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République Algérienne Démocratique et Populaire

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE D’ORAN


« MOHAMED BOUDIAF »

FACULTE DE GENIE ELECTRIQUE

DEPARTEMENT D’ELECTROTECHNIQUE

POLYCOPE DE COURS

D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE

3ème ANNEE LICENCE EN ELECTROTECHNIQUE

Présenté par : Mr ILES Nasr-Eddine

-1-
CHAPITRE : 1

GENERALITE SUR L’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE


ET
CARACTERISTIQUES DES SEMI-CONDUCTEURS DE
PUISSANCE

I. INTRODUCTION :

L’évolution et la mise au point de la technologie des composants semi-


conducteurs de puissance ( Diodes , Thyristors, Transistors , et circuit intégrés
de puissance ) a permis la naissance de l’électronique industrielle ( ≈ 1960 ) .
Electronique industrielle : Fait donc intervenir

 Des fonctions de puissances : utilisant des diodes, des thyristors …


( Electronique de puissance ).

 Des fonctions de commandes : utilisant des circuits analogiques et


numériques câblés ou intégrés.

 Des éléments commandés ou actionneurs : ( Moteurs , inductances ,


résistances … )

Le champ des applications de l’électronique de puissance devient de plus en plus


vaste car les demandes se multiplient et les moyens de les satisfaire progressent
à un rythme particulièrement rapide.

L’électronique de puissance permet la transformation de l’énergie électrique en


une autre forme d’énergie électrique.

Entrée Sortie

Puissance Puissance électrique de


électrique présentation modifiée

Signaux de commandes

-2-
Les signaux de commande envoyés au montage ne servent qu’a fixer les instants
de fonctionnement des « interrupteurs ».

La puissance correspondante à ces signaux de commande est tres faible par


rapport à celle traversant le montage.

Exemples d’applications de l’électronique de puissance dans le secteur


industriel :

L’application se fait dans le domaine des fortes et faibles puissances.

 Conversion CA CC ( Les Redresseurs )


- Electrolyse.
- Sous stations à redresseurs.
- Entraînement à courant continu (Commande des moteurs à C.C.).
- Redresseur pour charger les accumulateurs.
-Alimentations issues du secteur.
- Alimentation de petits moteurs d’asservissement et de robotique.

 Conversion CC CC ( Les Hacheurs )


- Traction électrique ( Locomotives , Tramways …).
- Vehicules à batterie.
- Alimentation de petits moteurs à courant continu pour asservissement et
robotique.

 Conversion CC CA ( Les Oduleurs )


- Alimentation des moteurs asynchrones à vitesse variable dans le domaine de
la traction .
- Alimentation de secours pour ordinateurs , hopitaux, Salle de contrôle aérien
- Alimentation des moteurs synchrones de faible puissance à vitesse fixe ou
variable.
- Alimentation des moteurs asychrones pour les asservissements

-3-
 Conversion CA CA ( Les Gradateurs )
- Fours à inductions
- Alimentation des moteurs synchrones et asynchrones.
- Eclairage pour les salles de spectacles (cinémas , théatres )
- Régulation de température
- Alimentation de petits moteurs universels

II. LES COMPOSANTS DE L’ELECTRONIQUE DE


PUISSANCE :

L’Electronique de puissance utilise des semi-conducteurs fonctionnant en


« Interrupteur » comme un interrupteur mécanique qui peut être ouvert ou
fermé . ou Equivalent à une résistance qui peut être :

très faible ( Interrupteur fermé )


très forte ( Interrupteur ouvert )

On distingue les semi conducteurs Contrôlables


Non Contrôlables

Pour la réalisation de la fonction « Interrupteur » l’électronique de puissance


dispose de composants suivants :

 La Diode
 Le Thyristor
 Le Thyristor ( G.T.O.) gate turn off
( T.O.G.) ouvrable par la gâchette
 Le Triac
 Le Transistor bipolaire
 Le Transistor ( M.O.S.F.E.T. )
 Le Transistor bipolaire à grille isolée ( I.G.B.T.)

Les trois premiers sont réservés aux fortes puissances tandis que les autres sont
particulièrement destinés aux faibles et moyennes puissances .
Les recherches sont orientées pour l’amélioration de ces composants tel que :

-4-
- Rapidité
- Chute de tension réduite à l’état passant
- Faibles pertes de commutation à la fermeture et à l’ouverture
- Montée en puissance

a) LA DIODE :

La diode est le semi conducteur élémentaire non contrôlable. Son


fonctionnement lui est totalement imposé par le circuit dans lequel elle est
insérée.

Id(t)
A K A : Anode
K : Cathode
Id(t) : Courant direct
VAk (t) = Vd (t) Vd(t) : Tension directe

Quand le circuit tend à faire passer un courant dans le sens direct, c'est-à-dire
de A vers K , (Le potentiel en A plus grand que le potentiel en K  VAk > 0 )
la diode est conductrice ou passante.

Quand le circuit applique une tension négative ou inverse à ses bornes


(Le potentiel en A plus petit que le potentiel en K  VAk < 0 ) , la diode est
bloquée ou isolante .

Tension maximale à l’état Id(t) [A]


bloqué Courant maximal à l’état passant

Chute de tension à l’état


passant
Vinv (t) [v]

E0 VAk (t) = Vd (t)


Fuite [v]
de
courant

Caractéristique statique
Iinv (t) [µA] d’une diode réelle
Zone de claquage

-5-
E0 : Tension seuil ( tension à partir de laquelle la diode devient passante)
La barrière de potentiel ( 0,6 [v] pour le Silicium et 0,2 [v] pour le Germanium)

La caractéristique statique à l’état passant ( par approximation) peut être


représentée par deux droites tel que :

Id (t)

Imax

Vd
Δ Id

0,5 Imax R0 
I d
( Résistance dynamique )
E0 Vd (t)

Δ Vd

L’équation électrique devient : Vd (t) = E0 + R0 . Id (t)

Le schéma électrique équivalent d’une diode à l’état passant est :

Id(t)
A E0 R0 K

VAK (t) = Vd (t)

Lorsque la diode est traversée par un courant ( état passant) elle consomme une
puissance qui va être perdue sous forme de chaleur donc :

Les pertes par conduction ( Etat Passant )

1 T
Pcond 
T  0
V d (t ) . I d (t ) dt
Avec Vd (t) = E0 + R0 . Id (t)

-6-
Ce qui nous donne : Pcond = E0 . Idmoy + R0 . Id2eff

Si on a “n” diodes identiques les pertes seront donc :

Pcond = n . ( E0 . Idmoy + R0 . Id2eff )

Lorsque la diode se trouve à l’état bloqué les fuites de courant sont infiniment
petits  Les pertes à l’état bloqué sont négligeables .

Cette puissance dissipée fait augmenter la température de l’élément qui s’évacue


à l’extérieur, par conséquent il va y avoir une différence de température entre la
jonction et le milieu ambiant.

Cette variation de température est proportionnelle à la puissance dissipée totale.

Le coefficient de proportionnalité est appelé : Résistance Thermique

T ( j a )
R th ( j a ) 
Ptatale

Jonction Rth(j-b)
Tj

Boitier Rth(b-r)
Tb
Rth(j-a)
Radiateur Rth(r-a)
Tr

Milieu ambiant
Ta

Rth( r-a) : dépend de la surface du radiateur, de sa forme, et de sa matière.

-7-
b) LE THYRISTOR :

Le thyristor est un semi-conducteur unidirectionnel contrôlable ( ≈ diode


commandée )

Id(t) A : Anode
A K
K : Cathode
G G : Gâchette
Id(t) : Courant direct
VAk (t) = Vd (t) Vd(t) : Tension directe

Le thyristor devient « Passant » Amorçage que si : VAK > 0 et IG > 0


Le thyristor se désamorce dès le passage par zéro du courant Id (t) .

En réalité le thyristor se désamorce dès que : Id < IH


IH : Courant de maintien

Si le thyristor est dèja amorcé par un courant IG , on peut interrompre ce


courant , le thyristor restera toujours amorcé.

Id(t) [A]
Courant maximal à l’état passant
Tension maximale
à l’état bloqué
Tension maximale
à l’état passant

Vinv (t) [v] IH VAk (t) = Vd (t)


[v]
IG1 > IG2 > IG3 VDM
Fuite
de Tension
courant de retournement

Iinv (t) [µA]


Caractéristique statique
d’un thyristor réel

-8-
REMARQUES (1) : ( Blocage des thyristors )

 Dans les circuits alimentés en alternatif , la tension s’inverse


périodiquement , d’où le courant aussi va s’inverser périodiquement, ce
qui implique son passage par zéro ( on dit qu’il fonctionne en
commutation naturelle )

 Par contre pour les circuits alimentés en courant continu le thyristor


amorcé ne peut se désamorcer . Pour pouvoir le désamorcer , il faudra
appliquer une tension inverse à ce thyristor ( on dit qu’il fonctionne en
commutation forcée ) . Il faut que VAK< 0 pendant le temps de blocage
Tq du thyristor .

REMARQUES (2) : ( Amorçage des thyristors )

En absence de courant de gâchette , deux causes peuvent permettre l’amorçage

 La variation rapide de tension.


 L’augmentation de la température.

c) LE THYRISTOR G.T.O. :

G.T.O. ( Gate Turn Off) , ou


T.O.G. (Thyristor Ouvrable par la Gâchette)

Propriétés semblables au thyristor classique sauf que la fermeture et


l’ouverture peuvent être commandées par la gâchette. Ils sont pour l’instant
limités en puissance et en rapidité.

A K

IG > 0 et VAK > 0  Amorçage


IG < 0 et VAK > 0  Désamorçage

Même caractéristique statique que le thyristor « classique »

-9-
d) LE TRIAC :

Le triac est un semi-conducteur bidirectionnel. Il se comporte comme deux


thyristors montés en anti-parallèle.

TH1
A1 A2 A1 A2

G
TH2
A1 , A2 : Anodes

TRIAC THYRISTORS ANTI -PARALLELE

Id(t) [A]
Courant maximal à l’état passant

Tension maximale
à l’état passant Tension maximale
à l’état passant

VA1A2 (t) IH VA1A2 (t)

IG1 > IG2 > IG3 VDM


Tension
de retournement
Courant maximal à l’état

Id (t) [A]
Caractéristique statique
d’un triac réel

VA2A1 >0 >0 < 0 < 0


IG >0 < 0 >0 < 0
Efficacité Très bonne Moyenne Médiocre Bonne

- 10 -
e) LES TRANSISTORS DE PUISSANCES :

 LE TRANSISTOR BIPOLAIRE A JONCTION :

Ce composant à contribué d’une façon importante au développement des


convertisseurs statiques de moyenne puissance.

C
C : Collecteur
I (t) E : Emetteur
B : Base ( électrode de
IB (t) commande )
VCE (t)
B

E
Il est commandé en courant par le courant IB .

Le courant IB(t) nécessaire pour obtenir l’amorçage, représente une fraction


importante du courant commandé I (t) .

 LE TRANSISTOR A EFFET CHAMP ( MOSFET )


MOSFET ( Metal Oxyde Semi conducteur Field Effect Transistor )
D
I (t) D : Drain
S : Source
G G : Grille ( Electrode de
VDS (t) commande)

VGS(t)
S

Il est commandé en tension par la tension VGS .

Vu entre les deux bornes « G et S » il équivaut à une capacité qu’on charge en


appliquant la tension VGS positive de fermeture , et qu’on décharge en
ramenant VGS à zéro pour provoquer l’ouverture.

- 11 -
Il est limiter à 50 [v] , 50 [A] mais sa fréquence de fonctionnement peut
atteindre 200 [KHz ] et plus.

 LE TRANSISTOR BIPOLAIRE A EFFET DE CHAMP ( I .G.B.T.)


I.G.B.T. ( Insulated Gate Bipolar Transistor )

C C : Collecteur
I (t)
E : Emetteur
G : Grille ( Electrode de
G
commande)
VDS (t)

VGE (t)
E

Il est commandé en tension par la tension VGE .

L’introduction de IGBT est relativement récente . C’est un composant qui ne


cesse d’évoluer avec un rythme très remarquable.

Côté Commande  Entre G et E , il équivaut sensiblement à un MOSFET


Côté Commandé  Entre C et E , il équivaut sensiblement à un bipolaire

IGBT à remplacé le transistor bipolaire à jonction pratiquement dans toutes les


applications à moyenne puissance

Il peut atteindre plusieurs [KV] en tension , et dépassant le 1000 [A] en


courant avec des fréquences de fonctionnement de 5 [KHz] à 50 [KHz].

- 12 -
Tous les transistors de puissance ont la même caractéristique statique
simplifiée à deux segments .

I (t)
Segment OB : Etat bloqué ou isolant .
A Le courant ou la tension de commande nul ou
négatif rend négligeable le courant I(t)
traversant le composant.

Segment OA : Etat passant ou saturé .


B V (t) Le courant ou la tension de commande à une
valeur positive suffisante pour minimiser la
O chute de tension v(t) dans le composant .

REMARQUE :

Le courant ou la tension de commande de la fermeture doit être maintenu


pendant toute la durée de celle-ci . Car il ne s’agit pas d’un amorçage par
impulsion comme pour les thyristors .

- 13 -
CHAPITRE : 2

LES MONTAGES REDRESSEURS

COMMANDES ET NON COMMANDES

I. INTRODUCTION :

C’est des convertisseurs statiques tel que on a la conversion suivante :

Courant Alternatif Courant Continu

Réseau
~ Charge
Ve , Fe ≠ 0 Vs , Fs = 0

Vc
Tension de commande
(Signal de commande)

On distingue les redresseurs Commandés


Non Commandés

Les redresseurs Monophasés


Biphasés
Triphasés
Polyphasés

Réseau à Transformateur Ensemble des Filtre Charge


C.A. Interrupteurs
statiques

Circuit de
Commande

- 14 -
a. Réseau à courant alternatif :

- Existe en monophasé (Phase+Neutre) ou en triphasé (3 Phases+ Neutre)

b. Transformateur :

- Adaptation de la tension entre la tension disponible du réseau et la tension


demandée par la charge.
- Isolation électrique entre le circuit continu et le réseau

c. Charge :

- Charge (Résistive) « R »
- Charge ( Batterie) « RE »
- Charge ( Machine à courant alternatif et circuit inductif) « RL »
- Charge ( Machine à courant continu ) « RLE »

d. Filtre :

- RC pour les faibles puissances


- LC pour les puissances plus élevées

II. LES REDRESSEURS MONOPHASES:

a) Charge R :

- 15 -
α : Angle de retard à l’amorçage ( Compté à partir du passage par Zéro de la
tension d’alimentation dans le sens positif )

 de [0 , α ]  TH Bloqué puisque VAK(t) > 0 mais Ig = 0

donc IR(t) = 0 , VR(t) = 0 , et VinvTH (t) = VAK(t) = V(t)

 de [α , π]  TH Passant puisque VAK(t) > 0 et Ig > 0

donc IR(t) = V(t) / R , VR(t) = V(t) , et VinvTH (t) = 0

 de π < α < 2π  TH bloqué puisque VAK(t) < 0 avec quelque soit Ig

donc IR(t) = 0 , VR(t) = 0 , et VinvTH (t) = VAK(t) = V(t)

Tension de charge moyenne :


1 Vm Vm
2 

VR moy  V (t ) d t   Cost  ( 1  Cos )
2  2

Courant de charge moyen :


1 Vm Vm


IR moy  V (t) dt   Cost  ( 1  Cos )
2 R  2 R  2 R

Vm
Cas particulier : Si α = 0  VR moy  cas d’un montage à diode

Si α = π  VR moy  0

- 16 -
b) Charge R-E :

Si : 0< α < ψ ou π-ψ < α < π } Pas d’amorçage même si ig


existe parceque V(t) < E

L’amorçage ne peut être possible que si l’impulsion de gâchette est envoyée


entre ψ < α < π-ψ

Détermination de cet angle ψ ( appelé angle d’amorçage naturel pour le cas


d’une diode )
E
Vm Sin  E    arc Sin
Vm

V (t )  E
 TH conduit  V (t )  VCH (t )  R . I CH (t )  E  I CH (t ) 
R

 TH se bloque lorsque ICH (t) = 0 donc V(t) = E c'est-à-dire à l’angle π - ψ

Tension de charge moyenne :

1  
   2

2  0
VCH moy  E dt   V(t) dt   E dt
   

- 17 -
Courant de charge moyen :
 
1 VCH moy  E
ICH moy 
2 R 

( V (t)  E ) dt 
R

La tension inverse maximale aux bornes du thyristor Vinv Max TH = - Vm - E

c) Charge R-L :

I CH (t)

V(t) = Vm Sin ωt
VD (t)
R
V(t) ~ VCH (t)
Conditions Initiales :
L
à t = 0 ICH (t) = 0

 1er Cas : V(t) > 0 donc diode passante

d ICH (t)
V (t )  VCH (t )  L .  R. I CH (t ) Equation différentielle du
dt
1er degré avec second membre
R
 t
.  Sin(  t   )  Sin  . e L 
Vm
Qui a pour solution : I CH ( t )  I D (t ) 
Z   
I permanent I
  
transitoire
Solution Particuliére Solution Générale

L L
avec : Z R 2  L2  2 tg   et   ( cons tan te de temps )
R R

 2ème Cas : diode bloquée

A un certain instant t1 ou angle ωt1 , le courant de charge s’annule , par


conséquent la diode se bloque donc :
R

Sin 
t1
I CH ( t )  ID (t )  0  (  t1   )   Sin  . e L
    

- 18 -
Détermination de l’angle ωt1 ( ou αe ) appelé Angle d’extinction du courant
en utilisant la méthode des limites.

a. On suppose charge purement résistive ( L = 0 )


R
t1 
e  e    0
0
  t1  0
  Sin  t  0  
L 1
ω t 1  π
tg    0    0
R 

d’où pour :

 Vm
 0   t    I CH ( t )  Sin  t
 R
    t  2  I CH ( t )  0

b. On suppose charge purement inductive ( R = 0 )


R
t1
 0

e L
 e  1    3
 Sin (  t  )   Sin . 1  Sin
L   1
2 2 2
tg        
R 2 
 3
  t1     t1  2 
2 2

d’où

Vm  
ICH (t)  [ Sin( t  )  Sin . 1 ] 
L 2 2
Vm
 ( 1  Cos t )
L

- 19 -
c. Dans le cas d’une charge RL alors :

Tension de charge moyenne :

e
1 Vm
V CH moy 
2  V (t ) d  t 
0
2
. ( 1  Cos  e )

Courant de charge moyen :

Te
1 L d I CH (t )
V CH moy  RI CH moy 
T 
0
dt
dt
VRmoy R
Te
L
 RI CH moy 
T  d I CH (t ) .
VCH moy 0

L
 RI moy 
T
I CH ( t ) 0e
L CH
T
VLmoy
L
 RI moy  [ I CH ( Te )  I CH ( 0 ) ]
CH
T   
0 0

donc finalement :

V CH moy Vm
VCH moy  R . I CH moy  I CH moy   . ( 1  Cos e )
R 2 R

- 20 -
Remarque : La tension moyenne aux bornes d’une inductance ( bobine idéale )
est nulle VL moy = 0

Pour augmenter la valeur de la tension moyenne de charge , on doit éliminer sa


partie négative . Pour cela on place une diode supplémentaire aux bornes de la
charge appelée « Diode de roue libre »

ICH (t)
D

Tant que la tension aux bornes de la


VD (t) charge reste positive , la diode DRL
R
V(t) ~ DRL VCH (t) n’intervient pas dans le fonctionnement .
Elle reste bloquée.
diode de roue
L
libre
Mais à partir du moment où la tension de
charge va devenir négative ; la diode
DRL devient passante tandis que la
diode D se bloque .

Le courant de charge va dans ce cas


circuler dans la maille RLDRL
( période de roue libre)

d) Charge R-L-E :

Dans le cas d’une charge RLE ( Machine à courant continu ) il faut tenir
compte de l’angle d’amorçage naturel ψ ( point d’intersection entre V(t) et E )
de la même façon que dans le cas d’une charge RE .

- 21 -
ICH (t)

TH R
V(t) = Vm Sin ωt

L
V(t) ~ VCH (t)
Conditions Initiales :

E à t = 0 ICH (t) = 0

Lorsque le thyristor conduit ( amorçage à partir d’un angle α > ψ)

d I CH (t )
VCH (t )  L .  R . I CH ( t )  E  Vm Sin  t
dt

La résolution de cette équation différentielle a pour solution :


 t 
Vm  E  Vm  E   tg 
I CH (t )  Cos  . Sin (  t   )    Cos  . Sin (    )  . e
R  Vm  R Vm

 L R L
avec tg   Cos   Sin  
R R 2   2 L2 R 2   2 L2

Le thyristor se bloque lorsque le courant qui le traverse passe par zéro .


c'est-à-dire ICH (t) = 0 .

Donc détermination de l’angle de désamorçage ou d’extinction


e 
 E   E   tg 
I CH (  e )  0   Cos  . Sin (  e   )  Vm   
 Vm  Cos  . Sin (    )  . e

équation assez complexe à résoudre par les méthodes classiques .

- 22 -
Tension de charge moyenne :

1   e 2 
VCH moy    E d  t   V (t ) d  t   E d t 
2  0  e 
Vm  E 
VCH moy  Cos   Cos   . (  e )  E
2  
e
Vm 

Courant de charge moyen :

d I CH (t )
R I CH (t )  L  E  V (t )  Vm . Sin  t
dt
e
1 dI CH ( t )
I CH moy 
2 R
. 

( Vm . Sin  t  E  L
dt
) d t

1  e e  T
L e dI CH ( t )
2  R    T R T
 . Vm . Sin  t d  t  E .d  t   dt
  dt
      
[ I CH ( T e )  I CH ( T ) ]  0

Vm E
I CH moy  [ Cos   Cos e  (   e ) ]
2 R Vm

Donc finalement la relation qui existe entre VCHmoy et ICH moy dans le cas
d’une charge RLE est :
VCHmoy = R . ICHmoy + E

- 23 -
Remarque :

 On dit que le régime permanent sera atteint lorsque la valeur minimale de


la tension de charge sera la même dans chaque période .

 Le taux d’ondulation de la tension redressée est défini par


VCH maxi  VCH mini
la relation suivante B 
2 . VCH moy

Inconvénients du redressement mono alternance

 L’ondulation en tension est importante .


 Pour « lisser » le courant , il faut une forte inductance .
 Pour « lisser » la tension , il faut une forte capacité .
 Facteur de puissance est faible .
 La puissance est limitée car elle est commandée par un seul élément
( diode ou thyristor ) .

- 24 -
III. LES REDRESSEURS
BIPHASÉS SIMPLE ALTERNANCES OU
MONOPHASÉS DOUBLE ALTERNANCES :

a) Charge R :

Ich(t) D1
D1 D3
v1 (t)

R Vch(t) Ich(t)
v (t) R
Vch(t
v2 (t)
D2 D4
D2

V1 (t )  Vm Sin  t
V (t )  Vm Sin  t
V2 (t )  Vm Sin (  t   )

( Monophasé double alternances ) ( Biphasé simple alternances )


Pont de GRAETZ Transformateur à point milieu

- 25 -
Pont de GRAETZ Transformateur à point milieu

 0 < ωt < π  D1 D4 passantes  0 < ωt < π  D1 passante


D3 D2 bloquées D2 bloquée
donc Vch (t) = V (t) donc Vch (t) = V1(t)
et Ich (t) = V (t) / R et Ich (t) = V1(t) / R

 π < ωt < 2π  D3 D2 passantes  π < ωt < 2π  D2 passante


D1 D4 bloquées D1 bloquée
donc Vch (t) = - V (t) donc Vch (t) = V2(t)
et Ich (t) = -V (t) / R et Ich (t) = V2(t) / R

La tension aux bornes d’une diode à La tension aux bornes d’une diode à
l’état bloqué ( par exemple le cas de l’état bloqué ( par exemple le cas de
D1 ou D4) puisque pour π < ωt < 2π D1) puisque pour π < ωt < 2π la D1
les diodes D1 et D4 sont bloquées est bloquée tandis que D2 est passante
toutes les deux en même temps ce qui nous donne que :
ce qui nous donne que :
VD1 (t) = V1 (t) – Vch (t)
VD1 (t) = VD4 (t) = V (t) = – Vch (t) = V1 (t) – V2 (t)
= 2 Vm Sin ωt
= Vm Sin ωt
Donc : Donc :

VD1 max = VD4 max = - Vm VD1 max = - 2 Vm pour ωt = 3π/2


pour ωt = 3π / 2

Même chose pour les autres diodes Même chose pour l’autre diode
D3 , D2 à l’état bloqué D2 à l’état bloqué
VD3 max = VD2 max = - Vm VD2 max = - 2 Vm pour ωt = π/2
pour ωt = π / 2

Tension de charge moyenne : Tension de charge moyenne :

 
1 2 .Vm 1 2.Vm
VR moy  2 .
2 
0
V (t ) d  t 

VR moy  2.
2  V (t) d  t
0
1 

Courant de charge moyen : Courant de charge moyen :

2 .Vm 2 .Vm
I R moy  I R moy 
R R

- 26 -
Ich(t) TH1
TH1 TH3
v1 (t)

R Vch(t) Ich(t)
v (t) R
Vch(t
v2 (t)
TH2 TH4
TH2

V1 (t )  Vm Sin  t
V (t )  Vm Sin  t
V2 (t )  Vm Sin (  t   )

( Monophasé double alternances ) ( Biphasé simple alternances )


Commandé Commandé
Pont de GRAETZ Commandé Transformateur à point milieu

Pont de GRAETZ Transformateur à point milieu

 0 < ωt < α  TH1 TH4 bloqués  0 < ωt < α  TH1 bloqué


TH3 TH2 bloqués TH2 bloqué

donc Vch (t) = 0 et Ich (t) = 0 donc Vch (t) = 0 et Ich (t) = 0

VTH1 (t) = VTH4 (t) = V (t) VTH1 (t) = V1(t)

- 27 -
 α < ωt < π  TH1 TH4 passants  α < ωt < π  TH1 passant
TH3 TH2 bloqués TH2 bloqué
donc Vch (t) = V (t) donc Vch (t) = V1(t)
et Ich (t) = V (t) / R et Ich (t) = V1(t) / R

VTH1 (t) = VTH4 (t) = 0 VTH1 (t) = 0

 π <ωt < π+ α  TH1 TH4 bloqués  π <ωt < π+ α  TH1 bloqué


TH3 TH2 bloqués TH2 bloqué

donc Vch (t) = 0 et Ich (t) = 0 donc Vch (t) = 0 et Ich (t) = 0

VTH1 (t) = VTH4 (t) = V (t) VTH1 (t) = V1 (t)

 π + α < ωt < 2π   π + α < ωt < 2π 


TH1 TH4 bloqués TH1 bloqué
TH3 TH2 passants TH2 passant

donc Vch (t) = - V (t) donc Vch (t) = V2 (t)


et Ich (t) = - V (t) / R et Ich (t) = V2 (t) / R

VTH1 (t) = VTH4 (t) = V(t) VTH1 (t) = V1 (t) – Vch (t)
= V1 (t) – V2 (t)
= 2 Vm Sin ωt

Donc : Donc :
VTH1 max = VTH4 max = - Vm VTH1 max = - 2 Vm
pour ωt = 3π / 2 pour ωt = 3π/2

Tension de charge moyenne : Tension de charge moyenne :

 
1 Vm 1 Vm
VR moy  2.
2 

V (t) d  t 

(1Cos ) VR moy  2.
2  V (t) d t 
 
(1Cos )

Courant de charge moyen : Courant de charge moyen :

Vm Vm
I R moy  . (1 Cos  ) I R moy  . (1 Cos  )
R R

- 28 -
Remarque :
 Pour le cas du pont de Graëtz les deux thyristors TH1 et TH4 doivent être
amorcés tous les deux en même temps . De même pour les deux autres
thyristors TH3 et TH2 .

b) Charge RL :

TH1
v1 (t)
L
Ich(t)
R

v2 (t) Vch(t)
TH2

En fonction de la valeur de l’inductance L , nous pouvons envisager trois modes


de conductions

Conduction Discontinue :
Le courant de charge s’annule
avant l’amorçage du thyristor
suivant

Conduction Critique :
Le courant de charge s’annule
juste au moment de l’amorçage
du thyristor suivant

Conduction Continue :
Le courant de charge ne s’annule
pas avant l’amorçage du thyristor
suivant

- 29 -
Remarque :
 Si la valeur de la self L est très grande ( En général nous la désignons
par L → ∞ ) , alors le courant de charge est constant ; Sans ondulations

 Dans le cas d’un pont de Graëtz mixte qui se compose de ( 2 diodes et 2


thyristors ) ; si les deux diodes se trouvent en parallèle avec la charge
c'est-à-dire sur le même bras , alors elles peuvent jouer en même temps le
rôle de la diode de roue libre.

c) Charge RE et RLE:

- 30 -
Lc : inductance critique ( c’est l’inductance pour laquelle on passe du régime
de conduction discontinu au régime de conduction
continu )

Donc si nous supposons que L est suffisamment grande pour que le courant de
charge soit constant ( L→ ∞ => Ich(t) = constant )

 Pour α < π / 2 ( 0<α<π/2)

VCHmoy > 0 et ICHmoy > 0 donc Puissance > 0

La machine à courant continu est un récepteur, donc un Moteur

 Pour α = π / 2

VCHmoy = 0 et ICHmoy = 0 donc Puissance = 0

Aucune puissance n’est transmise , ni reçue

 Pour π / 2 < α < π

VCHmoy < 0 et ICHmoy > 0 donc Puissance < 0

La machine à courant continu devient Génératrice . Cette


génératrice fournit l’énergie au réseau alternatif .C’est le
fonctionnement en onduleur autonome .

Le calcul de la tension de charge moyenne aux bornes d’une machine à courant


continu ( RLE) , et en supposant qu’on est dans le cas d’une conduction
continue :

1   2 .Vm
pour 0   VCH moy  2 .  Vm. Sin  t dt  Cos 
2 .  

- 31 -
d’où la caractéristique de commande VCHmoy = f (α )
VCHmoy
2 Vm / π Caractéristique de
commande
π /2 π α VCHmoy = f (α )
0

- 2 Vm / π
Redresseur Onduleur

* Cas particulier : Pont de Graëtz mixte avec diode de roue libre :

TH2
D2 D1 , D2 Connectées en
R série ont un rôle de
V(t) diode de roue libre
L

TH1 D1
E L∞

La tension de charge moyenne dans ce cas est :


1  Vm
VCH moy  2.  Vm . Sin  t . d t  ( 1 Cos )  0
2.  

d’où la caractéristique de commande VCHmoy = f (α )

VCHmoy
Caractéristique de
2 Vm / π commande
VCHmoy = f (α )
- 2 Vm / π

0
α
π /2 π
Redresseur

Donc pour quelque soit l’angle de retard à l’amorçage α , VCH moy ≥ 0

Donc impossible que le montage fonctionne en onduleur , mais le réglage de la


tension moyenne possible pour un angle allant jusqu’à π .

- 32 -
Etude des différents courants dans le montage :

1er Cas : Montage redresseur avec transformateur à point milieu :

Ip(t) Is1(t) D1 ID1(t)


N1 : Nombre de spires de
l’enroulement primaire
N2 L ICH(t)
N1 N2 : Nombre de spires de
R
l’enroulement secondaire
N2

Is2(t) D2 ID2(t)

Nous considérons que le courant de charge ICH(t) est continu à cause de


l’inductance L de la charge supposée très grande ( Conduction Continue ),
donc ce qui nous donne :

ICH (t) = ICHmoy = ICHmax

 Courant dans le semi-conducteur :

Chaque semi-conducteur ( diode ou thyristor ) assure le passage de ICH(t)


pendant l’intervalle de durée « t » où il est conducteur (diode ou thyristor).

I CH moy I CH
I D moy  I TH moy  I D eff  I TH eff 
moy

2 2

 Courant dans le secondaire du transformateur :

Le courant Is(t) dans un enroulement secondaire du transformateur est ,


comme celui du semi-conducteur par lequel il débite ( diode ou thyristor ) .

I CH moy I CH
I S moy  I D moy  I TH  I S eff  I D eff  I TH 
moy
moy eff
2 2

- 33 -
 Courant dans le primaire du transformateur :

Il est impossible d’établir des relations générales donnant le courant dans


l’enroulement primaire. Nous pouvons par contre établir les équations des forces
magnétomotrices (FMM) qui permettent dans chaque cas , de passer des
ampères – tours secondaires aux ampères – tours primaires .

N 1 I P (t )   N 2 I S (t )
Dans notre cas :
N 1 I P (t )  N 2 I S1 (t )  N 2 I S 2 (t )
N N
I P (t )  2
. I S1 (t )  2
. I S 2 (t )
N 1 N 1

Sa valeur moyenne ainsi que sa valeur efficace sont égales à :


N2
I P moy  0 I Peff  I CH moy
N1

Si α = 0 ( montage à diodes)

- 34 -
2ème Cas : Montage redresseur avec Pont de Graëtz commandé:

ICH(t)
ITH1 ITH2
Ip(t) Is(t) R

ITH4 ITH3

Si α = 0 ( montage redresseur à diodes)

- 35 -
Les valeurs efficace et moyennes des différents courants sont :

I S moy  0 I P moy  0
I D moy  I TH 
I CH moy
moy
2

I CH moy
I D eff  I TH eff 
I Seff  ICH moy I Peff 
N2
ICHmoy 2
N1

Ces redresseurs sont utilisés pour de faibles puissances jusqu’à quelques KW.
Pour des puissances supérieures , on utilise le redressement triphasé.

Phénomène d’empiètement où de recouvrement


où de commutation

Jusqu'à présent, nous avons considéré que lorsque un thyristor


s’amorce, l’élément ( le thyristor ) qui conduisait précédemment se
désamorçait instantanément ; Le fonctionnement du convertisseur était
considéré comme idéal. (On néglige le phénomène de la commutation)

En réalité , la source d’alimentation n’est pas parfaite puisque elle


possède une inductance qui ne permette pas de variation aussi rapide du
courant, par conséquent le phénomène de la commutation va durer un certain
temps pendant lequel deux thyristors conduisent simultanément.

Dans cette partie , nous traiterons ce phénomène d’empiétement avec les


suppositions suivantes :
- L’inductance de charge ( L → ∞ ) est suffisamment grande pour
dire que le courant de charge est constant.
- L’inductance de la source d’alimentation (Ls = 0) (Transformateur)
n’est plus négligeable.

- 36 -
Lors de la commutation du courant de charge ICH(t) du thyristor TH1 vers le
thyristor TH2 , il apparaît trois séquences:

Admettons que le thyristor TH1 soit passant tel que ITH1(t) = ICH(t) . En
amorçant le thyristor TH2 , le courant ITH2(t) va augmenter tandis que le courant
ITH1(t) va diminuer . A la fin de la commutation seul le thyristor TH2 est
conducteur tel que ITH2 ( t ) = ICH (t) .

Pendant un certain laps de temps très court , il y a donc un empiètement des


courants dans deux phases .

Ls ITH1(t)
TH1

V1(t) ~ TH1 passant


R L
ICH(t)
TH2 bloqué
V2(t) ~ ITH1(t) = ICH(t)
Ls

TH2

Ls
TH1

V1(t) ~ R L
ICH(t)= Icc(t)
TH1 passant
TH2 passant
V2(t) ~
Ls

TH2

Ls TH1

V1(t) ~ TH1 bloqué


R L
ICH(t) TH2 passant
ITH2(t) = ICH(t)
V2(t) ~ Ls

TH2 ITH2(t)

- 37 -
La somme des courants ITH1(t) et ITH2(t) doit être égale au courant continu
ICH (t) = ICHmoy ; Ce dernier étant maintenu constant par l’inductance de la charge
( Supposée infinie) .

Pendant la phase d’empiètement

d I cc (t )
V1 (t )  V2 (t )  2 Ls  2 Vm Sin  t
dt
Le courant de court-circuit Icc(t) est déterminé par l’équation différentielle
précédente tel que :
t
V Vm
I cc ( t )  m
Ls  Sin  t dt
t1

 Ls
( Cos  t1  Cos  t )

La commutation se terminera lorsque Icc (t) aurait atteint la valeur de


ICH(t) = ICHmoy . C'est-à-dire après l’angle δ , ou encore pour ω t = α + δ

Vm
Donc I cc (    )  I CH moy  ( Cos   Cos (    ) )
 Ls

 Ls I CH moy
D’où Cos (    )  Cos   de cette équation , on peut
Vm
calculer l’angle d’empiétement δ

 Ls I CH moy
Cas particulier Si α = 0 ( montage à diode ) Cos   1 
Vm

Détermination de la nouvelle tension de charge pendant le phénomène de la


commutation :

d I TH 1 (t )
V1 (t )  L s .  VCH (t )
dt
d I TH 2 (t )
V 2 (t )  L s .  VCH (t )
dt
Sachant que I TH 1 (t )  I TH 2 (t )  I CH (t )
d I TH 1 (t ) d I TH 2 (t )
donc   0
dt dt
1
ce qui nous donne finallemen t : VCH ( t )  [ V1 (t )  V 2 (t ) ]
2

- 38 -
V1(t) V2(t)

ITH2(t) ITH1(t) ITH2(t)

ωt

δ δ δ : Angle d’empiètement

TH1
TH2 TH2

ΔVCH moy
VCH(t)

ICH(t)

t
t1 t

Calcul de la nouvelle tension de charge moyenne :

Tenant compte de l’angle d’empiétement, on aura donc :


 
1 Vm
VCHmoy  2
2 V
 

m Sin  t d t 

( Cos (    )  Cos  )

En remplaçant Cos (δ + α ) par sa relation


Vm   Ls I CH moy  2 Vm  Ls I CH moy
VCH moy   Cos    Cos    Cos 
  Vm   

V CH moy ( Ls  0 )  V CH moy ( Ls  0 )   V CH moy

 Ls I CH
 VCH moy 
moy
avec Chute de tension inductive

- 39 -
IV. LES REDRESSEURS TRIPHASÉS :

A) Redressement type P3 non commandé :


V1(t)
D1
IS1(t) ID1(t)
V2(t)
D2 Ich(t)
IS2(t) ID2(t)
CHARGE
V3(t)
D3
IS3(t) ID3(t) Vch(t)


V1 ( t )  V m Sin  t

L’alimentation est :  2 Système triphasé équilibré
V 2 ( t )  V m Sin (  t  )
 3
 4
V 3 ( t )  V m Sin (  t  3 )
Parmi les diodes D1,D2,D3 devient passante celle qui a la tension la plus
positive au niveau de son anode et supérieur aux tensions appliquées aux
deux autres diodes .
 5 V1 (t )  V2 (t )
Pour  t    D1 Conduit  Vch (t )  V1 (t )
6 6 V1 (t )  V3 (t ) 

5 9 V2 (t )  V1 (t ) 
 t    D2 Conduit  Vch (t )  V2 (t )
6 6 V2 (t )  V3 (t )

9 13  V 3 (t )  V1 (t )
 t    D3 Conduit  Vch (t )  V3 (t )
6 6 V 3 (t )  V2 (t )

Donc la tension redressée est formée de trois sommets de sinusoïdes par


période .

Tension inverse aux bornes de D1 :

Lorsque D1 est passante VD1(t) = V1(t) – V1(t) = 0


Lorsque D2 est passante VD1(t) = V1(t) – V2(t)
Lorsque D3 est passante VD1(t) = V1(t) – V3(t)

Donc VDmax = 3 Vm

- 40 -
V1(t) V2(t) V3(t) Vch(t)
Vm

π 2π ωt
0

3 VD1(t)
 Vm
2
 3 Vm

D3 D1 D2 D3

Ich(t) Charge R Charge RL avec L →∞

ωt
 5 4 13 
6 6 3 6
ID1(t)

ωt
ID2(t) 2π

ωt
ID3(t)

ωt
IS1(t)

ωt
IS2(t)

ωt
IS3(t)

ωt

- 41 -
Valeurs moyennes et efficaces :

5 / 6
1 3 3 Vm
Vch moy 3.
2  V
/6
m Sin  t dt 
2
 0.827 Vm

V

ch moy
Dans le cas d’une charge R ou RL : I ch moy
R

V ch moy  E
Dans le cas d’une charge RE ou RLE : I ch moy 
R

Le courant dans l’enroulement secondaire du transformateur est identique au


courant passant dans la diode qui lui est connecté pendant l’intervalle T/3 ou
elle est conductrice d’où :

T /3
1 I ch moy
I D moy  I S moy 
T 0
I ch moy dt 
3

T /3
1 I ch moy
ID eff
 IS eff

T 
0
( I ch moy ) 2 dt 
3

B) Redressement type PD3 non commandé ,


Ou « Pont de Graëtz triphasé » :

Ich(t)

D1 D2 D3

V1(t)

C
V2(t) H
A Vch(t
)
R
V3(t) G
E

D4 D5 D6

- 42 -

V1 (t )  Vm Sin  t

2
L’alimentation est : V2 (t ) Vm Sin (  t  ) Système triphasé équilibré
 3
 4
V3 (t ) Vm Sin (  t  3 )

Parmi les diodes D1 D2 D3 conduit celle qui a la tension la plus positive à


l’anode par rapport au point neutre ( point étoile du transformateur ), et Parmi
les diodes D4 D5 D6 conduit celle qui a la tension la plus négative à la cathode.

Donc la tension redressée Vch(t) est , à chaque instant, égale à la différence entre
la plus positive et la plus négative des tensions alternatives V1(t) , V2(t) , et V3(t)

  
 t   D1 et D5 Conduisent Vch (t )  V1 (t )  V2 (t )  3 Vm Cos (  t  )
6 2 3
 5
 t   D1 et D6 Conduisent  Vch (t )  V1 (t )  V3 (t )  .......................
2 6
5 7
 t   D2 et D6 Conduisent  Vch (t )  V2 (t )  V3 (t )  ......................
6 6

Donc la tension redressée est formée de six sommets de cosinusoïdes par


période .

Tension inverse aux bornes de D1 :

Lorsque D1 est passante VD1(t) = V1(t) – V1(t) = 0


Lorsque D2 est passante VD1(t) = V1(t) – V2(t)
Lorsque D3 est passante VD1(t) = V1(t) – V3(t)

La tension inverse maximale aux bornes d’une diode pour le montage PD3 est
identique à celle du montage P3.

Donc VDmax = 3 Vm

- 43 -
Vch(t)
3 Vm
3
V

V1(t) V2(t) V3(t)


Vm

π 2π ωt
0

3 VD1(t)
 Vm
2
 3 Vm

D3 D1 D2 D3
D5 D6 D4 D5 Charge R
Ich(t)
Charge RL avec L →∞
ωt
 5 4 13 
6 6 3 6

ID1(t)
ωt
ID2(t) 2π
ωt
ID3(t)
ωt

ID4(t) ωt

ID5(t) ωt

ID6(t) ωt

IS1(t) ωt

IS2(t) ωt

IS3(t)
ωt

- 44 -
Valeurs moyennes et efficaces :

 /2
1  3 3 Vm
Vch moy 6.
2 
 /6
3 Vm Cos (  t 
3
) dt 

 1.65 Vm

V

ch moy
Dans le cas d’une charge R ou RL : I ch moy
R

V ch moy  E
Dans le cas d’une charge RE ou RLE : I ch moy 
R

Le courant dans l’enroulement secondaire du transformateur est identique au


courant passant dans la diode qui lui est connecté pendant l’intervalle T/3 ou
elle est conductrice.

Le sens est inverse pour les diodes à cathodes communes par rapport aux
diodes à anodes communes .

T /3
1 I ch
  
moy
I D moy I ch moy dt
T 0 3

T /3
1 I ch
  
moy
I D ( I ch moy ) 2 dt
eff
T 0 3

5 / 6 11  / 6
1 1
I S1 moy 
2 
 /6
I ch moy d t 
2 
7 / 6
I ch moy d  t  0

I S1 moy  IS2 moy  IS3 moy  0

1  
5 / 6 11  / 6
2
I S1 eff
 
2  

/6
( I ch moy ) 2 d  t 
7 
 /6
(  I ch moy ) 2 d  t   I ch moy
 3

2
I S 1 eff  I S 2 eff  I S3 eff  I ch moy
3

- 45 -
C) Redressement type P3 commandé :
V1(t)
TH1

V2(t) TH2 Ich(t)

CHARGE
V3(t)
TH3 Vch(t)

Remarque importante
L’angle de retard à l’amorçage des thyristors est compté à partir de l’amorçage
naturel des diodes .

 Si la charge est du type ( R ) ou ( RE )

La tension de charge sera identique à celle qu’on aura pour trois redresseurs
monophasés commandés mais décaler de (2π / 3) l’une par rapport à l’autre .

- 46 -
- 47 -
- 48 -
Tension de charge moyenne :

5

6
1 3 3 Vm
Vch moy   3 .
2 
 Vm Sin  t dt 
2
Cos 

6

Donc : Vch moy ( montage à thyristors )  Vch moy ( montage à diodes ) .Cos 

A partir de cette relation , en faisant varier l’angle de retard à l’amorçage α de


0 à π on obtient une caractéristique appelée « caractéristique de commande »

Vchmoy α

Charge RL
A
+ Vchmoy (diode) F Charge R

B G H
0 α
π/6 π/2 5π / 6 π

- Vchmoy (diode)

Redresseur Onduleur

- 49 -
- Vchmoy (diode) < Vchmoyα < + Vchmoy (diode)

Nous pouvons déduire deux types de fonctionnements :

** 1er Cas / pour 0 < α < π / 2

Vchmoy α > 0 et Ichmoy α > 0 => Pchmoy α > 0

La puissance active fournie par le redresseur est positive .

Ichmoy
+
Réseau Montage
Alternatif Redresseur Charge Vchmoy
3~
-
Pchmoy
Générateur Récepteur

Dans ce cas notre montage fonctionne en Redresseur

** 2ème Cas / pour π / 2 < α < π

Vchmoy α < 0 et Ichmoy α > 0 => Pchmoy α < 0

La puissance fournie par le redresseur est maintenant négative.

Ichmoy
-
Réseau Montage
Alternatif Redresseur Charge Vchmoy
3~

Pchmoy +
Récepteur Générateur

Dans ce cas notre montage fonctionne en Onduleur non autonome


Non autonome car la fréquence et la valeur efficace des tensions alternatives
sont fixées par le réseau .

- 50 -
En réalité : Le montage peut fonctionner en onduleur que s’il est connecté sur
une charge susceptible de fournir au réseau de l’énergie ( Machine à courant
continu , batterie )

Dans le cas ou la charge est un récepteur ( R - L - C ) , la tension de charge


moyenne ne peut être que positive ou nulle .

Donc :

 Si la charge est infiniment inductive ( L → ∞ ) Courbe ABD

α < π / 2 => Vchmoy α = Vchmoy (diode) . Cos α

α > π / 2 => Vchmoy α = 0

 Si la charge est infiniment résistive ( R → ∞ ) Courbe AFGD

α < π / 6 => Vchmoy α = Vchmoy (diode) . Cos α ( on est dans la conduction continue)

α > π / 6 => La tension de charge est formé d’une portion de Sinusoïde et d’un
segment de tension nul . ( on est dans la conduction discontinue)

 Si la charge est résistive – inductive ( RL ). La tension de charge moyenne


est comprise entre les courbes ABD et AFGD

Tension inverse aux bornes de TH1 :

Lorsque TH1 est passant VTH1(t) = V1(t) – V1(t) = 0


Lorsque TH2 est passant VTH1(t) = V1(t) – V2(t)
Lorsque TH3 est passant VTH1(t) = V1(t) – V3(t)

La tension inverse maximale aux bornes du thyristor pour le montage P3 est


égale à :

VTHmax = 3 Vm

- 51 -
D) Redressement type PD3 commandé :

Ich(t)

V1(t) TH1 TH2 TH3

C
V2(t) H
A Vch(t)
R
V3(t) G
E

TH4 TH5 TH6


V1 (t )  Vm Sin  t

2
L’alimentation est : V2 (t ) Vm Sin (  t  ) Système triphasé équilibré
 3
 4
V3 (t ) Vm Sin (  t  3 )

Le remplacement des diodes par des thyristors donne un redresseur triphasé en


pont totalement commandé . Comme dans les redresseurs précédents en
commande la tension de charge moyenne en retardant la commutation des
thyristors par l’angle α .

Contrairement aux redresseurs précédents, le redresseur en pont présente un


problème de démarrage. C’est-à-dire pour faire apparaître le courant, il faut
amorcer deux thyristors simultanément.

la forme d’onde de la tension de charge est déterminées à partir des six tensions
composées tel que : V1(t) – V2(t) ; V1(t) – V3(t) ; V2(t) – V1(t) ; V2(t) – V3(t) ;
V3(t) – V1(t) ; V3(t) – V2(t)

Les formes d’ondes des courants sont semblables à celle du redresseur à diodes ,
mais elles sont retardées de l’angle α .

- 52 -
- 53 -
Tension de charge moyenne :


2
1 3 3 Vm
V ch moy   6.
2 
 V1 (t )  V 2 (t ) d  t 

Cos 

6

Donc : Vch moy ( montage à thyristors )  Vch moy ( montage à diodes ) . Cos 

A partir de cette relation , en faisant varier l’angle de retard à l’amorçage α de


0 à π on obtient :

- Vchmoy ( pont à diodes ) < Vchmoyα < + Vchmoy ( pont à diodes )

la tension moyenne est nulle lorsque l’angle de retard à l’amorçage est de 90°

La caractéristique de commande est identique à celle d’un montage P3


commandé .

E) Redressement type PD3 mixte :

On remplace une série de thyristors par des diodes .

Ich(t)

V1(t) TH1 TH2 TH3

C
V2(t) H
A Vch(t)
R
V3(t) G
E

D1 D2 D3

La différence des deux formes d’ondes de tensions à ondulation d’ordre trois


pour chaque redresseur P3 à diodes et P3 à thyristors donne la tension de charge
Vch(t) avec seulement trois ondulations par période.

- 54 -
- 55 -
 Pour les alternances positives : ( ondulation d’ordre trois pour redresseur
P3 à thyristors )
3 3 Vm
Vch moy   Cos 
2

 Pour les alternances négatives : (ondulation d’ordre trois pour redresseur


P3 à diodes )
3 3 Vm
Vchmoy( montageà diode)  
2

Tension de charge moyenne est dans ce cas :

3 3 Vm 3 3 Vm 3 3 Vm 1  Cos 
Vch moy ( montage [ Cos   (  )]  ( )
2 2 
mixte )
2

d’où nous pouvons déduire la caractéristique de commande pour un pont mixte :

Vchmoy α
Charge RL pont tout thyristors
+ Vchmoy (diode) Charge RL
pont mixte

0 α
π/6 π/2 5π / 6 π

- Vchmoy (diode)
Redresseur tout thyristors
Redresseur mixte

Remarques
 On remarque que le pont mixte permet d’obtenir que des
tensions positives ; ce qui exclut toute possibilité de
fonctionnement en onduleur .

 La réalisation de la commande des ponts mixtes est plus facile


que celle du redresseur totalement commandé (donc coûte
moins cher) .

 Il n’a pas de problème de démarrage .

- 56 -
CHAPITRE : 3

LES HACHEURS

Convertisseur : Continu – Continu

I. INTRODUCTION :

Les convertisseurs continu – continu ont pour fonction de fournir à partir d’une
tension continue fixe, une tension continue réglable. La tension continue de
départ peut être un réseau alternatif redressé et filtré, une batterie
d’accumulateurs, ou une alimentation stabilisée.

Réseau Charge
Ve , Fe = 0 Vs , Fs = 0

Tension de commande
Vc
(Signal de commande)

On distingue les Hacheurs (Série) ou (Dévolteur) ou (Abaisseur)


(Parallèle) ou (Survolteur) ou (Elévateur)

II. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN


HACHEUR DÈVOLTEUR :

Le principe de réglage d’une tension continue d’une certaine valeur en une autre
tension de valeur différente peut se faire par la simple manœuvre périodique
d’un interrupteur statique. Cet interrupteur, une fois fermé, est parcouru par un
courant continu et la conduction tend à se maintenir indéfiniment .Pour
l’interrompre il suffit donc d’ouvrir l’interrupteur .Par conséquent les
composants constitutifs de cet interrupteur devront être doublement
commandés, et à la fermeture et à l’ouverture .

- 57 -
Interrupteur
Statique
Charge
E

Circuit de Commande D

Vch (t)

Vch moy

0 t
T : période de hachage
tf to tf : temps de fermeture
to : temps d’ouverture
T

d’où la tension moyenne aux bornes de la charge :


1 T 1 tf tf
Vchmoy 
T  0
E dt 
T  0
E. dt 
T
.E
tf
Le rapport  a 1 est appelé le rapport cyclique
T

Donc Vchmoy = a .E < E ( Hacheur dévolteur )

On peut envisager le réglage de la tension moyenne de charge de deux manières


différentes :

 Soit en modifiant tf en gardant T constant : Le hacheur est dit à


fréquence fixe ou à
largeur d’impulsion
variable

 Soit en modifiant T en gardant tf fixe : Le hacheur est dit à


fréquence variable

- 58 -
III. ETUDE DES ONDULATIONS DU COURANT :

a. Charge R :
Vch (t)
E
Ich (t)
I Max

0 t
tf T
E
 0
I  I R E
 I Max min i
 
2 2 2.R
b. Charge RL :
Ich 1 Ich 2 Vch (t)
E
Ich (t)
I Max

I mini
t
0
tf T

Si on ferme « l’interrupteur statique » , il apparaît un courant Ich1 (t) dans la


charge. Ce courant croît exponentiellement par conséquent l’inductance
L accumule de l’énergie électromagnétique . Dés l’ouverture de l’interrupteur
statique , l’inductance L va restituer toute son énergie et le courant Ich2 (t) va
décroître exponentiellement à travers la diode et la charge .

Si le temps de restitution de l’énergie est inférieur au temps d’ouverture du


hacheur le courant arrive à s’annuler donc la conduction est dites discontinue
dans le cas contraire la conduction est dites continue.

 Interrupteur fermé : Pour 0 < t < tf

d Ich1 (t)
E R. Ich1 (t)  L. avec comme condition initiale Ich 1 (t )  I min i
dt
R
E  t E
la solution : Ich 1 ( t )  ( I min  ) .e L 
R R

- 59 -
 Interrupteur Ouvert : Pour tf < t < T

d Ich2 (t)
0  R.Ich2 (t)  L. avec comme condition initiale Ich 2 (t )  I Maxi
dt
R
 (t tf )
la solution : Ich 2 (t )  I Maxi . e L

Sachant que : Ich1 ( tf ) = IMax et Ich2 ( T ) = Imini

ce qui nous donne donc, si nous les remplaçons dans les solutions des équations
différentielles précédentes :

R
E  tf E
I Max  ( I min  ) .e L 
R R
R
 (T  t f )
I min i  I Maxi .e L

d’où la résolution de ce système d’équations à deux inconnues nous donne :

R R
 (T  t f ) E  tf E
I Max  ( I Maxi . e L
 ) .e L 
R R

finalement :
R
 tf
E ( 1 e L
)
I Maxi  . R
R  .T
1 e L

R
 tf
E ( 1 e
R
L
)  (T  t f )
I min i  . R
.e L
R  .T
1 e L

L’ondulation est égale :

R
 tf
I  I min i E ( 1 e  (T t f )
L R
 I  Max  . R
)
. 1 e L

2 2. R  .T
1 e L

- 60 -
* 1er Cas de réglage : tf constant et T variable

ΔI
R
E  tf
. ( 1 e L )
2. R

0
t
tf =T

lorsque la période augmente ( fréquence diminue) l’ondulation du courant


augmente

* 2ème Cas de réglage : T constant et tf variable

Si nous posons que : a = tf / T et τ = L / R constante de la machine

T
a ( 1  a ) .T
E ( 1 e 
) 
I  . T
. (1  e 
)
2.R 
1 e 

ΔI
ΔI Max

Avec τ = constant

a
0 0,5 1

Solution physiquement impossible

ΔI = 0 pour a = 0 et a = 1
ΔI = Max pour a = ½

pour a = 0 solution physiquement impossible puisque à tf = 0  tension nulle

- 61 -
En conclusion :
on peut dire que l’ondulation du courant est fonction :
- de la fréquence de hachage
- et de la constante de temps τ du récepteur

Valeur moyenne du courant de charge :

à partir de l’équation générale 0 < t < T

d Ich ( t )
Vch ( t )  R . Ich ( t )  L .
dt
1 T d Ich ( t )
Vch moy  R . Ich moy  L .
T
.  0 dt
. dt

1
Vch moy  R . Ich moy  L. . ( Ich ( T )  Ich ( 0 ))  R . Ich moy
T

Vch a . E
finalement en déduit que : Ich moy  moy

R R

c. Charge RLE: ( Moteur à courant continu à


excitation séparée )

moteur

R
E Circuit de Commande
L
D

E’

La self ( L ) est suffisamment grande pour supposer que notre charge est très
inductive et par conséquent nous pouvons négliger la résistance ( R ≈ 0 )

- 62 -
 Interrupteur fermé : Pour 0 < t < tf

d Ich1 (t) d Ich 1 ( t ) E E' EE'


E L. E'    I ch 1 ( t )  .t  K
dt dt L L

avec comme condition initiale t = 0 Ich 1 (0 )  0  K  0

E  E '
donc I ch 1 ( t )  .t
L

EE' EE'
Pour t = tf  IMax  . tf  . a.T
L L

 Interrupteur Ouvert : Pour tf < t < T

d Ich2 (t) d Ich (t ) E' E'


0  L.  E' 
2
  I ch 2 ( t )  .t  K '
dt dt L L

Sachant que avec comme condition initiale : Ich2 ( tf ) = IMax

 E' E  E' E
I ch 2( t f )  .t f  K '  . tf  K'  . tf
L L L
E ' E
donc I ch 2( t )  .t  . t f
L L

E' E
Pour t = T  Imini  . T  . a.T
L L

L’ondulation est :

I I 1 EE' E' E
I  Max min i
 .( . a .T  .T  . a .T )
2 2 L L L

E'
donc I  . T . (1  a )
2L
Sachant que la tension moyenne aux bornes du moteur est : Vch moy = E’ = a .E

- 63 -
E
d’où : I  . a .T . ( 1  a )
2L

pour un réglage à T = cte et tf variable

d ( I )  2 . a . T . E T. E 1
   0  a 
da 2 .L 2.L 2
E 1 1 E .T
( I ) Maxi  .(1 ). .T 
2. L 2 2 8.L
E.T
donc (I ) Maxi 
8. L
Cette relation permet, pour des valeurs de E et T données, de choisir
l’inductance L à mettre en série avec la charge en fonction de l’ondulation
maximale tolérée.

IV. EXEMPLES DE MONTAGE HACHEUR DÈVOLTEUR

L’interrupteur peut être remplacé par un thyristor ou on lui assure l’amorçage et


surtout le désamorçage

Pour désamorcer le thyristor il faut :


 annulation du courant d’anode
 application d’une tension inverse pendant un temps supérieur au temps de
désamorçage du thyristor

Le principe : il faut charger un condensateur et l’appliquer directement aux


bornes du thyristor suffisamment longtemps pour le déçarmorcer ( tension
positive du condensateur coté cathode du thyristor )

Remarque : Dans le cas ou le thyristor principal est remplacé par un transistor


de puissance pour pouvoir le bloquer il suffit d’annuler son courant de base sans
aucun raccordement à un circuit externe .

VTH ( t )
t

Temps de blocage

- 64 -
1er Exemple :

D1 TH1 TH
C
L
E Vch (t)

D
charge

ig ( TH1 )

t
Circuit de
ig ( TH ) Commande
t

E Vch (t)

 On amorce TH1  condensateur se charge ( + - )  fin de charge du


condensateur le TH1 se bloque naturellement

 On amorce TH  tension aux bornes de la charge  court circuit de LC


par la diode D1  inversion de la polarité du
condensateur ( -+)
 On amorce TH1  TH se bloque  inversion de la polarité du
condensateur ( + - )

- 65 -
2ème Exemple :

TH1 TH
C
L
E Vch (t)

D
TH2 charge

ig ( TH , TH2 )

t
Circuit de
ig ( TH1 ) Commande
t

Vch (t)
E t

 On amorce TH2 et TH  courant dans la charge  condensateur se


charge ( - + )  fin de charge du
condensateur le TH2 se bloque naturellement

 On amorce TH1  TH se bloque  inversion de la polarité du


condensateur ( +-)  TH1 se bloque

 On amorce TH2 et TH  courant dans la charge  condensateur se


charge ( - +)…
l’inconvénient dans un tel montage est : si jamais une impulsion parasite qui
arrive à amorcer TH1 et TH2 en même temps ça provoque un court circuit .

- 66 -
V. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN
HACHEUR SURVOLTEUR :

Dans ce cas « l’interrupteur H » est placé en parallèle avec la charge.


L’inductance de lissage est par contre en série avec la source de tension.
L’ensemble inductance – source de tension se comporte comme une source de
courant.
La charge est shuntée par un condensateur de forte valeur qui maintient la
tension Vch ( t ) sensiblement constante .

LS
D
IL (t)

Vch (t) Ich (t)

E H C charge

 1er Cas : Pour 0 < t < tf Fermeture de H ( temps de charge )

Condition initiale : Nous supposons que à l’instant t = 0 , la diode est


amorcée et IL (0) = IL min

On amorce H , donc le condensateur C est court-circuité par la diode D et H


le courant IL (t) va augmenté rapidement avec une pente de E / LS

d IL (t) d IL (t) E
E  LS .   0
dt dt LS

La diode D empêche le condensateur de se décharger à travers H .


Le condensateur une fois charger à la tension Vch(t) , va bloquer la diode D
( ID(t) = 0 ) et H conduit seul .

E
I L (t )  . t  I L min
LS

- 67 -
 2ème Cas : Pour tf < t < T Ouverture de H ( temps de décharge )

Lorsque on ouvre H , l’inductance va assurer la continuité du courant IL(t) de la


source .
d I L (t ) d I L (t ) E  Vch (t )
E  LS  Vch (t )  
dt dt LS

et au moment ou on bloque H , IL( tf ) = IL Max

E  Vch (t )
donc le courant IL(t) diminue I L (t )  .( t  t f )  I L Max
LS

La tension de charge est


d I L (t ) d I L (t)
Vch (t)  E  LS et comme  0 donc Vch (t)  E
dt dt

donc la tension de sortie ( tension au niveau de la charge ) est plus grande que de
tension d’entrée , c’est pour cela qu’on l’appelle Hacheur Survolteur .

IL(t)

ILmax
ILmin
t
0
Vch(t)
tf T

0 t

Ich(t)

0 t
tf T

- 68 -
CHAPITRE : 4

LES GRADATEURS

I. INTRODUCTION :

Le gradateur (ou variateur de tension alternative) est un convertisseur statique


qui permet à partir d’une tension sinusoïdale de faire passer un courant réglable
dans le récepteur.

Réseau
~ Charge
Ve , Fe ≠ 0 Vs , Fs ≠ 0
~
Tension de commande
Vc

On distingue les gradateurs Monophasés


Triphasés

II. LES GRADATEURS MONOPHASES:

a) Elément de base :

Le gradateur doit permettre au courant de circuler dans les deux sens ; pour cela
il est donc nécessaire de prévoir le semi conducteur de base qui est le triac

Montage avec Triac


Triac
Lorsque on envoie une impulsion
sur la gâchette que la tension
d’alimentation soit positive ou
V(t) ~ négative ; le triac devient
Charge
conducteur et laisse passer le
courant dans le sens où la tension
tend à le faire passer

- 69 -
L’unicité de l’électrode de commande facilite beaucoup le circuit de commande.
Pour des puissances élevées le triac est remplacé par d’autres montages en
utilisant des thyristors .
Montage avec deux thyristors montés en
TH1 antiparallèle ( ou tête bêche )

On envoie une impulsion sur la gâchette


de TH1 pendant l’alternance positive de
V(t) ~ TH2 la tension d’alimentation et une autre
Charge
impulsion sur la gâchette de TH2
pendant l’alternance négative .

Le problème pour ce montage est dans le circuit de commande , puisque les


deux thyristors n’ont pas cathodes communes .

Afin de remédier à cet inconvénient , il est nécessaire d’utiliser un autre type


de montage à cathodes communes.

Montage à cathodes communes


TH1 TH2
Les deux cathodes des deux thyristors
étant réunies , ce qui permet d’appliquer
le même signal de commande aux deux
V(t) gâchettes. Pendant l’alternance positive
D2 D1 le courant passe par TH1 et D1 ;
~ Charge et pendant l’alternance négative le
courant passe par TH2 et D2

D1 D2 Montage à thyristor seul et diodes en


pont

Pour ce montage il y a un seul thyristor


V(t)
a commandé . Le courant passe par
D’2 D’1
~ D1 TH D’1 puis pour l’autre alternance
Charge
le courant passe par D2 TH D’2 .

- 70 -
b) Cas d’une charge résistive ( R ) :

v(t)
Le montage utilisé est celui VR(t) R(t)

des deux thyristors montés


en « tête-bêche » .
ωt
0 π 2π

α α α
Nous obtenons exactement
le même résultat si nous
avons utilisé les autres
montages . TH1 TH2

ig ωt

Soit la tension d’alimentation V(t) = Vm Sin ωt [v] ; 50 [Hz] alimentant


une charge résistive R

 0 < ωt < α TH1 et TH2 bloqués donc Ich(t) = 0 , Vch(t) =0

 α < ωt < π TH1 passant et TH2 bloqué donc Ich(t) = V(t) / R


Vch(t) =V(t)

 π < ωt < π +α TH1 et TH2 bloqués donc Ich(t) = 0 , Vch(t) =0

 π+α < ωt < 2π TH1 bloqué et TH2 passant donc Ich(t) = V(t) / R
Vch(t) =V(t)

Calcul de la valeur efficace de la tension de charge :


1 Vm 2 
  ( Vm . Sin  t ) .d  t  .  ( Sin  t ) 2 . d  t
2
Vch 2.
eff
2   

Vm 2 Vm 2 1 1
2  
 . ( 1  Cos 2  t ) . d  t  . [ (    )  Sin 2   Sin 2  ]
2 2 2
Vm 2 1   Sin 2 
 . [ (    )  Sin 2  ]  Vm  ]
2 2 2 4

- 71 -
1  Sin 2 
donc finalement Vch  Vm  
2 2 4
eff

Vm 1  Sin 2 
et le courant de charge efficace est : I ch   
2 2 4
eff
R

donc la puissance fournie au récepteur est :

Vm2 Sin 2 
 Vch  R . I ch  (   
2
Pch . I ch )
2 R
eff eff eff eff
2

Vm 2
 Pour α =0  Pch eff 
2R
 Pour α = π  Pch eff 0

Lorsque α varie de « 0 » à « π » , le courant varie de sa valeur maximale à zéro .

Le gradateur fonctionne en commutation naturelle .

c) Cas d’une charge résistive inductive ( RL) :

On considère le même montage avec deux thyristors « tête-bêche » mais avec


une charge cette fois ci du type RL .

Si le thyristor TH1 est amorcé pour un angle de retard à l’amorçage égal à α ,


la tension de charge sera dans ce cas :

d I CH (t )
VCH (t )  R . I CH (t )  L .  Vm . Sin  t
dt
L
avec Z  R2  ( L ) 2
et tg  
R

en fonction de φ donc du rapport Lω / R , c'est-à-dire en fonction de l’angle


d’extinction du courant , on peut envisager deux cas :

- 72 -
 1er Cas : Si αe < π +α

Vch (t) Ich(t)

αe
0 2π ωt
π

α α α

TH1 TH2

ig
ωt
α αe π +α

la tension de charge en valeur efficace est :


e
1
  ( Vm . Sin  t ) .d  t
2
Vch 2.
2
eff

 2ème Cas : Si αe > π +α

Deux modes de fonctionnement sont possibles suivant le type de commande


réalisée.

 Si la commande des thyristors est réalisée au moyen d’impulsion unique


de courte durée , à l’angle π +α le thyristor TH1 est encore passant d’où
VAK(t) de TH1 = 0 et dans ce cas l’impulsion qui arrive sur la gâchette du
thyristor TH2 devient inopérable . Quand TH1 se bloque et que la
tension aux bornes de TH2 devient positive l’impulsion étant déjà passée
donc il reste bloqué . Le montage fonctionne de façon anormale , il
effectue un redressement mono alternance .

 Si la commande des thyristors est réalisée au moyen d’impulsion large ,


ou rafale d’impulsions , alors dans ce cas les impulsions de déblocage
sont encore appliquées au thyristor TH2 au moment précis ou le thyristor
TH1 se bloque . Dans ce cas on obtient une onde complète et le réglage
devient impossible .

- 73 -
il faut dans ce cas changer le type de commande c'est-à-dire que la
commande ne se fait plus à partir du passage par zéro de la tension mais
compter à partir du zéro du courant . ( l’instant ou le thyristor a une
tension positive à ces bornes) .
On l’appelle angle pratique de commande . θ = π +α - αe

Imax ( la pleine onde ) donc θ = π +α


Imini = 0 donc θ = π

Vch (t) Ich(t)

αe ωt
0 2π
π

α α α

TH1

TH2

ig
ωt
α π +α

Vch (t) Ich(t)

αe ωt
0 2π
π

TH1

TH2

ig
ωt

- 74 -
Remarque :

 Pour l’alimentation des « charges chauffantes » l’inertie thermique peut


durer quelques secondes pour cela la commande peut être du type par
train d’alternances c'est-à-dire avoir une conduction sur plusieurs périodes
puis blocage sur plusieurs périodes .

ωt

Conduction (tc) Blocage (tB) Conduction Blocage

Train d’impulsions pour amorçage

V 2 eff temps de conduction Vm 2 tc


PCH  .  .
temps ( de conduction  de blocage ) 2 R tc  t B
eff
R

 La commande par train d’alternances ne présente pas de problème


d’harmoniques, et c’est pour cela que les entreprises de distribution
d’électricité insistent sur l’utilisation de cette commande dans le cas de
l’alimentation des plaques chauffantes , par rapport à l’autre type de
commande ( commande par réglage de phase) qui présente l’inconvénient
de présence d’harmoniques.

 Pour la commande du niveau d’éclairement des lampes à incandescence,


le réglage par phase devient nécessaire vu la faible inertie thermique .

Lampe
Triac

R Diac est un triac sans


gâchette à tension de
retournement basse.
C Diac

Le condensateur se décharge dans la gâchette du triac lorsque sa tension


atteint le niveau de retournement du diac. On règle le régime de charge du
condensateur C , et donc l’angle de retard pour la résistance série R.

- 75 -
CHAPITRE : 5

LES ONDULEURS

I. INTRODUCTION :

Les onduleurs sont des convertisseurs statiques permettant de générer , à partir


d’une source de tension continue , une tension alternative .

Réseau CC
= Charge
Vs , Fs ≠ 0
Ve , Fe = 0
~
Tension de commande
Vc

On distingue deux types d’onduleurs :

 Onduleur autonome : Fonctionne à des fréquences indépendantes de la


charge. ( indépendamment d’un réseau alternatif )

 Onduleur non autonome : ( ou Assisté ) Sa fréquence dépend de la


charge .

 Ils peuvent être à transistors de puissances ou à thyristors .


 Ils fonctionnent en commutation forcées d’où la nécessité d’un circuit de
désamorçage .

 Les onduleurs peuvent être monophasés ou triphasés , suivant qu’ils


alimentent un récepteur monophasé ou triphasé .

- 76 -
Applications :

Les onduleurs servent le plus souvent a fournir une alimentation de secours lors
d’une panne du secteur de fréquence 50 [Hz]. Le secours à fournir peut être sous
forme d’une alimentation ininterruptible. Dans ce cas , l’onduleur fonctionne
sans perte de forme d’onde dès la panne du secteur . Le secours exigé est moins
contraignant si on tolère une interruption d’alimentation entre la panne du
secteur et la mise à contribution de l’alimentation secours . Tel serait le cas pour
un éclairage de secours où l’on tolérait une perte d’alimentation de 0,2 [s] .Si la
source de secours est groupe « Diesel - électrogène » l’absence d’alimentation
est nettement supérieure à celle des onduleurs statiques .

La batterie est en tampon et l’onduleur fonctionne en permanence , en charge.


Il n’y a pas de coupure possible.

~ =
Secteur Utilisation

= ~
Redresseur Batterie Onduleur

L’onduleur ne se met en marche qu’après la disparition du secteur. Il y a une


micro-coupure.

Secteur Utilisation

~ =
= ~
Redresseur Batterie Onduleur

- 77 -
II. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN
ONDULEUR MONOPHASE :

TH1 D1 D1 TH1 TH3 D3


E

E
Charge Charge

E
D2 TH2 TH4 D4
TH2 D2

Montage série (1er ) Montage en Pont ( 2ème )

d) Commande symétrique ( Commande à 180 ° )

 1er Cas : Charge R

Vch (t)
E
Ich (t)
La tension de sortie est formée
E/R
T/2 T t de signaux rectangulaires
0
jointifs.
-E/R
-E Vch eff = E
TH1 TH2 Ich eff = E / R
1er Montage

TH1 TH3
TH4 TH2 2ème Montage Pour les deux types de
montages , nous remarquons
2E que les diodes n’interviennent
pas dans le fonctionnement de
l’onduleur .

0 T/2 T t
Vinv (t) du thyristor TH1
( 1er Montage)

- 78 -
 2ème Cas : Charge RL
Vch (t)
E
Ich (t) La charge est maintenant
inductive , le courant Ich(t)
0 T/2 T t
n’est plus la réplique de la
tension .
-E
Le courant de charge est
déphasé sur la tension
D1 TH1 D2 TH2 D1 1er Montage
Les diodes deviennent
importantes dans le
D1 TH1 D2 TH2 D1 montage puisque elles
D4 TH4 D3 TH3 D4 2ème Montage
réinjectent de la puissance
extraite de la charge vers la
ig1 source continue.
t Ce sont des diodes de
ig2 récupération
t
ig3
t
Vch(t) > 0 SOURCE ==> CHARGE
Ich(t) > 0
ig4
t
ITH1 Vch(t) < 0 SOURCE <== CHARGE
ITH4 Ich(t) > 0
t
ITH3
ITH2
Vch(t) < 0 SOURCE ==> CHARGE
Ich(t) < 0
t
ID1
ID4 Vch(t) > 0 SOURCE <== CHARGE
t Ich(t) < 0
ID2
ID3
t

Pour s’assurer que le thyristor prenne la relève du courant à l’instant « t » il faut


appliquer un train d’impulsions d’amorçage à sa gâchette .
De même pour le montage en pont ou il faut s’assurer que les deux thyristors en
série reçoivent leurs impulsions en même temps.

- 79 -
L’inconvénient de la commande symétrique ou ( commande à 180°) c’est
qu’ il peut se produire un court- circuit au niveau de l’alimentation « E » , si les
deux thyristors qui se trouvent sur le même bras conduisent en même temps
( Cas d’une charge RL avec L très petit )

e) Commande décalée ( Commande à 120 ° ) :

L’idéal serait d’obtenir une tension Vch (t) de forme sinusoïdale.


La commande décalée fournit un signal plus proche de la forme sinusoïdale que
la commande précédente, en plus il n’y aura aucun risque de court-circuit de
l’alimentation. Chaque thyristor conduit seulement 120°.

Ich(t) Vch (t)


E On génère l’onde quasi carrée en
t avançant les instants respectifs
d’amorçage de la paire complémentaire
-E de thyristors TH1 TH2 comparativement
φ φ aux thyristors TH4 TH3.
ig1
t L’angle φ représente cette avance ;
ig2
t autrement dit , le démarrage du train
ig3
t d’impulsions d’amorçage du thyristor
ig4 TH1 ( et de TH2 ) est en avance de φ
t
degrés sur celui du thyristor TH4 ( et de
ITH1 TH3 ).
t
ITH4 Principe de fonctionnement :
t  TH1 et TH4 étant amorcés le courant
ITH3 passe par ( E ,TH1 , charge ,TH4 , E)
t
 TH2 est amorcé pour bloquer le
thyristor TH1, en laissant le thyristor
ITH2
TH4 passant donc le courant passe par
t ( D2 , charge ,TH4, D2 ) ce qui court
ID1 circuite la charge et annule la tension à
t ses bornes .
ID4  TH3 est amorcé et donc le thyristor
t TH4 bloqué , le seul chemin offert au
ID3 courant de charge passe par ( charge,
t D3, E, D2 ) jusqu’à extinction de Ich(t)
ID2  TH3 et TH2 se mettent à conduire
immédiatement après .
t

- 80 -
f) Commande par Modulation de Largeur
d’Impulsion ( MLI) :

Autre forme de commande de tension ; tel que les thyristors de l’onduleur sont
amorcés et bloqués suivant des intervalles de temps égaux .
E Onde sinusoïdale
fondamentale
t
0

-E

Afin de perfectionner la forme d’onde , l’utilisation d’un type de commande qui


permet des périodes (fermeture / ouverture) variables est appelée Modulation de
Largeur d’Impulsion « MLI »

Cette technique permet l’obtention d’ondes de tension alternative, d’amplitude


et de fréquence réglable, en éliminant ou en repoussant le plus loin possible les
composantes harmoniques parasites résultant du découpage.

La solution la plus largement employée consiste à utiliser les intersections d’une


onde de référence ou modulante , généralement sinusoïdale avec une onde de
modulation ou porteuse, généralement triangulaire, d’où son appellation
« modulation sinus- triangle »

E Onde triangulaire ( porteuse)


Onde sinusoïdale de référence (modulante)
t
0

Composante fondamentale
de sortie

- 81 -
III.  PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D’UN
ONDULEUR TRIPHASE :

L’onduleur triphasé est l’assemblage de trois demi – ponts monophasés formé


chacun par deux «Interrupteurs » en série : TH1 et TH2 , TH3 et TH4 ,TH5 et TH6

Les interrupteurs d’un même demi – pont doivent être complémentaires pour
que la tension d’alimentation « E » ne soit jamais en court-circuit .
On peut commander un onduleur de manière que chaque thyristor conduit
durant ( 180°) du cycle de sortie . A la fin de l’intervalle de 180° , un circuit de
commutation est activé pour bloquer le thyristor approprié.

Ia
D1 TH1 D3 TH3 D5 TH5

E
Ib

Ic

D2 TH2 D4 TH4 D6 TH6

TH1 TH3 TH5 Va


Vab
E

TH2 TH4 TH6

Pour que ces tensions forment un système triphasé équilibré , on décale les
commandes des phases successives d’un tiers de période ( 2π /3) donc :

TH1 pour 0 < ωt < π et TH2 pour π < ωt < 2π


TH3 pour 2π /3 < ωt < 2π /3 + π et TH4 pour 2π /3 + π < ωt < 2π /3 + 2π
TH5 pour 4π /3 < ωt < 4π /3 + π et TH6 pour 4π /3 + π < ωt < 4π /3 + 2π

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Les formes d’ondes pour un onduleur triphasé en pont avec amorçage sur 180°
et charge résistive.
ig1
t
ig2
t
ig3
t
Intervalle d’amorçage
ig4 des thyristors
t
ig5
t
ig6
t
TH1 TH6 TH3 TH2 TH5 TH4 Thyristors en
TH4 TH4 TH6 TH3 TH2 TH5
TH5 TH1 TH1 TH6 TH3 TH2 conductions
Vab
E t Tension
composée

Va , Ia
2E / 3R
E / 3R t

Vb , Ib
t Courants de sortie
Tensions simples
Vc , Ic
t

ITH1
2E / 3R
E / 3R t

ITH2
t

ITH3
t
Courants dans les
ITH4 thyristors
t

ITH5
t

ITH6
t

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