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graves.
Définition :
Il s’agit d’un patient traumatisé crânien présentant un GCS > ou = à 8, un tel patient ne
répond pas aux ordres simples et les réflexes protégeant les voies aériennes font défaut.
(A) Valeurs normales des vélocités (cm/s) dans l'artère cérébrale moyenne (ACM)
mesurées par le doppler transcrânien. L'index de pulsativité (IP normale = 1,0 ± 0,2)
(ou l'index de résistivité normale IR = 0,7 ± 0,2) est la première valeur à examiner pour
interpréter le résultat obtenu, car ces index sont affranchis du risque d'erreur lié à
l'angle de mesure appelé angle d'insonation (Angle entre le flux d’ultrasons et l’axe du
vaisseau, et donc la position de la sonde par rapport à l’axe du vaisseau importe peu) .
Le scanner cérébral :
Doit être fait sans injection de PDC, et ne doit pas être fait précocement (pas avant H+3). Il
permet l’étude des lésions osseuses, parenchymateuses l’identification et la localisation des
hématomes, établir les indications chirurgicales, et une évaluation pronostique.
1 – Les indications chirurgicales :
Hématomes intracrâniens aigues (un HED > à 10 mm ; un HSD avec
DLM> 5 mm) avec détérioration neurologique ou déviation de la ligne
médiane > à 5 mm
Hématomes intraparenchymateux volumineux ou une contusion > à 15
ml
Des signes d’une HIC : 1- œdème diffus et très important, 2- disparition
des citernes de la base, 3- disparition des sillons, 4-système ventriculaire
virtuel, 5-déviation de la ligne médiane.
Une plaie crânio-cérébrale
Une embarrure très déplacée
Une contusion temporale + signes d’engagement scannographiques et
cliniques.
NB : Un scanner normal n’élimine pas une HIC, car la TDM n’est pas un
témoin précis de la PIC.
NB : Chez un TCG, le scanner du rachis et de la charnière est
systématique (patient toujours inconscient), le scanner pourrait être
complété par un angioscanner des vaisseaux du cou et du polygone de
Willis, ou par un body scanner si polytraumatisé.
TDM cérébrale sans injection de PDC, en coupe axiale, objectivant un
HSD aigu droit, avec déviation de la ligne médiane dépassant 5mm. Il
existe donc une indication chirurgicale, mais aussi un élément de
mauvais pronostique (HSD aigue + DLM > ou = à 5mm)
2- Evaluation pronostique : Signes de mauvais pronostique
1- Signes d’HTIC
2- Hémorragie intraventriculaire
3- Hémorragie méningée
4- Lésions axonales diffuses.
NB : 1/3 des scanners normaux sont anormaux après la 6ème heure, il faut
donc toujours répéter l’examen systématiquement dans les 24Heures qui
suivent, voir lors de la 6ème HEURE si :
Le premier scanner est réalisé avant la 3ème heure
Augmentation rapide de la PIC
Apparition d’un déficit moteur
Troubles de la coagulation
Troubles hémodynamiques d’origine centrale.
Monitorage :
La surveillance générale consiste à surveiller la PetCO2 (gaz carbonique expiré), la PA
invasive, la température corporelle ou cérébrale : Le respect d’une ventilation
normocapnique et l’absence d’hyperthermie sont deux des principes de cette phase de la
réanimation. L’objectif de la normothermie n’est pas toujours facile à atteindre, et peut
entrainer une cascade de traitement : paracétamol, puis renforcement de la sédation voir
curarisation, rendant le patient très dépendant aux soins.
La surveillance neuro-spécifique s’agit de :
1- Mesure de la PIC : En cas de présence d’un seul des critères suivant, le monitorage
de la PIC est indiqué : GCS préopératoire moteur < ou = à 5 ; Anisocorie ou mydriase
bilatérale préopératoire ; Episodes d’instabilité hémodynamique préopératoires,
signes de gravité sur imagerie préopératoire (voir supra), œdème cérébral
peropératoire, nouvelles lésions apparues en imagerie post-opératoire.
2- Calcul de la PPC
3- Mesure de la saturation veineuse jugulaire (SvjO2) à l’aide d’un cathéter jugulaire
qui mesure la saturation veineuse à la sortie du cerveau et renseigne sur la gravité
du déséquilibre entre apports et besoins, il est pathologique si < 55%.
4- Mesure de la PtiO2 : reflète la pression en oxygène du volume de tissu (7 mm3)
entourant la sonde. Elle est généralement localisée en zone frontale droite avec la
PIC dans le même écrou. Sa valeur dépend de la microcirculation locale et de la
pression artérielle en oxygène (PaO2). Cette technique a permis de mettre en
évidence des épisodes d'hypoxie du tissu cérébral (PtiO2 < 15 mmHg) sans troubles
de la PPC, épisodes d'hypoxie du tissu qui apparaissent avoir une influence sur le
pronostic des patients. Les autres moyens de surveillance de l’oxygénation
cérébrale sont : la NIRS et la microdialyse (Pas que !)
5- Le DTC : permet de juger à tout moment une baisse du flux sanguin cérébral.
6- La microdialyse : Il s’agit d’une technique permettant de mesurer la concentration
de petites particules dans l’interstitium cérébral. Elle consiste à insérer dans le
parenchyme cérébral une micropipette fermée d’une membrane à son extrémité.
Le soluté perfusé dans cette pipette s’équilibre à travers cette membrane avec le
milieu extracellulaire cérébral. Ainsi le soluté équilibré avec le MEC cérébral permet
de mesurer la concentration des particules à l’intérieur du cerveau, et donc une
analyse métabolique précise, permettant de retrouver les marqueurs biologiques
d’ischémie.
7- EEG qui permet de surveiller les éventuelles crises d’épilepsie.
La craniectomie décompressive :
Elle vise à lutter contre l’HTIC réfractaire au traitement médical, elle peut être précoce
visant la neuroprotection, ou secondaire (après échec du traitement médical). Les
indications de la précoce sont la présence de signes cliniques ou scannographiques
d’engagement, des signes scannographiques d’HIC, ou des signes DTC d’HIC et
d’hypoperfusion. Les indications de la craniectomie décompressive secondaire, sont une
HTIC réfractaire avec une PIC > à 30 mm Hg de plus de 30 minutes ou anisocorie, des
poussées fréquente d’HIC, un aspect DTC d’ischémie avec un IP > 1,6, à condition qu’il y aie
un terrain favorable ( âge< 40 ans, IRM : absence d’engagement prolongé : Absence de
lésions majeures du tronc cérébral, absence d’atteinte bilatérale des noyaux gris centraux ;
sans lésions ischémiques : absences de lésions étendues anoxo-ischémiques) et après
concertation médico-chirurgicale.
La craniectomie se fait par un volet fronto-parieto-temporal uni- ou bilatéral avec mise en
nourrice dans la paroi abdominale, et toujours associée à une plastie de la dure-mère.
Omar KABDANE.