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Direction éditoriale :
Élodie Bourdon
Édition :
Mélissa Lagrange
Conception de la couverture :
Marthe Oréal
Préparation de copie :
Isabelle Chave
Mise en pages :
Nord Compo
Fabrication :
Karine Mangili
© Larousse 2018
ISBN : 978-2-03-595060-4
« J’ai beaucoup mieux à faire que de m’inquiéter pour l’avenir. J’ai à le
préparer. »
Félix-Antoine Savard
Préface
Dans son ouvrage Les gens heureux ont toujours un plan B,
Laurence Bourgeois illustre avec pédagogie, esprit pratique et
humour ce principe selon lequel la meilleure façon d’entretenir son
optimisme et son enthousiasme face à un projet ou un défi est de
s’entraîner à réfléchir à ce que l’on pourrait faire… si par hasard ça
tourne mal ! Aucun pessimisme ni doute dans l’approche de
Laurence Bourgeois mais un choix serein nourri de la conviction
positive que la réalité de la vie est faite tout autant de plans
d’action que d’aléas, d’étapes prédictibles autant que
d’événements inattendus. Raisonner en mode « plan B », pour
l’auteure, c’est vivre sa vie en mode « fitness ». C’est se maintenir
en mode de tension vers l’action ; c’est s’entraîner à explorer sans
relâche et avec créativité les failles du réel, les angles morts du
devenir et les points aveugles des projets les mieux élaborés.
Un ouvrage réellement adapté aux périodes de turbulence,
d’incertitude et de remise en question. Une réflexion structurée qui
clarifie les concepts mais donne également des pistes lumineuses
d’action permettant à chacun de se réapproprier la vie telle
qu’elle est, dans toute sa beauté chaotique.
Philippe GABILLIET
Avant-propos
Ce livre est né d’une sensation de déséquilibre intérieur. Comme si,
chaque matin, consacrer mes trente minutes de trajet en métro à
réfléchir à mon plan B me faisait basculer dans un autre monde.
Ainsi coupée des autres et de toutes les choses qui m’entouraient,
j’ai senti que le fait de mettre au point, dans le plus grand secret,
ce plan à déployer « le jour où… », me faisait du bien. Mieux, cela
me permettait d’une certaine façon de vivre trente minutes… en
équilibre !
J’ai interrogé des proches, afin de recueillir leur avis sur la
question. Tous étaient unanimes sur la nécessité de se ménager
des solutions de repli « au cas où ». Pour les plus débrouillards
d’entre eux, les bienfaits du plan B n’étaient clairement plus à
démontrer.
Je vous conseille cet ouvrage si vous avez envie…
• de vous sentir à l’aise pour affronter les aléas du quotidien ;
• de vous donner les moyens de prendre des décisions éclairées
qui vous ressemblent ;
• de mettre toutes les chances de votre côté pour rebondir
après un échec ;
• de vous motiver à passer à l’action ;
• de profiter de l’instant présent (et d’apprendre à l’apprivoiser) ;
• de donner corps à vos désirs.
Bienvenue dans
un monde où il fait bon
avoir plus d’un tour
dans son sac !
Outre-Atlantique, le plan B est sur toutes les lèvres. Une tempête
de grêle menace de s’abattre sur les hectares de champs de
maïs ? Plan B ! Une crevaison sur la Route 66 ? Plan B ! Le cours de
la Bourse secoue Manhattan ? L’impossibilité d’atteindre ses
objectifs ? Encore le plan B. Dans son best-seller Père riche, père
pauvre1, l’Américain Robert Kiyosaki, spécialiste en développement
personnel, incite les jeunes à disposer en permanence de plusieurs
cordes à leur arc, par exemple en dénichant un travail d’appoint
ou encore en se constituant une épargne. L’objectif ? Envisager
des alternatives permettant d’anticiper ou de faire face à des
situations incertaines, voire déjà totalement bloquées. Le choix
des solutions de rechange varie en fonction de la nature de
l’événement perturbateur : est-il progressif (donc prévisible) ou
soudain ? Contrôlable ou en dehors de toute emprise ? Vous vous
en doutez, plus le risque est grand, plus l’environnement est
hostile, plus il devient primordial de prévoir une issue de secours.
Chez nous, les expressions servant à désigner ce fameux plan B,
toutes plus imagées les unes que les autres, foisonnent : assurer
ses arrières, avoir plus d’un tour dans son sac, ne pas mettre tous
ses œufs dans le même panier, sortir une roue de secours ou un
lapin du chapeau, etc. Pour autant, rares sont celles et ceux qui,
dans un contexte où le sentiment de crainte se généralise et où
les gens redoutent l’avenir, savent réellement se ménager des
positions de repli en cas de nécessité. Que faire quand nos projets
de carrière s’effondrent ? Quand nous ne pouvons plus voir notre
conjoint en peinture ? Quand notre chef nous harcèle, au point
d’être prêt à prendre la porte sur-le-champ ?
Plutôt que de nous prendre en main pour faire face aux aléas du
quotidien et préparer sereinement l’avenir, nous préférons nous
engluer dans une routine déplaisante (quoique finalement plutôt
confortable), nous laisser dicter nos choix, subir tant bien que mal
le changement ou encore nous évertuer à atteindre des objectifs
inatteignables. Est-ce par manque d’anticipation ? de lucidité ?
de créativité ? d’audace ? Ou bien par crainte de devoir
systématiquement envisager des issues fâcheuses ?
Sur ce dernier point, les détracteurs du plan B (je pense par
exemple aux aficionados de la méthode Coué ou de la pensée
positive) argueront qu’à force d’être obnubilé par la peur de
l’échec et de vivre en permanence avec l’angoisse du lendemain,
tout ce qui risquait de ne pas aller… va forcément mal aller. Ceci
est loin d’être démontré. En effet, nous avons tendance à penser
que le fait de réfléchir aux catastrophes les plus atroces
augmente les chances de les voir se produire. Il n’y a rien de plus
faux ! Comme nous le fait très justement remarquer le spécialiste
de l’optimisme Philippe Gabilliet, savoir imaginer de nouvelles
trajectoires dès que le vent tourne représente une caractéristique
majeure de l’individu optimiste, capable, selon lui de « refuser
l’idée même d’impossibilité et de fatalité, l’idée qu’un quelconque
problème puisse être une impasse2 ». Dans une conférence dédiée
à l’optimisme en période difficile, l’expert soutient que « les vrais
gagnants sont ceux qui savent ce qu’ils feront si par malheur ils
perdent3 ». Existe-t-il en effet meilleure option que celle de
construire un radeau de sauvetage pour voguer vers une issue
favorable quand l’incertitude menace ? Et, finalement, quelle
meilleure « forme de créativité dans l’urgence, qui nous oblige à
vivre pleinement4 » ?
L’objectif de ce livre n’est pas de vous livrer une méthode unique
pour élaborer un bon plan B, mais, sur la base de quelques
principes et de petites tranches de vie, de vous placer dans un
état d’esprit vous permettant de bifurquer en cas de nécessité.
Dans les pages qui vont suivre, vous allez pouvoir constater
combien, dans certaines situations bien identifiées (première
partie), l’élaboration et la mise en œuvre d’alternatives efficaces
et en totale harmonie avec vos désirs et vos objectifs de vie
(deuxième partie) contribuent à votre bien-être. En effet, imaginer
des scénarios de rechange en cas d’échec de votre plan A (celui
qui est en cours d’exécution) constitue un excellent médicament
pour le cerveau. Outre le développement de votre potentiel
créatif, l’exercice vous aidera à prendre du recul sur les situations
actuelles (et, par voie de conséquence, à mieux vivre l’instant
présent), à prendre des décisions susceptibles de faire changer
positivement les choses, à retrouver une certaine forme d’énergie,
de motivation et, parfois aussi, à réaliser vos rêves les plus fous.
Certes, vous devrez gérer des résistances, apprendre à négocier
avec vous-même, mais je parie qu’après avoir mesuré tous les
bienfaits du plan B (troisième partie), vous serez parfaitement
armés pour braver l’inconnu et éviterez à jamais de tirer des
plans… sur une seule comète !
Excellente lecture.
« Tu as
deux choix
dans la vie :
accepter les choses
telles qu’elles sont
ou
prendre la décision
de les changer »
– Sidney Friedman –
On dit de la vie qu’elle se résume à un changement perpétuel, que
notre époque est celle de l’urgence, des solutions de repli et que,
dans ce contexte, nous sommes contraints de nous adapter en
permanence.
On dit aussi qu’aujourd’hui, la capacité à rebondir appartient
essentiellement à la génération Y, laquelle a appris à concevoir
des solutions de rechange à chaque coup dur, en « slashant »
entre plusieurs activités professionnelles, plusieurs lieux de vie,
plusieurs partenaires, etc.
Quel que soit notre âge, notre profession ou le milieu dans lequel
nous évoluons, que ce soit dans le domaine de la santé, de la
famille, au bureau, en vacances ou encore dans la file d’attente
au cinéma, nous aurions tous intérêt à nous inscrire dans une
démarche de remise en question permanente, à apprendre à
identifier les risques potentiels puis à réorienter nos plans. Cette
capacité de remise en cause est particulièrement cruciale dans
trois situations. Tout d’abord, lorsqu’un changement menace de
frapper notre plan A (si ce n’est déjà fait). Ensuite, devant des
objectifs qu’en dépit de nos efforts, nous redoutons de ne pouvoir
atteindre. Enfin, lorsque le ras-le-bol s’installe, faisant
soudainement déborder une coupe déjà trop pleine.
Dites-vous que chacun de ces trois cas de figure vous poussera à
changer votre fusil d’épaule.
Quand ça change :
« On dirait que le vent tourne… »
« Personne ne peut diriger le vent, mais on peut toujours apprendre
à ajuster ses voiles. »
Anonyme
Mylène, l’autruche
Lorsque ses premières douleurs lombaires sont apparues, Mylène aurait mieux
fait de réfléchir à l’aménagement de son activité professionnelle. Au lieu de
cela, sans doute parce qu’elle redoutait de regarder la réalité en face et de
devoir se reconvertir un jour, cette coiffeuse de 37 ans a préféré faire l’autruche.
Juchée sur ses talons aiguilles plus de huit heures par jour, elle peignait avec
vigueur des tignasses hirsutes, proposait des colorations chatoyantes à ses
clientes, les appliquait consciencieusement avant de regagner le bac de
lavage derrière lequel, pliée en deux, les mollets aussi tendus que des
Sandows, elle rinçait, puis rinçait encore, avant d’aller tailler de nouvelles
tignasses. Du lundi au samedi, ses dix doigts n’en finissaient plus de gigoter et
son dos était soumis à rude épreuve. Dans la famille de Mylène, on était
coiffeuse de mère en fille. Mylène adorait son métier et pour rien au monde elle
n’aurait envisagé de faire autre chose. Plus jeune, poussée par son père (qui
avait rêvé pour elle une carrière plus « brillante »), elle avait tout de même
poursuivi des études de gestion à l’IAE de Lille, études qui lui auraient permis,
lorsque son mal de dos s’est intensifié au point d’avoir du mal à tenir debout,
de bifurquer, par exemple en reprenant la franchise lilloise. Son plan B était
donc tout trouvé. Mais Mylène a continué à coiffer, tant bien que mal, jusqu’au
jour où elle est restée clouée au lit. On lui a diagnostiqué une hernie discale
lombaire paralysante. Prise en charge dans le service de neurochirurgie au
CHU de Lille, elle a été opérée en urgence. Hélas, la récupération n’a pu être
totale : la hernie ayant endommagé un nerf, Mylène a malheureusement été
atteinte d’un déficit moteur l’empêchant de poursuivre son activité
professionnelle.
Face au changement,
il faut d’abord être
capable de changer…
dans sa tête !
La trottinette de Jean-Damien
Depuis près de cinq ans, Jean-Damien travaillait dans la plus haute tour du
quartier d’affaires parisien de La Défense, là où niche le siège social du leader
de l’industrie pharmaceutique. Ce matin-là, le P.-D.G. de la filiale l’avait
convoqué à la première heure, afin que Jean-Damien lui présente les plans
marketing des trois médicaments les plus juteux du laboratoire. Jean-Damien
le savait, de la qualité de sa prestation dépendait son évolution de carrière.
Ses objectifs : réussir à convaincre le numéro 1 de l’entreprise et… arriver à
l’heure au rendez-vous. Jean-Damien n’habitait qu’à une dizaine de stations
de métro de son bureau mais l’enjeu étant de taille, il avait pris une demi-heure
d’avance. Sur le quai, il s’est positionné pile devant l’ouverture des portes
palières. Le panneau d’affichage indiquait le prochain métro dans trois
minutes. Si aucun incident d’exploitation ou problème de signalisation ne
venait perturber son trajet, il arriverait pile à l’heure. Le moment tant attendu
est enfin arrivé : dans un grincement assourdissant, la navette a surgi, Jean-
Damien s’est engouffré dans la rame. À la station Sablons, un brusque
ralentissement a fait trébucher tous les voyageurs. La voix synthétique a
annoncé la présence d’un colis suspect. Tandis que les uns se sont mis à pester
sauvagement contre cet arrêt intempestif, les autres ont levé les yeux au ciel
en soupirant. D’autres encore ont regardé leur montre en se lamentant. Jean-
Damien aussi a consulté l’heure : son avenir se jouait dans 33 minutes
exactement ! Ni une ni deux, il a respiré un bon coup avant de décrocher de
son épaule sa trottinette, qu’il avait pris soin d’emporter avec lui « au cas où ».
Il a ainsi sillonné l’avenue Charles de Gaulle comme un dératé avant de se
présenter, en nage mais à l’heure, à son rendez-vous. Son P.-D.G. l’a largement
félicité pour la qualité de sa présentation et la pertinence de son analyse.
N’est-il pas du ressort de tout un chacun que de transformer les
problèmes, contraintes et contretemps en autant de défis à
relever ? Simple question d’état d’esprit, une nouvelle fois…
Quand ça coince :
« Je n’y arriverai jamais »
« Si vous séchez, changez de stylo. »
Paul Arden, Vous pouvez être ce que vous voulez
être
Plan B au quotidien
Avez-vous essayé ?
Noyé dans la foule, vous tentez de vous frayer un chemin pour arriver à l’heure à votre rendez-vous, trois rues plus loin.
Immanquablement, vous vous cognez contre untel, butez contre unetelle, foncez tête baissée avec au ventre l’énervante
impression que toutes ces personnes agglutinées sur le trottoir font exprès de vous ralentir en si bon chemin. Essayez
plutôt ceci : levez la tête et regardez-le plus loin possible devant vous. Effet garanti : les personnes s’écarteront d’elles-
mêmes de votre chemin !
Parfois, plus on fait des efforts pour que quelque chose arrive, plus
cette chose s’éloigne. Et toujours plus de la même chose donnera
toujours plus du même résultat. D’où l’impérieuse nécessité de ne
pas s’entêter. L’idée n’est pas forcément de faire marche arrière,
mais de lever le nez pour regarder loin à l’horizon et d’être ainsi en
mesure de bifurquer au bon moment, quitte à en profiter pour
revoir ses objectifs de départ.
À quoi bon s’obstiner (de façon parfois obsessionnelle) sur son
objectif ou son rêve, quand le fait de s’en détacher provisoirement
peut permettre à votre cerveau de faire émerger des solutions
originales ? Surtout lorsqu’il s’agit d’un objectif ambitieux, comme
celui de réussir une reconversion professionnelle de carreleur alors
qu’on est business man (ou l’inverse), de remporter la médaille d’or
aux championnats de France de handball alors que l’on vient tout
juste d’être sélectionné à l’AS de Gournay-en-Bray, de faire publier
un premier roman quand on sait que seul un manuscrit sur six mille
est susceptible de retenir l’attention des maisons d’édition, etc.
Établir une solution de repli permet alors de s’éviter trop de
pression et de déception au cas où nos efforts ne débouchent pas
sur le résultat escompté.
Jean et le merle
Jean est artiste peintre. Comme beaucoup de ses confrères, il rêve de vivre de
son art. Ce matin-là, seul dans sa véranda ensoleillée, il s’attelle à un nu (une
jeune femme en position debout, que l’on aperçoit dans l’entrebâillement de la
porte d’une maison de campagne). On est en été, il fait bon, la porte vitrée est
grande ouverte. Soudain, un merle passe à toute allure devant ses yeux.
L’oiseau traverse la véranda. Il bat des ailes comme un fou, vole entre les
plantes et les chevalets, perdant quelques plumes au passage. Impossible pour
lui de s’échapper : il se cogne contre les vitres. Jean attrape alors un chiffon
maculé de taches de peinture pour tenter de le guider vers la sortie, en vain. Le
merle prend peur, se jette une nouvelle fois contre la vitre et, épuisé, regarde le
ciel de ses yeux écarquillés. Jean réussit finalement à lui rendre sa liberté. De
retour à ses pinceaux, il se met à réfléchir. L’histoire de ce merle lui fait penser à
la façon dont vivent la plupart d’entre nous : souvent, nous savons
pertinemment ce que nous voulons mais au lieu de viser le ciel, nous passons
notre temps à nous tuer à la tâche, sans succès, tout simplement parce que nos
façons de faire ne sont pas les bonnes. En pareille situation, se dit Jean, mieux
vaut finalement s’arrêter et se poser quelques minutes. Sitôt dit, sitôt fait : Jean
s’assoit sur son trépied et sourit à la femme qui lui ouvre grand la porte sur son
rêve. Il ne lui reste plus qu’à voler dans cette direction…
Si, comme Bérénice, vous avez dès le départ les yeux plus gros que
le ventre, il y a de fortes chances que vous baissiez les bras. Alors
que si vous apprenez à découper et à « smartiser » vos objectifs
(les rendre « intelligents », en français), vous multipliez vos chances
de réussite.
Des objectifs « SMART » sont :
S Spécifiques
M Mesurables
A Atteignables
R Raisonnables
T Temporellement définis
La révélation de Catherine4
« À 40 ans, il me reste peut-être encore quarante autres années à vivre. Peut-
être… »
Catherine a épousé un homme qui lui mène la vie dure. Il la martyrise
psychologiquement, la rabroue lorsqu’elle s’achète une nouvelle tenue, lui
reprochant de dilapider l’argent du ménage. Depuis peu, il s’est mis à relever
toutes ses dépenses, l’oblige à remplacer son gel douche par du savon de
Marseille (bien plus économique) et le pain grillé par des biscottes. À 40 ans,
Catherine est chef de rayon dans une grande enseigne d’articles de sport.
Entre des horaires à rallonge, une charge de travail grandissante liée à la
création de deux nouvelles gammes de produits (« cyclisme » et « équitation »)
et les humeurs de son mari, Catherine craque. Elle ne supporte plus son
emprise, mais comme elle déteste les conflits, elle préfère laisser glisser en
attendant que ça passe. Le déclic s’est produit l’été dernier, quand elle est
allée rendre visite à son grand cousin qui réside aux « Bleuets », un
établissement pour personnes âgées. Comme si le fait de côtoyer des petits
vieux lui avait subitement ouvert les yeux, elle a pensé : « À 40 ans, il me reste
peut-être encore quarante autres années à vivre. Peut-être… Cela ne peut plus
durer, je ne veux plus vivre comme ça. » Dans la mesure où elle pouvait
subvenir à ses besoins et où elle n’avait pas eu d’enfant avec cet homme, elle a
fait sa valise et quitté le domicile conjugal sans plus attendre.
Un plan B permet de
réduire l’écart entre
ce que nous sommes
et ce que nous rêvons
d’être. Entre ce que nous
faisons et ce que nous
rêvons de faire.
Oser rêver
I have a dream… Cette phrase a traversé les décennies et sa
puissance demeure intacte. Martin Luther King a toujours eu un
rêve, celui d’une nation américaine colorée. Le 28 août 1963, devant
plus de 250 000 manifestants, il appelle à la fin de la ségrégation
aux États-Unis et revendique l’égalité des droits entre Blancs et
Afro-Américains. La menace plane sur lui mais délibérément, il
décide de continuer son chemin. Il déclenche un des plus grands
mouvements pour les droits civiques de l’histoire. Toute sa vie, il
restera aligné sur sa valeur la plus forte, la non-violence. Son
ambition ne le quittera jamais.
Avoir une ambition implique de se questionner sur ce que nous
voulons réellement, plutôt que de ressasser ce dont nous ne
voulons plus. À l’affirmation : « Je ne veux plus de ça ! », préférez la
question : « De quoi ai-je vraiment envie ? »
Mais happés par un quotidien vertigineux, noyés dans le stress et
l’hyperactivité, submergés par toutes ces tâches qui ne méritent
pourtant pas tout le temps passé pour elles (du traitement des
factures EDF au lavage des sols à grande eau en passant par le
contrôle technique de notre vieille Twingo), nous oublions de nous
poser les vraies questions et, au final, nous ne trouvons plus
forcément de sens à nos actions. Nous manquons de sources
d’inspiration motivantes sur le long terme, d’une force intérieure
capable de nous inspirer et de nous animer. D’une direction claire,
vers laquelle tous nos pas devraient nous conduire. D’une énergie
positive qui nous rendrait moins vulnérable face aux aléas du
quotidien. Bref, nous ne savons pas (ou plus) rêver. Comme si le fait
d’élever notre esprit vers des idéaux était tout bonnement
impossible, voire répréhensible. Comme si l’hyperréalisme était
devenu tout-puissant. Pourtant, « la trace des rêves n’est pas
moins réelle que celle d’un pas », nous rappelait l’historien Georges
Duby.
C’est vous, là, engoncé dans ce deux-pièces gris
tourterelle ?
D’un air satisfait, vous tendez à votre chef le rapport sur lequel vous vous
arrachez les cheveux depuis des semaines. Plutôt que de vous féliciter, celui-ci
se met à hurler, vous reprochant de ne pas avoir pris en compte les dernières
données dont, selon lui, vous auriez dû avoir connaissance. Dépité, vous quittez
le bureau et rampez jusqu’aux toilettes. Vos pas résonnent dans votre crâne. La
tête vous tourne, si bien que vous devez prendre appui sur le lavabo. Vous
entreprenez de vous rafraîchir les paupières dans vos paumes remplies d’eau,
après quoi vous relevez le nez, terrorisé par votre reflet dans le miroir. Une
espèce d’anxiété enfle soudainement dans votre poitrine : pour la première fois,
vous, qui tout petit, à l’immanquable question : « Tu veux faire quoi plus tard ? »,
répondiez invariablement : « Bûcheron… », sentez subitement que le pantin
endimanché qui vous fait face ressemble à tout, sauf à l’homme que vous êtes
vraiment. Et tout à coup, l’atroce sensation d’avoir raté votre vie vous électrifie
jusqu’à la racine des cheveux. Vous n’avez jamais osé prendre la hache ni enfiler
la chemise à carreaux. Vous rêviez de nature et de grands espaces, vous vous
retrouvez engoncé dans ce misérable costume gris tourterelle, en plein cœur de
la zone industrielle du sud parisien.
Le rêve de Ruby2
Mère de quatre enfants, Ruby Holt a passé toute sa vie dans le Tennessee.
Élevée dans une ferme, où elle a travaillé dur pendant de longues années avant
d’être embauchée dans une fabrique de chemises, Ruby n’a jamais eu les
moyens de voyager. Arrivée à l’âge de 100 ans, elle a émis un souhait avant de
célébrer son 101e anniversaire : voir l’océan pour la première fois de sa vie… Là
avait toujours été son rêve. Grâce au soutien de la maison de retraite où elle
résidait et à l’association « Wish of a Lifetime » (« Le souhait d’une vie »), son
rêve a pu devenir réalité : accompagnée d’une équipe soignante, Ruby a fêté
son 101e anniversaire à Orange Beach, dans le golfe du Mexique, à 650
kilomètres de chez elle. Avec une très grande émotion, elle a admiré l’immensité
de l’océan avant de descendre de son fauteuil roulant pour aller se tremper les
pieds dans l’eau de mer. Son rêve de gosse venait de se réaliser.
Chassez le négatif…
Le rêve reviendra
au galop !
La tâche est loin d’être aisée, c’est vrai, car autant nous n’avons en
général aucun problème à mettre des mots sur ce qui nous
insupporte, autant définir ce que nous voulons vraiment semble
relever du défi. Prenez donc déjà cinq minutes pour réfléchir à cela.
2. Ensuite, visualisez votre rêve. Associez-y des personnages, des
objets, des lieux, une atmosphère, etc. Nous pensons en images.
Par exemple, si je vous dis : « Le bouledogue des voisins porte du
rouge à lèvres violet », vous allez immédiatement l’avoir à l’esprit.
Nourrissez donc votre cerveau droit d’images qui vous tiennent à
cœur. Pour vous convaincre de la puissance de la visualisation, je
vous propose une petite mise en jambes, avec l’exercice du citron.
L’idéal est de le pratiquer loin du bruit environnant, seul.
Concentrez-vous.
Plan B au quotidien
L’exercice du citron
Fermez les yeux. Vous êtes dans votre cuisine. Vous vous dirigez vers votre réfrigérateur, ouvrez la porte aimantée,
apercevez un citron dans le bac à légumes. Vous le prenez dans votre main, il est froid. (Pause : ressentez-vous la
sensation de froid ?) Avec votre index, vous touchez sa peau un peu granuleuse. Vous le posez sur une planche à découper
et attrapez un couteau. En tenant bien le citron entre vos doigts, vous le coupez en deux. Vous sentez le jus du citron
couler sur vos doigts. L’odeur du citron est assez forte. (Pause : la sentez-vous ?) Maintenant, vous le coupez à nouveau
en deux. Vous prenez un quartier entre vos doigts en le pressant un peu pour que le jus commence à couler. (Pause :
quelles sensations vous envahissent ?) Mettez le quartier dans votre bouche et croquez-le à pleines dents. Ça y est ?
Vous êtes en train de saliver ?
Je vous propose maintenant de remplacer le citron par votre objectif le plus cher. Posez-vous les questions suivantes et
répondez-y honnêtement (à ce stade, il peut s’avérer utile de consigner vos idées par écrit) :
Votre bien-être avant tout ! Il vous appartient, ne le laissez pas sous influence.
Trop souvent, nous faisons les choses pour faire plaisir aux autres.
Mais au fond, qu’est-ce qui vous rendrait vraiment heureux ? Si
vous aviez une baguette magique, que feriez-vous ?
Alexandra, esthéticienne
Alexandra a été confirmée en contrat à durée indéterminée chez Wellbhom5.
Pour célébrer l’événement en grande pompe, toutes les filles ayant passé avec
succès le cap de la période d’essai ont été conviées à La Grande Traversière, un
hôtel luxueux du centre-ville lyonnais. Aujourd’hui, pourtant, Alexandra ressent
l’impression désagréable de se trouver en permanence sur un siège éjectable.
Le rythme de travail s’est intensifié, les séances s’enchaînent à une vitesse
vertigineuse. Non seulement Alexandra commence par perdre le sens de son
métier (à la base, elle aime « faire du bien aux gens ») mais à tout moment, elle
sait qu’à force d’agir sans réfléchir, elle risque de commettre une erreur qui
pourrait lui être fatale. Il y a quelques jours, d’ailleurs, deux filles ont quitté le
salon, victimes d’un accident du travail. Pour Lola, la nuque cisaillée par une
chaîne en argent restée coincée dans le mécanisme électrique d’un aspirateur
à cellulite et pour Cindy, une rétine fichue pour avoir oublié ses lunettes de
protection lors d’une séance de lumière pulsée. Écrasée par la pression,
Alexandra ne voit plus du tout son métier de la même façon. Elle a l’impression
d’être devenue une machine à arracher le poil, à transformer à toute allure les
ongles rongés en bonbons acidulés, à pétrir la chair, gommer, extirper les points
noirs, limer la corne. Productivité oblige, elle ne s’accorde plus aucun moment
pour échanger avec les clientes. Alexandra en vient à se demander pourquoi
elle continue de se lever le matin. Elle envisage de quitter Wellbhom.
« Pour quoi faire ? », telle est peut-être aussi la question que vous
ne prenez même plus le temps de vous poser. Une chose est
certaine : ce n’est pas avec la tête dans le guidon que vous
pourrez réfléchir à des chemins de traverse (et, donc, à des
objectifs d’étape) permettant d’améliorer votre vie professionnelle
ou personnelle en cas de déboires.
Cette petite histoire montre qu’à trop écouter les bruits de nos
ruminations, nous passons à côté des événements (positifs ou
négatifs) susceptibles de créer dans notre existence mille
possibilités. « Notre propre vie – professionnelle, familiale, amicale,
amoureuse, intérieure — n’est en fait que le produit raffiné de la
succession des opportunités que nous avons rencontrées ou non,
osé saisir ou non et su plus ou moins bien utiliser par la suite », note
à ce sujet Philippe Gabilliet7.
En effet, à tout moment, les circonstances de la vie (la lecture d’un
roman, un nouvel article sur notre blog préféré, une découverte lors
de notre dernière séance de psychothérapie, etc.) ou encore des
rencontres fortuites (au café du coin, au cours de judo, sur un salon
professionnel, dans une salle d’attente, au bureau, etc.) sont
susceptibles de nourrir des plans de secours. Pour entrevoir ce que
ces événements et mises en relation peuvent générer de positif
dans le futur, encore faut-il se trouver dans des dispositions
favorables.
Pour conclure, je comparerais volontiers « l’éponge attitude » à la
posture d’un drôle d’animal : le chien de prairie (vous ne voyez pas
de quoi il a l’air ? C’est le moment d’aller le « googliser » !). Mi-
marmotte (à laquelle il ressemble comme deux gouttes d’eau), mi-
chien (dont il imite l’aboiement), observez-le attentivement ;
chaque seconde qui passe, le chien de prairie donne l’impression
de se trouver en état de veille active : position corporelle très
droite, tête redressée, regard acéré, narines frémissantes, il semble
à l’affût de toute chose inhabituelle qui flotterait dans
l’atmosphère et dont il pourrait ensuite se servir de façon plus
structurée.
Finalement, c’est exactement cela, la culture du plan B :
l’association de l’intuition et de la réflexion. De la souplesse (pour
coller au maximum aux imprévus et aux changements) et de la
détermination (pour ne jamais abandonner). De la créativité (pour
définir ses objectifs de vie) et du pragmatisme (pour les décliner en
étapes réalistes et atteignables). De la réactivité (parce que
certaines décisions ne peuvent attendre) et de la planification
raisonnée. Il est justement temps, maintenant que nous avons fait
travailler notre cerveau droit, de mettre notre imagination et notre
créativité au service de nos besoins rationnels.
Savoir se préparer :
« Prêt… ? »
« Que l’on me donne six heures pour couper un arbre, j’en passerai
quatre à préparer ma hache. »
Abraham Lincoln
Savoir se poser
Pour la plupart d’entre nous, l’hyperactivité est devenue la norme.
Imbibé d’Internet et de réseaux sociaux, notre esprit n’a guère plus
l’habitude de gérer l’ennui, ni même les silences. Nous passons
notre temps à étaler publiquement des bavardages superficiels,
des discussions futiles et des relations virtuelles, plutôt que de
chercher à nous extraire du vacarme ambiant pour réfléchir aux
bouleversements à venir, approfondir nos désirs et sentir les
choses. « Pour vivre confortablement dans les recoins silencieux
d’un monde bruyant, il nous faut […] comprendre que même le
silence dit quelque chose. Et nous assurer qu’il n’envoie pas les
mauvais messages », précise la blogueuse Sophia Dembling4.
Plan B au quotidien
Soyez à l’écoute des signes avant-coureurs
Dans cette phase de préparation d’options, procédez en plusieurs étapes :
Posez-vous les bonnes questions : par exemple, qu’allez-vous faire si la nuance de peinture avec laquelle vous êtes en
train de repeindre votre salon tombe subitement en rupture de stock ? Si votre Lyon-Paris est annulé à la dernière
minute ? Si le prix de votre séjour dans les fjords de Norvège est plus élevé que prévu ? Si la création de votre petite
entreprise s’avère être un gouffre financier ? Etc.
Passez en revue les différentes éventualités, avec un plan de secours associé à chacune d’elles. « Vous devez mettre à
jour un plan B pour chaque situation de votre vie qui pourrait aboutir à un blocage ou une impasse1 ».
Mobilisez votre créativité et votre pragmatisme pour dresser une liste de solutions alternatives. En la matière, vous ne
serez jamais assez fou : même si ces dernières vous paraissent saugrenues et que vous savez pertinemment que vous ne
les retiendrez pas, elles vous serviront quoi qu’il arrive à nourrir votre réflexion.
Sélectionnez la ou les deux options les plus réalistes pour vous. En règle générale, les meilleures sont celles qui se
rapprochent le plus de votre plan A. « Quand vous réfléchissez aux alternatives à votre plan B, choisissez de préférence
les options où vous gardez un pied là où il est pendant que l’autre pied s’aventure en territoire inconnu. Bifurquez vers
un créneau voisin », recommandent les experts de l’entrepreneuriat Reid Hoffman et Ben Casnocha2.
Définissez comment vous allez pouvoir concrètement mettre en œuvre chaque solution.
Faites de la culture
du plan B le fil conducteur
de votre carrière !
Le casse-tête de Camille
Camille venait d’avoir 40 ans ; une période de la vie propice à l’étalage de
banalités exaspérantes : « C’est le plus bel âge pour une femme », « Tu ne les
fais vraiment pas, ma vieille ! », « 40 ans, c’est l’heure du bilan », « Faut profiter,
Camillou, parce que le compte à rebours a commencé… Et la vie ne tient qu’à
un fil, tu sais… » Abstraction faite de ces lieux communs horripilants, ses deux
fois vingt bougies lui avaient craché au visage que le temps allait à présent
défiler à toute allure et qu’il serait peut-être temps de réaliser le rêve de sa
vie : devenir violoniste professionnelle. L’objectif lui paraissait insurmontable,
d’autant que Camille avait appris seule le solfège et le violon. Chaque soir,
hermétiquement enfermée dans une petite chambre qui faisait office de
cagibi, elle faisait vibrer les cordes de son instrument mais n’avait encore
jamais osé jouer en public. Jusque-là, il n’avait donc été donné à aucun
membre de sa famille, à aucun voisin, à aucun de ses meilleurs amis,
l’opportunité de l’entendre faire des gammes. En fait, Camille avait peur. Peur
de se sentir ridicule parce qu’elle ne maîtrisait pas son instrument à la
perfection. Quand le doute l’envahissait au plus haut point, elle tentait de se
rassurer en se passant en boucle les paroles de ses copines (celles qui lui
assénaient que la vie ne tient qu’à un fil) : « Dis-nous, Camillou, que se
passerait-il si ton morceau était totalement inaudible ? – Si mon morceau était
totalement inaudible, j’aurais l’air stupide. – Et alors ? – Alors on se moquerait
de moi. – Et alors ? – Et alors j’aurais honte. – Es-tu bien en train de nous dire
que tu ne te lances pas pour éviter de te sentir stupide et d’avoir honte… ? »
Plan B au quotidien
Comment entrer en contact avec son intelligence instinctive
Le petit chimiste
Prenez deux liquides miscibles entre eux, par exemple de l’eau et du sirop de citron. Verser l’eau dans un verre, ajoutez-
y une bonne dose de sirop. Le mélange est d’abord opaque, un peu comme le sont vos idées avant de prendre une
décision. Et puis tout à coup, le précipité chimique se forme, le tout décante, le sirop, plus lourd que l’eau, tombe au fond
du verre. Maintenant, le liquide est parfaitement clair. En regardant le phénomène se produire, vos pensées s’ordonnent,
tranquillement. Tout à coup, vous êtes saisi par une évidence. Ne réfléchissez plus davantage : c’est le signe que vous
avez trouvé la bonne solution !
Question de feeling
Vous vous apprêtez à faire un choix. Avant de prendre toute décision, concentrez-vous un instant, par exemple en
respirant profondément. Puis posez-vous cette question binaire, toute simple : « Est-ce que je le sens ou pas ? »
« C’est la possibilité de
réaliser
un rêve
qui rend la vie
intéressante. »
– Paolo Coelho –
Séance no 2
Comment préparer
et mettre en place
un bon plan B ?
Je vous propose maintenant de débuter cette séance par
des questions qui vous permettront de formuler, à l’oral ou
à l’écrit, vos buts, vos désirs, vos rêves. À ce stade, un seul
mot d’ordre : osez !
Veillez à être le plus précis possible : n’hésitez pas à
détailler vos réponses, à vous fixer des délais de réalisation.
Comme dans la séance de mini-coaching précédente,
commencez par vous remémorer une situation dont vous
brûlez de vous dépêtrer, parce qu’elle vous empoisonne la
vie.
■ Questions à se poser pour travailler sur la motivation et le désir
Vous l’avez compris, la victime telle que nous l’entendons ici n’a pas
fait l’objet d’un vol à l’arraché, d’un cambriolage, d’un acte criminel
ou de vandalisme. Pourtant, elle aussi se fait abuser. Elle se laisse
manipuler de façon nettement plus insidieuse, par des individus ou
des événements qui la conduisent malgré elle dans une direction
qu’elle n’aurait pas spontanément choisie.
Pour résumer, la victime :
• organise sa vie en fonction des desiderata des autres ;
• se sent guidée par des forces externes contraires à sa volonté ;
• a fréquemment la sensation de se laisser dominer, sa confiance
en soi ne lui permettant pas de s’affirmer comme elle le
souhaiterait ;
• a tendance à adopter des comportements négatifs (anxiété,
tristesse, dépression, découragement…).
Il est intéressant de constater que le phénomène de victimisation
commence très tôt, soutenu par le potentiel hautement créatif des
plus jeunes. Lisez plutôt…
Plan B au quotidien
S’affirmer chaque jour, c’est tout simple… Surtout quand
on a plus d’un tour dans son sac !
■ Vous récupérez votre jean chez le couturier. L’ourlet est visiblement trop large. Très bien pour la pêche aux moules
mais vous habitez Paris et… et on risque de se moquer de vous, avec votre pantalon trop court. Cela vous met en rogne !
Pour autant, vous ruminez sans oser demander de reprendre la couture. De toute façon, c’est trop tard, le tissu est coupé.
➾ Optiono1 : Vous décidez de transformer ce pantalon en short de plage et demandez au couturier de vous offrir la
nouvelle reprise.
➾ Option no 2 : Vous annoncez calmement au couturier que c’est la seconde fois qu’il se trompe dans les mesures et que
dans ces conditions, vous ne souhaitez plus avoir recours à ses services.
■ Vous rentrez très tard du bureau, exténué. Arrivé sur le pas de votre porte, vous cherchez vos clés. Malheur ! Elles sont
restées près de votre ordinateur. Après vous être maudit, vous vous résignez à appeler SOSerrures. Le technicien parvient
à ouvrir votre porte. Pour le service rendu, il vous demande un prix exorbitant. C’est la fin du mois et vous risquez de vous
retrouver dans le rouge. Vous faites un chèque en grimaçant mais n’osez rien dire… Après tout, sans lui, vous étiez dans la
panade.
➾ Option no 1 : Vous le questionnez pour savoir ce que comprend exactement le prix annoncé (main-d’œuvre,
déplacement, pièces…) et tentez de négocier au moins un des éléments.
➾ Option no 2 : Pour le tarif, vous lui demandez gentiment s’il peut vous refaire trois nouveaux jeux de clés, gratuitement.
Vous en profitez pour lui parler du balcon en fer forgé de votre vieille tante, qui mériterait une petite rénovation (qu’il
pourrait aussi vous offrir, bien entendu).
■ Vous consultez votre site de recherche d’emploi favori et vous arrêtez net sur l’annonce de vos rêves. Votre cœur se
met à tambouriner dans votre poitrine par à-coups incontrôlés : de toute évidence, ce poste est fait pour vous ! Oui mais
voilà, vous risquez de vous retrouver face à des candidats bien plus compétents et plus diplômés que vous…
➾ Option no 1 : Vous décidez de jouer la différence et prenez les devants en sollicitant directement un entretien avec le
numéro 1 de l’entreprise en question.
➾ Option no 2 : Vous décidez de ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier, en répondant à une seconde annonce
qui vous tente également. Ainsi, vous êtes sûr d’arriver plus serein à l’entretien.
■ Vous faites la queue depuis une vingtaine de minutes à la caisse de votre supermarché. Vous risquez d’arriver en
retard pour libérer la baby-sitter. Mais les yeux rivés sur votre caddie, vous vous résignez : « En fin de semaine, c’est
toujours le rush. De toute façon, il n’y a rien à faire… ».
➾ Option no 1 : Vous demandez à voir le gérant du magasin pour lui signaler la grosse affluence aux caisses le vendredi
soir. Vous lui suggérez d’ouvrir ponctuellement des caisses supplémentaires et le mettez en garde sur le manque à gagner
car vous estimez qu’il y a de quoi perdre des clients à cause de cela.
➾ Option no 2 : Vous vous positionnez au bout du tapis roulant et mettez les bouchées doubles pour aider les clients à
ranger leurs articles dans leurs cabas.
La calvitie de Jean-Paul
Certains viennent au monde avec un cheveu sur la langue, d’autres avec un
pied bot, d’autres encore avec une maladie incurable. Dans la famille de Jean-
Paul, on était chauve, de père en fils. Pas de naissance, mais presque. Jean-
Paul avait grandi entre un grand-père qui dissimulait sa tonsure de moine
derrière une large mèche grasse méticuleusement plaquée sur le sommet de
son crâne et un père, dont la principale préoccupation consistait à compter
désespérément le nombre de cheveux tapissant quotidiennement le fond de la
douche. Quand il eut 7 ans, les parents de Jean-Paul le mirent en garde : les
androgènes étaient responsables de la chute des cheveux des hommes de la
famille et rien ni personne ne pouvait enrayer ce phénomène héréditaire. Dès
l’adolescence, pour ne pas sombrer dans la dépression qu’avait connue son
père quand il se livrait au comptage des touffes dans la salle de bains, Jean-
Paul s’était toujours juré de prendre le contrôle sur les événements : il se raserait
le crâne dès l’apparition des premières pelades, résolument décidé à ne pas se
retrouver victime de l’hérédité ni du temps qui passe. Jean-Paul vécut sa
calvitie bien plus sereinement que ses ancêtres.
Hérédité et vieillissement, les changements qui se sont imposés à Jean-Paul
étaient de taille ! Plus précisément, ils présentaient les caractéristiques
suivantes :
Plan B au quotidien
Concrètement, comment réussir à se jeter à l’eau ?
Pour décider de se lancer (ou pas) à l’aventure, les plus cartésiens d’entre vous pourraient être tentés de faire appel à des
formules mathématiques, par exemple en basant leur prise de décision sur le résultat du ratio « investissement sur
risque ».
Mais la peur étant dictée par l’irrationalité la plus totale, il y a mieux à faire que de se référer à ce genre de calculs
savants.
Voici une façon bien plus adaptée de procéder, en trois étapes :
Étape 1 : Jouez la sécurité.
Puisque la prise de risque repose essentiellement sur la certitude de trouver la sécurité, la première chose à faire consiste
à préparer vos arrières. Cela tombe bien, ce livre est fait pour cela. Dès lors que vous aurez choisi d’adopter le réflexe
plan B, vous constaterez avec soulagement que le simple fait de savoir que vous avez la possibilité de mettre vos œufs
dans plusieurs paniers vous rassurera autant que de savoir que vous avez au fond de votre poche un bonbon à sucer en
cas de crise d’hypoglycémie.
Étape 2 : Sautez !
C’est en quittant la zone de confort dans laquelle vous êtes tranquillement en train de ronronner que des choses
extraordinaires pourront vous arriver. Si vous ressentez une petite boule toute dure au niveau de votre estomac, que cette
petite boule remonte le long de votre œsophage lorsque vous vous approchez de la falaise, que la peur se visse dans
votre gorge et que votre langue s’assèche, c’est bon signe : vous vous apprêtez à sortir de votre bulle. Essayez ! Un des
meilleurs moyens de développer votre capacité à prendre des risques consiste à faire des choses qui vous font peur.
Étape 3 : Entraînez-vous !
L’audace est un muscle : plus vous la solliciterez, plus elle se développera. Analysez vos peurs (vous constaterez combien
la plupart du temps, elles sont infondées). Maîtrisez-les, dominez-les et… allez de l’avant !
Tous ensemble !
L’entrepôt pyrénéen Flopstock vivait au rythme du va-et-vient des monte-
charges sur lesquels, dans un éternel recommencement, des centaines de
pièces de bois numérotées venaient s’empiler. Peu après la pause de 15 heures,
Joséphine quitta la borne d’accueil et débarqua dans l’usine l’air affolé, son
chemisier à losanges à moitié défait et son gobelet de café à moitié rempli.
Hervé leva les yeux de son chariot et, immédiatement, se douta de ce qui était
arrivé : leur machine à café avait rendu l’âme. Ni une ni deux, il héla son collègue
Benjamin. Au pas de course, tous deux suivirent Joséphine jusqu’à la réception.
Le distributeur de boissons s’était effectivement mis à vomir un liquide jaunâtre.
Pour la petite équipe soumise à des cadences infernales et au respect de ratios
de rentabilité de plus en plus serrés, la pause-café représentait un moment
sacré, indispensable à la décompression des corps et à la cohésion du groupe.
La machine à café H.S., c’était « la fin des haricots », comme disait Hervé. Ils
décidèrent de demander au patron de Flopstock d’en racheter une, mais rien ne
garantissait que ce dernier accède à leur demande, d’autant que depuis
plusieurs mois, l’équipe ne touchait déjà plus de primes de surprod’. L’heure
n’était clairement pas à l’engagement de nouvelles dépenses. Peu importe, la
petite équipe ne resta pas les bras croisés ; au fond, il ne tenait qu’à eux de ne
pas rester suspendus au bon vouloir de la direction. Dès le lendemain matin, le
hall d’entrée de Flopstock accueillait la vieille cafetière de Joséphine, la
bouteille isotherme d’Hervé et la théière de Benjamin.
Plan B au quotidien
La ligne d’arrivée de la pensée positive représente le point
de départ du plan B
Premier constat
Une vie sans anicroche, sans obstacle à l’horizon, ça n’existe pas. Qui pourrait se vanter de n’avoir jamais eu la moindre
tuile ? De n’avoir jamais pris de râteau ? De n’avoir jamais connu l’échec ? L’influence de nos pensées sur les événements
est donc relative, dans la mesure où il existe d’autres paramètres (internes ou externes) susceptibles de venir jouer les
trouble-fêtes et de modifier les règles du jeu initiales. Que faire, si ces petits cailloux, que nous n’avions pas repérés, se
glissent insidieusement dans nos chaussures et finissent par nous picoter les pieds ?
Second constat
Les recettes miracles, qui produisent des merveilles instantanées, sans impliquer le moindre effort de notre part, cela
n’existe pas non plus. Même notre bien-aimée sorcière Samantha Stevens ressent régulièrement le besoin d’entretenir
ses superpouvoirs ! L’action conditionne donc en partie le succès.
Firmin l’outsider
Cette année, la descente du super-G a lieu à Chamonix, sur la piste des
Houches. La course alpine s’annonce palpitante. Bien qu’ayant manqué les
entraînements de descente, on annonce l’Autrichien Peter Jaeger favori. Face
aux géants du ski européen, Firmin a peu de chance de remporter la médaille
d’or. Cependant, tous les supporters de la région sont là pour l’encourager. Top
chrono ! Firmin est dans les portillons, c’est parti ! Il pousse sur ses bâtons
comme un fou, passe la double porte, réussit son premier saut (42 mètres) et
arrive au Rocher Blanc, l’obstacle majeur du parcours. À la surprise générale, il
parvient à déclencher son virage sur le mamelon et reprend sa vitesse du début
de piste. Cela va vite. Très vite, même : 140 km/heure en super-G, du jamais vu !
Tout vient de se jouer au Rocher Blanc, Firmin le sait. Malgré le froid qui lui glace
la peau, il y a du feu sur ses joues et dans sa tête, un tonnerre
d’applaudissements. À l’arrivée, les spectateurs sont en liesse ! Firmin ne lâche
pas, il appuie sur ses carres comme un forcené, passe le goulet et arrive
triomphant, transcendé par sa course. Firmin a de quoi être heureux : il est
premier au classement !
Il faut dire que Firmin avait tout prévu : si la neige avait été plus
molle, il aurait négocié son virage différemment, en appuyant
davantage sur son ski aval et en reprenant de la vitesse juste
après le mamelon. Avec l’aide de son entraîneur, il a mis au point
différentes tactiques pour réussir le passage le plus délicat du
parcours. Ce faisant, non seulement il a maximisé ses chances de
succès, mais il a également pris davantage confiance en lui.
Je conclurai ce chapitre en vous présentant l’outil que notre
chercheuse a construit pour résumer les conclusions de ses travaux
de recherche. Cet outil peut se résumer en quatre lettres : WOOP7.
Étape 1 W Wish
(Désir)
Étape 2 O Outcome
(Résultat escompté, accompagné d’une visualisation détaillée)
Étape 3 O Obstacle
(Obstacle, accompagné d’une visualisation détaillée)
Étape 4 P Plan
(Plan B, exprimé sous la forme : « Si… alors… »)
– Résultat escompté :
Principe 1 :
le plan B oui, mais pas à tout bout de champ
L’idée n’est pas de passer des journées entières à cogiter sur ce qui
va bien pouvoir se produire ! Surtout que, jusqu’à preuve du
contraire, vous ne vous appelez pas Madame Irma, vous ne
disposez pas de boule de cristal et n’avez certainement aucun don
pour lire dans le marc de café. Qui plus est, vous aurez beau
essayer de tout prévoir, les choses se passeront souvent
autrement ; certains imprévus passeront au travers des mailles du
filet, et fort heureusement d’ailleurs. Car ce sont tous ces petits
piments, heureux ou malheureux, qui rendent la vie intéressante !
L’idée n’est pas non plus de chercher à tout contrôler en
permanence car à vouloir tout canaliser, on finit par ne plus rien
contrôler du tout. Un peu comme avec un microscope : à force de
le régler pour gagner en précision, tout devient flou. Mettez donc
en place vos plans de repli à bon escient et gardez en tête que
l’essentiel consiste à se positionner dans un état d’esprit favorable
pour observer et sentir ce qui peut se profiler à l’horizon (souvenez-
vous de la posture du chien de prairie…).
Principe 2 :
le plan B, c’est encore meilleur… quand tout va bien !
Vous vivez une idylle avec votre nouvel ami, vous venez d’acquérir
un charmant petit appartement près d’Annecy (la ville où vous
avez toujours eu envie de nicher votre nid douillet) et de décrocher
le job de vos rêves. Bref, pour vous, tout va bien dans le meilleur
des mondes. Sans jouer les oiseaux de mauvais augure, vous savez
comme moi que la vie n’est pas un long fleuve tranquille ; elle est en
perpétuel mouvement. Profitez donc des moments d’accalmie pour
travailler sur vos options alternatives à déployer « au cas où ».
D’une part, parce que plus votre esprit est serein, rempli de bonnes
intentions et libéré du stress, plus vous êtes enclins à penser au
futur et à prendre de bonnes décisions pour les jours ou les mois
qui viennent, à savoir des décisions éclairées, réfléchies,
construites, susceptibles de vous apporter des bénéfices futurs.
D’autre part, parce que les bénéfices du plan B sont tels qu’on
peut finalement se demander pourquoi on les réserverait aux
seules situations où un danger menace, où nous risquons de
planter nos objectifs et où nous menaçons de tout laisser tomber
quand la coupe est pleine. C’est justement quand le climat est au
beau fixe qu’il convient de préparer avec soin son avenir ! Les
compagnies de banque et d’assurance l’ont bien compris :
« Enfants, achat de votre logement, retraite, ces différentes étapes
de la vie vous semblent peut-être encore lointaines… Pour y faire
face sereinement, préparez-les le plus tôt possible. Différentes
solutions s’offrent à vous : livrets, plans d’épargne, assurance-
vie… » Voici l’argumentaire développé par l’une d’elles dans une
jolie brochure en quadrichromie sur laquelle, sur un fond bleu azur,
on peut admirer une brochette d’individus tout sourire collés les uns
aux autres : des bébés joufflus, des parents resplendissants, des
papis rajeunis et, sous cette famille si joliment réunie, le slogan
« Préparer votre avenir ».
J’espère sincèrement que ce livre vous mette sur la ligne de départ,
qu’il vous donne envie d’adopter au quotidien le réflexe plan B, qu’il
soit votre allié pour vous transformer en as de la débrouillardise,
qu’il vous incite à diffuser autour de vous cette culture de
l’itinéraire bis et, surtout, qu’il vous convainque définitivement
d’une chose : nous portons tous en nous la possibilité de bifurquer,
pour faire en sorte que demain soit meilleur qu’aujourd’hui.
Bibliographie
Gestion du changement
Johnson S., Qui a piqué mon fromage ? Michel Lafon, 2000.
Techniques de négociation
Fisher R., Ury W., Patton B., Comment réussir une négociation, Le
Seuil, 2006.
Kyprianou A., Le Guide visuel de la négociation, Eyrolles, 2016.
Index
A
affrontement des forces contraires 1
agir 1
alternative 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18
ambition 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
analyse transactionnelle 1, 2
arbre décisionnel 1
audace 1, 2, 3, 4, 5
B
Bazin, Ph. 1
blocage 1, 2, 3, 4
bon choix 1
C
Casnocha, B. 1, 2
cercle d’influence 1, 2
cerveau droit 1, 2, 3, 4
cerveau gauche 1, 2, 3
changement 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18
choix 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
conduite du changement 1, 2
confiance en soi 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
contrôle 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
coûts irrécupérables 1, 2, 3
Covey, S. R. 1, 2
Covey, S.R. 1
créativité 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
culture du plan B 1, 2, 3, 4, 5
D
déception 1, 2, 3, 4
Dembling, S. 1
déséquilibre intérieur 1
désir 1, 2, 3
dire non 1, 2
Doridot, J. 1
DROP 1, 2, 3
Drucker, P. 1
Duckworth, A. L. 1
E
écart aspirationnel 1
échec 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21
estime de soi 1, 2
F
Freud, S. 1
G
Gabilliet, Ph. 1, 2
gestion par objectifs 1
Grove, A. 1
H
habitude 1, 2, 3, 4, 5
Hoffman, R. 1, 2
I
incertitude 1, 2, 3, 4, 5, 6
instinct de survie 1, 2, 3
intuition 1, 2, 3
J
Janin-Devillars, L. 1
K
King, M. L. 1
L
l’ici et maintenant 1, 2, 3
lâcher-prise 1, 2
Lagarde, L. 1, 2
Lenoir, F. 1, 2
limites 1, 2, 3, 4
loi d’attraction 1, 2
M
M.E.S.O.R.E 1
méthode Coué 1, 2, 3, 4
motivation 1, 2, 3, 4
N
négociation 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
O
objectif 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34
objectifs SMART 1, 2
Oettingen, G. 1, 2
optimisme 1, 2, 3, 4, 5
P
Pascual, S. 1
pensée positive 1, 2, 3, 4, 5, 6
plan de secours 1, 2
plans d’étape alternatifs 1
point de bascule 1
prise de décision 1, 2, 3, 4
prise de risque 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
R
rapport utilité/coût 1
reconversion 1, 2, 3, 4
réflexion 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
résilience 1
résistance 1, 2, 3, 4, 5
résistances 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
risque 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17
S
solution de repli 1, 2, 3, 4, 5
solutions de rechange 1, 2
V
valeurs 1, 2, 3, 4, 5
victime 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
W
WOOP 1
Voir DROP
Z
zone de confort 1, 2, 3, 4
zones d’apprentissage 1
Notes
1. R. T. Kiyosaki, S. L. Lechter, Père riche, père pauvre : ce que les parents riches
enseignent à leurs enfants à propos de l’argent afin qu’il soit à leur service, Éditions Un
monde différent, 2000.
4. 3. Source : L’Express « Style », « Touche pas à mon plan B », 20 avril 2016, p. 75.
Notes
1. F. Lenoir, Petit Traité de vie intérieure, Plon, 2010, p. 21.
2. Entre 1993 et 1996, l’Insee a enregistré 155 000 séparations de couples par an en
moyenne. Entre 2009 et 2012, ce nombre est passé à 253 000, soit une augmentation
de 63 %. Fin 2013, une personne sur trois âgée de 26 à 65 ans vivant en couple avait
déjà connu une séparation.
4. S.R. Covey, Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent,
First, 2005, p. 96.
5. Idem.
Notes
1. Source : www.loptimisme.com.
5. Ibid.
6. R. Fisher, W. Ury, B. Patton, Comment réussir une négociation, Le Seuil, 2006, p. 150.
Notes
1. Étude réalisée pour RTL, Les Échos et 20 Minutes (source : www.lefigaro.fr et
www.oserchanger.com).
3. Source : S. Freud, Pulsions et destin des pulsions, Payot, coll. « Petite Bibliothèque
Payot », 2010.
4. Cette histoire est inspirée d’une histoire vraie, relatée par Luce Janin-Devillars
dans Changer sa vie, il n’est jamais trop tard, Éditions Michel Lafon, 2013, p. 233-234.
3. Idem.
4. S. Dembling, La Revanche des discrets. Au royaume des bavards, les discrets sont
rois, Marabout, 2013, p. 52.
6. Ibid., p. 81.
7. Idem.
2. L’analyse transactionnelle (ou AT) est une théorie de la personnalité, des rapports
sociaux et de la communication. Créée dans les années 1950 par le médecin
psychiatre et psychanalyste Éric Berne, elle postule des « états du Moi » (Parent,
Adulte, Enfant) et étudie les phénomènes intrapsychiques à travers les échanges
relationnels de deux personnes ou plus, appelés transactions. (Source : Wikipédia,
mise à jour 28 avril 2017).
6. Idem.
2. Idem.
4. Herbert Otto.
Notes
1. « Attendre » (verbe d’état, donc passif) : « Rester en un lieu jusqu’à ce que
quelqu’un arrive, que quelque chose soit prêt ou se produise. », « Compter sur une
action de quelqu’un, sur le résultat de quelque chose » (source : dictionnaire Larousse).
4. La loi d’attraction universelle (ou loi de Newton) décrit la gravitation comme une
force responsable de la chute des corps et du mouvement des corps célestes et, plus
généralement, de l’attraction entre des corps ayant une masse. Rapportée au
domaine psychologique, la loi d’attraction est un principe systémique partant du
postulat que les événements extérieurs ne seraient pas fortuits, mais provoqués pour
tout ou partie à l’intérieur de nous-même. En d’autres termes, on attirerait à soi des
événements en fonction de nos pensées et de nos émotions.
7. Source : www.woopmylife.org.