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Les années ont coulé

Les années ont coulé comme nues sur les plaines


Hélas, à tout jamais elles ne reviendront,
Car le vieux charme est mort, s'en est allé le don
Des contes et des chants, des charades anciennes,

Qui; avaient éclairé mon enfance, mon front,


Doués de sens si profond que j'entendais à peine,
Tcs ombres, o couchant, en vain elles me prennent
Baignant le soir d'été sous le calme horizon.

Mais comment arracher du passé de la vie


O mon âme, un écho et un frisson nouveau
Sur la Iyre ma main s'attarde vainement;

Sous le charme d'antan, tout est anéanti,


Les lèvres sont fermées sur la douceur des mots,
Je tombe dans le noir, comme un proie du temps.

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