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Cette France au régime libéral accueille 

les révolutionnaires de toute l’Europe. A Paris et en


province, les exilés espagnols, italiens, allemands, polonais, poursuivent la lutte pour leurs libertés.
A Marseille en 1831, le patriote Giuseppe Mazzini fonde le mouvement Jeune Italie, dont le but
est l’unification du pays sous une république libérée de l’oppression autrichienne, ap les incidents
de Naples (1820) et Turin (1821) et la flambée révolutionnaire de 1830 (notice biog page 76, notion
page 73 ; textes 3b page 72 et 5 page 73). Dans cette effervescence, de multiples pensées politiques
se rencontrent, qui appellent toutes à une nouvelle révolution supprimant l’ordre de Vienne ou
«système Metternich» de 1815.
Mais la démocratisation est restée limitée car le suffrage reste censitaire (environ 240 000 électeurs
pour environ 33 millions de Français). Cette monarchie s’appuie sur les catégories sociales les plus
aisées, des notables, hommes d’affaires, notaires, médecins, svt grands propriétaires, qui profitent
alors de la croissance économique liée à l’industrialisation. La grande majorité des Français reste
donc exclue du droit de vote. En outre, les ouvriers (prolétaires) sont de plus en plus nombreux mais
ne voient pas leur situation s’améliorer. Dès 1831 et la révolte des Canuts à Lyon, la bataille
contre le régime se mène autour de la question sociale (droits des ouvriers, cdtions de travail,
salaires). Les insurrections se multiplient dans les années 1830 (répression sanglante à Lyon et à
Paris en 1834) et le roi est la cible de plusieurs tentatives d’attentats.
 Sur sa droite Louis-Philippe est contesté comme usurpateur par les légitimistes et ds une moindre
mesure combattu par les bonapartistes (retour des cendres de l’Empereur en 1840, pourtant
organisé par le pouvoir pour renforcer l’unité nationale). Mais la principale opposition vient, sur
la gauche, des républicains, qui s’organisent autour de journaux comme Le National (fondé
par Adolphe Thiers en 1830) et La Réforme.  Ils réclament en vain la «réforme électorale», càd le
suffrage universel, et la «réforme parlementaire» : de nbreux députés sont en effet des
fonctionnaires obéissant au gvnmt. Les républicains se rapprochent du monde ouvrier et dénoncent
l’inaction du gvnmt, alors qu’une crise économique qui frappe l’Europe à partir de 1846 aggrave
encore les difficultés sociales en France. Les républicains modérés prennent leur distance avec le
libéralisme économique «pur et dur» et souhaitent aider les ouvriers à s’organiser pour défendre
leurs intérêts. L’extrême gauche se réclame explicitement du socialisme, théorisé notamment par
Louis Blanc.
2) Le durcissement du régime et la crise finale. 1835-1848.
 Face aux contestations, le régime se durcit, la presse est censurée (lois de Sept 1835→interdiction
caricatures* : cf «Les poires» de Daumier). En 1840, Louis-Philippe confie le gouvernement à
Guizot qui pratique une politique économique libérale favorisant les notables et la bourgeoisie
(«enrichissez-vous, par le travail et par l’épargne et vs deviendrez électeurs»).
 La question sociale liée au paupérisme (naissance du prolétariat ouvrier) grandissant fait
irruption dans la vie politique et les républicains se rapprochent du monde ouvrier : début des
théories socialistes (L. Blanc).
En 1846-47, la France comme le reste de l’Europe est touchée par une crise économique (mvses
récoltes de grains et de pommes de terre, faillites et chômage) qui aggrave le mécontentement
social. Le refus des réformes accentue l’opposition au gouvernement (texte page 63). Les
républicains organisent une campagne de banquets*; l’interdiction de l’un d’entre eux
déclenche à Paris, le 22 février 1848, une révolution qui va renverser la monarchie. Ouvriers
et étudiants descendent ds la rue et dressent des barricades. La garde nationale fraternise
avec les émeutiers. Le 24, le peuple envahit le Palais Bourbon et les Tuileries. Louis-Philippe
abdique. La IIème République est proclamée et le SU masculin est établi. Le droit au travail
est proclamé, ainsi que le droit d’association et l’esclavage est aboli ds les colonies.
* moyens de contourner la restriction des  lib (censure de la presse, réunion…).       
→En Europe, le retentissement est immense. Paris accueille généreusement les exilés et les réfugiés
politiques, comme Karl Max et Giuseppe Mazzini. Ils y développent une intense activité politique
dans l’espoir de propager la révolution. Les exilés polonais souhaitent, eux, que  la France prenne la
tête d’une intervention pour libérer les peuples opprimés. L’effervescence gagne alors tout le
continent.

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