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Aussi étonnant que cela puisse paraître, la définition du contrat de travail n’est pas fournie par la loi,
mais par la jurisprudence. Ce sont les conditions dans lesquelles s’exerce l’activité du salarié qui
déterminent l’existence ou non d’un contrat de travail.
Un contrat de travail existe de plein droit lorsque trois conditions sont réunies : l’existence d’une
prestation de travail, la réalité d’une rémunération et une subordination entre le salarié et la personne
qui le rémunère.
Le contrat de travail est une convention par laquelle une personne s’engage à mettre
son activité à la disposition d’une autre sous la subordination de laquelle elle se place,
moyennant une rémunération», selon la définition de la Cour de cassation.
Prestation de travail. C’est la tâche physique ou intellectuelle convenue entre l’employeur et
le salarié. Elle doit être effective et réalisée au profit de l’employeur. En l’absence réelle de prestation,
le contrat sera considéré comme fictif. C’est ce qui a été démontré lors de célèbres affaires portant sur
le financement departis politiques… Mais attention, la prestation n’est pas un élément déterminant
pour qualifier le contrat de travail.
Rémunération. La délivrance d’un bulletin de salaire constitue une présomption forte (mais non
déterminante) de l’existence d’un contrat de travail. Même si la rémunération est constituée en totalité
par des avantages en nature (hébergement et nourriture, par exemple), cela suffit pour qu’il y ait
présomption de contrat de travail dans la mesure où les deux parties paient des cotisations sociales.
Lien de subordination. C’est toujours la caractéristique essentielle du contrat de travail : le contrat
place le salarié sous l’autorité de l’employeur. Ce lien se prouve par différents éléments comme
l’exercice d’un contrôle par l’employeur (soumission à des horaires de travail, respect des directives…)
ou bien la fourniture des moyens nécessaires à la réalisation du travail.
L’employeur, une personne physique ou morale
L’employeur peut être une personne physique (entrepreneur individuel, particulier employeur) ou une
personne morale comme une société ou une association. Dans ce cas, le contrat est conclu par la
personne munie du pouvoir d’engager la société : gérant ou directeur dont les fonctions comportent
le recrutementde salariés.
Côté salarié, toute personne peut conclure un contrat de travail.
Des restrictions pour les jeunes de moins de 18 ans
Les jeunes de moins de 18 ans ne peuvent pas signer de contrat sans l’autorisation de leur représentant
légal (père, mère ou tuteur) sauf s’ils sont émancipés, c’est-à-dire considérés comme majeurs par
unedécision de justice.
Par ailleurs, il est interdit d’employer des jeunes de moins de 14 ans, sauf exceptions :
spectacles ;
cinéma ;
télévision ;
enregistrements sonores ;
radio ;
mannequinat.
les travaux à acccomplir soient légers et ne présentent aucun risque pour sa santé ou sa
sécurité ;
À partir de 14 ans, même en dehors des périodes de vacances, les jeunes peuvent être employés par
lesentreprises familiales (établissements où ne sont employés que les membres de la famille, sous
l’autorité du père, de la mère ou du tuteur), sous réserve qu’il s’agisse de travaux occasionnels ou de
courte durée, ne présentant aucun risque pour leur santé ou leur sécurité.
À partir de 15 ans, un jeune peut conclure un contrat d’apprentissage.
Pour l’emploi de tous les mineurs de moins de 16 ans, l’employeur a des contraintes spécifiques, en
particulier en matière de sécurité et de durée du travail.
Les clauses d’un contrat de travail
En dehors des clauses obligatoires propres à chaque type de contrat de travail, le contrat peut très bien
ajouter d’autres clauses : exclusivité, non-concurrence, mobilité géographique, dédit-formation, etc.
Elles doivent être lues avec attention, car elles engagent l’avenir. Il est conseillé, avant de signer, de
négocier les termes des clauses.
La clause de mobilité
Si l’entreprise déménage et que le salarié ne souhaite pas la suivre, il devra démissionner s’il a signé
uncontrat avec une clause de mobilité, dès lors que cette clause n’entraîne pas une atteinte injustifiée à
sa vie personnelle et familiale.
La clause de mobilité doit être encadrée et précise. Mais elle peut prévoir que les fonctions
du salariés’exerceront sur l’ensemble du territoire national (Chambre sociale de la Cour de cassation, 9
juillet 2014, pourvois n° 13-11.906, 13-11.907, 13-11.908 et 13-11.909).
La clause de dédit-formation
Elle oblige le salarié, s’il démissionne, à rembourser la formation que lui a assurée l’employeur.
Le salariédoit essayer de négocier le délai de validité de cette clause – deux ans plutôt que cinq ans, par
exemple – à partir de la fin de formation.
Vous pouvez fixer avec votre employeur un prorata en fonction du temps passé dans l’entreprise.
La clause de non-concurrence
La clause de non-concurrence n’est valable que si elle est justifiée par les intérêts
légitimes de l’entreprise, souligne Maître Véronica de Soete, avocate du cabinet Griset
& de Soete, à Paris. Cela signifie que l’entreprise serait amenée à subir un
réel préjudice si le salarié venait à travailler dans une entreprise concurrente.
Dans tous les cas, la clause de non-concurrence doit être limitée dans le temps et dans l’espace (une
zone géographique précise). Elle doit comporter une contrepartie financière (Chambre sociale de la
Cour de cassation, 10 juillet 2002, pourvoi n° 00-45.135).
Si le montant de l’indemnisation n’a pas été précisé, il doit toutefois répondre à un principe de «
proportionnalité » et ne pas être dérisoire : selon l’emploi occupé, il sera plus ou moins difficile d’en
retrouver un autre et cette difficulté sera plus ou moins rémunérée.
En revanche, si la contrepartie est prévue par la convention collective, la clause reste valable même si
le contrat ne précise pas de compensation et renvoie à la convention collective.
Certaines clauses sont abusives et nulles : une clause de non-concurrence qui empêche le salarié de
s’installer à son compte est illicite, car contraire à la liberté du commerce et de l’industrie.
La période d’essai
La période d’essai donne à l’employeur la possibilité de « tester » le salarié. Elle permet d’évaluer si les
compétences annoncées sont en adéquation avec le poste proposé. Et pour le salarié, elle permet
d’apprécier la réalité du nouvel emploi. Elle n’est pas obligatoire mais doit être clairement prévue dans
le contrat de travail et peut être renouvelée.
Sa durée maximale (renouvellement inclus) est de :
Elle est renouvelable une fois seulement si un accord de branche étendu le prévoit et si le contrat de
travaille mentionne.
Rupture abusive de la période d’essai
La rupture peut être à l’initiative de l’employeur mais également du salarié, qui n’aura pas à justifier
sondépart. La période d’essai étant destinée à permettre à l’employeur d’apprécier la valeur
professionnelle dusalarié, la rupture du contrat pendant cette période doit l’être pour « un motif
inhérent à la personne dusalarié », d’après la formule de la jurisprudence.
A ainsi été considérée comme abusive la rupture d’un contrat de travail pendant la période
d’essai parce que le poste du salarié a été supprimé. Le motif était en réalité économique et
l’employeur aurait dû procéder à un licenciement et verser des indemnités (Chambre sociale de la Cour
de cassation, 20 novembre 2007, pourvoi n° 06-41.212).
L’employeur qui rompt le contrat au cours de l’essai doit prévenir le salarié dans un délai variable
selon la durée de présence du salarié dans l’entreprise (entre 24 heures et un mois). À défaut, la
rupture est abusive. De même, le salarié doit prévenir s’il met fin à l’essai (entre 24 et 48 heures).
Les modifications du contrat de travail
Le contrat de travail ne peut être modifié que d’un commun accord entre l’employeur et le salarié. Il
faut cependant distinguer la modification d’un élément essentiel du contrat lui-même du changement
des conditions de travail.
La modification touche un élément qui a été déterminant pour la conclusion du contrat. L’employeur
ne peut jamais l’imposer, si bien que l’accord du salarié est obligatoire. Le fait, pour le salarié, de
continuer à travailler ne vaut pas acceptation. L’acceptation de ce dernier doit être une manifestation
de volonté claire, elle ne peut être présumée.
L’employeur ne peut ainsi imposer au salarié une modification du mode ou du montant de
sarémunération, un changement de la durée du travail (passage du plein-temps à un temps partiel),
certaines modifications des horaires de travail (passage d’un horaire fixe à un horaire variable, d’un
horaire de jour à un horaire de nuit et inversement), ou une modification importante de ses
attributions.
Refus des modifications : les conséquences pour le salarié
Le salarié a le droit de refuser ces modifications quand cela touche un élément déterminant du contrat.
Ce refus ne constitue en aucun cas un motif de licenciement.
Attention ! Si l’employeur propose une modification du contrat pour parer à des difficultés
économiques et que le salarié refuse, ce dernier peut être licencié. C’est par exemple le cas s’il refuse
une baisse de salaire pour des raisons économiques.
Une procédure de licenciement économique peut être engagée à l’encontre du salarié.
Un licenciement économique est aussi possible à l’égard d’un salarié refusant que s'appliquent les
modifications de son contrat de travail provoquées par un accord compétitivité-emploi ou de maintien
de l’emploi conclu dans son entreprise.
Par contre si, à cause d’une insuffisance professionnelle, l’employeur propose un changement
de poste par exemple et que le salarié refuse, le licenciement pourra être caractérisé, il y a bien
un motif réel et sérieux de licenciement.
les tâches confiées au salariés dès lors que les nouvelles correspondent à ses qualifications.
La clause de non-concurrence
dans le contrat de travail
http://www.dossierfamilial.com/emploi/conditions-de-travail/la-clause-de-non-concurrence-dans-le-contrat-
de-travail-54638
Un écrit obligatoire
La clause de non-concurrence, par laquelle un employeur interdit à un salarié d’exercer
une activité professionnelle concurrente après la rupture de son contrat de travail, doit
toujours être écrite. Elle peut être insérée dans une lettre d’engagement, directement
dans le contrat de travail (peu importe qu’il s’agisse d’un contrat à durée déterminée ou
indéterminée, d’un contrat de qualification ou d’apprentissage), ou dans la convention
collective dont relève l’entreprise (à la condition toutefois que le salarié en soit informé).
Ainsi une clause sera-t-elle réputée licite si elle a pour objet d’éviter un détournement de
clientèle ou de protéger un savoir-faire acquis dans l’entreprise (Cour de cassation,
chambre sociale, 12 juillet 2000, pourvoi n° 98-42.762). En revanche, elle sera illégale si
elle est imposée à une assistante commerciale qui n’est jamais en contact avec la clientèle
(Cour de cassation, chambre sociale, 9 avril 2008, pourvoi n° 07-41.289).
L’intéressé en bénéficiera dès son départ de l’entreprise, quelle que soit la cause de la
rupture de son contrat de travail (Cour de cassation, chambre sociale, 10 juillet 2002,
pourvoi n° 00-45.135) : licenciement, démission, rupture durant la période d’essai,
départ en retraite (Cour de cassation, chambre sociale, 24 septembre 2008, pourvoi n°
07-40.098)… Peu importe qu’il ait ou non le projet d’entamer une activité
concurrentielle. Seule exception : si, d’un commun accord avec l’employeur, la clause de
non-concurrence n’est pas appliquée. Dans ce cas, le salarié ne perçoit pas de
compensation financière.
Tout emploi stable et durable à pourvoir dans une entreprise doit être obligatoirement occupé
par un salarié embauché sous CDI.
CDD ;
CDD à objet défini ;
contrat d'apprentissage ;
contrat de professionnalisation.
Le Code du Travail réserve aux seuls CDI les embauches destinées aux emplois stables et
permanents dans l'entreprise.
Dès qu'un poste correspondant à un emploi stable et durable, lié au fonctionnement habituel de
l'entreprise, se crée ou se libère, il doit être pourvu par une embauche faite par CDI.
L'obligation de réserver aux seuls CDI les emplois stables et durables est assortie de sanctions
afin d'en assurer le respect.
est obligatoirement requalifié en CDI suivant une procédure judiciaire spécifique devant
le conseil de prud'hommes : cette requalification s'accompagne d'une indemnisation
financièreau bénéfice du salarié indûment embauché ;
peut donner lieu à poursuites et sanctions pénales (amende de 3 750 €).
ni sa date de fin ;
ni une durée minimale ou maximale (à la différence du CDD).
Le CDI peut donc être rompu à tout moment par chacune des parties qui le signe et/ou en
exécute les obligations : un employeur, un salarié.
si c'est l'employeur qui rompt le CDI : il doit procéder par voie de licenciement ou
de mise à la retraite ;
si c'est le salarié qui rompt le CDI : il doit démissionner, partir à la retraite ou encore
prendre acte de la rupture de son contrat.
À noter : Les parties au CDI peuvent mutuellement organiser sa rupture par le biais d'un départ
négocié ou d'une rupture conventionnelle.
Un CDI peut être verbal et/ou découler d'une situation de fait, c'est-à-dire de l'existence d'un
lien de subordination mettant en présence :
L'écrit est indispensable pour bien fixer, décrire et rendre opposables aux parties certains détails
essentiels des clauses telles que :
1°. le principe du CDI passé par écrit sous forme de lettre d'embauche ;
2°. les éléments de son contenu, notamment en listant les clauses à y faire figurer.
Attention ! Si l'employeur ne respecte pas l'obligation de formaliser par écrit l'embauche sous
CDI, il s'expose à procès devant un conseil de prud'hommes et obligation d'indemniser le salarié.
MENTIONS OBJET
Bénéfice des congés Indication des droits du salarié en matière de congés payés (combien ?
payés comment ?).
Durée des délais de Indication des délais de préavis à observer en cas de licenciement,
préavis démission, départ ou mise à la retraite.
À noter : Si le salarié est étranger hors Communauté Européenne, des formalités de séjour et
autorisation de travail viennent se rajouter à celles mentionnées ci-dessus.
Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) est la forme normale et générale de la relation de travail. Par
définition, il ne prévoit pas la date à laquelle il prend fin. Il peut être rompu sur décision unilatérale soit de
l’employeur (licenciement pour motif personnel ou pour motif économique, mise à la retraite), soit du salarié
(démission, départ à la retraite), ou encore pour une cause extérieure aux parties (ex : cas de force majeure). Sa
rupture peut aussi résulter d’un accord des deux parties élaboré dans le cadre du dispositif de « rupture
conventionnelle » mis en place par la loi n° 2008-596 du 25 juin 2008.
A savoir
S’il est conclu pour un temps plein, le CDI peut ne pas faire l’objet d’un écrit, sauf dispositions
conventionnelles contraires.
Sommaire
Dans quels cas un CDI doit-il être conclu ?
Quelle forme doit revêtir le CDI ?
Quel est le contenu du CDI ?
Comment le CDI peut-il prendre fin ?
Fiche détaillée
Dans quels cas un CDI doit-il être conclu ?
Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) constitue la forme normale et générale de la relation de travail.
L’employeur doit donc avoir recours à ce type de contrat, sauf s’il peut justifier d’une situation autorisant le
recours à un autre type de contrat, qu’il s’agisse notamment d’un contrat de travail à durée déterminée ou d’un
contrat de travail temporaire.
Le CDI peut être conclu pour un temps plein ou pour un temps partiel.
Le contrat de travail constaté par écrit doit être rédigé en français. Il peut toutefois arriver que l’emploi faisant
l’objet du contrat ne puisse être désigné que par un terme étranger sans correspondant en français ; dans ce cas,
le contrat de travail doit comporter une explication en français du terme étranger. Lorsque le salarié est étranger
et le contrat constaté par écrit, une traduction du contrat est rédigée, à la demande du salarié, dans la langue de
ce dernier. Les deux textes font également foi en justice. En cas de discordance entre les deux textes, seul le
texte rédigé dans la langue du salarié étranger peut être invoqué contre ce dernier.
Les dispositions visées ci-dessus s’appliquent à tous les contrats de travail, qu’ils soient conclus ou non
pour une durée indéterminée.
que les clauses contraires à l’ordre public sont interdites : clause de célibat, rémunération
inférieure au Smic, clause discriminatoire… ;
que les contrats dont la rédaction est obligatoire doivent comporter, au minimum, les
mentions prévues par le code du travail. Sont visés les contrats à durée déterminée ou de travail
temporaire, mais aussi, s’agissant des CDI, ceux conclus pour un temps partiel ou encore les CDI
intermittents.
Est considérée comme cas de force majeure, permettant à l’employeur de s’exonérer de tout ou partie des
obligations nées de la rupture d’un contrat de travail, la survenance d’un évènement extérieur irrésistible
ayant pour effet de rendre impossible la poursuite dudit contrat
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