges sont très dispersés sur le plan géographique : plus de la moitié se
trouvent dans un pays en développement et près d’un tiers dans un pays de l’Union
européenne. La Chine arrive en tête des pays hôtes.

 L’IED demeure une importante source de financement pour les pays en


développement.
On estime qu’en 2016, le volume des flux financiers mondiaux à destination des
pays en développement se montait à 1 400 milliard de dollars, contre plus de
2 000 milliards de dollars en 2010. Les entrées d’IED sont demeurées les plus
importantes et parmi les moins instables des flux financiers à destination des pays en
développement. Globalement, elles sont bien en
dessous de l’investissement annuel requis pour réaliser
les objectifs de développement durable d’ici à 2030.

 Les sorties d’IED ont baissé dans toutes les grandes


régions

Les investissements à l’étranger des pays


développés ont diminué de 11 % pour s’établir à
1 000 milliards de dollars en 2016. La part des pays
développés dans les sorties mondiales d’IED (un peu plus de 70 %) est restée stable,
tandis que les sorties des pays en développement sont demeurées inchangées, à
383 milliards de dollars, et celles des pays en transition se sont contractées de 22 %
pour s’établir à 25 milliards de dollars. Les investissements réalisés par les entreprises
multinationales européennes, qui s’étaient accrus en 2015, ont considérablement
diminué en 2016 puisqu’ils ont fléchi de 23 % à 515 milliards de dollars, en raison de
l’important recul des sorties en provenance de l’Irlande, de la Suisse et de
l’Allemagne. En 2016, les entreprises multinationales d’Amérique du Nord ont
globalement maintenu leurs investissements malgré une forte baisse de la valeur de
leurs opérations de fusions-acquisitions internationales. Les États-Unis sont toujours
le plus grand pays investisseur au monde, bien que les flux aient quelque peu
diminué (-1 %) pour s’établir à 299 milliards de dollars.

 Sources extérieures de financement du développement des pays en


développement, 2007-2016
(En milliards de dollars)
2. PERSPECTIVES DE L’INVESTISSEMENT ETRANGER DIRECT.
En 2017, l’IED mondial devrait enregistrer une faible reprise, mais rester bien
en dessous de son record de 2007. Le redressement de la croissance économique
dans les grandes régions et l’augmentation des bénéfices des entreprises se
conjugueront pour stimuler la confiance des dirigeants d’entreprise et inciter les
entreprises multinationales à investir. En 2017, grâce à une reprise cyclique du
secteur manufacturier et des échanges commerciaux internationaux, la croissance
des pays développés devrait s’accélérer, et la hausse probable des prix des produits
de base devrait favoriser un regain d’activité dans les pays en développement. En
conséquence, les flux mondiaux d’IED devraient progresser d’environ 5 % pour
atteindre près de 1 800 milliards de dollars. En 2018, ils devraient continuer
d’augmenter légèrement pour s’établir à 1 850 milliards de dollars.
Il est possible que le degré élevé des risques géopolitiques et le climat
d’incertitude auxquels sont confrontés les investisseurs aient une incidence sur
l’ampleur et les caractéristiques du redressement de l’IED en 2018. Tous les faits
nouveaux survenus sur le plan politique − comme la sortie du Royaume-Uni de
l’Union européenne, les mesures prises par le Gouvernement des États-Unis pour se
retirer de l’Accord de partenariat transpacifique et renégocier les principaux accords
commerciaux tels que l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et les
élections en Europe  − ont aggravé le climat d’incertitude. De plus, les États-Unis
pourraient engager une réforme fiscale susceptible d’influer de manière significative
sur les flux d’IED si les entreprises multinationales américaines réduisaient les
bénéfices non distribués de leurs filiales étrangères. Il est possible que le degré élevé
des risques géopolitiques et le climat d’incertitude auxquels sont confrontés les
investisseurs aient une incidence sur l’ampleur et les caractéristiques du
redressement de l’IED en 2018.
Tous les faits nouveaux survenus sur le plan politique  comme la sortie du
Royaume-Uni de l’Union européenne, les mesures prises par le Gouvernement des
États-Unis pour se retirer de l’Accord de partenariat transpacifique et renégocier les
principaux accords commerciaux tels que l’Accord de libre-échange nord-américain
(ALENA) et les élections en Europe  − ont aggravé le climat d’incertitude. De plus, les
États-Unis pourraient engager une réforme fiscale susceptible d’influer de manière
significative sur les flux d’IED si les entreprises multinationales américaines
réduisaient les bénéfices non distribués de leurs filiales étrangères.
Selon l’enquête menée en 2017 par la CNUCED auprès des entreprises, les
perspectives en matière d’IED suscitent à nouveau l’optimisme. Contrairement à
2016, la plupart des dirigeants interrogés, en particulier dans les pays développés,
sont convaincus que la reprise économique se poursuivra et entraînera une hausse
des investissements au cours des années à venir.
 Entrées d’IED, à l’échelle mondiale et par catégorie de pays, 2005-
2016, et projections pour 2017-2018

On note chez les entreprises du secteur primaire une évolution notable par rapport à l’année
dernière. Les entreprises multinationales exploitant les ressources naturelles qui avaient vu leur
activité ralentir fortement pendant deux ans, en particulier dans l’industrie pétrolière, semblent
enregistrer un regain d’activité, et la plupart des dirigeants s’attendent à voir les investissements
s’accroître au cours des deux prochaines années.
 Attentes concernant l’IED mondial, 2017-2019
(En pourcentage de dirigeants dans chaque région et secteur)

 Hausse de l’IED attendue dans la plupart des régions.


En 2018, les pays en développement devraient voir leurs entrées augmenter
de 10 %, mais ils n’atteindront pas encore tout à fait leur niveau de 2015. Les flux à
destination des pays développés devraient quant à eux rester inchangés. On observe
d’importants écarts entre les régions.
Compte tenu de la faible hausse des cours du pétrole et de la possible
progression de l’IED hors pétrole, les entrées d’IED en Afrique devraient légèrement
augmenter en 2018 pour atteindre environ 65 milliards de dollars. En 2016, de
nombreux projets de création de capacités ont été annoncés dans le marché
immobilier, secteur suivi par celui du gaz naturel, des infrastructures, des énergies
renouvelables, des produits chimiques et de l’automobile. Les progrès faits en
matière de coopération régionale et interrégionale grâce à la signature d’accords de
partenariat économique entre l’Union européenne (UE) et les communautés
économiques régionales et les négociations concernant l’Accord de libre-échange
tripartite devraient stimuler la hausse de l’IED. Toutefois, un effondrement de la
croissance économique pourrait compromettre les perspectives d’investissement en
2018.

Conclusion
L’IDE mondial est en progrès continu. La firme multinationale continue investir à
l’étranger ce qui rend les pays en concurrence pour les attirer.
Section 2 : IDE dans le monde : Quel part pour le Maroc ?
Le Maroc, depuis son indépendance, n'a cessé d'encourager les investissements
directs étrangers, et cela pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les flux d'IDE varient
toutefois fortement d'une année sur l'autre en raison des difficultés du Maroc à
développer une dynamique indépendante des opérations de privatisation. À moyen
terme, le tarissement progressif des privatisations pourrait donc entraîner une baisse
des flux d'IDE. D'autre part, l'examen des secteurs d'activités vers lesquels se sont
orientés les investissements étrangers au Maroc permettrait une meilleure
connaissance du degré d'attractivité des différentes branches économiques.

1. Les Flux Des IDE Au Maroc

Les autorités marocaines ont su attirer au cours des dernières années un flux
relativement conséquent de capitaux étrangers, s'appuyant essentiellement sur le
programme national de privatisations, la conversion de la dette extérieure en
investissements et les opérations de concession de services publics.
Les flux d'IDE à destination du Maroc ont progressé en 2014 et 2015, dépassant
les 3 milliards USD. Les flux ont néanmoins baissé de 29% en 2016 par rapport à
l’année précédente, s'élevant à 2,32 milliards USD. La stabilité du Maroc devrait
attirer les investisseurs. De plus, un vaste projet de modernisation économique a été
lancé pour stimuler les IDE. Casablanca notamment, ambitionne de devenir un centre
financier international. Le projet de construction de la centrale solaire de Noor
devrait coûter 2 milliards EUR au total. En 2016, une nouvelle charte de
l’investissement a été adoptée prévoyant une restructuration des activités de
promotion de l’investissement sous la houlette d’une agence centralisée et le
développement de zones franches dans chacune des 12 régions du pays. Le Maroc a
continué sa progression dans le classement Doing Business 2017 de la Banque
mondiale (68ème sur 190 pays). 

 
Investissement Direct 2014 2015 2016
Etranger

Flux d'IDE entrants (millions 3.561 3.255 2.322


USD)

Stocks d'IDE (millions USD) 51.192 49.671 54.784

Nombre d'investissements 75 74 81
greenfield***

IDE entrants (en % de la 10,9 11,3 7,6


FBCF****)

Stock d'IDE (en % du PIB) 46,6 49,4 52,9

Source : CNUCED

A) Part du Maroc dans les flux d’IDE destinés à l’Afrique :


 
Graphique - Part du Maroc dans les flux d’IDE destinés à l’Afrique :

Source : Tableau de bord des indicateurs Macroéconomiques et le Rapport annuel

d’investissement 2016
On constate, selon ce graphique, des variations légères soit en augmentation ou
en diminution au niveau de flux d’IDE qu’occupe le Maroc en Afrique pendant cette
période. En effet, en 2006, le Maroc a dominé, au niveau continental, les flux d'IDE
avec une partie importante de 7%. Mais en moyenne, la part des IDE que représente
le Maroc en cette période, est de 5%.

En outre, en Afrique du Nord, une partie importante des IDE entrants


appartient au Maroc, et elle est de 18% en cette période même. C'est derrière
l'Egypte que le royaume conforte sa deuxième place en Afrique du nord pour l'accueil
des IDE, selon le rapport annuel d’investissement 2016.

Tableau -Classement du Top pays africains en termes d’IDE entrant en 2015 en Milliards de
dollars :

Tableau ci-dessus, on constate que le Maroc est classé parmi les meilleurs pays
africains en termes d’IDE entrants puisqu’il a été classé le 5éme en termes de
capitaux investis après l’Egypt., le Nigeria, la Mozambique et l’Afrique de Sud.
Graphique - La IDE en Afrique par nombre de projet créé en 2015 :

Source: Africain investment Report 2016

Le Graphique nous indique que le Maroc est classé le 3éme après l’Afrique de Sud et
Kenya en terme de nombres des projets crées puisqu’il occupe 10% du nombre totale
des projets crées.

B) Les flux d’IDE au Maroc entre 2015 et 2016

Tableau- les flux d’IDE entrants au Maroc entre 2015 et 2016:


La France domine les flux d’IDE entrants au Maroc pendant la période 2015-2016
Suivit par l’UAE et L’Arabie Saoudite. Avec 750 implantations françaises au Maroc Le
Royaume est la première destination des IDE français dans la région MENA et en
Afrique et deuxième au niveau des pays émergents.
La présence économique française au Maroc ne fait que s'affermir, tout en gagnant
en qualité. Avec près de 750 filiales et participations françaises, le Royaume se
confirme en tant que première destination des investissements directs français à la
fois dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient et sur le continent africain. Au
niveau des pays émergents, le Maroc compose un trio de tête avec la Chine et l'Inde.
Cette présence se situe notamment à Casablanca mais une diversification
géographique des investissements français est en cours, notamment en direction de
Tanger. C'est ce que révèle un rapport de l'ambassade de France au Maroc, qui fait
savoir que le nombre de ces implantations est en forte augmentation, évoluant de
pas moins de 40% en l'espace de trois ans.

2. Répartition géographique et sectorielle des IDE au Maroc.


A) Répartition géographique des IDE au Maroc.

La répartition géographique des origines des IDE à destination du Maroc fait état
d’une tendance baissière de la part des investissements émanant de l’Union
européenne (dont la part dans le total des IDE est passée de 85% en moyenne sur la
période 2000-2007 à 60% entre 2008 et 2015), au profit des pays arabes dont la part
moyenne dans le total des IDE à destination du Maroc s’est située à 41% entre 2008
et 2015 contre 10% seulement durant la période 2000-2007.
La France reste le premier pays investisseur au Maroc avec 38% du total des
investissements étrangers sur la période 2008-2015 contre 49% au cours de la
période 2000-2007, alors que l’Espagne est passée, entre les deux périodes, de
deuxième à troisième investisseur au Maroc, avec une part de 5,4% en moyenne
entre 2008 et 2015 contre 21,1% sur la période 2000-2007.

Les IDE en provenance de principaux partenaires du Maroc entre la période


(2004-07) et (2008-15)

Source : Calcul DEPF sur la base des données de l'Office des Changes

Les investissements directs étrangers (IDE) ont évolué de 4,2% du PIB durant la
période 2000-2007 à 3,9% durant la période 2008-2015. La répartition géographique
des IDE montre que la France, premier pays investisseurs au Maroc, a vu sa part
baisser de 43,1% entre 2004 et 2007 à 39,2% entre 2008 et 2015. Entre ces deux
périodes, d’autres pays ont consolidé leurs parts des investissements au Maroc, tels
que les Emirats Arabes Unis (5,3% en 2008-2015 contre 2,5% en 2004-2007), l’Arabie
saoudite (3,7% contre 1,9%) et le Koweït (0,9% contre 0,2%).
B) Répartition des IDE au Maroc par secteur d’activité.

La répartition sectorielle des IDE à destination du Maroc indique que l’attractivité de


certains secteurs à l’instar des télécoms, de l’immobilier, des Banques et de l’énergie
et mines pour les investisseurs étrangers a connu un profond changement au cours
des quinze dernières années. En effet, la part des télécommunications est passée de
28,6% en moyenne au cours de la période 2000-2007 à 6,9% entre 2008 et 2015. Les
secteurs de l’immobilier, des Banques et de l’énergie et mines ont renforcé leurs
parts dans le total des IDE, respectivement de 12,6% à 25,4%, de 3,5% à 8,3% et de
2,4% à 6%. En revanche, la part du secteur du tourisme dans le total des IDE a
enregistré un repli passant de 15,5% à 9,9% entre les deux périodes. Afin de renforcer
l’attractivité du Maroc aux investissements, les efforts ont été poursuivis pour
améliorer la pratique des affaires au Maroc et faciliter l’acte d’entreprendre,
permettant ainsi une consolidation du positionnement du Maroc en 2015, selon les
principaux rapports internationaux.

Ce positionnement, en nette amélioration, est le fruit de la mise en place de plusieurs


réformes dont, essentiellement, l’opérationnalisation de l’identifiant commun des
entreprises (ICE), la mise en oeuvre du décret du Règlement général de construction
(RGC), l’application de l’arrêté ministériel précisant les modalités de
dématérialisation des titres d’importation et d’exportation.

 Répartition des IDE par secteur d’activité entre 2004 et 2009 :


Graphique – IDE au Maroc entre 2004-2009 par secteur :
Source : Calcul DEPF sur la base des données de l'Office des Changes

Selon le graphique, parmi les secteurs les plus privilégiés par les investisseurs
étrangers au Maroc entre 2004-2009, en trouve, le tourisme, l’immobilier et
l’industrie.
Les flux d’IDE au Maroc ont été très irréguliers pendant cette période. Ces
fluctuations s’expliquent notamment par les privatisations, qui sont responsables
jusqu’à 2006 d’environ la moitié, en moyenne, des flux d’IED annuels. Ces résultats
s’expliquent par la libéralisation et la privatisation du secteur des Télécoms et
certains d’autres. Au niveau de l’industrie, ils s’expliquent par la compétitivité globale
du Maroc par rapport à ses principaux concurrents dans la région. Pour l’immobilier
et le tourisme, ils s’expliquent par l’acquisition de plus en plus importante par les
étrangers de résidences secondaires ou touristiques : engouement très fort pour les
villes de Marrakech, Tanger et Fès.
L'afflux d'IDE au Maroc en 2005a été marqué essentiellement par la cession en
bourse de 14,9% du capital de Maroc Telecom, qui entre dans le cadre de l'accord
permettant à « Vivendi » l'acquisition de 16% supplémentaire de ce groupe.

En 2006, la cession au profit du groupe ALTADIS de 20% du capital de la Régie des


Tabacs (aujourd’hui «Imperial Tobacco») pour un montant de 4.020 millions de Dhs
constitue la principale opération de privatisation. Par ailleurs, les secteurs accaparant
l’essentiel des flux des IDE au Maroc en 2006 sont l’industrie, le tourisme,
l’immobilier, le secteur bancaire l’assurance.
Pendant 2008, en plein crise économique, certain secteurs ont connu un certain
dynamisme, parmi lesquels on trouve celui de la banque/finance qui s’est taillé la
plus grande part au niveau des flux de capitaux étrangers. Le secteur a en effet capté
pas moins de 932 millions d’euros bruts d’IDE, dynamisé par des arrivées massives
d’investissements opérées par plusieurs groupes français, et qui ont intégré à bras-le-
corps le secteur bancaire national. Ainsi, en 2008, le groupe Crédit Agricole est passé
de 53% environ à 77% dans le capital de Crédit du Maroc, tandis que la filiale Sofinco
est montée à hauteur de 49% dans « Wafasalaf ».
En dépit d’un léger essoufflement de son activité, le secteur immobilier continue, en
revanche, de drainer les investissements étrangers malgré, les IDE qu’il a attirés ont
augmenté de 17,6% en 2008.
L’autre secteur qui a également continué à bénéficier de l’arrivée massive d’IDE (1/3
des IDE réalisés au Maroc), est celui du tourisme. Un pôle crucial d’ailleurs pour la
réussite du Plan 2010 (reporté récemment à 2016). Le secteur a donc continué en
2008 sur plusieurs projets, malgré une certaine baisse des montants investis et
quelques sorties annoncées (le belge Thomas & Piron et tout récemment l’abandon
du projet touristique de Taghazout). Pas moins de onze projets d’IDE ont ainsi été
détectés en 2008, à commencer par le promoteur espagnol « Property Logic», qui
entame des travaux de construction du «Jardin des fleurs», projet luxueux dans la
station de «Mediterrania-Saïdia».
Les cours élevés du pétrole ont également poussé de nombreux opérateurs étrangers
à venir tenter leurs chances dans le désert marocain. 8 nouvelles licences
d’exploration pétrolière ont ainsi été délivrées en 2008. Mais c’est dans le domaine
des énergies propres que les investisseurs seront les plus attendus à partir de 2009.

 Répartitions des IDE par secteur entre 2010-2015 :

Graphique- Evolution des recettes d'IDE par Secteur au Maroc entre 2010 et 2015.
Source : Calcul DEPF sur la base des données de l'Office des Changes

Pendant cette période, les secteurs qui ont dominé sont presque les mêmes que ceux
de la période précédente qu’on a abordé, c’est toujours l’omnipotence du secteur de
l’immobilier, de l’industrie et du tourisme.
En constate depuis 2011, que le secteur d’industrie est devenu parmi les secteurs les
plus privilégiés à investir au Maroc à côté de l’immobilier et de tourisme, puisqu’il a
connu une évolution de positive de 45%. L'arrivée de Renault à Tanger en 2011 a
entrainé avec lui depuis, une ribambelle de sous-traitants. À cela se sont ajoutés des
projets dans l'aéronautique « Bombardier », la pharmacie « Sanofi » ou
l'aéronautique «Figeac Aero».
En 2013 et 2014, ce sont les services financiers et les industries liées à la technologie,
média et télécoms et l’immobilier qui ont attiré le plus de projets au Maroc.
L’année 2015, en constate une remonte importante dans le secteur bancaire et de
l’industrie. Ainsi, selon le rapport africain d’investissement 2016, le Maroc a été la
destination principale des IDE dans le secteur de l’industrie en Afrique, avec un
nombre totale de 24 projets juste en cette année.
Parmi les projets les plus importants c’est celui du Peugeot qu’il a annoncé qu'elle va
établir une usine dans la zone franche de Tanger, Investissant 630 millions de dollars.
Conclusion
La France se place toujours parmi les principaux investisseurs au Maroc .en 2016 les
flux des IDE au Maroc a connu une baisse de 28.2 ce qui pose l’Etat marocaine devant
un défi, c’est mettre en place une stratégie volontariste pour assurer une attractivité
durable du territoire national pour les IDE.

Conclusion du chapitre

L’évolution de l’IDE mondiale pose le Maroc devant un défi Continuer à engranger


des commandes à travers l’offre de certain avantage qui peuvent être attractif pour
les entreprises multinationales pour investir au Maroc.

Chapitre 2 : L’attractivité du Territoire


Marocain à
L’égard des IDE

Dans un contexte économique et financier en perpétuel changement, nous assistons


à une concurrence accrue entre les pays pour l’accueil des investissements directs
étrangers. Une nouvelle physionomie de l'économie mondiale se dessine ave une
géographie de la croissance portée de plus en plus par les économies émergentes et
un intérêt particulier pour le continent africain. Par ses relations avec l'Union
Européenne, sa proximité géographique, et ses différents accords de libre-échange, le
Maroc jouit d’une attractivité significative des investisseurs directs étrangers.

Section 1 : Principales mesures et stratégies adoptées pour attirer


les IDE au Maroc

Définition de la notion d'attractivité:


L'attractivité est une notion présente dans les discours des décideurs
politiques, et constitue un grand intérêt pour les études théoriques. Selon Mouriaux
« Cette notion fait l'objet de plusieurs définitions générales et implicites de
l'attractivité, mais pas de définition précise et partagée par tous ». Ainsi, le concept
de l'attractivité est caractérisé par un manque de précision dans sa définition.
Pour Hatem« il s'agit d'un terme d'utilisation relativement récent, à la signification
assez floue et donnant de ce fait lieu à une grande diversité d'interprétation ».
Coeuré et Raband définissent de leur côté, l'attractivité comme « la capacité
d'un pays à attirer et retenir les entreprises ».

1.1 Principales Mesures et stratégies adoptées en faveur Des IDE au Maroc.

Le Maroc a développé une stratégie efficace d'attraction des IDE qui


lui permet aujourd'hui de se positionner parmi les meilleures pays africaines
récipiendaires des IDE. Il a réussi à prouver que l’investissement au Maroc est
rentable.

Indice de mondialisation: Le Maroc leader africain en 2016 selon l’Ecole


polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).
1-Maroc (57ème mondial)
2-Maurice (58ème)
3-Afrique du Sud (61ème)
4- Egypte (66ème)
5- Tunisie (81ème)
6- Seychelles (82ème)
7- Namibie (98ème)
8- Sénégal (99ème)
9- Nigeria (103ème)
10-Togo (106ème)
Source Site : leconomistemaghrebin.com

1.1.1 Mesures adoptées pour attirer les IDE au Maroc.

Tout d’abord, les capitaux nationaux sont insuffisants pour l’investissement lourd. Ce
qui rend Le Maroc en concurrence avec plusieurs pays pour attirer les
investissements extérieurs, alors il a établi une politique globale, s’appuyant sur un
cadre institutionnel. Une politique qui consiste à identifier les entreprises en fonction
de leur profil et essayer de les convaincre de venir s’installer au Maroc.
Pour cette raison le Maroc accorde des mesures d’encouragements, présenté comme
celle-ci :

1-Les réformes d’ordre législatif

L’assainissement de l’environnement juridique des affaires joue un rôle capital


dans la stratégie de promotion de l’économie nationale et dans l’amélioration de
l’image de marque du Maroc. L’action des pouvoirs publics s’est concrétisée dans ce
L’encouragement de la créativité par l’adoption de textes de loi sur la protection de la
propriété intellectuelle et de la propriété industrielle et sur la création de l’Office
Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale.
 L’adoption de la charte des investissements, en remplacement des codes
sectoriels par une législation unique et homogène et donnant lieu à des avantages
fiscaux importants en faveur des investissements.
 La promulgation du décret d’application des articles 17 et 19 de la charte de
l’investissement. Ce texte prévoit la prise en charge par l’Etat d’une partie des coûts
de la formation, de la mise en place de l’infrastructure et de l’acquisition des terrains
nécessaire à condition que le montant globale de l’investissement soit supérieur ou
égal à 200 millions de dirhams, qu’il occasionne la création d’au moins 250 emplois et
qu’il assure un transfert de technologie ou que le projet soit réalisé dans l’une des
régions visées par décret.
 L’institution d’un régime de convertibilité en faveur des investissements
étrangers, financés en devises, permettant aux investisseurs étranger de réaliser
librement des opérations d’investissement au Maroc, de transférer le revenu issu de
ces opérations d’investissement et de retransférer le produit de liquidation ou de
cession de leurs investissement.
 La libéralisation des opérations de financement extérieur, la réforme du
système du compte « capital » et l’institution d’un nouveau régime des avoirs
liquides en dirhams détenus au Maroc par des étrangers non-résidents à travers,
notamment, le remplacement des comptes « capital » par des « comptes convertibles
à terme » qui peuvent être débités pour financer les investissements au Maroc.
D’autre part, sur le plan économique, la nouvelle constitution 2011, contient
effectivement des articles allant dans le sens de l’indépendance de la justice et du
renforcement des rôles du conseil de la concurrence et de la cour des comptes,
Libérer ainsi l’initiative privée domaine en particulier à travers :
 Des entraves agira favorablement sur la confiance des investisseurs nationaux
et étrangers et stimulera la croissance économique.

2.2 Réformes d’ordre institutionnel :


Afin d’atténuer les problèmes qui ont trait à la complexité des procédures et aux
lourdeurs administratives, les pouvoirs publics ont opté pour les mécanismes
institutionnels suivants :

 la création d’une commission interministérielle auprès de Premier Ministre chargée


de statuer sur les problèmes qui entravent la réalisation de projets d’investissement,
d’agréer les conventions liant l’Etat à des investisseurs d’envergure et de mettre en
œuvre toute mesure à même d’améliorer l’environnement des investissements.

 La mise en place de centres régionaux d’investissement en vue d’asseoir les


fondements de la gestion déconcentrée de l’investissement et ce, conformément à la
lettre Royale du 9 Janvier 2002.

 La mise en place de l’Agence marocaine de développement des investissements


(AMDI) en 2009. L’AMDI est l’agence de promotion des investissements du Maroc.
Ses missions sont : Entreprendre des actions de communication adéquates, en vue de
faire connaître les opportunités d’investissement au Maroc ; Organiser des
évènements (salons, séminaires, conférences, foires etc.) pour promouvoir
l’investissement et en assurer la coordination au niveau national et à
l’étranger ;Assurer la veille en matière de mesures adoptées par d’autres pays pour
anticiper la concurrence dans le développement et la promotion des
investissements ;Proposer des actions législatives et règlementaires nécessaires pour
encourager les investissements au Maroc ;Définir, produire et analyser les
indicateurs de performance relatifs aux investissements ;Publier périodiquement les
résultats de ces analyses, à travers la gestion et la mise à jour d’une banque de
données relatives aux investissements réalisés au Maroc ; Accueillir les
investissements étrangers au Maroc.

 1.3. Réformes d’ordre réglementaire et organisationnel :

Pour attirer les investissements étrangers, les mesures entreprises en matière de


privatisation et de libéralisation sont :
 La révision de la loi sur la privatisation de matière à en faire un
instrument de politique économique qui assoit les règles de transparence, de
régularité et d’équipe. Il s’agit notamment de supprimer son délai d’application,
d’élargir le périmètre d’action de la loi à tous les établissements et entreprises
publiques et d’introduire les nouvelles entreprises privatisable par loi au fur et à
mesure de leur respect des conditions requises.

 La poursuite du processus de désengagement de l’Etat à travers le


programme de privatisation (Maroc Telecom) et l’octroi de concessions
(production indépendante d’électricité à Jorf Lasfar, parc éolien de
Koudia El Beida, distribution d’eau et d’électricité et assainissement
liquide au Grand Casablanca, à Rabat-Salé et à Tanger-Tétouan).

 La promulgation de la loi sur les zones franches d’exportation et les


places financières off-shore.

2.4. Financement :

Au niveau du financement, les pouvoirs publics ont mis l’accent sur le lien
étroit qui existe entre la dette extérieure publique et l’amélioration des
investissements étrangers, et ce :
 En poursuivant le programme de gestion active de la dette qui permet
la conversion d’une partie de la dette extérieure publique en
investissements.

 En mettant en place un certain nombre de lignes de crédit favorisant le


partenariat entre les entreprises nationales et étrangers.

1.3. Mesures fiscales :


 La mise en place d’un cadre fiscal attrayant afin d’encourager les
investisseurs étrangers à réaliser leurs projets au Maroc. Il s’agit des
mesures suivantes :
 la simplification des procédures douanières en faveur de
l’investissement.
 L’adoption d’un système juridique permettant l’octroi d’avantages
douaniers et fiscaux aux programmes d’investissement.
 L’extension de l’exonération de la TVA accordée aux prestations de
services. IL s’agit tout d’abord des mesures fiscales, qui figurent dans la
Loi de finance 2017:
 Exonération des sociétés industrielles nouvellement créées pendant les
cinq premières années
 Exonération de la TVA des nouveaux projets d’investissement
 Mesures relatives à la taxe spéciale sur les véhicules automobiles
(TSAVA)
 Harmonisation de la taxation des véhicules par l’intégration de la taxe à
l’essieu dans le CGI et son remplacement par la TSAVA
 Clarification du délai de prescription de la TSAVA
EN BREF…Les atouts que le Maroc possède et les avantages qu’il
accorde lui rendent parmi les leaders de l’attraction des IDE…

D’autres mesures d’encouragements


On peut citer :

1- La stabilité politique, 1er argument d’attractivité

Un des arguments forts de l’offre marocaine, et sans doute sa stabilité politique, c’est
un élément saillant vu le climat politique dans la région. C’est une menace en moins à
gérer pour les investisseurs qui ont tendance à prendre un minimum de risques.
2- Infrastructures

Les infrastructures de qualité est l’un des facteurs primordiaux d'attractivité du pays
et renforcent sa compétitivité. Pour cette raison l’Etat marocain a renforcé ses efforts
pour mettre en place les infrastructures de base nécessaires telles que les barrages,
les routes, les établissements d'enseignement
Les formations hospitalières, les équipements hydro agricoles etc…
Parmi les projets structurants engagés ces dernières années, il convient de signaler
en particulier :
 L’énergie solaire présenté par Le grand projet NOOR, est un plan ambitieux
dont le premier volet a commencé à voir le jour à Ouarzazate, avec la
construction de la Centrale solaire NOOR, composée de quatre unités d’une
capacité totale de 500MW.
 Le parc éolien de Tarfaya En matière de politique environnementale, le solaire
cohabite avec l’éolien. Dans la même veine que le parc solaire NOOR, "le plus
grand parc éolien du continent africain", à une trentaine de kilomètres de
Tarfaya, est récemment sorti de terre.
 L'accélération du rythme de réalisation du programme autoroutier ;

3- La qualité des ressources humaines

La qualité des ressources humaines est considérée comme une condition nécessaire à
l'investissement et qui doit satisfaire l’investisseur étranger, qui peut être très
exigeants dans ce cadre, car il est parmi les qualifications et les normes qui garantit
une bonne qualité de production et de productivité .dans ce sens ,il y on a d’autres
caractéristiques des ressources humaines, peuvent être prisent en compte par les
investisseurs à savoir la qualité de la main œuvre et sa qualification sur un certains
secteurs d’activité économique comme Les télécommunications, Les industries
mécaniques et électriques, D'une façon générale, les industries de biens
d'équipement

3- L’insertion de l’économie marocaine dans l’économie mondiale

Le Maroc a fait le choix d’une ouverture résolue sur l’économie mondiale : des
accords de libre-échange ont été signés avec 55 pays dont l’Union Européenne et les
Etats-Unis. Des entreprises comme la SNI, le holding royal marocain, sont certes
puissantes mais elles sont comme les autres confrontées à un marché qui s’ouvre de
plus en plus à la concurrence…
Cette ouverture s’est trouvée d’avantage renforcée par l’engagement du Maroc dans
l’OMC et l’accord d’association conclu avec l’Union européenne. Elle constitue un
véritable défi pour le Maroc et accélère la tendance à la mondialisation,
régionalisation et intégration dans l’économie mondiale. La volonté d’ouverture à
l’échange s’insère donc, dans une libéralisation mondiale du commerce, le libre-
échange et l’insertion dans l’économie mondiale apparaissent comme une solution
virtuelle à une croissance soutenue et durable.

4- Le développement technologique
L'existence d'une économie de la connaissance et du savoir est un facteur essentiel
d'attractivité de l'investisseur étranger dans la mesure où elle permet de développer
une capacité de recherche et de développement forte, meilleur moyen de pénétrer
les marchés à demande élevée (en particulier les marchés des produits
technologiques), de favoriser les gains de productivité et de créer de nouveaux
avantages comparatifs.
Dans ce cadre, pour développer sa compétitivité et dynamisé l’investissement
étranger au Maroc, il y on a certains action à faire et certains domaine à développer
pour qu’il peut augmenter son attractivité et augmenter sa chance .il s’agit
essentiellement de :

lutter contre l’alphabétisme en valorisant le capital humain à travers le


développement de l’éducation et l’enseignement marocain.
avoir un programme à long terme pour développer l’infrastructure marocaine te
lui rendre plus développées et accessible
encourager la création des PME à travers la réduction des charges de l’entreprise
et l’aider au financement qui va servir notamment à la dynamisation de l’économie
appuyer le développement des secteurs d’activité où le Maroc jouit d’avantages
comparatifs significatifs.

Renforcer la stabilité sociale en développant la solidarité et le partenariat et en


poursuivant les politiques de lutte contre la pauvreté, particulièrement en milieu rural

1.1.2 Stratégies adoptées en faveur Des Investissements directs Etranger.

1. Les stratégies sectorielles


Une série de plans sectoriels, à même d’assurer une croissance économique forte,
durable et créatrice de richesses, a été mise en place par les pouvoirs publics. Cette
dynamique de développement se distingue par une approche novatrice de
contractualisation et de partenariat public privé prônant une participation accrue et
concertée du secteur privé dans l’élaboration des stratégies et politiques sectorielles
et le financement des projets, permettant de recentrer le rôle de l’Etat sur ses
prérogatives de régulation.
Ces plans s’inscrivent dans une double logique de modernisation de secteurs
traditionnels à l’instar de l’agriculture, de la pêche et des mines, et de
développement de secteurs innovants tels que les énergies renouvelables, la
logistique, l’industrie automobile, l'aéronautique et les services à forte valeur
ajoutée, où le Maroc offre de véritables avantages compétitifs.

1) Plan émergence industriel Maroc 2020 :

Ce programme lancé en 21 décembre 2005, ce plan vise la création de 440000 postes


d’emploi, et d’accroître, ainsi, de 1,6 point par an le Produit intérieur brut (PIB). Pour
ce faire, le Plan tend à mettre à niveau, à moderniser et à renforcer la compétitivité
du secteur industriel, à travers, entre autres, le ciblage des secteurs stratégiques au
Maroc, et ce dans une optique de renforcer les exportations marocaines, de
moderniser et renforcer les piliers de l’économie marocaine, faire du Maroc un pays
industrialisant et améliorer les conditions de vie surtout pour la population urbaine.

Ainsi, que le plan Emergence a été fondé sur trois idées principales :
 La nécessité absolue de focaliser les efforts de relance industrielle sur les
filières pour lesquelles le Maroc possède des avantages compétitifs désignés «
Métiers
Mondiaux du Maroc », notamment, l’off-shoring, l’automobile, l’aéronautique
et spatial, le textile et cuir, l’électronique et l’agroalimentaire, et ce à travers des
programmes de développement dédiés;
 La nécessité de traiter l’ensemble du tissu des entreprises, sans exclusive, à
travers 4 «Chantiers Transversaux» majeurs, déclinés en un chantier de
renforcement de la Compétitivité des PME, un chantier Amélioration du climat
des affaires, un chantier Formation et un plan de développement de parcs
industriels de nouvelle génération, dits «P2I – Plateformes Industrielles
Intégrées»;
 La nécessité de mettre en place une organisation institutionnelle à même de
permettre la mise en œuvre efficace et efficiente des programmes.

2) Stratégie de développement touristique - Vision 2020 :

Intitulée « Vision 2020 », la stratégie touristique nationale vise à faire du tourisme


l’un des moteurs de développement économique, social et culturel et affiche
l’ambition de faire partie des 20 plus grandes destinations mondiales pour s’imposer
comme une référence du pourtour méditerranéen en matière de développement
durable, grâce à un modèle touristique unique, qui combinera une croissance
soutenue avec une gestion responsable de l’environnement et le respect de
l’authenticité socioculturelle.
Cette ambition est portée par trois principaux objectifs stratégiques: doubler la
capacité d’hébergement touristique, avec la construction de 200 000 nouveaux lits;
doubler le nombre des touristes, en doublant la part de marché du Maroc sur les
principaux marchés européens traditionnels et en attirant 1 million de touristes issus
des marchés émergents; et enfin tripler le nombre de voyages domestique.
Ce nouveau modèle de développement trouve sa force dans trois principaux
fondements: une politique d’aménagement territorial de l’offre touristique, garante
de la diffusion des bénéfices du tourisme et du développement socio-économique de
toutes les régions du Royaume; une nouvelle structure de gouvernance, à même
d’apporter la dynamique et le leadership nécessaires; et enfin une démarche intégrée
de développement durable, respectueuse de l’environnement et de l’authenticité
socioculturelle.

3) Le Maroc Vert :
Lancé en 2008, le Plan Maroc Vert est une stratégie ambitieuse qui s'est fixé pour
objectif d'ériger le secteur agricole en véritable levier du développement
socioéconomique au Maroc, à travers l’accélération de la croissance, la réduction de
la pauvreté et la consolidation de l’intégration de l’agriculture aux marchés national
et international.
Cette stratégie est déclinée autour de sept fondements:
 Faire de l'agriculture le principal levier de croissance sur les 10 à 15 prochaines
années (augmentation du PIB agricole, création de 1,5 Millions d'emplois
supplémentaires ;
 Amélioration du revenu agricole et accroissement de la valeur des exportations) ;
 Adopter l'agrégation comme modèle d'organisation de l'agriculture (nouveau
système de subvention, accès préférentiel au foncier, au financement et aux
avantages de l’interprofession, mise en place d’un fonds de garantie de
l‘investissement) ;
 Assurer le développement de l'agriculture Marocaine dans son ensemble sans
exclusion (développement d'une agriculture moderne et à haute valeur (Pilier I) et
accompagnement solidaire de la petite agriculture (Pilier II)) ;
 Promouvoir l'investissement privé accompagné de l’aide publique (drainer un
investissement annuel de 10 millions de Dirhams autour d’une Offre Maroc ciblée)
 Préparer la refonte du cadre sectoriel (nouvelle politique foncière, nouvelle
Politique de l’eau, fiscalité, modernisation du marché national, accompagnement,
suivi et évaluation)

La stratégie d’ouverture :

 La volonté d'ouverture du Maroc s'est concrétisée à travers son adhésion


à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1994, la signature de
nombreux accords commerciaux avec ses principaux partenaires et la
conclusion de l'accord d'association avec l'Union Européenne en 1996, dont
l'entrée en vigueur en mars 2000, a permis le démantèlement progressif des
barrières tarifaires sur les produits provenant de l’Union Européenne.

Le Maroc a également eu recours à la réduction progressive


des restrictions quantitatives, à l’allègement du niveau de protection tarifaire de la
production nationale et à la libéralisation de la réglementation des changes.

 De même, pour réussir l’ouverture du Maroc sur l’économie mondiale, la


libéralisation du commerce extérieur s’est poursuivie à travers la simplification
et l’harmonisation de la fiscalité douanière et son alignement sur les standards
internationaux, notamment ceux
 de l’OMC. Ainsi, il a été procédé à la réforme du code des douanes et des
impôts indirects, à la modernisation de l’administration douanière et à la
conclusion d’un certain nombre d’accords de non double imposition entre le
Maroc et un nombre important de pays étrangers.

L’intégration régionale particulièrement avec l’Union européenne


avec laquelle il a signé le 13 octobre 2008 l’accord lui conférant le
« statut avancé », ainsi que les accords de libre-échange avec les
États-Unis, la Turquie, les Émirats arabes unis et certains pays
arabes à travers l’Accord d’Agadir (Tunisie, Égypte et la Jordanie)
rendent la taille du marché marocain très appréciable, avec plus
d’un milliard de consommateurs potentiels.

La maximisation de ces accords interpelle, toutefois, les capacités de


l’offre exportable marocaine.

1) des mesure en faveur de la promotion de l’investissement

A) Les zones industrielles:


A partir des années 80, le Maroc s’est lancé dans un
programme national d’aménagement de zones industrielles (ZI). Il
est indispensable pour chaque pays visant la promotion de
l’investissement de se procurer une infrastructure favorable
pour l’implantation des entreprises. Ainsi, le Maroc a placé une
grande partie de ses dépenses dans la création des ZI en ciblant tout
d’abord les sites les plus stratégiques susceptibles de devenir une
base pour les différentes activités industrielles et artisanales quel
que soit la taille de l’entreprise.
Dans ce cadre, des partenariats se sont développés entre les
Autorités publiques et certains organismes publics et privés afin
d’accélérer le processus de création des ZI conformes aux normes
internationales.
L’idée est toujours d’améliorer l’attractivité du pays et d’acquérir
davantage d’IDE qui joueront à leur tour un rôle important dans
la création des agglomérations (effet clusters sur la nouvelle
génération des IDE entrants).

B) Les zones franches d’exportation:


Il s’agit de zones privilégiées dédiées notamment aux
investisseurs étrangers qui offrent des avantages en termes
fiscal et réglementaire par rapport à la législation appliquée
dans le pays d’accueil. Généralement, les Zones Franches
proposent des facilités pour l’application des loi relatives au droit
des affaires ainsi que des exonérations des droits de douane et des
facilités fiscales qui diffèrent d’un pays à l’autre.

Après son adhésion à l’OMC, le Maroc s’est lancé à partir de 1995


dans un programme d’institution de Zones Franches d’exportation
dans le contexte de sa politique d’ouverture à l’extérieur.
Actuellement, le pays compte une seule zone franche sise dans le
Nord. Il s’agit de la zone Tanger-Med qui est passée d’un seul port
dédié au transport maritime à un complexe aménagé à recevoir tout
type d’activité industrielle ou de services.
D'autres projets sont en cours de construction, il s'agit de la
zone Franche d’Exportation de Tanger, zones franches Tanger Med
II, zone franche de Dakhla et de Laayoune, zone franche de
stockage des hydrocarbures Kebdana et Nador et zone franche
d’exportation de Kenitra.

le système bancaire marocain


L’attractivité d’un territoire pour les IDE dépend aussi des conditions
de financement de l’économie. A ce titre, elle est tributaire de la
présence d’un système bancaire efficace, essentiel pour assurer le
financement des PME, de l’immobilier et des besoins de
trésorerie des entreprises et d’un marché de capitaux efficient
capable de drainer une épargne longue vers le secteur productif.

La libéralisation du secteur bancaire :

Depuis 1990, le Maroc s’est engagé dans la libéralisation des


activités de son système bancaire. La première étape était prise en
1993 par l'introduction d'une loi régissant le secteur bancaire qui a
été suivi par un ensemble de mesures pour le désencadrement du
crédit.
En effet, l'Etat a procédé en 2006 à la réforme de la loi bancaire en
promulguant deux points essentiels : l'introduction de nouvelles
règles prudentielles dans le cadre de Bâle II et l'attribution d'un
nouveau statut à la Banque Centrale relatif au renforcement de son
autonomie. Nous pouvons résumer les principales réformes
introduites dans le processus de libéralisation du secteur bancaire
marocain comme suit:
 La déréglementation de l'activité bancaire pour un passage d’un système
souverain à un système libre et moderne, soumis au libre jeu du marché. Ainsi, les
Autorités monétaires ont accommodé la suppression des emplois obligatoires et
la libéralisation des taux d'intérêt.
 Modernisation des instruments de la politique monétaire par la suppression de
l'encadrement du crédit afin d’assurer l’élargissement de la participation des
établissements de crédit au financement de l’économie et par la suite de favoriser
la croissance économique.

 Renforcement de la réglementation prudentielle visant l’amélioration de la


crédibilité et la solidité du système financier face aux différents risques relatifs à la
conjoncture internationale.

Autres facteurs d’attractivité du territoire


Marocain a l’égard des IDE.

A) La compétitivité des coûts :

Des Charges fiscales réduites :

Graphique 1- Taux Global d’imposition du Maroc et certains pays:

Source : Doing business 2016


Le total des taxes payées par les entreprises installées au Maroc représente 49% de
leurs profits, soit le taux le plus compétitif de la région.

Le taux d'imposition total mesure le montant des impôts et cotisations obligatoires à


verser par l'entreprise pendant la deuxième année d'activités, exprimé en proportion
des bénéfices commerciaux

Des charges salariales réduites :

Graphique - Comparaison du Salaire Moyen en mois entre le Maroc et certain pays :

Source : Oxford Economics

Le salaire moyen au Maroc s’élève à 327 $/mois, soit près de dix fois moins que le
salaire moyen en Espagne

Des coûts à l’export compétitifs :

Graphique - Cout à l’export du Maroc et certains pays :


Source: Doing business

Le coût d’exportation au Maroc s’élève à 595$/conteneur selon les données de la Banque


Mondiale, soit le 12ème taux le plus compétitif de par le monde.

Le coût correspond aux frais perçus pour un conteneur de 20 pieds. Tous les frais relatifs aux procédures
d’exportation et d’importation des marchandises sont pris en compte, y compris les coûts engagés pour les
documents, les frais administratifs liés au dédouanement et aux inspections, les frais de courtiers douaniers, les
frais liés aux ports et les frais de transports terrestres. Le coût ne couvre pas les droits de douane ni les frais de
transport maritime. Seuls les coûts officiels sont recensés.

Conclusion

Par son cadre institutionnel, ses mesures d’encouragement, son environnement


global, le Maroc se présente actuellement dans de bonnes conditions pour attirer les
IDE. Cependant, il doit parfaire la mutation engagée, et emporter la conviction sur la
qualité de son offre, car la concurrence est rude, tant des pays méditerranéens
voisins,
Section 2 - Impact des investissements étrangers directs sur
l’économie Marocaine.

2.1 L’impact des IDE sur la croissance économique .


a. L’impact sur le Produit Intérieur Brut (PIB) :

Au terme de l’année 2016, la situation préliminaire des échanges extérieurs


fait ressortir une hausse du déficit commercial de 30,2 MM.DH ou 19,6% par rapport
à l’année 2015, pour ressortir à 184,4 MM.DH. Cette évolution résulte d’une
augmentation des importations de biens (+34,8 MM.DH ou +9,3%) plus importante
que celle des exportations (+4,6 MM.DH ou +2,1%). Ainsi, le taux de couverture est
revenu, d’une année à l’autre, de 58,6% à 54,7%, soit une baisse de 3,9 points. La
hausse des exportations, qui se sont établies à 222,6 MM.DH, résulte principalement
de la bonne performance des métiers mondiaux du Maroc (MMM), en l’occurrence
les ventes des secteurs de l’automobile (+11,5%), du textile et cuir (+6,7%), de
l’industrie alimentaire (+5,2%), de l’électronique (+10,2%) et de l’aéronautique
(+14,6%). En revanche, le chiffre d’affaires à l’export du groupe OCP a enregistré un
repli de 12,1% lié essentiellement à un effet prix. Notons que les volumes expédiés de
dérivés de phosphates ont marqué, à fin novembre, une sensible hausse de 30,2% au
moment où ceux des phosphates ont accusé une baisse de 4,1%, reflétant ainsi la
flexibilité industrielle et commerciale du groupe OCP.
Parallèlement, l’augmentation des importations, qui se sont élevées à 407 MM.DH,
provient essentiellement des achats de biens d’équipement qui ont marqué une
sensible hausse de 25,7 MM.DH ou 27,5%, traduisant la relance de la dynamique de
l’investissement. De même, les achats de biens de consommation et de demi-
produits ont enregistré des progressions respectives de 10,6 MM.DH ou 15,2% et de
4,3 MM.DH ou 5%. Parallèlement, les acquisitions de produits alimentaires ont
affiché une progression de 8,9 MM.DH ou 25%, en liaison principalement avec la
hausse des achats blé (+4,2 MM.DH). En revanche, les approvisionnements en
produits énergétiques se sont nettement repliés de 11,7 MM.DH ou 17,7%, ramenant
leur part dans le total des importations à 13,4% contre 17,2% à fin 2015. Cette
situation s’explique principalement par le recul des achats d’huile brute de pétrole de
10,9 MM.DH ou 100% suite à la cessation de l’activité de la SAMIR et, dans une
moindre mesure, de ceux du gaz de pétrole et autres hydrocarbures (-2 MM.DH ou
-15,2%). De même, les importations de produits bruts ont accusé une baisse de 3
MM.DH ou 14,4%. Par ailleurs, les recettes voyage et les transferts des MRE ont
respectivement augmenté de 2,2 MM.DH ou 3,5% et 2 MM.DH ou 3,4%. Ces deux
postes ont ainsi permis de couvrir 68,2% du déficit commercial contre 78,7% à fin
2015. En revanche, les recettes des investissements directs étrangers se sont
contractées de 7 MM.DH ou 17,5% pour revenir à 33 MM.DH. Compte tenu de ces
éléments et de l’encaissement par le Trésor d’un montant de 19,5 MM.DH au titre
des financements extérieurs, les réserves internationales nettes (RIN) se sont
améliorées de 27,2 MM.DH au terme de l’année 2016, pour atteindre 251,9 MM.DH à
fin 2016. Ce niveau des RIN permet la couverture de 6 mois et 28 jours
d’importations de biens et services.

ANNEXES STATIQTIQUES :
Impact sur la balance de paiement :

Les recettes des investissements directs étrangers se sont contractées de 6,9


MM.DH ou 17,2% pour revenir à 33,1 MM.DH. Ces investissements ont porté
notamment sur les secteurs de l’immobilier, de l’industrie, du commerce et des grands
travaux en provenance de la France, des Emirats Arabes Unis, des Etats-Unis, du
Royaume-Uni, de l’Arabie Saoudite et du Qatar.
De leur côté, les investissements directs marocains à l’étranger se sont établis à 6,3
MM.DH en 2016 au lieu de 6,4 MM.DH en 2015

Les flux des investissements directs étrangers (IDE) se sont élevés à plus de 1,7
milliard de dirhams (MMDH) à fin janvier 2017 contre 1,4 MMDH une année
auparavant, en forte progression de 22,4%, indique l'Office des changes.

Cette augmentation est imputable au recul de 45,2% des dépenses, plus important
que celui des recettes (-3,9%), précise l'Office des changes qui vient de publier les
indicateurs préliminaires des échanges extérieurs de janvier 2017.

Pour leur part, les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont
progressé de 2,6%, passant de 4,7 MMDH durant janvier 2017 à 4,59 MMDH un an
auparavant, ajoute la même source.

Concernant la balance Voyages, elle fait ressortir un excédent quasi-stable de


2,79 MMDH à fin janvier 2017, note l'Office des changes, expliquant cette
performance par l'accroissement des recettes de 94 MDH, une hausse plus importante
que celle des dépenses (+103 MDH)

Impact sur l’emploi :

Les investissements étrangers ont augmenté d’une façon importante, répondant ainsi à
l’objectif fixé par la charte des investissements, mais ont en majorité consisté en des
prises de participation dans les sociétés privatisées. Ce type d’investissement ne peut
être comparé à des projets visant la création de nouvelles unités de production et de
nouvelles entreprises permettant la création d’emplois nouveaux. Il s’agit là
essentiellement, de rachats d’entreprises existantes dont la rentabilité est bien établie
(comme par exemple Itissalat Al Maghrib ou la Régie des tabacs), ce qui explique le
faible taux d’emploi dégagé par la totalité des investissements des projets approuvés
par la commission. En effet, le transfert des entreprises publiques au secteur privé
aurait permis, selon le rapport de la division de la privatisation, de: «lancer des
programmes d’investissement à la fois de restructuration et de modernisation des
moyens de production des entreprises privatisées». En 2003, l’opération a engendré
une perte d’emplois limitée à 1,5 % sur un effectif de 17?000 postes au profit d’une
meilleure qualification du personnel par l’encouragement des départs volontaires et
des départs en retraite anticipée.

Selon la direction de la statistique et sur la base des données du dernier recensement de


la population et de l’habitat de 2004, la population active de 15 ans et plus était de
10,8 millions de personnes et le taux d’activité était de 51,1 % en 2004. L’enquête
nationale sur l’emploi de la Direction de la Statistique (Recensement de l’habitat et de
la population 2004) révèle qu’environ 441 000 postes d’emplois ont été créés en 2004
(249000 en zone urbaine et 192000 en zone rurale). Ces emplois étaient concentrés en
zone urbaine. Rapportés à la nature des emplois créés, autrement dit au statut
professionnel, ces créations concernent essentiellement les travailleurs indépendants
dans des activités informelles (+186000) et les «aides familiales et apprentis» (+101
000). Le nombre de chômeurs est, au début des années 2000 légèrement supérieur à un
million, ce qui, rapporté à la population active, donne un taux de chômage légèrement
supérieur à 10 %. Le chômage est un problème particulièrement important dans les
villes, où il atteint près de 20 %, tandis que 88,1 % des chômeurs sont des citadins. Les
chômeurs sont en majorité des hommes (72,0 %) et des jeunes de moins de 35 ans
(81,7 %).
2.2L’impact des IDE sur les cinq secteurs principaux :

Le secteur Agricole :

Au titre de l’année 2016, les résultats des comptes nationaux trimestriels ont fait
ressortir une sensible décélération du rythme de croissance de l’économie nationale
pour s’établir à 1% en moyenne contre 4,5% au cours de l’année 2015. Cette
évolution est le résultat d’un repli marqué de l’activité agricole et d’une légère
reprise de la croissance de la valeur ajoutée des activités non agricoles. Ainsi, la
valeur ajoutée du secteur agricole a enregistré une forte baisse de 10,8% en
moyenne trimestrielle de 2016 au lieu d’une hausse de 12,8% un an auparavant.
Cette contreperformance est liée principalement au déficit hydrique qui avait
marqué le démarrage de la campagne agricole.
De son côté, le rythme de croissance de la valeur ajoutée des activités non agricoles
s’est légèrement amélioré pour s’établir à 2,0% contre 1,9% un an auparavant. Cette
évolution recouvre, d’une part, une accélération de la croissance au niveau des secteurs
du BTP (+1,1% au lieu de +0,8%), des industries d’extraction (+2,4% contre -5%) du
commerce (+2,7% contre +1,9%) et des activités financières et assurances (+1,1% au
lieu de -2,2%) et, d’autre part, un ralentissement de l’activité au niveau des secteurs de
la pêche (+0,6% contre +16,2%), de l’électricité et eau (+1,9% contre +6%), des
industries de transformation (+2,1% au lieu de +4,3%) et du transport (+2% contre
+2,4%).
L’arboriculture fruitière. En effet, et après les résultats négatifs de la campagne
précédente, la production oléicole a atteint un record de 1,42 million de tonnes, en
augmentation de 24% sous l’effet de l’extension des superficies plantées. Il en est de
même pour la production agrumicole qui a enregistré une progression de 7% compte
tenu de l’augmentation des superficies, du rajeunissement des vergers et de
l'amélioration des modes d’irrigation.
En ce qui concerne la filière de l'élevage, qui occupe le premier rang en termes de
valeur ajoutée agricole, elle a également contribué à l’atténuation de l’impact de la
faible production céréalière en affichant une hausse de 4% et ce, grâce notamment à
l’amélioration des disponibilités fourragères en lien avec la conversion d'une partie des
superficies céréalières.
Pour leur part, les productions des cultures industrielles et des cultures oléagineuses
ont enregistré une progression moyenne de l’ordre de 5%. La production des cultures
maraichères a, de son côté, affiché une hausse située entre 4 et 5%.
Ainsi, et malgré le sensible recul de la production céréalière intervenu après la récolte
record de la campagne 2014/15, le changement de la structure de la valeur ajoutée du
secteur agricole devrait permettre de contenir la baisse de cette dernière à un niveau
autour de 10%. Ce résultat contraste sensiblement avec les précédentes années de
sècheresse où des baisses se situant autour de 70% de la production céréalière s’étaient
traduites par des reculs de la valeur ajoutée agricole de 20% en 2007 et de 41% en
1995

Le secteur pêche :

Le secteur de la pêche a affiché une progression de sa valeur ajoutée de 0,6% en


moyenne trimestrielle en 2016 contre +16,2% un an auparavant.
Ainsi, le volume des captures de la pêche côtière et artisanale a enregistré une sensible
amélioration de 7,3% en 2016 contre 0,1% un an auparavant. Dans cette évolution, les
débarquements de poissons pélagiques et de crustacés et coquillages se sont accrus
respectivement de 8,2% et 5,2% en volume, tandis que les captures de poissons blancs
et céphalopodes ont reculé de 4,6% et 3% respectivement.
En valeur, les captures ont marqué une hausse de 3,9%, tirée par l’augmentation de
5,1% de la valorisation des céphalopodes et, dans une moindre mesure, par celle de
poissons pélagiques.
Par destination, les captures acheminées vers la congélation et la conserverie ont
connu des hausses respectives de 15,6% et 20%, pour représenter 47,4% et 16,8% du
total des débarquements. En revanche, les volumes destinés à la consommation ont
marqué une baisse de 14,9%, ramenant leur poids dans le total des captures à 23,4%.

Le secteur minier :

La valeur ajoutée du secteur minier s’est amélioré de 2,4% en moyenne


trimestrielle en 2016 contre une sensible baisse de 5% il y a un. Cette évolution est
attribuée principalement à la reprise de l’activité de l’Office Chérifien de Phosphates
(OCP).
En effet, la production de phosphates a progressé de 2,5% à fin 2016 après une baisse
de 4,1% un an auparavant, tandis que celle des dérivés s’est nettement accélérée en
affichant une hausse de 22,5% au lieu de +0,6%. En effet, la production des engrais
naturels et chimiques a enregistré un rebond de 34,5% au lieu d’une baisse de 0,3% et
celle de l’acide phosphorique a progressé de 9,1% au lieu de +1,7%.
Cette situation, qui demeure conforme avec la stratégie de positionnement de l’OCP
en tant que leader sur le marché mondial des engrais, a été favorisée par
l’augmentation de la consommation mondiale, suite à une réduction des stocks
constitués en 2015 dans les principaux pays importateurs (Brésil, les Etats-Unis ou
l’Inde). A cela s’ajoute également la diversification géographique sur des régions
importantes et la hausse des ventes vers les marchés à forte croissance, notamment
vers l’Afrique subsaharienne dont les exportations ont augmenté de 70% en 2016.

Le secteur d’industrie :

Les industries de transformation ont enregistré une décélération de leur taux


de croissance en 2016 pour s’établir à 2,1% en moyenne trimestrielle en 2016 contre
4,3% en 2015. En effet, l’indice de la production industrielle (IPI), hors raffinage de
pétrole, a enregistré une hausse de 1,4% en 2016 contre +2,6% en 2015.

En effet, l’indice de la production industrielle (IPI), hors raffinage de pétrole, a


enregistré une hausse de 1,4% en 2016 contre +2,6% en 2015. Cette décélération
provient de celle des produits des industries alimentaires (+1,2% en 2016 contre
+3,8% en 2015), des industries de cuir, articles de voyage, chaussures (-9,6% contre
-3,3%), des produits du travail du bois (-4,1% contre -0,1%) et des produits du travail
des métaux (-2,8% contre +3,3%). Par contre, une accélération a été enregistrée
notamment au niveau des produits de l’industrie automobile (+14,1% contre +9,2%),
des autres matériels de transport (+7,1% contre +4,9%) et des articles d’habillement et
fourrures (+4% contre +1,5%).
D’un autre côté, les résultats de l’enquête mensuelle de Bank Al-Maghrib (BAM) font
ressortir une légère baisse de 1 point du taux d’utilisation des capacités de production
industrielle (TUC), revenant de 67% en moyenne en 2015 à 66% en moyenne en 2016.
Cette évolution est liée essentiellement à la baisse de 11 points du TUC de la banche
des « industries chimiques et para-chimiques», dont le raffinage de pétrole représente
50%, en relation avec l’arrêt de l’activité de la SAMIR depuis le mois d’août 2015.
Notons par ailleurs un comportement toujours favorable au niveau des industries liées
au MMM avec des hausses de 7,5 points et 2,1 points respectivement des TUC des
industries métalliques et métallurgiques et des industries de textile et cuir.
De son côté, la consommation d’électricité a affiché une hausse de 1,9% à fin 2016
contre +2,2% un an auparavant. Cette évolution provient des hausses respectives de
2,3% et 3,9% de l’électricité destinée aux régies et à la consommation résidentielle.
Par ailleurs, l’électricité destinée au secteur industriel s’est stabilisée au même niveau
de l’année 2015.
Le secteur de tourisme :

La valeur ajoutée de la branche hôtels et restaurants s’est accrue en moyenne


trimestrielle de 4,1% en 2016, après une contraction de 3,2% un an auparavant.
En effet, le nombre d’arrivées de touristes aux postes frontières a affiché une hausse
de 1,5% à fin 2016, après un repli de 1% durant la même période de l’année
précédente, pour atteindre 10,3 millions. Cette amélioration est attribuée à une
accélération des arrivées des MRE (+4,1% contre +3,7%) et à une sensible atténuation
de la baisse des arrivées de touristes étrangers (-0,9% contre -5,3%).
De même, les nuitées réalisées dans les hôtels classés se sont accrues de 4,5% après
une baisse de 6,2% en 2015 en raison d’une hausse de 1,4% des nuitées réalisées par
les non-résidents contre une sensible baisse de 12,6% il y a un an au moment où celles
réalisées par les résidents ont maintenu leur rythme de croissance autour de 11%.

En conclusion, selon les grands opérateurs nationaux, le Maroc est un pays


attractif, possède de nombreux atouts, sa stabilité politique et ses infrastructures de
communication sont les aspects les plus performants parmi tous ses atouts, des efforts
restent encore à fournir pour attirer plus d’investisseurs. Ces efforts sont à accomplir
au niveau de la fiscalité du Royaume, mais aussi du côté du code du travail et des
conditions d’implantation des entreprises sur le territoire national.

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