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Électronique des Circuits Numériques

Plan
Chapitre 1 :
Composants actifs en commutation

Chapitre 2 :
Familles des circuits logiques

Chapitre 3 :
Fonctions de temporisation

Chapitre 4 :
Convertisseurs A/N et N/A
1
Électronique des Circuits Numériques

Chapitre 1

Composants actifs en commutation


Transistor bipolaire en commutation

VCE = VCC – RC.IC Si IC = ICsat , VCE ≈ 0V

IC
RC ICsat
IB=cst
IC +
RB IB VCC
VCE -
+
VCC VCE
VE VBE
-
Si IC = 0 , VCE = VCC
 Si transistor saturé :  Si transistor bloqué :
VBE  0,7 V IB = 0
Transistor bipolaire en commutation
VCC
Transistor saturé : VCE  0 V ICsat  negligabe
Rc

RC IC
Saturation
IC + ICsat
RB IB VCC
VCE -
+
fonction lineaire
VE
- IB
ICsat/b

La zone de saturation est Si IB augmente


caractérisée par IB > ICSAT /b IC n’augmente plus
Transistor bipolaire en commutation

Étude de la commutation : Transistor saturé  bloqué

vE(t) RC
V2 IC +
RB IB VCC
VCE -
0 t
V1
vE VBE

vE une tension en impulsions variant de V1 à V2 telles que :


V1 provoque le blocage du transistor et V2 assure sa
saturation.
Transistor bipolaire en commutation

Exemples :
Transistor de puissance type 2N3055 :
ton  2.4ms et toff  4.5ms
Transistor de commutation rapide 2N2905 :
ton  50ns et toff  110ns
Transistor de commutation ultra-rapide 2N709 :
ton  15ns et toff  16ns
Transistor MOS en commutation
Inverseur NMOS à charge résistive :

S=Vdd="1"

E S

S=0V="0"
Transistor MOS en commutation
Chaque opérateur logique de commande présente entre sa sortie
et la masse une charge capacitive CL. Cette charge capacitive est
constituée de 3 composantes principales :
• Capacité de sortie de l'opérateur de commande (capacité CDS)
• Capacité d'entrée pour les opérateurs en charge (capacité CGS)
• Capacité due aux interconnexions (CCO) entre l'opérateur de
commande et les opérateurs en charge.

en parallele

CL= CDS+ CCO+ nCGS


Transistor MOS en commutation
Lorsque la sortie de l'opérateur considérée commute de l'état bas
à l'état haut, ou vice versa, elle passe par un régime transitoire
dont la durée dépend de la valeur de la capacité de charge CL.

La rapidité de fonctionnement d’une porte logique dépend : tr, tf du


signal d’entrée et tpropagation de l’inverseur.
Caractéristiques générales des C.N

 Niveaux logiques :
VIL : Tension d'entrée correspondant au niveau bas
VIH : Tension d'entrée correspondant au niveau haut
VOL : Tension de sortie correspondant au niveau bas
VOH : Tension de sortie correspondant au niveau haut

Vin Vout

La différence entre le niveau haut et le niveau bas s'appelle


l'excursion logique. Il est évident que cette excursion doit
être suffisamment grande pour que les niveaux logiques "1" et
"0" se distinguent nettement les uns des autres.
Caractéristiques générales des C.N

 Plage de tensions :
Vin Vout

tension en entrée tension en sortie


VCC ou VDD VCC ou VDD
‘’1’’ ‘’1’’
VIHmin VOHmin

VILmax VOLmax
‘’0’’ 0V ‘’0’’
0V
Caractéristiques générales des C.N

 Plage de tensions :
Caractéristiques générales des C.N

 Marges de bruit :
tension en sortie 1 tension en entrée 2 tension en sortie 1 tension en entrée 2

VOHmin VIHmin
DVH VIHmin VOHmin DVH

VILmax
VOLmax DVL VOLmax
DVL VILmax

1 2
VI1 VO1 VI2 VO2

On défini les marges de sensibilité au bruit par:


DVH = VOHmin – VIHmin et DVL = VILmax - VOLmax
Caractéristiques générales des C.N

 Exercice:
La famille logique CMOS caractérisée par :
VOLmax=0, VOHmin=VDD, VILmax=0.3VDD , VIH min=0.7VDD.
Calculer les marges de bruits statiques de cette famille logique.

1 2
VI1 VO1 VI2 VO2
Électronique des Circuits Numériques

Chapitre 2

Familles des circuits logiques

1
Introduction
Les circuits intégrés numériques sont classés suivant leur
technologie de fabrication. Les familles logiques principales
sont :

 Les familles à transistors bipolaires

 Les familles à transistors MOS

Une famille logique est caractérisée par ses paramètres électriques :

 La plage des tensions associée à un niveau logique, en E ou en S,


 Les courants pour chaque niveau logique, en E ou en S,
 La puissance maximale consommée par la porte,
 Temps tr et tf des signaux en sortie d’une porte,
 Temps de propagation d’un signal entre l’E et la S d’une porte.
2
Nomenclature des circuits numériques

Il n'y a pas de nomenclature standard adoptée par tous les constructeurs. La


nomenclature suivante est actuellement la plus utilisée, elle utilise 5 champs et

plus. Exemple de la famille logique TTL :

1 2 3 4 5
SN 74 LS 00 N …

1. Constucteur : SN Texas Instruments, MC Motorola, …


2. Plage de température : 74 (0°C à 70°C) , 54 (-55°C à 125°C)
3. Famille : LS (Low-Power Schottky Logic), ALS (Advanced Low-Power
Schottky Logic), …
4. Fonction logique : 00 NAND à 2 entrées, 02 NOR à 2 entrées, 04
inverseur, …
5. Type du boîtier : N un boîtier plastique dual in line, …
3
Introduction

4
Porte NAND en technologie bipolaire

Étude statique d’une porte NAND: VI1


VO = VI1. VI2
Considérons la porte NAND VI2
TTL-N, le transistor Q1 est
multi-émetteurs. VCC

Le transistor Q2 commande 130


en opposition de phase les 4k 1.6k R2 R4
R1
transistors Q3 et Q4 qui
entraînent respectivement en Q4
sortie un niveau bas "0" ou
Q2 D
un niveau haut "1". D1 Q1
D2
Cette porte possède une
VI1 VI2 Q3
sortie qui a une structure VO
dite totem-pole formée de R4, R 3 1k

Q4, et D.
Porte NAND en technologie bipolaire

Courant d'entrée à l'état bas IIL :

Le courant d'entrée à l'état bas IIL sur une entrée


dépend du nombre d'entrée qui sont reliées à ce niveau
bas.
Les constructeurs nous assurent que dans le cas le plus
défavorable le courant IIL ne peut dépasser 1.6mA.
Porte NAND en technologie bipolaire

Courant d'entrée à l'état haut IIH :

7
Si une entrée est reliée à un état haut, la jonction BE
correspondante est bloquée, donc le courant d'entrée est très
faible.
Les constructeurs nous assurent que dans le cas le plus
défavorable le courant IIH ne peut dépasser 40 µA.
Porte NAND en technologie bipolaire
IIL
Courant de sortie à l'état bas IOL : IIL

Les constructeurs nous assurent que dans IOL IIL


les conditions les plus défavorables VOL
Q3
reste inférieure à 0.4V tant que IOL est VOL
inférieur à 16mA. IIL

Courant de sortie à l'état haut IOH :


IIH
Quand la sortie est au niveau haut, la
porte fournit le courant de sortie IOH IIH

aux circuits qui lui sont connectés. Q4


Les constructeurs recommandent la
IIH

valeur : IOHmax = 0.4mA

VOH
IIH
Porte NAND en technologie bipolaire

Les courants de la famille TTL


Porte NAND en technologie bipolaire

Sortie TTL à collecteur ouvert : V


CC

V
La figure ci-contre montre une
DD
R R
1 2
porte à sortie collecteur
R
ouvert, l'étage de sortie se
ext
Q
réduit au transistor Q3, la Q
1
2

partie supérieure du totem a V V Q


été supprimée.
I1 I2 3 VO
R
Pour assurer un niveau logique 1 3

en sortie, il faut compléter la


polarisation de Q3 par une
Q3 conducteur : VO= VOL0.4V
résistance Rext reliée à VDD
(appelée pull-up resistor). Q3 bloqué : VO= VOH=VDD

10
Porte NAND en technologie bipolaire

Ces portes ont l'avantage :


 Peuvent piloter des charges externes quand la tension Rext
et le courant de sortie d'une porte normale ne suffisent
pas. Par exemple la tension d'alimentation VDD d’une
charge peut être supérieure à 5V et le courant IC peut
être plus important que le courant de sortie maximum
d'une porte TTL à sortie totem-pole.

Rext
 Permettent la possibilité de réaliser ce qu'on appelle
une ET câblée sans recours à l'utilisation d'une porte
ET supplémentaire.

11
Porte NAND en technologie bipolaire
La résistance de rappel au +VDD
est calculée de la façon suivante:
+VDD
Au niveau haut la résistance RL
est parcourue par la somme des
RL
courants de sortie et d’entrée des
opérateurs. IOH IRL
La chute de tension dans RL ne
doit pas être trop importante
pour que VOH reste compatible
avec la définition du niveau haut
(le minimum) : IOH
VOH
VDD  VOH min
RL max 
 I OH   I IH n opérateurs m opérateurs

12
Porte NAND en technologie bipolaire

Le niveau bas du système est +VCC


assuré par un seul opérateur à
sortie au niveau bas.
RL
Le courant IOL que doit accepter
cet opérateur est la somme des IOL IRL
courants IIL et IRL (on néglige
les courants de sortie des
autres opérateurs supposés
déconnectés).
Il faut donc que la résistance RL
ne soit pat trop faible (valeur VOL
minimale qui assure le niveau
bas), d’où :

VCC  VOL max n opérateurs m opérateurs


RL min 
I OL max   I IL 13
Exercice :
Soit deux portes à collecteur ouvert (7401) montées en ET câblé comme le montre
la figure. On donne IOL=16mA, IIL= 1.6mA et VOL = 0.4V.
1 – Déterminer l’expression logique de X.
2 – Supposons que X =’’0’’, calculer les valeurs possibles de la résistance RC
sachant que la sortie X doit piloter d’autres circuits de mêmes familles dont le
facteur de charge totale est 3UC.

14
Porte NAND en technologie bipolaire

Sortie TTL trois états :


‘’1’’ ‘’1’’ ‘’1’’

E S=‘’1’’ E S=‘’0’’ E S=‘’Z’’

‘’0’’ ‘’0’’ ‘’0’’

Fonctionnement normal Haute impédance

15
Technologie CMOS

• Densité d’intégration importante : surface d'implantation très


inférieure à une technologie TTL.
• Les MOS fonctionnent en saturé/bloqué : considérés comme des
interrupteurs parfaits.

Exemple inverseur CMOS

VDD

MP

Ve Vs
MN

16
Inverseur CMOS en commutation

Décharge de CL à travers Charge de CL à travers


le transistor MN le transistor MP
Remarque : le calcul du temps de montée et de descente
est le même que dans l’inverseur NMOS. 17
Consommation en puissance en technologie CMOS

Consommation statique

Lorsque l’inverseur est au repos, que S soit égal à VDD


ou VSS, l’un des 2 transistors est bloqué, aucun courant
ne passe dans l’inverseur. Les puissances moyennes
consommées à l’état haut et à l’état bas sont donc
nulles.
Pstatique = 0

L’inverseur CMOS ne consomme pas en statique. C’est


une des propriétés majeure des circuits CMOS.

18
Consommation en puissance en technologie CMOS

Consommation dynamique
En dynamique, l’alimentation VDD fournit de l’énergie
pour la charge de la capacité CL , c’est-à-dire lors des
transitions L → H.
Lors de la transition H → L, l’énergie emmagasinée par
CL est dissipée dans le transistor NMOS.
La puissance totale consommée par un inverseur CMOS
commutant à la fréquence f est donnée par :

Pdynamique = f CL VDD2

19
Portes logiques en CMOS
Représentation simplifiée des transistors MOS dans les circuits CMOS

Inverseur CMOS

VDD
D NMOS
SP
G masse 
S Ve DP Ve Vs
Vs
D
DN
G VDD 
S PMOS SN

20
Portes logiques en CMOS

Opérateurs statiques :
La conservation des caractéristiques principales de l’inverseur
CMOS, notamment pas de consommation au repos, impose pour
la réalisation des opérateurs combinatoires en CMOS la
constitution d’un réseau de NMOS relié à la masse et d’un
réseau de PMOS relié à VDD :

Lorsque le réseau N est passant, le


réseau P doit être bloqué afin
qu’aucun courant ne circule dans le
circuit et que S = 0 V S=f(Ei)

Lorsque le réseau P est passant, le


réseau N doit être bloqué afin
qu’aucun courant ne circule dans le
circuit et que S = VDD
Portes logiques en CMOS

Méthode de construction des opérateurs statiques CMOS

Construction du réseau NMOS : placer les transistors N


 en série pour réaliser les fonctions ET
 en parallèle pour réaliser les fonctions OU

Construction du réseau PMOS : placer les transistors P


 en série pour réaliser les fonctions OU
 en parallèle pour réaliser les fonctions ET

22
Portes logiques en CMOS Porte NAND

réseau P passant, VDD


A = 0 ou B = 0 =>
réseau N bloqué
Réseau P
S=1

NMOS en série S=AB


PMOS en parallèle Structure duale
B

A Réseau N
réseau N passant,
A=B =1 =>
réseau P bloqué
S=0 23
Portes logiques en CMOS Porte NOR

VDD
A =1 ou B = 1 ou C = 1
réseau N passant, A
réseau P bloqué
B Réseau P
S=0
PMOS en série
C
NMOS en parallèle
Structure duale
A =B = C = 0 S=A+B+C
réseau P passant,
réseau N bloqué
Réseau N
S=1
Portes logiques en CMOS
Exemple 1 :
Réaliser S=AB+C
Portes logiques en CMOS
Exemple 2 :
Réaliser S=AB+CD
Problèmes d’interfaces CMOS  TTL

Quand on envisage l’association de deux circuits, A et B, il


convient de rendre compatibles les niveaux d’entrée et de sortie.

VCC VCC

Circuit A Circuit B
VIA VOA VIB VOB

0V 0V
Pour assurer que le circuit B comprend bien les signaux issus du
circuit A, on doit avoir :
VOHmin A > VIHmin B et VOLmax A < VILmax B
IOHmax A > IIHmax B et IOLmax A > IILmax B 27
Problèmes d’interfaces CMOS  TTL

Deux familles de technologies différentes sont compatibles


quand on peut interconnecter des éléments de ces deux familles
sans intermédiaire. Quand la compatibilité n’est pas possible, il
faut réaliser des circuits d’interface.

La compatibilité est toujours possible lorsque :


 Tension d’alimentation pas trop différentes ou mieux égales

 VOH min  VIH min et VOL max  VIL max

 Même sens des courants ( I OH et  I IH ) et ( I OL et  I IL )

 I
OH max  I IH et I OL max  I IL

28
Électronique des Circuits Numériques

Chapitre 3

Fonction de temporisation
Génération de signaux d’horloges

1
Introduction

La génération des signaux numériques est abordée


avec 2 types de circuits :

 Le circuit intégré 555 dont l’analyse fait appel à


des notions sur les AOP, les bascules RS et les
circuits RC.

 Les portes CMOS dont l’analyse fait appel à des


notions sur les portes NAND ou NOR ainsi que les
circuits RC.
2
Introduction au timer 555
Le timer 555 peut fonctionner
en monostable ou en astable
(multivibrateur) :

3
Principe de fonctionnement :

Cas V2 S V6 R Q Tor
1 < 1/3Vcc 1 < 2/3Vcc 0 1 Bloqué
2 > 1/3Vcc 0 < 2/3Vcc 0 Q- Inchangé
3 > 1/3Vcc 0 > 2/3Vcc 1 0 Conducteur
4 < 1/3Vcc 1 > 2/3Vcc 1 État interdit
4
Modes de fonctionnement du NE555
Monostable

2/3Vcc
1/3Vcc

État initial : Tor conducteur = C déchargée V6 = 0


et V2 =Ve = Vcc, C se charge pendant une durée T.

Cas V2 S V6 R Q Tor
1 < 1/3Vcc 1 < 2/3Vcc 0 1 Bloqué
2 > 1/3Vcc 0 < 2/3Vcc 0 Q- Inchangé
5
3 > 1/3Vcc 0 > 2/3Vcc 1 0 Conducteur
Modes de fonctionnement du NE555
Astable

État initial : C déchargée et V2 = V6 = 0


C se charge entre 1/3Vcc et 2/3Vcc.

Cas V2 S V6 R Q Tor
1 < 1/3Vcc 1 < 2/3Vcc 0 1 Bloqué
2 > 1/3Vcc 0 < 2/3Vcc 0 Q- Inchangé
6
3 > 1/3Vcc 0 > 2/3Vcc 1 0 Conducteur
Monostables avec des portes CMOS
Le circuit monostable avec 2 portes NAND CMOS est le suivant :
(On considère VT=VDD/2)

Vinitiale= 0
U1A U2A
1 C1 + 1
3 VA VB 3 VS
VE 2 2
0.1u
CD4011A CD4011A
R1
10k

0
Considérons l’état initial : C1 totalement déchargée, VE=VDD et VA=VB=0
donc VS=VDD. L’état (VE=VDD et VS=VDD) est un état stable.

La durée de l’impulsion fournie en sortie : T=t.Ln(2)=0.69t


Astables avec des portes CMOS

On se propose de réaliser un circuit astable à portes NOR CMOS


U3A Vinitiale= 5 U4A
1 + 1
VA 3 VB 3 VS
2 2

CD4001A CD4001A
R1
R2 10k
100k C1
.1u
VC

Considérons un état initial (t=0) : C1 déchargée, VA=0, VB=1 et VS=0.


à t=0+, C1 se charge à travers R1 avec une constante du temps t=R1C1.
Toujours on a VC=VC1+VS
La période du signal obtenu : T=2tLn(3)=2.2t
Astables avec des portes CMOS

On se propose de réaliser un circuit astable avec des


portes à hystérésis (Trigger) :

Les circuits logiques à entrées "trigger de Schmitt" ont une


caractéristique d'entrée-sortie qui fait apparaître un hystérésis
à 2 seuils "bas" VB et "haut" VH.

VE augmente :
VE < VH  VS = 1
VE  VH  VS = 0

VE diminue :
VE > VB  VS = 0
VE ≤ VB  VS = 1
Astables avec des portes CMOS
Astable avec inverseur à hystérésis CD40106 B
R1

47k

Vinitiale= 0 U4A

VE 1 2 VS
+
V V
CD40106B

C1
5n

Principe de fonctionnement :

T
Considérons l’état initial (t=0) : capacité non
chargée ceci correspond à VE=0  VS=1
Électronique des Circuits Numériques

Chapitre 4

Chaîne d’instrumentation numérique :


Conversions A/N et N/A

1
Introduction

Les Convertisseurs Analogique-Numérique et Numérique-Analogique


sont chargés de réaliser l'interface entre le monde continu
(Analogique) et le monde discret (Numérique).

Dans un système de traitement du signal complet, l'information


initiale (résultat d'un capteur) est de nature analogique et est le
plus souvent convertie en une suite de nombres binaires à l'aide
d'un CAN. Le signal est ensuite traité à l'aide d'un calculateur.

Enfin, la suite de nombres binaires ainsi obtenue doit généralement


être convertie en une nouvelle grandeur analogique à l'aide d'un
CNA pour pouvoir être utilisée.

2
Chaîne d’instrumentation numérique
Paramètres caractéristiques
(T, P, …)

Capteur
CAN
(analogique)

Système Calculateur
physique (traitement
et calcul)
Actionneur
CNA
(analogique)

Action sur le système


(apport de chaleur, freinage, …) 3
Chaîne d’instrumentation numérique

Signal analogique Capteur

Filtre anti-
repliement
Horloge

Traitement
E/B CAN CNA
numérique

Horloge
Filtre de
 Échantillonnage blocage lissage
 Quantification
 Codage
Actionneur Signal analogique
4
Chaîne d’instrumentation numérique
Signal analogique

Filtre anti-
repliement

Signal filtré
Filtre d’entrée :
Ce filtre est communément appelé filtre anti-
repliement. Son rôle est de limiter le contenu spectral
du signal aux fréquences qui nous intéressent. Ainsi il
élimine les parasites. C’est un filtre passe bas que l’on
caractérise par sa fréquence de coupure et son ordre.
5
Chaîne d’instrumentation numérique
Signal analogique
filtré

Horloge E/B Signal échantillonné

L’échantillonneur-bloqueur :
Son rôle est de prélever à chaque période
d’échantillonnage (Te) la valeur du signal. Et de fixer
l’échantillon pendant le temps nécessaire à la conversion.
Ainsi durant la phase de numérisation, la valeur de la
tension de l’échantillon reste constante.
6
Chaîne d’instrumentation numérique

Le convertisseur analogique numérique (CAN) :


Il transforme la tension de l’échantillon
(analogique) en un code binaire (numérique).
Quantification
 Codage

Signal Traitement Signal


CAN
échantillonné numérique numérique

Horloge
La zone de traitement numérique :
Elle peut être un support de traitement (DSP,
ordinateur, …), un élément de sauvegarde (RAM,
Disque dur) ou encore une transmission vers un
récepteur situé plus loin. 7
Chaîne d’instrumentation numérique
Le convertisseur numérique analogique (CNA) :
Il effectue l’opération inverse du CAN, il assure
le passage du numérique vers l’analogique en
restituant une tension proportionnelle au code
numérique.
Horloge
Signal
Le filtre de sortie : numérique
Son rôle est de ’’lisser’’ le signal CNA
de sortie pour ne restituer que
le signal utile. Il a les mêmes
caractéristiques que le filtre
Filtre
d’entrée. Il est souvent suivit lissage
d’un amplificateur qui adapte la
sortie du filtre à la charge. Signal
8
analogique
Aspects temporels et fréquentiels de
l’échantillonnage.
L’obtention d’un signal échantillonné xe(t) à partir d’un signal analogique x(t)
peut être modélisé théoriquement dans le domaine temporel par la
multiplication de x(t) par un peigne de Dirac p(t) de période Te :

x(t) xe(t)

3Te
0 t 0 Te 2Te t
Échantillonnage

Et par suite :

9
Aspects temporels et fréquentiels de
l’échantillonnage.
Représentation spectrale du signal échantillonné :
Le spectre du signal échantillonné est donné par : Xe(f) = X(f)P(f)
Avec :  représente le produit de convolution
X(f) le spectre du signal analogique x(t)
P(f) le spectre du peigne de Dirac p(t)
Le spectre du peigne de Dirac est donné par :

Il s’ensuit :

Remarque :
L’échantillonnage entraine une périodisation du spectre de x(t).
10
Aspects temporels et fréquentiels de
l’échantillonnage.
Domaine temporel
Exemple Domaine fréquentiel

11
Aspects temporels et fréquentiels de
l’échantillonnage.
Repliement du spectre et théorème de Shannon :

Si l’échantillonnage conduit à un
recouvrement de spectre (ou
repliement de spectre), cette
opération modifie les caractéristiques
du signal d’entrée et il ne sera ainsi
plus possible de restituer le signal
original.

Afin d’éviter tout recouvrement de spectre, la fréquence


d’échantillonnage doit vérifier fe ≥ 2fmax où fmax représente
la fréquence maximale du spectre du signal à échantillonner.
Cette condition s’appelle théorème de Shannon.

12
Aspects temporels et fréquentiels de
l’échantillonnage.
On peut envisager deux solutions :
Solution 1 : Augmentation de la fréquence d’échantillonnage.
Cependant le temps de maintien (blocage Te) diminue, ce qui
peut affecter le temps alloué à la conversion. En général on
considère que le signal est bloqué durant un temps nettement
supérieur au temps de conversion.

Solution 2 : Mise en place d’un filtre ’’anti-repliement’’. Ce


dernier, de type passe bas, a pour effet de limiter
l’encombrement spectral de x(t) à une fréquence f’max=fe/2,
évitant ainsi tout repliement de spectre après échantillonnage
du signal.

Filtre anti-
repliement
13
Aspects temporels et fréquentiels de
l’échantillonnage.
Filtre anti-repliement :
Le spectre réel est généralement de largeur infinie (à cause du
bruit, ou de signaux interférents non désirés), il est nécessaire
d’inclure un filtre passe bas anti-repliement (anti-aliasing
filter) ayant une fréquence de coupure fc= fe/2 devant un CAN.

En général, le filtre anti-repliement est de type Butterworth :

Avec n est l’ordre du filtre.

14
Conversion de données
Conceptuellement, la conversion analogique/numérique peut être
divisée en trois étapes :
l’échantillonnage temporel, la quantification, le codage.
La figure ci-dessous représente ces trois étapes pour un CAN dont
le signal de sortie est codé sur 4 bits :

15
Principes généraux de fonctionnements
Principe de l’É-B :
Réaliser un échantillonneur-bloqueur consiste à associer un
interrupteur à une capacité. On rajoute souvent un suiveur de part
et d’autre de l’échantillonneur-bloqueur idéal. En amont pour assurer
une charge rapide à travers une impédance très faible, et en aval
pour assurer une parfaite isolation via une impédance d’entrée très
forte.

xe(t)
x(t)

16
Principes généraux de fonctionnements
Dans le cas général la tension VE à convertir est dépendante
du temps, elle sera notée x(t).
Pour les CAN, le signal est échantillonné et bloqué comme vu
précédemment. Pendant ce temps de blocage, un circuit
complémentaire convertit la tension bloquée en une valeur
numérique.
Il est évidemment nécessaire que cette conversion se fasse
durant le temps de blocage. Une fois le codage effectué, un
nouveau échantillonnage-blocage est permis et ainsi de suite.

x(t)

17
Principes généraux de fonctionnements

Pour les CNA, la première étape consiste à convertir le code


numérique en une grandeur analogique, en générale un
courant. Le courant est ensuite converti en une tension par
un étage de sortie à base d’un amplificateur opérationnel
monté en inverseur.

x(t)

18
Caractéristiques des convertisseurs
Les caractéristiques suivantes sont décrites pour des CAN ; l’analogie est
valable et parfois précisée pour les CNA.

1. La tension de référence
Pour effectuer la conversion, le convertisseur a besoin d’une tension de
référence à laquelle il compare la tension à convertir. Cette tension de
référence est souvent intégrée directement dans le composant. On la
notera Vref. Sa stabilité est très importante car toute fluctuation de sa
valeur peut entraîner des erreurs dans les conversions.

2. La pleine échelle
Il s’agit de la tension analogique maximale acceptée par le CAN (ou
délivrée en sortie par le CNA).
Elle peut être :
Unipolaire 0 < x(t ) < Emax
ou
Bipolaire −Emax < x(t) < Emax
19
Caractéristiques des convertisseurs

3. Le nombre de bits
Le code binaire N en entrée (respectivement en sortie) est codé sur n
bits. Cela donne 2n combinaisons.

4. La résolution
La résolution est le pas minimum de codage, appelée pas de
quantification. Elle est liée à la pleine échelle et au nombre de bits n :

dans le cas d’un CAN/CNA unipolaire :

dans le cas d’un CAN/CNA bipolaire :

On peut noter que plus le nombre de bits est grand, plus la


résolution est bonne.

20

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