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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
----------- -----------
MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE MINISTRY OF PUBLIC HEALTH
------------ ------------
SECRÉTARIAT GENERAL SECRETARIAT GENERAL
----------- -----------
DELEGATION REGIONALE DE LA WEST REGIONAL DELEGATION
SANTE PUBLIQUE POUR L’OUEST OF PUBLIC HEALTH
-------------- --------------
Complexe Privé de Formation des Personnels Médico-Sanitaires
« Fondation TSOPJIO ET TAKOUDJOU » Dschang
Crée par Décision N° 0344/D/MINSANTE/SG/DRH du 28 Avril 2010
B.P. Dschang –CAMEROUN Tél.: 243 07 03 21
E-mail: ftettdschang@yahoo.fr

PROTOCOLE DE RECHERCHE

PREVALENCE DU PALUDISME TRANSFUSIONNEL


CHEZ LES DONNEURS DE SANG A LA BANQUE
DE SANG DE L’HOPITAL DE DISTRICT DE
FOUMBAN ET L’HOPITAL PROTESTANT DE
NJISSE-FOUMBAN

Rédigé en guise de mener une étude sur le thème ci-dessus pour


l’accomplissement
Partiel des Conditions requises pour l’obtention du diplôme de TPMS/AM.

Par :
KOUOTOU NTIECHE HERVE

Etudiant en 3eme année technicien principal en analyses médicales.

Matricule : 19TPMSAM-9

Sous l’encadrement de :


TSONANG FLORENCE CECILE Epse TASSONGUOA

TMS, MASTER EN PARASITOLOGIE.

PROMOTION 2020-2022
Portage asymptomatique du Plasmodium chez les donneurs du sang au sein
23/10/20
de la banque de sang de l’hôpital de district de Foumban et l’hôpital 21
protestant de njisse-Foumban

TABLE DES MATIERES


Tableaux des matières………………….…………………………………………………........1
Liste des tableaux……………………………………………………………………………....2
Liste des figures et photos……………………………………………………………………...3
Liste des abréviations…………………………………………………………………………..5
Introduction…………………………………………………………………………………….6
CHAPITRE I problématiques………………………………………………………………….7
I-1- contexte………………………………………………………………………………7
I-2 problème de la recherche……………………………………………………………...7
I-3 problématique…………………………………………………………………………8
I-4 question de la recherche………………………………………………………………9
I-4-1 question principale…………………………………………………………9
I-4-2 question secondaire………………………………………………………..9
I-5 hypothèse de la recherche……………………………………………………………..9
I-6 objectif de la recherche……………………………………………………………….9
I-6-1 objectif général…………….………………………………………………9
I-6-2 objectif spécifique…………..……………………………………………..9
I-7 but de la recherche…………………………………………………………………….9
I-8 intérêt de la recherche…………………………………………………………………9
I-8-1 intérêt scientifique………..………………………………………………..9
I-8-2 intérêt socio-économique…..……………………………………………...9
I-8-3 interet personnel………………………………………………………......10
CHAPITRE II cadre conceptuel et revue de la littérature…………………………………….11
I Generalite sur le plasmodium………...…………………………………………………….11
II cycle du plasmodium……………………………………………………………………….11
III physiopathologie…………………………………………………………………………..13
VI diagnostic………………………………………………………………………………….15
VII Modalité épidémiologique…………………………………………………….................18
CHAPITRE III. Présentation du site de l’étude et méthodologies…………..………………20

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I. Lieu de l’étude…………………………………………………………………...21

I.1. Choix et justification………………………………………………………………21


I.2. Présentation des lieux d’étude……………………………………………………..21
I.2.1. Hôpital de district de Foumban………………………………………………..21
I.2.2. Hôpital protestant de njisse……………………………………………………21
II. Approche méthodologique…………………………………………………………22
II.1 type d’étude……………………………………………………………………….22
II.1.1 population cible……………………………………………………………..22
II.1.1.1 critères d’inclusions………………………………………………………22
II.1.1.2 critere de non-inclusion…………………………………………………..23
II.1.1.3 critères d’exclusions………………………………………………………23
II.2 échantillonnage…………..……..…………………………………………………23
II.2.1 type d’échantillonnage………………………………………………………23
II.2.2 taille d’échantillonnage…………………………………………………..…23
III.Procédure de collecte des données…………….…………………………………….23
III.1 outils de collecte des donnees……………………………………………………23
III.2 procedure du laboratoire…………………………………………………………24
III.3 aspect ethique et communication des resultats……………………………………26
CONCLUSION……………………………………………………………………………....27
REFERENCES BIBLOGRAPHIQUES……………………………………………………..28
FICHE DE COLLECTE DE DONNEES……………………………………………………29

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LISTE DES TABLEAUX


Tableau (1) Les différents types de Zones épidémiologiques

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LISTE DES FIGURES/PHOTOS

Figure (1) Gamétocyte femelle de P. falciparum.

Figure (2) Schéma du cycle évolutif du Plasmodium chez l’hôte définitif et intermédiaire

Figure (3) Principaux foyers du paludisme à P. falciparum

Figure (4) Principaux foyers du paludisme à P. vivax

Figure (5) Principaux foyers du paludisme à P. ovale

Figure (6) Femelle du genre Anopheles se gorgeant

Figure (7) Biotope favorable à la prolifération des anophèles

Figure (8) Confection d'une goutte épaisse

Figure (9) Goutte épaisse. P. falciparum. Trophozoïtes et rosaces (MGG)

Figure (10) Frottis de sang. P. falciparum. Trophozoïte (MGG)

Figure (11) Frottis de sang. Plasmodium ovale. Schizonte (MGG x1000)

Figure (12) Frottis de sang. Plasmodium vivax. Trophozoïtes et gamétocytes (MGG


x1000)

Figure (13) Frottis de sang. Plasmodium malariae. Schizonte en plaque équatoriale


(MGG x1000)

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LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

AM : Analyses Médicales

Dr : Docteur

EDTA : Ethyle diamine tetra-acetique

FM : Frottis Mince

FS : Frottis Sanguin

GE : Goutte Epaisse

HDF : Hôpital de District de Foumban

HPF : Hôpital Protestant de Foumban

IP : Indice Plasmodique

IS : Indice Splénique

MGG : May-Grünwald-Giemsa

MILDA : Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d’Action

MINSANTE : Ministère de la Sante

OMS : Organisation Mondiale de la Sante

P. falciparum : Plasmodium falciparum

P. knowlesi : Plasmodium knowlesi

P. malaria : Plasmodium malaria

P. ovale : Plasmodium ovale

P. vivax : Plasmodium vivax

TDR : Test de Diagnostic Rapide

TPMS : Technicien Principal Medico-Sanitaire

VIH : Virus immunodéficience humaine

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INTRODUCTION
Le paludisme ou malaria est une maladie parasitaire due à un protozoaire. Il est
transmis à l’homme par la piqure de la femelle d’un moustique du groupe des anophèles. Le
parasite appelé Plasmodium fut découvert en 1880 par Laveran, le médecin militaire Français.
Le Plasmodium infecte les cellules hépatites des sujets infectés puis circule dans le sang en
colonisant les globules et en les détruisant. Le taux d’incidence des cas du paludisme est passé
de 80 en l’an 2000 à 57 en l’an 2019. Le nombre total de cas a diminué passant de 238
millions en 2000 à 229 millions en 2019 ( www.who.int> Word-malaria-reports). Mais cela
ne tient pas lieu de négliger l’éthique sécuritaire pour la transmission de cette maladie. La
transfusion sanguine représente la troisième voie de transmission du plasmodium (July 2019,

Volume 21, Issue 1 ). L’incidence du paludisme a entrainé une augmentation de la proportion des
donneurs de sang ayant été en contact avec le parasite. La transmission du Plasmodium par la
transfusion sanguine chez les receveurs déjà vulnérables reste toujours une réalité dans le pays
où le dépistage du Plasmodium ne se fait pas systématiquement chez les donneurs de sang.
Alors que chez les receveurs vulnérables l’infection palustre peut être fatale. Dans la banque
de sang de l’hôpital de district de Foumban, et l’hôpital protestant de Njissé comme dans
beaucoup de pays endémique par le Plasmodium, le dépistage du Plasmodium n’est pas
effectué de façon systématique chez les donneurs de sang. Pour remédier à cela la banque de
sang de l’hôpital de district de Foumban et protestant de Njissé font rarement la goute épaisse
pré don pour éliminer une éventuelle infection palustre chez les donneurs ou pour éliminer les
donneurs porteurs du Plasmodium susceptibles de le transmettre aux receveurs. Cette étude a
pour objectif de déterminer la prévalence du portage du Plasmodium chez les donneurs de
sang au sein de HDF et HPN. Le portage du paludisme se définit par un TDR positif et
GE/FM positifs ou un TDR négatif et GE/FM positifs ou un TDR positif et GE/FM négatifs
alors que les donneurs ne présentaient pas un syndrome palustre. Afin de mener à bien notre
travail, nous commencerons par présenter le cadre scientifique de notre recherche, ensuite la
revue de littérature puis faire ressortir la méthodologie du travail avant de procéder à la
présentation des résultats, suivi de la synthèse et discussion et enfin, nous déboucherons sur
une conclusion.

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CARDRE SIENTIFIQUE DE LA
CHAPITRE I RECHERCHE

I-1- CONTEXTE
La transfusion sanguine peut sauver des vies, mais peut également transmettre des
infections virales, bactériennes et parasitaires Potentiellement mortelles Il a été estimée
qu'environ 40% (13 million d'unités) de sang donné dans les pays en développement ne font
pas l'objet d'un dépistage de principales infections transmissibles par le sang (Allain JP et al
2014). Tandis que des efforts considérables ont été réalisés ces dernières années pour la
réduction du risque de transmission des maladies qu'on ne sait pas encore soigner comme
l'hépatite B, l'hépatite C, le SIDA, on s'inquiète peu des maladies infectieuses curables comme
le paludisme. Le paludisme transfusionnel est une réalité en Afrique Central, en raison de son
endémicité et des transfusions sanguines peu ou non contrôlées et où les donneurs sont en
majorité potentiellement porteurs (asymptomatiques) d'hématozoaires. En zone d'endémie, la
prévalence des donneurs de sang impaludés varie selon les régions et peut aller jusqu'à 55%,
ce qui traduit un risque potentiel de transmission du parasite par cette voie (Noubouossié D et
al 2017). Au Cameroun en général et dans la ville de Foumban en particulier, peu de données
sont disponibles sur le risque de paludisme transfusionnel. C'est dans ce cadre que la présente
étude se propose de déterminer la prévalence du portage asymptomatique du plasmodium
chez les donneurs bénévoles de sang à Foumban

I-2 PROBLEME DE RECHERCHE

Le paludisme est une maladie parasitaire curable. Sa morbidité et sa mortalité plus


récurrentes chez les enfants de 0 à 5 ans et les personnes immunodéprimées en particulier et
en générale toutes les personnes vivant dans des zones endémiques et celles ayant passé un
séjour dans une zone endémique sont jusqu’à nos jour un élément à craindre pour la santé
publique. Certaines patients nécessiteux d’une transfusion sanguine, peuvent être infesté par
le plasmodium. Non pas parce qu’elles ont été piqués par l’anophèle femelle : le moustique

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hématophage responsable de la première voie de transmission du paludisme, mais parce qu’ils


ont reçu le sang d’une personne porteur asymptomatique du Plasmodium qui a été mal
analysé ou qui n’a pas été analysé. Etant donné que ce patient soit primordialement souffrant
d’une pathologie autre que le paludisme ou même le paludisme en question. C’est ainsi où est
né le problème de l’infestation par le paludisme après une transfusion du sang d’un donneur
porteur asymptomatique du paludisme. Alors, des nombreux troubles physiologiques seront
vécus chez le patient. C’est ainsi que le médecin ou le personnel sanitaire suivant le traitement
aura les difficultés à ramener son malade à la santé et pire encore si le diagnostic du
paludisme a été posé et prouvé que le patient n’a pas le Plasmodium dans son sang.

I-3 LA PROBLEMATIQUE

Le risque de la transmission du paludisme par transfusion a longtemps été méconnu et sous-


estimé. Mais c’est un fait réel qui constitue une nouvelle menace à la fois dans les pays
endémiques où les femmes enceintes et les enfants sont les plus touchés mais également dans
les pays non endémiques dans lesquels la population n’est pas prémunie vis-à-vis du parasite
(Candolfi E. et al). C’est en 1911 que Woosley a décrit le premier cas de paludisme post-
transfusionnel aux États-Unis dû à une transfusion de bras à bras. L’agent responsable s’avéra
être un P. vivax. En 1946, en Chine, CHEN rapporte 21 cas de paludisme post transfusionnel
et décide de mettre tous les patients receveurs sous quinine avant la transfusion. Cela a
constitué la première méthode de prévention véritable du paludisme post-transfusionnel
(Candolfi E. al). Les quatre espèces plasmodiale pathogènes pour l’homme peuvent être
transmises par transfusion, et la contamination peut se produire avec un très faible nombre de
parasites. La transmission peut avoir lieu non seulement à partir de la transfusion de culots
globulaires, mais serait également possible à partir des autres produits sanguins labiles
(plasma frais, concentrés leucocytaires et plaquettaires...) (Giraud et al). Aux Etats unis suite
aux renseignements provenant du Système National de Surveillance du paludisme, l'élément
infectieux était du sang entier dans 63% des cas, des concentrés de globules rouges dans 31%
des cas et des plaquettes (qui peuvent être contaminées par des résidus globulaires) dans 6 %
des cas (Mungai M.). Parallèlement au Canada, un homme a développé une fièvre 16 jours
après avoir reçu une transfusion de plaquettes d’un donneur originaire du Cameroun qui avait
déjà souffert de paludisme dans son pays 13 ans auparavant. Ce donneur n'avait pas eu de
symptômes de la maladie pendant plus de 3 ans et avait une très faible parasitémie (Slinger R.

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et al). La période d’incubation après la transfusion infectante est de 12 à 14 jours pour P.


falciparum, de 3 à 4 semaines pour P. vivax et de plusieurs mois pour P. malariae (Muller
JY.). En termes de risque de transmission possible de parasites d’un donneur de sang à un
receveur, il existe plusieurs cas de figure de donneurs potentiellement infectieux ou dangereux
: Donneurs ne vivant pas en zone d’endémie : concerne les sujets en phase d’incubation
clinique et phase biologique muette. Ils sont non prémunis et ne présentent aucun signe
clinique apparent favorisant leur auto-exclusion ou ajournement et sans notion d’un séjour
récent en zone d’endémie palustre ou d’une résidence auprès d’une région
portuaire/aéroportuaire conditions posées systématiquement aux candidats au don de sang (El
Ghouzzi).
I-4 QUESTION DE RECHERCHE

I-4-1 Question principale


Quelle est la prévalence des donneurs de sang porteurs asymptomatique du Plasmodium ?

I-4-2 Question secondaire de recherche


Les receveurs de sang sont-ils toujours exposés à une infestation au paludisme après une
transfusion sanguine ?
I-5 HYPOTHESE DE RECHERCHE

Les donneurs de sang seraient par Hazard porteurs asymptomatiques du Plasmodium


qui pourrait être transfusé à un receveur de sang.
I-6 OBJECTIFS DE RECHERCHE
I-6-1 Objectif général

Déterminer la prévalence des donneurs de sang, porteur asymptomatique du Plasmodium

I-6-2 Objectifs spécifiques

Eviter toute éventuelle transfusion sanguine avec le sang d’un donneur porteur
asymptomatique du plasmodium en posant un diagnostic par la méthode de la goute épaisse et
le frottis mince colorés au Giemsa.

I-7 BUT DE LA RECHERCHE

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Cette étude a pour but de décrire la prévalence du paludisme chez les donneurs de sang afin
de contribuer pour la prévention du paludisme transfusionnel, mettre un accent sur le
diagnostic du paludisme pré-transfusion dans les banques de sang

I-8 INTERET DE LA RECHERCHE

I-8-1 Intérêt scientifique

Par cette étude, nous voulons apporter notre modeste contribution dans l’élimination du
paludisme transfusionnel

I-8-2 Intérêt socio-économique

Du point de vue social, cette étude permettra d’éliminer toute transmission du paludisme due
à une transfusion sanguine d’un donneur asymptomatique du paludisme à un receveur
vulnérable de sang. Diminuer les dépenses chez le receveur suite à un éventuel traitement
contre le paludisme.

I-6-3-Intérêt personnel

Cette étude nous permettra d’abord d’approfondir nos connaissances sur le paludisme et
ensuite, elle nous aidera à obtenir notre diplôme de technicien principal medico-sanitaire en
analyses médicales.

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CHAPITRE II

REVUE DE LITTERATURE

REVUE DE LA LITTERATURE

Dans cette partie, nous allons faire ressortir une revue de la littérature en passant par l’étude
du paludisme, son cycle évolutif, sa physiopathologie, son diagnostic et son épidémiologie.

LE PALUDISME

I. GENERALITES SUR LE CYCLE EVOLUTIF DU


PLASMODIUM

Le cycle se déroule successivement chez l’homme (phase asexuée chez l’hôte intermédiaire)
et chez l’anophèle (phase sexuée chez l’hôte définitif). Chez l’homme le cycle est lui-même
divisé en 2 phases : la phase hépatique ou pré-érythrocytaire (= exo-érythrocytaire) : elle
correspond à la phase d’incubation, cliniquement asymptomatique. - la phase sanguine ou
érythrocytaire : elle correspond à la phase clinique de la maladie.

II. CYCLE DU PLASMODIUM

 Chez l'homme

● Schizogonie pré-érythrocytaire

Les sporozoïtes inoculés par l’anophèle femelle lors de son repas sanguin restent pendant une
trentaine de minutes maximum dans la peau, la lymphe et le sang. Beaucoup sont détruits par
les macrophages mais certains parviennent à gagner les hépatocytes. Ils se transforment en
schizontes pré-érythrocytaires ou « corps bleus » (formes multinucléées) qui, après 7 à 15
jours de maturation, éclatent et libèrent des milliers de mérozoïtes dans le sang (10 000 à 30
000 mérozoïtes en fonction des espèces). La schizogonie hépatique est unique dans le cycle,
la cellule hépatique ne pouvant être infectée que par des sporozoïtes. Dans les infections à P.
vivax et P. ovale, certains sporozoïtes intra-hépatiques restent quiescent (hypnozoïtes) et sont
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responsables d’une schizogonie hépatique retardée, qui entraîne la libération dans le sang de
mérozoïtes plusieurs mois après la piqûre du moustique, expliquant ainsi les reviviscences
tardives observées avec ces deux espèces. Les hypnozoïtes n’existent pas dans l’infection à P.
falciparum (pas de rechute) et ils n’ont pas été mis en évidence non plus dans l’infection à P.
malariae, malgré l’existence de rechutes tardives, ni-semble-t-il pour P. knowlesi.

● Schizogonie érythrocytaire

Très rapidement les mérozoïtes pénètrent dans les globules rouges. La pénétration du
mérozoïte dans l’érythrocyte et sa maturation en trophozoïte puis en schizonte prend 24, 48
ou 72 heures (en fonction de l’espèce) et conduit à la destruction du globule rouge hôte et à la
libération de 8 à 32 nouveaux mérozoïtes. Ces mérozoïtes pénètrent dans de nouveaux
globules rouges et débutent un nouveau cycle de réplication. Cette partie du cycle correspond
à la phase clinique : la parasitémie s’élève, le sujet devient fébrile, c’est l’accès palustre. En
l’absence de traitement, tous les parasites évoluent progressivement au même rythme (on dit
qu’ils deviennent synchrones), tous les schizontes érythrocytaires arrivent à maturation au
même moment, entraînant la destruction d’un grand nombre de globules rouges de manière
périodique, toutes les 24 heures (pour P. knowlesi), 48 heures (fièvre tierce de P. falciparum,
P. vivax ou P. ovale) ou toutes les 72 heures (fièvre quarte de P. malariae). En pratique on
observe que la fièvre de tierce due à P. falciparum est rarement synchrone. Après un certain
nombre de cycles érythrocytaires, certains mérozoïtes subissent une maturation d’une dizaine
de jours, accompagnée d’une différenciation sexuée : ils se transforment en gamétocytes à
potentiel mâle ou femelle, qui vont rester en circulation dans le sang pendant 10 à 15 jours.

Figure (1) Gamétocyte femelle de P. falciparum [5]

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 Chez l'anophèle femelle

Les gamétocytes, ingérés par le moustique lors d’un repas sanguin sur un sujet infecté, se
transforment en gamètes mâles et femelles qui fusionnent en un œuf libre, mobile appelé
ookinète. Cet ookinète quitte la lumière du tube digestif, se fixe ensuite au paroir externe de
l’estomac et se transforme en oocyste. Les cellules parasitaires se multiplient à l’intérieur de
cet oocyste, produisant des centaines de sporozoïtes qui migrent ensuite vers les glandes
salivaires du moustique. Ces sporozoïtes sont les formes infectantes prêtes à être inoculées
avec la salive du moustique, lors d’un repas sanguin sur un hôte vertébré. La durée du
développement sporogonique des Plasmodium varie en fonction des conditions climatiques :
entre 9 et 20 jours pour P. falciparum (entre, respectivement, 30°C et 20°C), un peu plus
rapide pour P. vivax à températures équivalentes, plus long pour P. malariae.

Figure (2) Schéma du cycle évolutif du Plasmodium chez l’hôte définitif et

intermédiaire [5]

III. PHYSIOPATHOLOGIE

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La physiopathologie du paludisme est encore imparfaitement connue mais les répercussions


de l’infection palustre sur certains organes ont été bien décrites.

 Le sang

La phase de schizogonie érythrocytaire entraîne une hémolyse responsable d’une anémie


d’installation progressive grave chez les jeunes enfants et les femmes enceintes.
L’hémoglobine libérée par l’hémolyse provoque une surcharge rénale et est partiellement
transformée en bilirubine dans le foie. L’excès est éliminé dans les urines entraînant une
hémoglobinurie. D’autre part l’utilisation de l’hémoglobine par le parasite amène la
précipitation dans son cytoplasme de granules de pigment (hémozoïne), dont la libération lors
de l’éclatement du globule rouge est en partie responsable de la fièvre. Le pigment, accumulé
dans le cytoplasme du schizonte, est relargué dans le plasma lors de la libération des
mérozoïtes. Il est alors phagocyté par les monocytes-macrophages et les polynucléaires
neutrophiles (leucocytes mélanifères). Les plaquettes sont séquestrées par des mécanismes,
encore mal précisés, probablement immunologiques. La conséquence en est une
thrombopénie, perturbation biologique fréquemment et précocement observée au cours d’un
accès palustre.

 La rate

La rate est hypertrophique, molle et congestive. Sa couleur caractéristique, rouge foncé,


parfois brune est due à l’accumulation du pigment internalisé par les phagocytes.
L’augmentation de volume est provoquée par l’hypertrophie de la pulpe blanche
(lymphocytes, cellules réticulaires, macrophages). L’activité phagocytaire concerne les
globules rouges parasités, les débris cellulaires, le pigment parasitaire. Histologiquement, au
cours du paludisme viscéral évolutif, la rate est énorme, fibro-congestive et foncée à la coupe
avec une hyperplasie lymphoïde et histiocytaire mais les parasites y sont rares.

 Le foie

La schizogonie exo-érythrocytaire ne produit aucune lésion inflammatoire. La destruction par


les schizontes d’un certain nombre de cellules parenchymateuses passe inaperçue. On observe
une hyperplasie des cellules de Küpffer chargées de la phagocytose des débris cellulaires et de

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l’hémozoïne, associée à des dépôts d’hémosidérine. Ultérieurement les dépôts de pigment


envahissent les espaces portes au sein d’infiltrats lymphe-histiocytaires.

Physiopathologie de l'accès grave

Le neuropaludisme (accès pernicieux = « cérébral malaria » des anglo-saxons) et l’anémie,


sont les complications majeures du paludisme à P. falciparum. Basées au départ sur des études
anatomopathologiques post-mortem réalisées chez des patients décédés de neuropaludisme,
de très nombreuses recherches ont été développées pour élucider sa physiopathologie.
Plusieurs théories, probablement complémentaires sont actuellement retenues, notamment la
séquestration d’hématies parasitées par des formes matures de Plasmodium, adhérant aux
cellules endothéliales des microvaisseaux, et l’intervention de cytokines ou autres médiateurs.

VI. DIAGNOSTIQUE

Signes d'orientation

Orientation clinique

Nous avons vu la diversité des tableaux cliniques du paludisme. Le diagnostic du paludisme


est une urgence, tout accès palustre survenant chez un sujet non prémuni (cas du paludisme
d’importation) peut évoluer en quelques heures vers un paludisme grave potentiellement
mortel. En pratique il faut retenir les règles suivantes :

1) « Toute fièvre au retour d’une zone d’endémie est un paludisme jusqu’à preuve du
contraire »

2) Face à une suspicion d’accès palustre il convient de rechercher immédiatement des signes
cliniques de gravité, notamment neurologiques. La présence d’un signe neurologique, quel
qu’il soit, impose l’hospitalisation en urgence du malade.

Orientation biologique

● Thrombopénie : la thrombopénie, définie comme un taux de plaquettes sanguines inférieur


à 150 000/ mm3 est une anomalie fréquente et précoce au cours du paludisme,
indépendamment de l’espèce plasmodiale en cause et du tableau clinique. Elle est d’intensité

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variable, mais parfois sévère (< 50 000 / mm3). C’est un très bon signe d’orientation mais sa
valeur pronostique est encore controversée.

● Anémie : une anémie hémolytique est un bon signe d’orientation mais elle peut manquer,
surtout au début d’un accès de primoinvasion. L’anémie sera plus souvent présente chez un
sujet présentant des accès de reviviscence.

Diagnostic biologique direct

C’est un diagnostic d’urgence qui repose sur la mise en évidence des formes érythrocytaires
de Plasmodium sur un prélèvement de sang périphérique. Le résultat doit être obtenu dans
un délai maximal de 2 heures avec un contact direct entre le médecin prescripteur et le
biologiste.

Le prélèvement

Le plus simple est de recueillir, sur une lame porte-objet de microscope, une ou deux gouttes
de sang par piqûre au doigt (face latérale de l’annulaire), au lobe de l’oreille ou au talon (chez
l’enfant) et de confectionner immédiatement les étalements (frottis minces et/ou goutte
épaisse).

En France, en pratique, il est préférable de faire parvenir au laboratoire deux tubes


dont un pour contrôle selon les recommandations de la conférence de consensus, 2007). Le
sang est prélevé par ponction veineuse sur anticoagulant (EDTA) et adressé en urgence au
laboratoire.

Techniques de référence

Goutte épaisse

Cette technique très ancienne réalise un micro concentration, et reste la méthode de


référence. Elle consiste à examiner quelques µl de sang après hémolyse des globules rouges
et coloration selon la méthode de Giemsa. C’est une excellente technique mais de réalisation
un peu délicate et qui nécessite une bonne expérience pour la lecture. Le diagnostic d’espèce
n’est pas toujours possible. Le nombre de parasites pour 200 leucocytes doit être compté.

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Figure (8) Confection d'une goutte épaisse [6]

Figure (9) Goutte épaisse. P. falciparum. Trophozoïtes et rosaces (MGG) [5]

Frottis mince
La lame est colorée selon la méthode de May-Grünwald-Giemsa ou par du Giemsa après
fixation à l’alcool. Les parasites, colorés en rouge (noyau) et bleu (cytoplasme) sont retrouvés
à l’intérieur des globules rouges (pas d’hémolyse dans cette technique). Le diagnostic positif
et le diagnostic d’espèce s’en trouvent facilités. Par contre la quantité de sang examinée est
plus faible que sur une goutte épaisse et cette méthode peut être mise en défaut en cas de
parasitémie faible (sensibilité théorique 20 à 30 fois moindre qu’avec la goutte épaisse). Les
recommandations de la conférence de consensus de 2007, demandent d’associer frottis mince
et goutte épaisse.

Figure (10) Frottis de sang. P. falciparum. Trophozoïte (MGG) [5]

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Figure (11) Frottis de sang. Plasmodium ovale. Schizonte (MGG x1000) [5]

Figure (12) Frottis de sang. Plasmodium vivax. Trophozoïtes et gamétocytes (MGG x1000) [5]

Figure (13) Frottis de sang. Plasmodium malariae. Schizonte en plaque équatoriale (MGG x1000) [5]

Autres techniques

Pour tenter de simplifier et d’améliorer le diagnostic biologique du paludisme, d’autres


techniques ont été développées dont les tests rapides par immunochromatographie sur
bandelette.

Diagnostic biologique indirect

La sérologie n’est d’aucun apport pour le diagnostic d’urgence de l’accès palustre ; une
sérologie positive signe uniquement un contact préalable avec le parasite. Les indications de
la sérologie sont :

– le diagnostic rétrospectif d’un accès palustre (par exemple, patient traité en zone
d’endémie sans argument biologique de certitude) ;

– le diagnostic d’un paludisme viscéral évolutif ou d’une splénomégalie palustre


hyperréactive ;

– le contrôle des donneurs de sang ou d’organes à risque ;

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– les enquêtes épidémiologiques.

VII. MODALITES EPIDEMIOLOGIQUES


L’épidémiologie du paludisme est extrêmement variable d’une zone géographique à une
autre. Cette hétérogénéité est sous la dépendance de nombreux facteurs. Nous avons déjà
évoqué le rôle de la distribution des anophèles et leur capacité vectorielle, ainsi que les
caractéristiques biologiques des parasites. Un autre facteur extrêmement important est le rôle
de l’immunité. Même si le paludisme entraîne la mort d’un très grand nombre de personnes
chaque année (entre 750 000 et 1 million) la mortalité est faible (<1%) par rapport au nombre
présumé d’accès palustres survenant sur une même période. La réponse clinique à l’infection
est extrêmement variable allant de l’infection asymptomatique à la survenue d’un accès grave
pouvant entraîner la mort du patient.

A. Immunité naturelle

Bien qu’encore imparfaitement connus, il existe très probablement des facteurs génétiques
conférant à certains sujets une immunité naturelle, au moins partielle. On évoque des facteurs
érythrocytaires : trait drépanocytaire (sujet hétérozygote AS), groupe sanguin Duffy négatif,
et des facteurs non érythrocytaires : groupe HLA, polymorphisme de la réponse immune,
facteurs ethniques …

B. Immunité acquise

Elle joue incontestablement un rôle essentiel dans le paludisme. Cette immunité s’acquiert
progressivement en situation d’exposition continue. Cette immunité n’est pas stérilisante
(elle n’empêche pas d’être de nouveau contaminé) et ne permet pas de se débarrasser
totalement du parasite. En revanche elle empêche progressivement la survenue de formes
cliniques graves. Cela explique que, en zone de transmission intense, les jeunes enfants
payent le plus lourd tribut à la maladie, à partir de l’âge de 4 à 6 mois lorsque la protection
maternelle transmise s’amenuise et jusqu’à 4 à 6 ans. Progressivement le risque d’accès grave
diminue alors que le sujet tolère des parasitémies de plus en plus importantes tout en restant
cliniquement asymptomatique. En zone de transmission intense il est exceptionnel qu’un sujet
adulte fasse un accès grave.

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Cette immunité est donc « non stérilisante », fonction de l’espèce, et ne se développe qu’après
une longue période d’exposition ininterrompue. Elle est transmissible (nouveau-nés). En
revanche elle n’est jamais totale et jamais définitive. Un sujet transplanté en zone tempérée
pendant 2 ou 3 ans perd progressivement sa protection. Lorsqu’il retourne dans son pays, il est
redevenu vulnérable, au même titre un sujet « neuf » récemment arrivé en zone d’endémie.
Cette situation est fréquemment observée dans les hôpitaux français où, chaque année, de
nombreux accès palustres sont diagnostiqués chez des sujets africains, vivant en France
depuis plusieurs années, et qui sont retournés dans leur pays pour des vacances.

En raison des caractéristiques de cette protection, on utilise plus volontiers le terme d’état de
prémunition plutôt que d’immunité. Bien évidemment un sujet n’ayant jamais vécu en zone
d’endémie (voyageur, expatrié récent) est totalement exposé au risque de paludisme grave,
quel que soit son âge.

Tableau (1) Les différents types de Zones épidémiologiques [8]


Zone Transmission Immunité chez Type de paludisme
l'adulte
Holoendémique Intense toute l'année Solide Paludisme stable
Hyperendémique Intense avec Significative Paludisme stable
variation
saisonnière
Mésoendémique Variable Non significative Paludisme instable
Hypoendémique Faible Nulle Paludisme instable

Indices paludométriques

Ces indices sont les outils qui permettent aux épidémiologistes d'évaluer, dans une région
donnée, le niveau de l'endémie palustre.

 Indice plasmodique (IP) : pourcentage de sujets examinés ayant des hématozoaires


dans le sang.
 Indice splénique (IS) : nombre de sujets présentant une splénomégalie par rapport à
100 sujets examinés. Ces 2 indices ont été très utilisés chez les enfants âgés de 2 à 9
ans pour définir les différentes zones d'endémie.
 Enquêtes séro-immunologiques : elles permettent également d’évaluer les taux
d’anticorps par classe d’âge et de suivre leurs variations saisonnières. Leur valeur est
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plus grande que celle de l’indicesplénique car les étiologies de splénomégalies


tropicales sont multiples.
 Indice sporozoïtique et oocystique : pourcentage des anophèles femelles présentant
PRESENTATION DU SITE DE L’ETUDE
respectivement desET
sporozoïtes
APPROCHE dans METHODOLOGIQUE
les glandes salivaires et des oocystes sur la paroi
externe de l’estomac. Bien qu’il existe de nombreuses espèces de Plasmodium
d’animaux présentes chez les anophèles, ces indices peuvent refléter l’anthropophilie
du moustique.

CHAPITRE III

Le troisième chapitre de notre travail est celui qui nous fait rentrer dans le cadre concret de
notre étude. Il sera subdivisé en trois sous-parties. Nous commencerons tout d’abord par
présenter la zone d’étude, puis nous présenterons l’approche méthodologique et enfin nous
démontrerons l’opérationnalisation de notre sujet à travers les variables que nous comptons
mobiliser dans nos hypothèses de recherche.

I- LIEU DE L’ETUDE
I-1 Choix et justification du lieu d’étude.

Notre étude se déroulera à l’Hôpital de district de Foumban et l’hôpital protestant de njisse


Foumban pour les raisons suivantes :

 Ils sont parmi les centres qui consultent plus dans le département du Noun.
 Ils répondent aux critères de choix de notre étude de part leur plateau technique
(existence d’une banque de sang).
 Ils disposent d’un personnel qualifié et disponible pour une meilleure prise en charge.

I-2 Présentation ou description des lieu d’étude

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I-2-1 Hôpital de District de Foumban

HISTORIQUE

Situation géographique de L’HDF


Situé à environ 340 mètres de la porte d’entrée de Foumban, il est dans l’arrondissement de
Foumban, le département du Noun, la région de l’Ouest Cameroun. Il est voisiné :
 Au Nord par le palais des rois Bamoun
 Au Sud par la gare routière centrale de Foumban
 A l’Est par le lycée bilingue sultan Njoya de Foumban
 A l’Ouest par le collège privé laïc la paix

1-2-2 Hôpital protestant de Njissé

HISTORIQUE

L’HÔPITAL PROTESTANT DE NJISSE (HPN) voit le jour comme case de santé en 1906
par Mme GOHRING, Allemande, sagefemme et épouse du pasteur GOHRING. Il devient par
la suite hôpital en1926 par le docteur DEBARGE de nationalité Française. Il en suivra une
multitude de médecin avec des nationalités différentes .il est actuellement sur la direction de
Dr SIMO SIMO ARMAND MOISE.

Situation géographique de L’HPN

L’hôpital protestant de Njissé est situé dans la région de L’OUEST Cameroun,


département du NOUN, arrondissement de FOUMBAN, au lieu-dit Njissé, à environ 1
kilomètre du centre-ville de FOUMBAN. Il est couvert au NORD par l’aire de santé de
FOUMBAN NORD, au SUD par l’aire de santé de FOUMBAN SUD, à L’EST par l’aire de
santé de MAMBAIN, et à L’OUEST par l’aire de santé de FOUMBAN OUEST

II. APPROCHE METHOLOGIQUE

II-1 TYPE D’ETUDE

Il s’agira d’une étude quantitative transversale descriptive à visée analytique. En réalité, elle
consistera à définir ou encore déterminer la prévalence des hemoparasites transfusionnels cas
particulier du Plasmodium chez les donneurs de sang au laboratoire de l’hôpital de district de
Foumban et l’hôpital protestant de Njissé par Foumban.

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 Quantitative car les répondants seront quantifiés pour pouvoir faciliter l’évaluation
du taux de risque de l’infestation du paludisme liée à une transfusion sanguine.
 Descriptive car elle permettra de décrire un état de santé chez les personnes venues
pour un don de sang pensant qu’elles sont saintes.
 Transversale parce que l’étude sera faite dans une courte durée et de façon continue
 Analytique car nous allons réaliser des analyses sur l’échantillons des donneurs avant
de déterminer la prévalence.

II-1-1 Population cible

La population cible de notre étude sera tout donneur de sang retenu ou prêt à donner son sang
a un patient anémié et également le sang déjà prélevé et conservé dans la banque de sang pour
secourir les patients en cas de manque d’un donneur.

II-1-1-1 Critères d’inclusion

Seront inclus dans notre étude les donneurs qui rempliront les conditions sous citées.

 Avoir au moins 18 ans pour les filles et 16 ans pour les garçons
 Etre de sérologie (VIH, HEPATITE VIRALE B & C, SIPHYLICE…) négative
 Avoir gun taux d’hémoglobine inférieur ou égal à 12 pour les femmes et 13 pour les
hommes
 Avoir passé au minimum 2 mois après le dernier don de sang pour les hommes et 3
mois pour les femmes
 Etc…

II-1-1-2 Critères de non inclusion

Ne seront pas inclus dans notre étude, les donneurs qui ne rempliront pas tous les critères sur-
citées

II-1-1-3 Critères d’exclusion

Dans notre étude, seront exclus les donneurs qui au cours de notre étude ne respecteront pas a
la lettre les critères sur-citées

II-2 METHODE D’ECHANTILLONNAGE

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II-2-1 Type d’échantillonnage

Notre technique d’échantillonnage sera celle non probabiliste de convenance qui consistera à
prélever le sang chez tous les donneurs de sang.

II-2-2 Taille de l’échantillonnage

La taille de l’échantillon de notre étude sera exhaustive dépendante du nombre de donneurs


enregistrés durant la période de collecte.

III- PROCEDURE DE COLLECTE DES DONNEES

Pour réaliser cette collecte de données, nous nous munirons de l’autorisation de collecte que
nous obtiendrons du délégué régional de la santé publique de L’ouest. Dans nos
investigations, nous présenterons et expliquerons à chaque répondante le but de notre travail
avant la distribution du guide d’entretien.

III-1 Outil de collecte des données

Pour réaliser cette collecte, les données seront recueillies à l’aide d’un guide d’entretien
préalablement établi qui comportera trois sections à savoir :
 Section 1 : caractéristique sociodémographique du donneur.
 Section 2 : connaissances du donneur sur son état de santé.
 Section 3 : facteurs favorisants l’infestation au paludisme.

III-2 procédure du laboratoire


Elle se fera en trois (3) phases :
A. Phase pré-analytique
Identification et entretien avec le donneur : avant tout prélèvements, nous allons faire un
entretien avec le donneur pour fournir la plus ample connaissance sur notre étude. Avant qu’il
ne remplisse le questionnaire, nous allons lui expliquer à l’avance les conditions de
prélèvements et un code d’identification sera attribué pour l’assurer de notre anonymat.
 Matériels de prélèvements et méthodes
 Matériels de prélèvements et réactifs
- Seringue de 5ml
- Le coton

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- Le garrot
- Tube EDTA
- Sparadrap
- Gants
- Les lame
- Le Giemsa
- L’alcool
 Methode de prélèvement
- Une fois que les matériels soient préparés, nous allons choisir le site de prélèvements
la veine au pli du coude.
- Désinfecter le site de prélèvements avec un coton imbibé d’alcool à 700 ayant placé le
garrot au préalable.
- En utilisant une seringue, nous prélèverons dans la veine la plus présentée une quantité
de sang suffisante pour notre analyse.

 Confection de la goute épaisse


- Environ 20ul de sang sera déposé sur une lame préalablement dégraissée et à l’aide
du bout bordant de l’autre lame, nous allons étaler la goutte de sang en question tout
en effectuant un mouvement circulaire sur la lame.
- Nous allons laisser sécher la lame étalée à l’air libre puis réaliser sur cette lame une
coloration au Giemsa pour permettre l’analyse.
 Confection du frottis mince
- Environ 5ul de sang sera déposé au 1/3 d’une lame préalablement dégraissée.
- A l’aide d’une autre lame radée ou d’une lamelle, tirer un frottis mince.
- Soumettre la lame a la coloration au MGG
B. Phase analytique
 Matériels d’analyses et méthode.
 Matériels d’analyses
- Le microscope optique
- L’huile a immersion
- Le TDR
 Méthode d’analyses
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- Avec un microscope optique préalablement branché sur un courant


alternatif, nous allons déclencher son bouton d’allumage et placer sur la
platine du microscope la lame à goutte épaisse colorée au Giemsa.
- Faire la mise au point avec l’objectif 10x pour la recherche d’éventuelles
microfilaires faisant partir également des hemoparasites pouvant être
transfusés inaperçu.
- Positionner l’objectif à immersion sur le point focal de la routine des
objectifs.
- Mettre une goutte de l’huile a immersion sur l’étalement de la lame.
- Faire la mise au point
- Rechercher rigoureusement la présence des différentes formes des
plasmodiums dans la préparation.
NOM
- Au cas où les parasites sont BREretrouvés sur la lame, nous effectuerons la
DE
parasitémie en appliquant la formule si dessous
PARA
C. Phase
SITESpost analytique
=
Ici, il sera question de tirer une conclusion après avoir rendu le résultat des analyses faites
(nombr
e de
parasit
e
compté
précédemment. s/nomb
re de
GB
III-3 ASPECT ETHIQUE ET COMMUNICATION compté DES RESULTATS
Parmi les exigences d’un travail scientifique, s)il y a le respect de l’éthique, il a pour but
x8000
d’établir un équilibre entre la nécessité de la recherche, considérée comme un engagement
moral fondamental visant à améliorer le bien-être de l’humanité et la préservation de la
dignité humaine. (Toiselle 2007). Ainsi pour notre étude, nous aurons d’abord besoin avant la
descente sur le terrain d’une :

 Autorisation d’enquête venant de monsieur le délégué régional de la santé publique de


l’Ouest
 Autorisation d’enquête venant du directeur de l’hôpital,
 Autorisation de notre l’école de formation,

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 Note du surveillant général de l’hôpital,

Pendant l’enquête sur le terrain, les sujets ne seront approchés que lorsqu’ils seront disposés à
l’entretien.

Après l’enquête de terrain, les données recueillies feront l’objet d’une analyse et la
publication des résultats ne seront exploités qu’à des fins académiques et sociales.

CONCLUSION
Notre étude intitulée : « prévalence du paludisme transfusionnel chez les donneurs de sang à
la banque de sang de l’hôpital de district de Foumban et l’hôpital protestant de Njisse-
Foumban » nous permettra premièrement de définir le taux de risques d’infestation du
paludisme auxquels sont exposés les patients receveurs de sang internés dans ces hôpitaux et
secondairement de mettre en exergue l’importance de ce diagnostic pré-transfusionnel chez
les donneurs de sang pour diminuer le nombre de cas du paludisme dans cette circonférence.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Biologique.1999 ; 6 :72-74)
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Biologique. 2002 ; 9: 168-178])
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14. El Ghouzzi MH, Garraud O. Parasites et transfusion sanguine : causes et
conséquences. Hématologie. 2006; 12 (2): 129-139)

FICHE DE COLLECTE DE DONNEES


Ce questionnaire est constitué de quatre parties et seules les trois premières sont à remplir par
le répondant. Il consiste à cocher par une croix la ou les case(s) correspondante(s) à votre
réponse.
PARTIE A : caractéristiques sociodémographique du donneur

Identification code_______________ date du jour________//___________//__________.

1) AGE___________. 2) SEXE : M F

3) RELIGION : CHRETIEN MUSULMAN ANIMISTE


4) LIEU DE RESIDENCE__________________________________________________

PARTIE B : connaissances du répondant sur son état de santé


5) AVEZ DEJA ENTENDU PARLER DU PALUDISME ? OUI NON

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6) SOUVENEZ-VOUS DE LA DERNIERE FOIS QUE VOUS ETES TOMBES


MALADE ? OUI NON
7) SI OUI DONNEZ NOUS LE MOIS ET L’ANNEEQUE CELA S’EST PASSE
MOIS______________ ANNEE__________
8) SAVEZ DE QUELLE MALADIE S’AGISSAIT-ELLE ? OUI NON
9)SI OUI QUELLE ? __________________________________________________

PARTIE C : facteurs favorisants l’infestation par le paludisme


10) DORMEZ VOUS SOUS UNE MOUSTIQUAIRE ? OUI NON
11) LES ALENTOURS DE VOTRE MAISON SONT-ELLES REGULIEREMENT
NETTOYES ? OUI NON
12) SI OUI COMBIEN DE FOIS PAR SEMAINE
1 FOIS 3 FOIS 5 FOIS TOUS LES JOURS
13) EXISTE-T-IL UN COUR D’EAU PRES DE VOTRE MAISON ? OUI NON

PARTIE D : résultat du laboratoire.


Code____________sexe____________Âge_________

GE : parasitémie___________Trophozoïtes/ul de sang

TDR : positif BUDGET


négatifDE L’ETUDE

MATERIELS QUANTITE PRIX UNITAIRE PRIX TOTAL

Gants 02 4500 9000

Giemsa rapide 1L 12000 12000

Alcool 700 1L 2000 2000

Marqueur 02 200 400

Papier hygiénique 03 300 9000

Paquet de lame 02 3000 6000

Huile a immersion 1 flacon 1000 1000

Coton 100g 1000 1000

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Pipete pasteur 02 paquets 2500 5000

Seringue de 5cc 02 cartons 4000 8000

Registre 01 1000 1000

Stylo bleue 02 100 200

Stylo rouge 02 100 200

Crédit téléphonique 10000 10000

Impression et 11000 11000


photocopie

Tube EDTA 02 pqts 5500 11000

TOTAUX 86800 FRS

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