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Jusqu’à la Croix, Jésus intercéda auprès du Père pour le pardon de ceux qui l’avaient crucifié. Pendant sa vie,
et sans procéder à un examen particulier les concernant, il ne cessait de proclamer le pardon des pécheurs.
Devant la femme adultère, il ne lui parla pas de sa trahison envers son mari, mais il l’avertit simplement de ne
plus pécher et fit en sorte que tous ses détracteurs quittent sa présence, la laissant seule face à sa
conscience et son avenir. Les pharisiens auraient fait de la faute de cette femme la première page du journal
de la ville, mais Jésus la couvrit. Oui, celui qui couvre une faute cherche l’amour (Pr 17:9).
Devant la femme samaritaine, mariée cinq fois et vivant en concubinage avec un sixième homme, il est plein
de compassion. Au regard de la loi, cette femme méritait le jugement, et Jésus aurait pu lui montrer la gravité
de son péché et l’imminence de l’enfer si elle ne se repentait pas. Mais Jésus connaissait la raison de ce
péché. Il n’a pas discerné en elle un mauvais coeur, mais plutôt un coeur qui n’était pas abreuvé, un coeur qui
soupirait après le véritable amour, un coeur qui cherchait à être aimé. En plus de ne pas la condamner, Jésus
vint répondre à son problème de coeur, lui annonçant une eau vive, qui deviendrait en elle une source qui
jaillirait jusque dans la vie éternelle.
Il y a dans le monde et dans l’Église beaucoup de coeurs meurtris. Les raisons de ces blessures sont diverses
et il n’est pas toujours facile de pardonner. Pourtant, le Saint-Esprit témoigne à notre esprit que nous devons
le faire. Pour cela, nous avons à adopter la façon de faire de notre Seigneur et Maître, Jésus-Christ, Fils de
Dieu.
La colère est souvent le résultat d’une blessure, mais la réconciliation est le fruit de l’amour. La colère nous
pousse à conserver nos blessures et à prendre des décisions sur ce fondement. Blessés et rappelant les
fautes que Dieu a déjà pardonnées, nous refusons d’agir comme Dieu et nous faisons de mauvais choix.
L’amour, au contraire, nous pousse à ne pas tenir compte des fautes commises à notre égard et à choisir le
bien.
Alors, que faire quand une personne nous a blessés ? Le Saint-Esprit nous donne la recette :
Pardonnez-vous réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ (Ép 4:32). Mais il faut aussi
guérir. Le pardon est un commandement de Dieu. Nous nous privons d’une relation bénie avec Dieu, si nous
refusons de pardonner. Le fleuve qui coule de la Croix est un fleuve de pardon, d’amour et de guérison.
L’épouse trahie qui a quitté la maison, s’en est allée parce qu’elle avait le coeur brisé. Ces accusations ne sont
qu’un vêtement à ses blessures. Sa douleur s’est transformée en blessures, ses blessures en accusations,
ces accusations en colère, et si elle ne pardonne pas, cette colère se transformera en haine. Mais Jésus dit
seulement : « Va, et ne pèche plus ! ». Jusqu’au bout, Jésus a pardonné, lavant même les pieds de celui qui
allait le trahir.
Quand vous priez, si vous avez quoi que ce soit contre quelqu’un, pardonnez-lui, pour que votre Père céleste
vous pardonne, lui aussi, vos fautes. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne
vous pardonnera pas non plus vos fautes (Mc 11:25-26).
Si nous refusons de pardonner à ceux qui nous ont fait du mal, comment pourrions-nous imaginer entrer au
Ciel, dans la présence de celui qui a donné sa vie et souffert pour eux ? Je prie que vous puissiez être guéris
des blessures de la trahison, et pardonner à celui qui vous a fait du mal.
Je prie que, s’il n’est pas trop tard, vous puissiez trouver avec cette personne un terrain de réconciliation dans
l’amour, et vivre la consolation, la guérison, la restauration et la transformation que Dieu seul peut donner.
Vous m’appelez Maître et Seigneur et vous avez raison, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le
Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres. Je
viens de vous donner un exemple, pour qu’à votre tour vous agissiez comme j’ai agi envers vous. Si vous
savez ces choses vous êtes heureux, à condition de les mettre en pratique (Jn 13).
Si vous souhaitez être véritablement guéri, vous devez absolument mettre la Parole de Dieu en pratique, en
pardonnant celui qui vous a offensé. Vous n’avez pas besoin de sentir une quelconque émotion à ce sujet,
vous avez simplement besoin de prendre une décision. Présentez-vous maintenant devant le Seigneur et
dites-lui combien vous avez eu mal. Ensuite, dites-lui que vous prenez la décision de pardonner. Oh, si vous
êtes sincère, je suis convaincu que le Seigneur vous touchera ! Ne restez pas blessé.
Comme nous, les gens font des erreurs. Mais comme nous également, les gens changent. Toutefois, lorsque
nous sommes en colère, on ne s’imagine pas un seul instant que ce sera le cas chez les autres. Ce manque
de confiance vient du manque de prière à l’égard de ceux qui nous ont blessés. Puisque nous ne prions
jamais de façon positive pour cette personne, et quoique chacun d’entre nous soit appelé à faire des progrès
dans sa marche avec le Seigneur, on ne s’attend à aucune progression de sa part. Alors, que faire ? PRIER.
Certaines prières sont proches de la sorcellerie. Au lieu de prier avec amour pour quelqu’un, certaines
personnes le maudissent, parlent de ses erreurs, de ses exagérations, de ses lacunes et de son mauvais
comportement. Cela n’a rien à voir avec la prière, et Dieu ne pourra les agréer, car ce type de prière n’est pas
fondé sur l’amour et la miséricorde. Si nous prions pour quelqu’un, c’est parce que l’amour nous y pousse par
le Saint-Esprit, et non parce que nous sommes fâchés ou en colère contre elle. Le jugement et les accusations
ne sont pas les bienvenus dans la prière. C’est pourquoi lorsque nous prions, nous ne devons pas diriger nos
yeux vers les fautes de l’autre, mais vers la bénédiction que Dieu veut lui accorder en Jésus-Christ.
Faisons extrêmement attention à ce qui envahit notre coeur et nos bouches. Il y a beaucoup d’appelés, mais
peu d’élus. Matthieu 22:14
Si nous avons un problème relationnel, nous devons impérativement connaître de quelle façon Dieu veut que
l’on agisse. Si quelqu’un nous a blessé, nous devons porter avec lui le fardeau de son péché, comme Christ a
porté le nôtre. Le but n’est pas de l’écraser ou de nuire à sa réputation, mais de l’aider à choisir le bien, à
changer.
Si ton frère a péché, va et reprend-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne
t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de
deux ou de trois témoins (Mt 18:15-16).
Rappelons-nous toujours que le but est de « gagner son frère » et non de le perdre ! Mais le problème
est que, bien souvent, nous ne suivons pas la façon de faire de Dieu et nous n’en faisons qu’à notre tête.
Nous sommes blessés, et nous devons absolument en parler à quelqu’un. Pourtant, Jésus dit que la seule
personne avec laquelle nous sommes censés parler de l’offense qui nous a été faite, c’est avec son auteur ! Si
nous étions seuls lorsque cette personne a mal agi, et qu’elle ne veuille pas se repentir ou restaurer notre
relation (car le but de Dieu est la restauration de la relation, et non un jugement sur la personne qui a péché),
alors nous ne devons pas en parler autour de nous. Personne ne doit être mis au courant (sauf, bien entendu,
s’il s’agit d’un crime qui pourrait mettre en danger d’autres personnes). Ainsi, seul Dieu entendra notre cœur et
agira dans sa justice.
Il y a des personnes dont les fautes sont évidentes avant même qu’on les juge. Pour d’autres, on ne les
découvre que par la suite (1 Tm 5:24).
Laissons Dieu appliquer sa justice et ne lui apprenons pas à faire son travail. Si nous avons prié et remis cette
situation au Seigneur, cette dernière est sous son contrôle. Une fois déchargé, marchons le cœur paisible,
dans l’amour.
Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et en même temps affligé de l’endurcissement de leur
cœur, il dit à l’homme : Étends ta main. Il l’étendit, et sa main fut guérie (Mc 3:5).
Les pharisiens voyaient Jésus faire des miracles extraordinaires et cela les irritait. Ainsi, à cause de leur
irritation et de la dureté de leur cœur, même Jésus fut indigné de colère. Nous pouvons être indignés devant
une situation et ressentir de la colère, mais il ne faut surtout pas que le péché de l’autre nous fasse pécher à
notre tour. Et c’est pourtant ce qui arrive trop souvent. Le sentiment de colère n’est pas un péché, mais agir
sur la colère l’est. Souvenons-nous que la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu (Jq 1:20).
Jésus était affligé et profondément attristé de l’endurcissement de leur cœur. N’endurcissons pas notre coeur.
Il est trop précieux. La colère des pharisiens était une irritation de jalousie et de rébellion, mais celle de
Jésus-Christ était divine et animée par l’amour. Jésus-Christ a aimé ces gens qui l’indignaient, au point de
mourir pour eux.
Si nous gardons l'offense dans notre coeur, nous ouvrirons la porte à des esprits méchants qui vont nous faire
du mal. Nous serons surpris d’être tourmentés et entourés d’oppressions spirituelles, comme si nous vivions
constamment dans un nuage noir. Aussi, ces esprits méchants tenteront de faire de nous un instrument de
malédiction, comme cela s’est passé pour Judas.
Tout cela commence par une blessure, puis de mauvaises pensées, que l’on entretient et qui endurcissent
notre coeur. Ensuite, nous nous tournons vers un homme pour trouver une oreille attentive et parler de ce que
nous avons subi. Pendant tout ce temps, nous nous attachons à des actes ou à des paroles qui nous ont
blessés, sans prendre garde à ce qui est le plus important : la pureté de notre coeur.
Humiliez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera. Ne parlez point mal les uns des autres, frères (Jq
4:10-11).
Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie (Pr 4:23).
La vérité contenue dans ce verset est d’une extrême importance. Le mot source signifie : Force et puissance.
C’est de notre cœur que viennent la force et la puissance pour notre vie spirituelle. C’est pourquoi Jésus a
déclaré que des fleuves d’eaux vives couleront de l’esprit de ceux qui croient en lui (Jn 7:38).
Si ces fleuves ne coulent plus dans notre vie, l’amertume et la colère en sont peut-être les causes. Ces
poisons nocifs ont la faculté de bloquer notre relation avec Dieu. Nous devons à tout prix garder notre coeur !
Je le répète, nous devons à tout prix garder notre coeur ! C’est de notre cœur que vont couler la vie de Christ,
la joie de Christ, la paix de Christ, les manifestations de Christ, les dons spirituels, les fruits de l’Esprit, etc.
Toutes ces choses proviennent de notre coeur, mais la rébellion les empêche de couler dans notre vie.
En toute humilité et douceur, avec patience, supportez-vous les uns les autres dans l’amour (Ép 4:2).
Si vous avez parcouru toutes les églises de votre région, vous avez peut-être un problème à régler. Je prie
que Dieu nous aide à devenir des gens stables et fidèles. Qu’il fasse de nous ces arbres plantés près d’un
courant d’eau. Entrons dans le courant d’eau de l’amour ! Entrons dans le courant de sa paix ! Entrons dans
le courant de sa joie ! Ne prenons pas part aux oeuvres des méchants ! N’installons pas notre siège près des
moqueurs. Que Dieu ne nous trouve pas en train de critiquer, mais qu’elle puisse nous trouver à faire le bien
et à poursuivre l’amour.