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Chapitre 2
Réseaux Electriques en courant alternatif sinusoïdal
Module Electromagnétisme dans le vide
1/18
III.4. Représentations complexes
III.4.1 Rappels sur les nombres complexes
Dans le plan complexe dont les axes sont les parties imaginaire (OI) et réelle (OR), le
nombre complexe Z est représenté par un vecteur OM , de composantes x et y faisant
un angle par rapport à l’axe OR.
y
Arg Z Arctg est l’argument de nombre complexe Z .
x
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équations) et par conséquent il se simplifie. Pour ne pas laisser trainer ce facteur dans
tous les passages de ces équations, on l’élimine dès le début en associant à toute
grandeur sinusoïdale a t Am cos t la grandeur complexe simplifiée
A Am e j .
Remarque : Cette représentation permet de faciliter les calculs dans l’étude des
réseaux en courant alternatif.
La différence de phase ' est appelée déphasage de i(t) par rapport à u(t). si le
déphasage ' est nul, alors i(t) et u(t) sont dits en phase.
3/18
D’après la loi d’Ohm, à un instant quelconque i(t) et u(t) sont reliés par : u t R i t
u t U m U
Donc : i t cos t I m cos t avec I m m
R R R
Le courant i(t) est donc en phase avec la tension u(t).
Um U
En valeurs efficaces : I m I U RI .
R R
En notation complexe, si on associe à u(t) le complexe u (i ) alors :
u t u t U m j t
i t i t e I m e j t
R R R
U RI (42)
Cette dernière relation est analogue à la loi d’Ohm en courant continu.
III.6.2. Cas d’un condensateur idéal (capacité pure)
analogue à la capacité C.
Remarque :
Un condensateur réel est équivalent à un condensateur idéal en parallèle avec une
résistance R (qui représente la résistance de l’isolant situé entre les deux armatures)
qui est très grande.
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Si on applique une tension alternative u t U m cos t aux bornes d’une bobine
idéale d’inductance L, elle sera parcourue par un courant alternatif d’intensité i(t)
donnée par :
d d L i t di t
u t C L
dt dt dt
1 1
i t u t dt U m sin t
L L
1
U m cos t
L 2
1
Soit i t I m cost ' avec I m U m et '
L 2
Le courant i(t) est donc déphasé de (retard de phase) par rapport à la tension u(t).
2
1 1
En valeurs efficaces : I m Um I U
L L
U L I (43)
En notation complexe, si on associe à u(t) le complexe u t alors :
1 1 1
i t u t dt i t u t dt U m e j t
L L jL
1
u t
jL
u t jL i t Z L i t
Finalement :
u t Z L i t (44)
Avec Z L jL est l’impédance complexe associée à l’inductance L. cette dernière
relation est aussi analogue à la loi d’Ohm.
Remarque :
Une bobine réelle est équivalente à une bobine idéale en série avec une résistance r
(qui représente la résistance du fil constituant la bobine) qui est très faible.
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III.6.4. Association d’éléments passifs
III.6.4.1 Association en série :
u (t ) u1 (t ) u 2 (t ) Z1 i (t ) Z 2 i (t ) Z1 Z 2 i (t ) Z i (t )
D’où Z Z 1 Z 2 est l’impédance complexe de l’élément passif équivalent aux deux
éléments d’impédances complexes Z1 et Z 2 branchés en série.
D’après la loi des nœuds, à un instant t quelconque, l’intensité du courant i(t) est :
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i (t ) i1 (t ) i2 (t ) i (t ) i1 (t ) i2 (t )
d’autre part :
u (t ) u (t )
u (t ) Z 1 i1 (t ) Z 2 i2 (t ) i1 (t ) et i2 (t )
Z1 Z2
D’où :
u (t ) u (t ) 1 1
i (t ) i1 (t ) i2 (t ) u (t )
Z1 Z2 Z1 Z 2
Or si Z est l’impédance complexe de l’élément passif équivalent à l’association
considérée alors :
u (t )
i (t )
Z
Donc :
1 1 1
(46)
Z Z1 Z 2
L’impédance complexe Z de l’élément passif équivalent à l’association de N
éléments passifs, d’impédances complexes Z1 , Z 2 , Z 3 … Z N , branchés en parallèle
est telle que :
N
1 1 1 1 1
... (47)
Z Z1 Z 2 Z N i 1 Z i
Remarque :
On appelle admittance complexe Y l’inverse de l’impédance complexe Z . Donc pour
des éléments passifs branchés en parallèle, l’admittance complexe de l’élément passif
équivalent est la somme des admittances de chaque élément de l’association
considérée :
N
Y Yi (48)
i 1
U E Z I (49)
Si Z 0 , U E quelque soit l’impédance de l’élément branché entre A et B : le
générateur de tension est dit idéal.
III.7.1.2. Générateur de courant
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Si on branche entre les bornes A et B du générateur un élément d’impédance
complexe Z , le courant I dans cet élément est donné par :
z
I I0 (50)
Z z
(D’après la règle de diviseur de courant)
Si y 0 (c à d z ) alors I I 0 et par suite i t i0 t quelque soit l’impédance
de l’élément branché entre A et B : le générateur de courant est dit idéal.
E
dont le courant de court-circuit I 0 est donné par : I 0 . En effet, si on branche
z
une impédance Z sur chacun, des deux générateurs, elle sera parcourue par le même
courant complexe I donné par :
E I z
I 0
Z z Z z
Ce qui donne :
E
I0 (51)
z
III.7.1.4 Lois de Kirchhoff en courant alternatif
Les lois de Kirchhoff en courant continu restent valables en courant alternatif pour
les valeurs instantanées et les grandeurs complexes.
III.7.1.4.1. Loi des nœuds
A un instant t quelconque, la somme algébrique des intensités des courants en un
N
nœud d’un réseau est nulle : i t 0 avec
n
n n n 1 si le courant arrive au nœud
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i t 0 i t 0
n
n n
n
n n (52)
n u n t 0 (53)
n
u t 0
n
n n
n
n un 0 (54)
Remarque :
Les théorèmes de superposition, de Thevenin et de Norton en courant continu restent
valables en courant alternatif.
Considérons l’exemple d’un circuit composé d’une résistance, une capacité pure et
une inductance pure branchées en série aux bornes d’un générateur de tension
sinusoïdale et E n cost
1
E m R I m cos L I m sin 1
C
et :
1
0 R I m sin L I m cos 2
C
1 LC2
1 sin 2 cos E m sin Im
C
1 LC2
sin Im
C E m
1 cos 2 sin E m cos R I m
Im
cos R
Em
D’où :
1 LC2 Em
tg et Im
R C 1 LC2
R cos sin
C
Em
Im 2
I
2 1 L C 2 Im
R m
E m C Em
Em
Im
2
(55)
1 L C 2
R 2
C
Donc :
i t I m cos t
Avec
E Em
Im I
Z j
2
2
R L
C
et
1
L 2
Arg I Arg E Arg Z 0 Arctg
C Arctg 1 LC
R RC
Ce qui donne :
1 LC 2
Arctg (56)
RC
On obtient donc le même résultat que celui obtenu à l’aide de la représentation
trigonométrique.
Remarque :
La représentation complexe permet de déduire i(t) plus rapidement que la
représentation trigonométrique.
Nous avons déterminé i(t) en régime permanent. Pour déterminer l’expression de
i(t) en régime transitoire, il faut résoudre l’équation différentielle.
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III.10.1. Puissance instantanée
Dans une branche AB parcourue par un courant électrique d’intensité i(t), la puissance
électrique P(t), à l’instant t est donnée par :
2
P(t ) u t . i t Arctg 1 LC (57)
RC
Où u(t) est la d.d.p entre A et B. P(t ) est appelée puissance instantanée.
Cette puissance n’est accessible à la mesure à cause du temps de réponse des appareils
de mesure qui est généralement très supérieur à la période t.
III.10.2 Puissance active
On appelle puissance active la valeur moyenne de la puissance instantanée P(t ) . Soit :
T T
1 1
Pa u t . i t dt U m cost I m cost dt
T 0 T 0
T
U I UmIm T U m Im
m m cos cos 2 t dt cos cos
2T 0
2T 2
Um Im
. cos U . I cos
2 2
Pa U . I cos (58)
Pa
Le produit U. I est appelé puissance apparente et le rapport cos est appelé
U.I
facteur de puissance.
Si Z R jX est l’impédance complexe de la branche AB considérée, alors :
R I2 R I2
U m Z I m et cos . D’où Pa Z m R m R I2
Z 2 Z 2
Pa R I 2 (59)
Remarque :
Cette dernière expression de Pa qui n’est autre que la puissance dissipée par effet joule
dans une résistance R, est à l’origine de la définition de la valeur efficace. En effet, la
valeur efficace d’un courant (ou d’une tension) sinusoïdale est la valeur du courant (ou
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de la tension) continu qui demeurait la même puissance, que la puissance active
dissipée par effet joule aux bornes de R. soit :
R I m2 Im
R I 2 Pa I
2 2
III.10.3 Adaptation d’impédances
Considérons un élément passif (ou une association d’éléments passifs) d’impédance
complexe Z R jX alimenté par un générateur de tension sinusoïdale de f.e.m e(t) et
d’impédance interne z r jx . La puissance Pa dissipée dans la branche AB
Pa
2
2
E 2 R r X x 2 R R r E 2
0
R
R r 2 X x 2
2
2 2
R r X x 2 R R r 0
R r 2 X x 2 2
Pa 2 X x
0
X
R r 2 X x 2 2
Ou encore X x et R r Z z
Dans ces conditions, on dit que l’impédance de l’élément passif (ou de l’association
d’éléments passifs) est adaptée à celle du générateur.
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On appelle coefficient de perte k le rapport des puissances PJ dissipée par effet joule
dans la ligne de distribution et PC consommée par l’utilisateur (récepteur).
PJ R. I 2
k (61)
PC U . I cos
Plus ce coefficient est grand plus on perd de l’énergie.
Pour une puissance consommée donnée ( PC fixée), le coefficient de perte peut être
réduit par l’une des trois considérations suivantes :
Diminution de la résistance R de la ligne de distribution en utilisant un très bon
conducteur (un supraconducteur si c’est possible).
Augmentation de la tension U en augmentant la tension du générateur de tension
(passage de 110V à 220V pour les générateurs de basse tension et transportant de
l’énergie électrique an haute tension 5000V ou 8000V pour les grandes distances.
Augmentation de cos (de façon à l’approcher de 1), ce qui revient à améliorer le
facteur de puissance en branchant une capacité en série ou en parallèle avec Z qui
permet d’obtenir cos 1
III.10.5. Puissance réactive
On appelle puissance réactive dans une branche AB la puissance Pr définie par
Pr U . I sin où est le déphasage de u(t) par rapport à i(t).
D’où :
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I m2 X I2
Pr Z X m X I2
2 Z 2
La partie imaginaire X de Z est appelée réactance de la branche AB.
P Pa j Pr (62)
Soit :
U m . I m j
P U . I cos U . I j sin U . I e j e
2
U .I
2
Où I est le complexe conjugué de I
R. I I .I 2
Pour une résistance pure : U R. I P R m R I 2 Pa
2 2
.I m2
Pour une inductance pure : U j L I P j L j L I 2 jPr
2
j j I m2 j 2
Pour une capacité pure : U I P I jPr
C C 2 C
Remarque : Pa est toujours positive (c’est une vrai puissance) alors que Pr peur être
aussi bien positive que négative (c’est une puissance fictive qui n’a pas de réalité
physique).
17/18
Pour les impédances branchées en parallèle, le courant total I qui les traverse est
I I j ( I j est le courant dans l’impédance Z j ). Donc la puissance complexe P
j
P Pj (63)
j
De même, pour les impédances branchées en série, la tension complexe aux bornes
de l’ensemble de ces impédances est : U U j ( U j étant la tension aux bornes de
j
D’où :
N N
Pa Pa n et Pr Pr n (64)
n 1 n 1
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