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Introduction
L’avènement de la mondialisation est venu favoriser l’intégration des économies et
les distances qui précédemment paralysaient les échanges entre Etats sont de plus en
plus surmontées.
De nouvelles voies de financement de la croissance sont nées avec l’expansion des
flux financiers internationaux. Le développement des relations économiques
internationales et l’intensification des échanges commerciaux ont induit l'intégration
de la majorité des pays et leurs participations au processus d'internationalisation
financière et commerciales.
L'un des aspects par lequel se manifeste cette internationalisation est la mobilité
internationale des firmes et l'expansion des Investissements Directs étrangers (IDE).
Ces investissements se distinguent essentiellement des autres flux internationaux par
l'impact positif que génèrent ces investissements et de façon directe sur les
techniques de production. Ainsi, les IDE ont un impact direct sur les économies
d'accueil, tant des pays développés que des pays en développement. En effet, les IDE
peuvent avoir des retombées technologiques, contribuer à la formation du capital
humain, faciliter l'intégration aux échanges internationaux, favoriser la création d'un
climat des affaires plus compétitif et ceci en complémentarité avec les entreprises
locales et servir ainsi à leur développement. Tous les pays en développement se font
aujourd’hui une concurrence acharnée en vue d’attirer les (IDE).
Conscient de l'ampleur de la compétitivité internationale et de l'importance des
investissements directs étrangers dans le développement économique, le Maroc s'est
engagé dans un chantier de réformes et mutations structurelles, institutionnelles et
réglementaires dans le cadre de la libéralisation financière et commerciale et de la
promotion de l'investissement dans le seul but d’asseoir un climat d'investissement
favorable pour les autochtones (les locaux) et les étrangers.
Et quels sont les principales mesures prises par le Maroc pour essayer
d’attirer ces flux ?
Est-ce que les investissements directs étrangers ont un impact positif sur
la performance économique ?
Définition et distinction
Après avoir fortement augmenté en 2015, les flux mondiaux d’IED se sont
essoufflés en 2016, ce qui montre que la reprise est encore fragile. Les entrées d’IED
ont reculé de 2 % pour s’établir à 1 750 milliards de dollars dans un contexte
marqué par une croissance économique faible et par des risques notables en matière
d’orientations, du point de vue des entreprises multinationales.
On note chez les entreprises du secteur primaire une évolution notable par rapport à l’année
dernière. Les entreprises multinationales exploitant les ressources naturelles qui avaient vu leur
activité ralentir fortement pendant deux ans, en particulier dans l’industrie pétrolière, semblent
enregistrer un regain d’activité, et la plupart des dirigeants s’attendent à voir les investissements
s’accroître au cours des deux prochaines années.
Attentes concernant l’IED mondial, 2017-2019
(En pourcentage de dirigeants dans chaque région et secteur)
Conclusion
L’IDE mondial est en progrès continu. La firme multinationale continue investir à
l’étranger ce qui rend les pays en concurrence pour les attirer.
Section 2 : IDE dans le monde : Quel part pour le Maroc ?
Le Maroc, depuis son indépendance, n'a cessé d'encourager les investissements
directs étrangers, et cela pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les flux d'IDE varient
toutefois fortement d'une année sur l'autre en raison des difficultés du Maroc à
développer une dynamique indépendante des opérations de privatisation. À moyen
terme, le tarissement progressif des privatisations pourrait donc entraîner une baisse
des flux d'IDE. D'autre part, l'examen des secteurs d'activités vers lesquels se sont
orientés les investissements étrangers au Maroc permettrait une meilleure
connaissance du degré d'attractivité des différentes branches économiques.
Les autorités marocaines ont su attirer au cours des dernières années un flux
relativement conséquent de capitaux étrangers, s'appuyant essentiellement sur le
programme national de privatisations, la conversion de la dette extérieure en
investissements et les opérations de concession de services publics.
Les flux d'IDE à destination du Maroc ont progressé en 2014 et 2015, dépassant
les 3 milliards USD. Les flux ont néanmoins baissé de 29% en 2016 par rapport à
l’année précédente, s'élevant à 2,32 milliards USD. La stabilité du Maroc devrait
attirer les investisseurs. De plus, un vaste projet de modernisation économique a été
lancé pour stimuler les IDE. Casablanca notamment, ambitionne de devenir un centre
financier international. Le projet de construction de la centrale solaire de Noor
devrait coûter 2 milliards EUR au total. En 2016, une nouvelle charte de
l’investissement a été adoptée prévoyant une restructuration des activités de
promotion de l’investissement sous la houlette d’une agence centralisée et le
développement de zones franches dans chacune des 12 régions du pays. Le Maroc a
continué sa progression dans le classement Doing Business 2017 de la Banque
mondiale (68ème sur 190 pays).
Investissement Direct 2014 2015 2016
Etranger
Nombre d'investissements 75 74 81
greenfield***
Source : CNUCED
d’investissement 2016
On constate, selon ce graphique, des variations légères soit en augmentation ou
en diminution au niveau de flux d’IDE qu’occupe le Maroc en Afrique pendant cette
période. En effet, en 2006, le Maroc a dominé, au niveau continental, les flux d'IDE
avec une partie importante de 7%. Mais en moyenne, la part des IDE que représente
le Maroc en cette période, est de 5%.
Tableau -Classement du Top pays africains en termes d’IDE entrant en 2015 en Milliards de
dollars :
Tableau ci-dessus, on constate que le Maroc est classé parmi les meilleurs pays
africains en termes d’IDE entrants puisqu’il a été classé le 5éme en termes de
capitaux investis après l’Egypt., le Nigeria, la Mozambique et l’Afrique de Sud.
Graphique - La IDE en Afrique par nombre de projet créé en 2015 :
Le Graphique nous indique que le Maroc est classé le 3éme après l’Afrique de Sud et
Kenya en terme de nombres des projets crées puisqu’il occupe 10% du nombre totale
des projets crées.
La répartition géographique des origines des IDE à destination du Maroc fait état
d’une tendance baissière de la part des investissements émanant de l’Union
européenne (dont la part dans le total des IDE est passée de 85% en moyenne sur la
période 2000-2007 à 60% entre 2008 et 2015), au profit des pays arabes dont la part
moyenne dans le total des IDE à destination du Maroc s’est située à 41% entre 2008
et 2015 contre 10% seulement durant la période 2000-2007.
La France reste le premier pays investisseur au Maroc avec 38% du total des
investissements étrangers sur la période 2008-2015 contre 49% au cours de la
période 2000-2007, alors que l’Espagne est passée, entre les deux périodes, de
deuxième à troisième investisseur au Maroc, avec une part de 5,4% en moyenne
entre 2008 et 2015 contre 21,1% sur la période 2000-2007.
Source : Calcul DEPF sur la base des données de l'Office des Changes
Les investissements directs étrangers (IDE) ont évolué de 4,2% du PIB durant la
période 2000-2007 à 3,9% durant la période 2008-2015. La répartition géographique
des IDE montre que la France, premier pays investisseurs au Maroc, a vu sa part
baisser de 43,1% entre 2004 et 2007 à 39,2% entre 2008 et 2015. Entre ces deux
périodes, d’autres pays ont consolidé leurs parts des investissements au Maroc, tels
que les Emirats Arabes Unis (5,3% en 2008-2015 contre 2,5% en 2004-2007), l’Arabie
saoudite (3,7% contre 1,9%) et le Koweït (0,9% contre 0,2%).
B) Répartition des IDE au Maroc par secteur d’activité.
Selon le graphique, parmi les secteurs les plus privilégiés par les investisseurs
étrangers au Maroc entre 2004-2009, en trouve, le tourisme, l’immobilier et
l’industrie.
Les flux d’IDE au Maroc ont été très irréguliers pendant cette période. Ces
fluctuations s’expliquent notamment par les privatisations, qui sont responsables
jusqu’à 2006 d’environ la moitié, en moyenne, des flux d’IED annuels. Ces résultats
s’expliquent par la libéralisation et la privatisation du secteur des Télécoms et
certains d’autres. Au niveau de l’industrie, ils s’expliquent par la compétitivité globale
du Maroc par rapport à ses principaux concurrents dans la région. Pour l’immobilier
et le tourisme, ils s’expliquent par l’acquisition de plus en plus importante par les
étrangers de résidences secondaires ou touristiques : engouement très fort pour les
villes de Marrakech, Tanger et Fès.
L'afflux d'IDE au Maroc en 2005a été marqué essentiellement par la cession en
bourse de 14,9% du capital de Maroc Telecom, qui entre dans le cadre de l'accord
permettant à « Vivendi » l'acquisition de 16% supplémentaire de ce groupe.
Graphique- Evolution des recettes d'IDE par Secteur au Maroc entre 2010 et 2015.
Source : Calcul DEPF sur la base des données de l'Office des Changes
Pendant cette période, les secteurs qui ont dominé sont presque les mêmes que ceux
de la période précédente qu’on a abordé, c’est toujours l’omnipotence du secteur de
l’immobilier, de l’industrie et du tourisme.
En constate depuis 2011, que le secteur d’industrie est devenu parmi les secteurs les
plus privilégiés à investir au Maroc à côté de l’immobilier et de tourisme, puisqu’il a
connu une évolution de positive de 45%. L'arrivée de Renault à Tanger en 2011 a
entrainé avec lui depuis, une ribambelle de sous-traitants. À cela se sont ajoutés des
projets dans l'aéronautique « Bombardier », la pharmacie « Sanofi » ou
l'aéronautique «Figeac Aero».
En 2013 et 2014, ce sont les services financiers et les industries liées à la technologie,
média et télécoms et l’immobilier qui ont attiré le plus de projets au Maroc.
L’année 2015, en constate une remonte importante dans le secteur bancaire et de
l’industrie. Ainsi, selon le rapport africain d’investissement 2016, le Maroc a été la
destination principale des IDE dans le secteur de l’industrie en Afrique, avec un
nombre totale de 24 projets juste en cette année.
Parmi les projets les plus importants c’est celui du Peugeot qu’il a annoncé qu'elle va
établir une usine dans la zone franche de Tanger, Investissant 630 millions de dollars.
Conclusion
La France se place toujours parmi les principaux investisseurs au Maroc .en 2016 les
flux des IDE au Maroc a connu une baisse de 28.2 ce qui pose l’Etat marocaine devant
un défi, c’est mettre en place une stratégie volontariste pour assurer une attractivité
durable du territoire national pour les IDE.
Conclusion du chapitre
Tout d’abord, les capitaux nationaux sont insuffisants pour l’investissement lourd. Ce
qui rend Le Maroc en concurrence avec plusieurs pays pour attirer les
investissements extérieurs, alors il a établi une politique globale, s’appuyant sur un
cadre institutionnel. Une politique qui consiste à identifier les entreprises en fonction
de leur profil et essayer de les convaincre de venir s’installer au Maroc.
Pour cette raison le Maroc accorde des mesures d’encouragements, présenté comme
celle-ci :
2.4. Financement :
Au niveau du financement, les pouvoirs publics ont mis l’accent sur le lien
étroit qui existe entre la dette extérieure publique et l’amélioration des
investissements étrangers, et ce :
En poursuivant le programme de gestion active de la dette qui permet
la conversion d’une partie de la dette extérieure publique en
investissements.
Un des arguments forts de l’offre marocaine, et sans doute sa stabilité politique, c’est
un élément saillant vu le climat politique dans la région. C’est une menace en moins à
gérer pour les investisseurs qui ont tendance à prendre un minimum de risques.
2- Infrastructures
Les infrastructures de qualité est l’un des facteurs primordiaux d'attractivité du pays
et renforcent sa compétitivité. Pour cette raison l’Etat marocain a renforcé ses efforts
pour mettre en place les infrastructures de base nécessaires telles que les barrages,
les routes, les établissements d'enseignement
Les formations hospitalières, les équipements hydro agricoles etc…
Parmi les projets structurants engagés ces dernières années, il convient de signaler
en particulier :
L’énergie solaire présenté par Le grand projet NOOR, est un plan ambitieux
dont le premier volet a commencé à voir le jour à Ouarzazate, avec la
construction de la Centrale solaire NOOR, composée de quatre unités d’une
capacité totale de 500MW.
Le parc éolien de Tarfaya En matière de politique environnementale, le solaire
cohabite avec l’éolien. Dans la même veine que le parc solaire NOOR, "le plus
grand parc éolien du continent africain", à une trentaine de kilomètres de
Tarfaya, est récemment sorti de terre.
L'accélération du rythme de réalisation du programme autoroutier ;
La qualité des ressources humaines est considérée comme une condition nécessaire à
l'investissement et qui doit satisfaire l’investisseur étranger, qui peut être très
exigeants dans ce cadre, car il est parmi les qualifications et les normes qui garantit
une bonne qualité de production et de productivité .dans ce sens ,il y on a d’autres
caractéristiques des ressources humaines, peuvent être prisent en compte par les
investisseurs à savoir la qualité de la main œuvre et sa qualification sur un certains
secteurs d’activité économique comme Les télécommunications, Les industries
mécaniques et électriques, D'une façon générale, les industries de biens
d'équipement
Le Maroc a fait le choix d’une ouverture résolue sur l’économie mondiale : des
accords de libre-échange ont été signés avec 55 pays dont l’Union Européenne et les
Etats-Unis. Des entreprises comme la SNI, le holding royal marocain, sont certes
puissantes mais elles sont comme les autres confrontées à un marché qui s’ouvre de
plus en plus à la concurrence…
Cette ouverture s’est trouvée d’avantage renforcée par l’engagement du Maroc dans
l’OMC et l’accord d’association conclu avec l’Union européenne. Elle constitue un
véritable défi pour le Maroc et accélère la tendance à la mondialisation,
régionalisation et intégration dans l’économie mondiale. La volonté d’ouverture à
l’échange s’insère donc, dans une libéralisation mondiale du commerce, le libre-
échange et l’insertion dans l’économie mondiale apparaissent comme une solution
virtuelle à une croissance soutenue et durable.
4- Le développement technologique
L'existence d'une économie de la connaissance et du savoir est un facteur essentiel
d'attractivité de l'investisseur étranger dans la mesure où elle permet de développer
une capacité de recherche et de développement forte, meilleur moyen de pénétrer
les marchés à demande élevée (en particulier les marchés des produits
technologiques), de favoriser les gains de productivité et de créer de nouveaux
avantages comparatifs.
Dans ce cadre, pour développer sa compétitivité et dynamisé l’investissement
étranger au Maroc, il y on a certains action à faire et certains domaine à développer
pour qu’il peut augmenter son attractivité et augmenter sa chance .il s’agit
essentiellement de :
Ainsi, que le plan Emergence a été fondé sur trois idées principales :
La nécessité absolue de focaliser les efforts de relance industrielle sur les
filières pour lesquelles le Maroc possède des avantages compétitifs désignés «
Métiers
Mondiaux du Maroc », notamment, l’off-shoring, l’automobile, l’aéronautique
et spatial, le textile et cuir, l’électronique et l’agroalimentaire, et ce à travers des
programmes de développement dédiés;
La nécessité de traiter l’ensemble du tissu des entreprises, sans exclusive, à
travers 4 «Chantiers Transversaux» majeurs, déclinés en un chantier de
renforcement de la Compétitivité des PME, un chantier Amélioration du climat
des affaires, un chantier Formation et un plan de développement de parcs
industriels de nouvelle génération, dits «P2I – Plateformes Industrielles
Intégrées»;
La nécessité de mettre en place une organisation institutionnelle à même de
permettre la mise en œuvre efficace et efficiente des programmes.
3) Le Maroc Vert :
Lancé en 2008, le Plan Maroc Vert est une stratégie ambitieuse qui s'est fixé pour
objectif d'ériger le secteur agricole en véritable levier du développement
socioéconomique au Maroc, à travers l’accélération de la croissance, la réduction de
la pauvreté et la consolidation de l’intégration de l’agriculture aux marchés national
et international.
Cette stratégie est déclinée autour de sept fondements:
Faire de l'agriculture le principal levier de croissance sur les 10 à 15 prochaines
années (augmentation du PIB agricole, création de 1,5 Millions d'emplois
supplémentaires ;
Amélioration du revenu agricole et accroissement de la valeur des exportations) ;
Adopter l'agrégation comme modèle d'organisation de l'agriculture (nouveau
système de subvention, accès préférentiel au foncier, au financement et aux
avantages de l’interprofession, mise en place d’un fonds de garantie de
l‘investissement) ;
Assurer le développement de l'agriculture Marocaine dans son ensemble sans
exclusion (développement d'une agriculture moderne et à haute valeur (Pilier I) et
accompagnement solidaire de la petite agriculture (Pilier II)) ;
Promouvoir l'investissement privé accompagné de l’aide publique (drainer un
investissement annuel de 10 millions de Dirhams autour d’une Offre Maroc ciblée)
Préparer la refonte du cadre sectoriel (nouvelle politique foncière, nouvelle
Politique de l’eau, fiscalité, modernisation du marché national, accompagnement,
suivi et évaluation)
La stratégie d’ouverture :
Le salaire moyen au Maroc s’élève à 327 $/mois, soit près de dix fois moins que le
salaire moyen en Espagne
Le coût correspond aux frais perçus pour un conteneur de 20 pieds. Tous les frais relatifs aux procédures
d’exportation et d’importation des marchandises sont pris en compte, y compris les coûts engagés pour les
documents, les frais administratifs liés au dédouanement et aux inspections, les frais de courtiers douaniers, les
frais liés aux ports et les frais de transports terrestres. Le coût ne couvre pas les droits de douane ni les frais de
transport maritime. Seuls les coûts officiels sont recensés.
Conclusion
ANNEXES STATIQTIQUES :
Impact sur la balance de paiement :
Les flux des investissements directs étrangers (IDE) se sont élevés à plus de 1,7
milliard de dirhams (MMDH) à fin janvier 2017 contre 1,4 MMDH une année
auparavant, en forte progression de 22,4%, indique l'Office des changes.
Cette augmentation est imputable au recul de 45,2% des dépenses, plus important
que celui des recettes (-3,9%), précise l'Office des changes qui vient de publier les
indicateurs préliminaires des échanges extérieurs de janvier 2017.
Pour leur part, les recettes des Marocains résidant à l'étranger (MRE) ont
progressé de 2,6%, passant de 4,7 MMDH durant janvier 2017 à 4,59 MMDH un an
auparavant, ajoute la même source.
Les investissements étrangers ont augmenté d’une façon importante, répondant ainsi à
l’objectif fixé par la charte des investissements, mais ont en majorité consisté en des
prises de participation dans les sociétés privatisées. Ce type d’investissement ne peut
être comparé à des projets visant la création de nouvelles unités de production et de
nouvelles entreprises permettant la création d’emplois nouveaux. Il s’agit là
essentiellement, de rachats d’entreprises existantes dont la rentabilité est bien établie
(comme par exemple Itissalat Al Maghrib ou la Régie des tabacs), ce qui explique le
faible taux d’emploi dégagé par la totalité des investissements des projets approuvés
par la commission. En effet, le transfert des entreprises publiques au secteur privé
aurait permis, selon le rapport de la division de la privatisation, de: «lancer des
programmes d’investissement à la fois de restructuration et de modernisation des
moyens de production des entreprises privatisées». En 2003, l’opération a engendré
une perte d’emplois limitée à 1,5 % sur un effectif de 17?000 postes au profit d’une
meilleure qualification du personnel par l’encouragement des départs volontaires et
des départs en retraite anticipée.
Le secteur Agricole :
Au titre de l’année 2016, les résultats des comptes nationaux trimestriels ont fait
ressortir une sensible décélération du rythme de croissance de l’économie nationale
pour s’établir à 1% en moyenne contre 4,5% au cours de l’année 2015. Cette
évolution est le résultat d’un repli marqué de l’activité agricole et d’une légère
reprise de la croissance de la valeur ajoutée des activités non agricoles. Ainsi, la
valeur ajoutée du secteur agricole a enregistré une forte baisse de 10,8% en
moyenne trimestrielle de 2016 au lieu d’une hausse de 12,8% un an auparavant.
Cette contreperformance est liée principalement au déficit hydrique qui avait
marqué le démarrage de la campagne agricole.
De son côté, le rythme de croissance de la valeur ajoutée des activités non agricoles
s’est légèrement amélioré pour s’établir à 2,0% contre 1,9% un an auparavant. Cette
évolution recouvre, d’une part, une accélération de la croissance au niveau des secteurs
du BTP (+1,1% au lieu de +0,8%), des industries d’extraction (+2,4% contre -5%) du
commerce (+2,7% contre +1,9%) et des activités financières et assurances (+1,1% au
lieu de -2,2%) et, d’autre part, un ralentissement de l’activité au niveau des secteurs de
la pêche (+0,6% contre +16,2%), de l’électricité et eau (+1,9% contre +6%), des
industries de transformation (+2,1% au lieu de +4,3%) et du transport (+2% contre
+2,4%).
L’arboriculture fruitière. En effet, et après les résultats négatifs de la campagne
précédente, la production oléicole a atteint un record de 1,42 million de tonnes, en
augmentation de 24% sous l’effet de l’extension des superficies plantées. Il en est de
même pour la production agrumicole qui a enregistré une progression de 7% compte
tenu de l’augmentation des superficies, du rajeunissement des vergers et de
l'amélioration des modes d’irrigation.
En ce qui concerne la filière de l'élevage, qui occupe le premier rang en termes de
valeur ajoutée agricole, elle a également contribué à l’atténuation de l’impact de la
faible production céréalière en affichant une hausse de 4% et ce, grâce notamment à
l’amélioration des disponibilités fourragères en lien avec la conversion d'une partie des
superficies céréalières.
Pour leur part, les productions des cultures industrielles et des cultures oléagineuses
ont enregistré une progression moyenne de l’ordre de 5%. La production des cultures
maraichères a, de son côté, affiché une hausse située entre 4 et 5%.
Ainsi, et malgré le sensible recul de la production céréalière intervenu après la récolte
record de la campagne 2014/15, le changement de la structure de la valeur ajoutée du
secteur agricole devrait permettre de contenir la baisse de cette dernière à un niveau
autour de 10%. Ce résultat contraste sensiblement avec les précédentes années de
sècheresse où des baisses se situant autour de 70% de la production céréalière s’étaient
traduites par des reculs de la valeur ajoutée agricole de 20% en 2007 et de 41% en
1995
Le secteur pêche :
Le secteur minier :
Le secteur d’industrie :