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Dès son institution par le projet de loi de finances, l’obligation d’utiliser un système de
facturation certifié a suscité des appréhensions. La disposition figurant à l’article 145-
IX du Code général des impôts concerne les contribuables soumis à l’IS ou l’IR au
titre de leurs revenus professionnels et ceux assujettis à la TVA.
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Le principe consiste à délivrer à leurs clients des factures avec un numéro de série
continue et éditée par ordinateur via un logiciel conforme à des exigences qui seront
définies par voie réglementaire. La circulaire (voir aussi pages 22-23) vient de donner
plus de précision. Ainsi, les entreprises qui disposent de plusieurs points de vente
pourront délivrer des factures tirées d’une même série continue, mais toujours par un
système informatique. La mesure s’applique également aux factures remises par les
livreurs ou les commerciaux à des points de vente tels que les épiceries.
Le cahier des charges sera défini par voie réglementaire. Le texte permettra au
gouvernement de définir les activités concernées et d’introduire toutes les
caractéristiques techniques qu’il juge pertinentes pour verrouiller le système. Certains
critères figurent déjà à l’article 145-III et 145-IV. Les factures doivent comporter
naturellement la date, l’identité du vendeur, son identifiant fiscal, son numéro
d’imposition à la taxe professionnelle, le prix, la quantité ou la nature des travaux ou
des services exécutés… La facture doit également comporter la mention du mode de
paiement et ses références.
L’une des nouveautés introduites par la loi de finances 2018 concerne l’obligation
d’inscrire également l’identifiant commun de l’entreprise (ICE). Le fait de ne pas
l’inscrire correctement coûtera une amende de 100 DH par omission ou inexactitude.
Par conséquent, à partir du 1er janvier 2019, les factures devront comporter à la fois
l’identifiant du vendeur et du client.
«Cette mesure a pour objectif de vérifier que les achats et les ventes apparaissent
réellement au niveau du chiffre d’affaires des deux parties», explique un expert-
comptable. Cette nouvelle obligation permettra à l’administration fiscale d’affiner ses
recoupements. A travers ce dispositif, le fisc veut lutter contre l’usage des fausses
factures, qui a pris des proportions insoupçonnées.