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Paragraphe 1 : Principe d'égalité

Légalité dont il est question est une égalité souveraine. Cette égalité fait que chacun des États
parle au nom de son pays également.

1. Le contenu du principe d'égalité

Selon ce principe, tous les États possèdent une capacité juridique égale. Cela veut dire qu'aucun
État ne peut réclamer des privilèges sur les autres. Aucune considération de caractère politique,
économique, culturelle. racial, historique, géographique ou autre ne peut en aucun cas
diminuer la capacité juridique d'un État. Cette égalité formelle découle de la qualification
identique d'un État souverain. Ce principe d'égalité a inspiré de nombreuses règles du droit
international notamment légalité diplomatique ( tous les États peuvent participer à toutes les
activités internationales, capacité de négocier et signer les traités et les accords, entretenir des
relations diplomatiques

2. L'application

Ce principe entre les États a deux conséquences majeures dans la vie de la société. D'une part,
les États disposent de la liberté d'action càd l'absence de subordination d'un État à l'égard d'un
autre État. Agissant par sa volonté, un État peut décider de limiter lui-même sa liberté dans
certains domaines càd en s'engageant dans un traité ou en intégrant une organisation
internationale.

Le principe d'égalité au vu de la réalité de la société internationale pousse certains États à


dénoncer les inégalités formelles. C'est au nom du principe d'égalité qu'est apparu le droit à la
décolonisation.

3. Les limites

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Les limites à ce principe se trouvent dans la réalité. En fait, le principe de l'égalité juridique ou
souveraine est l'une des plus évidentes fictions idéologiques du droit. En effet, à l'observation, il
y a inégalité et domination.

En résumé, le principe d'égalité se heurte à des inégalités de fait.

Paragraphe 2 : Le principe de non intervention

Ce principe s'est affirmé et développé progressivement au 19ème siècle est devenu


fondamentalement dans le droit international contemporain : " les États ne peuvent accomplir
d'actes d'ingérence dans les affaires d'autres États " càd que les états ne peuvent pas exercer
une influence de nature contraignante contre d'autres États où exiger d'eux des actes
déterminés.

La résolution de Nations-Unies notamment la résolution 26 25 du 24 octobre 1970 précise que


le principe de non intervention ne peut exister réellement que si trois conditions sont réunies :

 Reconnaître le caractère illicite à la force ;


 Admettre le caractère illégitime des zones d'influence et de la domination politique ;
 Accepter le principe de liberté pour les États de choisir leur régime politique,
économique et social.

Il existe une petite atténuation à ce principe, cest " le droit ou le devoir d'ingérence humanitaire
".

Paragraphe 3 : le principe d'indépendance

La charte de Nations-Unies prévoit que les États doivent s'abstenir dans leur relation de
recourir à la force ou à la menace notamment contre l'indépendance politique d'un État.
D'autre part, ce principe s'applique aussi dans le cadre du droit à l'autodétermination qui
permet à un peuple de choisir sa propre forme de gouvernement. C'est ainsi qu'il existe
l'indépendance politique et l'indépendance économique.

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Section II : La formation du droit international ou les sources conventionnelles :
les traités

Les traités lient les souverainetés nationales. Première source par excellence, ils constituent un
accord des volontés entre sujets de droit international public destinés à produire les effets de
droit. La base juridique des traités se retrouve dans la convention de Vienne sur le droit des
traités du 23 Mai 1969.

L'étude du droit international s'organise au tour d'une typologie tirée de l'article 38 du statut de
la cour internationale de justice.

Paragraphe 1 : Les traités

1. Conclusion des traités

La conclusion des traités se déroule en une série d'étapes successives comprenant la


négociation et l'adoption d'une part et d'autre part l'expression par l'État de son consentement
à être lié par la ratification.

A. L'élaboration du traité

La négociation

Dans cette phase, les États définissent les obligations de part et d'autre. Ce sont les
représentants de l'État dûment mandatés qu'on appelle des " plénipotentiaires " . Les " treaty
making power " . La délégation est faite par le Président au Ministre des affaires étrangères.
Lorsque les parties à la négociation arrivent à l'accord, le texte est adopté.

L'adoption

L'adoption se manifeste par l'arrêt définitif du texte qui, pour les traités multilatéraux, peut se
faire par un vote de la conférence et dans tous les cas, par son authentification par la signature.

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La signature du traité par les États peut être soit définitive soit, s'il s'agit des accords en forme
simplifiée, auquel cas il faudra attendre qu'elle soit confirmée par les autorités compétentes.

B. L'expression par l'État de son consentement à être lié

La ratification

C'est l'acte par lequel l'autorité étatique constitutionnellement pour conclure le traité confirme
la volonté de l'État de se lier par le traité et s'engage à l'exécuter. Cette procédure de
ratification est généralement réglée par le droit interne.

L'adhésion

Cette procédure permet à l'État qui n'a pas signé le texte d'un traité d'exprimer en une seule
fois son engagement après qu'un certain temps s'est écoulé depuis l'adoption du texte ou
même son entrée en vigueur. Elle a donc la même portée qu'une signature suivie d'une
ratification.

C. Les réserves

Définition

Un État peut estimer au cours du processus de conclusion d'un traité que certaines dispositions
du texte ne lui conviennent pas même s'il approuve l'ensemble du traité. Il peut donc soit ne
pas devenir partie au traité dans son ensemble soit faire une déclaration unilatérale en vue
d'exclure de son engagement ces dispositions, lesquelles ne lui conviennent pas. Sur ces
entremises, on dit que l'État partie au traité formule une réserve. Cette réserve ne peut se faire
que si le traité lui-même a prévu qu'on peut faire des réserves.

Effets de réserve

La faculté de formuler des réserves permet d'étendre la portée d'un traité multilatéral à des
États qui n'y auraient pas participé. L'article 19 de la convention de Vienne de 1969 dispose : "
les parties contractantes peuvent interdire ou limiter les réserves " cest donc le traité lui-même
qui peut autoriser ou interdire les réserves.

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D. L'entrée en vigueur

Le droit international ne pose pas des conditions formelles uniformes pour l'entrée en vigueur
des traités. Tout dépend de la volonté des États contractants telle qu'exprimée généralement
dans les clauses finales du traité.

2. La validité du traité

Comme en droit interne, un traité pour produire ses effets juridiques doit satisfaire à un certain
nombre de conditions. Ces conditions visent à assurer la régularité du consentement des
cocontractants et aussi la licéité de l'objet du traité.

A. Vices du consentement

 Erreur
 Dol
 Contrainte
 L'irrégularité du consentement au regard du droit interne

B. Illicéité de l'objet du traité : Jus cogens

L'article 53 de la convention de Vienne dispose " Est nul tout traité qui, au moment de sa
conclusion, est en conflit avec une norme impérative du droit international . Aux fins de ladite
convention, une norme impérative du droit international est une norme acceptée et reconnue
par la communauté des États en tant que norme à laquelle ont aucune dérogation n'est permise
et qui ne peut être modifiée que par une nouvelle norme du droit international ayant le même
caractère"

Ces normes supérieures et impératives constituent le " jus cogens "

La commission du droit international appelé " CDI " donne quelques exemples de normes
relavant du jus congens. En voici quelques exemples :

 L'interdiction de la piraterie, de la traite des esclaves, du génocide,de l'apartheid


 Les atteintes au droit de la personne
 Les atteintes graves à l'environnement
 Interdiction au recours illégal à la force

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 Interdiction de la liberté de circulation

C. Effets de la nullité de traité

Les dispositions d'un traité nul n'ont pas de force juridique, art 69. Ce qui signifie que le traité
est considéré comme nul depuis le jour où il a été conclu et non depuis le moment de la
constatation de la nullité.

3. Les effets des traités

A. Effet de traité à l'égard des parties

Tout traité en vigueur qui lie les parties doit être exécuté par elles de bonne foi. Cela implique
que les parties respectent non seulement la lettre mais l'esprit du traité.

B. Effet du traité à l'égard des tiers

Selon l'article 34, un traité ne crée ni obligation ni droit pour un État tiers sans son
consentement. C'est l'effet relatif du traité. En guise d'exception, les articles 35 et 36 de cette
même convention prévoit le cas où une obligation ou un droit peuvent naître pour un tiers, tel
est le cas de la stipulation pour autrui.

C. L'interprétation des traités

Cette interprétation peut être directement le fait des parties mais elle incombe généralement
au juge international lorsqu'il est saisi du litige.

4. La terminaison des traités

A. Modification des traités

Le traité peut se modifier par soit un accord ultérieur soit par une pratique ultérieure.

B. L'extinction des traités

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Certains traités sont conclus pour une période définie à l'avance et s'éteignent quand arrive ce
terme. Dans d'autres cas, c'est la survenance d'un événement extérieur qui va entraîner son
extinction.

Section III : Sources non conventionnelles : la coutume

Paragraphe I : les éléments constitutifs de la coutume

Elle est importante en droit international parce qu'elle précède les écrits ou les sources
conventionnelles.

Pour que l'existence d'une coutume soit consacrée, elle doit réunir deux éléments : l'élément
matériel et l'élément psychologique.

Élément matériel

Cet élément matériel se matérialise par l'existence d'une pratique générale. La pratique
générale c'est la répétition dans le temps d'actes, des faits, agissements positifs ou négatifs
émanant des sujets de droit international.

Pour permettre de fonder une coutume, les précédents ( ce qui se passe) doivent constituer
une pratique à la fois constante et uniforme. Ils doivent se répéter dans le temps mais c'est
aussi bien la durée durant laquelle ils se répètent que leur fréquence qui va importer.

L'élément psychologique ( opinio juris sive necessitatis)

Il ne suffit pas pour que le droit reconnaisse une coutume de prouver qu'il existe une pratique
constante et uniforme. Encore faut-il apporter la preuve qu'en agissant comme ils l'ont fait, les
sujets de droit international ont la conviction que cette pratique est devenue ou rendue
obligatoire par l'existence d'une règle de droit. Cette conviction se traduit par la formule de
l'opinio juris sive necessitatis. Cet élément permet de différencier la coutume de l'usage et de la
courtoisie. La coutume a vocation à être modifiée pour devenir une règle conventionnelle pour
des raisons de sécurité.

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Section IV : Les principes généraux du droit international

Ces principes sont dégagés à partir d'actes ayant une signification purement interne mais qui
sont transposables au droit international, càd qu'elles sont des règles communes au système
juridique de différents États.

Ces principes sont des règles communes au systeme juridique de différents États. Source
supplétive du droit international, les principes généraux ont été élaborés par la jurisprudence
notamment celle de la cour internationale de justice :

 Principe de primauté
 Principe de la continuité de l'État en cas de guerre, de changement de régime ou de
gouvernement
 Principe de responsabilité internationale et de réparation
 Le principe de coexistence pacifique.
 Le principe d'intangibilité ( Uti possidetis juris)

Section V : Les actes unilatéraux

Il s'agit des actes par lesquels l'État exprime unilatéralement sa volonté ou manifeste son
opinion. Certains de ces actes peuvent avoir une portée juridique sur la scène internationale.
Par exemple, la reconnaissance.

La jurisprudence, la doctrine et l''équité constituent d'autres sources du droit international qu'il


faudrait bien observé.

1. Actes autonomes

On retrouve sur ce vocable l'ensemble des actes tournés vers l'extérieur que l'État prend de son
propre chef. L'adoption de tels actes peut être motivée par la volonté de l'État de manifester sa
réaction vis-à-vis de situation juridique que l'on prétend lui opposer.

Les actes autonomes sont : la reconnaissance qui est un acte ou comportement par lequel un
État reconnait la validité d'une situation nouvelles et considère qu'elle lui est désormais

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opposable ; la protestation ; notification et la renonciation ( l'acte par lequel l'État abandonne
un droit). Ces actes sont adoptés de façon discrétionnaire selon des procédures internes.

2. Les actes unilatéraux des organisations internationales

Ces actes émanant des organisations internationales font l'objet d'une terminologie très variée.
On parle de résolution ( acte que l'organisation prend ) ; recommandation ( acte qui invite leur
destinataire à suivre un comportement mais qui ne sont pas juridiquement obligatoire. Il s'agit
alors des propositions, des exhortations auxquelles les États sont libres de se publier ou pas. En
principe ces actes, on leur reconnaît une grande valeur morale) ; décision ( Acte unilatéral
émanant des OI qui crée des obligations à charge de leur destinataire) ; directive ( acte
unilatéral qui est sécrété par l'Union européenne) ; règlement.

Section VI : Les moyens de détermination de règle de droit

Il ne s'agit ici de sources de droit international en ce sens que la jurisprudence, la doctrine et


l''équité n'ont pas pour fonction de créer la règle de droit mais plutôt d'aider à le déterminer.
Ainsi, quand l'article 38 du statut de la CIJ que : " la cour applique... Les décisions judiciaires et
la doctrine des publicistes les plus qualifiés de différentes nations, il les qualifie des moyens
auxiliaires de détermination de moyens de règle de droit " .

Section VII : La coexistence entre deux ordres juridiques

La doctrine a élaboré deux théories sur la question : le dualisme et le monisme.

Le dualisme prône la dualité de deux ordres juridiques, leur indépendance. La


conséquence de cette situation est que, pour produire des effets internes, le
traité doit faire l'objet d'une réception càd qu'une loi doit transposer les
dispositions du traité dans le droit interne. Le RU, l'Allemagne et le Canada sont
les exemples.

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Le monisme quant à lui prône l'unicité entre les deux ordres juridiques. En
conséquence, le traité est son contenu seront intégrés au droit interne après une
simple ratification.

PARTIE II : LES ACTEURS DU DROIT INTERNATIONAL

Chapitre I : L'État

L'État est une personne morale distincte de personnes qui la composent. Il est donc le premier
sujet de droit international et le seul titulaire de la souveraineté. Dans ce cadre, il est titulaire
des droits et obligations au sein de la société internationale.

Section I : Éléments constitutifs

l'État est constitué d'un territoire, d'une population, d'une autorité politique exclusive
( gouvernement). Le tout sera donc englobé par la souveraineté. C'est ainsi que pour que l'État
existe, il faut obligatoirement que ces trois éléments soient réunis, en y ajoutant la
souveraineté bien-sûr.

Paragraphe I : le territoire

Le territoire est abordé dans la charte de Nations-Unies à l'article 2, paragraphe 4. Le territoire


n'est pas uniforme. Il est tout d'abord composé de trois espaces ( terrestre, maritime et aérien).

1. Le territoire terrestre

Il est l'ensemble de terres délimités par le côte et les frontières terrestres. Le territoire est un
élément constitutif de l'État quelque soit sa superficie. Ainsi, nous avons de micro-états et
micro-états. Le plus petit état s'appelle le NAURU.

Il peut être continu ou discontinu

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La frontière est la ligne est donc la ligne qui marque la limite du territoire et le sépare soit du
territoire d'un autre État soit d'un espace international. Elle marque aussi la limite de la
compétence territoriale de l'État. La fixation de cette frontière est une opération en deux actes :
délimitation par un accord entre les États concernés avec la signature d'un traité ; et la
démarcation sur le terrain qui est la fixation matérielle visible de la frontière qui se traduit par
l'abornement.

La frontière peut être naturelle ou artificielle

2. Le territoire aérien et maritime

Le territoire aérien a été reconnu au début du 20è. Il intègre l'espace atmosphérique


surplombant, l'espace terrestre et l'espace maritime et ce, à l'exception de l'espace extra-
atmosphérique. Sur son territoire aérien, l'État exerce sa souveraineté pleine er entière. Il en
règlemente donc l'accès et peut en interdire le survol. La base de cette matière est la
convention de Chicago de 7 décembre 1974 sur le transport aérien.

Quant au territoire maritime, il est constitué de l'ensemble des espaces maritime sur lequel
l'État exerce une compétence exclusive.

Paragraphe II : Population

La population est constituée par les individus qui lui sont soumis à l'autorité étatique. Elle est
composée de deux catégories de personnes. D'une part, les nationaux et d'autre part, les
étrangers visant sur le territoire.

1. Les nationaux

Ils sont liés à l'État par le lien de nationalité. l'État exerce sur eux une compétence personnelle
càd où qu'il se trouve. Le droit de nationalité représente deux aspects : un aspect interne et
international.

Du point de vue interne, l'État détermine librement les conditions d'acquisition de nationalité.
Du point de vue international, la compétence de l'État n'est pas discrétionnaire. Ici la

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nationalité n'est opposable aux autres États que si elle est effective c'est à dire si elle a " à sa
base un fait social de rattachement ou un lien de rattachement, une solidarité effective
d'existence, d'intérêt, de sentiment joint à une réciprocité des droits et devoirs " ( affaire
Nottebohm du 6 avril 1955 : déficit de lien de rattachement).

2. Les étrangers vivant sur le territoire

Par rapport à la population vivant sur son territoire, l'État a des droits et des devoirs vis-à-vis
des nationaux résidents. Il exerce une compétence exclusive parce qu'il est libre de les accepter
ou pas.

Paragraphe 3 : Autorité politique exclusive : le gouvernement

En tant que personne morale, l'État doit être représenté par les organes qui sont composés
d'individus. Le gouvernement constitue donc la forme juridique du pouvoir politique en ce sens
que comprend qu'il comprend un organe mais aussi des structures administratives. Au regard
du droit international, deux conditions doivent être remplies : l'autorité doit être exclusive et
effective. Exclusive parce qu'il n'y a qu'un seul gouvernement, effective parce que le
gouvernement doit être réellement apte à exercer ses compétences. Donc, seules l'effectivité
et l'exclusivité suffisent.

Deuxième limite : du droit ou devoir d'ingérence à la responsabilité de protéger ( R2P)

Si le principe de non ingérence constitue lun des principes fondamentaux des relations entre
États, on a pu se demander si, dans certain situations, on ne pouvait pas accepter une
exception prenant la forme d'un droit d'ingérence humanitaire. Ce concept du droit d'ingérence
humanitaire est apparu dans les années 1980 sous l'impulsion de la France et plus
particulièrement sous l'impulsion du Dr. Bernard couchner ( Ancien ministre de la France). Il
prenait l'existence d'un droit, voir d'un devoir pour les États et les ONG à apporter une aide
humanitaire aux populations en détresse. Et même, sans l'utilisation de l'État en cause. Ce qui
semble être peu comptable au principe de souveraineté.

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l'Assemblée nationale de l'ONU a adopté en 1983 la résolution 43/131 qui invite les États à
faciliter la mise en oeuvre de l'assistance humanitaire soit par les OI soit par les ONG. Cette
résolution a été complétée par la résolution 45/100 du 4 décembre 1990 qui a crée la notion de
couloir humanitaire devant permettre l'accès aux victimes avec l'accord de l'État en cause.

Le concept de droit d'ingérence ou devoir d'ingérence ( est toujours contesté) a été recadré
dans celui de responsabilité de protéger ( R2P : Responsability to protect). Ce concept est né
notamment d'une réflexion menée après le génocide au Rwanda. Un rapport du secrétaire de
l'ONU définit ce concept de R2P : " c'est à chaque État qu'il incombe de protéger les
populations du génocide, de crime de guerre, nettoyage ethnique et de crime contre l'humanité
" . Ce qui suppose que la souveraineté impose des devoirs à l'État vis-à-vis de sa population et
qu'il incombe également à la communauté internationale dans le cadre de l'ONU de mettre en
oeuvre les moyens diplomatiques humanitaires et autres moyens pacifiques conformément aux
chapitres 6 et 7 de la charte afin d'aider à protéger les populations du génocide, de crime de
guerre, du nettoyage ethnique et crime contre l'humanité. En conséquence, en cas d'absence
de l'action de l'État, c'est le conseil de sécurité de l'ONU qui devrait prendre la relève mais
malheureusement le droit de véto empêche souvent toute prise de décision, tel est le cas de la
Syrie et du Corée du nord.

Q2. La dichotomie ou l'antinomie entre le principe de non ingérence et du droit d'ingérence

Section III : La formation et la fin d'un État

Paragraphe I : La naissance de l'État

Depuis la disparition des États, un État ne peut être créé que par sécession, démembrement
d'un État existant ou un regroupement. La décolonisation a aussi permis la naissance de
plusieurs nouveaux États.

La sécession

Elle permet à une partie de la population située sur une portion précise du territoire d'un État
existant de créer un nouvel État indépendant.

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Le déménagement d'un État

Un État existant éclate et disparait et de nouveaux États indépendants sont constitués sur son
territoire.

Les États indépendants décident de se regrouper pour ne plus former qu'un seul etat

La décolonisation

La résolution 1514 de l'ONU portant sur la décolonisation des États coloniaux a permis de
mettre fin à la colonisation, ce qui a pour conséquence de créer de nouveaux États.

Paragraphe II : Reconnaissance d'un État

La reconnaissance est l'acte par lequel un État reconnait l'impossibilité à son égard d'une
situation ou d'un acte juridique.

 Objet de la reconnaissance

On distingue trois grands types de reconnaissance :

1. La reconnaissance d'état

Il faut que l'État qui doit être reconnu présente tous les éléments constitutifs de sa création. La
reconnaissance concerne donc l'existence matérielle d'un nouvel État et non l'aspect politique
ou juridique de sa naissance.

2. La reconnaissance de gouvernement

La reconnaissance du gouvernement se pose essentiellement en cas de changement de


gouvernement suite à une révolution ou à un coup d'État. Cette reconnaissance peut être de
facto ou de jure.

3. La reconnaissance d'institutions juridiques

Il s'agit de la reconnaissance de l'organisation internationale ou régionale, reconnaissance d'un


mouvement de libération nationale ou reconnaissance d'une situation territoriale. Quel que soit

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son objet, la reconnaissance peut être explicite par un acte solennel et unilatéral de l'État. Elle
peut être aussi implicite ( par l'échange d'ambassadeurs).

 Caractéristiques de la reconnaissance

La doctrine a longtemps débattu sur les caractères constitutifs et déclaratifs de la


reconnaissance. Pour les partisans de la thèse constitutive, la reconnaissance a pour effet de
créer l'État. Il est donc repris en terme d'éléments constitutifs de l'État à l'instar du territoire,
du gouvernement... ; Par contre, pour les partisans déclaratifs, la reconnaissance n'est qu'un
constat de l'existence des éléments constitutifs pour permettre l'établissement des relations
diplomatiques. Le droit international accepte la deuxième thèse. En effet, la reconnaissance ou
non n'affecte à rien l'existence de celui-ci, à savoir l'État.

Finalement, la reconnaissance a un caractère déclaratif car elle n'est que la constatation d'un
État de fait. Quand un nouvel État se donne un gouvernement, l'État et le gouvernement
n'attendent d'être reconnus pour avoir une existence juridique. Aussi, la reconnaissance a un
caractère relatif et discrétionnaire car elle peut être refusée, soumise à des conditions, avoir
lieu de facto ou de jure. Elle peut être expresse ou tacite. En définitive, la reconnaissance est
donc finalement l'expression de sa souveraineté.

 Limites de la reconnaissance

Les limites de la reconnaissance peuvent se présenter sous deux aspects complémentaires, à


savoir :

 C'est un acte libre car un État n'est jamais obligé de reconnaitre. Il se révèle que la
reconnaissance est un acte politique. Elle n'a pas foi à tenter d'ériger en obligation.
Cette doctrine est née en 1907 refusait de reconnaitre le gouvernement issu d'un coût
d'état. La doctrine qui promet la doctrine de reconnaissance de gouvernements parce
qu'ils existent et non parce qu'ils sont sympathiques.
 Ce n'est pas un acte libre car un État est pas parfois obligé de ne pas reconnaître. Ceci
tourne que lacte de reconnaissance va à l'encontre de certains principes. C'est le cas

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par exemple lorsque l'acte de reconnaitre va en l'encontre de principes généraux. Ce
principe est consacré par l'article 2,4 de nations unies.

La décision d'établir ou de maintenir ces relations relève du caractère discrétionnaire de l'État


et purement politique.

État accréditant c'est L'État qui envoie. l'État accréditaire c'est celui qui reçoit.

2. La mission diplomatique

C'est l'ensemble du personnel nommé par l'État accréditant pour exercer sous l'autorité d'un
chef de missions à caractère diplomatique sur le territoire de l'État accréditaire.

Le corps diplomatique est quant à lui constituer de l'ensemble des agents diplomatiques de
diverses missions accréditées dans un État. L'ambassadeur est la tête de la mission
diplomatique et en dessous de lui existent les conseillers, les secrétaires d'ambassades, etc.

3. Les fonctions de la mission diplomatique

La convention de Vienne de 1961 fixe une liste non limitative de différentes fonctions qui
peuvent être exercées par une mission diplomatique. À titre d'exemple, représenter l'État
accréditant, protéger les intérêts de l'État accréditant et de ses ressortissants ( c'est ce qu'on
appelle la protection diplomatique), negocier avec l'État accréditaire, informer l'État
accréditaire de la situation de l'État accréditant.

4. Les immunités diplomatiques

Leur raison d'être est de permettre au personnel diplomatique d'exercer des fonctions en tout
indépendance par rapport à l'État accréditaire " Dans la conduite des relations entre États, il
n'est pas d'exigences plus fondamentales que celle de l'inviolabilité diplomatique et des
ambassades ". Ce principe vient de la cij de l'affaire personnel diplomatique rt consulaire des
USA et Iran de 1980. Ces immunités comprennent d'une part la liberté de communication càd
sans le contrôle de l'État accréditaire. D'autre part, l'inviolabilité du personnel diplomatique càd

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que ce personnel ne peut ni être arrêté ni détenu ( en cas de non observation, il y a incidence
diplomatique) et l'inviolabilité des locaux diplomatiques.

Paragraphe II : Les relations consulaires

La base de la matière c'est la convention de Vienne sur les relations consulaires du 24 avril
1963.

1. Établissement et rupture de relation consulaire

Cet établissement est soumis à la règle du consentement mutuel. Elle ne dépend pas de
l'existence des relations diplomatiques, càd il peut ne pas avoir un ambassadeur mais un
consulaire.

La rupture de relations diplomatiques n'entraîne pas nécessairement la rupture de relations


consulaires.

 Le personnel

Il existe deux catégories de consuls. D'une part, les consuls qui sont des fonctionnaires et ont la
nationalité de l'État d'envoi ( l'État d'envoi pour le consul). D'autre part, les consuls honoraires
qui peuvent être des ressortissants de l'État de résidence ( l'État de résidence pour les consuls)
et qui y exercent une activité professionnelle.

l'État d'envoi nomme les consuls par un document qu'on appelle " lettre de provision" et il doit
être autorisé à exercer ces fonctions par l'État de résidence. Cette autorisation s'appelle "
Exequatur".

Pour les diplomatiques c'est la lettre d'agrément. La lettre d'agrément équivaut à la lettre de
provision. La lettre de créance c'est la lettre, qui après être passée par le ministère des affaires
étrangères, les ambassadeurs emmènent auprès du Président de la République. Le consul n'a
pas besoin de toutes ces procédures. Il se limite au niveau du ministère des affaires étrangères.

Les fonctions du consul sont purement administratives et non politiques.

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 Les immunités consulaires

Les immunités consulaires, contrairement aux immunités diplomatiques, sont purement


fonctionnelles, cela veut dire qu'elles ne portent que sur les actes accomplis dans l'exercice des
fonctions.

Les l'inviolabilités portent sur le bâtiment, les communications, etc.

Chapitre II : les organisations internationales

Les OI sont des sujets dérivés du droit international crées par les États et tiennent leur
compétence de ces derniers.

Section I : Diversité des organisations

Paragraphe I : Définition

Association d'États constituée par un traité doté d'une constitution et d'organes communs et
possédant une personnalité juridique distincte de ces États membres.

Paragraphe II : Classification des OI

Elles peuvent être classées selon différents critères.

Selon leur composition : elle peut être à vocation universelle ou à vocation régionale. Celle de
vocation universelle est celle de l'ONU, elle a pour vocation à recevoir tous les États. Ceux à
caractère régional réunissent un nombre limité d'États suivant certaines affinités
( géographique, économique, politique, etc).

Selon leur compétence : l'organisation peut avoir une action limitée à un domaine ( santé, etc)

Selon leur autorité : l'organisation peut être soit de coopération ou d'intégration. Le système
d'intégration, par exemple l'Union européenne.

Section II : Création et participation des OI

Paragraphe I : Création

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C'est l'acte constitutif de l'organisation qui non seulement la créé mais aussi définit se
compétences et ses moyens. Cet acte permet d'officialiser l'accord de volontés des États et
mettre en place une constitution pour l'organisation.

Paragraphe II : La participation

 Les modalités de participation

En principe, seuls les États souverains peuvent être membres d'une OI. Les États sont donc des
membres pléniers càd qu'ils sont titulaires de tous les droits et devoirs liés à la qualité des
membres. Parfois, ces États sont associés càd qu'ils bénéficient de même droit que les
membres sauf le droit de vote.

D'autres États par contre sont des États observateurs ( Palestine). Ils n'ont pas le droit de vote
mais sont présents pour les affaires concernant leur État.

 Qualité des membres

L'adhésion à une OI est un acte volontaire de la part de l'État de même que l'acceptation de la
candidature est un acte volontaire de la part de l'organisation. On peut différencier les
membres originaires de membres admis. Un État peut quitter l'organisation pour différentes
raisons de sa propre volonté.

Section III : Les organes

Paragraphe I : La classification

On peut distinguer parmi la classification des organes, on peut distinguer premièrement les
organes principaux des organes subsidiaires. Les premiers sont créés par le traité constitutif. Les
seconds sont créés par les organes principaux.

En outre, ils existent les organes pléniers et restreints. Les premièrs accueillent les délégations
de tous les États membres. Par exemple, l'Assemblée générale. Les seconds n'admettent qu'une
partie des membres ( le conseil de sécurité dont cinq sont inamovibles et 10 amovibles)

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Les organes interétatique et les organes composés de fonctionnaires de l'organisation. Les
premiers sont composés de délégations des États membres qui agissent au nom de leur État
membre. Les seconds sont des fonctionnaires de l'organisation. Ils sont indépendants des États
et agissent pour le compte de l'organisation.

Les organes délibérants et les organes administratifs. Les premiers adoptent le texte et
définissent l'orientation de l'organisation. Les seconds exercent une fonction d'exécution, c'est
souvent le secrétariat général et la CIJ.

Section IV : La personnalité juridique

Contrairement aux États qui sont des sujets originaires, les OI sont des sujets dérivés parce
qu'elles sont créées titulaires des droits et obligations par la volonté des États. Elle dispose
évidemment de la personnalité juridique. Référence : Affaire du conte Bernadotte.

L'avis vient renforcer la personnalité juridique.

Q. Parallélisme entre l'affaire du comte Bernadotte et la personnalité juridique en droit


international.

La CIJ dans l'avis du 11 avril 1949 a estimé que les sujets de droit dans un système juridique ne
sont pas nécessairement identiques. Quant à leur nature ou l'étendue de leurs droits...
L'organisation est un sujet de droit international qu'elle a la capacité d'être titulaire des droits
et devoirs internationaux. D'ailleurs, cette personnalité a été reconnu par la suite à toutes les OI
selon les dispositions de leur acte constitutif. En outre, les OI ont également une personnalité
juridique interne càd qu'elles peuvent exercer des droits sur le territoire des États membres
( contracter, exercer en justice, acheter les biens meubles et immeubles, pg 108).

La personnalité juridique de l'organisation a un caractère fonctionnel càd elle est limitée par le
principe de spécialité. Ce principe oblige l'organisation à ne fonctionner que dans les limites de
ses prérogatives. En outre, l'organisation ne peur exercer ses droits que dans les limites de ses
prérogatives assignées par l'acte constitutif.

Section V : Les compétences et moyens de l'organisation

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Paragraphe I : Les compétences limitées

Les compétences de l'organisation sont donc délimitées par l'acte constitutif. Cependant, la
tendance est à l'élargissement de ses compétences suivant la théorie de pouvoir implicite
( implied powers).

Cette théorie a été développé par la CIJ par l'avis de 1949 : " selon le droit international,
l'organisation doit être considérée comme possédant des pouvoirs qui, s'ils ne sont
expressément énoncés dans la charte, sont par une conséquence nécessaire, conférer à
l'organisation en tant qu'essentiels à l'exercice des fonctions de celle-ci ". Il s'agit donc d'une
extension des pouvoirs de l'organisation en application des buts et objectifs du traité
constitutif.

L'organisation peut remplir diverses fonctions. Premièrement, elle peut remplir des fonctions
normatives càd participer à la création de normes du droit international. Deuxièmement, elle
peut aussi exercer des missions opérationnelles càd sur le terrain et ce, par l'assistance
économique, les fonctions de médiation lors d'un conflit, contrôler la régularité des opérations
électorales.

L'OI peut aussi avoir des compétences de contrôle et des sanctions sur les États membres ( OIT)

Paragraphe II : Des moyens différents

 Accord de siège

C'est un accord signé entre l'organisation et l'État sur le territoire duquel elle s'établit. L'accord
permet notamment d'établir les compétences de l'organisation dans cet État, les immunités des
fonctionnaires et des conditions d'établissement dans les États.

 Le personnel de l'organisation

Il est composé des fonctionnalités internationaux et les agents contractuels. Ces fonctionnaires
ont certains obligations. La principalement est celle de se consacrer exclusivement à leur
activité dans l'organisation et être indépendant des États membres càd n'accepter aucune

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instruction d'aucun gouvernement ou autorité extérieure ( art 100 de la charte). Ils ont une
obligation de loyauté vis-à-vis de l'organisation et ils bénéficient des privilèges et immunités qui
leur sont nécessaires pour exercer leur fonction en toute indépendance.

À propos de finances, les OI disposent d'une autonomie financière pour garantir leur
indépendance vis-à-vis des États membres.

La principale ressources proviennent des contributions des États membres qui sont en général
dèsortionnelles aux revenues nationales mais aussi l'organisation peut avoir des ressources
propres.

l'ONU a 5 organes générales : voir la charte.

Chapitre III : Les OI et les personnes privées

Section I : Les ONG

Paragraphe I : Caractères généraux

Une ONG peut être définie comme une association internationale créée par une initiative
privée dont les membres sont des personnes privées ou publics à l'exclusion de l'État et qui y
exercent des activités à but non lucratif. Les ONG sont importantes pour le droit international
car elles ont réussi à s'imposer aux relations internationales. En effet, elles peuvent négocier
avec les États et les OI. Elles ont différents moyens d'actions ( action directe sur le terrain, le
financement en sous-traitance d'organisations locales, les moyens de médiatisation et
d'éducation, lobbying.

Paragraphe II : le statut

Juridiquement, les ONG sont créées au sein des États même s'ils ont une portée internationale
même si certains ont une portée internationale. En d'autre terme, le statut dépend de la
législation interne de l'État de création.

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Quant au statut consultatif, la charte de l'ONU prévoit en son article 71 une possible
consultation des ONG par le conseil économique et social ( organe restreint qui s'occupe des
activités économiques et sociales).

Section II : Les individus ou personnes privées

1. Les individus : protection internationale des droits de la personne humaine

Les droits de l'homme sont des droits inhérents à la personne humaine. Ils peuvent être
individuels càd les droits de la première génération ( droit à la vie etc).

Ils peuvent être aussi collectifs, autrement dit les droits de la deuxième génération ( droit à la
santé, éducation, logement etc). Ils sont droits de la deuxième génération parce qu'ils
nécessitent l'intervention de l'État. Ces droits sont aussi appelés " Droit-créance ".
L'inobservation de ces droits entraîne la responsabilité internationale de l'État.

Les droits de solidarité appelés aussi droit de la troisième génération. Ce sont des droits qui
nécessitent l'intervention de l'État ( le droit à l'environnement,

Paragraphe I : La protection universelle

La charte de Nations-Unies a posé le premier fondement de la protection internationale de


droits de l'homme et ce, après la deuxième mondiale en les érigeant à l'un des pouvoirs de
l'État : protéger l'homme. La charte ne pose aucun principe général de respect des droits mais
c'est réellement la déclaration universelle des droits de l'homme qui les enonce et les détaille.
Cette déclaration n'est que morale, dépourvue de force contraignante. Pour rendre cette
déclaration contraignante, deux pactes ont été créés : le pacte relatif au droit civil et politique
et l'acte relatif au droit économique, socioculturel.

Le premier pacte renferme les éléments de la première génération. Le deuxième renferme les
éléments de la deuxième génération.

Plusieurs conventions prévoient la mise en place d'un système conventionnel des protections
des droits de l'homme, c'est ce qu'on appelle " Comité chargé de veiller aux respects des

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obligations des traités des États membres ". Par exemple, le comité de droit de l'homme pour le
pacte relatif au droit civil et politique. Il existe aussi le comité pour le droit de l'enfant.

Paragraphe II : Protection régionale

Page 133 du livre

Section III : La responsabilité pénale des individus en droit international

La responsabilité des individus agissant au nom de l'État a été mise en cause pour la première
fois à l'époque contemporaine devant le tribunal de Nuremberg en Allemagne. C'est le premier
tribunal international qui a jugé les nazis. Le tribunal pénal de Rwanda, la cour pénal
international sont des tribunaux internationaux.

La cour penale internationale ( CPI)

La CPI a été créée par le statut de Rome en 1978. C'est une organisation internationale
indépendante administrée par l'Assemblée générale des États membres.

PARTIE III : LES RELATIONS INTERNATIONALES

Chapitre I : La responsabilité des États

Section I : Les faits générateurs

Selon l'art 1 du texte de codification du droit international ( CDI). La responsabilité d'un État est
engagé pour tout fait internationalement illicite. Le mot " fait " est intentionnellement neutre.
En effet, il permet d'englober les actes mais aussi les omissions et les abstentions ds États.

Paragraphe I : Origine de la responsabilité ( ouvrage page 207)

1. Illicéité de l'acte

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Le fait doit être illicite. En d'autre terme, le fait doit être attribuable à l'État en vertu du droit
international et constituer une violation d'une obligation international. La violation du droit
international par un État consiste en un fait qu'il n'est pas conforme à ce qui est requis de lui en
vertu de cette obligation. En outre, l'illicéité porte aussi bien sur la violation d'une obligation
conventionnelle que des règles coutumières.

2. L'auteur de l'acte

Le comportement de tout organe de l'État est considéré comme un fait de l'État que cet organe
exerce législatif, judiciaire ou exécutif, quelque soit sa position ou sa nature dans l'organisation
de l'État. En conséquence, l'État est responsable du fait des activités administratives comme par
exemple en cas d'arrestation arbitraire suivie de mauvais traitement d'étrangers ou expulsions
arbitraires. Entre aussi dans cette catégorie, le nom respect de contacts conclus avec les
étrangers ou les actes commis par les autorités militaires en temps de paix et de guerre.

Paragraphe II : Les circonstances excluant l'illicéité : les causes d'exonération

Le consentement de la victime, la légitime défense, la force majeure, la détresse qui est accepté
si l'État auteur de l'acte illicite n'avait pas raisonnablement d'autres moyens, dans une situation
de détresse, de sauver sa vie ou celles de personnes dont il a la charge.

Section II : Le dommage

La commission de droit international ( CDI) a estimé la seule existence d'un fait


internationalement illicite peut entraîner la responsabilité de l'État en cause. Cette approche
est difficile à mettre en pratique, raison pour laquelle le dommage reste une condition
essentielle de la mise en jeu de la responsabilité.

Paragraphe I : Caractéristiques du dommage

1. Conditions relatives au dommage

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Pour que le dommage puisse être pris en compte, il faut démontrer l'existence d'un lien de
causalité entre le fait générateur càd la violation du droit international par un État et le
dommage subi par l'État victime.

2. Conditions portant sur la victime

La victime peut être la victime du droit international ( un État, parfois une OI). Dans ce cas, on
dit que le dommage est immédiat. Si la victime est l'un de ses ressortissants, le dommage est
dit médiat. En effet, les particuliers n'étant pas sujets de droit international, ils ne peuvent pas
mettre en cause la responsabilité d'un État au niveau international. C'est donc l'État qui doit
agir en leur nom càd endossé le préjudice ( théorie de l'État écran). l'État decide de faire valoir
sa protection diplomatique envers ses nationaux.

Paragraphe II : La réparation

l'État doit mettre fin au fait illicite et éventuellement offrir des garanties de non répétition de ce
fait ( un peu comme dans la justice transitionnelle). Cette notion de réparation a été aperçu
dans l'arrêt de 1978 que la CPJI avait rendue dans l'affaire CHORZOW.

1. Sortes de réparation en droit international

 La restitution ou la restitutio in integrum


 L'indemnisation ( lorsque le dommage est médiat).
 La satisfaction ( modalités de réparation des dommages moraux et concernent les
dommages médiats. Elle peut consister à une reconnaissance publique. De plus, des
excuses solennelles à un État)

Chapitre II : Règlements des différents ou conflits

Parallèlement à l'interdiction du recours à la force, la charte de Nations-Unies oblige les États à


régler pacifiquement leurs différends mais permet de choisir de quelle façon le faire.

Selon la CPJI, un différend est un désaccord sur un point de droit ou de fait, une contradiction,
une opposition de thèses juridiques ou d'intérêts entre deux personnes ( à pg. 226).

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Les États sont donc libres de choisir leur mode de règlement pacifique, juridictionnelle ou non
juridictionnelle ( art 33 de la charte de l'ONU).

Section I : Le règlement non juridictionnel

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