2. Dans un deuxième sens, il indique ce qui est permis et ce qui est défendu, ce
qui est obligatoire et ce qui est facultatif. Exemples : droit de surveillance et
de correction des enfants par leurs parents et défense de les torturer, de les
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maltraiter ; obligation des parents de fournir le nécessaire aux enfants et faculté
de leur donner ce qui a rapport au luxe.
Avec la Morale
Avec l’Histoire
Des facteurs historiques entrent dans l’élaboration des normes fixées pour
conditionner les rapports au sein d’un pays ; en conséquence, le Droit et l’Histoire
ne peuvent être disjoints. Le Droit est une science sociale qui évolue en fonction des
progrès, des besoins nouveaux d’une société. L’histoire d’un peuple agit en général
sur l’élaboration et l’évolution de son droit.
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Avec la Sociologie
Droit et Sociologie présentent des rapports étroits. Cette dernière est la science des
phénomènes sociaux ; elle étudie les groupes humains et les diverses sortes de
relations entre les membres d’une société. Le Droit détermine les règles fixant les
rapports de l’homme vivant en société. Il s’agit donc de deux sciences qui ont pour
préoccupation le comportement de l’individu au sein du corps social. Auguste
Comte, le père de la sociologie, a d’ailleurs reconnu que le droit est une science
fondée sur une organisation rationnelle de la société et non pas simplement de l’Etat.
Avec la Médecine
Dans une certaine mesure, le Droit à des rapports avec la Médecine. Quand un
délinquant est suspecté d’aliénation mentale, c’est un rapport d’un médecin, qui
permet de déterminer son irresponsabilité pénale. La médecine contribue à la
réalisation des expertises qui peuvent être ordonnées en cas de crime.
A. Droit naturel
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C’est le droit idéal découlant de la nature de l’être humain ; il est inné et représente
le minimum qui doit être reconnu a un individu (droit à la vie, à la santé, au bonheur,
etc…).
B. Droit positif
Le droit se divise en :
A. Droit privé
B. Droit public
A. Droit privé
Il régit les rapports des particuliers entre eux au sein d’un état et comprend :
le droit civil, le droit commercial, le droit rural, le droit maritime, le droit
aérien, le droit du travail.
B. Droit public
La notion de droit implique l’idée de l’existence d’une société organisée en
Etat. L’Etat, c’est la nation administrée, gérée par un gouvernement, c’est
l’ensemble des gouvernants et des pouvoirs publics.
Le droit public traite des situations qui naissent des relations entre l’Etat et
les particuliers, ou entre plusieurs Etats, ou entre Etats et des organisations
internationales. Il comprend : le droit public interne le droit public externe.
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A ce troisième point de vue, le droit se divise en :
a. Droits objectifs
b. Droits subjectifs
a. Droits objectifs
Le droit est dit objectif quand il régit les rapports entre la société et les
particuliers et que sa violation est sanctionnée directement par la puissance
publique. Exemple : dans un cas d’assassinat, le commissaire du
Gouvernement, sans aucune plainte, doit rechercher l’auteur présumé pour le
mettre en jugement.
b. Droits subjectifs
Le droit est dit subjectif quand il constitue un privilège attaché à une
personne en raison de sa situation ; dans ce cas, il régit les rapports
d’individu à individu. Le sujet en est le titulaire. Et quand un tel droit est
violé, la saisine de la justice ne peut être opérée qu’à la diligence du titulaire,
présumé léser. En dehors de son action, la justice reste indifférente.
Exemple : celui qui possède un bien est titulaire d’un droit subjectif, celui du
propriétaire ; en vertu de ce droit, il peut user du bien, en percevoir les fruits,
en disposer (usus, fructus, abusus). Si son droit est violé, il a seul la qualité
requise pour agir en justice et non une autre personne.
La loi est la source la plus importante du droit positif. Dans son sens large, elle
comporte une hiérarchie embrassant : les règles constitutionnelles, les traités, les
codes et simples lois, les décrets, arrêtés, règlements, les circulaires administratives.
Ce n’est pas de la loi au sens large (lato sensu) du terme qu’il va s’agir, mais bien de
la loi au sens strict (stricto sensu), de l’œuvre du Parlement. Et, comme l’Exécutif
pose parfois chez nous des règles de droit pour lui permettre de gouverner lorsque le
Parlement n’est pas constituée ou n’est pas en session, je parlerai du décret et du
décret-loi.
Dans l’ordre juridique français, toutes les règles n’ont pas la même valeur. Elles ne
sont pas toutes placées au même niveau. Les sources du droit haïtien sont
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hiérarchisées de façon suivante : la Constitution, les Traités internationaux, la Loi, la
Jurisprudence, la Doctrine, la Coutume et les principes généraux du droit.
Le principe de la hiérarchie des textes systématisé par Hans Kelsen sous forme d’une
pyramide, signifie que chaque texte de rang inferieur doit obéir aux principes posés
par le texte de rang supérieur. Ce système permet de régler les conflits de normes. Il
permet de savoir quel texte doit prévaloir lorsque plusieurs sont susceptibles de
s’appliquer à une même situation.
L’initiative des lois appartient en général, a l’Exécutif, qui en soumet des projets au
Parlement. Exceptionnellement, un membre de l’une des deux chambres peut
présenter une proposition de loi, le Conseil Electoral Provisoire (CEP) peut élaborer
le projet de la loi électorale qu’il expédie a l’Exécutif ; celui-ci le soumet au
Parlement pour les suites nécessaires. Le processus d’élaboration implique le vote de
la loi par le Parlement, exclusivement compétent en la matière. Institution à deux
branches en raison du rétablissement du bicamérisme par la Constitution de 1987
amendée, le Parlement est encore appelé Pouvoir Législatif.
Avant le vote, un projet est déposé par l’Exécutif au secrétariat de la chambre appelée
à l’examiner en premier lieu. S’agissant de lois budgétaires, de lois relatives au mode
de perception des impôts, de celles relatives à la création ou à l’augmentation des
recettes et des dépenses, elles ne peuvent être soumises que par l’Exécutif et votées
en premier lieu que par la chambre des Députés. Le projet est précédé de visas
d’articles de la Constitution, de ceux d’autres lois, le cas échéant et de considérants
permettant d’en voir les motifs et d’en pénétrer l’esprit. Une commission au sein de
la chambre qui a reçu le projet est formée pour l’examiner et soumettre un rapport à
l’assemblée. Si le bénéfice de l’urgence et du vote immédiat est sollicité, aucune
commission n’est formée; le projet de loi est examiné à l’audience même ou à la plus
prochaine audience. On réalise le vote article par article et ensuite le vote de
l’ensemble.
Le vote terminé devant la première chambre saisie, le projet est acheminé à l’autre
qui l’examinera à son tour suivant la même procédure. Apres le vote dans la même
teneur par les deux chambres, le projet devient loi et est acheminée immédiatement
à l’Exécutif pour les suites nécessaires, sa promulgation. Ce dernier a un délai de 8
jours francs, à partir de la réception, pour exercer son droit d’objection ; dans ce cas,
la loi est retournée, avec les objections, à la chambre qui l’avait votée en premier
lieu. Si elle rejette les objections, la loi est envoyée à l’autre chambre avec ces
objections. Si la seconde chambre les rejette à son tour, l’Exécutif ne peut que faire
promulguer la loi. Si les objections sont acceptées, la loi est alors modifiée. Quand
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elle définitivement adoptée, elle est promulguée pour devenir exécutoire. Elle est
ensuite diffusée afin que nul n’en prétexte ignorance.
Cette règle traduit le principe qui a un caractère d’ordre public et selon lequel un acte
est réglementé pour sa rédaction, par les lois du pays où il est passé.
Le vote d’une loi par le Parlement ne suffit pas à la rendre obligatoire. Son entrée
en vigueur est subordonnée à sa promulgation et publication.
Dans un premier temps, la loi votée par le Parlement doit recevoir le sceau du chef
de l’Etat. Le Président de la République doit prendre un décret de promulgation de
la loi et la rend exécutoire.
Remarque : Un texte promulgué mais non publié n’est pas obligatoire. La
publication a pour but de faire connaitre la loi à tous. Une fois promulguée et
publiée, la loi devient obligatoire. Elle s’impose à tous en vertu du principe général
du droit : « Nemo censetur ignorare legem » (Nul n’est censé ignorer la loi).
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son article 51 qui stipule ce qui suit : « La loi ne peut avoir d’effet rétroactif, sauf
en matière pénale quand elle est favorable à l’accusé. »
Abrogation de la loi
Le mode de disparition normal de la loi est l’abrogation. Abroger une loi, c’est
l’abolir pour l’avenir. L’abrogation d’un texte n’est valable que si le nouveau texte
est placé à un niveau hiérarchique égal ou supérieur à celui du texte abrogé : un
décret ne peut pas abroger une loi ; de même un arrêté ne peut abroger un décret.
En revanche, une loi peut abroger un décret. L’abrogation peut-être expresse ou
tacite.
Elle est expresse quand la prescription nouvelle comporte des dispositions
formelles disant qu’une loi, qu’un code, qu’un article d’une loi ou d’un code est
annulé, est mis à néant, est modifié pour l’avenir.
Elle est tacite quand la loi nouvelle comporte des dispositions contraires à la loi
ancienne qui ne peut plus être maintenue en tout ou en partie.
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