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INTRODUCTION

SECTION 1. LA REFORME DU DROIT DES CONTRATS


La réforme du droit des contrats français est issue de l'ordonnance du 10 février 2016. Cette réforme
intervient à la suite de l'évolution de la société et des mœurs ( moral standards) puisque le titre 3 du
livre III concernant le droit des contrats au sein du Code civil n'avait pas changé depuis l'entrée en vigueur
du code de 1804 de Napoléon. Plusieurs articles et notions étaient dépassées au regard des nouveaux
enjeux ( issues) de la société. Cela a emmené (brought, rushed) la doctrine et là jurisprudence à
développer de nouvelles notions et de nouveaux principes qui ont été codifiés dans l'ordonnance de
2016. En cela, il est possible de considérer que la doctrine et la jurisprudence sont une source du droit
civil français. La réforme du droit des contrats entre en vigueur à partir du 1er octobre 2016.
La loi de ratification de 2018: La réforme du droit des contrats a entraîné ( caused) de vives contestations
de la part de la doctrine. C'est ainsi, que la loi de ratification du 20 avril 2018 a modifié la réforme. Il s'agit
donc d'une "réforme de la réforme". Au sein de cette ratification il y a deux types de modifications:
• Lois qui opèrent une modification des règles de la réforme de 2016. Celles-ci s'appliquent aux
contrats conclus à partir du 1er octobre 2018.
• Lois qui concernent les maladresses correctionnelles ( correctional mistakes) et qui vont être
qualifiées de règles interprétatives. Elles vont rétroagir aux contrats conclus à partir du 1er
octobre 2016.

SECTION 2. LES SOURCES DE L’OBLIGATION


Une obligation est un engagement pris (made) par une personne (débiteur) envers ( towards, regarding)
une ou plusieurs autres (créanciers) en vertu (according) duquel elle est tenue d’effectuer une prestation
ou de s’abstenir d’exécuter un acte. Elle fait naître un rapport de droit entre le débiteur et le créancier.
C’est un rapport de nature patrimoniale en ce que l’obligation est évaluable en argent. Le créancier a un
véritable droit de créance contre le débiteur (dit aussi droit personnel) dont il peut demander l’exécution
en justice.

Le code civil distingue 5 sources de l’obligation :


- Le contrat : l’accord entre deux ou plusieurs personnes qui est destiné à faire naître des effets
juridiques ;
- Le quasi-contrat
- Le délit : naît d’un fait illicite et volontaire ;
- Le quasi-délit : naît d’un fait illicite contraire à la loi et involontaire ;
- La loi
Les actes juridiques :
A. L’acte juridique conventionnel (1100-1 CC) : est l’accord de deux ou plusieurs volontés produisant des
effets de droit. Un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes destinées à créer des obligations,
à les modifier, les transmettre ou les éteindre (extinct, suppress). Cette définition est toutefois incomplète
; le contrat peut aussi avoir un effet translatif de droits réels.
B. L’acte juridique unilatéral (1100-1 CC) : est la manifestation de volonté d’une seule personne produisant
des effets de droit.
Les faits juridiques :

Un fait juridique au sens large est un événement susceptible d’entraîner (lead) des conséquences
juridiques. Par exemple la conduite dangereuse d’un automobiliste à l’origine d’un accident. Au sens strict
un fait juridique est un évènement voulu (intended) ou non dont les effets de droit ne sont pas accordés (
given) par les individus mais par la loi.

La loi :
Au sens large, est une disposition normative et abstraite posant (presenting) une règle juridique
d'application obligatoire. On distingue d'une part, les lois constitutionnelles qui définissent les droits
fondamentaux, fixent l'organisation des pouvoirs publics et les rapports entre eux (them), les lois
organiques qui structurent les institutions de la République et pourvoient (provide?) aux fonctions des
pouvoirs publics et les lois ordinaires.

SECTION 3. LE CONTRAT
Définition : Un contrat est un accord de volontés entre deux ou plusieurs personnes, appelées parties au
contrat. Un contrat est aussi appelé convention. Le contrat crée des obligations entre les parties.

A- Le principe de la liberté contractuelle: Chacun est libre de contracter ou de ne pas contracter.


Chacun est libre de choisir la personne avec laquelle il contracte. Les parties sont libres de déterminer le
contenu de leur contrat.
- Liberté de contracter ou pas: Dans certains cas, vous n'êtes pas libre de contracter ou de ne pas
contracter. En effet, la loi oblige à passer un contrat. Ex: un automobiliste a ainsi l'obligation de
signer un contrat d'assurance, un commerçant a l'obligation de vendre un produit ou un service à
un consommateur
- Liberté de choisir son cocontractant: Vous n'êtes pas toujours libre de choisir la personne avec
laquelle vous contractez. Par exemple, vous n'avez pas le choix du cocontractant pour la
fourniture d'électricité, vous êtes obligé de contracter avec EDF.
- Liberté de déterminer le contenu du contrat: Dans le cas des contrats d'adhésion, la partie qui
adhère n'a pas la liberté de déterminer le contenu du contrat. Elle ne peut qu'accepter ou
refuser de contracter. Ex: lorsque vous prenez le bus, vous devez accepter les clauses du contrat
de transport imposées par la compagnie de transport.
Les règles d’ordre public sont des règles juridiques qui s’imposent pour des raisons de moralité ou de
sécurité impératives dans les rapports sociaux, ex. interdit de commercialiser des organes humains, des
produits stupéfiants, etc.
B- La force obligatoire du contrat: la force obligatoire attachée à un contrat engage les parties à exécuter
ce qui y est exposé. Par leur consentement au contrat, les parties s'obligent à son exécution.

L’explication par la toute puissance de la volonté (autonomie de la volonté) Le principe de l’autonomie


de la volonté repose sur l’idée que l’Homme est libre, en ce sens qu’il ne saurait s’obliger qu’en vertu de
sa propre volonté. Seule la volonté serait, en d’autres termes, source d’obligations. On ne saurait
obliger quelqu’un contre sa volonté, sauf à porter atteinte à sa liberté individuelle

C- L’exigence de bonne foi: ( art 1104 CC) Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de
bonne foi ( bona fides= good faith) . Cette disposition est d'ordre public. Elle est l’instrument essentiel du
contrôle moral du comportement des parties, autrement dit de la mise en œuvre de la justice-loyauté.

DROIT COMMUN: Le droit commun est l'ensemble des règles juridiques applicables à toutes les
situations qui ne font pas l'objet de règles spéciales ou particulières. Certains tribunaux ont une
compétence de droit commun, c'est-à-dire de principe. Ils statuent dans toutes les matières et pour tous
types de litiges qui ne relèvent pas d’une juridiction d'exception ou particulière en application de la loi.

Dans l'ordre juridictionnel administratif, le tribunal administratif est le tribunal de première instance de
droit commun. La cour d'appel est la juridiction de second degré de droit commun.
DROIT SPECIAL : En opposition au droit général, le droit spécial est le droit applicable dans une situation
précise. Un contrat spécial est un contrat nommé qui fait l’objet d’une législation particulière (exemples :
la vente ; l’échange ; la donation ; le mariage).

Section 4. LES CLASSIFICATIONS DES CONTRATS


§1-Classifications classiques
A- Contrat synallagmatique/ contrat unilatéral: En droit, un contrat synallagmatique ( contrat
bilatéral/ multilatéral) est une convention par laquelle les parties s'obligent réciproquement l'une envers
( towards) l'autre. Le modèle classique du contrat synallagmatique est la vente. Le contrat unilatéral est
un convention ou une seule une partie s'engage envers une ou plusieurs autres sans qu'il y ait un
engagement de la part de ces dernières.

B-Contrat à titre onéreux/contrat à titre gratuit: Contrat a titre onéreux est un contrat dans lequel la
valeur de la prestation que doit exécuter une partie est représentée par la valeur de la prestation que
l'autre doit fournir. Il peut s'agir par exemple de la vente, de la location (bail civil, bail commercial...), du
prêt à intérêt, etc. Contrat a titre gratuit est consenti dans une intention libérale (dons et legs) où une
partie entend procurer à l'autre un avantage sans contrepartie ( compensation) ( contrat de donation).

C-Contrat commutatif/contrat aléatoire: Un contrat commutatif est un contrat qui, pour les parties
contractantes, prévoit une équivalence de traitement. Par exemple, une personne A achète un produit à
une personne B. L'argent que va payer A représente exactement la valeur du produit que lui a vendu B.
Autre exemple : le contrat de travail: le salarié, en échange de son travail, reçoit une rémunération
proportionnelle à celui-ci. Le contrat aléatoire est une convention réciproque dont les effets, quant aux
avantages et aux pertes soit pour toutes les parties, soit pour l'une ou plusieurs entre elles dépendent d'un
événement incertain. Tels sont le contrat d'assurance, le jeu et pari, le contrat de rente viagère.

§ 2-Classifications nouvellement présentes dans le Code civil

A-Contrat consensuel/solennel/réel: ( art. 1109 CC) Le contrat est consensuel lorsqu'il se forme par le
seul échange des consentements quel qu'en soit le mode d'expression. Le contrat est solennel lorsque sa
validité est subordonnée à des formes déterminées par la loi. Le contrat est réel lorsque sa formation est
subordonnée à la remise d'une chose.

B-Contrat de gré à gré/contrat d'adhésion: (art. 1010 CC): Le contrat de gré à gré ( by mutual
agreement) est celui dont les stipulations sont négociables entre les parties. Le contrat d'adhésion est
celui qui comporte un ensemble de clauses non négociables, déterminées à l'avance par l'une des parties.

C-Contrat-cadre/contrat d'application: ( art. 1011 CC) Le contrat cadre est un accord par lequel les
parties conviennent des caractéristiques générales de leurs relations contractuelles futures. Des contrats
d'application en précisent les modalités d'exécution.

D-Contrat à exécution instantanée et contrat à exécution successive ( art. 1011-1 CC) Le contrat à
exécution instantanée est celui dont les obligations peuvent s'exécuter en une prestation unique. Le
contrat à exécution successive est celui dont les obligations d'au moins une partie s'exécutent en
plusieurs prestations échelonnées dans le temps.

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