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Said HARIRI
hariri@ensm-douai.fr
7 Problèmes d’application 36
7.1 Règles pratiques dans le cas plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
7.2 Problème - Arc à trois articulations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3
1 Introduction
Soit, dans un repère de référence donné, un système matériel (Σ) soumis à un
système de forces (S) et en mouvement par rapport au repère de référence. La théorie
de ces mouvements est appelée dynamique et est fondée sur le principe fondamental
de la dynamique.
Si, en plus, on fait l’hypothèse ques les différentes parties de (Σ) ne se déforment
pas, on est alors en dynamique du solide rigide ou du solide parfait.
Enfin, si (Σ) est au repos par rapport au repère de référence, on dit que (Σ) est
en équilibre par rapport à ce repère. Si l’étude de cet équilibre peut être effectué
en négligeant les déformations des diverses parties de (Σ) sous l’action du système de
forces (S), la théorie de cet équilibre est appelé statique, sinon, c’est la théorie des
milieux déformables qui s’applique (dont la RdM et l’élasticité font partie, entre
autres) (cf. Fig.1).
La statique est l’étude de l’équilibre des solides rigides
z Σ Mouvement + Déformation
Dynamique du solide
O y
x
S
Support
Point
d ’application
Intensité
Sens
A t
MP (F) = PA ∧ F
2.1.2 Propriétés
En effet:
→ → → → → →
→ → → → → →
Mpt (F ) =P A ∧ F = P K + KA ∧ F =P K ∧ F + 0 =P K ∧ F (3)
7
et: → → → → → → → → → → → →
Mpt (F ) =P A ∧ F = P H + HA ∧ F =P H ∧ F + 0 =P H ∧ F (4)
Soit: → → → → → →
Mpt (F ) =P K ∧(F ) =P H ∧(F ) (5)
H
P
t
K MP(F) = PA ∧ F
F t
MP(F) = PK ∧ F
t
MP(F) = PH ∧ F
→
Propriété 2 (Repère orthogonal direct) Avec les mêmes notations, F ,
→ → →
P H et Mpt (F ) forment un repère orthogonal direct (cf.Fig.5), et
→
t →
→
→
P H
•
F
Mp (F )
=
(6)
→
Propriété 3 (Transport du moment) Si on connaı̂t le moment de F en
→
un point P, on peut déterminer le moment de F en tout autre point Q par la
relation: → →
→ → → →
MQt (F ) =MPt (F )+ QP ∧ F (7)
8
t
Mp (F)
F
P
F
H
A
→ → → →
Fig. 5 – Le repère F , P H et Mpt (F ) forment un repère orthogonal direct
ou plus simplement:
(S) = [Fi ] i = 1, · · · n (9)
F1
A1
A2
F2
Fi
Σ)
(Σ
Ai
→ n → n
X → X → →
MPt (S) = MPt (Fi ) = P Ai ∧ Fi (11)
i=1 i=1
→
F est un vecteur libre appelé somme géométrique de (S)
→
MPt (S) est un vecteur lié d’origine P appelé moment résultant de (S) en P.
2.2.2 Propriétés
On peut écrire:
→ →
0
F =F (15)
et
→ →
MPt (S) =MPt (S 0 ) (16)
Soit maintenant un autre point Q quelconque de l’espace. Les éléments de réduction
de (S) et de (S’) en Q s’écrivent:
Pour (S):
" → #
F
→ (17)
MQt (S)
Pour (S’)
→
0
→F (18)
MQt (S 0 )
Pour (S):
" → #
F
→ → → → (19)
MQt (S) =MPt (S)+ QP ∧ F
Pour (S’)
→
0
F
→ → → → (20)
MQ (S ) =MP (S )+ QP ∧ F 0
t 0 t 0
Pour (S):
" → #
F
→ → → → (21)
MQt (S) =MPt (S)+ QP ∧ F
11
Pour (S’)
→ →
0 0
F =F
→ → → → → (22)
t 0 t t
MQ (S ) =MP (S)+ QP ∧ F =MQ (S)
Dans ce cours, la notion de torseur n’est pas absolument nécessaire. Pour cette
raison, nous confondrons la notion de torseur de forces et la notion de système de forces.
Cette confusion entre classe d’équivalence (torseur) et l’un de ses représentants (système
12
En résumé,
h →i nous parlerons indifféremment du système
h →ide forces (S) ou du torseur
de forces F et nous nous autoriserons à écrire (S) = F .
h →i h→i → → → h →i →
Remarque : L’égalité F = 0 signifie que F = 0 et que MPt F = 0
H M
En P:
→ →
F = 0
→ h →i → (25)
MPt F =M
En Q:
→ →
F = 0
→ h →i → h →i → → → h →i → (26)
MQt F =MPt F + QP ∧ F =MPt F =M
Remarque : Si
* H et K sont les points d’application des deux forces opposées d’intensité F
* d est la distance des deux supports
alors:
→
* M
→est
orthogonal au plan des deux forces
→
*
M
=
F
• d
→ → →
* F , HK , M est orthogonal direct
Soient une surface quelconque (Σ) et dS une partie élémentaire de cette surface,
→
dont un point moyen est M. Désignons par dF la résultante du torseur des forces
appliquées à dS (cf. Fig.8). Nous supposons que le moment en M de ce torseur est nul.
→
dF
Par hypothèse, le rapport dS
possède une limite bornée quand dS tend vers zéro et
→
cette limite est une fonction du point M que l’on notera P (M ).
14
dF
dS
→
Définition 9 (Distribution de forces) P (M ), définie pour tout point M
de la surface, est une distribution de forces sur la surface (S). On dira ue
la surface (S) supporte une distribution de forces (ou encore une répartition de
→
forces) P (M )
→
Remarque : Les composantes de P (M ) ont la dimension d’une pression
(N/m2 ).
Remarque : Seules les forces actives sont des données du problème (la
charge est connue). Les forces intérieures et les réactions sont des inconnues.
16
O F
C D
A B
Fig. 9 – Système de trois barres articulées
Exemple : Soit un système (Σ) formé de trois barres (cf. Fig.9).Le système
(Σ) est parfaitement défini: il est constitué des trois barres OC, OD et CD.
→
Ce système est chargé, la charge étant représentée par le vecteur F
→ h → i h → i
F représente les forces extérieures appliquées, ou charge. RA et RB sont
h → i h → i
les forces de liaison, ou réactions. ROB/OC et ROC/OB , ... sont des forces
intérieures.
17
– la résultante (ou somme géométrique) des forces extérieures à (Σ) soit nulle
– la moment résultant par rapport à un point quelconque, de ces forces exté-
rieures soit nul
Soit:
→ →
Fe = 0
→ h→i (28)
M t Fe = 0
P
où (Xa ,Ya ,Za ) sont les sommes algébriques des projections des forces actives sur
les axes Ox, Oy et Oz et (La ,Ma ,Na ) sont les sommes algébriques des moments
des forces actives sur les axes Ox, Oy et Oz.
Les six composantes Xa ,Ya ,Za et La ,Ma ,Na sont connues dès que la charge sup-
portée par le système (Σ) est donnée
On se donne
h i (ou on détermine) les éléments de réduction au même point P du
→
torseur Fe . On obtient:
r
Xr
→
F = Yr
er (O,x,y,z)
Z
r (31)
→
Lr
M [Fe ]r(O,x,y,z) = Mr
Nr
où (Xr ,Yr ,Zr ) sont les sommes algébriques des projections des forces réactives sur
les axes Ox, Oy et Oz et (Lr ,Mr ,Nr ) sont les sommes algébriques des moments
des forces réactives sur les axes Ox, Oy et Oz.
19
Σ)
(Σ
[Fe]1 [Fe]2
Σ2)
(Σ
Σ1)
(Σ
On a alors:
h → i h→i h → i
Fe1 = Fe + F2/1 (35)
1
et de même, avec des notations évidentes:
h → i h→i h → i
Fe2 = Fe + F1/2 (36)
2
Mais (Σ1 ) et (Σ2 ) sont eux mêmes en équilibre. En leur appliquant respectivement
le principe fondamental de la statique, on peut écrire:
h → i h → i h → i h→i
Fe1 = Fe + F2/1 = 0
h → i h → i1 h → i (37)
Fe = Fe + F1/2 = →
h i
2 0
2
En effectuant la somme, on obtient:
h→i h → i h→i h → i h → i
0 = Fe + Fe + F2/1 + F1/2 (38)
1 2
soit:
h→i h → i h → i h → i
0 = Fe + F2/1 + F1/2 (39)
h → i h→i
Puisque Fe = 0 , on obtient finalement:
h → i h → i h→i
F2/1 + F1/2 = 0 (40)
Les torseurs des actions de (Σ2 ) sur (Σ1 ) et de (Σ1 ) sur (Σ2 ) ont des composantes
égales et de sens opposés (CQFD).
21
Soit (O,x,y) un tel plan, le torseur des forces extérieures peut être constitué de (cf.
Fig.11):
→
– forces concentrées Fi Fix ,Fiy ,0 appliquées aux points Ai (xi ,yi ,O)
→
– couples concentrées Mj
→
– de forces réparties PK (M )
F1 Pk(M)
M1
y M2
F2
FI
MJ
FI Σ)
(Σ
O x
z
→
On notera PK (pK ,qK ,O) cette distribution de force/unité de longueur sur l’arc
y
M1 M2 , avec M(ζ, η,O) le point courant de cet arc.
22
Les éléments de réduction du torseur des forces extérieures au point P(x,y,O) sont:
P R
Fx = Fix + y (pK (M )) dS
i M1 M2
→ P R
Fe(O,x,y,z) = Fy = Fiy + y (qK (M )) dS
i M1 M2
(41)
0
P →t h → i R
→
→ P → →
MPt [Fe ](O,x,y,z) = Mj + Mp Fi + y P M ∧ PK (M ) dS
j i M 1 M2
Soit:
P R
Fx = Fix + y (pK (M )) dS
i M 1 M2
→ P R
Fe(O,x,y,z)
= Fy = Fiy + y (qK (M )) dS
i M1 M2
(42)
0 →
→ P → P → → →
R
MPt [Fe ](O,x,y,z) = Mj + P Ai ∧ Fi + y P M ∧ PK (M ) dS
j i M 1 M2
Soit encore:
P R
Fx = Fix + y (pK (M )) dS
i M1 M2
→ P R
Fe(O,x,y,z) = Fy = Fiy + y (qK (M )) dS
M M
1 2
i
0
xi − x Fi−x ζ −x pK
→
P →
t
P R
M P [Fe ](O,x,y,z) = Mj + yi − x ∧ Fi−y + y η − x ∧ qK dS
M1 M2
j i
0 0 0 0
(43)
Soit finalement:
P R
Fx = Fix + y (pK (M )) dS
M1 M2
i
→ P R
F = Fy = Fiy + y (qK (M )) dS
e(O,x,y,z)
i M 1 M 2
0
0 (44)
0
→
t
M P [Fe ](O,x,y,z) =
P P P
Mj + (xi − x) Fiy − (yi − y) Fix
R j i
R i
+ y (ζ − x) qk (M )dS + y (η − y) pk (M )dS
M1 M2 M1 M2
23
Dans ce cas particulier, les composantes des torseurs des forces actives et réactives
s’écrivent:
Xa
→
F = Ya
ea
h→i
0
Fe =
0
a
→
MPt a
=0
L
a (45)
Xr
→
F = Yr
er
h→i
0
Fe r =
→
0
MPt r
=0
Lr
Xa + Xr = 0
Ya + Y r = 0 (46)
La + L r = 0
24
Σ) étudié
(Σ
y
YA
XA
MA
Σ ’) extérieur
(Σ
O x
→
Désignons par (XA ,YA ) les composantes de FA respectivement sur le plan tangent
commun (π) à (Σ) et (Σ’) et sur la perpendiculaire à (π) (cf. Fig.13).
Σ) étudié
(Σ
π)
(π
YA
A
Σ ’) extérieur
(Σ
Remarque : Un appui simple de (Σ) avec(Σ’) ne signifie pas que (Σ’) est
simplement posé sur (Σ’).
Si (Σ) est simplement posé sur (Σ’), il s’agit d’un appui simple unilatéral, c’est
à dire que la réaction YA est nécessairement positive dans le sens (Σ) vers (Σ’).
En fait, pour un appui simple et bilatéral YA est algébrique. Pour cette raison,
les symboles suivants seront préférés aux précédents(cf. Fig 15).
26
y
Σ)
(Σ
Σ)
(Σ
x A
Σ ’)
(Σ
Σ ’)
(Σ A
Si on considère le torseur des actions de contact de (Σ’) sur (Σ), il faut envisager
une distribution de forces sur la surface cylindrique de contact, dont on peut espérer
atteindre la loi de répartition p(θ) mais qui nous intéresse par son torseur. Si le frot-
tement est négligé, cette distribution de forces est normale à la surface du cylindre et
→
p(θ) est une pression (cf. Fig.18). La résultante de ces efforts est une force FA dont l’in-
tensité et le support sont inconnus. Mais puisque chaque force élémentaire p(θ) • r dθ dz
a un support qui passe par le centre A de la surface cylindrique, alors MA = 0. Le
torseur des forces réactives d’une articulation cylindrique est donc caractérisé par:
28
y
FA
YA
x
A XA
θ
θ)
p(θ
XA
→
F = YA
A
0
(47)
→
0
t
M = 0
A
0
Un appui simple à articulation introduit donc deux inconnues (XA et YA qui sont les
deux composantes de la résultante des efforts de (Σ’) sur (Σ). Il est important de noter
que la direction du support de cette résultante est inconnue, et que par conséquent, en
aucun cas, il n’est permis d’effectuer des hypothèses sur cette direction.
5.3 Encastrement
Pour un encastrement, le torseur des actions de contact est alors quelconque, défini
par trois composantes:
XA
→
FA = YA
0
(48)
→
0
MAt = 0
MA
y
Σ ’)
(Σ YA
Σ)
(Σ x
MA
A XA
Fig. 20 – Encastrement
y
YA YB
p
x
A B
l
Solution Les appuis A et B étant des appuis simples, la direction des réactions YA
et YB est connue.
Pour déterminer les intensités inconnues, on peut écrire les équations de la statique.
Par exemple, en choisissant le repère d’axes (Ax, Ay), on obtient:
Projection sur Ax:
0=0
Projection sur Oy: YA + YB − p l = 0 (49)
Rl
Equation de moment en A: YB l + 0 x (−p) dx = 0
d’où on tire: YB = p 2l et YA = p 2l
(Dans ce cas particulier, des considérations de symétrie permettent d’écrire direc-
tement YA et YB ).
Exemple : Supposons que la même poutre AB est chargée d’une force concen-
trée Q appliquée en I, milieu de AB (cf. Fig.23). Déterminer les réactions d’appui
en A et B.
y
YA YB
Q
I x
A l/2 B
l/2
Solution Dans le même repère et avec les mêmes notations, les équations de la
statique s’écrivent
Projection sur Ax:
0=0
Projection sur Oy: YA + YB − Q = 0 (50)
l
Equation de moment en A: YB l − Q 2 = 0
d’où on tire: YB = Q2 et YA = Q2
(si Q=p l, on constate que les équations de la statique sont identiques à celles
obtenues dans le cas de la charge répartie).
y YA YB
p
x
A B
b a l-a-b
Solution Dans le même repère et avec les mêmes notations, les équations de la
statique s’écrivent
Projection sur Ax:
0=0
Projection sur Oy: YA + Y B − p a = 0 (51)
R b+a
Equation de moment en A: YB l + a x (−p) dx = 0
a p(2b+a)
d’où on tire: YB = 2l
et YA + YB = p a
Exemple : Supposons que la même poutre AB est chargé d’une force concen-
trée Q applique en un point C situé à une distance c de l’appui A (cf. Fig.25).
Déterminer les réactions d’appui en A et B.
33
y YA Q YB
x
A C B
c l-c
Solution Dans le même repère et avec les mêmes notations, les équations de la
statique s’écrivent
Projection sur Ax:
0=0
Projection sur Oy: YA + YQ = 0 (52)
Equation de moment en A: YB l − Q c = 0
a
Si Q = a p et c = b + 2
ces équations sont identiques à celles du cas précédent.
y YA P(x) YB
x
A α β
B
l
Solution Dans le même repère et avec les mêmes notations, les équations de la statique
s’écrivent
Projection sur Ax:
0=0
Rβ
Projection sur Oy: YA + YB = α p(x) dx (54)
Rβ
Equation de moment en A: YB l − α x p(x) dx = 0
Ces
R β équations sont identiques à celles obtenues dans le cas d’une charge concentrée
P = α p(x) dx appliquée en un point C à une distance c de l’appui A, c étant défini
par: R
β Rβ
c α p(x) dx = α x p(x) dx
Rβ
x p(x) dx Rβ
soit: c = α P avec: P = α p(x) dx.
c est donc l’abscisse du centre d’inertie de l’aire plane définie par l’aire du diagramme
p = p(x)
y L = 6 m; p0 = 400 daN/m
YA YB
p(x)
p0 x
A l/2 B
l/2
y
p0l YB
YA 4
x
A l/6 B
l
(
YA + YB = p04 l
(58)
YB l = p04 l 6l
soit:YA = 6 24
p0 l
et YB = p24
0l
7 Problèmes d’application
7.1 Règles pratiques dans le cas plan
– définir avec soin le ou les système(s) matériel(s) étudié(s)
– si le système matériel étudié est constitué de n solides, la loi de la statique per-
mettra d’écrire, dans le cas plan, au plus 3n équations:
Solution
Les appuis A et B étant des appuis fixes, les composantes inconnues des réactions
sont au nombre de quatre: XA , YA , XB , YB .
C
P Q
y
YB
YA
XA XB x
A a/2 a/2 B
2a
Fig. 29 – Arc à trois articulations
amenés à étudier séparément chacun des solides du système. On peut suivre la règle gé-
nérale suivante: le choix du système matériel étudié sera tel que les réactions inconnues
demandées interviennent comme des réactions extérieures au système choisi.
Ainsi, considérons le système ACB et écrivons la loi de la statique:
Projection sur Ax
XA + XB = 0
Projection sur Ay Y A + YB − P − Q = 0 (59)
a 3a
Equation du moment en A − 2 P − 2 Q + 2a YB = 0
Nous avons ainsi trois équations entre les quatre inconnues YA , XB , YB . Les deux
dernières équations permettent cependant de déterminer YA et YB :
P +3Q 3P +Q
YA = 4
et YB = 4
La loi de la statique, écrite pour un autre système matériel, fournira trois équations
supplémentaires. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que le choix d’un autre
système matériel introduit de nouvelles inconnues de liaisons.
Considérons une partie AD quelconque du système total (cf. Fig.30). Cette dé-
composition introduit deux systèmes matériels AD et DB dont la réunion constitue le
38
système complet ACB. Il n’est pas utile d’écrire la loi de la statique pour chacun des
systèmes AD et CN. En effet, si ACB est en équilibre, DB se trouvera en équilibre dès
que AD le sera.
YD X MD
D
C Q
P
XD YD
MD
YB
YA
XA XB
A B
Fig. 30 – Système matériel AD, D quelconque
Le choix du système AD n’est pas judicueux. En effet, si l’on effectue le bilan des
forces extérieures à AD, on trouve
(
XA ,YA ,P forces extérieures à ACB agissant sur AD
(60)
XD ,YD ,MD torseur des actions de DB sur AD
On s’apperçoit que l’on introduit trois inconnues supplémentaires XD , YD et MD
alors que le gain en nombre d’équations est de trois:
XA + XD = 0
YA + YD − P = 0 (61)
a
− 2 p − β XD + α YD + MD = 0 α et β état les coordonnées connues de D
On pourrait alors en déduire YD (YA étant connue) mais on ne peut obtenir, à l’aide
de ces équations, ni MD , ni XD , ni sourtout XA .
Il faut donc envisager le choix d’un autre système matériel, par exemple AC (cf.
Fig.31)
YC XC
P
C
YA
XA
A
Fig. 31 – Système matériel AC
P +Q 3P +Q P +3Q
XA = XB = 4
; YA = 4
et YB = 4