Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Francais
Francais
L’Accordeur possède une capacité de séduction émotionnel qui à commencer dès les
premières notes de piano. Grace a cette musique le spectateur commence à s’infiltrer dans la
narration afin de découvrir l’histoire de pianiste et de découvrir le sens de l’existence de cet
homme derrière lui.
Le décor et la lumière nous plonge dans une ambiance de spectacle, voire de salle de
cinéma. Nous sommes doublement spectateur ici, spectateur du film intérieur.
Le plan général rend le personnage insignifiant, perdu dans ce décor immense.
« Et je me croyais promis à un brillant avenir ». Synchronisé avec une plongée
zénithale qui écrase le personnage.
L’illustration sonore progresse vers la saturation à mesure que la respiration du
pianiste apeuré se fait de plus en plus bruyante, elle parasite tout l’espace sonore
jusqu’à l’insupportable.
La transition entre les deux séquences se fait par un changement de couleur jaune à
un bleu léger afin de deviner que quelque chose mal était passer.
A nouveau la plongée zénithale nous dévoile un Adrien avec ses yeux gonflés, rougis
par la fatigue et les larmes. Le visage est mal rasé. Et la voix off « J’ai échoué ».
Un plan est d’une précision affective et d’une richesse dans sa composition : les
médicaments (antidépresseurs ?) sur la table de nuit rappellent la maladie, l’insomnie ;
le bocal du poisson et l’effet loupe déformant le visage du héros pour le rendre
méconnaissable, monstrueux ; le poisson lui-même qui tourne en rond dans ce petit
bocal comme le héros qui est perdu dans son malheur autour de la douleur
indépassable de l’échec.
Le décor est le costume suit presque les mêmes couleurs de l’échec noir et jaune avec
un fort contraste qui met une cohérence dans l’univers de film.