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REPEBLIQUE ALGERIENNE DIMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEINEMENT SUPERIRUR ET LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Université Mentouri de Constantine


Faculté des Sciences de la Terre, de la Géographie et de l’Aménagement du territoire
Département d’Architecture et d’urbanisme

N° d’ordre :………………….
Série :………………………….

LES PROPORTIONS
DANS L’ARCHITECTURE MUSULMANE
L’influence Des Facteurs :
Technologique Et Climatique.

Thèse soumise en vue de l’obtention du Doctorat en Science


Option : Architecture

Présenté par : Directeur de thèse :


MANSOURI Saddek. Pr. SAHNOUNE Tayeb.
C.C. Centre Universitaire de Tébessa. Prof. Université de Constantine.

Membres de jury

1 – ABDOU OUATTAS Saliha. (M.C.) Présidente : Université Mentouri de Constantine


2 - SAHNOUNE Tayeb. (PR.) Rapporteur : Université Mentouri de Constantine.
3 – ALKAMA Djamel. (M.C.) Membre : Université de Biskra.
4 - DIB Belkacem. (M.C.) Membre : Université de Batna.
5 – KOURICHI Ammar. (M.C.) Membre : Université de Mentouri de Constantine.

JUILLET 2008
DEDICACES

DEDICACES :

Au nom de Dieu, celui qui fait miséricorde, le miséricordieux.

C’est à la science que je dédie ce travail. A ceux qui aiment l’Architecture


musulmane, a ceux qui aiment l’harmonie de la forme et les secrets de ses
proportions ; J’aimerais adresser ce travail en particulier à mon directeur de
thèse Pr. SAHNOUNE Tayeb et mon ami et frère Pr. BOURBIA Djamel.

Je m’adresse aussi à mes confrères, chercheurs, Enseignants, Architectes,


Urbanistes, et Ingénieurs, nationaux et internationaux, dans le domaine de
l’Architecture musulmane, traditionnelle, est Architecture vernaculaire,
(Architecture de terre).
Architecture adoptée au climat et compatible avec des exigences d’un
développement durable.

Je leur dédie ce travail pour l’étudier et compléter ce qui manque et


d’approfondir chacun dans son domaine, afin de rassembler tous les efforts
pour faciliter la tâche aux autres qui viendrons après nous.

MANSOURI SADDEK 2007

Page I
REMERCIMENTS

REMERCIEMENTS :

- Je tiens à remercier tout d’abord, Dieu qui m’a donné toutes les faveurs, pour être ce
que je suis, entre autres la faveur de l’Islam.
- Je remercie aussi mes parents et mes frères Ammar, Mohamed, Bachir et ma chère
sœur Warda, pour leur amour qui a fait de mois le fils et le frère respecté.
- Je remercie mon frère Belkacem pour son soutien moral et son concours qui m’a aidé
à terminer ce travail est j’aimerai profondément qu’il terminera sa thèse de doctorat au
même temps que moi.
- Je remercie aussi ma femme; pour sa façon de créer le climat favorable pour le travail
en toute tranquillité.
- Je remercie mon ami et frère Belghite Kouider pour son soutien moral.
- Je tiens à remercier les techniciens de l’Atelier des études et de restauration de la
vallée de M’Zab à Ghardaïa
- Je remercie aussi les travailleurs du C.T.C de Wilaya d’Adrar à leur tête l’ex: directeur
Monsieur Chaanbi Med pour son aide pratique sur chantier et aussi son aide technique
(Documentaires).
- Je tiens à remercier aussi tous ceux qui m’ont ouvert leurs maisons, à El-Oued,
Ghardaïa, Adrar, pour prendre des photos, des croquis, discuter et passer le séjour. Tous
ceux qui m’ont donné des idées et des conseils de leurs expériences dans le domaine
pratique de l’architecture musulmane traditionnelle, dont ont ne peut trouver de telles
idées et conseils dans les livres ou les revus de nos jours.

- Je remercie mon directeur de thèse Pr. SAHNOUNE Tayeb, mon ami et frère Pr.
BOURBIA Djamel, et Dr. MABROUK Touahmia, Sans oublier Pr MARIANNE Barucand,
pour son accueils a l’Université de la Sorbonne, Paris
Pr MICHEL Podgorny et Pr MICHEL Terrasse,
pour leurs aides documentaires et leurs conseils scientifiques.

- Pour terminer je remercie tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin, ceux qui m’ont
aidé matériellement ou moralement à élaborer ce travail.
- A tous ceux que j’ai cité leurs noms et tous ceux que j’ai oublié leurs noms.
Je vous dis tous Merci Beaucoup de ma part.

M. SADDEK 2007

Page II
RESUME

RÉSUME

LES PROPORTIONS DANS L’ARCHITECTURE MUSULMANE


L’influence Des Facteurs : Technologique Et Climatique
s ur quelques éléments de l’architecture musulmane.

Dans cette thèse il s’agit de mettre en évidence, que le choix d’utilisation, de certains
éléments de l’architecture musulmane, comme : arc, voûte et coupole n’est pas
arbitrairement pour une belle forme ou une harmonieuse volumétrie, mais c’est une
obligation et nécessitée technique ; a cause du besoin de leurs proportions qui sont
techniquement et pratiquement imposes pour assurer la stabilité de leurs structures, aussi
pour pouvoir franchir une grande portée et la recherche d’un espace libre. Aussi l’étude de
l’impact des proportions paraboliques et les formes elliptiques, sur le contexte climatique de
la voûte et la coupole sont aussi importantes pour un confort thermique.
Une étude comparative est présentée dans laquelle les techniques de constructions
anciennes sont confrontées aux méthodes de conceptions contemporaines afin de prouver
que le choix de la forme et les proportions des éléments obéissent aux règles élémentaires
de stabilité structurelle. Au niveau climatique, une étude sur les proportions et la forme
montre que les toitures en coupoles et les toits voûtés sont favorables pour un climat sec et
chaud.
L’importante propriété de La parabole, formes autos stable, d’ont le trajet des efforts
d’un élément que ce soit arc, voûte ou coupole suit la forme elle-même. Ses formes ont des
proportions et des dimensions (longueur, largeur, hauteur et épaisseur) de stabilités
naturelles. D’après les Lois fondamentales de la dynamique tout est proportionnelle, le
changement d’une dimension engendre le changement de toutes les autres dimensions.
Aussi au niveau climatique, les proportions paraboliques est les formes elliptiques, de la
voûte et la coupole, reçoivent des intensités réduite des radiations solaire par conséquent
une réduction des températures de la surfaces extérieures, ainsi qu’une réduction de flux de
chaleur vers l’intérieure ; Ce qui donne un confort thermique naturel sans utilise la
climatisation artificielle.

Mots clés : Architecture musulmane, proportion, forme, parabole, technologie, climat.

Page III
TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE

Dédicaces ……………………………………………………………………………………………..I
Remerciements …………………………………………………………………………………...II
Résumé ………………………………………………………………………………………………………III
Sommaire ………………………………………………………………………………………...…...IV
Liste des figures ……………………………………………………………….……………...…...XI
Liste des Taleaux……………………………………………………………………………...…..XX

1- Introduction ……………………………………………………………………………….……………...1
2- Problématique………………………………………………………………………………...…….…….2
2-1- Objectifs et hypothèse……………………………………………………………….…………….4
2-2- Approche méthodologique…………………………………………………………….…………5
2-3- Structure de la thèse ……………………………………………………………..………….…...6

3 - Cadre d’étude : l’islam…………………………………………………………………….……..……8


3-1- Domaine sociologique…………………………………………………………….……..….8
3-2- les bases historiques d’une vraie nation……………………………………………9
3-3- les bases culturelles de tout un peuple……………………………………………..11
3-4 - Domaine géologique………………………………………………………………………..13

4- Choix du thème………………………………………………………………………………….……….14

Chapitre I Concepts et définitions

1- Introduction…………………………………………………………………………………..……….….16
1-1- Techniques, Matériaux et Climat…………………..……………….………………….…..16
1-1-1- Les techniques………………………………………………………………………………16
1-1-2- Les matériaux…………………………………………………………..…………………..17
1-1-3- Le climat……………………………………………………………………………………....17
1-2- Espace-Fonction, Structure-Dimension et Forme-Expression……….…....….17

2- Les proportions, principe et définitions………………………………………………………21


2-1- Définitions des proportions……………………………………………………………..….21
2-2- Le modulor…………………………………………………………………………………….……21
2-3- Le rectangle d’or………………………………………………………………………………….21
2-4- Thalès………………………………………………………………………………………………….23
2-5- Le nombre d’or…………………………………………..……………………………………….25
2-5-1- Qu’est-ce que le nombre d’or ?..................................................25
2-5-2- Combien vaut le nombre d’or ?..................................................25
2-5-3- A quoi sert le nombre d’or ?.......................................................27
2-5-4- Quelles sont les propriétés du nombre d’or ?………………….………27
2-5-5- Où trouver le nombre d’or ?.......................................................27
3- Référence…………………………………………………………………………….………………………39

Page IV
TABLE DES MATIERES

Chapitre II Les principaux éléments


de l’architecture musulmane

1- Introduction …………………………………………………………………………………………...…40
2- Eléments de structures……………………………………………………………………………….40
2-1-Piliers et colonnes…………………………………………………………..………….40
2-2-Arc………………………………………………………………………………………………53
2-3- Éléments intermédiaires entre chapiteaux et arcs……………..………60
3- Eléments de couvertures………………………………………………………………….……..….65
3-1- Coupole……………………………………………………………………………….……..65
3-2-Voûte…………………………………………………………………………………..……...72
4- Eléments de fonctionnements……………………………………………………………..…..….74
4-1- Portes et portails……………………………………………………………………….…..75
5- Eléments de décorations………………………………………………………………………..…...76
6- Référence…………………………………………………………………………….……………….…….78

Chapitre III Genèse de l’architecture de terre

1 – Introduction……………………………………………………………………………………….…79
2- L’architecture de terre à travers l’histoire………………..……….…………….…….83
2-1- Dans le monde………………………………………………….…………….………..84
2-2- En Algérie………………………………………………………….…………….…….….86
3- L’architecture contemporaine……………………………………….…….……….…………90
3-1- En Algérie………………………………………………………………………..….…...90
3-2- Au Maroc…………………………………………………………………………….....111
3-3- En Tunisie………………………………………………………………………….…….112
3-4- En Egypte……………………………………………………………………………...…114
4- La construction en terre……………………………………………………………….…..……116
4-1- La terre crue…………………………………………..………………………...…….116
4-2- La terre stabilisée………………………………………………………….….….….117
5- conclusion……………………………………………………………………………………..……….127
6- Référence……………………….……………………………………………………………..……….127

Chapitre IV Le contexte climatique


1- Introduction………………………………………………………………………………………..128
2- Le climat……………………………………………………………………………………………..128
2-1- Le confort thermique…………………………………………………………………128
2-2- Le rayonnement solaire……………………………………………………………..129
2-3- La température de l’air………………………………………………………………130
2-4- L’humidité……………………………………………………………..………………….131
2-5- Le vent………………………………………………………………………………..…….131
2-6- Les précipitations et les condensations…………………………………….131

Page V
TABLE DES MATIERES

3- Types de climat…………………………………………………………………………………………….131
3-1- Climats chauds…………………………………………………………………………..133
3-2- Climats tempérées chauds………………………………………………………………….133
3-3- Climats tempérées froids……………………………………………………………………133
3-4- Climats froids……………………………………………………………………………………..133

4- Contexte climatique et régulation thermique…………………………………………….133


4-1- Confort thermique……………………………………………………………………………….133
4-2- Les paramètres de confort thermique………………………………………………..134
4-3- Mécanisme de thermorégulation et échange thermique………………….134
4-4- L’indices thermiques…………………………………………………………………………..135
4-5- Détermination des conditions du confort thermique……………………….135

5- Technique de protection des toits………………………………………………………………136


5-1- Ombrage du toit……………………………………………………………………………………136
5-2- L’isolation thermique………………………………………………………………………….136
5-3- Surface réflective………………………………………………………………………………..137
5-4- Refroidissement par évaporation……………………………………………………….137

6- Dimensions et formes géométriques………………………………..………………………….138


6-1- Paramètres en relation avec le gain de chaleur………………………………….
et l’ambiance thermique………………………………………………………………….139
6-2- La hauteur du plafond………………………………………………………………………..139
6-3- Le paramètre de forme……………………………………………………………………….142

7- Formes géométriques………………………………………………………………………………..….142
7-1- Quelques éléments principaux de l'architecture musulmane……………….
Les voûtes et les coupoles………………………………………………………………….143
7-2 - Techniques de construction…………………………………………………………………..
(Structure de la voûte et de la coupole)…………………………………….…… 144
7-3- Matériaux de construction…………………………………………………………………….145
7-4- Dimensionnement………………………………………………………………………………….145

8- Conclusion………………………………………………………………………………………………..…...147

9- Référence…………………………………………………………………………….……………………..…149

Page VI
TABLE DES MATIERES

Le contexte technique

Chapitre V Les techniques des constructions traditionnelles


(Éléments de structures).

1 – Fondations………………………………………………………………………………………..……………..151
1-1 - Choix du type de fondation……………………………………………………………………152
1-2 - Type de fondation………………………………………………………………………………….153
1-2-1 - Fondation en béton de terre……………………………………………………153
1-2-2 - La fondation de moellons………………………………………………………..157
1-2-3 - La fondation de gros béton……………………………….……………………157
1-3 - Rôles des semelles ……………………………………………………….………..…………...158
1-4- Revêtement du sol……………………………………………………………………………….159
1-4-1- Dalle en béton de terre…………………………………………………………..160

2- les murs ……………………………..…………………………………………………….……...…………..…162


2-1- Préparation des briques de terres crues…………………………………………………163
2-2 - Murs en béton banche…………………………………………………………………………..165
2-2-1 - Processus de construction d’un mur en terre banché……………..167
2-3- Porteurs, non Porteurs, de Refond et Cloisons………………………………………170
2-3-1 - Murs en parpaings de béton de terre stabilisée………………..171
2-3-2- Appareillages des briques……………………………………………………….174
2-4- Déférents types de chainages…………………………………………………………………179
2-5 - Les joints de mortier……………………………………………………………………………..180
2-5-1 - Caractéristiques……………………………………………………………………..180
2-5-2 - La norme allemande………………………………………………………………180
2-5.3 - L'utilisation des mortiers………………………………………………………..181
2-6 - les enduits……………………………………………………………………………………………182
2-6-1 - les types d'enduits…………………………………………………………………182

3 – Ouvertures………………………………………………………………………………..………………………184
3-1 - Les linteaux…………………………………………………………………………………………..185
3-1-1 - Linteau isole……………………………………………………………………….……186

4- Référence……………………………………………………………………………….………………….………190

Page VII
TABLE DES MATIERES

Chapitre VI Les techniques des constructions traditionnelles


(Éléments de couvertures).
1 – Couverture………………………..…………………………………………………………..………………190
1.1 - Éléments de couverture traditionnelle économique…………………………….190
1.1.1 - Couvertures économiques adaptées au climat saharien……..191
1.2- Type de couverture traditionnelle………………………………………………………….192
1.2.1 - Dans la région d’Adrar, (Sud Ouest)…………………………………………192
1.2.2 - Dans la région de M'Zab, (Sud - Centre)………………………………….193
1.2.3 - Dans la région de Souf, (Sud - Est)……………………………………………193
1.2.4 - Couverture Dalle Terrasse………………………………………………………194
1.3- Couverture en béton de terre stabilisée…………………………………………………195
1.3.1 - Plancher en béton de terre stabilisée………………………………………195
1.3.2 - Voûssettes en maçonneries…………………………………………………….196
1.3.3 – Les toitures…………………………………………………………………………….197
1.4 - Les Voûtes…………………………………………………………………………………………….200
1.4.1 - Construction des voutes en briques de terre stabilisée…………201
1.4.2 - Principes de conception…………………………………………………………..203
1.4.3 - Voutes En Maçonnerie…………………………………………………………….204
1.5 - Les coupoles…………………………………………………………………………………………208
1.5.1 - Types de coupoles…………………………………………………………………..208
1-5-2 - Constructions des coupoles…………………………………………………….210
1-5.3 - Mise en œuvre de la couverture en coupoles…….………………….212
1-5-4 – Exemple original…………………………………………………………………….216
2 – Escalier…………………..………………………………………………………………………………………..221
2.1 - Axonométrie de mise en œuvre d’un détail d’escalier traditionnel……..221
2.2- Plans et coupe schématiques…………………………………………………………………222
2. 3- Principe constructif d’un escalier………………………………………………………….223
2.3.1 - Exemple d’un minaret a Ghardaïa…………………………………………..223
2.3.2 - Exemple de L’escalier de l’atelier de m’Zab (Ghardaïa)………….224
3- Référence………………………………………………………………………………..………………….….…225

Page VIII
TABLE DES MATIERES

CHAPITRE VII
Les techniques des constructions nouvelles
et stabilité des ouvrages.
1- Les fondations………………..………………………………………………………………226
1-1- Définition……………………………………………………………………………………………….226
1-2- Fonctions assurées par les fondations…………………………………………………….226
1-2-1- Equilibre des fondations…..………………………………………………………226
1-2-2- Stabilités des ouvrages…………………………………………………………….226
1-3- Constitution d’une fondation…………………………………………………………………227
1-4- Différents types de fondation…………………………………………………………………227
1-4-1- Fondations superficielles………………………………………………………….228
2- Tableaux annexes…………………………………………………………….…………….229
2-1- Classification des sols selon les contraintes admissibles………………………….229
2-2- Poids volumiques de quelques matériaux de construction……………………..230
2-3- Poids approximatifs des éléments constituent d’une construction…………231
2-4- Poids approximatifs des planchers et des revêtements…………………………..232
2-5- Poids approximatifs des couvertures inclinées………………………………………..232
2-6- Valeurs des surcharges statiques et dynamiques…………………………………….233

3- Les structures………………………………………………………………………………... 234


3-1- Définition………………………………………………………………………………………………..234
3-2- Les tensions de base……………………………………………………………………………….234
3-2-1- La traction………………………………………………………………………………..234
3-2-2- La compression…………………………………………………………………………234
3-2-3- Le cisaillement………………………………………………………………………….235
3-2-4- La torsion………………………………………………………………………………….235
3-2-5- Combinaison de tensions………………………………………………………….235
3-3- Choix des matériaux de structure.…………………………………………………………..236
3-4- Les exigences structurales……………………………………………………………………….236
3-4-1- La résistance…………………………………………………………………………….236
3-4-2- La rigidité………………………………………………………………………………….237
3-4-3- La stabilité………………………………………………………………………………..237
3-4-4-Le caractère fonctionnel……………………………………………………………237
3-4-5- L’aspect esthétique……………………………………………………..……………237
3-4-6- L’aspect économique………………………………………………………………..237
3-5- Les différents systèmes de structure……………………………………………………….238
3-5-1- Les murs porteurs. …………………………………..………………………………238
3-5-2- Les ossatures…………………………………………………………………………….243
4- Planchers et dallages……………………………………………………………..……….249
4-1- Les planchers………………………………………………………………………………………….249
4-1-1- Définition………………………………………………………………………………….249

Page IX
TABLE DES MATIERES

4-1-2- Fonctions principales………………………………………………………………..249


4-1-3- Eléments constitutifs………………………………………………………………..249
4-1-4- Différents types………………………………………………………………………..249
4-2- Les dallages……………………………………………………………………………………………252
4-2-1- Définition………………………………………………………………………………….252
4-2-2- Différents types………………………………………………………………………..253
5- Escaliers…………………………………………………………………….……………………….…………….254
5-1- Généralités…………………………………………………………….………………………………..254
5-1-1- Les éscaliers………………………………………………………….……………………254
6– Référence ……………………………………………………………..……..…………….....261
7– conclusion générale……………………………………………………………….………………….....261

ANNEXES I………………………………………………………………………………..……………… 278

1- Quelques éléments de l’architecture musulmane.


1-1- Eléments de structures……………………………………………………………............278
1-1-1-Piliers……………………………………………………………………………………….278
1-1-2-Arc……………………………………………………………………………………………279
1-2- Eléments de couvertures…………………………………………………………………….283
1-2-1- Coupole……………………………………………………………………………………283
1-3- Eléments de fonctionnements…………………………………………………………….290
1-3-1- Ouvertures…………………………………………………………………………......290
1-4- Eléments de décorations…………………………………………………………………….297
1-4-1- la décoration épigraphique……………………………………………………..297
1-4-2- la décoration géométrique……………………………………………………...301
1-4-3- la décoration florale…………………………………………………………….....306

Bibliographie…………………..…….….………………………………………………………….……308

Page X
LISTE DES FIGURES

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure CH I- CH II la Page
1 Carte des religions dans le monde. 13
2 Schéma d’organisation des différents climats et principe de couverture. 19
2-1 Naama Algérie. 19
2-2 La vallée du M'ZABE . 19
2-3 Cour des Lions (Alhambra). 19
3 Schéma relationnel des différents aspects techniques. 20
3-1 Minaret de la mosquée de Ghardaïa. 20
3-3 Vue intérieure d’une maison à Ghardaïa. 20
3-3 Cimetière, Ghardaïa. 20
4 Le Parthénon d'Athènes en Grèce. 22-264
5 La pyramide de Kheops, construite vers 2550 avant J.-C. 23
près de Gizeh en Égypte.
6 Étude de proportions du corps humain selon Vitruve de Léonard de Vinci. 24
7 La Kaaba Œuvre d’art. 29
8 Les proportions« dorées » du Dôme du Rocher. 37
9 Schéma géométrique, du Dôme Rocher. Dit « Mosquée d’Omar ». 37
10 Cour et portoques de la grande Mosquée de Damas. 37
11 Salle de prière de la grande mosquée de Ghardaïa. 40
12 Mosquée de Salah Bey à Annaba. 41-270
13 Différents types de poteaux arabo-islamiques. 41
14 Piliers des Mosquée d’Algérie. 42
15 Grande Mosquée d’Alger. 43
16 Mosquée Sayyidî Ibrahim. 43
17 Pilier en forme de T et en équerre de la cour de la Grande Mosquée de 44
Nédroma.
18 Pilier en forme de T et cruciformes de la cour de la mosquée de Sayyidi Abi 44
Madyen.
19 Colonnes jumelées de la cour de la mosquée de Sayyidi Abi Marwân. 45
20 Colonnes groupés par trois du mihrab de la mosquée de Sayyidi’ uqba. 45
21 La grande Mosquée de Tlemcen. 46
22 Plan de la mosquée de Médine. (d’après A.Fikry). 48
23 Colonnes groupées. 49
24 Grande Mosquée de Kairaouan, Tunisie. 49
25 Salle de prière de la grande mosquée de Constantine. 50
26 La grande Mosquée de Mascara. 51
27 Mosquée al ‘Ayn al Bayda à Mascara. 51-270
28 Mosquée Ali Khodja. 51-270
29 Plan de la mosquée de Médine. (D’après Creswell.) 53
30 La Coupole du Rocher à EL-Qods. 53

Page XI
LISTE DES FIGURES

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure la Page
31 Salle de prière de la Mosquée de Sayyidî Abi Marwân. Nef centrale 54
Mosquée.
32 Grande Mosquée de Tlemcen. Troisième travée de la Salle de prière. 54
33 Salle de prière de la grande Mosquée d’Alger quatrième travée. 55
34 Salle de prière de la Mosquée de Sayyidî Abu Madyan. 55
35 Grande Mosquée de Nédroma et Tombeau de la Sultane. 56
36 Salle de prière de la grande Mosquée de Constantine. 57
37 Coupole sur nervures de la Grande Mosquée de Tlemcen. Détail. 58
38 Colonnes et arcs de la Mosquée Sûq al-Ghazal. 58
39 Arcs utilisés dans les Mosquées d’Algérie. 59
40 Chapiteau de la Mosquée de Sayyidî Abi Marwân à quatre feuilles ornées 61
de digitations et d’œillets.
41 Chapiteau de la Mosquée de Sayyidî Abi Marwân à feuilles supérieures 61
réunies à la base par un filet.
42 Sommier de la grande Mosquée de Constantine. 62
43 Arcs brisés et impostes de la Mosquée du Vieux-Ténès. 62
44 Sommier de la grande Mosquée de Tlemcen. 62
45 Chapiteau à droite du mihrab de la Mosquée de Sayyidî Abi ‘l’H’asan. 63
46 Chapiteau du mihrab de la Mosquée de Sayyidî Abi ‘l’H’asan. 63
47 Chapiteau du mihrab de la Mosquée de Sayyidî Abi Madyan. 64
48 Chapiteau du mihrab de la Mosquée de Sayyidî ‘l’H’aiwi. 64
49 Chapiteau de la salle de prière de la Mosquée de Sayyidî ‘l’H’alwi. 64
50 Chapiteau de Mançûra conservé au Musée de Tlemcen. 64
51 Grande Mosquée de Touggourt. (D’après A. Chehbi.) 66
52 Mosquée de Tafessara dans les Béni Snous. (D’après A. Bel.) 66
53 Coupoles de la Mosquée Ali Bithnin. 66
54 Grande Mosquée de Kairouan. 67
55 Dôme à godrons en zigzag de la Mosquée de Sayyidi Abi Marwân 67
(D’après Lessore et Wyilde).
56 Mosquée al-Azhar. (D’après J. 68
57 Mosquée Tinmel. (D’après G) Marçais). 68
58 Coupole en avant du Mihrab de la Grande Mosquée de Cordoue. (D’après 69
G. Marçais.)
59 Coupole de la chapelle de Villaviciosa de la Grande Mosquée de Cordoue. 69-267
(D’après T. Balbas.)
60 Coupole de la travée adjacente au Mihrab de la Mosquée de Cordoue. 69
(D’après H. Terrasse.)

Page XII
LISTE DES FIGURES

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure la Page
61 Coupole sur nervures de la Grande Mosquée de Tlemcen. 70
(D’après G. Marçais.)
62 Coupole de la Mosquée Karawiyyin à Fès. (D’après G. Marçais.) 71
63 Coupole de la salle Abencerages à l’Alhambra de Grenade. (D’après J. 71
Hoang.)
64 Coupole de la Mosquée de Sûk al-Ghazal. 72
65 Coupole de la Mosquée Sayyidi Abi Madyen. 72
66 Trompe en coquille de la grande Mosquée de Kairouan. (D’après G. 72
Marçais).
67 Trompe en coquille de la Mosquée de Sayyidi ‘l-Kattâni. 72
68 Coupoles, voûtes en berceau et minaret de Djami’Djdid. 73
69 Voûtes en berceau, arcs surhaussés et base de la Coupole, 73
et minaret de Djami’Djdid.
70 La porte de la mosquée d’el-Mansçura, vue laterale droite. 74
71 La porte de la mosquée d’el-Mansçura, vue laterale gauche. 75
72 Porte en bronze de Sayyidi Abû Madyan. 75
73 Porte en avant corps Sayyidi-l-H’alwi. 75
74 Porte de Sayyidi Abû Madyan. 75
75 Surkhan Darya Region.Jarkurgan Minaret.Afragment.1108 A.D. 76
76 Consoles mérinides (d’après G.Marçais). Décoration Florale. 77
77 Décoration géométrique sur l’entrée de la Mosquée du Sultan Haçen. 77
78 Des versets du Coran. 78

Page XIII
LISTE DES FIGURES

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure CH IIII la Page
1 ( ‫) ديار عاد و ثمو‬ 80
2 ( ‫) د يار صالح شمال المدينة‬ 80
3 Samarkand Rukhabad Mausoleum 1380 A.D. 81
4 Surkhaudrya région, Ternez, Kushkadarya région . 82
5 Tashken Imam Kaffal shashi Mausoleum. 83
6 (URSS) Bukhara Arc 6 th-20th centurie. 84
7 Immeubles d’habitations de huit étages au Yémen du Sud 85
8 Porte d’entrée Timimoune, Adrar. 86
9 Village frère Miniaoui Naama. 87
10 La vallée du M'ZABE. 87
11 Porte d’entrée Timimoune, Adrar. 88
12 Hôpital régional à Adrar construit en terre. 89
Photos de Michel luycks, 1944-1946.
13 El Atteuf. 98
14 Bounoura. 99
15 Ghardaïa. 100
16 Béni Izgen. 101
17 M’lika. 101
18 Ghardaïa vue aérienne. 102
19 Ghardaïa le Souk. 103
20 Ghardaïa la mosquée. 104
21 vue intérieure d’une maison ghardaïa. 104
22 Ghardaïa la place du marchée. 105
23 Ghardaïa vue extérieure. 105
24 Ghardaïa vue d’une ruelle. 106
25 Ghardaïa les cimetières. 107
26 Ghardaïa les palmeraies. 107
27 Ghardaïa terrasse d’une maison. 108
28 Ghardaïa les minarets. 18
29 Ghardaïa les palmeraies. 108
30 Reconstruction d’un mur à Ghardaïa. 109
31 le tronc de palmier utilisé comme poutre. 109
32 Ghardaïa coucher de soleil. 110
33 Minaret Maroc. 111
3 village en terre, au Maroc. 112
35 La Grande Mosquée al-Zaytuna en Tunisie, construite à partir de 732. 113
36 Village El-Guorna en Egypte, vue de la voute. 114
37 Village El-Guorna en Egypte, vue de l’arc et la coupole. 114
38 Village El-Guorna en Egypte, vue de la rue. 115

Page XIV
LISTE DES FIGURES

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure CH IV la Page
1 Confort thermique dans les constructions en terre, pendant la saison d’Eté 129
2 Confort thermique dans les constructions en terre, 129
pendant la saison d’Hiver.
3 Refroidissement par évaporation 137
4 Effet de la hauteur de plafond 140
sur la radiation du toit reçu par l'occupant.
5 Effet de la hauteur de plafond 141
sur la graduation de la température de l'air intérieur.
6 Effet de la hauteur de plafond sur le mouvement d'air intérieur. 141

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure CH V – CH VI – CH VII la Page
1 Schéma de principe, ( action du sol sur la semelle). 151
2 Schéma de principe, (action du mur, charge et surcharge). 152
3 Fondations dans un terrain en pente. 153
4 Fondations en béton de terre stabilisée. 154
5 Processus schématique de fabrication, (préparation de la semelle). 155
6 Processus schématique de fabrication, (préparation de du mur). 156
7 Schéma de fondation de moellons. 157
8 Schéma de fondation de gros béton. 157
9 Rôle des fondations par semelle. 158
10 Revêtement du sol. 159
11 Détail d’une dalle en béton de terre. 160
12 Principe de coulage d’une dalle en BTS. 161
13 Construction de mur en terre (Pisé) au Maroc. 162
14 Préparation des briques de terres crues. 163-164
15 Construction d’un mur en banché. 166
16 La porte de la ville de Fez au Maroc en pise. 166
17 Processus de construction d’un mur en terre banché. 167-168
18 Schéma explicite des déférents types des mus. 170
19 Mise en œuvre. I’ implantation des angles, Schéma de principe. 172
20 Mise en œuvre. I’ implantation des angles, pose de la première brique. 172
21 Déterminer la réservation de la fenêtre. 172
22 Limiter la réservation de la fenêtre. 173
23 Réglage d’un angle au fil à plomb. 173
24 Alignements des blocs au cordeau. 173

Page XV
LISTE DES FIGURES

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure la Page
25 Différents appareillages des murs. 174
26 Appareillages des briques ( 1M X 1M 2M ). 175
27 Appareillages des briques carrées. 176
28 Appareillages des briques rectangulaires , type A. 177
29 Appareillages des briques rectangulaires. , type B. 178
30 Déférents types de chainages. 179
31 Différents joints de mortier. 181
32 L’enduit en boules de terre. Timimoune. Adrar. 183
33 L’enduit en boules de terre. Détail. 183
34 Patio semi-ouvert d’une maison a Ghardaïa. 184
35 Déférents types de linteaux. 185
36 Déférent types de linteaux. 186
37 linteaux en arcs de maçonneries de B.T.S. 187
38 Linteaux en arcs surbaisses. 188
39 Linteaux en tiers point. 188
40 Linteau en arc plate – bande. 188
41 Linteau en arc en tiers – point. 189
42 Linteau en arc plate – bande. 189
43 Linteau en arc en tiers - point . 189
44 Système de structure traditionnelle. 193
45 Couverture d’un toit. 193
46 Système de couverture de toit en voûssettes traditionnelle. 194
47 Système de couverture de toit en voûtes et en coupoles. 195
48 Processus de construction d’un plancher en terre. 196
49 Détail de construction d’un plancher en BTS. 197
50 Détail de construction d’un plancher de voûssettes en maçonnerie de BTS. 198
51 Terrasse d’une maison. 198
52 Système de couverture des maisons de la V.M’Zab (toit plat). 199
53 Coupe sur une terrasse accessible d’une maison de Ghardaïa (toit plat). 200
54 Système de couverture des maisons de la V.M’Zab (toit plat non 200
accessible).
55 Système de cheminnement des forces. 201
56 Les deux contres forts absorbent les efforts latéraux et donnent la 201
stabilité.
57 Dimensions de la brique. 201
58 Système de couverture en voutes paraboliques (toit vouté). 202
59 Voûtes paraboliques étages, Monastère saint-Siméon (Assouan Égypte). 203
60 Possibilités d’absorption Des Efforts Latéraux. 204

Page XVI
LISTE DES FIGURES

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure la Page
61 Toit en voûte construit en briques de boue, El-Gourna en Égypte. 205
62 Construction de voutes avec cintre. 206
63 Processus constructif d’une voûte à El-Gourna en Égypte. 207
64 Suite processus constructif d’une voûte, pose d »appareillages. 208
65 Construction d’une voûte à El-Gourna en Égypte. 208
66 Type des coupoles. 209
67 Construction d’une coupole sur pendentif. 210
68 Trompes de la coupole de la mosquée du nouveau Gourna Égypte. 211
69 Les coupoles en encorbellement sont presque toujours coniques (SYRIE). 212
70 Construction des coupoles nubienne. 213
71 Construction d’une coupole sans cintre.. 214
72 Principe de construction d’une coupole sans cintre. 215
73 Suite principe de construction d’une coupole sans cintre. 216
74 Diverses vues de la moquée construite à Abiquiu dans l’État du Nouveau 217
Mexique aux États-Unis d’Amérique par l’architecte Égyptien Hassen Fathy.
75 Vue axonométrique du projet. 218
76 Ouvertures d’éclairage zénithal sur la coupole. 218
77 Blocs de terre de la coupole Surkhandarya. (URSS), 219
78 Bukhara ,Mausoleum of the Samanids, Close of the 9 th turn of the 10 th
centuries.
79 Surkhan darya region. Termez Area. Namura collective farm. Suhan-Saodat 220
ensemble. Interior of gur Khana No.I . 12 th /13 th centuries.
80 détail d’un escalier traditionnel. 221
81 Plan d'étage courant. 221
82 Coupe schématique. 222
83 Coupe schématique du minaret de la mosquée de Ghardaïa. 223
84 Coupe schématique de L’escalier de l’atelier de m’Zab. 224
85 Plans et coupes de L’escalier de l’atelier de m’Zab. 225
86 Construction d’une fondation. 227
87 Fondations superficielles . 228
88 Semelles filantes en gros béton 228
89 Pièce soumise à la traction. 234
90 Pièce soumise à la compression. 234
91 Phénomène de flambement. 235
92 Pièce soumise à un cisaillement. 235
93 Phénomène de torsion. 235
94 Pièce soumise à une flexion. 235
95 La poutre AB n’est pas résistante. 236
96 La flèche (f) de la poutre AB est trop grande. La poutre n’est pas assez rigide. 237

Page XVII
LISTE DES FIGURES

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure la Page
97 Par la suppression du point d’appui A, la poutre perd sa stabilité. 237
98 Dénominations des murs porteurs (en plan). 239
99 Murs porteurs en coupe. 239
100 Mur en pierre naturelle. 240
101 Murs en moellons de pierre. 240
102 Mur en pierre de taille. 240
103 Murs composés. 241
104 Les proportions suivantes : (doivent être respectées.). 242
105 Schéma en coupe d’une ossature en béton armé. 243
106 Schéma en plan d’une ossature en béton armé. 243
107 Schéma en plan d’une ossature. 244
108 Schéma en plan, montrant les différents emplacements des poteaux. 244
109 Poteau carré. 245
110 Poteau circulaire. 245
111 Schéma en plan d’une ossature en bois. 246
112 Poutres doubles. 247
113 Poteaux doubles. 247
114 Poteaux à enfourchement. 247
115 Poteau en bois. 248
116 Poutre en bois. 248
117 La solive (plancher en bois). 250
118 les remplissages entre solives. 251
119 Le sommier. 252
120 Exemple d’un dallage. 252
121 Terminologie de l’escalier. 255
122 Principe du dimensionnement des marches. 257
123 Principe du palier intermédiaire. 257
124 Escalier à deux limons latéraux. 258
125 Escalier à un seul limon central. 258
126 Escalier sue paillasse. 259
127 Escalier à marches encastrées. 259
128 Escalier à marches portées aux deux extrémités par des murs. 259
129 Escalier hélicoïdal. 259
130 Les escaliers extérieurs. 260

Page XVIII
LISTE DES FIGURES

N° de Désignation et titre de la figure N° de


la figure la Page
131 Schéma en plan, montrant les différents nominations des portées. 262
132 Schéma en coupe, montrant les différents nominations des portées et des 262
hauteurs.
133 Sections d’un poteau. 263
134 Schéma d’une poutre appuyée sur deux appuis. 264
135 Mosquée d’al-Mutawakkil à Samârrâ (D’après Creswel). 265
136 Salle de prière de la Mosquée de Qal’a des Baní Hammâde. 265
137 types des arcs. 266
138 Arc parabolique, forme auto stable. 267
139 Éléments d'une parabole. 268
140 Formes des orbites. 269
141 Djami’ çafar, à Alger. (D’après R.Dokali). 271
142 Plan de la Mosquée du Sultane Selim. 271
143 Détail extérieur de la coupole de la Mosquée du Sultane Selim. 271
Le passage du carré à la sphère.
144 Vues extérieure de la Mosquée du Sultane Selim. 272
145 Vues intérieure de la Mosquée du Sultane Selim. 272
146 Formes des orbites. 273
147 L’évolution du modèle atomique. 274
148 Le pèlerinage à La Mecque. 275
149 Famille de la forme auto-stable. 276
150 Différentes proportions d’une parabole. 276

Page XIX
LISTE DES TABLEAUX

N° du Désignation et titre du Tableau N° de


Tableau la Page
1 Les différents types de terre, les stabilisants les plus fréquemment 122-123
2 Classification des sols selon les contraintes admissibles (σa).. 229
3 Poids volumiques de quelques matériaux de construction. 230
4 Poids approximatifs des éléments constitutifs d’une construction 231
5 Poids approximatifs des planchers et des revêtements. 232
6 Poids approximatifs des éléments constitutifs d’une construction 232
7 Valeurs des surcharges statiques et dynamiques 233

Page XX
INTRODUCTION

INRTODUCTION

1- Introduction

D epuis la nuit du temps, l'homme a toujours octroyé beaucoup


d'importance à la forme et à ses proportions, nul ne peut se soustraire
à l’attrait envoutant d’une belle forme nantie de jolies proportions.
Les traces de ces civilisations sont pérennes de sorte que les mêmes principes de
construction sont transmis d'une civilisation à une autre, à chaque fois, des techniques
nouvelles plus performantes, jusqu'à la création des matériaux artificiels modernes
hautement qualifiés à la construction.

Le sud Algérien, loin de toutes influences étrangères, notamment celle du


cohabitant français durant la période coloniale, a su conserver sa propre culture, ses us
coutumes ainsi que ses techniques de construction. Tout ce patrimoine culturel et
architectural offre aujourd'hui un terrain particulièrement riche et miraculeusement intact
pour l'étude de l'architecture musulmane. Dans cette étude, l’objet de recherche est surtout
porté sur l’étude des principaux facteurs aussi bien technique que climatique qui influent sur
les proportions de certains éléments de l'architecture musulmane.

Page 1
INTRODUCTION

2- Problématique
Dans cette thèse il s’agit de savoir, pourquoi le choix d’utilisation, de certains éléments
de l’architecture musulmane, comme : arc, voûte et coupole, est ce que ce choix est
arbitraire pour une belle forme ou une harmonieuse volumétrie, ou c’est une obligation et
nécessitée technique et climatique
La technologie demeure l'un des facteurs primordial pour le développement de tous
les domaines y compris le domaine de la construction.
Les anciens bâtisseurs de l’architecture musulmane ont utilisé des techniques primaires pour
construire tout un patrimoine culturel et architectural qui a demeuré la haute culture de
cette dynastie.
Le problème et le résultat des constats suivants :
- Une architecture qui a existé depuis toujours, des formes et des constructions sont restés
témoins jusqu'à nos jours ; la prises de conscience des bâtisseurs anciens, de l’importance
d’un développement durable qui a vécu des millénaires sous des conditions climatiques et
techniques bien déterminé.
Tous ce patrimoine culturel et architectural étalon sur notre vaste sud saharien, a
orienté des chercheurs vers :
- La recherche d’énergies renouvelables.
- La recherche d’une architecture adoptée au climat et compatible avec des exigences
d’un développement durable.
Cette architecture avec ses formes qui ont vécu jusqu'à nos jours, ont confirmé la
performance climatiques à travers le temps, mérite d’être étudiée pour assurer un
développement basé sur des techniques et des réalités expérimentales.
- La Réhabilitation de l’architecture algérienne en terre au sud.
au lieu d’adopter des modèles d’architectures venant d’ailleurs et totalement
inadaptable dans tous les domaines, que ce soit, techniques, climatiques, social ou
urbain ; il est temps de :
Saisir les inconvénients d’une architecture déracinée de son identité, et de se pencher
vers l’intégration au site avec son environnement.
Penser à une architecture durable, en utilisant les matériaux locaux, les techniques de
constructions traditionnelles développées au système des nouvelles technologies.
L’utilisation d’énergie renouvelable telle que l’énergie solaire.
Il faut prendre en compte les contraintes du site dans la synthèse de la forme dans
chaque opération architecturale pour atteindre un état d’équilibre du bâti.
C’est parce que : « On a besoin d’une architecture en harmonie aves les valeurs
culturelles traditionnelles, et une technologie appropriée, une architecture de synthèse. »1.
Qu’on ne doit pas marginaliser la richesse architecturale du patrimoine.
L’architecture du désert est une solution humaine très distincte, c’est une architecture
populaires traditionnelle de moindre importance parce qu’elle est ancienne mais dans un

1
- Fardeheb. F. (1988).

Page 2
INTRODUCTION

passé encore proche, elle représente un modèle de fonctionnement et de gestion d’un


ensemble urbain. Elle est l’un des rares témoins d’une pratique sociale efficace.
Dans le contexte physique des zones arides d’Algérie, une richesse non négligeable de
l’architecture populaire traditionnelle a rendu le désert avec ses caractéristiques climatique
dures est très écartelées avec la gamme du confort de l’homme, et la une zone habitable.

« Plus que d’autre, l’espace algérien est marqué de façon incisive par la nature.
Les contraintes d’un milieu arides ou semi aride sont grandes sur la vie humaine. Les
sociétés d’autre fois ont su souvent très finement s’y d’adopter ».2

Les proportions sont des dimensions déterminants dans la forme de n’importe quel
élément de l’architecture musulmane, généralement la toiture est un élément fondamentale
dans la forme générale de la construction ; sous des conditions climatiques et techniques
plusieurs formes de constructions ont apparu, d’où l’apparition des type de toitures :
Toitures en voûtes et coupoles dans les régions sèches.
Toitures inclinées dans les régions tempérées.
Toitures plates dans les régions chaudes.
La relation entre le climat et la forme avec ses proportions semble signifiante, quelques
éléments de couvertures de l’architectures musulmane. Notons que la voûte et la coupole
assurent une fonction précise dans les régions arides. Grâce à leurs surfaces développées
qu’une augmentation de l’émission des rayons de grande longueur d’ondes est assurées.
Les proportions sont des composante de toutes formes, en architecture musulmane
plusieurs formes obéis a des dimensions bien précise, ses dernières sont influée par des
facteurs, tel que techniques et climatiques.
- Pourquoi l’utilisation des murs porteurs, poteaux, arcs et arcatures, dans les
éléments de structures ?
- Pourquoi l’utilisation des voûtes, voussettes et coupoles dans les éléments de la
couverture ?
- Pourquoi l’utilisation de l’arc dans les éléments de fonctionnement, tel que les
ouvertures : (portes, fenêtres, et niches …etc.)?
La question qui nécessite une réponse (Est-ce que l’utilisation de l’arc, la voute et la
coupole c’est un choix pour une belle forme ou pour une harmonieuse volumétrie
ou c’est une obligation et une nécessité technique) ?

D’autres éléments de l’architecture musulmane sont dus à d’autres facteurs tels que la
religion. Citons comme exemples les éléments décoratifs : (la décoration épigraphique,
géométrique et florale.). Aussi d’autres éléments fonctionnels : (la cour, le patio et le la
fenêtre moucharabieh.). Sans nier l’importance des autres facteurs, (Physique, spirituels et
socioculturels).

2
Cote Marc, (1983).

Page 3
INTRODUCTION

2-1- Objectifs et hypothèse.

L’hypothèse de travail admise aujourd’hui communément par la conscience collective


mondiale est la suivante : les pays en voie de développement doivent s’efforcer d’assimiler
et d’évoluer dans des modèles architecturales, d’ont les coutumes, les traditions, les
techniques et matériaux de constructions adoptés au site sont indispensables. L’architecture
brutale, male adaptée aux conditions climatiques et au cadre de vie socioculturel, Compose
entièrement une rupture aux niveaux socio culturel, économique et architectural.

Le développement peut et doit être construit par ses résidants, avec les moyens et les
techniques les plus simples. Il doit chercher à produire le maximum de matériaux de
construction locaux, d’énergie renouvelable telle que l’énergie solaire aux mètres en œuvres
pour un développement durale.
Pourtant le sentiment d’identité, les nationalismes culturels, existe.
Où est donc cette tradition ?
Certainement pas dans quelques éléments ornementaux qui n’ont plus aucune raison
d’être, même s’ils évoquent un moment donné de l’histoire ; c’est trop facile de se donner
bonne conscience en accrochant à l’ossature en béton armé d’un hôtel, pour touristes
fortunés, quelques motifs décoratifs copiés sur une mosquée ou sur une médersa ou
reproduire mécaniquement, et en série, des éléments de l’architecture musulmane dont le
charme et l’émouvante beauté doivent beaucoup à la main et à l’inspiration jamais
identique de l’artisan qui les a créés.
Nous pensons qu’il faut reconsidérer les constructions et les techniques traditionnelles
en les améliorant, en les rationalisant et en refaisant appel à l’auto construction, employée
jusqu’à présent par les individus sans pour cela être qualifiés, et inventer une nouvelle
technique établie à partir des ressources locales, en répondant à des besoins nouveaux et en
s’inspirant des technologies modernes employées ailleurs à une autre échelle. Il n’y a pas le
moindre doute à vouloir ressusciter l’emploi de matériaux traditionnels comme la terre,
mais une volonté délibérée d’adapter, en améliorant leurs qualités et leurs emplois, de ces
matériaux aux nécessités économiques sociales et culturelles, sans arrêter tout progrès sur
la route de l’évolution historique.

Dans le même but et la même perspective, mon travail consiste à montrer l‘influence
des facteurs techniques et climatiques sur les proportions des formes de certaines éléments
de l’architecture musulmane. A savoir les éléments de structure, de conceptions de
couverture.

L’objectifs de cette étude et de démontrer que le facteur technique a une influence sur
les dimensions des formes de constructions, aussi le facteur climatique évalue la
performance de certaines éléments de l’architecture musulmane à savoir la voute et la
coupole, et d’expliquer leur comportement entant que formes architecturale.

Page 4
INTRODUCTION

Deux hypothèses des vérifications peuvent nous même droit au but :


L’hypothèse technique :
Dans l’absence des matériaux qui travails a la traction les bâtisseurs on utilisés la
pierre qui travaille a la compression et peut a la traction, aussi les troncs d’arbres et des
palmiers, comme éléments de structures horizontales, (poutres et poutrelles). Mais le souci
d’utiliser un espace beaucoup plus libres qui puisse satisfaire les besoins de telle ou telle des
fonctions; ses matériaux de constructions ne supportent pas des charges considérables
parce que leurs caractéristiques physicochimiques ne permettent pas une telle portée plus
grande.
Dont le recoure à l’arc, l’arcature, la voute, la voucette, ou la coupole et une nécessité
technologique obligatoire.
La formes parabolique, d’un arc, voute, ou coupole ; c’est une forme idéale, parce
quelle est auto stable d’ont le passage statique des forces du poids propre de cette forme
passe par le tracée de la forme parabolique elle-même.
Le changement d’une dimension quelconque : hauteur, largueur, épaisseur influes sur
les proportions de cette forme.

L’hypothèse climatique :
Les toits voutés reçoivent des intensités réduite des radiations solaire par conséquent
une réduction des températures de la surfaces extérieures, ainsi qu’une réduction de flux de
chaleur vers l’intérieure.
Le toit vouté reçoit la même quantité de radiation solaire composée à un toit plat,
mais perd beaucoup plus par convection et par rayonnement.

2-2- Approche méthodologique

Pour atteindre les objectifs de cette recherche, deux volés complémentaires seront
prises en considérations, volé études et constatations, partie théoriques et le deuxième volé
analyses et conclusions, partie pratiques.

Le premier volé : cette partie contient deux chapitres, c’est la synthèse de


connaissances résultant d’une étude bibliographique et qui constitue le support du
deuxième volé qui représente la deuxième partie ; ou toutes les notions nécessaires a
l’analyse des résultats sont présentées, que ce soit des notions techniques, technologique,
sociologiques, géologiques, géographiques, climatiques et spirituelles.
Le deuxième volé : cette partie se compose de deux chapitres, l’un c’est le facteur
technologique il représente l’analyse des techniques, des outils et des matériaux de
constructions adoptés auparavant ; comparés la technologie d’appointe de nos jour étudie a
l’université d’ont toutes les caractéristiques physico chimique des matériaux de
constructions sont bien étudiés et d’ont touts dimensions sont proportionnel avec des
coefficients ou des formules bien déterminer.

Page 5
INTRODUCTION

L’autre chapitre c’est le facteur climatique : ainsi l’étude et analyse climatiques sur
quelques éléments de l’architecture musulmane meutes en évidence la performance
thermique d’un espace non climatisé, d’une forme quelconque ; sous des proportions
différentes ; déduisent l’influence du facteur proportions et dimensions sur le
comportement thermique de ces formes pour assurés une température ambiantes.

2- 3 - Structure de la thèse :

Mon travail de recherche et hiérarchisé en sept chapitres, d’ont le lien et la


complémentarité entre eux, nous mènent droit au but visé ou envisager.

- Premier et Deuxième Chapitres:


Concepts et définitions et Les principaux éléments de l’architecture musulmane
Constituent une large base de donnée bibliographique, concernant la compréhension
du sujet lui-même, les proportions est les principaux éléments de l’architecture musulmane.
Plusieurs principes et définitions des ses thermies sont met en valeur afin de mieux
connaitre l’objet d’études.

- Troisième Chapitre :
Genèse de l’architecture de terre :
Il représente une synthèse de connaissance sociologique, religieuse, technique et
technologique; résultantes d’une étude et recherche bibliographique sur l’approche
historique de l’architecture musulmane a traves les siècles et les civilisations.
Cette étude représente les principes et les définitions qui sont des connaissances de bases
présentés d’une façon s’simplifié et généralisée afin de mieux s’orienter lors de l’analyse des
résultats.

- Quatrième Chapitre :
Contexte climatique :
Il est constitué de deux parties, études et analyses :
- La première partie est consacrée à la constitution d’une base de données
bibliographique sur l’environnement, le contexte d’études, le confort thermique et les
stratégies de régulation thermique appropriée au contexte d’un climat chaud et sec.
Cette approche climatique nous oriente vers des connaissances de bases présentées d’une
manière simplifiée et généralisée afin de mieux s’orienter lors des analyses des résultats.
- La deuxième partie c’est la représente du cas d’étude : les voutes et les coupoles, d’ont
à présenter un aperçu historique pour renforcé l’objectif et de le revivre en développement
une dimension climatique.
Aussi c’est la partie pratique d’étude, d’ont la performance des toits voutés est évaluée
quantitativement, par simulation informatique. Tous les notions acquises sont utilisées afin

Page 6
INTRODUCTION

de déterminer les paramètres d’étude, les caractéristiques physiques et géométrique des


modèles à simuler et enfin l’analyses des résultats obtenus.
Cette étude et analyse se termine par une conclusion générale qui synthétise la procédure et
les résultats obtenus.

Cinquième et Sixième Chapitre :


Contexte technique: Les techniques des constructions traditionnelles
Les éléments de structures. Et les éléments de couvertures.
Ces deux chapitres présentent l’étude et l’analyse des techniques des
constructions traditionnelles et les matériaux de construction adoptée auparavant,
comparé avec celle d’aujourd’hui ; afin de connaitre les limites des caractéristiques
physico chimique des matériaux utilisés, aussi pour connaitre les systèmes ou les outils
de construction primaires qui ont utilisés.
Le processus de construction depuis les fondations jusqu’à la toiture s’avers
volumineux c’est pourquoi il est partagé en deux chapitres le premier contient les
éléments de structures et le deuxième les éléments de couvertures.

Septième Chapitre :
Contexte technique: Les techniques des constructions Les nouvelles
et stabilité des ouvrages.
Parallèlement aux techniques des constructions traditionnelles ce chapitre présente
l’étude et l’analyse des techniques des constructions nouvelles, les processus technologiques
de constructions, les systèmes de vérifications de la stabilité,
Enfin une conclusion générale représente une synthèse de vérification ; A l’aide de la
technologie des matériaux de constructions enseignées aux universités de nos jours ; des
caractéristiques physico chimique de quelques matériaux nous oblige à choisir des
proportions bien déterminer pour telle ou telle formes. Ces conditions son soumises a des
principes et des formules qui gèrent le mécanisme statique intérieure de la formes. D’ont le
résultat des dimensions ou des proportions de la forme sont déterminées. De cette façon en
peut vérifie le pourquoi l’utilisation du poteau et l’arc en pierre ou en terre pour les
éléments de structure ; la voute et la coupole pour les éléments de couvertures ?

Page 7
INTRODUCTION

3 - Cadre d’étude : l’islam.3


3-1- Domaine sociologique.

Religion monothéiste, encore vivante de nos jours, après s’être imposée par les armes
au VIIème siècle à un immense empire et avoir ensuite animé des foyers locaux plus ou
moins indépendants, l’islam conserve actuellement une remarquable force d’expansion,
bien que désormais pacifique, elle demeure, de l’Afrique noire au Pakistan et même à la
Malaisie, la religion dominante de nombreux états modernes, même de ceux qui se sont
établis apparemment sur des bases plus nationalistes qu’islamiques.
Les traits de cette foi sont simples mais suffisamment marqués pour avoir modelé des
aspects psychiques et psychologiques des groupes qui s’en réclament. D’où la tendance à
parler d’une civilisation originelle et toujours semblable à elle-même. Cette manière de voir
est corroborée bien évidemment, par le fait que la civilisation islamique existe, par
opposition aux civilisations « infidèles »; Par le fait d’interpénétrations qui ont contribué
pendant des siècles à unifier les mentalités de groupes techniques ou politiques
originellement fort différents et par la prééminence d’une culture fondée sur le respect de la
tradition et de l’autorité.
Ce phénomène d’unité est même renforcé par d’autres facteurs, telles les conditions
sociogéographiques communes à la zone subdésertique dans laquelle s’étendit d’abord
l’islam, telle aussi la nature de l’héritage, à la fois intellectuel et technique, légué par l’orient
de la basse antiquité.
Les derniers facteurs, indépendants du fait religieux, mais si profondément liés à lui
qu’il est souvent difficile de les en distinguer, expliquent sans doute la pérennité de ces
régimes autocratiques et concourent à renforcer le sentiment de cette unité fondamentale
qui devait longtemps prévaloir sur la conscience des oppositions internes et permettent de
distinguer, donc d’unifier, le domaine des musulmans de celui des infidèles.

3
- Centre George Pompidou Paris, 1982. (Centre de création industrielle).
Des architectures de terre. (Ou l’avenir d’une tradition millénaire).

Page 8
INTRODUCTION

3-2- les bases historiques d’une vraie nation.

Dès les premières années du VIIème siècle, se situa l’annonce en Arabie, dans la région
désertique du Hedjaz, par la bouche de MAHOMET ( ‫)صلى هللا عليه وسلم‬, d’une religion nouvelle
fondée sur la soumission à Dieu ou « Islam » et sur l’obéissance à son envoyé.
Dans le Hedjaz du VIIème siècle, se côtoyaient des tribus nomades de souches diverses, mais
tendant presque toutes à étendre vers le nord la zone de leurs migrations, et de rares
noyaux de sédentaires occupants soit les oasis, le long de la route caravanière, comme la
Mecque ou Médina, soit l’ancienne Arabie heureuse, alors en pleine décadence.
Cette Arabie heureuse, civilisation préislamique, berceau de tous les Arabes, connût
par son opulence, dès l’IXIÈME siècle avant J.C., un excédent constant en hommes qui, après
avoir nomadisé dans les déserts d’Arabie centrale, entreprit l’expansion arabe vers le
croissant fertile.

Dans un site impropre à l’agriculture, la population de la Mecque s’occupait surtout de


préparer les voyages des caravanes, mais cette prospérité commerciale s’accompagnait
d’inégalités sociales toujours grandissantes. On peut penser que la prédication de l’islam
aurait ainsi constitué la réponse à un climat d’inquiétude qui en expliquerait pour une part le
remarquable succès à long terme.

Devant l’opposition des populations traditionalistes, Mahomet à quitter la Mecque


avec ses quelques partisans pour trouver refuge dans l’oasis de Yathrib : c’est l’hégire ou
expatriation en septembre 622, qui marque le départ de l’islam.
A Médine, la ville du prophète, Mahomet fait figure de chef théocratique et organise la
communauté des croyants.
Merveilleux chef militaire, il déclare la guerre sainte et prend la Mecque en Janvier 630. En
632, il effectua le ‘‘ Pèlerinage d’adieu ’’ à Mahomet et mourût peu après ... ’’
Mahomet avait laissé - écrit par lui sous la dictée de l’Ange de Dieu - les règles de la nouvelle
religion. Réunies en un recueil par ces disciples, celles forment le livre saint de l’Islam le
Coran. Le Coran, la ‘‘ récitation’’ se présente comme un code révélé religieux et social, qui
peut se résumer dans une foi simple mais d’une intensité frappante.
‘‘Il n’y a de Dieu que Dieu et Mahomet son prophète’’

Il s’agit avant tout de soumission à l’omnipotence divine; Quant à la pratique des rites
canoniques, les musulmans ne lui attribuent qu’une valeur secondaire.
Elle ne fait que compléter la foi pratique. Le Coran texte sacré de valeur absolue, régit de
tout temps la communauté des croyants par ces prescriptions juridico religieuses.

Bien vite, Mahomet éprouve des visées expansionnistes mais ce sont ses lieutenants
qui instaureront l’empire sous les quatre premiers califats. (632 - 660). Puis pendant
plusieurs siècles, les conquêtes militaires se multiplient et l’empire musulman s’étend :

Page 9
INTRODUCTION

- Empire omeyyade (660 -750) en Syrie où l’empire atteint sa plus grande expansion;
Maghreb, Espagne, Perse, Afghanistan, Turkestan chinois, Inde...
- Dynastie abbasside en Irak : le plein essor de la civilisation citadine (786 - 945).
- Califat fatimide en Égypte (973 -1171).
- Puissance seldjoukide en Turquie.
- Les almoravides (1053 - 1147) en Espagne et au Maroc.
- L’empire mongol en Inde.
- l’empire ottoman en Anatolie qui vers 1500 s’étend du Nil au port de Vienne et de
Bagdad à Alger.

Ce n’est que vers le XVIIème siècle, que la décadence militaire commença,


Comment expliquer la faciliter et la rapidité d’une conquête effectuée par un si petit nombre
de conquérants, car l’élément arabe s’est limité ici à une seule vague d’envahisseurs partis
du désert.
Les arabes avaient en fait toutes les chances d’être accueillis comme des libérateurs par les
vieilles civilisations alors soumises, à Byzance ou en Perse, de par les tendances
démocratiques, égalitaires et cosmopolites du message islamique.

Page 10
INTRODUCTION

3-3- les bases culturelles de tout un peuple

Contacts dans le temps, le monde musulman est le point de départ de la longue


histoire des civilisations musulmanes, mais aussi le point d’arrivée d’une histoire encore plus
longue, celle des civilisations urbaines de l’orient antique.
Contacts dans le temps, mais aussi contacts dans l’espace, par sa position centrale au
cœur de l’ancien monde, par sa possession des grandes routes, le monde musulman est
alors en rapport direct avec d’autres grands centres urbains et civilisés. Il entretient des
échanges fructueux avec la Chine, l’Inde, Byzance et aussi avec des mondes jeunes steppes
turques, régions des fleuves russes, occident chrétien sur lesquels il fera sentir son
rayonnement tout en leur empruntant leurs forces vives. C’est sûrement sur cette fabuleuse
capacité d’adaptation que repose la puissance de cette civilisation.
Puissance qui repose sur trois facteurs :
- L’islamisation c’est à dire la conversion des anciennes civilisations à la nouvelle
religion.
- L’arabisation en particulier dans son influence linguistique, puisqu’il n’y a en fait que
très peu de traditions arabes proprement dites implantée dans les pays conquis.
- La sémitisation, facteur fondamental; c’est la civilisation urbaine du vieil orient
syncrétique diffusé hors de son domaine par plusieurs moyens. Par le Truchement de la
langue arabe, langue religieuse du Coran, langue officielle, langue du grand commerce,
langue littéraire et scientifique. Sémitisation aussi par les moyens routes ou de petits
groupes de pionniers établissement de nouveaux centres.

Ces trois processus s’établissent d’abord dans les villes et de là, s’opère un
rayonnement en tache d’huile vers les campagnes avoisinantes. L’institution d’un réseau
urbain va donner au monde musulman son armature économique, sociale, et culturelle. Tout
un réseau de relations va s’étendre de ville en ville, centre moteur de la vie économique. Le
monde musulman se présente aussi comme une série d’îlots urbains reliés entre eux par des
lignes commerciales.
D’où l’importance des routes qui servent de transport à ces influences urbaines. Les
grands relais sur la route qui va de Sarabande à Cordoue : Bagdad, Damas, Le Caire,
Kairouan, Fès, Palerme, témoignent de l’extraordinaire unité d’une civilisation syncrétique,
où circulent largement les hommes, les marchandises et les idée qui se surimposent au vieux
fond régional, rural ou nomade.

Il existe à n’en pas douter une civilisation musulmane traditionnelle dont on retrouve
les principaux traits d’un bout à l’autre du ‘‘ Monde Musulman ’’.
Au cours des âges se sont jalousement préservés les mêmes concepts, les mêmes
institutions, les mêmes techniques. Partout demeure le goût pour les eaux vives, les jardins
clos, les vêtements amples, la cuisine contrastée.

Page 11
INTRODUCTION

Le musulman appartient à un ensemble culturel prestigieux dont l’inspiration


historique prend certainement sa source dans l’islam.
Cet ensemble est même frappé d’un cachet « arabe » dans la simple transcription
graphique des langues véhiculaires du monde musulman.
La calligraphie, les décors linéaires, l’art des jardins, tout tend vers le dépouillement et
l’abstraction arabe.
Dès lors, ce n’est plus seulement comme une religion, ni comme une communauté,
que nous apparaît l’islam, mais comme le support d’une civilisation dont il vivifie les diverses
manifestations religieuses et intellectuelles.
A partir du XVIème siècle, cette civilisation cessa de rayonner pour tomber sous la
domination ottomane, dans un engourdissement dont elle ne devait se réveiller que dans les
temps modernes.

Page 12
INTRODUCTION

3 - 4 - Domaine géographique :

Figure (1). Carte des religions dans le monde

Réf : Microsoft Encarta 2007.

Page 13
INTRODUCTION

4- Choix du thème

J’ai choisi d’étudier l’architecture musulmane, en régions désertiques, car la tradition


populaire a des liens beaucoup plus étroits avec la culture de masse et la vie quotidienne
que la haute tradition architecturale représente la culture de l’édite. Ces régions désertiques
appartiennent à des pays de civilisation islamique. Cette civilisation a adopté et perfectionné
des types de constructions dont la formation remonte à plusieurs millénaires et qui se
distinguent donc par la bandante des matériaux de construction et sa protection qu’ils
offrent contre la chaleur. Cependant, cette zone d’étude possède des différences
climatiques et géographiques suffisamment importantes pour en constater les conséquences
dus au plan de l’architecture.

Mon propos consiste à mettre en évidence comment des types de constructions en


architecture musulmane, construite avec matériaux locaux et avec des techniques primaires
ont réussi à résister et s’adapter au climat désertique depuis des millénaires et que le béton
de ciment matériaux artificiel n’a pas pu s’adapter au climat désertique à cause de sa
mauvaise résistance thermique. Pour ceci, je m’attache principalement à l’aspect technique
et à sa réponse architecturale. Mais ce déterminisme technique ne peut rendre compte à lui
tout seul de l’étendue et de la diversité des formes d’habitations qui constituent un
phénomène complexe pour lequel une celle explication, qu’elle soit technique, climatique,
économique, religieuse ou culturelle, ne suffit pas.

Certains autres facteurs modifiants sont traités, le site, les techniques, et les matériaux
utilisés. Les matériaux de constructions avec ses caractéristiques physico-chimiques jouent
un rôle principalement déterminant dans détermination des démentions et des proportions
des la forme de la construction ; Ils permettent seulement l’utilisation de telle ou telle
technique, et la réalisation de certains d’éléments architectoniques originaux. Il est
préférable de les considérés, ainsi que leur mise en œuvre, comme des facteurs modifiants
qui facilitent et rendent possibles ou impossibles certaines dimensions de proportions ou de
formes.
D’autres facteurs influents dans la détermination des formes et ses dimensions, ses
facteurs sont apparus l’or de l’apparition de l’islam ; Religion austère née au désert, l’islam
se trouvent tout naturellement à l’aise dans les architectures fermées, nées elles aussi au
désert. La religion islamique fournit une constante socioculturelle à mon étude et nous
permet d’apprécier d’autres facteurs. Son influence sur les constructions et plus
spécialement dans l’habitat est indéniable.

Mais il est difficile de discerner quel déterminant, de la religion islamique


ou du climat désertique, prime dans la conception des habitations.

Page 14
INTRODUCTION

- La cour, fermée à la chaleur du désert, agit comme un puits de fraîcheur, mai elle
protège aussi l’intimité du domaine féminin par rapport au monde extérieur qui est
le domaine de l’homme.
- Le moucharabieh permet la ventilation sans laisser entrer la lumière, mais il évite
aussi les regards indiscrets du passant et permet à la femme de voir sans être vue.
- L’eau a un rôle évident de régulation thermique, mais elle sert également pour les
cinq ablutions quotidiennes.
Sans nier l’importance des autres facteurs, (Physique, spirituels et socioculturels).
Mon axe de recherche se borne volontairement à l’étude des proportions des formes
de certains éléments déterminants l’architecture musulmane ; et leurs comportements vis-à-
vis a des facteurs techniques et climatiques.
La réhabilitation de l’architecture algérienne saharienne en terre, et principalement
l’utilisation du béton de terre stabilisé (BTS), matériaux économiques, qui permet
l’adaptation de l’habitat au climat désertique, contrairement au béton du ciment, et aussi à
la mise en œuvre de matériaux traditionnels, et à l’amélioration des techniques de
constructions traditionnels.

Page 15
CHAPITRE I CONCEPTS ET DEFINITIONS

Chapitre I
Concepts et définitions

1- Introduction
A travers l’histoire, et depuis l’apparition de notre premier grand père
«Sayyidi’na Adem.» « ‫ » عليه و على نبينا أفضل الصالة و السالم‬sur cette terre, le souci majeur est
de s’abriter des aléas du climat et de garantir sa sécurité envers l’ennemi.

Le monde musulman, vue son existence dans des endroits chaud du globe terrestre. Il
a inclus le facteur climatique comme l’un des facteurs important, dans le processus de
production de son cadre bâtis. Aussi un des facteurs essentiels liés au mode de vie, est
primordial dans le processus de la construction, c’est bien le facteur technique et
technologique.

L’homme dans ses conditions diversifiés à pu donner une architecture typique


fortement intégrées dans leur environnement, par l’utilisation des moyens locaux et d’un
savoir basé sur une des connaissances intuitive du milieu et du climat et avec des notions de
base de la technique de construction a pu créer son espace, sa forme et ses dimensions ; une
architecture musulmane originale.

Dans un espace bien déterminé sur notre globe terrestre, et sous des conditions
divers : climatique, économique, technologique et religieuse, une forme est construite avec
des dimensions précises, pour répondre au besoin vital, de l’abri et la sécurité. Chaque
espace dans son lieu à une forme et des dimensions propre à lui, généralement la toiture est
un élément déterminant dans forme générale et apparente des types de constructions à
travers le territoire mondial.

La toiture plate se retrouve dans les régions chaudes, la toiture en voûte et coupole
dans les régions sèches et le toit incliné dans les régions tempérées (fig. 1).

1-1- Techniques, Matériaux et Climat

1-1-1- Les techniques.

Les techniques de construction anciennes, demeurent le facteur primordial qui infus


sur les proportions de l’architecture arabo musulmane, d’ou l’étude et l’analyse, des
techniques de construction utilisé dans les civilisations ancienne est indispensable. En
connaissent les techniques de base de construction, nous comprendrons les choix des
formes et des dimensions qui ont choisies.

Page 16
CHAPITRE I CONCEPTS ET DEFINITIONS

1-1-2- Les matériaux.

Depuis près de 10 000 ans que les hommes bâtissent des villes, la terre crue a été et
demeure, a traves les traditions historiques et populaires, l’un des principaux matériaux de
constructions utilisés sur notre planète. C’est ainsi que l’étude des matériaux locaux
utilisées, tel que terre, terre stabilisée, brique de terre, pierre, Tromp de palme, d’arbre,
etc. on résulte que le matériaux de construction, sous ses caractéristique mécaniques et
physico-chimique, soumis à des proportions bien déterminer à ne pas dépasser.

1-1-3- Le climat.

Dans un climat ou règne la plupart des civilisations Arabo-musulmanes, climat aride et


semi aride. Notons comme exemple notre vaste sud Algérien, cas d’étude (climat chaud et
sec).une étude a été faite, dont par ailleurs nous pouvons savoir l’influence d’un paramètre
sur l’apparition d’une forme ou une dimension ou la détermination des déférents relations
qui peuvent exister entre ce choix ou un autre.

1-2- Espace-Fonction, Structure-Dimension et Forme-Expression.

Dans un espace bien défini, on fait le choix d’une forme bien déterminer, qui nous
mène à une structure prédéfinie, avec des dimensions appropriés, d’où la naissance d’une
forme ou une volumétrie, qui nous donne une expression d’harmonie (Fig. 2.).

Page 17
CHAPITRE I CONCEPTS ET DEFINITIONS

Schéma de principe de l’objet de recherche.

L’influence des facteurs


Technologique et climatique
sur les proportions et les formes
de quelques éléments de
L’architecture musulmane

Facteur Technologique Facteur Climatique

Matériaux

Technique Climat

Proportions
Et Formes

Source : L’auteur: (2007).

Page 18
CHAPITRE I CONCEPTS ET DEFINITIONS

Figure : ( 2 ). Schéma d’organisation des différents climats et principe de couverture.

Climat

Zones chaudes Zones sèches Zones tempérées

Toitures
Toitures plates en voutes Toitures Tempérées
et coupoles

Figure. (2-1) Naama Algérie

Centre George Pompidou, 1982, Des architectures de terre ou


(l’avenir d’une tradition millénaire), (Centre de création industrielle).

Figure. ( 2-2) : la vallée du M'ZABE Figure. (2-3) Cour des Lions (Alhambra).

OPVM : (2007), secteur sauvegardé. Source : Encarta (2007).

Page 19
CHAPITRE I CONCEPTS ET DEFINITIONS
Figure. ( 3 ). Schéma relationnel des différents aspects techniques.

Technique

Espace Structure Forme

fonction Dimensions Expression

Figure. (3-1) Minaret de la mosquée de Ghardaïa

Figure. (3-2) Vue intérieure d’une maison Ghardaïa Figure. (3-3) Cimetière, Ghardaïa

OPVM : (2007), secteur sauvegardé.

Page 20
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

2- Les proportions, principe et définitions

2-1- Définition des proportions


Les proportions c'est le rapport de grandeur harmonieux, entre les différentes parties
d'un tout, et entre les parties et le tout. Réf. Encarta 2007.
On eut dire aussi équilibré, approprié ou convenable entre deux ou plusieurs
dimensions. C'est La dimension de quelque chose, par référence à une mesure ou une
échelle d'une autre chose. C'est l'équilibre entre deux dimensions qui donne à la forme sa
stabilité. Ce sont les grandeurs mesurables, d'une forme quelconque.

2-2- Le modulor
C’est un module d'or, ou les proportions d'une forme quelconque sont harmonieuses
adorables, les dimensions entre la longueur, la largeur et la hauteur sont proportionnelles,
on peut dire c'est unité de mesure, de référence qui permet de régler les proportions en
architecture.

2-3- Le rectangle d'or


C’est un module d'or, ou les proportions d'une forme rectangulaire sont
harmonieuses est adorables.
Dans une expérience de choix des enveloppes en formes rectangulaires, des formes
précises sont choisies, et lors de l'analyse de ses formes rectangulaire, certains nous
semblent plus beaux que d’autres. Ils ont dans la majorité des cas la même proportion. Ces
rectangles s’appellent des rectangles d’or et le rapport de leur longueur par leur largeur
s’appelle le nombre d’or.

Page 21
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

Les proportions « dorées » du Parthénon d'Athènes

Figure. (4). Situé sur l'Acropole d'Athènes en Grèce, le Parthénon a été


construit entre 447 et 432 avant J.-C. par les architectes Ictinos et Callicratès et le
sculpteur Phidias. C'est ce dernier qui a eu l'idée d'utiliser le nombre d'or pour
donner des proportions esthétiques à ce temple consacré à la gloire de la déesse
Athéna. Le nombre d'or est généralement noté par la lettre grecque φ (phi), en
hommage à Phidias.4

Référence : ENCARTA, (2007).

4
ENCARTA, (2007).

Page 22
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

Les proportions « dorées » de la pyramide de Kheops

Figure : (5). La pyramide de Kheops, construite vers 2550 avant J.-C. près de
Gizeh en Égypte, était considérée par les Grecs et les Romains comme l'une des Sept
Merveilles du monde. En effet, ses dimensions mettent en évidence l'importance que
portait son architecte au nombre d'or.5
Will and Deni McIntyre/Photo Researchers, Inc.

Référence : ENCARTA, (2007).

2-4- Thalès
Thalès (vers 625-vers 547 avant J.-C.) est un mathématicien grec connu pour son
théorème, le théorème de Thalès.
Originaire de la ville de Milet, en Asie Mineure, Thalès est aussi philosophe et
astronome (il prévoit notamment l'éclipse de Soleil du 28 mai 585 avant J.-C.).
Le théorème de Thalès est un théorème de géométrie qui permet, à partir de la
construction d’un triangle, de calculer des longueurs ou encore de vérifier si des droites sont
parallèles.
La légende prétend que c’est en Égypte, en voulant connaître la hauteur de la
pyramide de Kheops, qu’il utilise pour la première fois le théorème qui porte aujourd’hui son
nom. En fait, cette propriété était déjà connue des Babyloniens, bien avant Thalès. Mais il
faut attendre Euclide (au IIIème siècle avant J.-C.) pour que ce théorème soit démontré.
À sa mort, Thalès ne laisse aucun écrit. Sa pensée philosophique et son œuvre
scientifique seront retranscrits par ses disciples, en particulier Pythagore puis Aristote.

5
ENCARTA, (2007).

Page 23
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

Figure. (6). Étude de proportions du corps humain selon Vitruve de Léonard de Vinci.

Référence : ENCARTA, (2007).

Page 24
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

2-5- Le nombre d'or6

2-5-1- Qu’est-ce que le nombre d’or ?


Parmi tous les rectangles, certains nous semblent plus beaux que d’autres. Ils ont
dans la majorité des cas la même proportion. Ces rectangles s’appellent des rectangles d’or
et le rapport de leur longueur par leur largeur s’appelle le nombre d’or.
On note en général le nombre d’or par la lettre grecque φ (phi). Cette notation est
apparue en 1914 en hommage à Phidias, un sculpteur qui a décoré le Parthénon à Athènes.
Dans un rectangle d’or, on a donc :

Le nombre d’or apparaît aussi dans d’autres figures géométriques comme le


pentagone régulier, qui est une figure géométrique à cinq côtés inscrit dans un cercle et
dont tous les côtés et tous les angles ont les mêmes mesures. Dans cette figure, le rapport
d’une diagonale par un côté donne le nombre d’or.

2-5-2- Combien vaut le nombre d’or ?

Le nombre d’or a pour valeur exacte et pour en trouver une valeur approchée,
on peut utiliser une calculatrice. φ vaut à peu près 1,618 mais ses décimales (c’est-à-dire le
nombre de chiffres après la virgule) sont infinies et impossibles à prévoir.
On peut aussi se servir de la suite de Fibonacci pour approcher le nombre d’or. Cette
suite a été inventée au Moyen Âge par le mathématicien italien Léonard de Pise dit
Fibonacci, pour étudier la reproduction des lapins.
Les deux premiers nombres de cette suite sont 1. Pour trouver les différents termes
de la suite, on additionne les deux précédents. On obtient donc les nombres :

6
ENCARTA, (2007).

Page 25
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

En divisant chaque terme de Enfin, en utilisant la formule suivante,


cette suite par le précédent (à partir on trouvera également une valeur approchée
du deuxième 1), on se rapproche du de φ :
nombre d’or :

Page 26
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

2-5-3- A quoi sert le nombre d’or ?


Le nombre d’or est probablement connu depuis la préhistoire. Il a été utilisé par de
nombreux architectes et artistes depuis l’Antiquité. La pyramide de Kheops en Égypte,
construite vers 2800 avant J.-C. montre que son architecte a utilisé le nombre d’or et il en
est de même pour le Parthénon à Athènes, construit au Ve siècle avant J.-C.

À la Renaissance, de nombreux peintres (comme Piero della Francesca ou Léonard de


Vinci) utilisent les qualités esthétiques liées au nombre d’or dans leurs tableaux. Léonard de
Vinci illustre même un livre sur les propriétés mathématiques, esthétiques et mystiques du
nombre d’or ; ce livre, écrit par le moine italien Fra Luca Pacioli, est intitulé De divina
proportione (« la divine proportion »).
Le nombre d’or apparaît même dans le domaine de la musique puisque le luthier
italien Antonio Stradivari (dit Stradivarius) utilise lui aussi ce nombre pour construire ses
fameux violons à la fin du XVIIe siècle.
Au XXe siècle, de nombreux architectes et peintres s’intéressent encore au nombre
d’or pour leurs réalisations, en particulier l’architecte français Le Corbusier et le peintre
espagnol Salvador Dalí.

2-5-4- Quelles sont les propriétés du nombre d’or ?


En plus de ses qualités esthétiques, le nombre d’or possède une propriété algébrique
intéressante puisque pour trouver son carré (c’est à dire φ × φ) il faut lui ajouter 1.
Autrement dit : φ × φ = φ + 1. C’est ainsi qu’on définit en général le nombre d’or.
Une autre propriété qui découle de la précédente est que pour trouver son inverse,
on lui retranche 1, donc :

2-5-5- Où trouver le nombre d’or ?


Le nombre d’or apparaît dans de nombreuses réalisations humaines, mais aussi,
mystérieusement parfois, dans la nature.
S’il n’est pas étonnant de retrouver le nombre d’or chez l’étoile de mer qui a une
forme de pentagone croisé, on peut être surpris de le voir apparaître dans une coquille
d’escargot, dans une fleur de tournesol ou dans une écaille de pomme de pin.
Il paraît même que le rapport de la hauteur totale du corps humain à la hauteur du
nombril équivaut au nombre d’or !

Page 27
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

S'intéressant à de nombreux domaines, Léonard de Vinci réalise que tout son savoir
est lié, que tout réside dans des lois universelles. Ainsi, faisant une analogie entre
mathématiques et biologie, il travaille à l’étude du corps humain qu’il parvient à inscrire
dans un cercle parfait : c’est le célèbre dessin de « l’homme vitruvien ». Il illustre ainsi la
divine proportion du corps humain en s'appuyant sur le nombre d'or, c'est-à-dire le nombre
qui définit l’emplacement du nombril par rapport à l’ensemble du corps humain et qui
définit également l’écartement entre les feuilles d’arbres pour éviter qu’elles ne se fassent
trop d’ombre mutuellement.

Page 28
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

La Kaaba7 Œuvre d’art.


Dimensions proportionnelles, magnifique volume, belle forme.

Il nous faut ouvrir nos considérations sur l’art de l’Islam par une description de la Kaaba et
de son rôle liturgique, car son importance littéralement centrale pour l’art et surtout pour
l’architecture islamique est évidente : on sait que tout musulman se tourne vers la Kaaba
pour réciter les oraisons prescrites et que, par conséquent, toute mosquée est orientée
dans cette direction.
Fig. (7). La Kaaba Œuvre d’art

Titus B., (1985), « L’art de l’Islam ( langage et signification) »,Paris, p. 33, fig. 1.

Une autre raison encore de mentionner la Kaaba au début de cette thèse ; elle est le seul
objet façonné faisant obligatoirement partie du culte islamique. Si elle n’est pas une œuvre
d’art au sens propre du terme ce n’est qu’un simple cube de maçonnerie elle appartient par
contre à ce que l’on pourrait appeler le «proto-art » et sa dimension spirituelle correspond,
selon les points de vue, au mythe ou à la Révélation. Cela signifie que le symbolisme
inhérent à la Kaaba, à sa forme et aux rites qui s’y rattachent, contient en germe tout ce que
l’art sacré de l’Islam exprimera.

7
-Titus Burckhardt,(1985), « L’art de l’Islam », Paris, pp. 15-23.
Page 29
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

Le rôle de la Kaaba comme centre liturgique du monde musulman est solidaire du fait
qu’elle indique le lien de l’Islam avec la tradition abrahamique et, par là même, avec l’origine
de toutes les religions monothéistes : selon le Coran, la Kaaba fut construite par Ibrahim et
son fils Ismaïl et c’est Ibrahim, également, qui aurait institué le pèlerinage annuel à ce
sanctuaire. Centre et origine : ce sont là les deux faces d’une seule et même réalité
spirituelle ou bien, si l’on veut, les deux options fondamentales de toute spiritualité.

Pour le commun des musulmans, prier dans la direction de la Kaaba ou, ce qui revient
au même, dans la direction de La Mecque, exprime à priori un choix : par ce geste, le
musulman se distingue à la fois des juifs, qui prient en se tournant vers Jérusalem, et des
chrétiens qui s’orientent au sens propre du terme, en faisant face au soleil levant ; il se
rattache volontairement à la «religion du milieu », qui est comme l’arbre dont les autres
religions sémitiques dérivent : «Ibrahim n’était ni juif ni chrétien, mais détaché (hanîf),
soumis (muslîm).
Ces paroles signifient que la foi d’ Ibrahim présenté ici comme le type même du
musulman est exempte des particularisations ou restriction que sont , aux yeux de l’Islam,
la conception juive du peuple élu à l’exclusion de tout autre peuple, et le dogme chrétien
d’un sauveur unique, fils de Dieu.

Remarquons que le récit du Coran se référant à la construction de la Kaaba par Ibrahim


ne souligne pas son rôle d’ancêtre des Arabes qui descendent de lui par Ismaïl et Hadjar,
mais sa fonction d’apôtre du monothéisme pur et universel que l’Islam entend rénover. Quel
que soit le fond historique de ce récit, il est inconcevable que le Prophète, l’ait inventé pour
des raisons plus ou moins politiques, toute question de sincérité mise à part : les Arabes
préislamiques étaient très férus de généalogie c’est un trait caractéristique des nomades, et
ils n’auraient jamais accepté l’« interpolation » d’un ancêtre jusqu’alors inconnu. Si la Bible
ne mentionne pas un sanctuaire fondé par Ibrahim et Ismaïl en Arabie, C’est qu’elle n’a pas à
parler d’un sanctuaire se situant hors de la terre et du destin d’Israël. Elle reconnaît
cependant la destinée spirituelle des Ismaélites puis qu’elle les inclut dans la promesse
divine faite à Ibrahim.

Remarquons enfin, sans trop nous éloigner de notre sujet, que c’est bien dans le
« style » d’une « géométrie » divine à la fois rigoureuse et imprévisible de se servir d’un
sanctuaire abrahamique perdu dans le désert et oublié des grandes communautés
religieuses du temps pour, de là, rénover le monothéisme d’expression sémitique.
Car cette question que se posent tant d’islamologues : que s’est-il passé à La Mecque
qui ait pu faire naître une nouvelle religion ? Peut aussi bien être retournée : quelles sont les
raisons pour lesquelles la nouvelle religion, qui devait naître, s’est d’abord manifestée en ce
lieu ?

Page 30
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

La forme éminemment archaïque du sanctuaire mecquois concorde bien avec l’origine


abrahamique que le Coran lui attribue. Certes, il a été maintes fois détruit et reconstruit
mais son nom même, Kaaba, qui signifie « cube », nous garantit que sa forme n’a pas changé
pour l’essentiel : elle est cependant légèrement irrégulière, mesurant dix mètres sur douze
dans le sens horizontal et seize environ dans le sen vertical.

L’édifice est traditionnellement recouvert d’un «vêtement » (kiswâ), renouvelé chaque


année, fait depuis l’époque abbasside, de tissu noir bordé d’inscriptions en or, ce qui accuse
singulièrement l’aspect à la fois abstrait et mystérieux de l’édifice. La coutume de «vêtir »

Le sanctuaire a été inauguré, paraît-il, par un roi himyarite de l’Antique et elle semble
se rattacher à un héritage sémitique fort ancien et en tout cas étranger, pour ce qui est du
style, au monde gréco-romain. « Vêtir » une maison c’est en quelque sorte, la considérer
comme un corps vivant ou comme une arche véhiculant une influence spirituelle, et c’est
bien ainsi que l’entendaient les Arabes.
Quant à la fameuse pierre noire, elle est enchâssée non pas au milieu de la Kaaba mais dans
son mur extérieur, à proximité de son angle méridional.
C’est un météorite, donc une pierre tombée du ciel, et le Prophète n’a fait que confirmer
son caractère sacré. Mentionnons enfin le parvie, de forme vaguement circulaire, que fait
partie du sanctuaire, du haram.

La Kaaba est le seul sanctuaire islamique qui puisse se comparer à un temple. On


l’appelle communément «maison de Dieu » et elle a effectivement le caractère d’une
«habitation divine », si paradoxal que cela puisse paraître en climat musulman où l’idée de la
transcendance divine prime tout. Mais Dieu «habite » pour ainsi dire dans l’insaisissable
centre du monde, de même qu’il «habite » au plus profond de l’homme. On se souviendra
du fait que le saint des Saints du Temple de Jérusalem, qui était également une «demeure »
divine, avait la forme d’un cube, comme la Kaaba. Le Saint des Saints contenait l’Arche
d’Alliance, tandis que l’intérieur de la Kaaba est vide. Il ne contient qu’un rideau appelé, par
la tradition orale, le «rideau de la Miséricorde (rahmân) divine».

La forme cubique est connexe de l’idée de centre, car elle est comme la synthèse cristalline
de la totalité de l’espace, chacune des faces du cube correspondant à une des directions
principales : le zénith, le nadir et les quatre points cardinaux ; Notons toutefois que la
disposition de la Kaaba ne correspond pas entièrement à ce schéma, puisque ce sont les
quatre angles et non pas les faces latérales qui regardent vers les points cardinaux, sans
doute parce que, selon la conception arabe, les points cardinaux représentent les quatre
«piliers d angle » (arkân) de l’univers.

Page 31
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

Le centre du monde terrestre est le point que traverse l’«axe » du ciel : le rite de la
circumambulation (tawâf), dont la Kaaba est l’objet et qui se retrouve, sous une forme ou
sous une autre, dans la plupart des sanctuaires anciens, reproduit alors le mouvement
circulaire autour de son axe polaire. Bien entendu, ce sont là non pas des significations que
le Coran attribue à ces éléments mais celles qui lui sont inhérentes a priori, selon une vision
des choses commune à toutes les religions de l’Antiquité.
Le caractère «axial » de la Kaaba est toutefois affirmé par une légende musulmane
bien connue, selon laquelle «l’ancienne maison », d’abord bâtie par Adam, puis détruite par
le déluge et rebâtie par Ibrahim, se situe à l’extrémité inférieure d’un axe qui traverse tous
les cieux ; au niveau de chaque monde céleste un autre sanctuaire, visité par des anges,
marque le même axe, le prototype suprême de tous ces sanctuaires étant le trône divin
autour duquel évoluent les esprits célestes. Mais il serait plus juste de dire qu’ils évoluent à
l’intérieur de celui-ci puisque le trône divin englobe toute la création.

Cette légende met en évidence le rapport qui existe entre « l’orientation » rituelle
et l’Islam en tant que soumission ou abandon (islam) à la Volonté divine : la fait de s’orienter
en priant vers un point unique, insaisissable comme tel mais situé sur terre et analogue,
dans son unicité , au centre de tous les autres mondes, exprime bien l’intégration du vouloir
humain dans le vouloir universel : « Et c’est vers Dieu que retournent les esprits » En même
temps, on remarquera la différence qui existe entre ce symbolisme et celui de l’orientation
chrétienne, qui a pour point de référence le lieu du ciel où le soleil, image du Christ
ressuscité, se lève à Pâques. De ce fait, toutes les églises orientées ont des axes parallèles,
tandis que les axes de toutes les mosquées du monde convergent. La convergence de tous
les gestes d’adoration en un seul point, cependant, ne devient apparente que dans la
proximité de la Kaaba, lorsque la foule des croyants dans la prière commune se plie de tous
côtés vers le centre unique ; et il n’y a peut-être pas d’expression plus immédiatement
perceptible de l’islam.
On aura constaté que la liturgie islamique se réfère à la Kaaba selon deux mondes
différents et complémentaires, l’un statique et l’autre dynamique : selon le premier, tout
point sur terre se rattache immédiatement au centre mecquois, Le centre de ce sanctuaire
unique.

C’est la Kaaba et, pour le croyant qui prie dans le sanctuaire universel, toute distance
est momentanément abolie. Quant au deuxième mode, de nature dynamique, il se
manifeste dans le pèlerinage que tout musulman doit accomplir au moins une fois dans sa
vie, s’il en a la possibilité. Le pèlerinage présent un aspect de dépouillement qui se
communique normalement à toute l’ambiance islamique ; en même temps, il se présente
pour le croyant comme une récapitulation dramatique de son islam : arrivé au seuil du
territoire sacré qui entoure La Mecque, le pèlerin se défait de tous ses vêtements, se purifies
de la tête aux pieds avec de l’eau et revêt deux pièces d’étoffe non cousues, l’une autour des
réiens et l’autre couvrant une épaule. C’est dans cet état de «consécration » (ihrâm) qu’il

Page 32
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

s’approche de la Kaaba pour accomplir, en invoquant sans cesse Dieu, le rite de la


circumambulation (tawâf).
C’est seulement après cette visite à la «maison de Dieu » qu’il se rend sur les
différents lieux touchant à l’histoire sacrée et termine son circuit par l’immolation d’un
bélier en souvenir su sacrifice d’Ibrahim.
Nous verrons plus loin comment ces deux modes d’adoration, l’un statique et l’autre
dynamique, se reflètent à différents niveaux du monde de l’Islam.
Dans le présent contexte, nous ne voulons montrer qu’une chose, à savoir l’enracinement de
l’âme musulmane, et par là même de l’art musulman, dans un monde qui est plus proche de
celui des Patriarches de l’Ancien Testament que le l’univers gréco-romain, où l’Islam a dû
puiser les premiers éléments de son art. N’oublions pas que l’Islam est né dans un noman’s
land entre deux grandes époques, la Byzantine et le persane, qui étaient en même temps
deux empires se disputant l’Arabie, et qu’il a dû combatte et vaincre l’un et l’autre afin de
pouvoir survivre. En face de ces deux mondes qui avaient en commun un héritage artistique
à tendances naturalistes et rationalistes, la Kaaba et les rites qui s’y rattachent est comme
une ancre jetée dans un fond intemporel.

Lorsque le Prophète eut conquis La Mecque, il se rendit d’abord dans l’aire sacrée et
accomplit, monté sur a chamelle, la circumambulation autour de la Kaaba. Les Arabes païens
avaient entouré le parvis d’une couronne de 360 idoles, nombre qui correspond aux jours de
l’année lunaire. Le Prophète frappa ces idoles de sa canne et les abattit l’une après l’autre,
tout en récitant le verset coranique : « La vérité est venue ; la vanité s est évanouie; certes, la
vanité est évanescent » .Puis, il se fit donner la clef de la Kaaba et y entra. Les parois
intérieures étaient ornées de peintures exécutées par un artiste byzantin sur commande
des seigneurs païens de La Mecque ; elles représentaient des scènes de la vie d’Ibrahim
combinées à des coutumes idolâtres ; s’y trouvait aussi une image de la Sainte Vierge à
l’enfant. Le Prophète recouvrit cette image de ses deux mains et ordonna d’effacer toutes
les autres. L’icône de la Vierge fut détruite plus tard par un incendie.

Ce récit traditionnel indique les sens et la mesure de ce qu’on appellait, à tort,


« L’iconoclasme musulman » et que nous préférons désigner par le terme «d’aniconisme » :
si la Kaaba est le cœur de l’homme, les idoles qui la peuplaient représentent les passions qui
obsèdent les cœurs et l’empêchent de se souvenir de Dieu.
Dès lors, la destruction des idoles et par extension le rejet de tous image susceptible de
devenir une idole est pour l’Islam la plus évidente de la « seule chose nécessaire », à savoir
la purification du cœur en vue du tawhîd, du témoignage ou de la conscience qui « il n’y pas
de divinité hormis Dieu ».
Une iconographie musulmane se superposerait à cet exemple et le rendrait inefficace. Ce qui
prend la place de l’icône, en Islam, c’est l’écriture sacrée : elle est, pour ainsi dire, le corps
visible du Verbe divin.
Page 33
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

La naissance de l’art Islamique.8


La seconde Révélation.
La première question qui se pose, quand on considère l’histoire de l’art musulman, est
celle-ci : comment cet art a-t-il pu naître d’une manière quasi soudaine, environ un siècle
après la mort du prophète c’est-à-dire dès la fin des grandes conquêtes de l’islam, et
manifester presque aussitôt une unité formelle parfaitement convaincante qui se
maintiendra à travers des siècles ? L’art bouddhique est peut-être le seul à posséder une
homogénéité et une continuité pareilles malgré d’expansion ; Mais l’unité de l’art
bouddhique ce présent comme le déploiement logique en peinture, en sculpture et en
architecture, de certains symboles fondamentaux tels que la représentation du bouddha
dans ses diverses attitudes de méditation et d’enseignement, le lotus comme image de
l’âme s’ouvrant à la lumière transcendante, la mandala comme synthèse symbolique de
l’univers, et ainsi de suit. L’art de l’Islam, en revanche, est abstrait ; ses formes ne résultent
pas directement du texte coranique ou des paroles du Prophète ; elles sont apparemment
sans fondement scripturaire.

L’Islam naissant n’a pas connu d’art propre et ne pouvait en connaître, son ambiance
originelle étant malgré l’existence de quelques cités comme La Mecque ou Yathrib (Médine)
celle de la vie nomade ou semi-nomade dans toute sa rude simplicité. Certes, les Arabes
marchands et conducteurs de caravanes entretenaient des contacts avec les civilisations
byzantine et persane et même avec celle de l’Inde. Mais la plupart des œuvres d’art qu’ils
pouvaient admirer dans leurs voyages restaient étrangères à leurs besoins vitaux ; ils ne
s’intéressaient qu’aux armes, aux bijoux et aux étoffes. Ils maintenaient chez eux les formes
d’une antique vie pastorale. C’était un milieu barbare, si l’exemple du Prophète devait
ennoblir : il en fit le support de la pauvreté en Dieu et d’une dignité à la fois virile et
sacerdotale. La terre arabe dans sa majestueuse monotonie était une atmosphère
providentielle pour une vie toute centrée sur le tawhîd, la conscience de l’unité divine.
En fait, c’est l’abandon du milieu arabe primitif et la confrontation avec l’héritage
artistique des peuples sédentaires nouvellement soumis ou convertis qui rendirent
nécessaire et possible la création d’un art conforme à l’Islam. Mais il y eut d’abord comme
un hiatus ou comme un temps d’apparente stérilité qui s’explique sans doute par l’économie
de forces qu’imposaient les grandes conquêtes : la nouvelle religion s’étendait avec la
rapidité d’un incendie de steppe, faisant parvenir l’élite de troupes jusqu’aux confins de
l’ancien empire d’Alexandre le Grand et même au-delà.
Les conquérants, encore arabes dans leur majorité et d’extraction bédouine, avaient
d’ailleurs à peine le temps de s’établir dans un pays conquis ; ils demeuraient des étrangers,
formant une sorte de caste aristocratique, qui gardait ses distances avec les populations
soumises et usait de l’art à la manière du nomade qui jouit d’un butin ; ils ne pensaient
certes pas à en produire eux-mêmes. Mais dès la première phase de stabilisation qui eut lieu
la fin de l’époque omayyade la question de l’art devient actuelle.

8
- Cf. Titus B., op. cit., pp. 25-28.
Page 34
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

A ce moment, la population citadine de Syrie, où se situait le nouveau centre de


l’empire, était en majeure partie devenue musulmane ; elle ne pouvait continuer à vivre
dans un cadre urbain encore tout marqué par la civilisation gréco-romaine que le triomphe
du christianisme n’avait chargée qu’en partie. L’existence d’églises byzantines grandioses
était une sorte de défi pour le sentiment religieux collectif ; la victoire de l’Islam devait être
rendue visible.
C’est là du moins l’aspect politique et psychologique de la situation, qu’il ne faut pas
confondre avec la véritable source de l’art islamique : une réaction collective, de nature
inévitablement sentimentale, ne peut pas engendrer un art dont l’équilibre interne a défié
les siècles.
En considérant l’essence de cet art, nous serions tentés se parler d’une seconde
«révélation », s’il ne fallait réserver ce terme à des manifestations directes et fondamentales
du divin sur terre. Ce que nous voulons dire est ceci : la naissance d’un art sacré et l’art de
l’Islam mérite cette épithète correspond nécessairement à une «extériorisation »
providentielle de ce qu’il y a de plus intérieur dans la tradition, d’où le lieu étroit entre l’art
sacré et l’ésotérisme.
Dès lors, l’apparition d’un tel art rappelle la cristallisation subite d’une solution
sursaturée, pour employer une image qui comporte des applications très diverses et qui,
dans notre cas, suggère non seulement la soudaineté du phénomène en question mais
encore la régularité et l’homogénéité des formes qui en résultent. Quant à l’état de
sursaturation qui précède la coagulation des cristaux, on serait tenté de le comparer à la
tension psychologique dont nous avons parlé, tension due à la rencontre de la communauté
musulmane primitive avec la culture urbaine des peuples conquis, mais ce n’est là qu’une
apparence ou qu’un aspect superficiel des choses, car en réalité cette sursaturation n’est
autre que la potentialité créatrice inhérente à la tradition.

Les proportions« dorées » du Dôme du Rocher9


Le plus ancien des monuments musulmans conservés, le Dôme du Rocher (Quobat as-
Sakhra), à Jérusalem, construit entre 688 et 692, donc environ soixante ans après la mort du
Prophète, est encore de l’art byzantin tout en étant également, par le choix de ses éléments,
de l’art musulman. La Grande Mosquée de Damas ( el-kods ), par contre, fondée en 706 et
terminée en 715, est a priori de l’art islamique, sinon dans ses détails, du moins dans ses
formes principales. Après cette date et plus exactement vers le milieu du VIIIe siècle, le
nouvel art dut se répandre très vite et sur vaste territoire car œuvres qui, par la suit,
émergent des époques les plus anciennes, comme la Grande Mosquée de Cordoue, fondée
en 785, et celle d’Ibn Tûlûn au Caire, achevée en 879, représentent, non pas les phases d’une
évolution encore tâtonnante mais bien des chefs-d’œuvre insurpassables quant à leur
qualité artistique, C’est a dire qu’au milieu du deuxième siècle de I’ Hégire, l’art musulman a
trouvé son langage propre.

9
- Cf. Titus B., op. cit., pp. 28-32.
Page 35
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

Comparons rapidement ces dates avec celles que nous fournit l’histoire de l’art
chrétien : les peintures des catacombes, qui marquent les trois premiers siècles, ne sont
chrétiennes que par leurs sujets, d’ailleurs plus ou moins voilés ; quant à leur style, elles
reflètent l’art romain décadent. Ce n’est qu’à l’âge constantinien que l’art chrétien acquiert
son langage propre tout en conservant encore, avec son cadre impérial, quelque chose du
répertoire typiquement gréco-romain, comme on le constate à Ravenne.
A rigoureusement parler, l’art chrétien ne devint entièrement lui-même qu’après l’incident
de l’iconoclasme byzantin, donc parallèlement à l’éclosion de l’art musulman et par un
curieux choc en retour de ce dernier. Dans le cas de l’Islam, la cohésion des ordres religieux
et social favorisait l’éclosion de l’art.
Le Dôme du Rocher est parfois appelé « Mosquée d"Omar », ce qui est inexact car il
n’a pas été bâti par Omar mais par le calife omayyade ‘ Abd al-Mâlik en 688. Cependant, la
référence au calife Omar comporte un élément de vérité : lorsque ce compagnon du
Prophète vint à Jérusalem, invité par le Patriarche grec, afin signer l’acte de capitulation de
la ville sainte, il se fit conduire au lieu où s’élevait jadis la tempe de Salomon et où le
Prophète, selon la croyance musulmane avait été miraculeusement transporté lors de la nuit
de son ascension au ciel. L’endroit, raconte-t-on, était encombré de débris et d’ordures que
les habitants chrétiens de la ville y avaient déchargées par rancune envers les juifs.
Omar reconnut le lieu sacré d’après la description que le Prophète lui en avait faite et se mit
à le nettoyer de ses propres mains. Par la suite, on bâtit entre le rocher qui forme le sommet
du mont Moriah, et l’endroit où devait plus tard s’élever la mosquée al-Aqsâ, un simple
oratoire islamique en bois. Quant au dôme qui recouvre le rocher sacré, il fut construit par le
calife omayyade à l’époque où La Mecque se trouvait au pouvoir de son rival Ibn al-Zubaîr,
afin de favoriser le pèlerinage à La Mecque temporairement interdit.

Page 36
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

Fig. ( 8 ). Les proportions« dorées » du Dôme du Rocher

Fig. ( 10 ). Cour et portoques de la grande Mosquée de Damas

Fig. ( 9 ). Schéma géometrique,


du Dôme Rocher.
Dit « Mosquée d’Omar ».

Titus B., (1985), « L’art de l’Islam (langage et signification) »,Paris, pp. 34-36, fig. 1.

Page 37
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

Le rocher est en effet sacré aux yeux des musulmans pour trois raisons : en souvenir
d’Ibrahim qui s’était rendu sur le mont Moriah pour y sacrifier son fils ; a cause du temple de
Salomon dont le Saint des Saints se trouvait en ce lieu, et parce que le Prophète Mohammed
y avait été transporté lors de son «voyage nocturne » : une caverne, sous le rocher,
communique avec le haut par une sorte de couloir. Selon une tradition populaire, c’est de
cette caverne et par ce couloir que le Prophète serait monté au ciel, ce qui est en tout cas
d’un symbolisme frappant : la caverne sous le rocher est comme le cœur ou le centre
intérieur de l’homme, relié par le «rayon céleste » aux mondes supérieurs.

Le Dôme du rocher qui abrite ce lieu sacré comme un immense baldaquin, comporte
une disposition architecture tout à fait unique dans l’art de l’Islam et qui se rattache
directement au type byzantin de l’église à coupole centrale et à déambulatoire octogonal ; il
apparaît comme l’aboutissement logique et définitif de toute une évolution architecturale
romaine et byzantine dont plusieurs exemples, assez proches du nôtre, se retrouvent en
terre palestinienne .Or, ce n’est qu’en milieu musulman que ce type d’édifice pouvait
d’affirmer dans toutes sa pureté «platonicienne » ; les constructions précédentes de même
type sont plus ou moins compliquées par des soucis statiques ou des exigences liturgiques :
nécessité d’appuyer la coupole par des soubassement, besoin de prolonger l’espace
intérieur par un chœur, ce qui obligeait à fondre en un seul corps les divers éléments
géométriques dont est fait l’édifice, tandis que le sanctuaire musulman reçoit toute sa
beauté de l’articulation contrastante de ces même éléments, l’hémisphère de la coupole sur
son tambour circulaire et l’octogone cristallin qui l’entoure. La coupole est fait d’une double
calotte de bois recouverte d’une couche de métal doré, de sorte qu’elle n’a pas besoin de
contreforts encombrants ; son galbe est plus élancé qui celui des coupoles byzantines ; on a
l’impression que c’est ici que, pour la première fois, une coupole acquiert toute la puissance
rayonnante, caractéristique de tout de monuments islamiques. Les faces de l’octogone,
aujourd’hui ornées de faïences turques, étaient jadis recouvertes de mosaïques, Quatre
portails s’ouvrent dans la direction des points cardinaux et situent ainsi l’édifice
symboliquement au centre de la terre.
L’intérieur, plus que l’extérieur, du sanctuaire donne une impression byzantine ou
romaine, en raison de l’emploi de colonnes antiques en partie reliées par des architraves. La
lumière tombe d’en haut, à travers le tambour de la coupole, orné de mosaïques à fond d’or,
et éclaire la roche sacrée. Celle-ci est entourée de quatre piliers et douze colonnes qui
supportent le tambour et invitent à la circumambulation rituelle.

Page 38
CHAPITRE I CONCEPTS ET DÉFINITIONS

Un deuxième couronne de piliers et de colonnes, plus vaste que la première, est


disposée en octogone et de telle manière que l’espace reste partout orienté vers le centre,
sans être entraîné par le mouvement circulaire en repos réside dans le fait que les bases de
tous les piliers se situent sur les point d’intersection d’un polygone étoilé résultant de deux
carrés inscrits dans le cercle du milieu. Par conséquent, les divers groupes de piliers
délimitent des aires carrées ou rectangulaires dont les proportions sont toutes régies par le
rapport existant entre le côtés d’un carré et sa diagonale, ou encore entre le diamètre du
cercle inscrit dans un carré et celui du cercle circonscrit, rapport non exprimable en
nombres entiers mais profondément «organique ». Ainsi, le plan même du sanctuaire
exprime la synthèse du cercle et du carré, du mouvement et du repos, du temps et de
l’espace synthèse que manifeste déjà, et de la manière la plus impressionnante, la forme
extérieure de l’édifice : la sphère «céleste » du dôme se mariant au cristal : « terrestre » de
l’octogone.
Il est possible et même probable que le schéma du plan sur polygone étoilé était un
héritage byzantin, qui se rattache à son tour à un héritage platonicien et pythagoricien de
l’Antiquité. Le polygone étoilé à huit pointes jouera un rôle fondamental dans l’art.

3- Référence
4- ENCARTA, (2007).
5- Ibid.
6- bid.
7- Titus B., (1985), « L’art de l’Islam », Paris, pp. 15-23.
8- Ibid., p. 35, fig. 1.
9- Ibid., p. 34, fig. 1.
10-Ibid., p. 36, fig. 1.

Page 39
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Chapitre II : Les principaux éléments de l’architecture musulmane.


1- Introduction
Pour mieux voire les éléments de l’architecture musulmane, il faut accentuer sur
l’architecture religieuse, cette dernière a été entretenue durant le temps, et d’un siècle a un
autre, et toutes les idées et les techniques et les matériaux de construction sont aux
dispositions de ses édifices qui représentent la culture du peuple et sa civilisation.
Dans le domaine de l’architecture religieuse, les apports de l’Algérie à la civilisation
arabo-islamique ont été considérables et se sont traduits par l’édification de nombreux
édifices. Les plus anciens monuments religieux semblent avoir étés les mosquées. Aussi bien
des chercheurs en fait des études approfondies sur les édifices religieux en Algérie, ils nous
ont rassemblés tous les données afin que d’autre chercheur prend la relève pour une autre
chercher complémentaire dans un autre axe. Je m’arrête ici pour remercier l’écrivain Rachid
Bourouiba. Qui a rassemblé le maximum des données dons ce domaine et qui publiés pas
mal d’ouvrage concernant l’architecture religieuse en Algérie.
2- Éléments de structure
2-1- Piliers et colonnes
L’Algérie se distingue des autres pays du monde musulman par l’extrême variété des
piliers et colonnes qui ornent ses salles de prière (fig. ) et les galeries qui entourent les
cours de ses mosquées. C’est ainsi qu’en ce qui concerne les salles de prière, on distingue les
salles de prière bâties uniquement sur piliers, les salles de prières construites exclusivement
sur colonnes et les salles de prière comportant à la fois des piliers et des colonnes. 10
A – Piliers Les architectes qui ont édifié les mosquées d’Algérie ont utilisé des piliers
carrés, rectangulaires, en forme de T, cruciformes, octogonaux et de formes très diverses.
a- Piliers carrés : Nous les rencontrons dans trois monuments : la Mosquée de
Sayyidî‘Oqba, la Grande Mosquée de Touggourt et la Mosquée de Salah Bey à Annaba
(fig. 12) . Fig.( 11 ). Salle de prière de la grande mosquée de Ghardaïa.

Atelier des études et de restaurant de la vallée de M’ZAB, (1985), Ghardaïa.


10
- Rachid Bourouiba. L’art religieux musulman en Algérie, SNED, Alger, 1981, p.69.

Page 40
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Fig.(12 ). Mosquée de Salah Bey à Annaba.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture


religieuse arabo-islamique », Alger, p.35, fig. 29.
.
Fig.( 13 ). Différents types de poteaux arabo-islamiques

Yahia O.,(1999 ), « Eléments de l’architecture Musulmane N° 2», Caire Égypte, p 51, fig.
26.

Page 41
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Dans le premier édifice, ils ornent le portique qui entoure la salle de prière et
mesurent 30 cm de côté (fig.14, 1).Dans le second, ils ont 70 cm de côté (fig.14.2), et dans le
troisième, 50 cm de côté (fig.14,3)(29)

Fig. ( 14 ). Piliers des Mosquée d’Algérie.


Annaba.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture


religieuse arabo-islamique », Alger, p.74, fig. 66.
.

Page 42
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

b- Piliers rectangulaires :
Nous les trouvons aux Grandes Mosquées de Nédroma, d’Alger (fig. 15 ). et de
Tlemcen ainsi qu’aux oratoires d’Awlâd al- Imam de Sayyidî Abo Madyan, Tafesara, El-
Khemis, Béni Achir , Tléta et Sayyidî Ibrahim (fig.16).

(Fig. 15 ). (Fig. 16 ).

Grande Mosquée
Mosquée Sayyidî
d’Alger Ibrahim

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture


religieuse arabo-islamique », Alger, pp.20,27, fig. 11,19.
.
Page 43
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Leurs dimensions sont données dans le tableau suivant :11

Les dimensions des piliers de quelques mosquées algériennes

c- Piliers en forme de T (fig.17 et 18).


Des piliers en forme de T aux Grandes Mosquées de Tlemcen ,d’Alger (fig.15)
Nédroma ,(fig.17) ainsi qu’aux oratoires de Sayyidî Abi Madyan (fig.18) Sayyidî’l-Halwî,
Sayyidî Ibrahim (fig.16) Tafessara et des Béni Achir .

Fig. ( 17 ). Pilier en forme de T et en équerre de Fig. ( 18 ). Pilier en forme de T et cruciformes


la cour de la Grande Mosquée de Nédroma. de la cour de la mosquée de Sayyidi Abi Madyen.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture


religieuse arabo-islamique », Alger, p.75, fig. 67-68.
.

11
- Rachid Bourouiba. L’art religieux musulman en Algérie, SNED, Alger, 1981, op. cit., p.71.

Page 44
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Fig. ( 19 ). Colonnes jumelées de la cour de la mosquée de Sayyidi Abi Marwân

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique », Alger, p.77, fig. 71.
Fig. ( 20 ). Colonnes groupés par trois du mihrab - A la Grande Mosquée de Tlemcen. les uns
de la mosquée de Sayyidi’ uqba.
supportent la coupole placée en avant du
mihrab (fig.14.13) Ils datent de l’époque al-
moravide. Les autres bordent la cour (fig14.17
et 19).Ils remontent aux Zayyanides.
- A la Grande Mosquée d’Alger .deux piliers
en T ornent la nef centrale et dix encadrent la
cour (fig.14.14)
- A la Grande Mosquée de Nédroma deux
se trouvent en avant du mihrab (fig. .14.15) et
trois entourent la cour (fig.14.16).
- A l’oratoire de Sayyidî Abo Madyan, nous
en voyons deux supporter la ligne d’arcs
parallèles au mur du mihrab et huit autour de
la cour (fig.14.21) tandis qu’à là Mosquée de
Sayyidî –Halwî .il y en a six qui bordent la cour
Rachid B.,( 1986), « Apports de
(fig. 14.22).
l’architecture religieuse
- A l’oratoire de Sayyidî Ibrahim, nous en
arabo-islamique »,
trouvons deux sur la ligne d’arcs parallèles au
Alger, p.77, fig. 72.
mur du mihrab et six de la cour (fig.14.20).
.
- Enfin aux mosquées de Tafessara (fig.14,
23) et des Béni A chir (fig.14, 24), ils servent
d’appui à la coupole.

Page 45
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

d- Piliers cruciformes (fig.21).

Nous les rencontrons aux Grandes Mosquées de Tlemcen (fig.21) d’Alger(fig.15) et de


Mascara ainsi qu’aux oratoires de Sayyidî Ibrahim (fig.16) de Sayyidî Abî Madyan (fig.18),de
Sayyidî Halwî de Touggourt et d’Ali Bitchnin .

Fig. ( 21 ). La grande Mosquée de Tlemcen

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture


religieuse arabo-islamique », Alger, p.34, fig. 27.
.
- A la Grande Mosquée de Tlemcen, ils supportent la première ligne d’arcs parallèles
au mur du mihrab et ont une forme régulière (fig.14,25 à 27).
- A la Grande Mosquée d’Alger, ils se trouvent sur les lignes d’arcs parallèles au mur du
mihrab et ont des branches égales (fig.14.28).
- Aux oratoires de Sayyidî Ibrahim (fig.14.29, à31) de Sayyidî Abî Madyan (fig. 14,32 et
33) et de Sayyidî –Halwî (fig.14.34). Deux sont placés en avant du mihrab et six autres
bordent la cour.
- A la Grande Mosquée Ali Bitchnin. à l’époque turque, ils étaient au nombre de sept et
présentaient des branches Rachid
égales B.,( 1986), « Apports de l’architecture
(fig.14.36)
religieuse arabo-islamique », Alger, p.75, fig. 67-68.
.

Page 46
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

e- Piliers en forme d’équerre (fig.67) :

Ils sont rares et occupent généralement les angles de la cour. En Algérie, nous en
avons vu deux à la Grande Mosquée de Tlemcen (fig.14.37) et un à la Grande Mosquée de
Nédroma (fig.14.38)

f- Piliers octogonaux :

A notre connaissance, seule la Mosquée du Pacha à Oran en possède (fig.14.39 et


40). Ceux que l’on aperçoit aujourd’hui à la Mosquée de Sayyidî Abî Marwân datent de
l’époque française et ont été construits pour soutenir les pièces du premier étage situé au-
dessus de la salle de prière.

g- Piliers de formes diverses :

Nous en trouvons à Djâmi’Djadid à Alger (fig. 14.41) et aux Grandes Mosquées de


Tlemcen et de Nédroma ou ils affectent des formes très irrégulières. (CF. R. Bourouiba,
op.cit, p.78 et fig. 26).

Page 47
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

B- Colonnes12

Les premières colonnes utilisées par les Musulmans dans leurs mosquées étaient des
troncs de palmiers.
C’est ainsi qu’à Médine, le Prophète et ses compagnons disposèrent trois rangées de
troncs de palmiers dans la partie Nord de la salle de prière puis, après le changement
d’orientation de la qibla, en placèrent trois autres dans la partie sud (fig.22)

Fig. ( 22 ). Plan de la mosquée de Médine. (d’après A.Fikry)


Sous le Califat de ‘Omar Ibn al-
Khattab, les troncs de palmiers furent
replacés par des colonnes en briques
séchées au soleil, Connues sous le nom
de labin, et c’est seulement sous le règne
de ‘Othmân Ibn ’Affân que l’on utilisa des
colonnes de pierre(32).
Quant aux colonnes de marbre, les
plus anciennes que nous connaissions
appartenant à la Mosquée Willaya de
Koufa. En effet, au cours des fouilles qu’il
a entreprises sur le site, M : al-Djannabi a
mis au jour quelques chapiteaux qui les
surmontaient (33).
L’Algérie a le privilège de posséder
une mosquée où les colonnes sont des
troncs de palmiers : la Mosquée de
Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture Sayyidî’Uqba.
religieuse arabo-islamique », Alger, p.13, fig. 2.
.
Elle se distingue également par la présence, dans ses mosquées, de colonnes groupées.
Certes, les colonnes groupées existaient déjà à la Grande Mosquée de Kairaouan (fig.24) de
Mahdia (34) et de Sfax au III/IXe siècle. Mais alors qu’à Kairaouan (fig. 23. I), les colonnes
étaient groupées par deux et par cinq et qu’à Mahdia (fig.23,2) et à Sfax (fig.23.3) elles
l’étaient par deux et par quatre ; dans notre pays, nous rencontrons des groupes formés de
deux, trois ou quatre colonnes.
Les groupes de deux colonnes se trouvent à la Grande Mosquée de Constantine
(fig.25) aux oratoires de Sayyidî M’hammed , de Sayyidî Abî Marwân (fig.19),de Sûq al-Ghazal
, Sayyidî’l-Akhd’ar ,Sayyidî-Kattanî ,Scala Bey de Muh’ammad al-Kabîr et du Pacha à Oran , à
la Grande Mosquée d’Alger (fig.14) et à la Mosquée Extérieure de la Casbah. Blanchet en a
aussi remarqué dans la cour de la mosquée de la Qal’âa des Banî H’ammâd (35).

12
- Rachid Bourouiba. op, cit., p.73.

Page 48
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.
Fig. ( 23 ). Colonnes groupées

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture


religieuse arabo-islamique », Alger, p.76, fig. 69.
.
Fig. ( 24 ). Grande Mosquée de Kairaouan, Tunisie.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture


religieuse arabo-islamique », Alger, p.59, fig. 58.
.

Page 49
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Fig. ( 25 ). Salle de prière de la grande mosquée de Constantine.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture


religieuse arabo-islamique », Alger, p.56, fig. 51.
.
A la Grande Mosquée de Constantine (fig.23 .4) les deux colonnes ont des diamètres
différents et sont disposées perpendiculairement au mur du mihrab. A l’oratoire de Sayyidî
M’hammed (fig.23, 5), elles ont le même diamètre. Dans la salle de prière, elles sont placées
perpendiculairement au mur du mihrab et dans le portique qui entoure la cour de deux
côtés, elles sont disposées parallèlement et perpendiculairement à ce mur (fig.23, 5 ,6 et
7.)Dans les quatre mosquées suivantes, nous pouvons voir deux groupes de colonnes
jumelées orientées parallèlement au mur du mihrab qui supportent l’arc d’ouverture du
mihrab (fig.23 .8) Dans la Mosquée de Scala Bey, elles ont la même orientation et encadrent
la grande coupole, tandis que dans la Mosquée de Bey Muh’ammad al-Kabîr à Oran, elles
sont placées soit parallèlement au mur du mihrab (fig. 23 .6) soit obliquement par rapport à
lui (fig. 23. 9).

A la Mosquée du Pacha à Oran et à la Mosquée Ali Khodja à Alger, elles sont


orientées parallèlement au mur du mihrab (fig.23 6) ou perpendiculairement à ce mur (fig.
23. 7) A la Grande Mosquée d’Alger, deux groupes de deux colonnes ornent le porche
construit à l’époque française avec des colonnes provenant de la Mosquée de la Sayyidî. A la
Mosquée Extérieure de la casbah, la façade est décorée de cinq groupes de colonnes
géminées orientée perpendiculairement au mur du mihrab (fig. 23.7).

Page 50
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Des groupes de trois colonnes se remarquent aux Mosquées de Sayyidî Abî Marwân
(fig. 19) Salah Bey et au mihrab de la Mosquée de Sayyidî’Uqba . La première comptait
quatre groupes de trois colonnes avant sa transformation en hôpital, vers 1841. Les deux
premiers soutenaient la coupole qui se trouvait en avant du mihrab. Nous pouvons encore
les voir actuellement (fig. 23, 10 ),(36) .
Les deux autres servaient d’appui à la coupole située à l’intersection de la nef
centrale perpendiculaire au mur du mihrab et du portique Sud de la cour, Ils ont disparu e
même temps que la coupole, mais un dessin de Berburgger prouve qu’il existait encore au
début de l’occupation française (37). Ils ont été remplacés par deux groupes de colonnes
géminées
Alors que les colonnes groupées de Sayyidî Abî Marwân sont disposées en triangle, celles
de la mosquée de Salah Bey sont placées sur une même ligne et orientées
perpendiculairement au mur du mihrab (fig.23.11).
Fig.( 26 ).La grande Mosquée de Mascara
.

Fig.( 27 ). Mosquée al ‘Ayn al Bayda à Mascara Fig.( 28 ).Mosquée Ali Khodja.

Rachid B., (1986), « Apports de l’architecture


religieuse arabo-islamique », Alger, p.27, 45, 52, fig. 20, 39, 42.
.

Page 51
CHAPITRE II ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Quant aux colonnes du mihrab de Sayyidî’Uqba , elles forment un angle droit


(fig.23. 12)
Quatre mosquées d’Algérie. la Grande Mosquée de Mascara (fig.26).la Mosquée Ain
Al Bayda (fig.27), la Mosquée Ali Khodja ou Mosquée intérieure de la Casbah (fig.28) et la
Grande Mosquée d’Alger possèdent des groupes de quatre colonnes.

Dans le premier monument, huit groupes de quatre colonnes disposées en croix


soutiennent les arcs de la nef centrale perpendiculaire au mur du mihrab (fig.23.13) Dans les
deux suivants quatre groupes de quatre colonnes forment un carré aux angles du tambour
de base de la grande coupole (fig. 23.14).Dans le dernier, le portique construit à l’époque
française avec les colonnes provenant de la Mosquée al –Sayyida présente un porche orné
de deux groupes de quatre colonnes disposées en carré (fig.23.14)

Notre pays se distingue enfin par la variété des différents éléments qui composent les
colonnes : fûts, bases et chapiteaux. Seulement en ce contente de ce limité a l’étude des
piliers et colonnes dans le but de voire leurs dimensions et leur formes.

Page 52
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

2-2 - ARCS13
La mosquée du Prophète MOHAMED ( ‫ )صلى هللا عليه سلم‬à Médine avait une salle de prière
dans laquelle le plafond reposait directement sur les troncs de palmiers qui sont des
colonnes (fig. 29).
Fig. (30). La Coupole du Rocher à EL-Qods.
Fig. (29). Plan de la mosquée de Médine.
(D’après Creswell.) .

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’archi-


-tecture religieuse arabo-islamique », Titus B., (1985), « L’art de l’Islam ( langage et
Alger, p.13, fig. 1. signification) »,Paris, p. 36, fig. 1.
.
Les premiers arcs musulmans apparaissent à la Coupole du Rocher à EL-Qods.
Ce sont des arcs de plein cintre légèrement brisé à la clef (fig. 30).
Les mosquées d’Algérie apportent à l’architecture arabo-islamique des arcs très
variés: arcs de plein cintre, surbaissés, sur haussée, de plein cintre outrepassés, brisé,
persans, lobés, recto-curvilignes, à lambrequin, festonnée et en anse de panier.

a- Arc de plein centre (fig. 39.1)


Cet arc, qui a la forme d’une demi-circonférence, a été fréquemment utilisé par les
romains. Il apparaît pour la première fois dans l’architecture musulmane à la Grand
Mosquée de Damas, où il orne l’entée de la prière.
En Algérie, nous le rencontrons à la Grande Mosquée de Touggourt et à la Mosquée
de Salah Bey Annaba.

b- Arc surbaissé (fig. 39.2)


L’are surbaissé est un arc inférieur à 180° Il est employé assez fréquemment dans
l’architecture ottomane de Turquie
Dans notre pays. Nous le trouvons à la Grande Mosquée de Touggourt et à la
Mosquée de Salah bey.

13
Cf. Rachid Bourouiba. op, cit., p.127.

Page 53
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

c- Arc surhaussé (fig. 39.3) :


C’est un arc de plein cintre dont la montée est supérieure au rayon alors que dans
l’arc surbaissé, elle lui est inférieure. En Algérie, il orne les Mosquées de Sayyidî’l-Kattânî et
Djâmi’ Djadid.
d- Arc de plein cintre outrepassé (fig. 39.4) :
L’arc de plein cintre outrepassé, appelé encore fer à cheval est un arc supérieur à
180°.C’est l’arc caractéristique de l’architecture musulmane.
L’origine des arcs de plein cintre outrepassés est fort controversée mais selon
L.Golvin. Une chose est certaine ce sont les Byzantins qui les ont utilisés au Moyen Orient
«notamment au baptistère de Mar Ya’qûb à Nisibin (Ive siècle) au-dessus des portails.
Où ils reposent sur des linteaux En arc d"abside à Danâ (Syrie du Nord, Vème siècle)
et Khodja Kalesi, Vie siècle ».
Dans notre pays, il apparaisse à la Mosquée de Sayyidî ABÎ Marwân fig. ( 31 ).
A la Grande Mosquée de Constantine fig. ( 36 ), à la salle de prière de la Mosquée
Awlâd al-Imâm à Tlemcen, ainsi qu’aux mihrabs almoravides, zayyanidens et méridiens
comme nous le verrons dans la partie de notre ouvrage réservée aux mihrabs. A l’époque
turque nous le trouvons aux façades des Mosquées Sûq al-Ghazal et Salah bey ainsi qu’au
mihrab de Djâmi’ Djadid.

Fig. ( 31 ). Salle de prière de la Mosquée de Fig. ( 32 ). Grande Mosquée de Tlemcen.


Sayyidî Abi Marwân. Nef centrale Mosquée. . Troisième travée de la Salle de prière.

Rachid B. (1981), L’art religieux misulman en Algérie, SNED Alger , pp.69,140


planches, III, fig. 1 ; IX, fig. 1.

Page 54
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (33). Salle de prière de la grande Fig. (34 ). Salle de prière de la Mosquée
Mosquée d’Alger quatrième travée. de Sayyidî Abu Madyan.

Rachid B. (1981), L’art religieux misulman en Algérie, SNED Alger , pp.39,297, planches, X.

e- Arc bris (fig. 39.5) :


L’arc brisé, comme nous l’avons vu précédemment, a été utilisé pour la première fois
dans l’art musulman à la Coupole du Rocher à El-Qods. Dans ce monument, c‘est un arc non
outrepassé composé de deux arcs de même rayon construit à partir de deux centres dont la
distance varie entre 1/10° et 1/40° du rayon.
En Algérie, les arcs brisés sont toujours outrepassés et à deux centres (fig.39.5) Mais
il existe également des arcs brisés à quatre centres dont le plus célèbre et celui du port de
Raqqa .
C’est l’arc le plus fréquemment utilisé dans les mosquées de notre pays. Nous le
rencontrons à la Mosquée du Vieux-Ténès (figure. 43). Aux Grandes Mosquées de
Constantine. De Tlemcen, d’Alger (fig. 33), Et Nédroma (figure. 35), aux Mosquées de Sayyidî
Abî’-I-H’asan, Sayyidî Abî Madyan (fig. 34 ), Sayyidî-H’alwi . Sayydî Ibrâhîm, Sayyidî’ Uqba,
Sayyidî’I-Akhd’ar, Djâmi’ çafar, a la Mosquée Extérieure de la Kasba, aux Mosquées
Ketchaoua, Sayyidî M’hammed, Sayyidî Muh’ammad al-Charif. Ali Khodja.

Page 55
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (35). Grande Mosquée de Nédroma et Tombeau de la Sultane.

Rachid B. (1981), L’art religieux misulman en Algérie, SNED Alger , p, 141, planches, XI.

f- Arc Ironien (fig. 39. 6) :


Il est ainsi appelé parce qu’il est fréquemment utilisé en Iran. D’après Pope et
Ackermans, Il est apparaît à Rabat Malik dans la seconde moitié du X ème siècle Là, il est
construit à l’aide de courbes et de tangentes (fig. 39. 6) tandis qu’en Iran, il ne comporte que
des lignes courbes.
En Algérie, seule la Grande Mosquée de Constantine possède des arcs de
ce type (fig. 36).

Page 56
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (36). Salle de prière de la grande Mosquée de Constantine.

Salle de prière de la grande Mosquée de Salle de prière de la grande Mosquée de


Constantine. Nef extrême droite Constantine. Cinquième travée

Rachid B. (1981), L’art religieux musulman en Algérie, SNED Alger, p, 69, planche III, fig. 2-3.

g- Arc lobé (fig. 39. 7):


Si l’on trouve un tas d’arcs lobés à Taq I-Kesra de Ctésiphon, au palais Umayyade de
Khirbat al-Mafdjar et au palais abbaside d’Ukhdir , cet arc ne connaît son épanouissement
qu’à la Grande Mosquée de Cordoue d’où il gagnera les monuments almoravides de
Tlemcen et d’Alger.
C’est donc la Grande Mosquée de Cordoue qu’ont pris pour modèle les architectes
qui ont construit les monuments almoravides d’Algérie. Cependant, alors qu’à Cordoue tous
les arcs de la salle de prière comptent cinq lobes, nous trouvons dans notre pays des formes
plus variées.
Au Tombeau de la Sultane a’ Tlemcen, tous les arcs ont neuf Lobes. A la grande
mosquée de Tlemcen, nous rencontrons des arcs à sept lobes (fig. 37), à neuf lobes, et à la
Grande mosquée d ‘Alger, des arcs à treize lobes.
Pays où l’arc lobé a connu sa plus grande diversité, l’Algérie est aussi le pays le
passage de l’arc lobé au chapiteau a été résolu de la façon la plus élégante grâce à un motif
architectural qui a reçu le nom de motif serpentiforme.

h- Arc à lobes tréflés (fig. 39. 8).


Il apparaît pour la première fois dans l’architecture musulmane à la Mosquée de
Tinmal . En Algérie, nous le rencontrons à la Mosquée Extérieure de la Kasba, à droite de la
porte d’entrée.

Page 57
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

i- Arc recto curviligne (fig. 39. 9) :


Comme son nom l’indique, l’arc recto curviligne est formé de lignes droites et de ligne
courbes. Il a été utilisé pour la première fois dans l’art musulman au palais de Bulkouara à
Samarra.
En Tunisie, il décore le mihrab de la Grande Mosquée de Kairouan et le minaret de Sfax.
Dans notre pays, nous avons noté sa présence à la Mosquée Sùq al-Ghazal (fig. 38) et à la
base de la coupole de la Grande Mosquée de Tlemcen (fig. 37).
Fig. (37). Coupole sur nervures de la Fig. (38). Colonnes et arcs
Grande Mosquée de Tlemcen. Détail. de la Mosquée Sûq al-Ghazal.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, pp.239, 125, fig. 179-180, 108.
.
j- Arc festonné (fig. 39. 10) :
C’est un arc formé de lobes ayant la forme d’arcs surbaissés. Nous pouvons le voir à la base
de la coupole nervée de la Mosquée de Sayyidî M’hammed. Dans ce monument, les festons
sont séparés par des lobes en forme d’arcs brisés.

k- Arc à lambrequin (fig. 39. 11) :


C’est un arc formé de lignes courbes. La salle de prière de la Mosquée Sùq al-Ghazal
nous en offre un bel exemple (fig. 108).

l- Arc en anse de panier (fig. 39. 11)


Cet arc a une forme semi elliptique et se rencontre à la Mosquée Salah bey à Annaba.

Page 58
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (39). Arcs utilisés dans les Mosquées d’Algérie.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Figure.
Alger, pp.129, fig. 109.
.

Page 59
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

2-3- Éléments intermédiaires entre chapiteaux et arcs.14

Pour rehausser les plafonds des salles de prière, les architectes musulmans ont
disposé des éléments architecturaux entre les chapiteaux et les arcs.
Ces éléments, au nombre de trois : sommier ou sur-abaque, imposte et corniche ne
sont pas sans rappeler l’entablement antique composé de l’architrave, de la frise et de la
corniche. Ils apparaissent pour la première fois au Maghreb à la Grande Mosquée de
Kairouan. Dans ce monument et à la Grande Mosquée de Tunis, le sommier à la forme d’un
tronc de pyramide dont la petite base repose sur l’abaque du chapiteau tandis que la grande
est au contact de l’imposte. Cette dernière affecte la forme d’un parallélépipède rectangle
dont la base a les mêmes dimensions que la petite base du sommier. Au-dessus de l’imposte,
vient la corniche qui ressemble au sommier.
En Algérie, la plus ancienne mosquée où les éléments intermédiaires entre les
chapiteaux et les arcs ont été employés est la Mosquée du Vieux-Ténès. Là, un seul élément
a été utilisé : l’imposte surmontée de quatre corselets.
Nous les rencontrons ensuite à la Mosquée de Sayyidî Abî’l-Hasan. Sayyidî Abî
Madyan. Sayyidî’l-H’alwî, ainsi que dans certaines mosquées d’époque turque.
A la Mosquée de Sayyidî Abî Marwân, nous retrouvons les trois éléments
intermédiaires : un sommier en forme de tronc de pyramide à base carrée dont la petite
base repose sur le chapiteau, une imposte parallélépipédique qui n’est pas en retrait comme
à Kairouan et à Tunis mais prolonge le sommier ou se trouve légèrement en saillie, et une
corniche en forme de tronc de pyramide dont la petit base qui repose sur l’imposte est
légèrement en saillie par rapport à cette dernière (fig. 40 et 41).

14
- Cf. Rachid Bourouiba. op, cit., p.137.

Page 60
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (40). Chapiteau de la Mosquée de Fig. (41). Chapiteau de la Mosquée de


Sayyidî Abi Marwân à quatre feuilles Sayyidî Abi Marwân à feuilles supérieures
ornées de digitations et d’œillets. réunies à la base par un filet.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, pp. 99-100, fig. 81,85.
.
A la Grande Mosquée de Constantine, les chapiteaux sont surmontés soit d’une
imposte en bois (fig. 42) soit d‘un sommier en bois sculpté. Dans ce dernier monument, des
tirants s’enfoncent dans les impostes et servent à maintenir l’écartement des colonnes (fig.
24) comme à Kairouan à Tunis.
A la Grande Mosquée de Tlemcen, IL ne subsiste au-dessus du chapiteau qu’un sommier
forme d’une partie supérieure parallélépipédique et d’une partie inférieure forme de
tronc de pyramide dont les faces sont incurvées en cavet. D’autre part, se sommet a pour
base un rectangle au lieu d’un carré (fig. 44).

Page 61
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (42). Sommier de la grande Mosquée


de Constantine.

Fig. (43). Arcs brisés et impostes de la


Mosquée du Vieux-Ténès.

Fig. (44). Sommier de la grande


Mosquée de Tlemcen.
Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,
Alger, pp.130,139, fig. 111, 118, 119.
. Les chapiteaux de la Mosquée de Sayyidî Abî’l-Hasan sont surmontés d’un (fig. 45 et 46).
De plus, aux chapiteaux du mihrab, nous trouvons une imposte de mêmes dimensions que le
sommier présentant une partie supérieure parrallélèpidique ornée de fleurons et une partie
inférieure incurvée garnie d’une inscription cursive.
Les sommiers de chapiteaux de la salle de prière de la Mosquée Sayyidî Abî’l-H’asan ont la
même forme que ceux de la Mosquée Sayyidî Abî’l-H’asan. Ceux qui surmontent les
chapiteaux des mihrabs des Mosquées de Sayyidî Abi Madyan (fig. 47) et Sayyidî’l-H’alwî
débordent légèrement de chaque et présente un décor d’une habileté d’exécution
remarquable qui n’a pas son pareil dans le monde musulman. Ce décor se compose d’un
bandeau orné de motifs végétaux, d’un entrelacs géométrique (fig., 48 et 49).

Page 62
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (45). Chapiteau à droite du mihrab Fig. (46). Chapiteau du mihrab de la


de la Mosquée de Sayyidî Abi ‘l’H’asan. Mosquée de Sayyidî Abi ‘l’H’asan.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, p. 107, fig. 97-95.
.

Page 63
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (47). Chapiteau du mihrab de la Fig. (48). Chapiteau du mihrab de la


Mosquée de Sayyidî Abi Madyan. Mosquée de Sayyidî ‘l’H’aiwi.

Fig. (49). Chapiteau de la salle de prière Fig. (50). Chapiteau de Mançûra


de la Mosquée de Sayyidî ‘l’H’alwi. conservé au Musée de Tlemcen.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, p.108, fig. 96-99.
.

Page 64
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

3- Éléments de couverture
3-1- Coupole.15

La mosquée du Prophète MOHAMMAD (‫ )صلى هللا عليه سلم‬à Médine n’avait pas de coupole
et cet élément architectural n’apparait pour la première fois dans l’art musulman qu’a la
coupole du rocher à El-Qods (fig. ). Nous le retrouvons ensuite à la grande mosquée de
Damas (fig. 30) et à la grande mosquée de Kairouan (fig. 54).

En Algérie, certaines mosquées comme la grande mosquée de Constantine, Les


Mosquées de Sayyidi Ab’l’Hasan, de Nedroma, Sayyidi’l-Halwi, d’El-Khmis, de Tléta, la
Mosquée extérieure de la Kasbah, les Mosquées de Sayyidi Abd al’Mumin et de Sayyidi
Muh’mmad AL-Charif n’ont pas de coupole.
C’est ainsi qu’en ce qui concerne les salles de prière, on distingue les salles de prière
bâties uniquement sur piliers, les salles de prières construites exclusivement sur colonnes et
les salles prière comportant à la fois des piliers et des colonnes.

Par contre, toutes les autres Mosquées dont nous avons étudié le plan, les organes de
support, ont les coupoles dont le nombre, la disposition, la structure et le décor varient d’un
monument à l’autre.

A- Nombre et disposition des coupoles.


a- Mosquée à une coupole.
Dans les mosquées à une coupole, cette dernière est disposée en avant du mihrab, au
centre de la salle de prière, au fond de la salle de prière, ou occupe une position latérale.
La coupole est placé en avant du mihrab aux grandes mosquées d’Alger et de
Touggourt (fig. 51), aux Mosquées Sayyidi’Uqba, du Vieux Ténès et de Tafessara (fig. 52).

Les coupoles centrales sont souvent accompagnées des coupollettes qui sont au
nombre de quatre à Djami’Djdid, de cinq à la Mosquée Ali Khodja, de neuf à la Mosquée de
Salah Bey, de quatorze à la Mosquée Ali Bithnin (fig. 53), et de vingt et une à la Mosquée
Ketchaoua. Elles sont disposées aux angles de la coupole centrale à Djami’Djdid (fig. 68-69),
aux angles de la coupole centrale et devant le mihrab, à la Mosquée Ali Khodja, le long du
mur du mihrab et des deux latéraux, à la Mosquée Ali Bitchnin ou couvrent tout les nefs et
toutes les travées de la salle de prière, à la mosquée Ketchaoua.

15
- Cf. Rachid Bourouiba. op, cit., p.223.

Page 65
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (51).Grande Mosquée de Fig. (52). Mosquée de Tafessara dans


Touggourt. (D’après A. Chehbi.) les Béni Snous. (D’après A. Bel.)

Fig. (53).Coupoles de la Mosquée Ali Bithnin.


Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,
Alger, pp.34, 44, 228 , fig. 28, 38, 168.
.
b - Mosquée à deux coupoles.
Les Mosquées à deux coupoles sont : la Mosquée de Sayyidi Abi Marwan (fig. 55), la
grande mosquée de Tlemcen, les Mosquées de Sayyidi Abi Madyen, Sayyidi’l’-Akhd’ar, de
Ayn- al-Bayd’a à Mascara, et la Mosquée du Pacha à Oran. Aussi à la grande mosquée de
Kairouan (fig. 54).

Page 66
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (54). Grande Mosquée de Kairouan.

Fig. (55). Dôme à godrons en zigzag de la Mosquée de Sayyidi Abi Marwân


(D’après Lessore et Wyilde).

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, pp.227, 232, fig. 166, 170.
.
Page 67
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

c - Mosquée à trois coupoles.


Deux oratoires d’Algérie ont trois coupoles : celles de Sayyidi l’Kattâni à
Constantine et de Sayyidi M’hammed à Alger.
Dans le premier, les coupoles coiffent les trois premières travées de la nef centrale.
Dans le second, la première procède le Mihrab, la deuxième se trouvent à droite du
Mihrab et surmonte le tombeau du saint, et la troisième occupe la quatrième travée de la
nef centrale. Ces dispositions ne se trouvent nulle part ailleurs dans le monde
musulman. En effet, dans les autres Mosquées à trois coupoles que nous connaissons :
celle d’al-Azhar (fig. 56) et Tinmal (fig. 57), les trois coupoles sont placées au centre et
aux extrémités de la première nef parallèle au mur du Mihrab.

Fig. (56). Mosquée al-Azhar. (D’après J. Fig. (57). Mosquée Tinmel. (D’après G) Marçais).
Hoang).

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, pp.28, 58, fig. 22, 56.
. d - Mosquées ayant plus de trois coupoles.
La Mosquée de Sûq al-Ghazal à Constantine possède dix-huit coupoles : une
coupole à base polygonale qui se trouve à l’extrémité gauche de la salle de prière et dix-
sept coupoles reposent sur un tambour carré disposées de la manière suivante :
- Deux coupoles coiffent la première nef parallèle au mur du Mihrab : l’une
possède le Mihrab, l’autre, se trouve au dessus de la troisième travée à gauche
du Mihrab.
- Six coupoles coiffent toutes les travées de la deuxième nef parallèle au mur du
Mihrab sauf la travée extrême droite.
- Une coupole est placée au milieu de la nef centrale parallèle au mur du Mihrab.
- Six coupoles coiffent la quatrième nef parallèle au mur du Mihrab et sont
disposées de la même manière que celle de la seconde nef.
- Deux coupoles surmontent la cinquième nef parallèle au mur du Mihrab et
présente la même disposition que celle de la première nef.

Page 68
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Une autre Mosquée d’Algérie possédait plus de trois coupoles : celle de Sedrata,
ville aujourd’hui disparue qui étaient située à proximité d’Ouargla.
B- Structures des coupoles.16
B1 – La coupole proprement dite.
a- Coupole nervurée.
Elles apparaissent pour la première fois dans l’Art Musulman à la grande Mosquée de
Cordoue (fig. 58, 59 et 60).
L’Algérie possède quatre coupoles nervurées : deux a la grande mosquée de Tlemcen,
une à la Mosquée de Ketchaoua et une à la mosquée de Sayyidi M’hammed.
La plus ancienne des coupoles nervurées de la Mosquée de Tlemcen est celle qui
possède le Mihrab (fig. 61).
Fig. (58).Coupole en avant du Fig. (59).Coupole de la chapelle de Fig. (60).Coupole de la travée
Mihrab de la Grande Mosquée de Villaviciosa de la Grande Mosquée adjacente au Mihrab de la Mosquée
Cordoue. (D’après G. Marçais.) de Cordoue. (D’après T. Balbas.) de Cordoue. (D’après H. Terrasse.)

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, p.237, fig. 175-177.
.

16
- Cf. Rachid Bourouiba. op, cit., p.235.

Page 69
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (61).Coupole sur nervures de la Grande Mosquée de Tlemcen. (D’après G. Marçais.)

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, p. 239, fig. 179.
.
b- Coupole à cannelures.
Il est fort possible que les coupoles qui ornaient la Mosquée de Sayyidi Abi Marwan
aient été des coupoles à cannelures.
Nous avons noté aussi que la coupolette qui surmontait le Mihrab de la grande
Mosquée de Tlemcen était décorée de cannelures.

c- Coupole hémisphérique.
Deux Mosquées d’Algérie possèdent des coupoles hémisphériques : les Mosquées de
Salah Bey et Ketchaoua.
Dans le premier monument, la coupole est décorée de huit fenêtres en arc surhaussé
et d’une corniche.
Dans le second, certaines coupollettes, décorées d’imbrications et de fenêtres
rectangulaires, sont hémisphériques.

d- Coupole ovoïde.
Nous la rencontrons à Djami’Djdid (fig. 68-69) où elle atteint 24m de hauteur.

e- Coupole à stalactites.
A coté des coupollettes à stalactites qui coiffent les Mihrab des Mosquées de Sayyidi
Abi ‘H’, Awled al-Imam, Sayyidi Abi Madyen, et Sayyidi’l-Halwi.
L’Algérie possède une grande coupole à stalactites qui surmonte le porche de la
mosquée de Sayyidi Abi Madyen.

Page 70
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

D’autres coupoles à stalactites peuvent se voir notamment à la Karawiyyin à Fès (fig.


62) et à L’Alhambra de Grenade (fig. 63).
Fig. (62).Coupole de la Mosquée Karawiyyin à Fig. (63).Coupole de la salle Abencerages à
Fès. (D’après G. Marçais.) l’Alhambra de Grenade. (D’après J. Hoang.)

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, p.224, fig. 186-187.
f- Coupole à huit pans.
.
Nous les rencontrons dans plusieurs mosquées d’Algérie. A la Mosquée de Sûk al-
Ghazal ( fig.64), la grande coupole latérale est garnie en son centre d’un motif octogonal qui
sert de base à des stalactites du plus bel effet et autour duquel rayonnent des demi-arcs à
l’lambrequin.

g- Coupole à douze pans.


Nous n’en connaissons qu’une : celle qui orne la Mosquée Lalla Rouya à Tlemcen.

h- Coupole ajourée à décor floral.


La coupole en avant de Sayyidi Abi Madyen (fig. 65) présente une coupole ajourée à
décor floral dont la base est ornée d’un cavet à décor épigraphique.

Page 71
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE
Fig. (64).Coupole de la Mosquée Fig. (65).Coupole de la Mosquée
de Sûk al-Ghazal. Sayyidi Abi Madyen.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, p.249, fig. 188,-189.

B2 – Zone de transition entre le tambour de base et la coupole :


Dans les Mosquées ou la coupole précède le Mihrab, le tambour de base est
constitué par le mur du Mihrab et trois arcs dont l’un est parallèle au mur de la qibla et
les deux autres perpendiculaires à ce mur.
Dans les Mosquées où elle occupe le centre de la nef centrale ou l’une de ses travées,
la coupole reposent sur un tambour de base est constituée par le mur du fond de la salle
de prière et trois arcs.
Dans la plupart des mosquées, la coupole repose sur un tambour carré, mais il arrive
que le tambour soit rectangulaire.

a- Trompes
L’Algérie a le privilège de posséder une riche collection de trompes : trompes à
voussures, à stalactites, en coquille (fig. 66-67), en demi-voûte d’arêtes et en niche.
Fig. (66).Trompe en coquille de la grande Mosquée Fig. (67).Trompe en coquille de la
de Kairouan. (D’après G. Marçais). Mosquée de Sayyidi ‘l-Kattâni.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, p.250, fig. 190-191.
.

Page 72
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

3-2 – Voûtes.17
A- Voûtes d’ arêtes .
Les voûtes d’arêtes sont formées par l’intersection de deux berceaux
perpendiculaires. Nous les rencontrons aux oratoires de Sayyidi Abi Marwan , à la Mosquée
de Sayyidi Ibrahim ou elle couvrent les nefs extrêmes de la salle de prière. A la Mosquée Ali
Khodja , à Djami’çafar, à la Mosquée du Pacha à Oran, à la grande mosquée de Touggourt,
aux Mosquées de Sûq al-Ghazal et de Sayyidi M’hammed.
B- Voûtes en berceaux .
Les voûtes en berceaux sont des voûtes semi-cylindriques. Elles n’apparaissent, à notre
connaissance , qu’à la mosquée de Sayyidi Ibrahim où elles couvrent les galeries qui bordent
la cour, et à Djami’Djdid (fig. 68-69).

Fig. (68).Coupoles, voûtes en


berceau et minaret
de Djami’Djdid.

Fig. (69). Voûtes en berceau,


arcs surhaussés et base de la Coupole,
et minaret de Djami’Djdid.

Rachid B.,( 1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique »,


Alger, p.228, 130, fig. 168,-110.
17
- Cf. Rachid Bourouiba. op, cit., p.255.

Page 73
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

4- Éléments de fonctionnements.
Les éléments fonctionnels sont beaucoup dans l’architecture arabo-islamique, on peut les
grouper de la façon suivante :
- les portes et les portails.
- les fenêtres et les moucharabiehs.
- la cour et le patio.
- autres ouvertures (niches et claustras).
Seulement je me limite à l’étude des portes et portails, car la structure de ces derniers peut
être influencée par le facteur technologique, surtout lorsque les portes ou portail ont des
grande dimensions là où le recours à l’arc est indispensable.
Fig. (70). La porte de la mosquée d’el-Mansçura

Rachid B.,( 1981), « , L’art religieux musulman en Algérie»,


SNED Alger, p.293, fig. 168,-110.

Page 74
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

4-1- Portes et portails


Les portes d'entrée étant l’ouverture principale qui a une hauteur considérable et
une grandeur qui comporte de la menuiserie, généralement, en planche de bois, de tronc de
palmier ou d'arbre. Par contre les portails, ouvertures plus ou moins grandes que celle de
l'extérieure, faisant appelle à l'utilisation de l'arc surtout dans l'absence des linteaux en
bois ou en tronc de palmier. Les figures suivantes montrent les différentes portes et portails
de l’architecture arabo-islamique. Fig. (72). Porte en bronze de Sayyidi
Abû Madyan
Fig. (71). La porte de la mosquée d’el-Mansçura

Fig. (73). Porte en avant corps Sayyidi-l-H’alwi Fig. (74). Porte de Sayyidi Abû Madyan

Rachid B.,( 1981), « , L’art religieux musulman en Algérie»,


SNED Alger, p.102, 89, 99, 104, planches, XXX, fig. 2 ; XXVI, fig. 2; XXVII, fig. 2; XXXII, fig.
1.
Page 75
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

5- Éléments des décorations


Les éléments décoratifs sont beaucoup dans l’architecture arabo-islamique, on peut
les grouper de la façon suivante :
- la décoration épigraphique. fig.(75, 76).
- la décoration géométrique. fig.(77).
- la décoration florale. fig.(78).
D’après mon étude les éléments de décorations sont influencés par le facteur religieux,
notre prophète Mohammed ( ‫ ) صلى هللا عليه و سلم‬à déconseiller de dessiner des dessins
esthétiques, d’un être humain, animaux ou tout être qui a une âme.
D’où la pluparts des artistes musulmans sont orienté vers la décoration, épigraphique,
géométrique et florale.

Fig. (75). Surkhan Darya Region.Jarkurgan Minaret.Afragment.1108 A.D.

Shahrisakz k. « Surkhaudrya région, Ternez, Kushkadarya région », (URSS), fig. 15.

Page 76
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Fig. (76). Consoles mérinides


(d’après G.Marçais).
Décoration Florale

Rachid B.,( 1981), « , L’art religieux


musulman en Algérie»,
SNED Alger, p.114, fig. 65.

Fig. (77). Décoration géométrique sur l’entrée de la


Mosquée du Sultan Haçen.

Yahia O. (1999), « Eléments de l’architecture Musulmane »,


Caire, Egypte, N° 4, p 30, fig. 24.
.
Page 77
CHAPITRE II ÉLÉMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE

Figure 78. Des versets du Coran.

Encarta, 2007
Des versets du Coran
Le Coran est très présent dans la culture arabo-musulmane. Édifié en 1199, le
Qutb Minar de Delhi (en Inde) est une tour-minaret haute de plus de 72,5 m. Les cannelures
de ce monument médiéval — qui est aussi le plus élevé de l'Inde — sont décorées de
calligraphies sculptées des versets du Coran.18

6- Référence
10- Rachid B. ,( 1981),” L’art religieux musulman en Algérie”, SNED, Alger, p.69.
11- Ibid., p. 71.
12- Ibid., p. 73.
13- Ibid., p. 127.
14- Ibid., p. 137.
15- Ibid., p. 223.
16- Ibid., p. 235.
17- Ibid., p. 255.
18- Encarta, (2007).

18
- ENCARTA. 2007.
Page 78
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Chapitre III :
Genèse de l’architecture de terre
1-Introduction

D ans tous les temps, la terre a été utilisée comme un matériau de


construction, elle est l'un des matériaux les plus connus à travers le
monde pour des propriétés thermiques, sa large disponibilité et son
faible coût. En Algérie, l'utilisation de la terre est très ancienne, elle est utilisée non
seulement dans les compagnes, mais aussi, dans les villes. Presque toutes les constructions
dites traditionnelles sont faites avec de la terre associée à autres matériaux d'appoint tels
que : les ajouts végétaux ou minéraux.
La plupart des civilisations anciennes, urbaines ou rurales de la préhistoire
ont utilise les matériaux locaux dans la construction de leurs villes, comme ils ont utilisé
tout ce qui est nécessaire des animaux de la région pour la fabrication des vêtements pour
les protéger contre le froid en hiver et contre la chaleur en été, d'autres ont utilisé aussi le
bien des peaux d’animaux pour la fabrication des tissus forts et rigides et ont construit des
abris pour y habiter. Et jusqu'à maintenant on constate cette créativité chez nous; dans
notre pays, chez les nomades spécialement, ils utilisent la tente pour y habiter, légère,
forte et rigide qu'on peut la transporter la où on veut déménager.19
Donc, à travers l'histoire, jusqu'à nos jours, des villes en terre, en pierre et en
bois..., témoins de l'utilisation rationnelle des matériaux locaux de la région, ainsi que la
forte utilisation des biens des animaux de la même région. On peut dire que la grande
utilisation d'un matériau quelconque (terre, pierre, gypse, bois...) reflète le type de la
géologie de la région dont la ville est construite. Aussi bien qu'on peut dire que la forte
utilisation des biens animaux quelconques (vache, mouton, chèvre, cheval, âne, chien, lion,
éléphant) reflète le type des animaux qui vivent dans la région.
Donc, le type des matériaux de construction est dicte par la géologie et de la nature
elle même. Notre dieu nous raconte dans le CORAN, l'histoire des deux tribus "AAD" et
"THAMOUD" ( ‫ ) عاد و ثمود‬dont ils ont utilisé les montagnes pour y habiter et assurer leur
sécurité de tout ennemi extérieur.
‫بسم هللا الرحمان الرحيم" و كانوا ينحتون من الجبال بيوتا امنين" صدق هللا العظيم‬
.‫ قراءة ورش‬.82 ‫آية‬.‫سورة الحجرات‬

Ils ont bâti toute une architecture originale à l'intérieur des montagnes, avec des
portes d'entrée géantes comme on le voie sur la figure ( 1 ).

19
- Centre George Pompidou, (Centre de création industrielle). 1982. P. 7.

Page 79
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Photo du patrimoine culturel historique très enceins dans l’Arabie saoudite.


(Habitat des deux tribus Aad et Thamoude)

Figure. 1 -
( ‫) ديار عاد و ثمو‬

« EL-FAYSSEL », Revue, N° 108, p. 1.

Figure 2 -
( ‫د يار صالح شمال المدينة‬ )

Ouafi A., « El-Imara Miyaar el-Hadhara), pp.42-43.

Page 80
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure. 3. Samarkand Rukhabad Mausoleum 1380 A.D.

Shahrisakz k. « Surkhaudrya région, Ternez, Kushkadarya région », (URSS), fig. 110.

D'autres civilisations ont utilisé la terre comme matériaux de construction de base,


ils ont bâti avec, des villes originales, d'une architecture extraordinaire et d'une beauté
fantastique, ayant toutes les caractéristiques d'une ville civilisée.
A EL-MEDINA, comme partout dans le monde, notre prophète MOHAMED ( ‫صلى هللا عليه‬
‫ ) سلم‬avec ses amis et frères ont utilisé la terre, comme matériau de base, pour la
construction de la première mosquée ( mosquée du messager du Dieu ) et la première
demeure de notre prophète Mohamed a travers l'histoire.
La MECQUE et la MEDINA (Arabie Saoudite) et la plupart des pays du GOLFE, sont des
endroits sources, dans la présence de notre prophète MOHAMED ( ‫ ) صلى هللا عليه سلم‬ont étés
la base de toute civilisation architecturale, culturelle ou scientifique, on vient de partout,
dans le monde, faire le Pèlerinage et pour faire l'échange commercial, culturel et
scientifique.

Page 81
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Depuis longtemps, ces civilisations sont arrivées en Afrique et au sud de l’ Europe (


l’ Espagne et le Portugal ) avec l'Islam, plus spécialement le Nord de l' Afrique (Égypte,
Soudan, Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, Sahara, Mauritanie, Mali, Niger....).
L' Islam, non seulement est venu avec un mode de vie nouveau, avec une culture
nouvelle mais aussi il est venu avec des techniques de construction et des règles qui
conditionnent la construction soient du niveau social ou technique.
Il est venu avec des idées scientifiques qui structurent la ville et la rendent
beaucoup plus fonctionnelle et dynamique, suivant des principes et des normes qui font
d'elle toute une ville moderne.
Les traces de ces civilisations sont restées jusqu'aujourd'hui, et ces mêmes
principes de construction sont restées d'une civilisation à une autre avec, chaque fois,
des techniques nouvelles plus performantes, jusqu'à la création des matériaux artificiels
hautement qualifiés à la construction de nos jours

Figure. 4. Surkhaudrya région, Ternez, Kushkadarya région .

Shahrisakz k. (1985) « Surkhaudrya région, Ternez, Kushkadarya région », (URSS), fig. 13.

Page 82
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

2- L’architecture de terre à travers l’histoire


2-1- Introduction
Depuis près de 10 000 années que les hommes bâtissent des villes, la terre crue a
été et demeure, à travers les traditions historiques et populaires, l’ un des principaux
matériaux de construction utilisés sur notre planète. C'est ainsi que plus d'un tiers des
habitants de notre planète vit aujourd'hui dans des habitats en terre.
Dès l'antiquité, on fait un usage très abondant de ces matériaux en MESOPOTAMIE
ou dans l’Égypte des Pharaons. En Europe, en Afrique et au Moyen Orient, les civilisations
Romaines puis Musulmanes et, en Asie, celles de l'Inde aussi bien que celles des moines
Bouddhistes ou des empereurs de Chine bâtissent en terre comme l'Europe aux
moyens âges ou, simultanément, les indiens en Amérique du nord les Toltèques ou les
Aztèques au Mexique ou les Mochica dans les Andes.
Sur ces traditions, la conquête Espagnole des Amériques vient greffer les techniques
Européennes de l'architecture de terre tandis qu'en Afrique la maîtrise en est assurée
dans les cultures aussi diverses que celle des Berbères ou des Dogons, des Achantis, des
Bamilékés ou des Haoussas, dans les royaumes d'Ife et du Dahomey dans les empires de
Ghana et du Mali.
Figure. 5. Tashken Imam Kaffal shashi Mausoleum.

Tashken Imam Kaffal shashi Mausoleum 1541-1542 A.D.


(URSS), fig. 223.

Page 83
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

2-2- Dans le monde


C'est en terre crue que les civilisations les plus diverses ont édifié des villes entières,
dont il ne reste à travers le monde, parfois, que des vestiges archéologiques.
De Jéricho, bâtie il y a quelques 10 000 années, et sans doute la première ville de
l'histoire, a Catal Hoyuk en Turquie, d'Harappa et Mohenjo-Daro au Pakistan a Akhlet-Aton
en Égypte, de Chanchan au Pérou à la célèbre Babylone en Irak, de Madinet-Al-Zahra
aux portes de Cordoue en Espagne a Khirokifia en Crète.
Figure. 6. (URSS) Bukhara Arc 6 th-20th centuries.

Shahrisakz k. « Surkhaudrya région, Ternez, Kushkadarya région »,


(URSS) Bukhara Arc 6 th-20th centuries.
, fig. 110.
Sur ces bases antiques se sont parfois épanouies des villes modernes, ou la
construction en terre est restée présente, telle Lugdunum capitale de la Gaule Romaine
devenue Lyon la troisième ville de France, Née de la conquête Espagnole des Amériques,
bien des villes témoignent encore de l'usage urbain de la terre comme Santa Fe capitale
de l'état du nouveau Mexique (U.S.A.) ou le centre de Bogota, capitale de la Colombie. Et
l'Afrique et au Moyen Orient, c'est une étonnante continuité de villes en terre: Kano au
Nigeria, Agades au Niger, Tombouctou au Mali, Aulata en Mauritanie, Marrakech au
Maroc, Adrar en Algérie, Ghadamès en Lybie, Sanâa au Yémen du Nord, Shibam au Yémen
du Sud, Yazd en Iran.

Page 84
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure. 7. Immeubles d’habitations de huit étages de, parfois dénommée le


« Manhattan du désert » dans la vallée du Wadî Hadramaout, au Yémen du Sud. Plus de
la moitié des immeubles de cette ville très ancienne ont été reconstruits durant la
deuxième moitié du XXème siècle. Photo de Christian Darles et Jean-François Breton.

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou l’avenir d’une


tradition millénaire, (Centre de création industrielle). p. 78, fig. 5.

Si, dans ces multiples établissements humains, la terre a servi à construire des
habitations urbaines et rurales, ce même matériau a aussi été utilise depuis cent siècles
pour élever les monuments les plus ambitieux et les plus prestigieux, les plus vastes et les
plus utiles au développement matériel et spirituel des communautés:
Entrepôts et Aqueducs, Ziggourats et Pyramides, Monastères, Églises et
Mosquées rivalisent pour exploiter au mieux les ressources de ce matériau qui semble
n'avoir guère brider la mégalomanie créatrice des hommes. C'est en effet en terre crue
que l'on a édifié au VIIe siècle avant Jésus Christ la célèbre tour de Babil dont le septième
niveau culminait à 90 mètres de haut. La première gratte ciel des hommes était en terre.
S'il n'a pas survécu aux chocs sociaux dont cette tour demeure le symbole, par
contre, la fameuse muraille de Chine construite notamment en terre sur le long tronçon, à
partir du IIIe siècle avant notre ère, témoigne aujourd'hui encore avec bien d'autres
vestiges, de la solidité que ce matériau peut acquérir.
C'est pourquoi tant de villes à travers le monde ont assuré leur défense en
s'entourant de murs d'enceinte en terre, de Jéricho, une fois encore, à la ville nouvelle
de Tiznit édifiée au Maroc en 1882 est sans doute la dernière cité des temps modernes à
s'être protégée de murailles défensives.20

20
- Centre George Pompidou, (Centre de création industrielle). 1982. op.cit., pp. 8-9.

Page 85
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

1-2-3- En Algérie
Le sud Algérien et les hauts plateaux offrent aujourd'hui un terrain
particulièrement riche pour l'étude de l'architecture Vernaculaire. On y trouve une
gamme étendue de formes d'habitat, d'espaces et de groupement urbains originaux.

Notre pays est très vaste et riche en constructions Vernaculaires, en se


promenant du Sud Est vers le Sud Ouest, on découvre plusieurs styles et formes
d'habitats qui ne se ressemblent pas.
Figure 8. Porte d’entrée Timimoune, Adrar.

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou l’avenir d’une


tradition millénaire, (Centre de création industrielle).

a- Le Sud- Est (Ville d’EL-Oued)


Au Sud Est de notre pays on découvre la ville d'El Oued, ville des mille et une
coupoles, Cette intégration au site qui englobe presque toute la région avoisinante,
toutes les constructions sont couvertes de voûtes et de coupoles, avec des murs de façades
décorées en arcades, le tout forme un ensemble harmonieux qui fait de la région une
œuvre artistique intégrée dans la nature.

Page 86
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure 9. Village frère Miniaoui Naama.

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre


ou l’avenir d’une tradition millénaire, (Centre de création industrielle) ».

b - Le Sud-Centre (Ville de Ghardaïa)


En s'éloignant peu à peu du Sud Est (El Oued, Touggourt, Ouargla) vers le Sud
Centre (Ghardaïa), on découvre un autre style totalement différent. Non seulement le
style et les formes des constructions se différent mais aussi on découvre tout un mode
de vie différent, des traditions, des coutumes, même la langue de la région est autre que
celle des habitants du Sud Est.
La ville de Ghardaïa est connue mondialement, le site de M'Zab est un site
touristique. Des villes bâties en pyramides, d'une architecture originale. Des portes
d'entrées de chaque ville, qui donnent sur les lieux publics tels que le marché "souk». La
voûte et l'arc jouent un grand rôle dans la construction de cette région, notamment on
distingue peu de coupoles parce que la plupart des couvertures sont plates, articulées sur
des troncs de palmiers.
Figure 10. La vallée du M'ZABE.

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

c - Le Sud-ouest (ville d’Adrar)


En s'éloignant du Sud Centre vers le Sud Ouest, Ghardaïa, Laghouat, El Bayedh,
Naama, Ain Safra, Bechar, Adrar; ou Ghardaïa, El-Goléa, Timimoune, Adrar, on découvre
aussi un autre mode d'architecture Vernaculaire, un style aussi original à cette région du Sud
Ouest. A Adrar et Timimoune, on vient passer de partout dans le monde, afin de découvrir ce
petit paradis de paysage et d'architecture de terre, avec sa couleur rouge qui envahit
toutes les constructions et s'intègre avec la couleur du paysage environnant. Des
formes autres que celles qu'on a vu a Ghardaïa ou à El Oued; des éléments de couronnes
simples et beaux donnent un style diffèrent aux autres et original à la région, les
constructions horizontales, des portes d'entrées de la ville dont on trouve le cachet
architectural de la région elle même, figure (11).

Figure 11. Porte d’entrée Timimoune, Adrar.

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre », par le CRA terre, p. 234, fig. 327.

Les matériaux terre avec sa couleur naturelle rouge articule par des troncs de palmiers font un
mariage harmonieux qui s'intègre hautement avec la nature de cette région.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure. 12. Hôpital régional à Adrar construit en terre. Photos de Michel luycks, 1944-1946.

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou


l’avenir d’une tradition millénaire, (Centre de création industrielle).

Différentes vues du projet, en cours d’achèvement, la tour du château d’eau enrobée de terre
crue pour éviter son échauffement, et la façade de la chapelle de l’hôpital.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

1-3- L’architecture contemporaine


1-3-1- En Algérie
L'utilisation traditionnelle est très ancienne, sous la forme de pisé (terre battue dans
un coffrage, avec ajouts végétaux -paille- ou minéraux gravillons éventuels), ou beaucoup plus
souvent en Algérie sous la forme de blocs de "TOUB". Cette dernière forme est encore vivante
et permet de partir d'une technique de maçonnerie maîtrisée par la population. Cette raison,
avec l'intérêt technique de décomposer le séchage (et donc le retrait associé) en deux temps
(sur l'élément blocs d'abord, puis sur le mortier d' hourdage), ce qui diminue les risque de
micro fissuration, nous a conduit à donner la priorité à la filière technologique des blocs de
B.T.S sur celle du B.T.S banché.
La technique traditionnelle étant connue, et ses inconvénients (mauvaise durabilité et
entretien) ayant été développés.
L’expérience est le seul moyen d’aboutir à des solutions fiable et durable, la science
elle même est basée sur l’expérience, les grands pays développés investissent des budgets
énormes pour aboutir à des nouvelles technologies de pointe qui font de ce dernier un pays
maître du monde.21

a- L’expérience algérienne22

Pour converser les avantages (disponibilité, économie, thermique) de l'utilisation de la


terre et améliorer les caractéristiques techniques de façon a répondre aux spécifications des
exigences des matériaux "modernes" des expériences ont été tentées:

La terre est un matériau de construction millénaire. Elle est l'un des matériaux les plus
connus à travers le monde pour ses propriétés thermiques, sa large disponibilité et son
faible coût. En Algérie, l'utilisation de la terre est une tradition très ancienne, elle était
employée non seulement dans les compagnes mais aussi dans les villes. Presque toutes les
constructions dites traditionnelles sont faites avec la terre associée aux autres matériaux
d'appoint tel que les ajouts végétaux (paille...) ou minéraux.

21
- Revue du secteur de la construction, (Construire N° 3), 1983. p. 36.
22
- Ibid., op.cit., pp. 36-39.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Rejetée dans le passé à cause de sa faible résistance à l'action de l'eau, la terre est
entrain de devenir, grâce aux nouvelles techniques de stabilisation, un matériau d’avenir.
La valorisation des matériaux locaux en Algérie est demeurée depuis toujours
seulement dans des endroits beaucoup plus spéciaux au Sud Algérien peu à peu cette
tentation d'utilisation des matériaux locaux, commence à s'élargir depuis l'indépendance
par des citoyens constructeurs dans des villages, là où les eaux de pluie n'influencent pas la
résistance et la durabilité de ce matériau . Mélangé avec de la paille ou de cendre, la terre a
été le matériau le plus utilisable reconnu dans la construction des villes Algériennes et surtout
les villes de Sud Algérien.
Aussi bien un matériau essentiel dans la construction des villes Algériennes et
surtout dans les hauts plateaux : c'est bien la pierre, cette dernière, demeure l'un des
matériaux principaux dans les zones rocheuses .
Cette large utilisation des matériaux locaux n’a pas été établie dans un ordre
technique, économique et juridique et soutenu par l'aide de l’état.
C'est dans les années 70 que quelques petites expériences ont été faites par l'état
pour des raisons économiques et aussi thermiques dans des endroits chauds.
Le projet des 100 villages agricoles a été une expérience riche pour l'utilisation des
matériaux locaux tel que terre, pierre, gypse....)
L'expérience est devenue intéressante, des recherches entamées dans ce domaines
dans le bout de revaloriser les matériaux locaux et principalement la terre (pour sa large
disponibilité, son faible coût et ses propriétés thermiques)

C'est dans les années 80 qu'une exposition sur" l'architecture en terre ou l'avenir
d'une tradition millénaire ", a été organisée, plus précisément le 17 Décembre 1982 au 31
Janvier 1983 au pavillon de l'habitat de la Foire Internationale d'Alger, conjointement par le
Ministère de l’intérieur, le Ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme et en collaboration avec
le Centre Georges POMPIDOU de Paris.

Cette importante manifestation a été l'occasion d'un colloque qui a regroupé les 29 et
30 Janvier 1983 plusieurs spécialistes nationaux et étrangers en la matière, ce colloque qui a
été clôturé en même temps que l'exposition par Monsieur Ahmed ALI GHAZALI, membre
du comité Central, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme qui n'a pas manqué de se
féliciter de la réussite de ces deux importantes manifestations.

Le but recherché à travers cette manifestation était la réhabilitation des matériaux


traditionnels, plus particulièrement la terre. Car, cette dernière a toujours été considérée
comme un matériau << misérable >> n'inspirant pas confiance du fait de sa grande
sensibilité à l'eau. Ce type de matériau, dit-on, risque de fondre sous la pluie.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Ce problème qui, déjà traditionnellement, avait été résolu par le crépissage des murs
et la réfection annuelle des terrasses pour garantir l'étanchéité, est maintenant
définitivement résolue par la stabilisation de la terre.

L'opération consiste à renforcer la solidité et l'étanchéité de la terre par l'ajout d'un


stabilisant (adjuvant) ; l'addition du stabilisant est conditionnée par la composition de la
terre utilisée dans chaque cas(granulométrie, teneur en sulfates...).
Cette nouvelle technique a fait de la terre un matériau solide et étanche, capable de
résister à l'eau.

En Algérie, la revalorisation de ce type de matériau est d'une grande actualité. La


2ème session du Comité Central du F.L.N. a particulièrement insisté dans ses résolutions
consacrées à l'Habitat sur la nécessité de procéder à:
"La réhabilitation des matériaux traditionnels et leur utilisation la plus large possible
en fonction des spécificités régionales, ainsi que la recherche et l'emploi de matériaux
nouveaux locaux ".
De sérieuses recherches ont été menées en ce sens par le CNERIB (ex -
ENERBA). Elles ont porté sur l'étude des techniques de constructions abordables par un
personnel non qualifié( auto-construction) permettant la réhabilitation de certains savoir-
faire traditionnels et des matériaux locaux connus ( Toub, trichent, etc.), et la stabilisation
des matériaux et des constructions.

Dans ce cadre, plusieurs prototypes ont été réalisés à Biskra, Tamanrasset, Bechar et
Adrar. Le travail scientifique de base déjà réalisé a permis d'accélérer considérablement les
progrès dans ce domaine.
D'ores-et-déjà certaines wilayat et entreprises nationales ont commencé à se doter du
matériel nécessaire pour la réalisation de programmes d'habitat à base de matériaux locaux.
Ainsi, la terre qui, déjà il y a 10.000 ans, était utilisée dans la construction des premières
villes de l'humanité, est en train de devenir un matériau d'avenir.
Il est à noter parallèlement à cette exposition, un colloque sur " l'utilisation des
matériaux, a été organisé les 29 et 30 janvier 1983 dans la salle des conférences de la foire
internationale d'Alger, ce colloque, donc l'organisation a été confiée au CNERIB, centre
national d'études et de recherches intégrées du bâtiment, a réuni les représentants des
organismes nationaux concernés, ainsi que des spécialistes algériens et étrangers. Les
principaux thèmes développés au cours de cette rencontre ont traité des aspects technique et
économique ainsi que des avantages procurés par l'utilisation des matériaux locaux,
particulièrement la terre, ils visaient tous un seul objectif : la revalorisation des matériaux
locaux.
A ce sujet, M. SAKHRI, Directeur des collectivités locales au ministère de l'intérieur,
dira ( il est souhaitable de revaloriser les matériaux locaux qui n'exigent pas pour leur
fabrication un équipement important et un personnel qualifie tout en permettant d'avoir des

Page 92
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

constructions a des prix modiques remplissant les conditions optimales des normes en
vigueur, telle l'utilisation de la terre crue, sous forme de B.T.S).
Ce matériau est utilisé aussi bien dans les pays développés que dans les pays en voix
de développement. De plus, il s'adapte aussi bien aux constructions individuelles qu'a un
ensemble de construction d'équipements collectif (hôpital, aéroport, école ou village).Vu
l'importance des besoins, devait-il ajouter plus loin, ce matériau pourrait bien convenir dans
une première étape a la résorption de l'habitat précaire, au développement de l'habitat rural
et a des réalisations intégrées dans le Sud du pays.

Il convient de signaler que le ministère de l'intérieur s'est intéressé à ce produit, il a


déjà procédé à l'implantation de machines de production de B.T.S à CHERAGA et dans le Sud,
en collaboration avec le CNERIB.

L'effort de l'État dans ce domaine, a-t-il poursuivi, est décisif puisqu'il s'agit de
s'assurer de la maîtrise des techniques de production de ces matériaux, de s'assurer de leur
qualité, aussi bien du point de vue de la mise en œuvre, du comportement du bâtiment ainsi
que des qualités de confort de la construction, le cas des constructions adaptées aux
conditions du Sud est tout à fait exemplaire de ce point de vue, puisque le démarche qui a été
entreprise, visait à concevoir un habitat adapte au climat en même temps qu'a recherche la
valorisation des matériaux localement disponibles.

-un ciment résistant aux sulfates (conforme à la norme américaine STM5) présentant
de très bonnes performances, surtout mécaniques.
-Un ciment pouzzolanique à base de centre volcanique,

Prenant la parole a son tour, le représentant du C.A.RU a présenté un bref exposé sur
le thème (utilisation des matériaux locaux : cas du village solaire intègre) de Bou-Saada, après
avoir défini les principaux objectifs recherchés à travers cette expérience (évaluation des
possibilités offertes localement, contribution a l'aménagement spatial...) il a énuméré les
différents matériaux retenus pour la réalisation du village
- La pierre: pour les moellons, dallage et certaines parties, des constructions.
- Le parpaing de B.T.S qui présente de nombreux avantages (très grande inertie
thermique, cohésion très grande, économe de liants...)
- Le B.T.S stabilisé doublement pour le revêtement des sols,
- Le plâtre pour enduire les parois intérieures.
- Les briques de terre pour les clôtures.
Quant au Directeur Général du C.T.C, il a mis l'accent sur la résistance de l'habitat
économique face aux désastres. Selon lui, (ce type de construction peut constituer la solution
idéale mais à condition que certaines règles soient respectées. Si l'habitat économique est
renforcé avec des chaînages, il pourrait résister convenablement aux catastrophes naturelles.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Les autres thèmes développés au cours de ce colloque ont traité de:


-l'histoire, l'actualité et l'avenir de la construction en terre.
-expérience de RHODIEN en Tunisie.
-Panorama mondial des techniques de production en terre.
-Expérience des frères EL-MINIAWI sur l'utilisation des matériaux locaux en Algérie.
-les mécanismes physico-chimiques lies à la cristallisation à froid lors de la stabilisation
de la terre.

Dans une brève allocution de clôture, le ministre de l'habitat et de l'urbanisme a


déclaré que (ce genre de manifestation est très utile car il permet un transfert réel de
connaissances sur les différentes expériences menées par le monde dans ce domaine.
(L'avenir, a-t-il ajouté, réside dans l'utilisation des matériaux locaux. Il faut donc
essayer des maintenant d'adapter l'industrie du bâtiment à ce mode de construction).
Après avoir formulé, le beau de voir ce genre de manifestation se répéter et se tenir la
prochaine fois dans le Sud du pays. (7) R. ALILAT et I.BELOUNIS

b- Premières tentatives en Algérie:23

Une tentative a été faite à Zéralda sur un logement, puis à Mostapha Ben Brahim sur
plusieurs, consistant à verser de la terre contenant un faible pourcentage de ciment dans un
coffrage traditionnel : Il s'agit donc de la technique traditionnelle du pisé, amélioré par un
faible ajout de ciment. La pression de compactage est dans ce cas forcément limitée par la
résistance du coffrage aux poussées latérales.
En 1970 le L N T P B a amené une série d'essais préliminaires de caractérisation des
sols (provenant de la région d’Ouargla notamment), malheureusement ces essais n'ont pas eu
de suite et se sont arrêtés au niveau de la protection de quelques blocs en laboratoire.
Les villages socialistes d'EL MAADHER (Wilaya de M'SILA) et féliache devaient dans
l'esprit de leurs architectes, être réalisés en terre stabilisée.

Malheureusement, l'absence de maîtrise de la technique et l'utilisation de moules


traditionnels avec tissage de la terre à la main, ont conduit en l'absence des machines de
compression nécessaires, à remplacer le compactage par des ajouts plus important de ciment,
et à remplacer la terre argileuse par du sable, d'où l'obtention de blocs de mortier (de ciment)
au lieu de blocs de B.T.S On a donc perdu en partie l'avantage thermique.
De plus la mauvaise maîtrise technique s'est traduite par l'abandon, en cours de
travaux du chantier de Féliache.

23
- CF. Revue du secteur de la construction, 1983. op. cit., pp.40-42.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Début des travaux de l'INERBA (1979-1980)


L'INERBA devenu Centre National études Intégrées du Bâtiment a commencé les
travaux de recherche, sur l'utilisation des matériaux locaux ( Béton de terre stabilisée, Gypse
et bétons de plâtre , bétons de recyclage des décombres d'ECH- CHLEF et récemment les
sables de dune stabilisés) . Ces travaux conjuguent les essaies en laboratoires et
l'expérimentation à travers des prototypes.

Pour le béton de terre stabilisée, les différentes phases des travaux de l'INERBA ont
été les suivantes :

C1 - Recherche bibliographie, compilation, analyse et synthèse : de prés de 80


références et documents.

C2 - Essais en laboratoires, les terres ont été prélevées et échantillonnées à ADRAR,


REGGANE, BECHAR, TOUGGOURT, BISKRA, TAMENRASSET, CHERAGA.
Elles ont fait l'objet d'analyses complétées.
Mises au point des compositions et formules de bétons et mortiers de terre stabilisée
en fonction :
* des caractéristiques des sols rencontrés
* des stabilisants disponibles
* des usages dans la construction (hourdage, enduit, etc. ...).
Les guides de composition, courbes, fuseaux, et abaques ont été élabores.

C3- Modélisation mathématique (thermique et mécanique), calculs et optimisation des


solutions :
* Une étude thermique sur paramètre a été effectuée à l'aide d'un programme de
simulation du comportement thermique des bâtiments sur ordinateur. Elle a conduit à une
optimisation "thermo-économique" des opposants de parois

* Cinque types de toiture, 4 types de murs porteurs et 6 types de fonctions ont été
étudies et mis au point au niveau de la conception et des calculs de résistance mécanique, et
du point de vue économique sous l'angle de la consommation en matériaux tels que l'acier et
le ciment pour aboutir a une optimisation.

C4-Expérimentation et test des composants structurels mis au point: C'est le cas


notamment des voûtes surbaissées "Ferro-ciment-terre" a profil en chaînette, testées à
l'échelle 1/1(grandeur nature, déflexion mesurée a 1000 Kg/m2 = 1mm) après leur mise au
point et leur calcul au CNERIB

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

C5-le système constructif complet a été étudie et rationalise (voir les détails de
construction) pour les différents cas de figure et économie maximale d'acier, de ciment et
de coffrage.
C6-La technologie de mise en œuvre a été mise au point dans le but d'aboutir
à une technologie simple rapidement maîtrisable.

C7-Les plans d'exécution ont été complétés par des études d'ensoleillement sur
maquette.
C8-La technologie de production des blocs a fait l'objet d'une étude toute particulière.
On peut en effet distinguer différents type de machines dont la comparaison des
caractéristiques et performance d’économie et surtout de l’adaptation aux cas de figure
locaux a été faite non seulement sur documentation technique, mais pas des tests sur le
terrain:
* La presse mécanique manuelle à menottes installée par le CNERIB a
TAMANRASSET, ou elle a servi pour la construction d'un prototype (coût 10 a 20.000
DA capacité 100 a 800 blocs ou briques/jour).
* Les presses hydraulique ou (mécaniques a volant) mobiles a moteur diesel: test à
BECHAR (mise en route essais de composition par le CNERIB). (Catégorie de coût : 60.000 à
150.000 DA, capacité 800 a 2500 blocs par jour)
* Un type d'unité foraine électro-hydraulique a CHERAGA (capacité théorique 2500
blocs creux par jour pour un coût de l'ordre de 600.000 DA).

c- Les prototypes et chantiers pilotes.

Les recherches, études et essais scientifiques devaient être complètes par des
prototypes dans chaque région, puis des chantiers pilotes de 30 a 300 logements pour assurer
la validité des solutions en conditions réelles et initier a la technologie les entreprises et
organes locaux a fin de garantir une application satisfaisante. Les wilayets du SUD ont été
choisies en priorité a cause de la cuite du problème de disponibilité et transport des
matériaux d'une part, et des conditions climatiques extrêmes d'autre part.

c1- le projet Adrar:

Suite a des besoins exprimes par la wilaya, le projet d'ADRAR complètement étudie
(dossier de plan d'exécution) étude sur maquette, mesures thermiques et relevés
architecturaux sur le site, analyse des sols locaux etc.) Des 1980 par l'INERBA.
Projet d'exécution pratiquement complet pour les 350 logements REGGANE en un
détail record malgré des spécifies techniques (03 mois). Un prototype réalise a GHARDAIA a
été la première concrétisation d'un prototype de bâtiment en matériaux locaux par wilaya de
sud, la phase des prototypes devant être suivie par celle des chantiers pilotes de groupement
d'habitat.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

c2- le prototype de Tamanrasset:

Dans ce cas une bonne coordination (étude et suivi INERBA, collaboration wilaya et
DUCH) a permis d'obtenir, avec une machine de faible coût et aux performances techniques
pourtant moindres que les autres cas, d'obtenir un résultat assez satisfaisant. Jusqu'à
présent, la réalisation du prototype quasiment achevée en gros œuvre ne présente pas de
fissuration.

c3- les prototypes de Bechar et Biskra :

Achevés en études (dossiers de plans d'exécution transmis), leur réalisation est


actuellement problématique, en raison :
* dans le cas de BECHAR de l'attente d'affectation définitive d'un terrain d’assiette.
* dans le cas de BISKRA de l'abandon des travaux à l'échelle après les fouilles de
fondation.

c4- les projets de Reggane et Touggourt:

* REGGANE :
La construction urgente en B.T.S des villes sinistrées de EN.NFIS 86 logements et
TIMADANINE 264 logements ( Daïra de RAGGANE) a été confiée en étude à l'INERBA et a
nécessite l'élaboration de l'étude quasiment complète durant les mois d'été 1982.

Les deux villages B.T.S ont été conçus en habitat saharien bioclimatique " solaire
passif " , et les études et recherches complémentaires ( assainissement autonome et
traitement des eaux usées adaptés aux conditions sahariennes, énergie renouvelables pour
l'adduction d'eau potable) menés par l'INERBA permettant d'en faire des " villages intégrés "

* TOUGGOURT :
Il s'agit d'un projet de 39 logements à TEMACINE, près de TOUGGOURT. Comme dans
le cas de REGGANE, le projet a été achevé dans un délai très court ( 3 mois ) et le dossier des
plans est prêt ( étude et suivi INERBA ), ainsi que la machine de production à pied d'œuvre .
Tous les éléments sont donc réunis pour que la réalisation puisse commencer dés les
premiers jours de novembre.

c5- l'assistance technique au marra:

Une assistance technique est apportée par l'INERBA au C.P.R.A pour la mise au point
de logements en charpente métal avec remplissage B.T.S. (8)

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

d- La Vallée De M'Zab (Ghardaïa) Patrimoine national et mondial.


d1- Analyse urbaine
Pendant 15 ans, Ravéreau s’attacha à la sauvegarde et à la rénovation de la
vallée du M’Zab. La continuité de son œuvre est assurée par l’atelier d’architecture et
d’urbanisme qu’il fonda à Ghardaïa. La vie journalière mozabite est profondément
marquée par la vigueur et la constance de ses traditions religieuses ainsi que par le
climat. C’est donc un essai d’intégration architecturale dans ce contexte puissant que
tente d’apporter cette équipe d’architectes, Créer le confort dans la vallée du m’Zab,
c’est : - installer les commodités en fonction du déroulement de la vie domestique.
- jouer avec le soleil pour capter sa lumière, tempérer sa chaleur ou fuir son
accablement.
La rénovation et la sauvegarde du m’Zab restent l’essentiel de leur œuvre, mais
à travers ces exemples de constructions neuves, ils apportent une solution
d’adaptation au climat. L'isolement des hommes et des femmes à l'intérieur de la
maison est une tradition vivace et respectée chez les mozabites, plus que dans
d’autres communautés islamiques. Cet impératif régit le plan des habitations où une
partie commune ou familiale, relie deux parties privatives et indépendantes, celle des
hommes et celle des femmes.
D’une manière systématique, les fenêtres dans les façades sur rue sont évitées. Les
sources de lumière sont recherchées dans Figure
les lieux
13 : inaccessibles
El Atteuf aux regards extérieurs : les

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE », secteur sauvegardé.


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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

jardins, les patios, et les terrasses dont les murs d’acrotère ont une hauteur de 1,50 m. les
fenêtres exposées aux indiscrétions sont munies de « moucharabieh » dont les dimensions et
les modénatures leur font remplir d’autre part leur rôle de brise soleil.
Elle est classée un patrimoine national et mondial, la vallée du M'Zab se distingue par des
particularités architecturales, et urbanistiques unique en leurs genre. Elle s'agglutine une
quantité considérable de sites, et de monuments historiques. Les habitations forment les
cinq Ksars, et se trouvent dans les palmeraies, ainsi que d'autres infrastructures et bâtiments
très importants.

- Composition de la vallée du M'Zab (Ksars)


- 1-EL ATTEUF fondé en 1012
Elle se trouve à une dizaine de kilomètre en aval de Ghardaïa, étagée sur sa croupe et
entourée par des maisons rempart. Elle possède deux mosquées, deux minarets.
Sur le côté Ouest, la porte principale s'ouvre sur une placette, puis une porte plus ancienne
donne sur le souk.
Le marché d'intérêt Figure.14 : Bounoura

purement local, les


ruelles adjacentes
destinées aux
commerces de première
nécessité, tout autour de
la place se trouve les
hadjbas, maisons de
réunions des fractions.
Les ruelles présentent de
nombreux passages
couverts des impasses
importantes distribuent
chacune une dizaine de
maisons. La ville est
entourée de cimetières,
dont le plus important
OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé
comporte la célèbre
mosquée de Sidi Brahim. El-Atteuf possède deux palmeraies, l'une situé à 1km vers Ghardaïa
et l'autre commence à 2km en descendant succèdent sur plusieurs kilomètres. Le long de
l'Oued M'Zab, le plus ancien des barrages du M'Zab, c'est la fin de la pentapole.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

- 2-BOUNOURA fondée en 1046


Elle est à moins de 4km en aval de Ghardaïa de l'autre côté Nord de l'Oued, c'est un
petit Ksar dont la destruction de la partie supérieure a bloqué le développement. Elle
est protégée sur toute sa partie basse par des roches qui bordent l'oued M'Zab et sont
surmontées de maisons –remparts.
La mosquée, en bas forme elle-même rempart et possède son minaret.
La circulation dans le Ksar est nettement incurvée selon une direction Nord- Ouest, des
ruelles partent perpendiculairement à cet axe, la limite supérieure de la ville à mi-
hauteur de la butte est protégée par un rempart avec tous de défense et de guet. Le
Souk est placé à l'extrémité n'a plus qu'une petite importance local. Des cimetières
importantes ceinturent la vile à l'opposé de la vallée. La palmeraie s'étend dans
l'Oued Azouil, elle comporte de nombreuses constructions, une autre palmeraie
s'étend vers l'Est le long de l'Oued M'Zab en direction d'El-atteuf.
Figure 15 : Ghardaïa

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé


3-GHARDAIA: fondée en 1048
C'est la ville la plus en amont, et la plus importante elle s'organise autour d'une
colline dont le sommet est occupé par la mosquée, son Minaret et un autre minaret
plus ancien dominent la ville, le Ksar s'est développé de façon concentrique, dont nous
pouvons lire sur son plan deux lignes de remparts le long de la seconde se trouve une
petite place, la place Rahba. Des portes qui donnent accès aux différents quartiers
existants encore sauf dans la partie Sud.
Le Souk, à la périphérie Sud-ouest de la ville, est devenue le plus important dans la
vallée, la place est entourée d'un portique sur lequel s'ouvrent des boutiques et des
magasins- réserve, elle est aussi le point d'aboutissement des nombreuses ruelles qui
remplissent un rôle économique dans leur partie la plus proche du Souk. Au Nord-

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Ouest à quelque deux kilomètres privés commence la palmeraie dans tous les terrains
appartiennent aux privés, la principale défense de palmeraie consistait en une grosse
tour de guet qui la dominait sur les hauteurs, et qui est en contacte visuel avec une
autre tour située à 1km environ, et celle-ci est en contacte avec le minaret du Ksar.
Toute la palmeraie forme un immense système hydraulique qui ne laisse perdre
aucune eau grâce à des barrages et des canaux qui servent de cheminements
piétonniers en dehors des crues et qui se décomposent en dérivations complexes pour
réaliser un partage équitable de l'eau.
Figure 16 : Béni
4-BENI IZGEN: fondée en
1347
Elle est à flanc de piton à
2.5km de Ghardaïa, au
confluent de l'Oued N'tissa
et de l'Oued M'Zab, ce Ksar
le second en importance
s'organise à partir d'une
vieille ville "Tafilatt" qui
occupe la partie supérieure
du Ksar, on y trouvait un
rempart tout autour du Ksar
flanqué de quelque tours de
guet, la plus grosse domine
OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé
la ville «TOUR BOULILA".
Un peu en contrebas de cette tour, vers Nord-est et en bordure de rempart s'élève
ma mosquée avec son minaret .la ville s'est développée semi concentriquement, les
rues forment une demi circonférence dont partent perpendiculairement les ruelles.
Les ruelles qui mènent à une place de marché de forme triangulaire munie d'un puits
et entouré de boutique. Quelques commerces de première nécessité se regroupent
dans les ruelles autour de la place. Le reste de la ville ne comporte aucune boutique.
Les cimetières sont nombreux à l'extérieur de la ville en particulier au Sud- Est de
l'autre côté de l'Oued. Figure 17 : M’lika
La palmeraie, s'étend le long
de l'Oued N'tissa et comporte de
nombreux ouvrages
hydrauliques notamment un
grand barrage d'absorption qui
permet de retenir toutes les
eaux apportées par les crues
pour en nourrir le sol et remplir
les puits. OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

- 5-M’LIKA: fondée en1350


Elle est située à mi-distance de Ghardaïa et de Béni Izgen mais sur l'autre rive de
l'Oued M'Zab, elle n'a conservée que peu d'importance.
On n'y voie pas de traces d'agrandissement, sa protection était assurée par des
maisons- remparts. Des portes ménagées entre des maisons donnent accès à des
ruelles, lesquelles Figure 18: Ghardaïa vue aérienne
rejoignent une rue
principale qui traverse le
Ksar du Nord au Sud.
La mosquée se trouve au
centre de la ville, son
minaret la domine, à son
pied s'étend le Souk qui n'a
plus guère d'activité, à
l'extérieur de la ville une
petite mosquée est édifiée
sur l'emplacement de la
ville primitive (Ouadaï). Un OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé
grand cimetière groupe ses tombes (Sidi Aissa).
M'lika n'a plus vraiment de palmeraie, l'ancienne palmeraie étant intégrée presque
entièrement à Ghardaïa, on peut y voir sur l'Oued M'Zab un pont construit vers 1930
pour servir de passage aux piétons et aux ânes.
- Principes de la composition urbaine du ksar
- 1- Implantation:
Les villes de la vallée sont installées sur le roché des hauteurs naturelles (évitant les
crues). Implantation à l'écart des sources d'eaux. Facteur défensif (vue rayonnante).
Tissu urbain
Ville resserrée à l'intérieur de l'enceinte (mur, maisons- remparts).Les villes sont peut
étendues. Schéma urbain dense. Marché situé à proximité des portes. La mosquée
domine la ville, c'est le centre spirituel. Économie séparée du spirituel. Rues étroites.
Fenêtres des pièces en encorbellement ont un rôle défensif. Banquette en maçonnerie
dans les voies (réunion). Donc on peut conclure que l'hiérarchisation du Ksar, du bas
vers le haut est comme suit: Rempart, Souk, espace de rencontre, maison d'habitation
(très resserrées avec des petites ouvertures séparée par des ruelles étroites), mosquée
(l'endroit le plus sacré qui domine le tout).
- 2-Règles traditionnelles d'urbanisme
Aucune maison ne porte ombre sur la voisine (hauteur limitée).
Aucune maison ne peut avoir une vue sur l'autre (murs d'acrotère).
Impossible de hausser les murs au-delà des habitations avoisinantes.
Les façades sont presque toutes semblables dans leurs nudités (pas de décoration, les
petites ouvertures sous forme de lame).
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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

- 3-Caractéristiques urbaines
L'urbanisme se présente avec plusieurs caractéristiques, en débit de l'austérité
imposée par la rigueur qui représente un idéal social de la rationalité et la
fonctionnalité que la dureté du milieu imposé, l'espace au M'Zab se présente avec un
ordre bien défini, avec un style pur et sain, d'une efficacité aussi remarquable que la
simplicité de son art. L'espace nous offre une nette image de l'ordre social et nous
permet de distinguer cette multitude, l'image en perspective que la ville du M'Zab
offre à l'œil, et celle d'une masse bâtie dressée sur un piton rocailleux elle est
imposante avec sont ordre régulièrement serré composé de maisons agglomérées,
haut domine le minaret Figure 19 : Ghardaïa le Souk
dressé au ciel, annonce
la ville et la protège, il
est son garant et son
système nerveux. Par
son ordre, elle inspire la
cohérence, par son
aspect compact elle
traduit la cohésion de
son corps social.
Donc les villes de M'Zab
sont des créations
délibérée faite par des
hommes ayants déjà une
longue expérience
urbaine. Aussi le premier
acte d'implantation
procède clairement
d'une volonté
d'établissement urbaine. OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé
Les villes sont dés le début organisées au tout de structure urbaine tracées à priori: les
mosquées, les enceintes, les rues, chacune des villes est semblable aux autres dans sa
texture, ses éléments, sa couleur, et particulièrement par son apparaissions du site.
Ghardaïa occupe sur toutes ses faces un piton au milieu de l'Oued. M'lika constitue
l'embout d'une crête au bord du plateau rocheux. Béni Izgen occupe un site convexe.
El Atteuf est inscrit sur un site raviné. Bounoura primitivement établie sur le sommet
d'un plateau en bordure de l'Oued est descendue sur la partie Ouest dont elle
n'occupe plus que la partie basse. Chaque ville est inscrite sur un tracé concentrique au
tour de la mosquée, et entourée soit d'un rempart de type moyen âge, soit d'une
ceinture de maisons mitoyennes formant elle-même un rempart. La texture est
extrêmement serrée.
-
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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

- 4-Éléments structurants l'espace urbain

- La mosquée : Figure 20 : Ghardaïa la mosquée


C'est l'élément le plus important de
la ville imposant par son volume et sa
position dominante.
En effet, il est le cœur de la cité en
qualité d'espace de culte, siège de
gouvernement, lieu de
rassemblement, forteresse de défense
et espace d'enseignement…
Si de loin, la mosquée offre avec son
minaret dressé au ciel et occupant le
point le plus haut, l'image et les
différentes enveloppes emboîtées et
hiérarchisées de murs de maisons.

L'habitation : OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé


Figure 21 : Ghardaïa vue intérieure

DTWG, CD Atlas (2004), « Mémo graphie de Ghardaïa, secteur tourisme ».

C'est autour de la mosquée, que sont implantées les habitations selon le même
procédé, la structuration de l'espace d'habitation résulte de la mise en réseau de
cellules simples engendrent un espace central "Amasse an tdart", c'est le centre vital
de la maison. La maison est un symbole de l'intimité par excellence, depuis la
mosquée au point culminant.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

-Le souk :
C'est la place du marché, le centre d'activité par excellence de la ville.
Si la mosquée représente le centre sacré, intime de la ville implanté au sommet
protégé enveloppé par les habitations, le marché par contre est le centre public, lieu
de transaction, de brui, de rencontre et se trouve délibérément rejeté à la périphérie
de la ville Figure 22: Ghardaïa la place du marchée

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé


-Les portes de l'enceinte :

Figure 23: Ghardaïa vue extérieure Les cités étaient


protégées par des
remparts ou des
maisons- remparts,
ainsi que par des
tours de guet et de
défense, l'enceinte
était percée de
portes qui sont
surveillées par des
postes de garde avec
chambre à l'étage.

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE
Figure 24 : Ghardaïa vue d’une ruelle

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé

-Les parcours :
A l'intérieur des villes, la circulation s'effectue par des ruelles, parfois partiellement
couvertes, suivant le terrain, elles sont souvent tortueusement de forte déclivité.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure 25 : Ghardaïa les cimetières


- Les cimetières
Les cimetières se trouvent hors
les villes mais organisés par elle,
et en fonction d'elle, ils sont des
véritables cités des morts qui
s'étendent sur des surfaces
importantes, et ceinturent
pratiquement les villes.

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé


- Les palmeraies
Les palmeraies sont situées à proximité des villes, et munies des moyens élémentaires
de défense, les tours de guet sous forme de poste avancés qui permettent d'avertir la
ville. Toutes les palmeraies comportent de nombreuses ouvrages hydrauliques;
barrages d'absorption, galeries souterraines, puits, ruisseaux artificiels ou rigoles.
Figure 26 : Ghardaïa les palmeraies

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé

- 5 -Caractéristiques architecturales
L'architecture mozabite traditionnelle est la résultante des conditions très
particulières. Les problèmes d'adaptation à un milieu hostile ont obligés les habitants
du M'Zab à utiliser le minimum de moyens mis à leurs disposition avec le maximum
d'économie et d'ingéniosité. Il en résulte un style architectural dépourvu de tout
élément décoratif sur ajout dont
L’extrême saveur tient au libre emploie des formes, chaque fonction détermine le
moyen le plus astucieux pour là satisfaire.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE
Figure 27 : Ghardaïa terrasse d’une maison

L'habitat: est
sûrement le plus
développé des
régions sahariennes,
les maisons à un
étage organisant
autour d'un patio .Les
murs extérieurs étant
pratiquement
aveugles.
Une quantité de
niches et des
étagères sont
encastrées dans la DTWG, CD Atlas (2004), « Mémo graphie de Ghardaïa, secteur tourisme ».
maçonnerie même. Figure 28 : Ghardaïa les minarets

L'architecture religieuse:
Avec sa variété de fonctions
particulières entraîne un
débordement de forme apparent
bizarre et surtout caractérisées par
l'aspect typique des minarets en
forme de pyramides terminées par
l'ornement des quatre doigts
dressés vers le ciel. OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé
Les places du marché sont entourées de portiques et arcades.
Figure 29 : Ghardaïa les palmeraies En dehors des villes les mêmes qualités se
retrouvent dans
Les aménagements des cimetières et tous
Les aménagements des villes d'été.
Tous les mausolées et les tombeaux
disséminés dans les cimetières peuvent
être considérés comme des événements
architecturaux d'une infinie variété de
formes.
Dans les palmeraies, toute l'architecture
des barrages et des déversoirs, des puits,
des bassins, des seguias et des murs de
clôtures, constitue un infini répertoire de
résolutions astucieuses.

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure 30 : Reconstruction d’un mur

OPVM, (2004). « la vallée du M'ZABE »,secteur sauvegardé


- 6- Matériaux et techniques
de construction Figure 31 : le tronc de palmier utilisé comme poutre
Les matériaux de construction
s'harmonisent parfaitement avec
l'environnement, dans la mesure de
possible ou ils sont extraits sur place.
-La pierre taillée
locale en différents volumes et formes
utilisées pour la maçonnerie des murs,
et des planchers comme dans les
pavages.
-Le tronc de palmier est
essentiellement et rationnellement
utilisé pour la confection des poutres,
des solives, des portes. La technique
de réalisation repose sur une structure
porteuse composée de gros murs
porteurs de piliers, et d'éléments de
franchissement en bois (solives), ou en
pierre (linteaux).

DTWG, CD Atlas (2004), « Mémo graphie de Ghardaïa, secteur tourisme ».

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Les murs porteurs reposent directement sur le sol rocailleux. Ils sont constitués de
grosses pierres inégalement taillées liées entre elles, par un mortier de timchent ou
de chaux.
Les murs se présentent d'une remarquable épaisseur à la base, et diminuent
progressivement.
Des traverses en bois de palmier constituent les bases porteuses espacées entre elles
de 30 cm à 40 cm, d'une longueur maximal de 2 m.
Elles répartissent ainsi les charges surfaciques sur les poutres disposées latéralement.
Les revêtements et les couvertures, sont faits généralement au mortier de timchent ou
de chaux de couleur blanche ou tentés en couleur de sable.
- Éléments de construction
Colonnes: en pierre
Murs porteurs: dont l'épaisseur peut aller jusqu'au 1m
Poutres : en tronc de palmier à faible portée
Voûtes en berceaux : élément climatique en pierre montée sur coffrage
perdu, de faible portée.
Coupoles qui s'appuient sur des piliers ou des murs, réalisées en pierre et
timchent, certaines sont coffrées avec une croisée de nervures de palme, avec
un écrasement dû aux affaissements des nervures.
-Esthétique L'aspect esthétique du M'Zab est représenté sous forme de:
Couronnement des terrasses des maisons.
Les Pinacles: élément décoratif réalisé en plâtre, utilisés pour marquer des
constructions. (Minaret, tombeaux, tours fortifiés).
Le décore du plâtre fait selon l'art abstrait
Rangement: niches sculptées en creux.
Figure 32 : Ghardaïa coucher de soleil

Titus B. « L’art de l’islam, langage et signification », p. 269.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure 33.Minaret Maroc. 3-2- Au Maroc 24

a- BTS 62
En 1961, peu après la création au
Maroc de la Promotion Nationale,
Maçon, ingénieur, combine dans le
cadre d’une grande opération
d’habitat social, l’utilisation de la
terre stabilisée et celle d’une
abondante main d’œuvre non
qualifiée mais peu coûteuse. A la
lisière nord de Marrakech, il
construit la cité DAOUDJATE / 2800
logements en briques de terre
stabilisée avec ossature en béton
armé. Le coût d’un logement est
divisé par deux.

b- BTS 67
C'étant orienté vers l’autre
technique traditionnelle de
l’architecture de terre, le banchage,
Maçon met au point un prototype
de maison en terre stabilisée, (murs
et voûtes) construite en une
journée : le montage des coffrages
métalliques, très simple, est achevé
le matin, le remplissage de béton de
terre et le compactage
pneumatique prennent le reste de
la journée ; la nuit suffit pour le
séchage. Ce mode de construction a
été employé à Ouarzazate.
Parallèlement, Ichter construit en
béton de terre stabilisée un centre
artisanal régional à Ksar- es-Souk
ainsi que des hôtels de luxe dans la
vallée du Ziz.

24
- CF. Revue du secteur de la construction,
1983. op. cit., p.36.
Encarta, 2007.
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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure 34. village en terre.

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou


(l’avenir d’une tradition millénaire. )», Centre de création industrielle.
3-3- En Tunisie25
Les recherches de Mestiri, architecte tunisien, ont abouti à une proposition
d’habitat unifamilial dans le village de Ksour-Essaf.
Son étude vise à proposer un modèle d’habitat respectueux des données
économiques et des désirs et besoins des populations locales. Les habitations
sont réalisées en pierre, chaux vive et terre. La solution favorable est de s’abriter
derrière des murs très épais et sous un toit, voûte ou coupole, constitués par une
structure qui n’exige ni ciment ni fer. Il est indispensable de n’utiliser que des
matériaux qui présentent la plus grande inertie possible : de plus, le système
d’étanchéité en mortier de terre, briques pilées et chaux grasse, n’est efficace
que s’il est posé sur un support qui ne bouge pas sous l’effet des variations de
température. Le plan des maisons s'est peu modifié au cours des siècles. Les
villageois se sont habitués à un type d'organisation urbaine où les groupements
d'habitations créent des espaces semi-ouverts de dimensions variées. L'effort
principal d'innovation a donc porté sur les équipements techniques de la maison

25
- CF. Revue du secteur de la construction, 1983. op. cit., pp.36-37.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

(chauffage, eau chaude, sanitaire, aménagement de la cuisine, réserve d'eau,


jardin patio) et sur le groupement urbain (viabilisation, station d'épuration).
Figure 35. La Grande Mosquée al-Zaytuna en Tunisie, construite à partir de 732
.

Encarta, 2007.
AU XIE SIECLE, LA VILLE SUCCEDE A KAIROUAN COMME PRINCIPAL CENTRE RELIGIEUX DU PAYS. LA
Médina de Tunis (c'est-à-dire le centre historique) abrite la Grande Mosquée al-
Zaytuna, construite à partir de 732 et dont on peut voir le minaret sur cette
photographie.Christine Osborne/Corbis

Les pièces sont groupées autour du patio; celui-ci agit comme un puits
ombragé qui fournit aux différentes pièces tournées vers lui, un air plus frais et
plus humide que l'air extérieur.
L'air frais pénètre dans les pièces et chasse l’air chaud qui s’échappe par
des grilles placées au sommet des voûtes et coupoles. Un système
complémentaire parfait la ventilation de la maison. Il s’agit de buses en terre
cuite, de 5 cm de diamètre, disposées suivant la périphérie des pièces et
débouchant à 10 cm au-dessous des acrotères.
Le four, dérivé des kachelofen autrichiens, assure deux fonctions : cuisson
des aliments et chauffage de la maison. Partant du four, réseau de gaines passe
dans le sol, alimenté en air chaud les autres pièces; c’est pour cette raison que le
sol de la cuisine est à cm en dessous du niveau des autres pièces.
Le capteur solaire placé au-dessus de l’entrée joue également le rôle
d’absorbeur dans le circuit frigorifique qui refroidit l’armoire placée dans la
cuisine. La citerne d’eau sert également au refroidissement du condenseur. (8)

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

3-4- En Égypte
a-Village d’El-Gourna 26 Figure 36. Village El-Guorna en Egypte
.

Hacen F., (1970), « Construire aves le peuple », Paris.


En 1945, H.Fathy architecte égyptien est chargé de construire un village : GOURNA, près de
Louxor. Après une étude de la société paysanne, de ses traditions, de ses activités, de ses
conditions de vie, Hassan Fathy propose un urbanisme à l’échelle humaine inspiré des
traditions locales et l’utilisation, comme matériau de construction, de la brique de boue.
Figure 37. Village El-Guorna en Egypte
.

Hacen F., (1970), « Construire aves le peuple », Paris, p. fig. 95..

Au cours d’un voyage en Nubie, H.Fathy découvre le village de Gharb


Assouan, le cimetière fatimide d'Assouan datant du X ème siècle ainsi que le
monastère de Saint Siméon, construction copte de la même époque. Les voûtes
et coupoles en briques de boue y sont utilisées avec assurance. Ceci montre avec
évidence que les constructions en briques crues peuvent atteindre deux étages
et être assez solides pour survivre mille ans.

26
- Cf. Centre George Pompidou, 1982. op.cit., P.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

« J'étais de plus en plus convaincu que les matériaux et les méthodes


traditionnels des paysans égyptiens convenaient tout à fait aux architectes
modernes, et que la solution du problème du logement en Égypte se trouvait
dans le passé égyptien ».
Hassan Fathy a amélioré le système du capteur à vent (connu depuis
l’ancienne Égypte) en incorporant, en plus de la maziara, des plateaux de
charbon de bois humidifié mis en chicanes. Ce système abaisse la température
d’une dizaine de degrés.
Cette maison a été construite en pierre, en s’inspirant de ce qui avait été
fait avec la brique crue. En effet, il y a des régions comme sur la côte de la mer
rouge, où la construction en brique est impossible. La pierre a été dimensionné
comme les briques, par exemple, pour la construction des voûtes et des coupoles
: 25 X 15 X 5 cm. La même pierre a été utilisée pour les murs et le dallage.9
Figure 38. Village El-Guorna en Egypte
.

Hacen F., (1970), « Construire aves le peuple », Paris, p. , fig. 65,67,96.


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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

4- La construction en terre
4-1- La terre crue
Figure 39. Blocs de terre crue

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou


(l’avenir d’une tradition millénaire )», Centre de création industrielle.
Sa disponibilité, son faible coût ont fait de la terre dans la plupart des régions du
globe un des matériaux de construction les plus répandus et les plus anciens: plus de 6
millénaires attestes.

Du point de vue technique, les constructions en terre traditionnelles présentent


cependant deux caractéristiques particulièrement défavorables:
-D'une part la terre non stabilisée ne résiste pas a l’érosion due aux
précipitations atmosphériques;
-D'autre part, la terre tend a gonfler ou sa se rétracter en fonction des variations
d'hygrométrie de l'air ambiant, ce qui peut mener a sa désagrégation après un certain
nombre de cycles d'humidification, séchage, D'où le problème, que pose l'utilisation
traditionnelle de la terre, de durabilité du matériaux lui même ou de son enduit de
protection qui tend a se fissurer et se décoller en raison de la mauvaise stabilité
dimensionnelles du support (due au comportement de l'argile plastique).C'est ce
problème de durabilité qui explique la désaffection actuelle pour la construction
traditionnelle en terre malgré ses qualités thématiques.
En Algérie particulièrement les blocs de "TOUB", plus fréquent que le prise, fond
aujourd'hui figure de matériau "pauvre " en raison de leur mauvais comportement en
présence d'eau (nécessite de réfection de la toiture ou des enduits après chaque
période de pluie ), leur résistance mécanique médiocre et de leur forme et aspect
irréguliers .

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure 40. La brique, le plot de terre, Zabour .

Suzanne et Max Hirchi, (1983), « Larchitecture au Yemen du nord », Paris, p. 293.


4-2- La terre stabilisée27
a - Définition
Le béton de terre stabilisée (en abrège B.T.S ) , aussi appelé "géo béton" ou "sol-
ciment "est un matériau obtenu par mélange d'un sol (ou plusieurs) a granulométrie
étudiée généralement une terre graveleuse non organique, avec une faible quantité de
stabilisant, le mélange étant le plus souvent comprime après gâchage et malaxage.
Figure 41. blocs de terre crue

( Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre », par le CRA. terre, p. 10.

27
- Revue du secteur de la construction, (Construire N° 2), 1983. pp. 27-30.

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Figure 42. Village frére El-Miniaoui Naaama

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou


(l’avenir d’une tradition millénaire )», Centre de création industrielle.
b - Principaux avantages
Le principal avantage de l'utilisation des sols réside dans le faible coût du
matériau de base:
- Il est disponible localement dans la plupart des cas en abondance d'où une
économie immédiate au moins en coût de transport .

Page 118
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

- La pureté de l'argile n'est ni nécessaire ni souhaitable, ce qui fait que la


plupart des sols sont susceptibles d'êtres établisses, notamment les sols ne
convenant pas à l'exploitation en briqueterie classique, et dans des nombreux cas en
peut envisager d'utiliser le sol extrait des fouilles de fondation .

- Le matériau présente des caractéristiques thermiques bien meilleures que


celles des bétons de ciment classiques notamment pour l'isolation (résistance
thermique environ deux à trois fois meilleure que celle des bétons de ciment).

- Économie sur les agrégats :


Lorsque la terre peut être extraite à proximité du chantier, elle coûte moins cher
que le sable et les graviers entrant dans la composition des agglomérés de béton.

- Économie de ciment :
A titre d'exemple 80 Kg de ciment par mètre cube de maçonnerie contre 120
Kg pour murs en agglomérés creux dosés à 180 Kg de ciment par mètre cube .

- Économie sur le mortier:


Le jointoiement en terre, sable et ciment est plus économique que le mortier
de sable et ciment utilise en maçonnerie ordinaire.

- Économie a la fabrication:
Une aire de stockage couverte n'est pas indispensable pour la protection contre
le soleil des blocs frais, lesquels peuvent être recouverts de paillassons et arrose sans
risque de casse aussitôt après leur fabrication, ce qui n'est pas le cas pour des
agglomères.

- Économie en enduit :
Un simple badigeon extérieur assure une protection superficielle efficace contre
les intempéries. Avec des agglomères creux, un enduit est indispensable pour rendre la
maçonnerie étanche.
Il importe dons de tirer parti des avantages de ce type de matériau en proposant
des solutions techniques permettant de pallier aux 3 inconvénients cites de la forme
traditionnelle d'utilisation en construction, ce qui assurera en même temps un meilleur
"fini" pour revaloriser, l'image de ce matériau particulièrement intéressant dans les
wilayat du Sud pour le confort thermique qu'il permet d'obtenir.
On peut grâce aux techniques modernes de stabilisation des sols réaliser des
constructions... d'une résistance et durabilité satisfaisante pour un entretien ni trop
fréquent, ni trop important:

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CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

"Avec un sol de composition granulométrique adéquate, comprime a teneur en


eau optimale et stabilise au moyen d'une substance approprie, il est possible d'obtenir
un matériau aussi résistant et aussi durable, que les matériaux utilises habituellement
pour la construction en dur". (Rapport des Nations Unies).

c - La stabilisation28
Malgré ses propriétés de résistance et d’isolation, la terre naturelle lorsqu’elle
est simplement compactée puis mise en œuvre et soumise aux conditions extérieures
est très sensible aux variations de températures et d’hygrométrie.

La stabilisation du béton de terre permet tout en conservant les propriétés


propres du matériau naturel de lui en conférer d’autres. Sur le simple toub, le béton de
terre offre à la fois de meilleures qualités techniques et une plus grande durabilité.

La stabilisation du béton de terre pour objet essentiel de rendre ce matériau


moins sensible aux variations de sa teneur en eau et de l’empêcher à la fois de se
transformer en boue ou de s’effriter sous l’action de l’humidité et de subir en séchant
un retrait tel que de larges fissures s’ouvrent et que les enduits se détachent.

- Type de stabilisation.
L’action des stabilisations peut se développer de deux façons différentes. Les
stabilisants peuvent soit, rendre superficiellement le béton de terre hydrofuge ou
étanche, soit, réagir avec les composantes de la terre et former à l’intérieur de la
masse du béton une armature rigide.

* Imperméabilisations.
Cette stabilisation consiste à mélanger à la terre des émulsions de bitume ou
d’asphalte qui formeront avec elle des composés stables, imperméables à l’eau. La
teneur en eau restant constante. Les propriétés du matériau ne changeront pas avec le
temps. Par ailleurs, ces émulsions bitumineuses qui sont en elles-mêmes, visqueuses et
cohésives augmentent considérablement la cohésion des sols.
Pour que cette stabilisation soit efficace, il importe que le mélange de terre et de
produit bitumineux soit efficace.

* Addition d’un liant.


L’addition d’un liant a pour effet de créer dans la masse de terre un squelette
inerte qui s’oppose aux variations de volume du béton de terre, dues aux changements
de sa teneur en eau. Le liant permet donc de transformer le béton de terre en un
matériau résistant et durable.

28
- Cf.,Revue du secteur de la construction, ( Construire N° 2), 1983. pp. 35-37.

Page 120
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Le liant le plus fréquemment utilisé est le ciment portland, la terre pulvérisée


est intimement mélangée au ciment; une quantité d’eau suffisante pour hydrater le
ciment et assurer la consolidation de la terre ajoutée.
La chaux permet également de stabiliser le béton de terre; elle exerce son action
stabilisatrice de diverses façons :

- En jouant le rôle de liant et en modifiant le caractère de l’argile contenue dans


la terre, ce que produit un matériau stable moins dépendant de la variation de sa
teneur en eau.

- En se combinant chimiquement à différentes composantes de la terre comme


les silicates et les aluminates pour former un matériau liant qui résiste à l’action de
l’eau (pouzzolane).

La chaux permet, en outre, de diminuer l’indice de plasticité de la terre et de


réduire les retraits qui se développent pendant le séchage.

* Traitement chimique.
La stabilisation par traitement chimique consiste à améliorer les propriétés de
la terre en ajoutant à celle-ci différentes substances, telles que la chaux, le silicate de
soude ou le chlorure de calcium, susceptibles de former avec elle des composés plus
stables.
Cette stabilisation dépend des propriétés chimiques de la terre, on peut lui
rattacher la stabilisation à la chaux par formation de pouzzolanes.

Comme l’indique R. FRITZMAURICE, « Avec un sol de composition


granulométrique adéquate, comprimé à teneur en eau optimale et stabilisée au moyen
d’une substance appropriée, il est possible d’obtenir un matériau pratiquement aussi
résistant et aussi durable que le matériau utilisé traditionnellement pour la
construction en dur ».

L’avantage que présente, en définitive, le béton de terre stabilisé sur le béton de


ciment réside, outre la différence des inerties thermiques, dans le fait que par sa
teneur en argile, le béton de terre possède une cohésion propre que les agrégats de
béton de ciment ne possédant pas.

Ce qui permet de réaliser une économie en liant coûteux. Le rapport


liant/agrégat est en effet compris entre 1/8 et 1/12 pour les bétons de ciment alors
que pour les bétons de terre, le rapport liant/terre ne représente qu’une fraction
comprise entre 1/12 et 1/40.

Page 121
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

Le tableau suivant extrait de l’ouvrage « Homes of Earth » de L. WOLKSKILL


donne pour les différents types de terre, les stabilisants les plus fréquemment utilisés.

Tableau (1 ) : les différents types de terre, les stabilisants les plus fréquemment
utilisés.
TYPE DE SOL UTILISATION STABILISATEURS

Sables très fins Tout type d’utilisation, Ciment portland ou


en émulsions
Sables limoneux fins
particulier, parpaing si de bitume
Sables argileux fins
stabilisés
Limons argileux

Limons très fins A ne pas utiliser si ce Ciment portland ou


n’est fortement émulsions de bitume
stabilisé.

Argiles graveleuses Nécessitent une Chaux, sable, gravier.


stabilisation
Argiles sableuses
Utilisables pour pisé ou
Argiles limoneuses
parpaings

Argiles A ne pas utiliser.

Argiles grasses

limons organiques A ne pas utiliser.

Argiles organiques

Graviers limoneux Utilisable si stabilisé Ciment portland ou


émulsions de bitume.
Graviers-sables- Si gravier trop propre,
Page 122
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

limon ajouter des fines.

Graviers argileux Utilisable pour tout Chaux ou ciment portland


type de construction si
Graviers-sables- gravier trop propre,
limon ajouter fines.

Graviers propres Nom utilisables doivent


être mélangés à de
l’argile ou du limon

Sables argileux Excellent pour toute Chaux ou ciment portland


construction, si propre
ajoutée des fines.

Sables propres Pas utilisables doit être


mélangé à l’argile fine.

Revue du secteur de la construction, « Construire N° 3 », (1983), pp. 27-30.

Page 123
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

- Stabilisation au ciment
Pour autant que la terre possède une granulométrie adéquate, il est possible de
la stabiliser en la mélangeant à une quantité adéquate de ciment.

* Le sol idéal.
Le sol idéal est un mélange de sable, de limon et d’argile ayant une
granulométrie bien équilibrée, les meilleurs résultats ont été obtenus sur des terres
contenant 75% de sable et 25% de limon et d’argile, l’argile représentant au moins
10% du mélange.
On peut considérer, d’une manière générale que les sols qui se prêtent bien à la
stabilisation par le ciment contiennent au moins 45% de sable et 55% de limon et
d’argile et au plus 80% de sable et 20% de limon et d’argile, les compris entre 0 et 20.

* préparation.
La terre est étalée en couches minces sur une aire protégée de la pluie, afin de
perdre par séchage son humidité naturelle, lorsque cette terre est suffisamment
sèche, elle est écrasée à coups de pelle puis tamisées au travers d’un crible de maille
4.76 mm.
Le matériau traversant le crible constitue la terre qui sera utilisée pour la
confection du béton stabilisé. La terre doit être parfaitement pulvérisée afin de
pouvoir se mélanger intimement au ciment.

Le ciment fait prise dès qu’il est au contact de l’eau, il faut dès lors que la terre
soit sèche et que le mélange terre-ciment s’effectue à sec.

Une fois le mélange réalisé, l’eau est ajoutée puis le béton de terre est placé
dans son moule aussi rapidement que possible afin d’empêcher le ciment de faire prise
en dehors du moule.

Le ciment atteint l’essentiel de sa résistance pendant les 7 premiers jours, il


importe donc qu’il soit conservé, pendant cette durée de temps, en ambiance humide,
ce que l’on peut réaliser pratiquement en recouvrant les arrosant régulièrement. La
résistance finale de ces parpaings dépendra, en effet, de la période pendant laquelle ils
seront conservés à l’état humide.

Page 124
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

- stabilisation à la chaux.
* Principe.
La stabilisation à la chaux est particulièrement appropriée aux argiles avec
lesquels la chaux réagit en formant des composés pouzzolaniques. On peut également
stabiliser à la chaux des argiles graveleuses, sableuses ou limoneuses, des graviers
argileux ou des sables argileux, c’est-à-dire à des sols ayant un indice de plasticité
supérieur à 12.
Cependant le caractère chimique de la stabilisation à la chaux ne se présente pas
pour tous les types d’argile, il importe donc de vérifier expérimentalement que cette
réaction de stabilisation se produit effectivement.

Les sols argileux sont en général assez compacts. La chaux permet, en rampant
les différentes liaisons, de rendre le sol plus facile à mélanger.

* Préparation.
La terre doit être préalablement séchée puis broyée et tamisée. Lorsque la terre
est bien pulvérisée, on peut mélanger terre, chaux et eau.
L’eau doit être en quantité suffisante pour que le mélange soit parfaitement
humidifié. Ce premier mélange est conservé dans une ambiance humide pendant un
jour ou deux puis remélanger afin de rompre les liaisons qui pourraient subsister entre
les particules d’argile. Ensuite, il est mis en œuvre définitivement.

Comme le ciment, la chaux doit se trouver en milieu humide pour acquérir sa


résistance maximale. Les parpaings stabilisés à la chaux doivent être conservés
humides pendant une semaine, deux semaine si possible, puis conservés à l’abri du
soleil pendant une autre semaine.

Les parpaings de terre stabilisés au ciment n’acquièrent leur résistance maximale


qu’après une durée de temps relativement long, de l’ordre de 6 semaines à deux mois.

- Stabilisation à la chaux et au ciment


* Principe.
Certains sols possédant une teneur en argile légèrement trop élevée pour être
stabilisée au ciment. L’addition de chaux peut, pour ces mêmes sols, faciliter la mise en
œuvre sans imperméabiliser ces sols ni accroître leur résistance. Il y a intérêt, pour ces
sols, à utiliser comme stabilisateur un mélange de chaux et de ciment, les mélanges
habituels contiennent 50% de chaux et 50% de ciment.

Page 125
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

* Préparation.
On ajoute la chaux à la terre pulvérisée et une quantité suffisante d’eau pour
humidifier le mélange. On conserve ce mélange en ambiance humide pendant 1 ou 2
jours puis on le regâche afin de rompre les dernière liaisons qui peuvent subsister
entre les particules d’argile. Le ciment et l’eau, en quantité nécessaire au nouveau
mélange, sont ajoutées immédiatement parés le regâchage. La mise en œuvre doit
s’effectuer avant que la présence de chaux, la résistance maximale du béton de terre
n’est atteinte parés un laps de temps de 6 à 8 semaines.
- Stabilisation a l’asphalte.
La stabilisation de la terre à l’aide d’asphalte donne de bons résultats pour des
blocs coulés, le mélange est plus difficile lorsqu’il s’agit de blocs comprimés ou de
parois coulées.
L’asphalte à l’état naturel est trop épais pour être mélangée à d’autres matériaux
sans avoir été préalablement chauffée. C’est pourquoi l’asphalte est mélangé à
différents liquides qui le rendent plus fluide. Mélangée à l’eau l’asphalte forme des
émulsions. Ces émulsions se mélangent bien à la terre. Se séparent à nouveau en
asphalte et en eau. L’eau quitte l’asphalte en formant un film qui entoure les particules
du sol.

Une émulsion qui se décompose rapidement est appelée précoce. Ce type


d’émulsion n’est pas utilisable pour la stabilisation de la terre, l’eau s’échappe, en
effet, avant que l’asphalte ait pu pénétrer dans tous les interstices de la terre.

Si l’on utilise, par contre, une émulsion à dissociation tardive, le mélange peut
s’effectuer et la stabilisation totale se produire, avant que l’eau n’ait eu le temps de
s’échapper.

- Stabilisation a la paille.
La paille a été fréquemment utilisée dans la confection des briques de terre. H.
FATHY suggère que la fermentation de paille en milieu humide produit un acide
lactique qui rend la brique plus solide et moins absorbante. Il faut cependant que la
paille ait eu le temps de macérer dans l’eau pour qu’elle puisse se putréfier.
Par ailleurs, la paille non putréfiée offre des canaux qui permettent à l’eau de
s’évacuer plus rapidement pendant la période de séchage. Ce qui permet, en
particulier pour des sols argileux, de réduire les fissures de retrait.

Page 126
CHAPITRE III GENÈSE DE L’ARCHITECTURE DE TERRE

5 - Conclusion
En Algérie l’utilisation de la terre est très ancienne, elle est utilisée non
seulement dans les compagnes mais aussi dans les villes. Presque toutes les
constructions dites traditionnelles sont faites avec de la terre associée à d’autres
matériaux d’appoint tels que les ajouts végétaux ou minéraux.

La terre est entrain de devenir, grâce aux nouvelles techniques de stabilisation et


de la promotion de la terre armée, un matériau d’avenir. Dont notre Sahara offre un
terrain plus favorable et plus performant pour l’étude de l’Architecture vernaculaire,
Architecture de terre.

Le climat du sud algérien est très favorable pour concevoir un habitat plus
performant en utilisant les éléments naturels tels que, terre, soleil, végétation. Afin
d’insérer l’homme dans son environnement, en autre termes, aboutir à un habitat
bioclimatique.

6 - Référence
19- Centre George Pompidou, (Centre de création industrielle). (1982), P. 7.
20- Ibid., pp. 8-9.
21- Revue du secteur de la construction, « Construire N° 3 », (1983). p. 36.
22- Ibid., pp. 37-39.
23- Ibid., pp. 40-42.
24- Ibid., p.36.
25- Ibid., pp. 36-37.
26- Ibid., p. 255.
27- Revue du secteur de la construction, « Construire N° 2 », (1983). pp.27- 36.
28- Ibid., pp. 35-37.

Page 127
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

Chapitre IV : LE CONTEXTE CLIMATIQUE.


1- Introduction
Il faut préciser que le souci bioclimatique avait été, dans le passé, le fruit d’une
longue expérience et qu’il prenait souvent un caractère spontané. L’architecture
traditionnelle avait développé des techniques adaptées aux conditions climatiques
extrêmement inconfortables. Contrairement à l’architecture contemporaine qui a banalisé
les formes, standardisé un style international de bâtiment conçu comme des enveloppes
thermomécaniques climatisées, l’architecture traditionnelle a conçu l’enveloppe en
intervenant sur toutes les échelles pour une régulation thermiques des locaux.
L’architecture traditionnelle a conçu l’enveloppe du bâtiment comme un filtre
transformateur d’un climat extrêmement variable, souvent inconfortable, en climat interne
adopté au moment d’usage et au degré d’activité. Elle a organisé l’espace de façon
spécifiquement saisonnière en admettant qu’une part, au moins, de l’habitat ne bénéficie
pas d’un niveau de confort tout à fait satisfaisant.
Les zones arides et chaudes occupent une très grande partie du globe. C’est un
climat qui cause un problème d’inconfort, surtout pendant l’été. Tenant compte des
données climatique et de l’état du ciel, ces conditions peuvent être améliorées par des
stratégies conceptuelles diverses.
Dans ce chapitre, on présente des connaissances générales sur le climat, et
précisément sur le climat chaud et sec ainsi que sur le confort thermique sous ses
conditions. Ces connaissances sont nécessaires pour bien comprendre l’influence physique
de l’environnement d’un climat chaud et sec sur le bien être humain, ceci pour distinguer les
éléments du climat fortement responsables de l’inconfort senti dans de telles conditions et
sur quels paramètres on peut agir pour les améliorer efficacement. L’énumération des
stratégies conceptuelles et des techniques de régulation thermique des milieux intérieurs,
pour mieux s’intégrer, s’avère indispensable pour pouvoir analyser les résultats de cette
thèse.
2- Le climat
Le climat d’une région donnée est déterminé par les régimes de variation de
plusieurs éléments et par leurs combinaisons, Il présente certains aspects qualitatifs. Comme
il peut s’apprécier grâce à des données quantitatives nécessaires à l’orientation de la
conception et aux calculs de performances de confort dans les édifices.29
2-1- Le confort thermique
Les habitations jouissent d'un certain confort thermique, malgré les grandes variations
de température à l'extérieur de la construction, que ce soit le jour ou la nuit. L'épaisseur des
murs assure une forte inertie thermique, il isole l'intérieur et maintient une température
très régulière dans les pièces.

29
- Lavinge.P. «Architecture climatique», tome 1, Ed Edisud. (Juin, 1994).

Page 128
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

Le Sahara est soumise à un climat contrasté. De grandes variations de


températures sont enregistrées entre le jour et la nuit, ainsi qu’entre les saisons.30
Figure (1). La température ambiante à l’intérieur de construction varie de 22 - 26° C.
Tandis qu’à l’extérieur de la construction, il fait très chaud, la température dans
a plupart du temps varie entre 40 -45 à l’ombre.

Figure (2). La température à l’intérieur de construction et toujours ambiante, elle varie de 18 - 22° C.
Tandis qu’à l’extérieur de la construction, il fait très froid, la température varie entre
2 - 6° C et dans la plupart du temps les vents de sables soufflent de partout. .

Source : L’auteur 2007


2-2- Le rayonnement solaire
Le rayonnement solaire est une radiation électromagnétique émise par le soleil.
L’énergie solaire, à la limite supérieure de l’atmosphère terrestre, vraie de 18 à 12 cal/cm2
mn selon la distance de la terre au soleil et l’activité solaire. En moyenne, elle est de 1.97
cal/cm2 mn et c’est cette valeur qui constitue la constante solaire. Comme le rayonnement
traverse l’atmosphère terrestre, son intensité est diminuée et la distribution spectrale est
modifiée par l’absorption, la réflexion et la diffusion.31

30
- Cf. Centre George Pompidou, 1982. op. cit., P.
31
- Mazria.E, «Le guide de l’énergie solaire passive », Ed. Parenthèses, Roquevaire, 1981.

Page 129
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

Les régimes diurnes et annuels de l’énergie solaire incidente, sur une région donnée
de la surface terrestre, dépendent de l’intensité et de la d’éclairement du soleil. La quantité
d’énergie solaire atteignant effectivement la terre dépend de l’épaisseur d’air que les rayons
salaires ont à traverser, qui est fonction de la rotation du globe autour de son axe, de sa
révolution autour du soleil et de l’inclinaison de l’axe par rapport au plan de révolution, tous
ces éléments peuvent être calculés avec précision. Ils dépendent aussi de la transparence du
ciel, de la nébulosité et de la composition de l’atmosphère, ces facteurs-là sont plus
facilement estimés que calculés de manière exacte (Ming fang T., 2002). Les conditions
d’humidité et de nébulosité varient aussi avec la latitude. Ces facteurs se combinent pour
donner l’intensité la plus élevée de rayonnement solaire, pour l’été et pour la moyenne
annuelle, non pas sous les tropiques, mais dans les zones subtropicales arides.

- Effets architecturaux du rayonnement solaire :


Les effets du rayonnement solaire qui intéressent le projecteur d’un bâtiment sont
les effets de transparence, de réflexion et d’absorption qui se produisent à la surface des
corps. C’est l’agencement correct de ces corps, selon ces trois caractéristiques, ainsi que
celles de la conductivité thermique et d’émissivité, qui constitue la technique
héliothermique et définit la conception d’un habitat solaire. Prenant en compte les bilans
radiatifs, il est possible de rafraîchir passivement les locaux : un ciel très peu radiatif, de nuit,
c’est un corps noir et les températures nocturnes des surfaces pouvant rayonner vers
l’espace sont de 2 à 6° inférieures à celles de l’air ambiant, jusqu’à 8 à 9°C par temps très sec
et très calme, sans oublier les effets psychologiques et biologique que le concepteur est tenu
est de prendre en considération (Bouvier F., 1989).

2-3- La température de l’air


Le taux d’échauffement et de refroidissement de la surface de la terre est le principal
facteur qui détermine la température de l’air qui est à son contact. L’air est transparent pour
presque tous les rayonnements du soleil, qui par là même n’ont qu’un effet indirect sur la
température de l’air.
La couche d’air directement en contact avec le sol chaud est échauffée par
conduction, cette chaleur est transférée aux couches supérieures essentiellement par
convection et par les turbulences de l’air32 . La température de l’air dépend de la
température et des caractéristiques thermiques des surfaces adjacentes et de l’altitude qui
se traduit par une pression agissant sur l’air en l’échauffant ou en le refroidissant.

Le refroidissement nocturne de l’air est le résultat du refroidissement par


rayonnement de grande longueur d’onde des surfaces adjacentes vers le ciel. Les conditions
favorables pour ce refroidissement nocturne de l’air sont : les nuits longues, les ciels clairs,
l’air sec et l’absence du vent.

32- Cf., Givoni. B. “l’homme, l’architecture et le climat”. Ed. Moniteur, Paris, 1978.

Page 130
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

2-4- L’humidité
L’humidité de l’air est relative à la teneur de l’air en vapeur d’eau. La capacité de l’air
à contenir de la vapeur d’eau augmente progressivement avec sa température qui est donc
le principal facteur déterminant.33
La teneur en humidité de l’atmosphère peut s’exprimer sous la forme de plusieurs
termes tels que l’humidité absolue, l’humidité spécifique, la tension de la vapeur d’eau et
l’humidité relative. La tension de la vapeur d’eau de l’air est le moyen le plus commode pour
exprimer les conditions d’humidité, du fait que le taux d’évaporation du corps et
proportionnel à la différence de pressions de vapeur entre la surface de la peau et l’air
ambiant, d’un autre coté, l’humidité relative affecte le comportement de nombreux
matériaux de construction et leur cadence de détérioration.
2-5- Le vent
C’est un facteur climatique que l’on ne peut négliger, c’est le déplacement d’air
généré par la différence de pression de pression entre des masses d’air. Il est défini par deux
paramètres :
-Sa vitesse moyenne
-Sa direction
L’importance d’un vent, de direction et vitesse données, dépend de sa fréquence :
La proportion de temps pendant laquelle il a lieu.34
Plusieurs facteurs interviennent dans la détermination des caractéristiques des vents
d’une région dont les principaux sont :
-La distribution globale saisonnière de la pression de l’air.
- La rotation de la terre.
-Les variations journalières dans l’échauffement et le refroidissement des
terres et des mers.
-La topographie de la région considérée et environnant.

2-6- Les précipitations et les condensations


Les précipitations varient d’une région à l’autre, selon le mouvement des vents et des
masses d’air humides. Leur quantité est mesurée en millimètre d’eau quelque soit leur
nature (pluie, neige, grêle).

3- Types de climat
Les climats régnant autour du globe sont principalement influencés par
l’échauffement de l’énergie du soleil, des masses de la terre et d’eau, Au niveau régional, le
climat est influencé par l’altitude, la topographie, les modèles des courants de vents et

33
- Cf., Givoni. B. “l’homme, l’architecture et le climat”, Paris, 1978.
34
- Cf., Lavinge.P. « Architecture climatique », (Juin 1994).

Page 131
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

d’océans, la géomorphologie et le modèle de végétation. En conséquence, les régions


tropicales et subtropicales peuvent être divisées en beaucoup de différentes zones
climatiques. Une classification très complète basée sur le climat et le paysage est donnée par
un scientifique soviétique L.S.Berg. Il distingue douze types de climat : 1- forêt tropicale
humide. 2- forêt tropicale ; de savane. 3- le désert tropical. 4- forêt subtropicale. 5-
méditerranéen. 6- désert non tropical. 7- steppe. 8- régions de mousson, de latitude
modérée. 9- forêt à feuilles caduques de latitude modérée. 10- taïga. 11- toundra et 12- les
régions froides. Une autre classification du climat tropical est déterminée par le scientifique
Anglais G.A.Atkinson, elle est basée sur les conditions thermiques et d’humidité qui
prédomine au cours de toute l’année. Il a distingué six types de climats ; chaud aride, chaud
humide, montagne, désert maritime, mousson et océanique35.
Plusieurs systèmes de classification basés sur la végétation sont développés. Le plus
connu et le plus utilisé est celui de Köppen dont la version originale est datée de 1990. Une
version légèrement modifiée a intégré la précipitation annuelle pour distinguer des zones et
la température moyenne mensuelle pour distinguer d’autres.
Mais une classification basée juste sur la végétation ou sur la précipitation et la
température ne répond toujours pas aux besoins des concepteurs qui cherchent à évaluer le
confort thermique régnant dans une région pour une classification liée à la conception
bioclimatique, les paramètres minimums qui doivent être inclus sont l’humidité, la
température et la gamme de température36.
D’autres classifications sont basées sur l’architecture vernaculaire, Dolfus (1954) a
développé une classification basée sur la relation entre des types de constructions qui sont
identifiés par leurs toits et les caractéristiques thermiques et de précipitation des zones.
Fitch et Branch (1960) ont élaboré une division basée sur l’analyse des performances de
l’architecture vernaculaire en relation avec le climat, et Givoni (1963) a proposé une division
climatique des USA et du Canada en se basant sur une analyse des climats et des exemples
de l’architecture vernaculaire, quoique le climat n’est pas toujours été le facteur
déterminant de l’architecture vernaculaire, quoique le climat n’est pas toujours été le
facteur déterminant de l’architecture vernaculaire37.
Beaucoup de secteurs existent avec des climats différents ou combinés. Les
conditions locales peuvent également différer sensiblement du climat d’une région, selon la
topographie, l’altitude et les environnements, qui peuvent être naturels ou artificiels. La
présence des conditions favorables ; des surfaces d’eau, vent local, urbanisation, altitude, et
la végétation peuvent tous influencer fortement le climat local (Intestin et al, 1993), car les
dispositifs de chaque zone sont différents : il est évident que ceci aura comme conséquence
différents problèmes et solutions, par conséquent, différents.

35
- Rimsha A. N., 1982.
36 - Evans. M, “Housing, climate and comfort”, the architectural press, London, 1980.
37 - Cook Jeffrey, “Architecture indigenous to extreme climates. » In. Energy and building, N. 23, 1996.

Page 132
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

Du point de vue de la conception des bâtiments, et tenant compte des facteurs


influant sur une conception bioclimatique, une classification des types climatiques
développée par Miller a été modifiée par Givoni pour distinguer les groupes climatiques
suivants :
3-1- Climats chauds
a- Sec et chaud : désertique.
b- Chaud et humide : équatorial et tropical maritime.
c- Sec, chaud et humide : tropical continental et mousson

3-2- Climats tempérées chauds


a- Type moyen occidental.
b- Type moyen oriental.

3-3- Climats tempérées froids


a- Tempéré froid continental.
b- Tempéré froid maritime.

3-4- Climats froids


a- Continental froid : Sibérien.
b- Froid maritime : Norvégien.
c- Froid désertique.
d- Arctique (Givoni, 1978).

4- Contexte climatique et régulation thermique


4-1 Confort thermique
Le confort est une sensation subjective de bien être. Il exprime une relation entre
les divers éléments de l’environnement et la sensation humaine, c’est une notion globale qui
inclut toutes les composantes de l’environnement : climatiques, sensorielles et visuelles.
L’appréciation du confort diffère selon la société et pour la même société suivant
les individus. En effet, il demeure impossible de déterminer une combinaison parfaite des
conditions de confort pour la totalité de la population.
Le sujet de la présente étude s’intéresse particulièrement au confort thermique, à
la détermination de ses paramètres et de la série d’échanges thermiques qui se produisent
entre le corps humain et son environnement,
Ainsi que la spécificité de cette notion pour les régions à climat chaud et sec.

Page 133
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

4-2 Les paramètres de confort thermique


Le confort physique, à l’intérieur d’un local, dépend des facteurs suivants :
-La température sèche de l’air.
-L’humidité absolue contenue dans l’air (grammes d’eau par kilogramme d’air ou
pression partielle de vapeur d’eau en mm hg)
-La température radiante moyenne de rayonnement des parois, qui dépend des
températures superficielles des parois du local.
-La ventilation : l’air en circulation accélère les échanges de chaleur au niveau de la
peau.
Les autres facteurs ayant une influence sur la zone de confort sont :
-L’isolement vestimentaire (Iv) mesuré en clos, qui dépend de la façon de s’habiller.
-L’activité exercée par l’occupant, le métabolisme du corps libère de la chaleur en
différentes quantités en fonction des activités exercées. Cette chaleur doit pouvoir se
libérer du corps, plus il fera chaud moins ce sera réalisable facilement38,39.
Le développement des outils d’aide graphiques sous forme de diagrammes a rendu
possible la conception thermique. Ces diagrammes combinent différents paramètres, avec
lesquels sont définie la zone de confort et les zones adjacentes. Ils donnent des informations
indicatives de la réponse de l’enveloppe et de la structure qui, si elles sont adaptées par le
concepteur, permettent de concevoir un intérieur confortable.

4-3 Mécanisme de thermorégulation et échange thermique


Le corps humain a son propre mécanisme pour la production de la chaleur. Afin de
décharger la chaleur excessive produite par le métabolisme pour maintenir la température
du corps à son niveau normal, nous exigeons des environnements qui nous permettront de
tenir au frais sans stress: les processus de refroidissement du corps sont inactifs dans des
conditions très chaudes ou humides et sont exagérés dans des conditions trop fraîches,
sèches ou avec trop de courants d’air.
Les échanges thermiques entre la surface du corps et l’environnement, représentent
un facteur prépondérant à la caractérisation d’une ambiance d’un point de vue du confort
thermique. Ils se font suivant quatre modes : évaporation, radiation, convection et
conduction. Les échanges thermiques par convection sont influencés par la température
d’air et son mouvement, tandis que les échanges par radiation et conduction sont affectés
par les températures des surfaces et les échanges par évaporation par l’humidité.40

38
- Cf., Evans. M, “Housing, climate and comfort”, the architectural press, London, 1980.
39
- Yannas Simos, « Solar energy and housing design », volume 1, London. 1994.
40
- Ibid.

Page 134
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

4-4 L’indices thermiques


Les limites de confort dépendent du comportement du corps humain et des
différents facteurs de l’environnement qui affectent simultanément (la température,
l’humidité et la vitesse de l’air). La forme sous laquelle ont été définies est le résultat de
l’étude des indices thermiques différents qui ont été développés pour combiner entre
plusieurs facteurs de l’environnement dans un seul paramètre. Quelques indices sont basés
sur des sensations thermiques subjectives, d’autres sont reliés aux réponses
physiologiques41. L’indice de la température effective (T.E) inclut la température de l’air,
l’humidité et la vitesse de l’air. La réaction humaine retenue comme critère déterminant des
effets de ses facteurs était l’impression thermique instantanée éprouvée par le sujet dès son
introduction dans une ambiance donnée. C’est l’indice le plus largement utilisé malgré les
critiques sur sa validité qui ont mené au développement de l’indice de température
résultante (T.R )
( Givoni B. ,1978 ). Celui-ci présente la sensation du confort thermique après une exposition
plus longue dans l’ambiance que celle de la température effective (Evans M., 1980). D’autres
indices se basent sur des facteurs climatiques. Du niveau de métabolisme et des vêtements
et le taux de sudation tels que l’indice de taux de sudation prévu après quatre heures
d’exposition (T.S.P.4) et l’indice de contrainte thermique (I.C.T)42.

4-5 Détermination des conditions du confort thermique


Les éléments climatiques les plus importants qui déterminent le confort thermique à
l’intérieur des espaces sont la température de l’air intérieur et les températures radiantes
moyennes. Aussi longtemps que la température de l’air intérieur et les températures
radiantes restent dans des limites définies, la valeur relative d’humidité et la circulation d’air
intérieur sont des paramètres à influence secondaire sur le confort thermique. Les
conditions de confort thermique sont expliquées quantitativement par des normes
internationales. La norme 55-81 d’ASHRAE, par exemple, détermine les conditions
thermiques désirées à l’intérieur d’une salle en respectent les fonctions, les propriétés de
l’utilisateur et le niveau d’activité pour lesquels la salle sera employée43 .

41
- Cf., Evans. M, “Housing, climate and comfort”, London, 1980.
42
- Cf., Givoni. B, “l’homme, l’architecture et le climat”. Ed. Moniteur, Paris, 1978.
43
- Oral Gül koçlar, Yener Alpin K’oknel, Nurg’un Tamer Bayazit, «Building envelope design with the
objective to ensure thermal, visual and acoustic comfort conditions. », Building and Environment, 2004.

Page 135
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

5- Technique de protection des toits


Un bâtiment peut faire face aux changements saisonniers de climat en s’accordant aux
effets thermiques et radiatifs entre lui et son environnement, dont le soleil, la terre, le ciel et
la température de l’air ambiante sont les sources (Sharma Anupama et al, 2003). Des
processus naturels, pour contrôler les échanges par convection, évaporation et radiation
avec l’atmosphère ou de conduction et radiation avec la terre, sont la base d’une approche
passive d’adaptation au climat.
Le contrôle de l’influence des radiations sur les ambiances intérieures des constructions
est les plus importants pour le refroidissement dans les conditions d’un climat chaud et sec.
Les recherches ont monté que 50% de gain thermique d’une construction d’une seule
rangée est fourni par le toit tant qu’il reçoit la plus grande quantité des radiations solaires.
Des approches conventionnelles pour réduire cette grande fluctuation thermique, consistent
à ombrager le toit, à utiliser des isolants thermiques ou des faux plafonds ainsi que des
surfaces réflectives.44 Dans ce qui suit, les techniques passives de protection du toit sont
évoquées.
5-1- Ombrage du toit
L’ombrage des surfaces extérieures peut être fourni comme partie intégrale de la forme
de construction, par l’utilisation d’une couverture séparée ou par la texture qui permet
l’ombrage d’une partie de la surface. L’augmentation de la superficie offerte par la texture
de la surface permettra au bâtiment de refroidir plus rapidement la nuit.
Un dispositif efficace pour l’ombrage des toits est une couverture démontable de toile
celle-ci peut être montée, près du toit est, dans la journée et elle peut être démontée pour
permettre le refroidissement radiatif, le nuit. L’extrados de la toile devrait être peint en
blanc pour réduire au minimum la quantité de rayonnement absorbé par la toile et, par
conséquent, le gain de la chaleur à travers le toit45.

5-2- L’isolation thermique


L’isolation thermique, par une couche de matériau isolant ou par l’air immobile stocké au
dessus du toit, réduites fluctuations de chaleur à travers le toit. Une méthode traditionnelle
des pots de terre inversés semble bien efficace pour la protection du toit contre les rayons
solaire incidents ainsi que l’isolation thermique par l’air stocké à l’intérieur. Bien que le
système des pots de terre soit thermiquement efficace, la méthode soufre des difficultés
pratiques parce que le toit est rendu inutilisable et son entretien est difficile46.

44
- Runsheng Tang, Y. Etzion, «On thermal performance of an improved roof pond for cooling buildings. »,
Building and Environment, N. 39, 2004.
45
- Sharma Anupama, K Dhote, R Tiwari, April «Climatic Responsive Energy Efficient Passive Techniques in
Buildings», 2003.
46
- Ibid

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CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

5-3- Surface réflective


Les surfaces externes du bâtiment doivent être teintées avec une couleur qui reflète le
rayonnement solaire, afin d’avoir l’absorption minimum, et elle doit avoir une émission
élevée des rayons de grande longueur d’onde, pour que le flux de la chaleur transmis dans le
bâtiment soit réduit considérablement47.
Un toit blanchi est fréquemment utilisé pour réduire le gain thermique à travers le toit. Une
surface blanche récente a un facteur de réflectivité de 0.7 à 0.9 , mais cette valeur diminue
graduellement à cause du sable cumulé sur le toit, ce qui limite l’efficacité de cette
technique48.
5-4- Refroidissement par évaporation
Le processus de refroidissement passif le plus important est l’évaporation, qui se produit à
chaque fois que la pression de la vapeur d’eau sur le toit (qu’elle soit sous forme de
gouttelettes ou de surface mouillée) est plus haute que la pression partielle de la vapeur
d’eau dans l’atmosphère. Le refroidissement, par évaporation extérieure du toit, se fait en
maintenant une couche mince uniforme de l’eau sur le toit ou en mettant en contact étroit
deux sacs mince d’une matière organique imbibée d’eau49,50.
L’eau s’évapore par la chaleur absorbée de l’intérieur par le toit et le mouvement d’air. La
chaleur due aux rayons du soleil incidents sur le toit est également utilisée pour
l’évaporation de l’eau, en conséquence, elle ne peut pas être ajoutée au gain thermique
intérieur. La quantité de l’eau évaporée et l’effet de refroidissement augment avec
l’augmentation des rayonnements solaires incidents et la vitesse du vent. Par conséquent,
cette technique est très utile pour le refroidissement des bâtiments dans des conditions
arides où, le rayonnement solaire élevé et la grande vitesse du vent, sont disponibles51

Figure 3. Refroidissement par évaporation

Source : Dilip J., (2006) ; p. 279


47
- Sharma Anupama, K Dhote, R Tiwari, April «Climatic Responsive Energy Efficient Passive Techniques in
Buildings», 2003.
48
- Nahar.N.M, Sharma. P, Purohit.M.M, «Performance of different passive techniques for cooling of building in
arid region »,Building and Environment, 2003.
49
- Ibid.
50
– Cf., Sharma Anupama, K Dhote, R Tiwari, April «Climatic Responsive Energy Efficient Passive Techniques in
Buildings», 2003.
51
- Cf, Nahar.N.M, Sharma. P, Purohit.M.M, 2003.

Page 137
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

En conclusion, il s’agissait de constituer une approche à notre sujet d’étude selon deux
axes. Dans le premier, nous avons défini les éléments et les différents types du climat. Ceci
est traité sous forme d’approche au contexte climatique de l’étude qui est ensuite
déterminé par ces limites géographiques, et ces caractéristiques. Dans le deuxième axe, on a
approché la notion de la régulation thermique en insistant, d’une part, sur la notion de bien
être et la détermination des conditions de confort dans le contexte climatique d’étude et sur
le mécanisme de thermorégulation du corps humain et d’échange thermique avec
l’environnement. On a ainsi rappelé quelques indices thermiques, qui expriment la réponse
thermique de l’être humain dans une ambiance déterminée. Et d’autre part, en présentant
quelques stratégies de régulation thermique, d’une manière générale. Dans le deuxième axe
de ce chapitre, nous avons tenté de rapprocher notre cas d’étude à travers une présentation
d’application des stratégies de régulation thermique déjà présentées au niveau de la
conception du toit.

6- Dimensions et formes géométriques


L’environnement physique (climat, typographie …) et la culture (société, économie…) sont
deux aspects qui forment, avec l’architecture, une relation très partie solidaire. La
négligence de l’un ou l’autre provoquera la perturbation de cette relation.
Selon la divergente tendance, des auteurs affirment la dominance de l’un des aspects sur
les autres, certains pensent que le climat est déterminant de la forme de construction, alors
que d’autre prévalent l’acte socioculturel. Amos Rapport préfère :

« la maison est un fait humain et même au milieu des contraintes physiques les plus sévères
et avec des techniques limitées l’homme a construit selon des modes si divers qu’on ne peut
les attribuées qu’au choix, ce qui implique des valeurs culturelles » 52.
Il ajoute : « l’homme construit peut être pour dominer son environnement, mais c’est autant
l’environnement interne, social et religieux que l’environnement physique qu’il domine ??? En
terme culturel l’environnement idéal. Il fait ce qu’il veut dans la mesure où le climat le
permet, il utilise outil, techniques et matériaux pour s’approcher le plus possible de son
modèle idéal. »53.
Même dans l’architecture indigène dans le climat les plus stressants, en tant qu’abris
indigène dans les déserts centraux de l’Australie, les réponses délibérées aux conditions
environnementales physiques contiennent également des variations basées sur des besoins
symboliques qui dépendent du mode d’utilisation et d’autres facteurs sociaux54.
Pourtant, il y a beaucoup d’études, où le climat a formé une discipline de conceptions
pour une performance élevée, éclairées par les rayonnements de la pratique architecturale
indigène. De telles disciplines sont limitées, mais où les conditions naturelles peuvent
52
- Rapport. A, « Pour une anthropologie de la maison », Ed. Bordas, Paris, 1972, p. 67.
53
- Ibid., op. cit. p. 83.
54
- Cf., Cook Jeffrey, “Architecture indigenous to extreme climates. » In. Energy and building, N. 23, 1996.

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CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

menacer la vie, là, la compétence de conception émerge de la nécessité pour préserver la


culture, physiquement et culturellement.
6-1- Paramètres en relation avec le gain de chaleur et l’ambiance thermique.
La forme de construction et la volumétrie de la composition de l’enveloppe ont un
effet sur la surface exposée et le gain solaire thermique. Elle doit être choisie pour bien
bénéficier des avantages et se protéger contre les aspects défavorables du climat.
Des connaissances, concernant, l’effet de la relation entre la variation des
paramètres géométrique d’une forme de construction avec le gain thermique résultant sur
l’ambiance thermique intérieur, sont indispensables pour aider le concepteur à mieux servir
l’architecture bioclimatique
Vu la diversité illimitée des formes géométriques des constructions, le choix des trois
paramètres déterminants a été le résultat des constats suivants :
Le volume de la construction est fortement relié à sa capacité thermique, la surface
de l’enveloppe est reliée à la proportion du gain ou perte de l’énergie thermique, la
proportion de volume à la surface de l’enveloppe constitue un indicateur très important de
la vitesse avec laquelle la construction se chauffe pendant le jour et se refroidit durant la
nuit. Si le niveau de température est élevé, il est préférable que la construction se chauffe
lentement : la proportion de volume à la surface est souhaitable qu’elle soit grande55.
Dans le climat chaud et sec, la plupart du gain solaire, durant le jour, est le résultat
des radiations solaires directes. Les surfaces exposées aux radiations solaires sont plus
importantes que la surface totale de l’enveloppe. Dans les basses latitudes, le toit est la plus
exposée aux radiations solaires suivi par les murs Est et Ouest, et durant la nuit le toit perd la
plupart de la chaleur par radiation. Connaissant que la température radiante affecte la
sensation de confort, le plafond constitue donc une source indésirable de températures dans
les climats chauds et secs.
L’échange radiatif constitue un moyen important d’apport ou de perte thermique. Il
entre dans l’échange avec le soleil, entre une personne et l’architecture qui l’abrite et entre
un édifice et le milieu qui l’entoure. Le problème général des échanges par rayonnement est
extrêmement complexe car chaque élément de surface d’un corps émet dans toutes les
directions et reçoit de toutes les directions et de tous les lieux qui lui sont exposés (Lavigne
P., 1994). De là, un échange d’énergie, par rayonnement électromagnétique entre deux
surfaces, nécessite la connaissance des facteurs de forme.
6-2- La hauteur du plafond
Une des particularités des proportions des éléments de l’architecture traditionnelle cas des
maisons dans les climats chauds, chaque espace a ses propres proportions, les dimensions
de la longueur, la largeur et surtout la hauteur du plafond ; pour créer des conditions
froides, et pour assurer la température ambiante de bien être, divers critères a prendre en
considération :

55
- Cf., Yannas Simos« Solar energy and housing design », volume 1, London, 1994.

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CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

 Les plafonds hauts transmettent moins de radiations aux occupants que les toits bas,
pour la même surface couverte (Figure. 4).
 Le transfert de la chaleur par convection est moins important avec le toit haut,
puisque l’air chaud forme une couche au dessous du plafond et au dessus, aussi des
têtes des occupants (Figure. 5).
 La possibilité d’avoir une grande différence, en hauteur, entre deux ouvertures,
donne des meilleures possibilités de dégager l’air chaud par l’effet de cheminée
(Figure. 6).
 Le haut plafond augmente le volume de l’air dans la construction, ce qui permet au
grand volume d’air de garder, longtemps, sa pureté. Un tel espace n’exige pas un
taux de ventilation élevé, ce qui est primordial pour ces régions durant la journée.
Les avantages des hauts plafonds, dans les climats chauds et secs, ont été étudiés dans
plusieurs pays. La conclusion établie par ces études est que la hauteur des plafonds, dans les
habitations, ne les rend pas plus confortables que les habitations avec des plafonds bas de
2,7 ou même 2,5m. La différence peut être signifiante entre les plafonds supérieurs à 3,5 et
ceux inférieurs à 2,5, et ce dans le cas où la température du toit est plus élevée 56.
C’est bien plus économique d’utiliser une couche d’isolant au niveau du toit que d’élever
le plafond57.
De même que l’effet de cheminée, pour la ventilation, est moins signifiant, à moins qu’il
existe une très grande différence entre la température de l’air intérieur et celle de l’air
extérieur. Dans ce cas, la ventilation due à l’effet de cheminée est moins importants en
comparaison avec celle due à l’effet de la pression d’air, même si la vitesse de l’air est très
réduite58.
Figure 4. Effet de la hauteur de plafond
sur la radiation du toit reçu par l'occupant.

Source : Evans M., (1980). « Housing, climate and comfort “, the architectural press, London, p. 62.

56
- Cf., Evans. M, “Housing, climate and comfort”, London, 1980.
57
- Watson Donald & Camous Roger, « L’habitat bioclimatique : de la conception à la construction », Ed.
L’Etincelle, Montéral, 1983.
58
- Cf., Evans. M, “Housing, climate and comfort”, London, 1980.

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CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

Figure 5. Effet de la hauteur de plafond


sur la graduation de la température de l'air intérieur
;
une différence de 1/2.C° perçu par l'homme

Evans M., (1980). « Housing, climate and comfort “,


the architectural press, London, p. 62.
Figure 6. Effet de la hauteur de plafond
sur le mouvement d'air intérieur.

Evans M., (1980). « Housing, climate and comfort “,


the architectural press, London, p. 62.
L’utilisation des hauts plafonds, pour atteindre le confort, est basée sur l’idée que le grand taux de gain
thermique provient du toit, alors que le contrôle de gain thermique interne est assuré par d’autres moyens
moins coûteux et plus efficaces. Plusieurs études ont été menées par B. Givoni sur l’effet de la hauteur de
plafond sur le confort intérieur dans les pays chauds dont la conclusion était que ; « … dans les régions chaudes,
les pièces a plafonds bas (vers 2,5m) ne sont pas thermiquement inférieures aux pièces à plafonds plus élevés
59
(jusqu’à 3,3m) » .

59
- Cf., Givoni. B, “l’homme, l’architecture et le climat”. Ed. Moniteur, Paris, 1978.

Page 141
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

6-3- Le paramètre de forme


Le projet de cette thèse entre dans le cadre de l’étude de la relation entre la performance thermique et la
forme de construction. Pour fournir des solutions énergétiques performantes, la définition d’un paramètre qui
caractérise la forme doit être introduite, les concepteurs doivent pouvoir le manipuler facilement. Il est assez
important que sa définition géométrique et mathématique soit simple et facile pour l’employer dans le
développement du projet.
En conclusion Ce chapitre a traité l’interrelation entre la forme de construction et la
régulation thermique a travers la connaissance de l’influence d’une forme sur le gain
thermique réalisé et sur l’amélioration du niveau de confort. Divers paramètre liés à la forme
ont présenté, ces paramètres permettent de combiner entre la forme, l’échange thermique
avec l’environnement et l’ambiance thermique intérieure ou entre ce dernier et la sensation
de confort. Bien qu’ils ne soient pas liés entre eux, et qu’ils prennent au maximum deux
variables, ils ne donnent pas une explication définitive de la réponse thermique des formes
de construction. Mais il reste que leur étude, pour des formes bien définies est intéressante.
On a ainsi déterminé l’influence de l’orientation sur le gain thermique solaire, sans négliger
l’effet combiné de la couleur et des propriétés des matériaux de construction.
Avant d’aborder la dimension climatique des formes, on a donné l’intérêt à l’expression
architecturale des formes qu’on ne doit pas négliger dans la recherche d’une meilleure
communication avec l’environnement, ceci entre dans le cadre des raisons justifiant le choix
de cette étude.
7- Formes géométriques
Le traitement de la problématique formelle du sujet d’étude constitue l’essentiel de ce
chapitre. L’examen de l’évolution des voûtes, à travers l’histoire, nous renseigne sur les
changements formels issus principalement de l’évolution des techniques de construction et
de la disponibilité des matériaux.
Connaissant que l’étude des voûtes, du point de vue de leurs performances thermiques,
n’est traitée ou étudiée, comme nous l’avons déjà indique dans l’état de l’art, leurs détails
constructifs ne sont pas encore nécessaires à une analyse par simulation numérique de la
réponse thermique.
Une brève représentation des types les plus courants ainsi qu’une tentation de visualiser
plusieurs modes des différenciations des voûtes ont été projetés dans ce chapitre, sans
recours à une appartenance périodique ou spatiale.

7-1- Quelques éléments principaux de l'architecture musulmane


Les voûtes et les coupoles.
Concernant le lieu d’apparition des voûtes, Gus Van Beek (1987) a écrit :
« On enseigne aux étudiants architectes que les romains furent les premiers à construire
des arcs et des voûtes. Ce sont bien eux qui ont développé à l’extrême ces techniques de
construction, notamment dans les ouvrages monumentaux, ponts, aqueducs, arcs de
triomphe et amphithéâtres, qui subsistent dans toute l’Europe du sud, cependant les romains
n’ont pas inventé l’arc in le principe d’en combiner un certain nombre pour bâtir une voûte.

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CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

Arcs et voûtes existaient déjà au Proche-Orient, trois millénaires avant la construction du


colisée. » Il ajoute que « Selon les rares archéologies qui ont étudié la question, la technique
des arcs des voûtes a été élaborée dans les zones de marais de basse Egypte ou de
Mésopotamie »60.
Bien que les voûtes soient apparues au Proche-Orient, elles ont connu un
développement extrême durant les grandes civilisations.
Selon Henri Sterlin (1979), les romains ont inventé de nouvelles techniques de
construction en recourant à un appareil énorme ou à un blocage de béton et de briques.
Cette technologie permettait de réaliser des ouvertures de portée considérables et des
espaces internes immenses de plusieurs centaines ou même quelques milliers de mètres
carrés, voir une architecture très considérable dont l’histoire se caractérise par l’utilisation
des arcs et des voûtes. Une amélioration des formules romaines des voûtes émergeait dès le
IVème siècle et surtout aux V et VI siècles, elle a été mise en place par les Byzantins qui ont
réussi, par leur architecture, à donner nouveau souffle à l’architecture romaine impériale.
L’architecture byzantine a été influencée, durant son développement, d’un côté, par
l’architecture Perse qui a atteint aussi une extraordinaire maîtrise des systèmes voûtés en se
fondant sur des formules différentes et, d’un autre côté, par l’architecture Sassanide grâce à
laquelle les Byzantins vont développer les édifices à coupole centrale qui seront
caractéristiques de toute l’architecture religieuse byzantine du VII au XIV siècle. Des
monuments de grande importance ont été réalisés dans ces diverses civilisations, dont
l’importance vient de leurs dimensionnements et de leurs techniques de construction 61.
L’architecture musulmane s’affirme par une continuité historique à travers l’existence de
nombreuses réalisations d’autres civilisations adaptées à une fonction nouvelle et qui ont,
sans doute, influencé leurs propres monuments. Cette contamination par les différentes
cultures des brillantes civilisations est traduite par les plus grands monuments dont : Qubbat
al-Çakhra, la mosquée d’al-Aqsa et la mosquée de Médine62.
L’utilisation des voûtes a persisté jusqu’à la renaissance et l’époque classique qui ont
copié les voûtes des époques précédentes. Au XVIIe siècle, la voûte en plein cintre est
abondamment employée. Au XVIII siècle et au XIX siècle, la voûte a connu un très grand
développement par l’utilisation du fer et, ensuite, du béton armé. La voûte a tendance à
couvrir des espaces de plus en plus étendus avec d’autres avantages tels que le bon
éclairage et la liberté de l’espace.
L’existence des voûtes dans diverses civilisations, dont chacune a laissé son empreinte, a
conduit à une diversité immense de leurs types, leurs dimensionnements et leurs techniques
de construction. Leurs utilisations, ces dernières décennies, tendent vers des formes simples,
largement le plein cintre, dont les travaux de Hassen Fathy à Gourna et les travaux des frères
Elminiwy en Algérie.

60
- Van Beek Gus, «Arcs et Voûtes dans le Proche Orient ancien», In pour la Science, N. 119, 1987.
61
- Stierlin Henri, « Architecture de l’Islam : de l’Atlantique au Gung », Fribourg : Office du Livre, 1979.
62
- Golvin Lucien, « Essai sur l’architecture religieuse musulmane », tome 1, Éditions Klincksieck. 1970.

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CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

7-2 - Techniques de construction


(Structure de la voûte et de la coupole)
La voûte est un ouvrage de maçonnerie en forme d’arc plus ou moins cintré, édifié pour
former le plafond d’une salle ou de tout autre local fermé pour constituer le toit d’un
bâtiment ou pour supporter un plafond ou un toit. La coupole, ou voûte dômicale,
appartient au type des voûtes de révolution, qui ne sont que toutes formes de couvertures
dont les profils sont plein cintres, surhaussés et jusqu’à des profils parabolique etc.… qui
sont adaptés pour couvrir un espace de plan carré. L’ouvrage est conçu selon un axe vertical
de révolution au centre du volume. Lorsque le plan forme un demi-cercle, la voûte est
appelée cul-de-four. La voûte est un ouvrage solide de la structure lourde de l’immeuble.
C’est pourquoi on la trouve, le plus souvent, mise en œuvre en tant que soubassement d’un
édifice de plusieurs niveaux et dans la partie inférieure de la construction : sous-sol, rez de
chaussée, entresol où elle porte les planchers.
Leurs techniques de construction, ont été développées intelligemment, du fait de la
pénurie du bois et de la profusion de terres argileuses (Nourissier G.et al, 2002). Le passage
du plan carré de la pièce à celui de la coupole s’effectue par des pendentifs ou par des
trompes63,64.
La voûte est composée de voussoirs, elle est soutenue par les arcs doubleaux et les
formerets qui l’encadrent. Les éléments qui forment la voûte ont, en commun, le maintenir
de la structure en équilibre tout en supportant une surcharge qu’ils transmettent,
additionnée de leur propre poids, aux murs ou piliers qui la supportent.
La principale difficulté, dans la construction d’une voûte, est d’assurer sa stabilité. Pour
s’y échapper, on fabrique une structure provisoire en bois, lors de la construction de la
voûte, car l’ensemble n’est autoportant qu’une fois achevé, lorsque la clef, dernière pierre
du sommet de la voûte, est posée. Cette difficulté a retardé l’apparition de l’aspect familier
des dômes qui n’a pu faire son apparition qu’avec l’invention des voûtes clavées, de la
maçonnerie liée au mortier et, enfin, de l’élaboration des charpentes. Les premiers exemples
de salles circulaires couvertes par une coupole font appel, comme toutes les voûtes
primitives, à la technique de l’encorbellement, procédé consistant à donner à chaque assise
une légère saillie par rapport à l’assise inférieure65.

7-3- Matériaux de construction.

63
- Güngör.IH. « The dome in Sinan’s works. », in Environmental Design: Journal of the Islamic, 1987.
64
- Nourissier Gilles; Reguant Joan; Casanovas Xavier ; Gzaz Christophe. « Architecture Traditionnelle
Méditerranéenne. Espace Méditerranéen », 2002.
65
- Encyclopédia Universalis, 1989.

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CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

Dés l’apparition des voûtes, dans le Proche-Orient, leur construction a été basée sur
l’utilisation des gerbes de roseaux disposées verticalement sur le sol, recourbées vers
l’intérieur et attachées au sommet. Elles ont été utilisées pour recouvrir les sanctuaires,
construire des abris pour bateaux, ainsi que d’autres structures. Il ne subsiste plus, aucune
construction antique de ce type, mais les anciens dessins et hiéroglyphes égyptiens
montrent leur existence. Les arabes des marais construisent encore d’énormes bâtiments à
voûtes en roseaux ; certaines de ces constructions sont recouvertes à l’extérieur d’un enduit
de torchis, cette technique de clayonnage hourdé fût le premier stade de l’évolution des
voûtes suivi par l’utilisation de la terre séchée au soleil (la brique crue), plus solide et
durable ; il a été utilisé dans le plupart des constructions, même après l’introduction de la
brique en terre cuite66.
Après une étude analytique de l’architecture méditerranéenne, où tous les pays utilisent
les systèmes de voûtement, on trouve ces ouvrages réalisés en pierre taillée, moellons
grossiers ou plats, calcaire, le plus souvent, mais aussi schisteuse, en brique crus, cuites
pleines et creuses modernes, rarement en bois seul. Pour la pierre la pierre taillée où les
contacts entre claveaux sont excellents et les joints quasiment secs, les voûtements sont
maçonnés avec les mêmes diversités de mortiers que pour les murs : terre, chaux plâtre.
Beaucoup de petits éléments sont nécessaires au calage coin des pièces aux faces parallèles
(brique) : déchets de pierre, cassons de tuiles.
Lorsque la voûte est utilisée en superstructure, elle est, soit soigneusement, extradossée
et protégée par un dispositif d’étanchéité (mortier serré), comme dans certaines régions
grecques insulaires, soit garnie à ses « riens » pour constituer un toit terrasse (s’tah
tunisien). Ce système constructif est bien adapté à des ouvrage linéaires et, en multipliant,
au couvrement de grands espaces publics sur piliers67.

66
- Cf., Van Beek Gus, «Arcs et Voûtes dans le Proche Orient ancien», 1987.
67
- Cf., Nourissier Gilles; Reguant Joan; Casanovas Xavier ; Gzaz Christophe. « Architecture Traditionnelle
Méditerranéenne. Espace Méditerranéen », 2002.

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CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

1-7-5- Dimensionnement
Berceau et voûte d’arête sont deux types réguliers, symétriques et leur tracé rigoureux
donne une géométrie qui leur confère une belle pureté des lignes. Les dimensionnements
sont connus empiriquement et les rapports entre profil, portée et épaisseurs, bien avant que
les ingénieurs ne les valident par le calcul, sont acquis et transmis efficacement. Pour autant,
l’architecture courant de l’habitat ne tente pas de grandes performances techniques. Le
maçon ne prend pas de risques au-delà de sa maîtrise, et si les portées des voûtes
s’échelonnent de 1 à 7m, c’est autour de 4 m que l’on construit le plus souvent, avec
rarement mois de 30 cm à la clef (sauf pour les ajustages de pierre taillée qui peuvent
permettre d’amincir).
D’expérience, le maçon sait que l’ouvrage ne devra sa stabilité qu’à une parfaite
cohésion de ses éléments. Lorsqu’il travaille avec des éléments non taillés qui ne s’ajustent
pas naturellement selon le profil recherché, la juxtaposition intime, le blocage serré et le
croisement de modules, l’excellent bourrage du mortier de hourdage sont les conditions
indispensables de la mise en ouvre. Aucune pièce ne toit pouvoir glisser: c’est donc la qualité
d’adhérence entre les faces du matériau et le mortier qu’on garantit contre les risques de
déplacement. Bien montée, une voûte s’apparente à une maçonnerie concrète, quasi
monolithique, que les éventuels mouvements qui affectent le bâtiment ne doivent pas
compromettre aisément.68
En conclusion Nous avons présenté tous les paramètres liés à l’insertion d’une voûte
dans un plan architectural, sans approfondir en détail et en donnant une vue général sur le
sujet d’étude. Après avoir présenté un aperçu historique, suivi par les structures utilisées
pour affronter les difficultés d’équilibre et la disponibilité ou l’indisponibilité des matériaux,
on a montré les paramètres entrant dans la typologie des voûtes et vu leurs très grandes
diversités. Pour ce qui est des paramètres qui permettent leur identification et leur
dimensionnement, ils seront identifiés et traités pour le type choisi, dans la partie pratique
de cette étude.
Ce chapitre récapitulera les conclusions générales et ponctuelles. Celles-ci seront
énoncées suivant la structure de cette recherche. Elles seront suivies des principaux axes de
recherches à développer. Néanmoins, il nous est indispensable de rappeler, avant ça, les
limites de cette étude.

68
- Cf., Nourissier Gilles; Reguant Joan; Casanovas Xavier ; Gzaz Christophe. « Architecture Traditionnelle
Méditerranéenne. Espace Méditerranéen », 2002.

Page 146
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

8- Conclusion
En somme, cette recherche présente une simple tentative de qualifier la performance
thermique d’un architectural présent dans le contexte d’étude pendant des siècles
l’approche empruntée devra, grâce à son objectivité, présenter une réponse logique à
l’adoption des voûtes dans les climats chauds et secs. Etant donné que le climat est un
facteur d’inspiration, dans la production architecturale populaire, il peut ainsi être le relais
l’architecture du passé et du futur.
Nous avons présenté dans un ordre logique, tous les paramètres intervenant dans
une conception architecturale qui englobe la dimension, après avoir défini le sujet d’étude et
visé l’objectif à atteindre à travers l’étude envisagée de l’hypothèse.
Un rappel théorique des connaissances de base de l’architecture bioclimatique. Issue
d’une analyse bibliographique, est présenté dans le premier chapitre ; il vise le climat, le
confort thermique, une définition du contexte climatique d’étude et des stratégies de
régulation thermique dans des conditions d’un climat et sec. Ceci nous a orientés vers des
questions précises et élémentaires à travers lesquelles on peut traiter le problème de
recherche posé.
Dans le deuxième chapitre, une définition du sujet d’étude : Les voûtes et les
coupoles non pas par une illustration d’une liste et une description des type existants,
comme se présente souvent le cas, mais par une présentation de leur structures, leur
dimensionnements et un aperçu historique de leur existence, afin d’exprimer la persistance
de ces éléments architecturaux qui nous poussent à s’interroger sur l’existence d’un secret,
du point de vue climatique, qui se cache derrière. Une approche du sujet d’étude, par une
définition des paramètres formels qui agissent sur la qualité de l’ambiance thermique
intérieure en donnant l’importance à l’expression architecturale des formes, a été présentée
dans le troisième chapitre.
Il inclut une présentation des solutions passive de protection des toits, celle-ci est
présentée pour percevoir les stratégies adoptées pour la protection des espaces des apports
solaires intenses reçus par le toit, afin d’envisager la réponse thermique de ces formes de
toits, en tant que solution parmi d’autres, et d’assurer une acquisition des informations qui
peuvent servir dans l’analyse des résultats.
Dans le quatrième chapitre, nous avons attiré l’attention sur le but de l’étude de la
performance thermique des conceptions, comme nous avons mentionné quelques
méthodes de simulations thermiques et d’ensoleillement pour le faire. Ceci a pour but de
choisir la méthode la plus convenable à simuler l’ambiance thermique sous les toits voûtés
et de juger leur performance par rapport aux toits plats. Une recherche approfondie, dans
les outils de simulation numérique, a été entreprise, vu la complexité de la forme des voûtes
vis-à-vis des limites de ces logiciels dont le nombre est limité et dont la plupart ne possède
pas des interfaces 3D développées. Comme nous avons représenté l’outil d’aide choisi à la
simulation thermique et d’ensoleillement des formes étudiées en déterminant la méthode
de calcul utilisée, les étapes et les données exigées pour la simulation.

Page 147
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

Finalement, nous avons entamé la deuxième partie, où toute la partie théorique a été
incluse afin d’appliquer les connaissances acquises pour la simulation et surtout pour
l’analyse et l’interprétation des résultats obtenus.
Nous avons tenté, à travers cette étude, d’assurer, d’assurer une continuation des
recherches déjà faites pour démontrer la performance des toits voûtés par rapport aux toits
plats. Pour le faire, nous avons étudié, en détail, les travaux limités et récemment entreprise
en présentant leurs résultats et leurs méthodes. Ces études proposent des axes de
recherches à entreprendre, ainsi, émergent en elles des questions et des suppositions pour
lesquelles des réponses peuvent être trouvées.
Constatant la persistance des questions sur l’influence des voûtes sur la régulation
thermique des locaux, sans même combiner l’effet d (autres paramètres intervenant dans la
dans la régulation tel que l’aération, la ventilation, le contexte urbain et architectural, ceci
nous impose de rester l’étude de la performance des voûtes uniquement, pour éviter
l’existence de failles engendrant un « saut » irrationnel.
En somme, le travail que nous avons mené en cette recherche, consiste, dans sa
globalité, à l’étude de l’influence des voûtes sur la régulation thermique des locaux, ceci est
entrepris par une étude comparative de la performance de ces toits par rapport aux toits
plats. Ά travers les paramètres étudiés, nous avons déterminé les conditions d’une
performance optimale de voûte, ainsi que quelques explications données à la performance
observée des locaux à toits voûtés.

Les résultats de cette recherche peuvent être résumés comme suit :


 Les plafonds hauts transmettent moins de radiations aux occupants que les toits bas,
pour la même surface couverte (Figure. 4).
 Le transfert de la chaleur par convection est moins important avec le toit haut,
puisque l’air chaud forme une couche au dessous du plafond et au dessus, aussi des
têtes des occupants (Figure. 5).
 La possibilité d’avoir une grande différence, en hauteur, entre deux ouvertures,
donne des meilleures possibilités de dégager l’air chaud par l’effet de cheminée
(Figure. 6).
 Le haut plafond augmente le volume de l’air dans la construction, ce qui permet au
grand volume d’air de garder, longtemps, sa pureté. Un tel espace n’exige pas un
taux de ventilation élevé, ce qui est primordial pour ces régions durant la journée.
 Les voûtes de 50° et de 70° et la coupole de 90° sont les plus performantes que les
toits plats, elles augmentent le temps en confort à un maximum de 1.5% avec un
facteur d’absorptivité élevé, si on considère la zone de confort dans la gamme de 18°
C à 26° C.
 Les voûtes de 50° et de 70° et la coupole de 90° diminuent la température intérieure
de valeurs qui ne dépassent pas 1°C en été et en hiver, ce qui les rend plus
performantes que les toits plats en été et moins en hiver.
 L’orientation de la voûte n’à aucun effet sur l’amélioration de sa performance

Page 148
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

 Avec un faible facteur d’absorptivité, la performance des voûtés par rapport aux toits
plats est négligeable.
 Les toits voûtés ne perdent pas plus de chaleur par rayonnement et convection que
les toits plats, comme prédit par Tang Runshung et la, ceci est expliqué par le facteur
de forme qui agit négativement sur l’échange, contrairement à la température de la
surface externe et la superficie du toit de voûte.
 avec un coefficient de forme et un volume d’un espace couvert d’un toit plat égaux à
ceux d’un espace couvert d’un toit voûté, les différences en température observées
ne diffèrent, largement, pas de celles observées par rapport à un espace couvert d’un
toit plat de volume de bas et de son coefficient de forme correspondant.
 La différence dans le volume ne constitue pas l’origine de la performance des locaux
à toit voûtés.
C’est la synthèse qui proviennent d’une analyse détaillée.

Page 149
CHAPITRE IV LE CONTEXTE CLIMATIQUE

9- Référence.
29- Lavinge P. (Juin, 1994), «Architecture climatique», tome 1, Ed. Edi sud.
30- Centre George Pompidou, (Centre de création industrielle), (1982).
31- Mazria. E, (1981), «Le guide de l’énergie solaire passive », Ed. Parenthèses, Roquevaire.
32- Givoni. B., ( 1978), « l’homme, l’architecture et le climat ». Ed. Moniteur, Paris.
33- Ibid.
34- Cf., Lavinge P. (Juin, 1994), «Architecture climatique», tome 1, Ed. Edi sud.
35- Rimsha A. N., (1982).
36- Evans. M., (1980), « Housing, climate and comfort », the architectural press, London.
37- Cook J., (1996), « Architecture indigenous to extreme climates.» In. Energy and building, N. 23.
38- Cf., Evans. M, (1980), « Housing, climate and comfort », the architectural press, London.
39- Yannas S., (1994), « Solar energy and housing design », volume 1, London.
40- Ibid.
41 Cf., Evans. M., ‘ 1980), “Housing, climate and comfort”, London.
42- Cf., Givoni. B, ( 1978), « l’homme, l’architecture et le climat ». Ed. Moniteur, Paris.
43- Oral G., Yener A., Nurg’un T., (2004), «Building envelope design with the objective to
ensure thermal, visual and acoustic comfort conditions. », Building and Environment.
44- Runsheng T., Etzion Y., (2004), «On thermal performance of an improved roof pond for cooling
buildings. », Building and Environment, N. 39.
45- Sharma A., Dhote K., Tiwari R., (2003), «Climatic Responsive Energy Efficient Passive Techniques
in Buildings»,
46- Ibid.
47- Ibid.
48- Nahar.N.M, Sharma. P, Purohit.M.M, (2003), «Performance of different passive techniques for
cooling of building in arid region »,Building and Environment,
49- Ibid.
50- Cf., Sharma A., Dhote K., Tiwari R., (2003), «Climatic Responsive Energy Efficient Passive
Techniques in Buildings»,
51- Cf., Nahar.N.M, Sharma. P, Purohit.M.M, (2003).
52- Rapport. A, (1972) « Pour une anthropologie de la maison », Ed. Bordas, Paris, p. 67.
53- Ibid., op. cit. p. 83.
54- Cf., Cook J., (1996), « Architecture indigenous to extreme climates.»
55- Cf., Yannas S., (1994), « Solar energy and housing design », volume 1, London.
56- Cf., Evans. M., (1980), « Housing, climate and comfort », the architectural press, London.
57- Watson D. & Camous R., (1983), « L’habitat bioclimatique : de la conception à la construction »,
Ed. L’Etincelle, Montéral.
58- Cf., Evans. M., (1980). volume 1, London.
59- Cf., Givoni. B, ( 1978), « l’homme, l’architecture et le climat ». Ed. Moniteur, Paris.
60- Van Beek G., ( 1987), «Arcs et Voûtes dans le Proche Orient ancien», In pour la Science, N. 119.
61- Güngör.IH. (1987) « The dome in Sinan’s works. », in Environmental Design: Journal of the
Islamic.
62- Nourissier G., Reguant J., Casanovas X. Gzaz C. (2002) « Architecture Traditionnelle
Méditerranéenne. Espace Méditerranéen ».
63- Güngör.IH., (1987),« The dome in Sinan’s works. », in Environmental Design: Journal of the
Islamic.
64- Cf., Nourissier G., Reguant J., Casanovas X. Gzaz C. (2002)
65- Encyclopédia Universalis, (1989).
66- Cf., Van Beek G., ( 1987),
67- Cf., Nourissier G., Reguant J., Casanovas X. Gzaz C. (2002).
68- Ibid.

Page 150
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

LE CONTEXESTE TECHNIQUE
CHAPITRE V
LES TECHNIQUES DES CONSTRUCTIONS TRADITIONNELLES :
ELEMENTS DE STRUCTURES
1 - Fondations :
Les constructions traditionnelles anciennes au Sud comme au Nord, à l'absence du
béton armé, toutes les constructions sont en murs porteurs d'une épaisseur 40 cm ou
plus. Alors, les constructions sont donc lourdes, d'où les effets du vent sont négligeables
par rapport au poids de la construction.
Les fondations sont généralement des fondations constituées avec semelles filantes.
D’après L.N.T.P.B, le choix du type de fondations dans un terrain d'un bon sol d'assise,
d'une nappe phréatique profonde ou absente, d'une construction en murs porteurs, d'une
habitation à un ou deux niveaux, les fondations sont des fondations continues avec
semelles filantes d'une profondeur minimale de 50 cm. 69
Fig. ( 1 ) . Schéma de principe, ( action du sol sur la semelle).

Source : L’auteur 2007

69
- L.N.T.P.B.( Laboratoire national de travaux publics et bâtiment) Éléments des parties constructives, 1973.

Page 151
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

Elles servent à transmettre directement au sol les charges du bâtiment en


tenant compte de sa propre masse.
Elles repartissent les pressions sur sol souvent, par des "semelles continues" sous
les murs.70
Fig. ( 2 ) . Schéma de principe, (action du mur, charge et surcharge).

Source : L’auteur 2007

1.1 - Choix du type de fondation71


Le cas du bon sol d'assise, la nappe phréatique profonde, ou absente. C'est le
cas dans la plupart des endroits dans le sud Algérien. Toutes les constructions sont, en
général, à murs porteurs. Pour présenter une masse thermique suffisante, les murs
doivent être épais (plus de 40 cm), les bâtiments sont donc, lourds et les effets du
vent sont négligeables, par rapport au poids de la construction.

70
- RENAUD. H., 1985, p. 107.
71
- L. N. T. P. B. Élément du parti constructif, 1973, p, 79.

Page 152
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

Pour les fondations continues au Sahara, elles doivent respecter les règles habituelles.
- Aller chercher le bon sol.
- Sérier des fondations d'après les poids de constructions.
- Vérifier que le sol est compact ou résistant et qu'il n'y a pas de danger de
gisement.
- Donner au mur de fondation, une profondeur minimale de 50 cm.
- Lorsque le terrain est en pente, disposer les fondations gradins de façon à
maintenir une profondeur minimale et à économiser le matériau et la main d'œuvre.

Fig. ( 3 ). Fondations dans un terrain en pente.

Source : L’auteur 2007


1.2 - Type de fondation
1.2.1 - Fondation en béton de terre72
Lorsque le sol d'assise est bon et la nappe phréatique profonde, Les fondations
les plus économiques sont celles réalisées en béton de terre. Elles peuvent être
réalisées soit en banché et pilonné, soit en parpaings agglomérés,(cas du bon sol
d'assise, nappe phréatique profonde, ou absente).

a - Fondation en béton de terre banche73


Le fond de fouille est revêtu de pierres concassées, pilées et imprégnées d'eau.
Le béton de terre doit contenir une quantité de stabilisateur double de celle utilisée
pour la confection des murs extérieurs.
Il peut contenir un gravier, la dimension supérieure de l'agrégat restant
cependant inférieure à la moitié de la distance comprise entre l'armature et le
coffrage.

72
- Cf., L. N. T. P. B. Élément du parti constructif, 1973, pp, 81-82.
73
- Ibid., p. 82.

Page 153
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

Fig. ( 4 ). Fondations en béton de terre stabilisée.

Source : L’auteur 2007

b / Processus schématique de fabrication.


Le béton de terre est coulé et pilonné par couches successives de 10 cm
d'épaisseur. Le compactage doit être énergique de façon à ce que toute poche d'air
soit éliminée de la masse du béton.
Lorsque le coulage a été commencé, il doit être continué jusqu'à ce que le mur de
fondation soit entièrement terminé. Si l'on interrompait, en effet, le coulage du mur
de fondation, il y aurait formation des joints horizontaux indésirables dans la masse du
mur. Après le coulage, il faut attendre 4 à 5 jours avant de décoffrer, puis le mur est
conservé à l'état humide pendant quelques jours encore, afin de permettre
l'hydratation complète du stabilisateur.

Page 154
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

Fig. ( 5 ) Processus schématique de fabrication, (préparation de la semelle).

Source : L’auteur 2007

Page 155
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

Fige (6). Processus schématique de fabrication, (préparation de du mur).

Source : L’auteur 2007

Page 156
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

1.2.2 - LA FONDATION DE MOELLONS74


(Le moellon + mortier de ciment)
Fig. ( 7 ) Schéma de fondation de moellons.
Dans la pratique de
construction, la largeur
Minimale de la fondation est
égale à 50 cm.
- Ce type de fondation
demande une main d'œuvre
qualifiée.
- Fondation coûteuse ce qui
implique le problème
économique.

Source : L’auteur 2007


1.2.3 - LA FONDATION DE GROS BETON
(Le moellon + béton)
Fig. (8 ) Schéma de fondation de gros béton

- C'est la fondation la plus


économique, elle ne demande
pas une main - d'œuvre
qualifiée, ce qui implique une
économie d'argents et de
ciment

Source : L’auteur 2007

74
- L. N. T. P. B. Élément du parti constructif, 1973.

Page 157
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

1.3. - ROLES DES SEMELLES :75


- Elles transmettent au sol des fondations, les effets des charges

a) Verticales : exemple .... le poids propre, les surcharges.


b) Horizontales : exemple .... le vent.
c) Obliques : exemple .... la poussée des terres.

- Elles ont pour objet de repartir sur le sol, les pressions exercées par les
charges sur les murs et les poteaux.
Fig. ( 9 ). Rôle des fondations par semelle.

Source : L’auteur 2007

75
- H. RENAUD., 1985, op. cit., p. 103.

Page 158
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

1-4- REVETEMENT DU SOL76

Le revêtement du sol comme les peinture et les enduits des murs intérieurs, est
une partie de la construction qui ne participe en rien à la stabilité d'ensemble de la
structure ni à l'amélioration de sa tenue dans le temps.
Sachant que le confort intérieur d'un habitat, ne nécessite pas la présence d'un
revêtement de sol en matériau dur. Les sols en sable fin des habitations de quelques
régions de Sahara Algérienne (El-Oued, Gourara...) sont particulièrement appréciés par
les occupants de ces habitations.
La température d'un sable qui se trouve à l'ombre décroît, en effet, rapidement
avec la profondeur. Il suffit donc, de retourner quelques couches de sable pour se
trouver en contact avec une surface fraîche.
La réalisation d'un revêtement de sol ne présente cependant, aucune difficulté,
même lorsque la construction de l'ensemble de la structure est terminée, Il suffit
d'exercer le sol intérieur de la construction jusqu'à une certaine profondeur de
manière à obtenir une surface horizontale et de revêtir la surface obtenue d'un
hérisson en pierres et du revêtement choisi. (63)

Fig. (10). Revêtement du sol.

Source : L’auteur 2007

76
- Cf., L.N.T.P.B., 1973. op. cit., p. 118.

Page 159
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

1-4-1- DALLE EN BETON DE TERRE:77

Comme la température du sol reste toujours inférieure à la température ambiante, il


est possible de faire jouer au revêtement de sol. Le rôle d'une masse thermique fraîche, il
est souhaitable, pour répondre à cet objectif, que le revêtement soit constitué d'un
matériau lourd et homogène tel que le béton de terre.
Comme pour la réalisation d'un carrelage, on dispose un hérisson en pierres plates
verticales d'une épaisseur de 15 cm, la dalle en béton de terre est ensuite coulée en deux
couches d'une épaisseur totale de 08 cm au moins, les deux couches sont coulées, entre
des planches en bandes, d'une largeur de l'ordre de 1,50 m.
- Des joints de dilatation de 2 à 3 cm de profondeur sont réservés entre les bandes,
afin de contrôler la fissuration.
- La couche inférieure ne comporte qu'une quantité réduite de stabilisant, le
compactage s'effectue de la même manière que pour les murs en béton banché.
- La couche supérieure contient une quantité de stabilisateur double de celle utilisée
pour la construction des murs. Elle est compactée puis arasée par le déplacement d'une
règle sur les bords du coffrage.

Fig. (11) Détail d’une dalle


en béton de terre.

Source : L’auteur 2007

77
- Cf., L.N.T.P.B., 1973. op. cit., p. 119.

Page 160
CHAPITRE V LE CONTEXESTE TECHNIQUE

L'accès du plancher doit être interdit pendant 07 jours, temps nécessaire au


durcissement et l'hydratation des liants hydrauliques.
Il doit être maintenu, pendant cette période, à l'état humide de l'aide de sacs
mouillés, l'arrosage n'est pas souhaitable.

Ce type de dalle est susceptible d'être traversé par les termites qui peuvent
cheminer à travers les fissures, afin d'éviter l'entrée des termites à l'intérieur de
l'habitation, il est utile d'empoisonner le sol en dessous de la dalle.

Fig. (12 ). Principe de coulage d’une dalle en BTS

Source : L’auteur 2007

Page 161
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2- LES MURS
Pour la construction des murs, deux sortes des matériaux sont essentiellement
utilisés: la pierre utilisée généralement dans la zone rocheuse du pays, et la brique de
terre qui est utilisée généralement dans les constructions du Sud Algérien.
Pour la fabrication des briques, on prélevait la terre directement à proximité de
la maison en construction, ce qui a favorisé l'utilisation de cette dernière à cause de
son faible coût (abondance de la terre et économie du transport).
Les murs épais à la base, ils s'amincissent vers le haut; tous les murs de la
maison (ceux de la façade et ceux des séparations intérieures importantes) sont
porteurs. Seules quelques cloisons de moindre importance, ou rajoutées après coup,
ne sont pas porteuses.
Dans les régions montagneuses, où on trouve de la roche en abondance, tous les
habitants, sont construites en pierre, matériau de construction considéré depuis
toujours comme le meilleur par les habitants du haut - plateau. Extraite des carrières
proches du site ou l'on bâtit, elle ne coûte presque rien et n'occasionne que peu de frai
de transport. Les caractéristiques principales de l'architecture traditionnelle
résident dans l'utilisation intensive de matériaux locaux, prélevés dans la plupart des
cas sur le site même ou dans le voisinage de la construction.
Sur les hauts plateaux, on utilise la pierre. Alors que dans les régions semi -
désertées du Sud, où la pierre est rare, on construit principalement avec la terre.
Presque, toutes les habitations du Sud Algérien sont construites en terre (mélangée
de la paille) ou avec la brique de terre crue.

(Fig. 13). Construction de mur en terre (Pisé) au Maroc

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou l’avenir


d’une tradition milléaire », (Centre de création industrielle).
Page 162
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2-1 Préparation des briques de terres crues, avec la méthode anciennes


Figure 14. Préparation des briques de terres crues
1-Vue d’ensemble
d’un chantier de
fabrication en face de
Louxor.
L’eau du Nil est
amenée par un canal
d’irrigation.
On voit l’aire de
préparation de la terre,
du moulage du séchage
et du stockage des
briques.

2- La terre
transportée à laide de
couffes rectangulaires
tressées avec des
feuilles de palmier.

3 – La terre est
pétrie en forme de
boulle.

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », p. 110, fig. 153.

Page 163
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

Suite Figure 14. Préparation des briques de terres crues

4 – La boule est
moulée avant d’être
jetée dan le moule.

5- La terre est
égalisée à la main.

6 – Le moule
est retiré et on
recommence une
nouvelle brique

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », p. 110, fig. 153.

Page 164
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2-2- Murs en béton banché78

Vue les grandes poussées qui se développent lors du pilonnage du béton, ces
banches doivent être construites en métal ou en bois, ou en contre-plaqué, afin
d'éliminer les efforts horizontaux lors du pilonnage du béton, plus particulièrement
dans le cas de la construction en plâtre car le béton est fluide lorsqu'il est coulé.
- Afin de pouvoir décoffrer facilement, il est nécessaire d'huiler les faces
intérieures, des banches en bois.
- Dans le cas de béton de plâtre, le gonflement qui se produit lors de la prise
oblige, soit à utiliser des banches métalliques soit à recouvrir intérieurement les
banches d'une feuille métallique.
- La partie inférieure des banches recouvre soit le mur de fondation, soit des
éléments banchés qui ont été préalablement coulés.
- La hauteur des banches est limitée à 50 ou 60 cm.
- Il faut prévoir des coffrages permettant de couler des éléments droits ou des
éléments d'angles.
- Il est possible d'utiliser des coffrages immobiles que l'on peut faire glisser dès
que l'élément de mur précédent est coulé et séché.
- Les baies des portes et des fenêtres doivent être prévues avant la mise en
place des banches, il est possible, soit de disposer les dormants,
convenablement, et de bancher la terre autour d'eux, soit de bancher les murs
en réservant dedans les ouvertures nécessaires à la disposition des boues.

78
- Cf., L.N.T.P.B., 1973. op. cit., p. 102.

Page 165
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE
Figure 15. Construction d’un mur en banché

La banche très simple se compose


de rondins de bois en guise de clés
et poteau, de panneaux en
planches est de corde pour
maintenir le tout .Sa hauteur et de
60 à 80 cm, sa longueur varie de
1.4à1.8m. il faut 20 minutes
environ pour la mettre en place.
Les murs sont montés avec des
fruits et peuvent mesurer de 0.8 à
1 m d’épaisseur au dessus de 3 m
de hauteur.

Fig. (15). Une banche d’une simplicité


remarquable, un travail fini très soigné.

Fig. (16 ).
La porte de la ville
de Fez au Maroc
en pise

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », p. 38, fig. 56,57.
Page 166
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2-2-1 - Processus de construction d’un mur en terre banché.

4 3

6-7
8

Figure 17. Processus de construction d’un mur en terre banché.

Page 167
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

Suite Figure 17. Processus de construction d’un mur en terre


banché.

9 13

10 11

12 14

Page 168
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

Suite Figure 17. Processus de construction d’un mur en terre


banché.
15

16

LEGENDE :

1 – Extraction.
2 – Tamisage.
3 – Transport.
4 – Stockage.
5 – Pose des clés.
6 – Pose des panneaux. 17
7 – Pose des panneaux.
8 - Pose des montants.
9 – Pose des longrines.
10 – Pose Des Traverses
11 – Malaxage et remplissage.
12 – Élévation de la terre.
13 – Remplissage de la terre.
14 – Damage de la terre.
18
15 – Démontage des traverses.
16 – Démontage des longrines.
17 – Démontage des montants.
18 – Démontage des planches.
19 – Démontage des clés
(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S.,
Vitoux F.), (1979), « Construire en terre,
par le CRA. Terre », p. 76, fig. 101,
103-106.
19

Page 169
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2-3- Porteurs, non Porteurs, de Refond et Cloisons

La hauteur des murs ne doit en aucun cas dépasser dix à quinze fois leurs épaisseurs.
L'épaisseur ne doit pas être inférieure à 30 cm pour les murs de refends, et inférieure à 40
ou 50 cm pour les murs de façades.
L’épaisseur des cloisons non porteuses, ne doit pas être Inférieure à 13 cm.

Fig. (18). Schéma explicite des déférents types des mus.

Source : L’auteur 2007

Mur de façade e = 40 à 50 cm.

Mur de refond e > ou = 30 cm.

Cloisons e > ou = 13 cm.

Page 170
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2-3-1 - Murs en parpaings de béton de terre stabilisée.79

Les appareils en briques de B.T.S, briques de ciment ou pierres doivent répondre


aux principes généraux de la maçonnerie:
- Les joints horizontaux doivent être continus.
- Les joints verticaux discontinus, de façon à assurer une liaison par simple pesanteur.
- Les joints horizontaux doivent être perpendiculaires aux pressions (force des
briques).
- Les blocs doivent être enchevêtrés et les joints contrariés de façon à éviter la
formation des joints verticaux continus.
- La masse du mur doit être homogène de façon à être soumise à des tassements
uniformes.
- La hauteur de la brique doit être inférieure à trois fois sa largeur, de façon à éviter les
rupteurs locaux par flexion.
- Il est souhaitable de produire des parpaings en béton de terre stabilisée et respecter
les dimensions modulaires.
-Les joints doivent avoir une épaisseur de 10 mm .
-Les côtes réelles des parpaings devront être donc 190/185/390 mm.
- L'utilisation de dimensions modulaires pour ces parpaings permet d'éviter ces pertes
dues aux chutes.
- Les parpaings de béton de terre stabilisée se disposent par assises successives comme
les blocs de béton aggloméré.
- Les appareillages suivant les principes généraux de la maçonnerie.
- La seule particularité de la maçonnerie en béton de terre stabilisée réside dans le fait
que les parpaings d'angle qui sont particulièrement exposés aux chocs et à l'usure,
doivent être surdosés de 50 % en stabilisateur.

79
- Cf., L.N.T.P.B., 1973. op. cit., p. 95
.

Page 171
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

A- Mise en œuvre.
a - Implantation des angles sortants et entrants.
Fig. (19 ).
I’ implantation
des angles.

Schéma de principe
Fig. (20 ).A l'aide des
cordeaux tendus sur les
chaises comme sur le
schéma ci-dessus, on
fait l'implantation de la
première brique d'angle
qui donne l'angle de
bâtiment, tout en tenant
compte de l' épaisseur
de l'enduit pour
positionner les blocs.

b - Implantation des baies

Fig. (21 ).
déterminer la
réservation de
la fenêtre

Source : L’auteur 2007

Page 172
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

Fig. (22 ).
Limiter la
réservation de
la fenêtre

Fig. (23).
Réglage d’un
angle au fil à
plomb.

Fig. (24)
Alignements
des blocs au
cordeau.

Source : L’auteur 2007

Page 173
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2-3-2- Appareillages des briques.


A - Cloisons et murs en briques.

Fig. (25). Différents appareillages des murs.

Source : L’auteur 2007

Page 174
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

B- Appareillages des briques ( 1M X 1M 2M ).

Fig. (26). Appareillages des briques ( 1M X 1M 2M ).

Source : L’auteur 2007

Page 175
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

C- Appareillages des briques carrées, exemple : (40 X 40 X 9) cm.

Fig. (27). Appareillages des briques carrées

Source : L’auteur 2007

Page 176
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

D- Appareillages des briques rectangulaires, exemple : ( 20 X 20 X 40 ) cm.

Fig. (28). Appareillages des briques rectangulaires , type A.

Source : L’auteur 2007

Page 177
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

Fig. (29). Appareillages des briques rectangulaires. , type B.

Source : L’auteur 2007

Page 178
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2-4- Déférents types de chainages.

Fig. (30). Déférents types de chainages.

Source : L’auteur 2007

Page 179
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2-5 - Les joints de mortier.80


2-5-1 – Caractéristiques.

Le rôle essentiel des joints de mortier est de permettre au mur de s'adapter et


d'empêcher la formation des fissures de flexions dans les parpaings sous l'action des
contraintes internes que les joints doivent précisément pouvoir absorber .
- Il est souhaitable que la résistance à la compression du mortier de pose soit du
même ordre de grandeur que celui des parpaings utilisés .
- Les parkings de béton de terre stabilisé ( B.T.S ) peuvent être maçonner à
l'aide d'un mortier de béton de terre ayant la même composition que les parpaings .
- La quantité de stabilisateur étant toutefois doublée .
- Vu le retrait important qui peut subir un béton de terre, les joints ne peuvent
pas être rigides.
R . FRITZMAURICE recommande en particulier d'utiliser la composition
suivante pour le mortier des joints :
* Une part de ciment P.N ( Portland Normal )
* Deux parts de chaux Hydratée
* Huit à Neuf parts de sable
- D'Après la disponibilité en liants Hydrauliques, on peut utiliser d'une manière
générale ; l'un de trois mortiers suivants, pour la préparation du mortier de pose :

1- Mortier de ciment : * 300 Kg de ciment Portland Normal


* 1 m3 de sable
2- Mortier bâtard : * 175 Kg de chaux hydraulique
* 175 Kg de ciment P.N
* 1 m3 de sable
3- Mortier de chaux : * 350 Kg de' chaux hydraulique
* 1 m3 de sable
2-5-2 - La norme allemande DIN 4106 :
Classe des mortiers en trois groupes d'après les résistances requises par leurs
emplois.
a / Mortier Du Groupe I
-1- Volume de chaux grasse en pâte / 3,5 volumes de sable .
-1- Volume d'hydrate de chaux / 3 volumes de sable .
-1- Volume de chaux hydraulique / 3 volumes de sable .
b / Mortier Du Groupe II
-1- Volume de ciment / 1,5 volume de chaux grasse en pâte / 8 volumes de sable .
-1- Volume de ciment /2 Volumes d'hydrate de chaux / 8 volumes de sable
-1- Volume de chaux éminemment hydraulique / 3 volumes de sable .

80
- Cf., L.N.T.P.B., 1973. op. cit., pp. 163-164.

Page 180
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

c / MORTIER DU GROUPE III


-1- Volume de ciment PN / 4 Volumes de sable .
2-6.3 - L'utilisation de ces trois mortiers:
a - Mortier Du Groupe III
* maçonneries armées

b - MORTIER EN GROUPE II OU GROUPE III :


* Murs porteurs d'épaisseur, inférieure à 24 cm pour une construction à
un ou plusieurs étages.
* Murs porteurs d'épaisseur, comprise entre 24 et 36 cm pour une construction plus
de deux étages.
* Murs de fondation, si la nappe et absente.
* Voûtes en maçonnerie.

c - MORTIER DE GROUPE I OU GROUPE II OU GROUPE III


* Murs porteurs d'épaisseur comprise entre 24 - 36 pour une construction à un ou
deux étages.
* Murs portants d'épaisseur supérieure à 36 cm pour une construction à plusieurs
étages.
Il apparaît des lors, d'après cette norme, que pour l'essentiel des constructions en
parpaings ou en moellons, il est possible, pour les habitations dont l'épaisseur des
murs est supérieure à 40 cm d'utiliser un mortier de pose à base de chaux
hydraulique.
Fig. (31). Différents joints de mortier.

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou l’avenir


d’une tradition milléaire », (Centre de création industrielle).

Page 181
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

2.6 - les enduits. (69)81

Afin de remplir efficacement les fonctions des revêtements extérieurs, les enduits
doivent:
- Être imperméable à l'eau et perméable à la vapeur.
- Être de teinte claire et avoir une émissivité élevée.
- Être résistants aux chocs, à l'usure et à l'abrasion.
- Présenter une bonne adhérence.
- Être souples: les enduits ne doivent pas avoir une rigidité plus grande que celle des
murs sur lesquels ils sont appliqués, sinon, ils ne pourraient plus suivre les mouvements de
leurs supports et se fissureraient ou se détacheraient.

2.6.1 - les types d'enduits

On peut distinguer par ordre de résistance croissante:

a/ les enduits de terre:

1 (Une) part de ciment ou de chaux hydraulique.


3 (trois) parts d'argile.
6 (Six) parts de sable.

Généralement, on utilise la même composition que celle obtenue pour le béton de


terre,
avec une quantité double de stabilisateur.
D'addition de produits noirs, de préférence à base de bitume dur (5 %) permet
d'obtenir un revêtement imperméable. Ces produits appliqués en couches de 5 à 8
mm
d' épaisseur sont conseillés pour les murs en "Toub" et en béton de terre stabilisée.

b/ les enduits a la chaux


Couche de fond:
1 (Une) Part de chaux.
1/4 ( Un Quart) de part de ciment.
3 à 4 (Trois à Quatre) parts de terre sableuse.
Couche de revêtements:
2 (Deux) parts de pâte de chaux.
5 (Cinq) parts de sable fin.

81
- Cf., L.N.T.P.B., 1973. op. cit., p. 165.

Page 182
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

c/ les enduits au plâtre:


Plâtre gâché:
On peut augmenter la résistance de l'enduit en ajoutant 2 à 4 % d'émulsion de bitume
ou de paille hachée que l'on laisse macérer pendant une semaine afin d'obtenir une pâte
bien homogène.
Fig. (32). L’enduit en boules de terre. Timimoune. Adrar.

Fig. ( 33). L’enduit en boules de terre. Détail.

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », pp. 236, 239, fig. 327-328.

Page 183
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

3 - Ouvertures
3-1 -Introduction
Si on dit : ouvertures au Sahara, il nous parvient dans nos esprits le mot patio
(HAOUCH), l'un des endroits essentiels dans la maison arabe, que ce soit saharienne ou
Nordiste, comme dans les maisons de la Casbah ou en Tunisie, la plupart des pièces de la
maison s'articulent autour du patio.
Généralement découvert, à Ghardaïa, le patio est semi-ouvert, on utilise le grillage
"CHEBEQ "
Figure. (34). Patio semi-ouvert d’une maison a Ghardaïa.

André R., (1981), « le M’Zab une leçon d’architecture », Sindbad, Paris, p.138.

Les ouvertures sur l'extérieur, sont réduites au maximum possible, à cause de


l'ensoleillement d'une part et pour protéger l'intimité d'autre part.
10 à 20 cm de hauteur de franchissement en linteau, une simple pierre, ou un bout
de tronc de palmier suffit pour résoudre le problème de franchissement.

L'admirateur de la façade extérieure de la maison constate l'absence des grandes


ouvertures des fenêtres qui nécessitent la construction de l'arc, qui distribue les
forces jusqu'au sol.

Page 184
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

Par contre des ouvertures plus ou moins grandes que celle de l'extérieur, faisant
appelle à l'utilisation de l'arc surtout dans l'absence des linteaux en bois ou en
tronc de palmier.
On constate seulement, les portes d'entrée étant l’ouverture principale qui a une
hauteur considérable et une grandeur qui comporte de la menuiserie, généralement,
en planches de bois, de troncs de palmier ou d'arbre.
Par contre, les portes intérieures d'une hauteur réduite et d'une largeur juste pour
faire passer une seule personne, généralement 60 cm et ceci est due au manque
de la menuiserie en bois, soit en bois de palmier ou bois de branche d'Arbres.

3-2 - Les linteaux:82


Les linteaux sont situés au-dessus des baies (portes, fenêtres ou portes-fenêtres). Ils
franchissent la largeur de la baie et prennent appui sur les jambages en maçonnerie.

Figure. (35). Déférents types de linteaux.

Source : L’auteur 2007

82
-Cf., H. RENAUD, 1985.

Page 185
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

3-2-1 - LINTEAU ISOLE


La longueur d'appui "l" des linteaux sur la maçonnerie est en fonction de la portée.

a- LINTEAU IS OLE
La longueur d'appui "l" des
linteaux sur la maçonnerie est
fonction de la portée.
La longueur (MIN) minimale
de l'appui est de 20 cm (L > 20)
De plus "l" est au moins égale
au 1/10 éme de la portée.
Exemple:
Linteau de la portée 200 cm.
implique une portée de la
longueur d'appui
l = 200 . 1/10 = 20 cm.

(fig. a) ( fig. b)

Fig. (36) Déférent types de linteaux

a) Linteau isolé.
b) Linteau semi - isolé.
c) Linteau filant.

(fig. c) Source : L’auteur 2007

Page 186
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

b - linteaux en arcs de maçonneries de B.T.S

Fig. (37 ), linteaux en arcs de maçonneries de B.T.S

b-1 - Arc en plein cintre

Source : L’auteur 2007

Page 187
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

b-2 - ARCS SURBAISSES

Fig. (38). Linteaux en arcs surbaisses

b-3 Arc en tiers - point

Fig. ( 39 ). Linteaux en tiers point

b-4 - Arc en plate – bande

Fig. (40). Linteau en arc plate - bande

Source : L’auteur 2007

Page 188
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

b-5 - Arc en tiers - point

Fig. (41). Linteau en arc en tiers - point


.

b-6 - Arc en plate - bande

Fig. (42). Linteau en arc plate - bande

b-7 - Arc en tiers - point

Fig. (43). Linteau en arc en tiers - point


.

Source : L’auteur 2007

Page 189
CHAPITRE V LE CONTEXTE TECHNIQUE

4- Référence.

69- L.N.T.P.B.( Laboratoire national de travaux publics et bâtiment), (1973),


« Éléments des parties constructives »,.
70- RENAUD. H., (1985), p. 107.
71- Cf., L.N.T.P.B., (1973) p. 79
72- Ibid., pp, 81-82
73- Ibid. p. 82
74- Ibid. p.
75- Cf., RENAUD H., ( 1985), p. 103.
76- Cf., L.N.T.P.B., (1973) p. 118
77- Ibid., p. 119
78- Ibid., p. 102
79- Ibid., p. 95
80- Ibid., pp. 163-164.
81- Ibid., p. 165
82- Cf., RENAUD. H., (1985).

Page 190
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

CHAPITRE VI
(ELEMENTS DE COUVERTURES)

1 - COUVERTURE

1-1 - Éléments de couverture traditionnelle économique: 83

Il existe au Sahara d'abondants matériaux locaux qui peuvent être utilisé pour la
construction des murs extérieurs (argile, gypse, pierre calcaire). Le problème du choix du
type de couverture se pose de façon beaucoup plus délicate car, il n'existe au Sahara aucun
matériau local qui puisse résister à la traction. Il n'y a en effet, au Sahara, ni forêts, ni aciérie,
ni cimenterie.
Il faut savoir que la couverture, elle seule, reçoit 3 à 4 fois plus de rayonnement
solaire par m² que n'importe quelles façades extérieures.
Si les caractéristiques thermiques des murs extérieurs et de la couverture sont égales,
il entrera donc, 3 à 4 fois plus de calories par m² de couverture que de calorie entrant par
m² de façade.
On voit donc, si la couverture est légère et mal protégée du rayonnement solaire,
qu' elles que soient les qualités thermiques des murs extérieurs on ne peut pas espérer
réaliser une ambiance intérieure supportable.
D’ou le choix du type de couverture se pose d'une façon d'autant plus cruciale qu'il
est essentiel, pour que le climat intérieur de l'habitation ; soit confortable il faut que cette
couverture soit lourde et épaisse.
Pour concevoir une habitation non climatisée, qui nous intéresse actuellement.
Le seul moyen permettant de réduire l'amplitude des températures intérieures et
de concevoir une construction lourde et isotherme, pour réaliser cette iso thermie, il est
essentiel que l'ensemble des parois de la construction, soient constituées d'une épaisseur
importante ( supérieure à 40 cm ) de matériaux lourds et homogènes.

* Blocs pleins de béton de ciment : 50 cm


* Briques cuites pleines ................. : 49 cm
* Béton de terre ............................ : 40 cm
* Béton calcaire ........................... : 44 cm
* Béton de plâtre .......................... : 34 cm

83
- Cf., L.N.T.P.B., 1973, op. cit., pp. 115-116.

Page 191
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

Ce sont, non seulement les murs extérieurs, mais également les éléments de
couverture qui doivent répondre à cette exigence afin de réaliser l' iso thermie à
l’intérieur de la construction.

Le principe de la construction lourde ne présente d'ailleurs aucune innovation


dans la construction au Sahara Algérien, ainsi que dans les zones chaudes en Égypte
ou Yémen ou dans plusieurs pays dans le monde. Ils le connaissent depuis longtemps
et ils l’ont toujours appliqué fidèlement.

1.1.1 - Couvertures économiques adaptées au climat saharien


Sachant que, quelque soit le type de couverture adapté au climat saharien, il
doit être composée d'une quantité importante de matériau lourd et homogène, afin
de présenter une inertie thermique suffisante.
Comme le ciment et l'acier sont des matériaux qui ne sont pas produits au
Sahara, et qu'ils n'accomplissent pas les conditions thermiques souhaitées. Il est
souhaitable d'en limiter au maximum l'utilisation.

A- l'utilisation systématique des troncs de palmier


Il est souhaitable aussi, d'en limiter au maximum son utilisation ; parce que le
palmier représente par ailleurs, un élément important de l'économie saharienne, et
un capital trop précieux pour qu' on puisse envisager de l'utiliser pour les
couvertures d'une surface de construction de très grande importance.
Mais dans le cas où ce matériau serait cependant utilisé, il est important de le
protéger efficacement des dégâts occasionnés par les termites car ces dernières ont
provoqué directement ou indirectement la ruine de nombreuses couvertures.

- Il apparaît dès lors que dans le contexte actuel, le type de couverture qui
s'avère le plus économiquement adapté au climat saharien est la voûte.
- en utilisant les profils de voûte économique, il est donc possible de constituer
des couvertures lourdes et épaisses à partir des matériaux sans résistance à
la traction qui sont disponibles au Sahara.
- en utilisant le principe de la voûte, il est possible de réaliser soit des toitures-
terrasses constituées de voûtes, voûssettes ou voûtains avec une ouverture
et flèche limitée.
- D'une seule coupole, les toitures-terrasses offrent l'avantage d'être
accessibles et de pouvoir être utilisées comme lieux de sommeil frais
pendant la saison chaude.
- Les toitures en voûte ou en coupole peuvent comporter des ouvertures en
point haut, afin d'éliminer l'air chaud et de rafraîchir l'ambiance.

Page 192
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

1.2- Type de couverture traditionnelle:

1.2.1 - Dans la région d’Adrar, (Sud Ouest)


A Saoura, Touat, Tidikelt, Gourara et presque partout, dans les habitations
traditionnelles au Sahara Algérien, les couvertures sont formées par des poutres de
palmier longues de 2,50 m à 3,50 m environ et distantes entre elles de 50 à 60 cm.
Ces poutres s'appuient soit directement sur les murs, soit sur des colonnes de
palmier. Des attaches des feuilles de palmier sont disposées soigneusement sur ces
poutres et jouent le rôle de pannes en supportant une couche de 30 à 40 cm d'argile
qui forme la masse thermique de la couverture.
Un enduit à la chaux correctement entretenu permet de réfléchir la plus grande
partie du rayonnement solaire.

Fig.(44). Système de structure traditionnelle

Fig.(45 ). Couverture d’un toit


plat. traditionnelles

Source : L’auteur 2007

Source : L’auteur 2007

Page 193
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

1.2.2 - Dans la région de M'Zab, (Sud - Centre)

Le principe de la couverture est presque le même, au lieu d'utiliser des pannes ; en


attache de palmier, des voûssettes en pierre gypseuse sont posées sur les poutres.
L'ouverture de ces voûssettes est de 50 à 60 cm, leur coffrage est réalisé à partir des
feuilles de palmier séchées qui restent incorporées à la maçonnerie.
La masse thermique, l'étanchéité et le reflet de la couverture sont fermées par une
couche de 30 cm de paillettes et de marnes reposant directement sur les voûssettes .

Fig.(46). Système de couverture de toit en voûssettes traditionnelle

Source : L’auteur 2007

1.2.3 - Dans la région de Souf, (Sud - Est)

Les habitats traditionnels sont couverts par des voûtes cylindriques ou par des
coupoles hémisphériques réalisées en maçonnerie de louz (gypse) liée au timchent.
Ces voûtes et ces coupoles couvrent généralement une pièce de la
construction, ce qui permet de ne pas utiliser des poutres de palmier pour la
constitution de la couverture.

Page 194
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

Fig.(47). Système de couverture de toit en voûtes et en coupoles.

Source : L’auteur 2007

1.2.4 - Couverture Dalle Terrasse

La toiture en dalle - terrasse comporte de grosses poutres qui supportent une


couche de terre compactée. Les poutres peuvent être constituées (en bois de troncs
de palmier ou d’arbre d'un diamètre d'une vingtaine de cm, ses poutres sont
distantes entre elles, d'environ 60 cm.
On dispose sur ces poutres des éléments formant solives (pierres plates,
feuilles de palmier... etc.) susceptibles de supporter le poids du béton de terre.
L’épaisseur de la couche de terre est de l'ordre de 2 à 3 cm. Le béton de terre
doit être du même type que celui utilisé pour la confection des murs en pisé.
Le béton de terre est mise en place par couches successives, chacune de ces
couches étant soigneusement compactée. Il est possible d'assurer l'étanchéité de la
toiture en la revêtant d'une couche de mortier de chaux qui, par sa couleur claire,
assure en outre une bonne réflexion du flux calorifique reçu en toiture.

Cette solution de couverture en dalle épaisse de béton de terre est très


intéressante du point de vue confort thermique, elle permet en effet, par sa forte
inertie thermique, de soustraire l'ambiante intérieure aux variations de la
température du flux solaire fraîche à intérieur de l'habitation pendant les heures
chaudes de la journée.

Page 195
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

1.3- Couverture en béton de terre stabilisée.84


Une fois que la feuille du plancher est aplanie et compactée, on dispose un hérisson sur une
épaisseur de 10 à 15 cm.

Fig.(48). Processus de construction d’un plancher en terre.

Source : L’auteur 2007

1.3.1 - Plancher en béton de terre stabilisée.


a- le plancher en BTS doit être:
* Coulé en 2 couches ayant une épaisseur totale d'au moins 8 cm. ces couches sont
coulées par bandes longitudinales entre solides coffrages.
* La couche inférieure n'est que légèrement stabilisée, elle est pilonnée suivant
la technique qui est utilisée pour les murs banchés, après compactage de la surface
supérieure de cette couche, elle doit se trouver à 4 cm du niveau de la surface finie.
* La couche supérieure est formée d'un béton de terre contenant une quantité
de stabilisateur 2 à 3 fois plus importante que celle utilisée pour la confection
des parpaings agglomérés.
* Le gâchage s'effectue d'une façon identique, puis le béton de terre est coulé et
compacté jusqu'à ce que son niveau dépasse légèrement celui du plancher fini, le
béton de terre est alors arasé.

84
-Cf., L.N.T.P.B., 1973, op. cit., pp. 118-119.

Page 196
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

* L'accée du plancher doit être interdit 07 jours, pendant ce temps, le plancher est
maintenu humide au noyau de sacs ou de paillassons humides.
* Après séchage, on peut appliquer une couche mince de mortier de ciment, afin de
reboucher les différentes fissures et d'imperméabiliser le plancher.
* En outre, Il est possible de confectionner des carreaux en béton de terre, en utilisant
un procédé identique à celui qui a conduit à la fabrication de parpaings en béton de
terre stabilisée.
* Le béton de terre utilisé pour la confection des carreaux, doit contenir une quantité
suffisante de stabilisateur (double ou triple à celle utilisée dans la confection de
parpaings en B.T.S) pour assurer au plancher, une dureté suffisante.
* Les carreaux sont jointés au mortier de ciment, les joints sont lissés soigneusement,
de façon à éviter la création des poches d'air ou des poches d'eau.

Fig. (49). Détail de construction d’un plancher en BTS.

Source : L’auteur 2007

1.3.2 - Voûssettes en maçonneries


L' utilisation des dalles pleines en béton armé devant supporter une surcharge de 30
cm de terre, n' est pas économique ni souhaitable au Sahara; une solution beaucoup
mieux adaptée et qui a donné des résultats très satisfaisants, consiste en l' utilisation
pour la couverture de voûssettes surbaissées en maçonnerie reposant sur de petites
profilés en acier.
L'utilisation des voûssettes pour la couverture au Sahara a donné des résultats très
satisfaisants dont on utilise des voûssettes surbaissées en maçonnerie reposant sur petits
profilés en acier.
Une telle solution comporte, bien sûr l'utilisation d'un matériau non saharien. Pour
autant que les portées restent limitées, les profilés en acier à mettre en œuvre restent
de dimension réduite, tandis que le matériau de bas de la maçonnerie est un matériau
essentiellement saharien.

Page 197
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

Il est ainsi possible d'utiliser suivant les régions des briques stabilisées, des pierres
gypseuses, des pierres calcaires.
Les voûssettes en maçonnerie doivent en autre supporter une épaisseur moyenne
de sable, de marne ou d'argile de 30 cm afin de présenter une masse thermique
suffisante.
Fig. (50 ). Détail de construction d’un plancher
de voûssettes en maçonnerie de BTS.

1.3.3 – Les toiture. Source : L’auteur 2007

a – Acrotère.
Dans les villes du Sud Algérien, où la chaleur est insupportable surtout
pendant la saison d'été et aussi pendant l'hiver, lorsque on a besoin d'un peu
d'ensoleillement, la terrasse est indispensable, surtout que les pièces couvertes sont très
chaudes pendant la nuit, alors que la température sur la terrasse est douce, c'est pourquoi,
la terrasse est le lieu privilégié des habitants surtout pour dormir pendant la nuit, et un lieu
de regroupement pour les femmes pendant les soirées, les nuits estivales et les fêtes
religieuses ou
Fig. (51). Terrasse d’une maison.

André R., (1981), « le M’Zab une leçon


d’architecture », Sindbad, Paris p.138.

Page 198
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

Fig.(52 ). Système de couverture des maisons de la V.M’Zab (toit plat).

André R., (1981), « le M’Zab une leçon


d’architecture », Sindbad, Paris p. 253, fig. 2.

Comme la terrasse est devenue utilisable, le traitement des acrotères


couronnés par des trous de vision protègent l'intimité de la femme (figure n° 51).
Suivant les coutumes et les traditions religieuses de la région, chaque élément de
construction se trouve à la place qui lui convient. Si, par exemple une partie de la terrasse
est insuffisamment protégée des regards, on surhausse à cet endroit l'acrotère juste ce qu'il
faut pour obtenir la protection voulue (figure n° 52).
Le respect des familles habités tout autour et dictée par notre religion et ceci est l'un
des facteurs principaux qui doit l'avoir le musulman.
Dans les terrasses accessibles, la hauteur constante des acrotères est d'environ 1,50 m
juste une hauteur suffisante pour ne pas pouvoir se pencher en dehors et regarder, et aussi
pour que le soleil et l'air peuvent passer (figure n° 53).

Page 199
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES
Fig.(53). Coupe sur une terrasse accessible d’une maison de Ghardaïa (toit plat).

André R., (1981), « le M’Zab une leçon d’architecture », Sindbad, Paris p. 253, fig. 2.

Dans les terrasses non accessibles (figure n° 54), l’acrotère est surélevé d’à peine
une trentaine de centimètres.
Fig.(54). Système de couverture des maisons de la V.M’Zab (toit plat non accessible).

André R., (1981), « le M’Zab une leçon


d’architecture », Sindbad, Paris p. 253, fig. 2.

Page 200
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

1.4 - Les Voûtes:


Dans les régions particulièrement pauvres en bois, il peut s'avérer économiquement de
couvrir les habitations par des voûtes en béton de terre.
Vu l'absence de la résistance à la traction du béton de terre, la voûte parabolique se
prête particulièrement bien, à ce type de construction car, c'est un type de structure qui
n'engendre aucun effort de traction.
Cependant, les voûtes exercent à leur retombée
des poussées horizontales importantes.
Quand cela s'avère possible, il est intéressant, afin
d'équilibrer ces poussées il faut construire une série de
voûtes en filade, sinon il faudra prévoir des contreforts
susceptibles de reprendre ces poussées, ou des tirets
verticaux disposés à l'intérieur des voûtes.
Fig.( 55 ). Système de chemin-
-nement des forces
Fig.(56). Les deux contres forts absorbent les efforts latéraux et donnent la stabilité.

Source : L’auteur 2007

Les murs de construction doivent en tout cas pouvoir supporter le poids de la voûte.
Il est toujours souhaitable de prévoir un chaînage périphérique, afin de réduire les
efforts dus à la poussée.
Les éléments constructifs de la voûte sont des briques de terre stabilisée de 25/15/5 cm.
Le mortier utilisé pour la pose des briques doit avoir une prise rapide, un mortier à
base de gypse est donc, particulièrement bien adapté. Fig.(57). Dimensions de
HASSEN Fathi a expérimenté à El-Gourna en la brique
Égypte des voûtes paraboliques formées des couches
de briques de terre légèrement inclinées sur la
verticale.
Ces voûtes couvraient des pièces de 3m / 4m,
elles étaient composées de briques de 25/15/5 cm,
deux rainures en diagonale sur la grande face des
briques amélioraient l'adhérence.85

85
- Revue du secteur de la construction, 1983.

Page 201
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

Fig.(58). Système de couverture en voutes paraboliques (toit vouté).

Source : L’auteur 2007

1.4.1 - Construction des voûtes en briques de terre stabilisée.


Les voûtes et les coupoles sont très courantes en Iran et au Moyen - Orient, en
Égypte, les greniers du Ramesseum à Louxor et les voutes à étages du monastère St-
Siméon à Assouan ( figure N° 59), montrent à quel degré cette technique est maitrisé
depuis des siècles.
La plus grande voûte de briques comme se trouve à Crésiphon (Irak), elle a une
portée de 27 m et une hauteur de 38 m.86

86
- Cf., (P. Doat, A. Mays. H. Houben, S. Maluk, F. Vitoux), 1979, Construire en terre, op. cit. pp. 219- 230.

Page 202
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

Fig.(59). Voûtes paraboliques étages, Monastère saint-Siméon (Assouan Égypte)

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », p. 230, fig. 305.

Page 203
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

1.4.2 - Principes de conception:

La portée des voûtes est limitée dans la pratique par la résistance des briques
de terre, et surtout par les réalisations du sol aux poussées horizontales,
Comme dans le cas des voûssettes en maçonnerie, le problème délicat réside
dans la reprise des efforts de la poussée développée par la voûte les mêmes
solutions peuvent être utilisées : (Tirant, cadre en béton armé, contrefort des murs
extérieurs). Il est par ailleurs souhaitable de réaliser des voûtes parallèles afin qu'elles
puissent d'équilibrer mutuellement. fig. (60).

Fig. (60). Possibilités d’absorption Des Efforts Latéraux

Source : L’auteur 2007

Page 204
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

1.4.3 - Voutes En Maçonnerie


a / Exemple de construction d’une voute en maçonnerie.
La voûte en maçonnerie est une technique de construction courante au Sahara
(ex. les couvertures des constructions à Oued Souf en Algérie).
Le bois étant un matériau rare au Sahara Algérienne, il est intéressant de
pouvoir réaliser des voûtes et des coupoles sans coffrage d'où l'intérêt présenté par
les systèmes de construction utilisés au niveau du bassin Méditerranéen qui
permettent de construire des voûtes ou des coupoles sans coffrage en utilisant un
liant à prise rapide comme le plâtre ou le timchent.

Fig. (61). Toit en voûte construit en briques de boue, El-Gourna en


Égypte

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou l’avenir


d’une tradition milléaire », (Centre de création industrielle).

Page 205
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

- Les voutes avec cintre.87


Les briques sont souvent appareillées en épis pour faciliter la liaison avec la
portion de voûte suivante. Une maçonnerie en assises horizontales ne permet pas en
effet donner une reprise correcte de deux portions de voûtes successives.
La méthode la plus simple pour élever une voûte est d’utiliser un cintre qui
supportera la maçonnerie pendant la construction. S’il est possible d’étayer les arches
par un tas de brique, le volume de matériau nécessaire pour toute une pièce est trop
grand pour utiliser une telle méthode. Il est souvent plus facile de construire un cintre
démontable. Quand il n’est pas possible de fabriquer le coffrage entier de la pièce à
couvrir, on utilise un cintre de 1 à 2 m de long que l’on déplace au fur et à mesure que
la voûte avance. Le cintre peut être en métallique ou en bois. Il doit être léger et
facilement démontable pour pouvoir le sortir une fois la pièce terminée. Le cintre est
posé sur des cales ou un système de cames qui permettent d’abaisser l’ensemble de
quelques centimètres au décoffrage, en le soulageant du poids de la voûte.

Fig. (62). Construction de voutes avec cintre.

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou


l’avenir d’une tradition milléaire », (Centre de création industrielle).
- Construction de voute sans cintre. 88
La méthode de construction de voûtes sans cintre (sans coffrage) est très
répandue en Iran et dans l'ancienne Nubie. On doit à l'architecte Égyptien Hassan
Fathi d'avoir actualisé cette technique dans son expérience de Gourna en 1948. Le
projet de Gourna en Égypte (en face de Louxor) un village de 7000 habitants devait
être entièrement construit en brique de boue, avec des toits en voûtes et en
coupoles.

87
-Cf., ( P. Doat, A. Mays. H. Houben, S. Maluk, F. Vitoux), 1979, Construire en terre, op. cit. p.230.
88
- Ibid., op. cit. p.231.

Page 206
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

Fig. (64). Processus constructif d’une voûte à El-Gourna en Égypte.

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou


l’avenir d’une tradition milléaire », (Centre de création industrielle).

Page 207
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE -ELEMENTS DE COUVERTURES

b- principe constructif de la voûte sans cintre à El-Gourna en Égypte.

Suite Fig. (64). Processus constructif d’une voûte, pose d »appareillages.

Fig. (65). Construction d’une voûte à El-Gourna en Égypte.

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », p. 231, figs. 309-310.

Page 208
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

1.5 - LES COUPOLES

Leurs techniques de construction, ont été développements intelligemment, du fait de


la pénurie du bois et de la profusion de terres argileuses.89
Le passage du plan carré de la pièce à celui de la coupole s’effectue par des pendentifs
ou par des trompes 90,91(Güngör I.H., 1987 ; Nourissier G.et al, 2002).
Un problème de choix de pose quand il s'agit de poser une coupole sur une forme
carrée ou rectangulaire, il y a plusieurs repenses à cette question:
Fig. (66 ). Type des coupoles

COUPOLE COUPOLE
VOUTE
SUR SUR
PYRAMIDE
PENDENTIFS TROMPES

Source : L’auteur 2007

1.5.1 - Types de coupoles92


a - Voutes pyramides:
L'intersection de deux voûtes, réalise une " fausse coupole" ressemblant à une
pyramide à face bombées, c'est un peu l'opposé de la voûte d'arrêt, puisqu'on ne
conserve que la partie "intérieure" de l'intersection. Toutes ces sections horizontales
de cette "coupole" sont des carrés.

89
- Cf., Nourissier Gilles; Reguant Joan; Casanovas Xavier ; Gzaz Christophe. « Architecture Traditionnelle
Méditerranéenne. Espace Méditerranéen », (2002),
90
- Ibid.
91
- Cf., Güngör, IH., « The dome in Sinan’s works. », in Environmental Design: Journal of the Islamic, 1987.
92
- Cf., ( P. Doat, A. Mays. H. Houben, S. Maluk, F. Vitoux), 1979, Construire en terre. op. cit. pp. 233-235.

Page 209
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Source : L’auteur 2007

b / Coupoles sur pendentifs:

La coupole n'est pas une demi-sphère complète, et son diamètre est égal à la
diagonale du carré.
La construction commence dans chaque coin par des pendentifs, des sortes de
triangles sphériques qui se rejoignent au milieu de l'arête supérieure des murs, Le
centre de la coupole se trouve plus bas que le niveau du sommet des murs, à 1 m du
sol environ, pour une pièce de 4 X 4m. L'arc est donc, aplati. Ce type de coupole est,
donc plus léger. Fig. (67). Construction d’une coupole sur pendentif.

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre ».
c - Coupoles sur trompe:
Le passage du carré ou cercle, se fait par l'intermédiaire d'un octogone, en
"coupant" les coins du carré. On peut le faire de deux façons différentes, par de
petites voûtes dans les coins (trompes) de forme diverses: cônes, trompes, etc.
La coupole est posée sur l'octogonale, son diamètre étant égal au côté du
carré.

Page 210
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Fig. (68). Trompes de la coupole de la mosquée du nouveau Gourna Égypte

Source : L’auteur 2007

1-5.2 - Constructions des coupoles:


a - Coupoles coffrées:
Il n'existe pas de solution simple pour coffrer une coupole, un tel coffrage doit
être dans la taille de la pièce à couvrir et on doit pouvoir le faire sortir par la porte, une
fois la maçonnerie terminée.
Don, généralement on opte pour des coupoles sans coffrage c'est le cas dans la plupart
des pays, en Égypte, en Iran, naturellement en Algérie dans la région sud du pays, dans la
ville de ( Oued Souf ). Ville de mille et une coupoles.

b- Principe de construction des coupoles sans coffrage.


b-1-Coupole en encorbellement:
- Les briques sont posées en assises horizontales en surplomb des unes sur les autres.
- Les briques sont souvent assez grosses, pour procurer un surplomb plus important.
- Elles sont appareillées en anneaux indépendants ou en spirale.
- Il n'est pas facile de terminer le sommet de la coupole en arc-de-cercle,
car le porte à faux des briques, devient trop important, on préfère souvent faire un toit
en forme de cône.

Page 211
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Fig. (69 ).Les coupoles en encorbellement sont


presque toujours coniques (SYRIE)

Source : L’auteur 2007

b-2- Coupole " nubienne":


- Selon les mêmes principes que les voûtes, les maçons Nubiens construisent
les coupoles sans coffrage.
- Ils faut construire des pendentifs pour passer du plan carré à la base circulaire
de la coupole.
- Les pendentifs et la coupole, font partie d'une sphère dont le diamètre est
égal à la diagonale du carré à couvrir.

Page 212
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Fig. (70). Construction des coupoles nubienne

Source : L’auteur 2007

1-5.3 - Mise en œuvre de la couverture en coupoles .


Pour réaliser ces surfaces courbes, le maçon utilise un ordre qui est liée à un
piquet vertical, lorsqu'il construit une coupole ou horizontal, lorsqu'il construit une
voûte .
Sa main droite est liée à l'autre extrémité de la corde, lorsque la corde est
tendue la main du maçon décrit la surface d'une coupole ou d'une voûte.
Il peut ainsi, disposer avec sa main droite les assises successives de matériau en
respectant la disposition de la surface courbée, et lier ces matériaux à l'aide d'un
Timchent à prise rapide avec sa main gauche.
La coupole ou la voûte en maçonnerie, d'une épaisseur moyenne de 20 à 30 cm,
est revêtue d'un enduit à la chaux ou d'un crépie de plâtre lissé à la main.
cette maçonnerie de timchent est très cohérente et lorsqu'une couverture
s'effondre, les pierres ne se séparent pas du timchent.
Le diamètre habituel des coupoles et l'ouverture des voûtes sont de 2 à 2,50 m.

Page 213
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Fig. ( 71). Construction d’une coupole sans cintre

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », p. 235. Fig.323.

a- les constructions en briques rectangulaires.


Pour éviter le glissement des briques, le système employé se base sur la
disposition particulière de celles-ci.
On utilise la même méthode pour la construction des pendentifs et du dôme.
Les briques ont des dimensions de 25 X 15 X 5 cm, elles sont disposées suivant
des assises en couronne dont, l'inclinaison sur l'horizontale est inférieur de 10° à 15°
à celle du rayons correspondant à la sphère ; On diminue ainsi, la tendance au
glissement des briques.

Page 214
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Dans chaque assise, les briques se trouvent légèrement décalées (10°) par
rapport aux rayons de la couronne.

Fig. (72). Principe de construction d’une coupole sans cintre

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », p. p. 235. Fig. 322 A.

La composante du poids (P) qui provoque le glissement, se trouve ainsi annulée


par les forces de frottement du dessous et des cotés des briques. Cette orientation
des briques doit être corrigée par des pièces trapézoïdales en voussoir ; les " clés",
comme dans la

Page 215
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Fig. (73). Principe de construction d’une coupole sans cintre

(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », p. p. 235. Fig. 322 B.

Page 216
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

1-5-4 – Exemple original.


Une mosquée construite en 1981 aux états unis par l’architecte égyptien Hassan Fathy.

Figure. (74). Diverses vues de la moquée construite à Abiquiu dans l’État du


Nouveau Mexique aux États-Unis d’Amérique par l’architecte Égyptien Hassen Fathy.
Figures et Photos de Jaques Evrard et Christine Bastian, 1981

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou l’avenir


d’une tradition milléaire », (Centre de création industrielle).
Dessin communiqué par la revue américaine Adobe Today, p. 157.

Page 217
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Dessin axonométrique de la mosquée édifiée en 1981 par l’architecte égyptien Hassan


Fathy à Abiquiu dans l’État du Nouveau-Mexique aux États-Unis. Figure. (75).93
Fig. (75). Vue axonométrique du projet

Fig. (76). Ouvertures d’éclairage zénithal sur la coupole

Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou l’avenir


d’une tradition milléaire », (Centre de création industrielle).
Dessin communiqué par la revue américaine Adobe Today, p. 157.
93
- Des architectures de terre. (Ou l’avenir d’une tradition millénaire).
d’après La revue américaine, Adobe Today. p. 157.

Page 218
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Chantier de la mosquée réalisée à Abiquiu aux États-Unis en 1981 par Hassen Fathy.
Cette opération fut jumelée avec divers stages d’initiation technologique à l’usage des
architectes américains afin de les familiariser aux méthodes de construction traditionnelles
récemment rationalisées en Égypte et permettant de construire sans coffrage et en terre
crue des coupoles et des voûtes dites « nubienne» .
Cette opération eut un impacte psychologique remarquable aux États-Unis car les citoyens
de ce pays ne sont guère préparés à l’idée qu’ils puissent bénéficier d’une « assistance
technique et culturelle » de la part d’un pays du Tiers-Monde.

Fig. (77). Blocs de terre de la coupole Surkhandarya. (URSS),

Surkhaudrya région, Ternez, Kushkadarya région, Shahrisakz karshi., (URSS). p 235.

Page 219
CHAPITRE VI LE CONTEXTE TECHNIQUE - ÉLÉMENTS DE COUVERTURES

Fig. (78). Bukhara


Mausoleum of the
Samanids
Close of the 9 th
- turn of the 10 th
centuries.

Fig. (79). Surkhan darya


region. Termez Area.
Namura collective farm.
Suhan-Saodat ensemble.
Interior of gur Khana No.I
. 12 th /13 th centuries.

Surkhaudrya région, Ternez, Kushkadarya région, Shahrisakz karshi., (URSS).


p 235, fig. 18, 11.

En conclusion d' après ce qu' on a vu concernant les ouvertures au Sahara, il


serait souhaitable que l'habitat contemporain au Sahara s'inscrive en continuité
avec les principes constructifs éprouvés des techniques traditionnelles .
On ne peut, en effet, qualifié le " modernisme " ou d' " innovation "; l'utilisation
au Sahara, des techniques de construction qui se sont révélées satisfaisantes, dans
le cas d'habitats en pays tempéré, mais qui sous le climat aride, font de l'ambiance
intérieure en été, une véritable fournaise que les sahariens s'empressent d'éviter
pour retourner vivre dans leurs habitats traditionnels .

Page 220
CHAPITRE V I CONTEXTE TECHNIQUE

2 – Escalier

A El-Oued, Ghardaïa, Adrar ou partout dans les constructions anciennes


construites en matériaux locaux, surtout au sud Algérien, les escaliers possèdent les
mêmes dispositions. Comme les étages sont moins élevés, l’escalier et presque
systématiquement d'une seule volée, la dernière volée, celle qui mène à la terrasse
est protégée par une couverture qui suit le rampant des marches.

2.1 - Axonométrie de mise en œuvre d’un détail d’escalier traditionnel.


Fig. (80). détail d’un escalier traditionnel.

Fig. (81). Plan d'étage courant.

Source : L’auteur 2007

Page 221
CHAPITRE V I CONTEXTE TECHNIQUE

2.2- Plans et coupe schématiques

Fig. (82). Coupe schématique.

Source : L’auteur 2007

Page 222
CHAPITRE V I CONTEXTE TECHNIQUE

2. 3- Principe constructif d’un escalier.


2.3.1 - Exemple d’un minaret a Ghardaïa.

Fig. (83 ). Coupe schématique du minaret de la mosquée de Ghardaïa.

Source : L’auteur 2007

Page 223
CHAPITRE V I CONTEXTE TECHNIQUE

2.3.2 - Exemple de L’escalier de l’atelier de m’Zab (Ghardaïa).

Fig. (84). Coupe schématique de L’escalier de l’atelier de m’Zab.

Source : L’auteur 2007

Page 224
CHAPITRE V I CONTEXTE TECHNIQUE

Fig. (85). Plans et coupes de L’escalier de l’atelier de m’Zab.

3- Référence. Source : L’auteur 2007

83- Cf., L.N.T.P.B., (1973) p. 115-116.


84- Ibid., pp. 118-119.
85- Revue du secteur de la construction, (1983).
86- (Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », pp. 219, 230.
87- Ibid., p. 230.
88- Ibid., p. 231.
89- Nourissier G., Reguant J., Casanovas X. Gzaz C. (2002) « Architecture Traditionnelle
Méditerranéenne. Espace Méditerranéen ».
90- Ibid.,
91-Güngör.IH., (1987),« The dome in Sinan’s works. », in Environmental Design:
Journal of the Islamic.
92- Cf., (Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », pp. 233-235.
93- Centre George Pompidou, (1982), « Des architectures de terre ou l’avenir d’une tradition
milléaire », (Centre de création industrielle), revue américaine Adobe Today, p. 157.

Page 225
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

CHAPITRE VII
LES TECHNIQUES DES CONSTRUCTIONS NOUVELLES
ET STABILITE DES OUVRAGES.
1- Les fondations94
1.1. Définition :
On appelle fondation, la base de l’ouvrage qui se trouve en contact direct avec le terrain
d’assise et qui a pour rôle de transmettre à celui-ci toutes les charges et les surcharges
supportées par cet ouvrage.
1.2. Fonctions assurées par les fondations :
Les fondations doivent assurées deux fonctions essentielles :
 Reprendre les charges et surcharges supportées par la structure,
 Transmettre ces charges et surcharges au sol dans de bonnes conditions, de façon à
assurer la stabilité de l’ouvrage.
1.2.1. Équilibre des fondations :
Les fondations doivent être en équilibre sous :
 les sollicitations dues à la superstructure
 les sollicitations dues au sol.
1.2.2. Stabilités des ouvrages :
Les fondations ont pour rôle d’assurer la stabilité de l’ouvrage en fonction des forces
transmises par la superstructure et par le terrain
A. la condition de stabilité doit conduire à respecter mises par la structure avec les
réactions transmises par le sol.
B. Le terrain d’assise ne doit pas tasser sous les massifs de fondation .dus a la pratique
ces tassements peuvent être de l’ordre de 5 à 25 mm et ne présenter aucun danger
s’ils sont uniformément répartis sous la construction.
Lorsque les tassements ne sont pas uniformément répartis sous l’ouvrage, ils sont dits
« différentiels » et évoluent dans le temps (Fig.96.). Ces tassements peuvent faire
apparaître des fissures dans les murs et les dalles et des ruptures des canalisations. En
général, les tassements différentiels apparaissent dans les cas suivants :
 Lorsque les fondations sont de natures différentes sous un même ouvrage
(profondes et superficielles).
 Lorsqu’elles s’appuient sur des couches de terrain situées à des profondeurs très
différentes.
 Lorsque l’ouvrage repose sur des sols de nature très différente (terre stabilisées et
remblai récent).
 Lorsque le terrain contient de l’eau.

94
- Lakhdar Yamani, Cours de constructions (1), Office des publications universitaires. Alger.
pp. 87-88, 90-91.
Page 226
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

 Lorsque l’ouvrage est chargé dis symétriquement, soit par sa superstructure, soit par
des stocks.
 Lorsque deux bâtiments mitoyens sont construits à des époques différentes.
Pour éviter ces phénomènes, on doit adapter les fondations à la nature du sol et au type de
l’ouvrage à supporter (joints de rupture, articulations, dimensions, etc. …).

C. Les poussées d’Archimède dont les intensités varient avec le niveau de l’eau
contenue dans le sol ne doivent pas soulever l’ouvrage ou compromettre sa stabilité.
Les fondations doivent être conçues en fonction de ce phénomène.
D. L’ouvrage ne doit pas se déplacer sous l’action des forces horizontales ou obliques
appliquées à la superstructure (Vent, poussée de la terre, poussée de l’eau, séisme,
etc.…). Les fondations doivent être conçues de façon à éviter :
- Toute transaction de la superstructure sur les fondations et des fondations sur le sol
-Tout risque de renversement de la superstructure par rapport aux fondations et des
fondations par rapport au sol.
E. Pour les constructions réalisées sur des terrains inclinés, les actions exercées par les
fondations sur le terrain doivent s’opposer au glissement éventuel de l’ouvrage suivant la
pente.
1.3. Constitution d’une fondation (Fig.86.) :

Fig. 86. Construction d’une fondation. Quelle que soit sa forme, la fondation est
constituée de trois parties plus ou moins
solidaires :

-la semelle qui, par sa surface d’appui


répartit les charges sur le sol.
-Le fut, lié à la semelle, transmet les
charges.
-Le béton de propreté, en béton dosé à
150kg, a pour but d’éviter la souillure
L’auteur 2007. de la semelle.

L’auteur 2007 d’après Lakhdar Y.

1.4. Différents types de fondation :


Suivant l’importance du terrain et la résistance du terrain on opte pour :
- Des fondations superficielles, lorsque les couches de terrain capables de supporter
l’ouvrage sont à une faible profondeur.
-Des fondations profondes, lorsque les couches de terrain capables de supporter
l’ouvrage sont à une grande profondeur.

Page 227
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

1.4.1. Fondations superficielles :


On appelle « fondations superficielles », toutes les fondations dont l’encastrement (H)
dans le sol (Fig.87) n’excède pas quatre fois la largeur (B) de la semelle (ou le plus petit
cote B).

Fig. 87 .Fondations superficielles On distingue trois types de fondations


H/B<4 superficielles :
A. Fondations ponctuelles :
Il s’agit des semelles isolées sous poteaux.
Destinées à transmettre au sol des charges
concentrées plus ou moins importantes, la
forme et les dimensions de telles semelles
dépondront étroitement :
L’auteur 2007 -Des charges
. -Du taux de travail admis pour le bon sol
-De la section droite des poteaux reposant
sur ces semelles.
B. Fondations linéaires :
Ce sont des fondations constituées par des semelles continues sous mure ou sous
poteaux. Dans la pratique, on peut considérer qu’une semelle rectangulaire est une semelle
filante dès que le rapport (longueur/longueur) dépasse 5.

B.1.Semelles filantes en gros béton


Fig. 88. Semelles filantes en gros béton
non armé :
Ce sont des semelles exécutées sous
des murs en maçonnerie (Fig.88) et qui
constituent des fondations superficielles
de surface. Leur implantation se situe
entre 60 cm et 1 m de profondeur de
façon à être à l’abrie du gel. Elles sont
constituées de gros béton et appelées
rigoles. Lorsque le sol est consistant et
possède une capacité portante assez
élevée, on peut se contenter d’une
semelle en gros béton.

L’auteur 2007 .

Page 228
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

2. Annexes95
2.1. Classification des sols selon les contraintes admissibles (σa)

Tableau N° 2: Classification des sols selon les contraintes admissibles (σa).

Nature du sol
σa
Kg/cm2
. remblais, terre fluente, vaseuse 0 à 0,1
. Remblai récent comprimé par couches et arrosé 0 ,2 à 0,6
. Remblai ancien tassé, terre végétale 0,5 à 1,0
. Sables très fins 1à2
. Sables fins moyens, plus ou moins argileux 2à3
. Sables mélangés de graviers 3à4
. Sables mélangés de graviers et de cailloux 4à6
. Argile molle pétrissable à la main 0,2 à 0,6
. Argile consistante difficile à pétrir à la main 0,8 à 1,5
. Argile compacte mais qui s’émiette 1,5 à 3
. Argile dur qui se brise en morceaux 3à5
. Craie, tuf 4à6
. Roches tendres (schistes, calcaires,…) 6 à 10
. Roches mi-dures (grés, dolomites) 15
. Roches dures (granit, basalte,…) 15 à 25
. N.B
- Si la roche est fissurée ou stratification défavorable, il faut réduire
de 50% les chiffres ci-dessus.
- Concernant les autres sols (sables, argiles,…), les chiffres donnés se
rapportent à des terrains secs. Si ces terrains sont imprégnés d’eau,
il faut réduire leurs contraintes admissibles de 1/3

 1kg /cm2  (1 dan/cm2 = 10 N /cm2 = 1 bar).

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger, p. 121.

95
- Cf., Lakhdar Yamani, Cours de constructions (1), Office des publications universitaires. Alger.
op.cit., pp. 121-125.

Page 229
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

2.2 Poids volumiques de quelques matériaux de construction

Tableau N°3: Poids volumiques de quelques matériaux de construction.

Nature du matériau Poids volumique


[Kg/m2]
. Sable 17 à 19
. Gravier 17
. Terre 18 à 21
. Acier 78,5
. Aluminium 27
. Bois 6 à 10
. Grés 25
. Calcaire 18 à 28
. Béton non armé 22

. Béton armé 25
. Maçonnerie en moellons 23
.. Maçonnerie en brique pleins 19
. Maçonnerie en brique perforées 13
. Maçonnerie en brique creuse 9
. Maçonnerie en bloc de béton (plein) 21
. Maçonnerie en bloc de béton (creux) 13
. Maçonnerie en pierre de taille 27
. Blocs de liège 4
. Planche de plâtre 10
. Asphalte coulé 18
. Béton bitumineux. 22
. Verre 25

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger, p. 122.

Page 230
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

2.3. Poids approximatifs des éléments constitutifs d’une construction :

Tableau N°4: . Poids approximatifs des éléments constitutifs d’une construction :

Nature de la paroi Épaisseur *σm+ Poids surfacique


[KN/m2]
. Parois en briques pleines 5,5 1,05
10,5 2,00
21,5 4,05
33 6,30
. parois en briques creuses 5 0,45
10 0,90
15 1,30
20 1,75
25 2,15
30 2,60
. Parois en briques perforées 5,5 0,70
10,5 1,40
21,5 2,95
33 4,50
. Parois en blocs pleins de béton de 5 1,05
granulats lourds 10 2,10
15 3,15
20 4,20
. Parois en blocs creux de béton de 5 0,65
granulats lourds (Blocs à parois 10 1 ,35
épaisses) 15 2,00
20 2,70
. pierre de taille (parois pleines) 20 5,30
30 8,10
. Cloisons en carreaux de plâtre Par1cm 0,12
. Enduit en plâtre Par1cm 0,12
. Enduit au mortier de liants 0,20
hydrauliques (chaux, ciment, ou Par 1cm
bâtard).

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger, p. 123.

Page 231
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

2.4. Poids approximatifs des planchers et des revêtements :


Tableau N°5: Poids approximatifs des planchers et des revêtements.
Nature du plancher et du revêtement. Pour une hauteur Poids
totale (cm) Surfacique (KN/m2)
 Dalles pleines en béton armé Par cm 0,25
 Planchers nervurés avec corps creux 16+4 2,75-2,85
en béton (entraxe 60cm), montages 20+4 3,10-3,30
avec dalle de compression 25+5 3,60-4,00
 Chape en mortier de ciment
 Dalle flottante en béton armé Par cm 0,20
 Carrelages (y compris la couche de Par cm 0,25
mortier de pose de 2 cm) Par cm 0,40-0,60
 Dallage en pierre dure
 Parquet de 23mm d’épaisseur (avec Par cm 0,20
lambourdes) Par cm 0,25
 Asphalte
 Multicouches Par cm 0,22
Par cm 0,12
 Chape de béton de 4cm sur 2cm de
sable
Par cm 1,20
 Béton pour forme de pente (béton
maigre, de gravillon)
Par cm 0,18
 Plaques de liège (épaisseur =2,5cm)
 Gravillons (épaisseur = 4cm)
Par cm 0,03
Par cm 0,80
Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger, p. 124.

2.5. Poids approximatifs des couvertures inclinées :

Tableau N°6: . Poids approximatifs des éléments constitutifs d’une construction :


Nature de l’élément Poids surfacique
(KN/m2)
 Support de la couverture
- Lattis sapin 0,04
- Voligeage sapin 0,12
 Couverture métallique (avec voligeage) 0,30
 Couverture en ardoises (avec lattis et voligeage) 2,28-0,30
 Couverture en tuile (avec lattis et voligeage) 0,35-0,75
 Plaques ondulées d’amiante-ciment 0,17

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger, p. 124.

Page 232
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

2.6- Valeurs des surcharges statiques et dynamiques :

Tableau N°7: . Valeurs des surcharges statiques et dynamiques :

Nature de l’espace p. surfacique


(KN/m2)
 Terrasses
Non accessibles (sauf entretien) 1
Accessibles privées 1,75
Accessibles au public 5
 habitations
Locaux 1,75
Escaliers 2,75
Balcons 3,50
 Bureaux
Locaux privés 2
Locaux publics 2,5
Escaliers 4
 Hôpitaux
Chambres individuelles 1,75
Salles d’opérations, de plâtres, de travail 3,50
Escaliers 4
Balcons, salles communes 3,50
 Commerces
Boutiques 4
Grands magasins 5
 Salles de spectacles, lieux publics, salles de danse 5
 Bâtiments scolaires et universitaires
Salles de classe, ateliers, laboratoires, dortoirs. 2,5
Escaliers, circulation 4
Bibliothèques, salles de réunion 5
Salle de sport (sans public) 3
Salle de sport (avec public) 5
Amphithéâtres 3,5
 Tribunes des lieux de spectacles et de sport 6

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger, p. 125.

Page 233
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

3- Les structures 96

3.1. Définition

On appelle structure, la manière dont sont disposés les éléments porteurs horizontaux,
verticaux ou obliques, destinés à recevoir les charges et les surcharges de la construction et
de les transmettre aux fondations, ainsi que d’assurer la stabilité de la construction.

3.2. Les tensions de base


Sans entrer dans les détails, il est nécessaire de connaître les différentes tensions qui
peuvent s’exercer dans une structure mise sous charge.
Les états de tension sont souvent très complexes et peuvent être composés de plusieurs
états simultanément ; la traction, la compression, le cisaillement et la torsion.

3.2.1. La traction (fig.89) Fig.89. Pièce soumise à la traction.

Les particules du matériau tendent


à être séparées. La traction entraîne, dans
les limites d’élasticité du matériau une
élongation et une contraction
3.2.2. La compression (fig.90)
Les particules tendent à être écrasées
l’une contre l’autre.
L’auteur 2007.
Fig.90. Pièce soumise à la compression.

La compression entraîne un
raccourcissement des sections le long de la
pièce comprimée. Les matériaux rigides à
grand élancement (colonnes, murs,
voiles,…), subissent sou compression un
phénomène de flambement (fig.91), qui
dépend du matériau, de sa longueur et de
L’auteur 2007. sa section.

96- Cf., Lakhdar Yamani, Cours de constructions (1), op.cit., pp. 127-132.

Page 234
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

3.2.3. Le cisaillement (fig. 92)


Les particules glissent l’une par rapport à l’autre. Le cisaillement introduit des
déformations capables de changer un élément rectangulaire en un parallélogramme biais.

Fig.91. Phénomène de flambement. Fig.92. Pièce soumise à un cisaillement.

L’auteur 2007. L’auteur 2007.

3.2.4. La torsion (fig.93)


La torsion a lieu lorsque sur une pièce agissent des forces extérieure qui engendrent
un moment par rapport à son axe. Elle s’accompagne d’une rotation des sections
transversales l’une par rapport à l’autre autour de l’axe de la pièce.

Fig. 93. Phénomène de torsion.

3.2.5. Combinaison de tensions


La plus courante de ces
combinaisons est la flexion (fig. 94).
C’est le résultat de traction et de
compression dans les fibres d’un même
élément de structure.
L’auteur 2007. Fig. 94. Pièce soumise à une flexion.

L’auteur 2007.

Page 235
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

3.3. Choix des matériaux de structure :

Lorsqu’une charge agit sur un matériau formant une structure, la déformation de ce


matériau ne peut pas croître indéfiniment et elle doit disparaître lorsque la charge n’est plus
appliquée.
Les matériaux dont la déformation disparaît rapidement après le retrait des charges
sont dits ELASTIQUES.
Les matériaux présentant des déformations permanentes après le retrait des charges
sont dits PLASTIQUES.
Les matériaux de structure ne peuvent être utilisés au de là de leur limite élastique.
Cette limite dépassée, des déformations vont croître très rapidement même si les charges
n’augmentent plus et le matériau va se rompre sous une contrainte appelée contrainte de
rupture σr. Chaque matériau ne peut être soumis à une contrainte supérieure à ce qu’on
appelle la contrainte admissible σa. Cette σa est une fraction de la contrainte de rupture.
Le choix des matériaux dans les structures dépend principalement de nature des
contraintes de base aux quelles ces matériaux peuvent résister.
En fonction des contraintes admissibles on distingue les types de matériaux suivant :

 Matériau fragile :
La pierre, la brique et le béton ce sont des matériaux qui résistent bien à la
compression et très mal à la traction. Ils sont employés dans des ouvrages ayant une
masse important (ex : murs de soutènement poids) et d’une manière générale comme
éléments travaillant à la compression (ex : poteaux, murs porteurs, arcs, voûtes,…).

 Matériau tenace :
L’acier et le bois .Ils résistent plus à la traction qu’à la compression. Ils sont employés
comme éléments travaillant à la compression et surtout à la traction ( poutre , barres ,
tirants , câbles , entraits , barres d’un système triangulé , solives , linteaux , planchers ,…).

3.4. Les exigences structurales :


Ils s’agissent des différents paramètres qui agissent sur la conception d’une structure.
Fig. 95. La poutre AB n’est pas résistante.

3.4.1. La résistance (fig.95) :


C’est la capacité d’une structure, de ses
parties et de ses pièces de supporter, sans
se détruire, une charge déterminée.

L’auteur 2007.

Page 236
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

3.4.2. La rigidité (Fig.96)


C’est la capacité d’une structure, de ses parties et de ses pièces de supposer à l’action
déformatrice des charges extérieures (modification de la forme et des dimensions.).

3.4.3. La stabilité (Fig.97)


C’est la capacité d’une structure et de ses éléments de conserver une forme initiale
donné, correspondant à l’état d’équilibre élastique.
Fig.96. La flèche (f) de la poutre AB est trop grande. Fig. 97. Par la suppression du point d’appui A, la
La poutre n’est pas assez rigide. poutre perd sa stabilité.

L’auteur 2007. L’auteur 2007.

3.4.4. Le caractère fonctionnel :


Il s’agit des effets de la structure sur le fonctionnement du bâtiment. Il faut que la
structure permette au bâtiment de remplir les fonctions aux quelle il est destiné
Les exigences principales à laquelle une structure devra répondre du point fonctionnel sont :
 la grandeur et la répartition des locaux, ce qui permet de fixer les portées.
 La flexibilité dans l’organisation des locaux.

3.4.5. L’aspect esthétique :


L’esthétique et une tâche qui incombe en premier en premier lieu à l’architecte. Ce
dernier suggère les systèmes qu’il juge le mieux adapté pour exprimer sa conception du
bâtiment. Il existe une relation étroite entre la réussite esthétique d’une conception et
l’utilisation des matériaux de construction.

3.4.6. L’aspect économique :


Il arrive parfois que l’économie ne soit pas une condition requise par l’architecte mais,
le caractère utilitaire d’un bâtiment est tellement fondamental que même les systèmes de
structure des bâtiments non utilitaires, sont influencés par l’économie. Autrement dit, il faut
toujours respecter un budget structural rigoureux, à moins que la structure soit elle-même,
une manifestation de prestige.
Plusieurs paramètres influent sur le coût total d’une construction et donc le choix d’un
système de structure :
 Coût des matériaux,

Page 237
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

 Coût de la main d’œuvre,


 Vitesse de la réalisation,
 Coût d’entretien,
 Rendement de l’ouvrage après sa réalisation.
Le coût de la structure ne représente pas plus de 20 à 30% du prix de revient total d’un
bâtiment. Une économie, même notable sur les frais de structure ne représente le plus
souvent qu’un gain minime par rapport aux frais totaux de la construction.

3.5. Les différents systèmes de structure


3.5.1. Les murs porteurs
A. Définition
Ce sont des éléments porteurs verticaux, de section droite ou oblique, plus longs que
large, assurant à la fois, la fonction de support et de remplissage. Ils sont constitués par un
assemblage, a joint de mortier, d’éléments en blocs ; plains ou creux, de béton, de brique, à
simple paroi ou à double paroi.
Les murs porteurs doivent satisfaire deux conditions essentielles :
 condition de résistance pour supporter leur poids propre, les charges permanentes,
les surcharges d’exploitation et autres actions,
 condition d’isolation thermique et phonique.

B. Dénomination des murs porteurs d’après leurs emplacements


On distingue (fig.98)
B.1. Les murs enterrés (fig.98.a)
Il s’agit des murs de caves ou de sous – sol. Ils doivent résister aux efforts suivants :
 Efforts de compression venant des charges et surcharges qu’ils reçoivent.
 Efforts dus à la poussée des terres extérieures, comme le ferait un mur de
soutènement. Mais, contrairement à ce dernier, le mur de cave bénéficie de la
charge verticale du bâtiment et de la butée de la dalle sur sous – sol.
Les murs de caves sont soumis à l’humidité du terrain, ce qui nécessite des dispositions
spéciales et l’utilisation des matériaux peux poreux (éviter la brique par exemple).
Pour ces raisons, les murs de caves sont exécutés en béton, en agglomérés de béton ou en
pierres naturelles peu poreuses.

B.2. les murs en élévation (fig.98.b)


B.2.1. Les murs de façades (fig.98.a)
Appelés aussi murs extérieurs, murs goutte rots ou murs pignons.
Ils supportent leur poids propre et une partie des charges et surcharges d’exploitation. Ils
doivent offrir certaines qualités sur le plan de l’isolation thermique et phonique et de la
résistance aux intempéries. Enfin, ces murs doivent répondre à certains critères esthétiques.
Ils sont exécutés en pierres naturelles, en béton armé ou non, en briques porteuses, en
brique de béton cellulaire, ou en brique de BTS.

Page 238
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

On distingue : le mur monolithique et le mur composé.


B.2.2. Les murs de refonds.
Ce sont des murs porteurs transversaux ou longitudinaux situés à l’intérieur de
l’ouvrage. Ils servent d’appuis intermédiaires permettant de réduire la portée des planchers.
Les charges qui leur sont transmises sont plus élevées que celles supportées par les murs de
façades. Souvent, ils participent au contreventement de l’ouvrage (la reprise des forces
horizontales dues aux actions climatiques ou sismiques)
B.2.3. Les murs mitoyens (fig.98.c)
Ce sont des murs construits en chevauchement sur une limite de propriété. Ils
séparent deux bâtiments contigus. Les appuis ne doivent pas dépasser la limite des
propriétés.
B.2.4. Les murs d’échiffre (fig.98.d)
Ils sont destinés à supporter l’escalier. Souvent, Ils font partie intégrante de la structure
porteuse. Ils doivent être réalisés avec les matériaux résistants au feu.
B.2.5. Les murs mitoyens d’appartements (fig.98.e)
Ce sont des murs porteurs qui séparent deux appartements d’un même immeuble.

Fig.98. Dénominations des murs porteurs (en plan).

Fig. 99. Murs porteurs en coupe.


).

L’auteur 2007.

C. Constitutions des murs porteurs :97


D’après leurs constitutions, on distingue les murs porteurs suivants :

97
Cf., Lakhdar Yamani, op.cit., pp. 135-136.

Page 239
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

Fig.100. Mur en pierre naturelle.


C.1.Murs en maçonnerie : ).
Ce sont des murs réalisés à partir de
pierres naturelles, de briques de terre
cuite ou de brique de ciment, bourdés
généralement au mortier de ciment et
dont les joints verticaux sont décalés
d’assise en assise, ce qui permet d’obtenir
une meilleure répartition et transmission
des charges. On distingue :
C.1.1.Murs en pierres naturelles
L’auteur 2007.
La position de la pierre détermine des
noms différents, il en est de même de ses
faces comme le montre la figure (100).
Suivant le mode d’appareillage, on distingue les murs porteurs suivants :
 Murs en moellons de pierre (Fig.101).
Ouvrages essentiellement constitués avec des éléments de pierres constitués de petits blocs
irréguliers qui sont enchevêtres dans tous les sens et bien enrobés de mortier pour qu’un
contact direct ne s’établisse entre eux.
 Murs en pierre de taille (Fig.102).
Ouvrages constitués de blocs de pierre d’une certaine importance taillés avec une certaine
précision et empilés les uns sur les autres d’une manière régulière. Le volume d’une pierre
de taille dépasse 1/15m3 et certaines arêtes atteignent 60cm et 70cm de longueur. Les joints
sont très petits et la surface des parements est souvent beaucoup plus importante que dans
le type de maçonnerie précédent.

Fig.101. Murs en moellons de pierre. Fig.102. Mur en pierre de taille.


). ).

L’auteur 2007.

Page 240
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

Fig.103. Murs composés.


).

a-. Béton. Pierre b-. Brique. Pierre


L’auteur 2007.

 Murs composés (fig.103) :

Ils sont constitués de plusieurs parois en matériaux divers, souvent séparés par des vides,
remplis éventuellement par un matériau isolant.

C. Épaisseur des murs porteurs98


L’établissement dépend de ce qui suit :
. Les charges et surcharges qu’ils supportent,
. Les exigences de l’isolation thermique et phonique.
Si A est l’épaisseur du mur, on a :

A (cm2) = Q (charges totales par mètre linéaire du mur) (kg)


mur (kg/cm2) X 100
A est l’épaisseur minimal que doit avoir un mur porteur pour
que la stabilité de la construction soit assurée.

D. Règle parasismique concernant les murs porteurs en maçonnerie


Les règles données ci-après ont pour but d’assurer une sécurité minimale
Vis-à-vis des sollicitations d’origine sismique pour les constructions en
maçonnerie traditionnelle à 104 de niveaux (murs porteurs).
 Les murs porteurs seront disposés symétriquement par rapport aux axes principaux
du bâtiment.

98
- Cf., Lakhdar Yamani, op.cit., pp. 139-140.

Page 241
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

 La densité de distribution des murs porteurs sera approximativement la même pour


les deux directions.
 Les bâtiments auront une forme rectangulaire en plan horizontal. Des parties en
saillie ne dépassant pas 2m, sont exceptionnellement admises.
 Les porte-à-faux supérieurs à 50cm sont interdits.
 La plus grande dimension en plan de la construction devra être inférieure à 25m.
 L’emploi de matériaux différents pour les murs porteur est à éviter.
 Le mortier pour la maçonnerie sera constitué de :
- sable et ciment avec un dosage minimum de 200 kg/m3.
- Sable et chaux avec un dosage minimum de 200 kg/m3.
Pour les maçonneries en brique ou en pierre
- Un dosage de un quart de ciment et trois quarts de chaux (mortier bâtard) est
recommandé pour les zones d’intensité sismique forte.
 L’épaisseur des murs porteurs sera supérieure ou égale à 20cm.
 La hauteur libre des murs porteurs sera inférieure ou égale à 3m (plancher à
plafond).
 La distance maximale entre les murs porteurs, dans les deux directions ne dépassera
pas 5,00m.
 Les murs porteurs seront raidis aux extrémités par un chaînage vertical.
 En ce qui concerne les ouvertures, les proportions suivantes doivent être respectées
(Fig. 104) :

Fig.104. Les proportions suivantes : (doivent être respectées.).

L’auteur 2007.

 la surface total des ouvertures dans les murs extérieurs ne sera pas supérieur à :
- 1/3de la surface total de mur pour les zones de séismicité faible ou moyenne.
- ¼ de la surface totale du mur pour les zones de forte séismicité.

 Les ouvertures ayant une largeur supérieure à 1,5 m seront encadrées par des
chaînages verticaux.

Page 242
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

3.5.2. Les ossatures : 99


A. Définition :
Le système de structure à ossature est constitué d’éléments verticaux (poteaux, piliers,
colonnes) et d’éléments horizontaux (poutre) ou d’assemblages de poteaux et de poutres
(portiques).
B. Différents types d’ossatures :
B.1.ossatures en béton armé :
B.1.1.Composition et portées :
L’élément porteur se compose de poteaux assemblés rigidement aux poutres et de
planchers encastrés dans l’ensemble (Système monolithe) (Fig.105 et 106).

Fig.105. Schéma en coupe d’une ossature en béton armé.


).

Fig.106. Schéma en plan d’une ossature en béton armé.

).

L’auteur 2007.

99
- Cf., Lakhdar Yamani, op.cit., pp. 142-144.

Page 243
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

 La portée maximale des poutres (L) varie de 12 à 15m.


 La distance maximale entre poutre(l) varie de 4.5m à 6.5m, si cette distance dépasse
6.5m on opte pour des poutres secondaires intermédiaires (Fig. 107).
 La hauteur d’étages (H) varie entre 3.5m et 5m, en général 4m (Fig.107).

Fig.107. Schéma en plan d’une ossature d’ont l 6.5m.

).

L’auteur 2007.

B.1.2.Les poteaux :
Ce sont des éléments porteurs verticaux en béton avec armature incorporée. Ils
constituent des points d’appuis pour transmettre les charges aux fondations.
Suivant leurs emplacements dans la construction, Ils sont appelés (fig. 108) ; Poteaux
d’angle (a), poteaux de rive ou de façade (b), poteaux intérieur (c).

Fig.108. Schéma en plan, montrant les différents


emplacements des poteaux
a b . b a

).

b c c b

a b b a
L’auteur 2007.
Page 244
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

La section transversale des poteaux se calcule d’après la formule suivante :

S (cm2) = Q (charge totale) (kg)


béton (kg/cm2)

D’après les règles parasismiques (Fig. 109),


on a :
 Min (b, h) ≥25cm en zone1 et 2.
 Min (b, h) ≥30cm en zone 3.
 Min (b, h) ≥H/20 (H : Hauteur du
poteau). .
 1/3 ≤ b/h ≤ 3. Fig.109. Poteau carré

Pour les poteaux circulaires (Fig. 110),


emplacements
on a : des poteaux
 D ≥25cm en zone 1. .
 D ≥30cm en zone 2.
 D≥ 35cm en zone 3.
).
 D ≥H/15. Fig.110 . Poteau circulaire

emplacements des
poteaux
.
Après avoir calculé la section transversale S du poteau, on détermine les dimensions
de cette section tout en respectant les conditions de flambement suivantes :
).

f I
 (L’élancement) = 50 Où i 
i S

Ou ; i : est le rayon d’inertie ou de giration,


I : est le moment d’inertie,
S : aire de la section transversale du poteau,
lf : est la longueur de flambement. Elle est évaluée en fonction de la hauteur
H du poteau (entre planchers).

Page 245
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

B.2.ossatures en bois : 100

B.2.1.Définition :
Par ossature en bois, on entend une structure dans laquelle, les poteaux et les poutres
sont réalisés en bois.

B.3.2.Composition et portées :
L’ossature est constituée par les poteaux, les poutres et les solives (Fig.111) qui
peuvent reposer sur les poutres ou leur être assemblées latéralement. Les poteaux s’élèvent
jusqu’à la toiture. Les poutres leur sont assemblées au niveau des étages dans la direction
perpendiculaire à celle des solives de plancher ou de toiture.
L’écartement (l) des supports de solives peut aller jusqu’à 5m et la distance entre les
poteaux dans la direction des poutres L peut atteindre 8m (15m pour le lamellé collé).

Fig.111. Schéma en plan d’une ossature en bois.


emplacements des poteaux
.

).

L’auteur 2007.

B.2.3.Différents types :
Les systèmes constructifs en bois sont des structures qui permettent la réalisation de
bâtiments de 2 étages au maximum, de types variés.

- Poutres doubles (Fig.112) :


Ils s’agissent de deux poutres horizontales qui moisent un poteau. C’est un système
particulièrement adapté aux constructions de deux étages. Les solives de planchers et de
toiture sont posées sur les poutres. Les poutres peuvent former des avancées (toitures,
balcons, pare-soleil).

100
- Cf., Lakhdar Yamani, Cours de constructions (1), op.cit., pp. 157-160.

Page 246
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

-Poteaux doubles (Fig.113) :


Ils s’agissent de deux poteaux qui moisent une poutre horizontale. Ils sont employés pour
des constructions d’un étage. Les poteaux sont assemblés aux poutres par boulons et
goujons. Les poutres peuvent faire saillies.

Fig.112. Poutres doubles. Fig.113. Poteaux doubles.


emplacements des poteaux emplacements des poteaux
. .

). ).

L’auteur 2007. L’auteur 2007.

- Poteaux à enfourchement (fig.114)


Il s’agit des poutres qui traversent les poteaux. Ils sont adaptés plutôt aux constructions à
deux étages. la poutre est maintenue entre le poteau supérieur et le poteau inférieur qui
forment un gousset. Ce système associe les avantages des structures simples et doubles. Les
avancées des poutres sont possibles.

Fig.114. Poteaux à enfourchement.


emplacements des poteaux
.

).

L’auteur 2007.

Page 247
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

B.2.4.pré dimensionnement
 les poteaux : fig.116.
La section transversale des poteaux en bois se calcule d’après la formule suivante :

  Qchbois
S cm 2 
arg e totale kg 
kg / cm  
2

Après avoir calculé la section transversale S des poteaux, on détermine les dimensions
de cette section tout en respectant les conditions de flambement suivantes :

f I
 (L’élancement) = 50 Où i 
i S

Ou ;
i : est le rayon d’inertie calculé dans le plan de flambement le plus défavorable.
S : est l’aire de la section transversale du poteau.
 f : est la longueur de flambement.

(  ) Avec min = 40cm2 pour les poteaux simples.


min = 60cm2 pour poteaux jumelés (doubles).

Fig.115. Poteau en bois. Fig. 116. Poutre en bois.


emplacements des poteaux emplacements des poteaux
. .

). ).

L’auteur 2007. L’auteur 2007.

 Les poutres :

Le pré dimensionnement de la section transversale d’une poutre en bois (Fig. 116) se


fit de la façon suivante :
1
h de L (la portée).
20
1
b de L (la portée).
60

Page 248
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

B.2.5.Caractéristiques des ossatures en bois :

 Avantage :
_ elles sont souples et résistantes
_ elles ont un faible poids propre, ce qui permet leur implantation sur des terrains de
faible résistance
_ la rapidité de fabrication et de mise en œuvre.

 Inconvénients :
_ Leur faible portée
_ Leur combustibilité
_ Elles se déforment avec le temps (gonflement et retrait) et sous les charges
_ Leur sensibilité aux insectes.

4. Planchers et dallages101

4.1. les planchers


4.1.1. Définition :
Le plancher est une aire horizontale séparant deux niveaux. Il peut être exécuté en
bois, en acier ou en béton armé (Fig.117).

4.1.2. Fonctions principales :


 porter les charges et les surcharges du bâtiment,
 Assurer l’isolation thermique et phonique entre les différents niveaux,
 Participer à la résistance des murs et des ossatures aux efforts horizontales,
 Assurer l’étanchéité dans les salles d’eau.
4.1.3. Éléments constitutifs :
On distingue trois parties :
 L’ossature, qui comprend la partie portante (Solives en bois, fer, béton armé,
poutrelles, nervures en béton armé), et le hourdis de remplissage ou la dalle pleine,
 Le revêtement, posé sur la partie portante et qui constitue le sol fini,
 Le plafond (enduit plâtre, tôle d’acier, enduit ciment, …).
4.1.4. Différents types :
A. Planchers en bois102
Les planchers en bois sont utilisés pour les maisons individuelles, les constructions
rurales ou pour avoir un effet esthétique avec un plafond à poutre apparente. Leurs
avantages résident dans leur simplicité, leur mise en œuvre facile, leur faible poids et leur

101
- Cf., Lakhdar Yamani, op.cit., p. 182.
102
- Ibid., op.cit., pp. 188-191.

Page 249
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

bonne insolation. Ce pondant, ils présentent certain inconvénient tels que ; leur
combustibilité, leur sensibilité é aux insectes, leur déformation avec le temps et leurs
portées et charges limitées.
Les planchers en bois se composent des éléments suivants.
A.1. La solive (Fig.117)
L’élément porteur de base d’un plancher en bois est la solive, généralement en sapin, parfois
en chêne ou en pin.
La longueur rationnelle  d’une solive, pour une charge de logement, est d’environ 4m, avec
un écartement qui varie de 30cm à 70cm. L’écartement d’axe à axe des solives, est fonction
de la portée et également de la dimension des éléments de remplissage.

La section d’une solive peut être, dans les cas courants, calculée à l’aide des rapports
suivants :
h (hauteur de la solive) = 1/20 de  (la portée),

b (largeur de la solive) = 2/3 de h.

Fig.117. La solive (plancher en bois).

Vue en coupe.
emplacements des poteaux
.
Vue en plan.
emplacements des poteaux ).
. ).
Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

). A. 2. Le remplissage entre solive (Fig.118).

Le remplissage entre solive est généralement occupé par un faux-plancher ou « plancher


d’entre-poutre », en sapin posé sur des lambourdes. Louée dans le sens longitudinal des
solives. L’espace restant entre le faux plancher et le dessus des solives est rempli de
matériaux isolants ; laine de verre, liège, etc.,…

L’auteur 2007.
Page 250
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

Fig. (118) les remplissages entre solives.

Fig. 118-a. Plancher léger.

).

Fig. 118-b. Plancher lourd.

).

Fig. 118-c. Plancher semi-lourd.

).

Fig. 118-d. Plancher léger sans remplissage.

). Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

Page 251
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

A.3 Le sommier (Fig. 119).


Lorsque la portée devient trop grande, il est nécessaire de disposer un sommier en bois
ou en profilé métallique, qui sera lui-même, éventuellement, allégé par un pilier. On dispose
des sabots en bois, entre le sommet du pilier et le sommier, afin d’augmenter la surface de
l’appui. Ces différentes pièces sont généralement boulonnées entre elles, pour qu’elles
soient solidaires et indéformable.
Le pilier en bois est surélevé par rapport au sol au moyen d’une pièce métallique et
fondation en béton.

Fig. (119). Le sommier


.

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

4.2. Les dallages103


4.2.1. Définition
Le sol fini d’une construction est constitué, au rez-de-chaussée, par un
revêtement de faibles épaisseurs posées, soit sur le plancher brut lié au gros œuvre, soit
sur un dallage porté sur le sol.
Tout dallage est précédé d’une préparation du sol (décapage, damage, nivellement) et
de l’exécution d’une forme en moellon de 0,15m à 0,20m d’épaisseur, posé à la main
(hérisson) ou en mâchefer, sable, cailloux était à la griffe (Fig.120).
Les dallages concernent aussi les espaces découverts (parking, espace de jeux, aires de
circulations,…) et constituent dans ces cas des sols finis.

Fig. (120). Exemple d’un dallage


.

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

103
- Cf., Lehar Yamani, op.cit., pp. 195-196.

Page 252
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

4.2.2. Différents types

A. dallages en ciment
Ils se composent d’une sous-couche en béton de consistance sèche fortement pilonné et
d’une couche d’usure (chape) en mortier ou en béton. L’épaisseur de sous couche est
généralement de 0,07m et celle de la couche est 0,03m.

B. dallages en pierre
On utilise pour ce genre de dallage des pierres calcaires dures ou froides sous une
épaisseur qui est au mois égale à 0,03m pour la pierre dure et à 0,02m pour la pierre froide.
Les dalles en pierre sont posées sur une couche de mortier moyen de ciment reposant sur
une forme de sable de 0,02m d’épaisseur.

C. Dallages en briques
On utilise des briques que l’on pose à bain de mortier moyen de ciment reposant sur une
couche de sable de 0,02m d’épaisseur, étendu sur une forme en béton.

Dallages pour sols industriels


Pour les sols industriels, on utilise d’autres dallages que ceux en ciment, tels que :

D.1. Le colorasphalt : Mastic asphaltier de couleur brune, appliqué à chaud avec


interposition d’un feutre imprégné de 2 à 3mm sur 121 à 15mm d’épaisseur.

D.2. Vitretex : Chape de résines thermoplastique, une chape intermédiaire de


ciment, le tout sur une forme en béton.

D.3. La chape en asphalte coulé : dallage convenant pour une circulation pédestre,
même active (trottoirs). Il s’agit de l’application sur 15 à 20mm d’épaisseur d’un
mélange de mastic d’asphalte avec du bitume et du gravier.

Page 253
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

5. Escalers104

5.1 Généralités
5.1.1. Les éscaliers :

A. définition :
Les escaliers sont des éléments constitués d’une succession de gradins et permettant le
passage à pied entre les différents niveaux d’un bâtiment. la distance la plus grande à
parcourir avant d’en atteindre ne doit pas excéder 25m.
B. Terminologie :
B.1.La volée (Fig.121.a) :
C’est la partie d’escaliers comportant une suite ininterrompue de marches égales et
située entre deux paliers successifs. Une volée ne doit pas comporter plus de 20 à22
marches et moins de 3 marches.
B.2.Le palier (Fig.121) :
C’est la partie horizontale d’un escalier, arrêtant la suite des marches au droit d’un étage,
ou entre les étages, pour assurer l’accès à chaque niveau intermédiaire ( palier d’arrivée),
ou simplement , pour permettre une détente de l’effort des usages lors de la montée ou
de la descente des étages ( palier intermédiaire).
B.3.La cage d’escalier (Fig.121) :
C’est l’emplacement à l’intérieur duquel se situe l’escalier. La forme est tributaire de la
destination et de la construction de l’escalier. La cage et le mur clôturant un escalier.
B.4.L’échappée de tête (Fig. 121.b) :
C’est la hauteur libre minimale de passage entre le nez d’une marche et la face inférieure
de l’escalier situé au dessus.
B.5.Le jour (Fig. 121.a) :
C’est la largeur en plan du vide entre deux volées parallèles.
B.6.La paillasse (Fig. 121.b) :
C’est la dalle en pente supportant les marches d’une volée.
B.7.L’emmarchement (Fig.121.a) :
C’est la largeur utile d’une volée. Elle est fonction de la destination de l’escalier.
B.8.Le giron ou la foulée (Fig.121.a) :
C’est la distance horizontale comprise entre chaque nez ou entre chaque contre marche.
B.9.L’astragale (Fig.121.b) :
C’est la partie saillante de la marche, généralement constituée par une moulure.

104
- Cf., Lakhdar Yamani, op.cit., pp. 197-200.

Page 254
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

parfois elle est appelée boudin.


B.9.Le nez (Fig.121.b) :
C’est l’arête la plus saillante de la moulure d’un astragale et la distance horizontale
maximale entre cette arête et la contre marche.
B.10.La marche (Fig.121.a) :
C’est la surface délimitée par la foulée et l’emmarchement.
B.12.La contre marche (Fig.121.b) :
C’est la partie verticale prenant place entre deux marches.
B.13.Le collet (Fig.121.a) :
C’est le nom donné au bord limitant l’escalier du coté jour.
B.14.La ligne de foulée (Fig.121) :
C’est la projection en plan du trajet suivi par une personne empruntant l’escalier. Pour les
escaliers dont la largeur de l’emmarchement n’excède pas 110cm, la ligne de foulée se
trouve au milieu de l’emmarchement.
Si l’escalier est plus large, la ligne de foulée se dessine à 50 ou 55cm du bord intérieur.
Cette distance est celle à laquelle circule une personne se tenant à la main-courante.
(Fig. 121) Terminologie de l’escalier.

Fig. 121- a. Vue en plan Fig. 121-b. Vue en coupe

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

Page 255
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

C. Dimension des éléments de l’escalier :105


C.1. Dimension des emmarchements :
L’emmarchement est fonction de la destination de l’escalier et du nombre
d’utilisateurs. On compte 60-65cm par personne. Ainsi, on admet les valeurs suivantes :
 70cm pour escaliers de service,
 100cm pour escaliers de caves,
 90cm pour escaliers de bâtiments d’habitation,
 120cm à 200cm pour escaliers de bâtiments publics.

C.2. Dimensions de l’échappée de tête :


 Échappée minimale = 200cm (l’intérieur d’un logement).
 Échappée normale = 220cm (entrée et cages d’immeuble).
 Échappée exceptionnelle (pour cave, grenier, etc.…) = 185cm.

C.3. Dimensions de la marche et de la contre marche :


Le rapport entre la hauteur et le giron (la foulée) a une grande importance. Mais,
moins, il prend place en se développant dans l’espace : Ce sont deux considérations
contradictoires qu’il faut peser soigneusement.
Pour que l’escalier soit utilisable, les girons et les hauteurs doivent se répéter avec un
rythme accordé sur le pas d’un homme moyen (63cm).

C.3.1. Formule de rondelet (Fig.122).


2 hauteurs +1 giron=63cm (par extension 60-65cm). Blondel admet 64cm.

Donc 2h + g = 63cm
Par exemple :
18/27  Bon
17/29  Excellent
20/25  Mauvais
Cette formule de base est insuffisante, car elle permet (théoriquement) de construire
des escaliers inutilisables. On la complète par deux autres formules.
C.3.3. Formule de sécurité :

G – h = 12cm
Par exemple :
o 27 –18 = 9
o 31 – 16 = 15
o 29 – 17 = 12  Bon

105
- Cf., Lakhdar Yamani, op.cit., pp. 204-206.

Page 256
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

Il découle de ces trois formules que seule une marche de 17/29 est idéale. Les escaliers de
caves pourront être un peut plus raide (20/23). Les escaliers extérieurs auront une hauteur
moins importante, car le pas de l’homme n’est plus tout à fait le même (14/32, 15/31,
16/30).
(Fig.122). Principe du dimensionnement des marches.

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

C.4. Longueur du palier intermédiaire (fig.123)


Le calcule de la longueur d’un palier intermédiaire est également basé sur le pas d’un
homme moyen. On applique la formule suivante :
La longueur du palier = 1 giron + 1 ou plusieurs pas.
Donc ;
L = G + n.63
(Fig.123). Principe du palier intermédiaire.

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

Page 257
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

D. Conception des escaliers :106

La fonction de l’escalier est la liaison verticale. De ce fait, il est nécessaire que cette
dernière soit une suite logique des liaisons horizontales. En conséquence, l’escalier doit être
situé à proximité des circulations horizontales. La distance la plus grande à parcourir avant
d’en atteindre ne doit pas dépasser 25m.
La cage d’escalier est une source de bruit importante. On distingue les « zones bruyantes »
(cuisines, salles de bains, escaliers, …). Dans un plan soigneusement étudié, les zones
bruyantes doivent être regroupées.
En cas d’incendie, l’escalier est souvent, le seul moyen vertical de fuite. De ce fait, il est
préférable qu’il soit réalisé en matériaux résistants au feu.
La ventilation naturelle de la cage d’escalier doit être assurée dans tout les cas, soit en
façade soit sur le toit. D’une manière générale, la conception de l’escalier dépend de son
emplacement, de sa destination, des surcharges supportées et des considérations
financières.
E. Systèmes porteurs types :
 E.1. escalier dont les marches reposent aux deux extrémités sur des limons
(les limons sont des poutres posées en ponte supportant les marches d’une volée).
Ces limons transmettent les charges aux paliers. Les limons peuvent être préfabriqués
ou non (Fig.124).
(Fig.124). Escalier à deux limons latéraux.

 E.2. Escalier porté par un limon central (Fig. 125).


(Fig.125). Escalier à un seul limon central.

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

106
- Cf., Lakhdar Yamani, op.cit., pp. 210.212

Page 258
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

E.3. Escalier sur paillasse (Fig.126).


C’est une dalle inclinée et découpée pour recevoir les marches.
La paillasse peut prendre appui :
 sur les murs et les paliers
(Fig.126). Escalier sue paillasse.
 Sur les pallier uniquement.

E.4. Escalier encastré dont les marches sont encastrées dans un mur porteur (Fig.127).
(Fig.127). Escalier à marches encastrées.

E.5.Escalier dans les marches sont portées aux deux extrémités par des murs porteurs
(d’échiffre) (Fig.128).
(Fig.128). Escalier à marches portées aux deux extrémités par des murs.

E.6.Escalier hélicoïdal porté par un noyau central, par noyau central et murs extérieurs ou
par murs extérieurs uniquement (Fig.129).
(Fig.129). Escalier hélicoïdal.

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

Page 259
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE - STABILITE DES OUVRAGES

E.7. les escaliers extérieurs reposent généralement sur des consoles solidaires du
bâtiment (Fig. 130.a), ce qui évite les tassements ultérieurs. Ces escaliers, peuvent
également reposer sur des fondations indépendantes (Fig. 130.b).

(Fig.130). Les escaliers extérieurs.

A B

Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger.

6- Référence.

94- Lakhdar Y., Office des publications universitaires. Alger, pp. 87-88, 90-91.
95- Ibid., pp. 121-125.
96- Ibid., pp. 127-132.
97- Ibid., pp. 135-136.
98- Ibid., pp. 139-140.
99- Ibid., pp. 142-144.
100- Ibid., pp. 147-160.
111- Ibid., p. 182.
112- Ibid., pp. 188-191.
113- Ibid., pp. 195-196.
114- Ibid., pp. 197-200.
115- Ibid., pp. 2004-206
116- Ibid., pp. 210-212.

Page 260
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

7 – Conclusion générale.

Notre dieu tout puissant à créer ce vaste univers, avec cette immense galaxie qui
s’étende à l’infinie, et à met des lois et des proportions à respecter (fig. 140).

‫بسم هللا الرحمان الرحٌم‬


‫ ال‬. ‫ و القمر قدرناه منازل حتى عاد كالعرجون القدٌم‬.‫" و الشمس تجري لمستقر لها دلك تقدٌر العزٌز العلٌم‬
".‫الشمس ٌنبغً لها أن تدرك القمر وال اللٌل سابق النهار و كل فً فلك ٌسبحون‬
. ‫صدق هللا العظٌم‬
40 – 39 - 38- ‫اآلٌات‬. ‫سورة ٌس‬
‫قراءة ورش‬
Aussi il à créer l’homme sur cette terre, et a met des lois de la nature, lois de la
pesanteur et les lois physique en général. Ses lois sont engendrer automatiquement sur tous
les domaines y compris le domine de la construction. Chaque matériaux a des
caractéristiques physiques et chimiques propre à lui d’ont il peut supporter une charge bien
donnée a ne pas dépasser sinon sa sera la rupture.
Une forme quelconque est soumise aux lois de la pesanteur, chaque élément de
cette forme obéis à plusieurs forces intérieures et extérieures :
- Les forces intérieures sont principalement les efforts des poids propres des éléments.
- Les fores extérieures sont efforts du vent, séisme et les surcharges extérieures.

En dehors de toutes interventions extérieures : technique, physico-chimiques ou


autres les formes sont obéies à des proportions de stabilités naturelles.
Dans l’absence d’une technologie développée, les bâtisseurs du millénaire s’est
obligé d’utiliser les principes de base de la construction. La modification de ses proportions
engendre un d’déséquilibre de la forme d’où la déformation total de cette forme de
construction.
A nous jours la technologie à inventer d’autres matériaux, combinés, transformés, et
développés pour avoir des caractéristiques plus performantes qu’aux matériaux naturels.
Citons comme exemple : le béton, le béton armé, le béton précontraint, fausse-pierres, faux-
marbres, bois lamellée collées, déférents profilés métalliques, d’autres matériaux tel que
aluminiums, plastiques, et autres.
Donc la technologie c’est l’un des facteurs principal qui influent sur la construction,
d’où l’influence sur les formes et ses proportions.

Les formules fondamentales de la construction nous montre que les dimensions, par
exemple du poteau (longueur, largeur et hauteur), sont proportionnel, est la modification
de l’une de ses dimensions infus sur l’élément en général. Est les schémas formules
suivantes appuis ce que je viens de le dire.

Page 261
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

L L L

Fig.131. Schéma en plan, montrant les différents


nominations des portées
.
 La portée maximale des poutres L : varie de 12 à 15m.
 La distance
). maximale entre poutre l : varie de 4.5m à 6.5m
si cette distance dépasse 6.5m
on opte pour des poutres secondaires intermédiaires (Fig.179)
 La hauteur d’étages H : varie entre 3.5m et 5m
en général 4m (Fig.178).

L L L
Fig.132. Schéma en coupe, montrant les différents
nominations des portées et des hauteurs
.

L’auteur 2007.
).

Page 262
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

Le principe général de la structure nous dicte : les proportions d’un poteau soumis à
une charge Q, selon les matériaux de constructions elle est :

S (cm2) = Q (charge totale) (kg) S (section du Poteau)= b X h, S.Rect. Q


béton (kg/cm2) S (section du Poteau)= 2R X II, S.Circ.

La section transversale des poteaux se calcule d’après


la formule suivante : D’après les règles parasismiques et
suivant la figure ( ) on a :
- Pour les poteaux rectangulaire ou carré, on a :
 Min (b, h) ≥25cm en zone1 et 2.
H
 Min (b, h) ≥30cm en zone 3.
 Min (b, h) ≥H/20 (H : Hauteur du poteau).
 1/3 ≤ b/h ≤ 3.
-Pour les poteaux circulaires, on a :
 D ≥25cm en zone 1.
 D ≥30cm en zone 2.
 D≥ 35cm en zone 3.
 D ≥H/15.
: Contrainte admissible du matériau, en (Kg/cm2). b
Q : Charge totale, en (Kg).
S : Surface de la section du poteau. en (cm2). h
b : Longueur de la section. en (cm). L
D
h : Largeur de la section. en (cm).
D : Diamètre de section. en (cm.
H : Hauteur du poteau. en (cm).
Fig.133. Sections d’un poteau
circulaire.
Après avoir calculé la section transversale S du poteau, on détermine les dimensions
de cette section tout en respectant les conditions de flambement suivantes :

f I
 (L’élancement) = 50 Où i 
i S
Ou ;
i: Le rayon d’inertie ou de giration,
I: Le moment d’inertie,
S: La section transversale du poteau,
lf : Longueur de flambement. Elle est évaluée en fonction
de la hauteur H du poteau (entre planchers).

Page 263
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

Le principe général de la structure nous dicte : les proportions d’une poutre par
rapport à deux appuis tel que poteaux, selon les matériaux de constructions elle est
comprise :

h
L b L
Fig.134. Schéma d’une poutre appuyée sur deux appuis.
h : hauteur de la section. en (m).
b : ).Largeur de la section. en (m).
L : Longueur de la portée. en (m).
Les proportions de ses dimensions diffèrent par rapport aux déférents matériaux.
béton métal bois

h = 1/12 à 1/15 de L h = 1/20 à 1/25 de L h = 1/20 de L

b = 1/5 à 1/2 de h b = suivant profilés b = 1/60 L

Dans les constructions anciennes et surtout les plans des mosquées on voit clairement la
portée entre les poteaux est très limitée, (fig. 135). Généralement elle est déterminer suivant la
nature des matériaux utilisés dans chaque site, si les matériaux sont en pierres, malheureusement la
pierre ne travaille pas à la traction dont la portée est limitée comme ont voit dans les constructions
romaine (fig. 4), Toute les portée entre les poteaux sont très limitées.

Études des proportions des trames (L x l x H) du Parthénon d'Athènes.


(Figure 4) : Parthénon d'Athènes en Grèce, a été construit entre 447 et 432 avant J.-C.
Par les architectes Ictinos et Callicratès et le sculpteur Phidias

L’auteur 2007.
Page 264
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

La plupart des constructions anciennes comme on le voit clairement dans les deux
Encarta, 2007.
figures (136,137) et dans les plans des mosquées qu’on a étudiées ; représente des
forêts des poteaux d’ont les travées sont très limitées, a cause de l’absence des
matériaux qui peuvent résistaient pour franchir une portée considérable.
Dans les sites saharienne en utilise la terre crue ou la terre stabilisée aves des ajouts de
pailles, cendre ou autres. La portée est en fonction de la longueur du Tromp du palmier ou
d’arbre utilisée et a sont résistances pour franchir une portée bien déterminée.

Fig.136. Salle de prière de la Mosquée de Qal’a des Baní Hammâde.

). Fig.135. Mosquée d’al-Mutawakkil à Samârrâ (D’après Creswel.)

).
Rachid B.,(1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique », Alger, p.21,
fig.14.
Depuis toujours les bâtisseurs cherchent l’espace libre dans leurs constructions, afin
de se sentir beaucoup plus libre dans leur circulation est leur esprit.
A un moment donner la présence de plusieurs poteaux dans une mosquée, représente
un gène pour les fidèles qui font la prière, un gène spirituel. ont considérant qu’au premier
temps de la religion islamique la plupart des habitant de la Mecque (Yath’rib) pratique la
religion devant des statuts en prières, comme (Houbel, Maneut, el-ozâa et autres).
Donc psychiquement dans cette période lorsqu’ont fait la prière devant un poteau,
comme si ce poteau est un statut devant le fidèle musulman. Aussi les rangés des fidèles
lorsque ils sont debout pour commencer la prière serons interrompus dans la présence
d’une forêt de poteaux.
C’est pourquoi les constructeurs des mosquées en particulier cherchaient l’espace libre
pour le bien être de l’utilisateur musulman physiquement et psychiquement.
Et pour atteindre ce but, les bâtisseurs, dans l’absence des matériaux qi peuvent
franchir une portée considérable, ils ont fait le recours à la forme.

« Quelle est la forme qui peut franchir une distance considérable ? »

Page 265
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

D’après les exemples qu’ont a étudié, la pluparts des civilisations ancienne ont
utilisé l’arc comme la forme idéale pour pouvoir atteindre à un espace beaucoup plus libre et
spacieux.

Plusieurs formes d’arcs ont utilisée d’une civilisation à une autre (fig. et 136).

fig. (137) - types des arcs

Bernsten.D J.P. Champetier F. Peiffer, (1982), « La maçonnerie sans fard »,


Moniteur, Paris, , p. 114.
fig.14. Page 266
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

Parmi toutes ses formes, il existe une celle, d’ont le trajet des effets suit la forme elle-
même. C’est la forme parabolique, forme auto stable dont les sommes de toutes les forces
sont éliminées par les contre efforts de la terre.

= 0 = STABILITE
L’auteur 2007.

Fig. (138). Arc parabolique, forme auto stable.

Fig. (59). Formes parabolique d’une voute à étages,


Monastère saint-Siméon (Assouan, Égypte.).

.
(Doat P., Mays A., Houben H., Maluk S., Vitoux F.), (1979),
« Construire en terre, par le CRA. Terre », p. 230, 305.

Page 267
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

La forme parabolique
Fig. (139). Éléments d'une parabole.

Encarta 2007.

Parabole (mathématiques)
En géométrie : courbe dont chacun des points est équidistant d'un point fixe et d'une
droite fixe.

Parabole (mathématiques), conique formée par l’intersection d’un cône et d’un plan
parallèle à une génératrice du cône. Une parabole est aussi l’ensemble des points d’un plan
équidistants d’un point fixe, le foyer, et d’une droite, la directrice. La parabole est
symétrique par rapport à son axe, droite passant par le foyer et perpendiculaire à la
directrice. Une parabole symétrique par rapport à l’axe des x et ayant pour sommet l’origine
a pour équation : y2 = 2 px dans un repère orthonormé, p, réel positif, étant le paramètre de
la parabole. Le foyer a alors pour coordonnées (p/2 ; 0).
La parabole a une propriété importante : la tangente en un point de la courbe est
bissectrice de l’angle formé par la droite joignant le point au foyer et par la droite passant
par ce point et parallèle à l’axe. Cette propriété est utilisée dans la réalisation de miroirs
(voir ci-dessous). La parabole intervient, en effet, dans de nombreuses questions de
physique. La trajectoire d’un projectile, tel qu’une balle ou un ballon, est une parabole si l’on
néglige la résistance de l’air. Les miroirs paraboliques sont des réflecteurs dont la forme
(paraboloïde de révolution) est engendrée par la rotation d’une parabole autour de son axe
de symétrie. Ces miroirs réfléchissent, sous la forme de rayons parallèles, les rayons émis par
une source lumineuse située au foyer de la parabole.

Page 268
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

On utilise ce genre de réflecteurs pour les phares automobiles et pour les autres types
de projecteurs. Les miroirs paraboliques présentent aussi la propriété de concentrer des
rayons lumineux parallèles jusqu’au foyer, sans aucune aberration sphérique. Ils sont par
conséquent très utiles dans la fabrication de télescopes astronomiques. Les réflecteurs
paraboliques servent également d’antennes pour les radars.

Fig. (140). Formes des orbites.

Encarta 2007.

D'après l'équation fondamentale de la dynamique, la trajectoire d'un corps céleste,


soumis à la force de gravitation, est une conique (ellipse, hyperbole ou parabole).
Ainsi, les orbites des planètes sont des ellipses dont l'un des foyers est le Soleil.
Les comètes peuvent avoir une trajectoire elliptique, hyperbolique ou parabolique.

Page 269
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

Donc la forme parabiblique est les autres formes des arcs ont essayées de satisfaire pas mal
de besoins est ont résolus aussi pas mal de problèmes de portées est en peut voir ça dans
pas mal de mosquées qui ont utilisées des arcs, des voutes et des coupoles pour libérer un
peu la salle de prières des poteaux (figs. 142-145).

Fig. (12). Mosquée de Salah Bey à Annaba.

Fig. (27). Mosquée al ‘Ayn al Bayd’a à Mascara Fig. (28).Mosquée Ali Khoudja.

Rachid B.,(1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique », Alger.

Page 270
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

Fig. (141). Djami’ çafar, à Alger. (D’après R.Dokali.)

Rachid B.,(1986), « Apports de l’architecture religieuse arabo-islamique », Alger.

Fig. (142). Plan de la Mosquée du Sultane Fig. (143). Détail extérieur de la coupole de la Mosquée du
Selim. Sultane Selim. Le passage du carré à la sphère

Titus B., (1985), « L’art de l’Islam, langage et signification », Paris, p. 219, fig. 31, 32.

Page 271
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

Fig. (144). Vues extérieure de la Mosquée du Sultane Selim.

Fig. (145). Vues intérieure de la Mosquée du Sultane Selim.

Titus B., (1985), « L’art de l’Islam, langage et signification », Paris, p. 219, fig. 31, 32.

Page 272
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

En analysant le pourquoi l’utilisation de l’arc, la voutes, et la coupole dans les


constructions traditionnelles de l’architecture musulmane, on peut connaitre les secrets des
proportions de ses formes, qui sont liés a des lois canoniques naturelles.
Notre dieu tout puissant à créer ce vaste univers, avec cette immense galaxie (le soleil
et planètes toute autour) qui s’étende à l’infinie (Figure 140). Aussi à créer la plus petite
galaxie microscopique (le noyau de l’atome et les électrons tous autour), (Figure 146). Et à
met des lois et des proportions à respecter. Même il a ordonné les musulmans de faire le
pèlerinage et de tourner autour de la Kaaba, centre de la terre.

La structure de la matière
Depuis l'Antiquité, les hommes cherchent à savoir de quoi est faite la matière. Pour le
savant grec Démocrite, « la matière est constituée d'une multitude de petits corps invisibles,
indivisibles et éternels : les atomes. » Cette vision de la matière est encore globalement
vraie de nos jours.
Toutefois, elle est affinée en 1911 par le physicien Ernest Rutherford qui découvre, d'une
part, que la quasi-totalité de la masse d'un atome est concentrée dans un tout petit volume
chargé positivement : le noyau ; et d'autre part, que les électrons (chargés négativement)
Gravitent autour du noyau comme les planètes autour du Soleil.
Il faut encore attendre une vingtaine d'années pour découvrir la nature des particules qui
constituent le noyau : les protons (de charge positive) et les neutrons (électriquement
neutres).
Fig. (146). Formes des orbites.

Encarta 2007.
Enfin, en 1963, les physiciens américains Murray Gell-Mann et George Zweig supposent
l'existence de particules élémentaires encore plus petites : les quarks. Leur existence est
prouvée en 1969 et définitivement confirmée en 1995, avec la découverte du dernier type
de quark prévu par la théorie (il existe 6 familles différentes de quarks). Ainsi, les quarks
semblent être les plus petits éléments de matière. Ils permettent de former de nombreuses
autres particules, comme les neutrons qui sont constitués de 3 quarks (2 quarks d et
1 quark u).
L’évolution du modèle atomique.
Le modèle atomique actuel est le résultat d'améliorations successives obtenues par le
biais de mesures expérimentales toujours plus précises.

Page 273
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

Des arbres d’une forêt à la lave d’un volcan, de l’air que nous respirons à l’eau que
nous buvons, tout est matière. Tout est assemblage plus ou moins complexe, plus ou moins
dense de petits éléments invisibles à l’œil nu.
La physique et la chimie sont les sciences qui étudient la matière, sa nature, sa structure et
ses différents états. L’étude de la matière est une invitation au voyage dans l’infiniment
petit…
En fait, la matière est constituée d’une multitude de particules dites élémentaires
(comme les électrons, les protons, les neutrinos, les quarks, etc.).

Fig. (147). L’évolution du modèle atomique.

Encarta 2007.

Ces particules interagissent entre elles et certaines s’associent pour former des atomes. Les
atomes peuvent aussi s’assembler pour former des molécules, qui peuvent s’associer à leur
tour en macromolécules…, le tout constituant la matière.

Le modèle atomique de Bohr


En 1913, le physicien danois Niels Bohr compare la structure d’un atome à celle du
Système solaire.
Au centre, le noyau est comparé au Soleil, tandis qu’à sa périphérie gravitent les électrons,
tels de petites planètes : c’est le « nuage électronique ».

Planètes Électron
Soleil Noyau

Encarta 2007.
Ce modèle de la structure atomique des atomes a été depuis amélioré et précisé avec
l’arrivée de la mécanique quantique ; mais il permet néanmoins de comprendre bon nombre
des phénomènes observés.

Page 274
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

Le pèlerinage à La Mecque
La Mecque est la plus importante des villes saintes de l'islam, et le principal lieu de
pèlerinage des musulmans. C'est à La Mecque qu'est né le prophète Mahomet
)‫ ;)صلى هللا عليه و سلم‬c'est également à La Mecque qu'est située la Kaaba (un édifice cubique
dans lequel est enchâssée la Pierre noire qui aurait été donnée à Abraham par l'archange
Gabriel), vers laquelle se tournent tous les musulmans du monde pour prier.
Pour les musulmans, la Kaaba est la « maison d'Allah », où le divin touche le terrestre.
Elle est lavée une fois par an et recouverte d'un tissu de soie noir. Les pèlerins qui se rendent
à La Mecque font sept fois le tour de la Kaaba, qu'ils embrassent à chaque passage.

Fig. (148). Le pèlerinage à La Mecque

Encarta 2007.
Pour conclure je peux dire que notre dieu tous puissant gère tous cet univers avec des
lois, et des proportions dont certain sont approuvés par des chercheurs tel la loi de la
pesanteur, l'équation fondamentale de la dynamique, la trajectoire d'un corps céleste,
soumis à la force de gravitation, est une conique (ellipse, hyperbole ou parabole). Comme les
trajectoires des orbites des planètes autour du Soleil, les électrons de l’atome autour du
noyau et aussi la trajectoire du pèlerin autour de la Mecque. Parce qu’il existe a ne pas
douter une forte relation, d’ont notre dieu tout seul connait les secret de cet univers.

Page 275
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

D’après l’étude technique des éléments de l’architecture musulmane tels que :


L’Arc, la Voûte et la Coupole. Ses éléments sont des mêmes familles des formes auto-stables
car une coupe verticale sur la forme de l’un d’eux donne un tracé parabolique de mêmes
proportions et de mêmes caractéristiques (figure 149).
L’importante propriété de la parabole, formes auto stable, dont le trajet des efforts
d’un élément que ce soit arc, voûte ou coupole suit la forme elle-même figure (138).
Ses formes ont des proportions et des dimensions (longueur, largeur, hauteur et épaisseur)
de stabilités naturelles. D’après les lois fondamentales de la dynamique tout est
proportionnelle, le changement d’une dimension engendre le changement de toutes les
autres dimensions Figure (150).
Hauteur = H = H1 = H2
Largeur
= L
= L1 = L2 = Une valeure fixe
Figure (149). Famille de la forme auto-stable. Figure (150). Différentes proportions d’une parabole

Plan de coupe
H
H
a
u
Arc Résulta t
t e
u
r
Voûte
Longueur
Longueur

Arc
H1

Coupole
Arc L1

H2

Arc L2

Source : L ‘auteur : (2007). Source : L ‘auteur : (2007).


Donc la forme parabiblique, et les autres formes des arcs ont essayées de satisfaire
d’énormes besoins et ont résolus aussi une multitude de problèmes de portées cela est
visible dans plusieurs mosquées qui ont utilisées des arcs, des voutes et des coupoles pour
libérer un peu les salles de prières figures (142-145).
Enfin, je peux confirmer techniquement que l’utilisation de l’arc, la voute et la coupole
n’est pas un choix pour une belle forme ou pour une harmonieuse volumétrie mais c’est une
obligation et une nécessité technique à cause du besoin de leurs proportions pour pouvoir
franchir une portée considérable et pour la recherche d’un espace libre.

Page 276
CHAPITRE VII CONTEXTE TECHNIQUE – STABILITE DES OUVRAGES

Au niveau climatique, Ses formes (voute et coupole), étant naturellement, l’étude de la


performance thermique des locaux avec des toits voûtés et en coupole par rapport à ceux
avec des toits plats a été approchée par une simulation numérique.
En somme, le travail que nous avons mené en cette recherche, consiste, dans sa
globalité, à l’étude de l’influence des voûtes sur la régulation thermique des locaux, ceci est
entrepris par une étude comparative de la performance de ces toits par rapport aux toits
plats. Ά travers les paramètres étudiés, nous avons déterminé les conditions d’une
performance optimale de voûte, et des coupoles ainsi que quelques explications données à
la performance observée des locaux à toits voûtés.
Les résultats finaux qui proviennent d’une analyse détaillée d’ensoleillement,
d’énergie reçue, des gains et des pertes thermiques.
Les résultats du facteur climatique peuvent être résumés comme suit :
 Les plafonds hauts transmettent moins de radiations aux occupants que les toits bas,
pour la même surface couverte.
 Le transfert de la chaleur par convection est moins important avec le toit haut,
puisque l’air chaud forme une couche au dessous du plafond et au dessus, aussi des
têtes des occupants.
 La possibilité d’avoir une grande différence, en hauteur, entre deux ouvertures,
donne des meilleures possibilités de dégager l’air chaud par l’effet de cheminée.
 Le haut plafond augmente le volume de l’air dans la construction, ce qui permet au
grand volume d’air de garder, longtemps, sa pureté. Un tel espace n’exige pas un
taux de ventilation élevé, ce qui est primordial pour ces régions durant la journée.
 Les voûtes de 50° et de 70° et la coupole de 90° sont les plus performantes que les
toits plats, elles augmentent le temps en confort à un maximum de 1.5% avec un
facteur d’absorptivité élevé, si on considère la zone de confort dans la gamme de 18°
C à 26° C.
 Les voûtes de 50° et de 70° et la coupole de 90° diminuent la température intérieure
de valeurs qui ne dépassent pas 1°C en été et en hiver, ce qui les rend plus
performantes que les toits plats en été et moins en hiver.
 L’orientation de la voûte n’à aucun effet sur l’amélioration de sa performance
 Avec un faible facteur d’absorptivité, la performance des voûtés par rapport aux toits
plats est négligeable.
 Les toits voûtés ne perdent pas plus de chaleur par rayonnement et convection que
les toits plats, comme prédit par Tang Runshung et la, ceci est expliqué par le facteur
de forme qui agit négativement sur l’échange, contrairement à la température de la
surface externe et la superficie du toit de voûte.
 avec un coefficient de forme et un volume d’un espace couvert d’un toit plat égaux à
ceux d’un espace couvert d’un toit voûté, les différences en température observées
ne diffèrent, largement, pas de celles observées par rapport à un espace couvert d’un
toit plat de volume de bas et de son coefficient de forme correspondant.
 La différence dans le volume ne constitue pas l’origine de la performance des locaux
à toit voûtés.

Page 277
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

ANNEXE I
Sélection de quelques éléments de l’architecture musulmane d’après :
Yahia Ouziri, (1999), « Éléments de l’architecture Musulmane », Caire Égypte, N° 1-2-3-4,.

1- Quelques éléments de l’architecture musulmane.


1-1- Éléments de structures.
1-1-1-Piliers.

Page 278
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

1-1-2-Arc.

Page 279
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 280
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 281
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 282
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

1-2- Éléments de couvertures.


1-2-1- Coupole.

Page 283
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

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ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

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ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

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ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 287
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 288
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 289
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

1-3- Éléments de fonctionnements.


1-3-1- Ouvertures.

Page 290
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 291
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 292
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 293
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 294
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 295
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 296
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

1-4- Éléments de décorations.


1-4-1- la décoration épigraphique.

Page 297
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 298
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 299
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 300
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

1-4-2- la décoration géométrique.

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ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 302
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 303
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 304
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 305
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

1-4-3- la décoration florale.

Page 306
ANNEXE I QUELQUES ELEMENTS DE L’ARCHITECTURE MUSULMANE.

Page 307
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Page 310
‫مهخـــــــــــــــــــــص‬

‫ملخـــــــــــــــــــــص‬

‫النسبة و التناسب في الهندسة المعمارية اإلسالمية‬


‫ذأثٕشا نؼامهٕه انرقىٓ َ انمىاخٓ ػهّ تؼط ػىاصش انٍىذسح انمؼماسٔح اإلسالمٕح‬

‫فٓ ٌزا انثحث اسذأٔد أن أوُي ػهّ أن اسرؼمال تؼط ػىاصش انٍىذسح انمؼماسٔح اإلسالمٕح أخص‬
‫تانزكش مىٍا انقُس‪ ,‬انقثُ َ انقثح نٕس اسرؼماال ذهقائٕا مه أجم جمال شكهٍا أَ تٍاء مىظشٌا ‪ ,‬تم ٌٓ‬
‫حرمٕح َ ظشَسٔح مه أجم انحصُل ػهّ فعاء شاسغ ألغشاض َظٕفٕح‪ .‬ألن غثٕؼح ٌزي األشكال َ‬
‫قٕاساذٍا ذساػذ ػهّ ثثاخ ٌٕاكهٍا ‪.‬كزنك ذأثٕش انمىاخ ػهّ انشكم انخاسجٓ نٍزي األجساو انمخشَغٕح ٔمثم‬
‫أٌمٕح فٓ انثحث ػه سفإٌح انفشد داخم مثىّ رَ قٕاساخ مؼٕىح‪.‬‬
‫انثحث ٔرىاَل دساسح مقاسوح تٕه انرقىٕاخ انقذٔمح نهثىاء مغ أسانٕة انرقىٕاخ َآنٕاخ انركىُنُجٕا‬
‫انحذٔثح‪ ,‬مه اجم إثثاخ أن اخرٕاس ٌزي األشكال تاخ حرمٕا فٓ غٕاب تذٔم نهحصُل ػهّ فعاءند َاسؼح‬
‫‪.‬ألن انشكم رَ انقطاع انمخشَغٓ نً قٕاساخ َ خصائص ذساػذي ػهّ ثثاخ ٌٕكهً دَن انهجُء إنّ‬
‫ذكىُنُجٕا مرطُسج‪ .‬مه انىاحٕح انمىاخٕح انذساسح ػهّ أشكال َ قٕاساخ انقثُج َ انقثح تاخ حرمٕا مقاسورا مغ‬
‫األشكال انمسطحح ‪.‬‬
‫إن أٌمٕح خصائص انقطاع انمخشَغٓ انزْ ٔمثم انشكم انثاتد حٕث جمٕغ انقُِ انذاخهٕح فًٕ ذمش‬
‫ػهّ مساس انشكم وفسً ‪ ,‬سُاء كان ٌزا انشكم قُس ‪,‬قثُي أَ قثح ‪ ,‬كم ٌرً األشكال نذٍٔا قٕاساخ مرىاسثح‬
‫(غُل‪ ,‬ػشض‪,‬اسذفاع أَ سمك‪ َ ).‬ذكُن َحذج مرٕىح مثم شكم انكشج األسظٕح األٌهٕهجٕح انشكم أَ شكم‬
‫انثٕعح أَ شكم قُقؼح انثحش راخ انشكم انمرٕه ‪.‬إن ٌرً األشكال غثٕؼٕح َ مُافقح نهقُاوٕه انؼهمٕح فكم‬
‫قٕاساذٍا مرىاسثح ال ٔصح ذغٕٕش قٕاس دَن ذغٕٕش انقٕاساخ األخشِ َإال فانشكم ٔىٍاس‪ َ .‬مه انىاحٕح‬
‫انمىاخٕح ٌزي األشكال انمخشَغٕح َ انمقؼشج ذسرقثم إشؼاػاخ قهٕهح مه حشاسج انشمس ‪,‬مما ٔؤدْ إنّ‬
‫وقصان دسجح انحشاسج ػهّ انسطح انخاسجٓ انزْ تذَسي ذىخفط دسجح انرسشب انحشاسْ إنّ داخم ٌزي‬
‫األشكال‪ ,‬انشٓء انزْ ٔهطف انجُ داخم انثىاء دَن اسرؼمال انمكٕفاخ االصطىاػٕح‪.‬‬
‫الكلمات المفتاحية ‪ٌ :‬ىذسح مؼماسٔح إسالمٕح‪ ,‬وسثح َذىاسة‪ ,‬شكم‪ ,‬قطاع مخشَغٓ‪ ,‬ذكىُنُجٕا‪ ,‬مىاخ‪.‬‬
‫‪Abstract‬‬
‫‪In the present paper, evidence is forward upon the choice and the use of some Islamic‬‬
‫‪architectural elements such as the arch, the key stone and dome are not hazardous. The shapes‬‬
‫‪and volumetric are technically and practically imposed to ensure the stability of the‬‬
‫‪structures.‬‬
‫‪However, the weather effect on the geometry proportion is also, as important, because the‬‬
‫‪intensity of the radiations affects directly the thermal behavior of the elements, as far as the‬‬
‫‪temperature and the light are concerned‬‬
‫‪A comparative study is hereafter presented in this paper, with the techniques of the old-‬‬
‫‪construction’s systems are compared to the modern design methods, in order to show that‬‬
‫‪the choice of the shape and proportions of the architectural elements, follows some‬‬
‫‪elementary rules of physical and structural stability.‬‬

‫‪Key words: Islamic-Architecture, proportion, shapes, parabola, technology, climate.‬‬

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