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2001, lauréat du Wunnquartier Stade

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Développement urbain

Écrit par Céline Coubray

Publié Le 08.12.2021 • Édité Le 09.12.2021

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Le projet lauréat du Wunnquartier Stade a été dévoilé ce mercredi 8 décembre dans


l’ancienne caserne de la route d’Arlon, à Luxembourg. (Photo: Romain Gamba / Maison
Moderne)

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Après délibération du jury et plusieurs semaines de travail acharné pour les cinq
équipes finalistes, le lauréat du Wunnquartier Stade a été annoncé. Il s’agit du projet
STADePARK mené par l’équipe composée de 2001, HHF Architekten, TER,
Systematica, Transsolar et Cabane.

C’est actuellement un des plus importants projets d’urbanisme mené par la ville de
Luxembourg. L’ensemble des terrains où se situent le stade Josy Barthel, le Recycling
Center, le Service hygiène, l’ex-caserne des pompiers et le terrain des Sœurs
franciscaines voisin – soit 10 hectares situés à proximité du centre-ville – est appelé à
devenir un nouveau quartier urbain essentiellement résidentiel.

C’est finalement l’équipe composée de 2001 , HHF Architekten, TER, Systematica,


Transsolar et Cabane qui a remporté ce concours d’idées urbanistiques avec le projet
STADePARK ( anciennement dénommé «Hortus Colossus» ) dont l’objectif est de
concevoir ce nouveau morceau de ville. Un projet qui a été retenu à l’unanimité le 25
novembre 2021 par le jury présidé par l’architecte Mathis Güller (Güller Güller
Architecture Urbanism). Le projet de l’équipe de Beiler François Fritsch arrive à la 2e
place. Au vu de la très bonne qualité des projets, le jury a choisi d’attribuer trois
troisièmes places aux projets de Fabeck Architectes , architecture + aménagement et
Temperaturas Extremas .

L’équipe lauréate, avec Simon Frommenwiler (HHF Architects), Sergio Carvalho et


Philippe Nathan (2001). (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

Une étape dans un long processus

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Ce résultat est le fruit d’un long parcours puisqu’au départ, 35 équipes ont été mises en
concurrence . Elles ont remis un projet qui a ensuite été jugé en trois tours par un jury
avec des workshops intermédiaires pour faire évoluer les propositions selon les
recommandations du jury. Ce projet lauréat sert de base à l’élaboration du futur plan
d’aménagement particulier (PAP) qui sera adopté par le conseil communal à l’avenir.
«Ce projet n’est pas le projet définitif, mais bien la direction vers laquelle nous devons
aller», a précisé Lydie Polfer (DP), bourgmestre de la Ville de Luxembourg. «La Ville
possède 85% des terrains, le reste appartenant à la Congrégation des Sœurs
franciscaines de la miséricorde. Mais il y a encore beaucoup d’activités sur ce site, et les
travaux ne pourront pas commencer au plus tôt avant 8 ans.»

Toutefois, les pompiers étant désormais accueillis dans leur nouvelle caserne à la
Cloche d’Or depuis septembre dernier, il est envisageable d’activer le site par ce
bâtiment qui sera conservé, pour y accueillir par exemple la maison du projet.

Vue du projet depuis la route d’Arlon. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

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L’ancien stade Josy Barthel est transformé en parc public. (Photo: Romain Gamba /
Maison Moderne)

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Le stade reste un élément important dans le futur quartier. (Photo: Romain Gamba /
Maison Moderne)

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Les points forts du projet


Selon le jury, les points forts de ce projet sont, entre autres, le fait de conserver la
mémoire du lieu avec le stade qui est transformé en parc public. «En plus du lien de
mémoire et de la préservation des ressources, cette solution est aussi une bonne
réponse à la question de l’artificialisation du sol», a souligné Mathis Güller. «C’est un
site qui reste au service de la ville, un signal fort pour l’utilisation du foncier public.»

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Mathis Güller, président du comité de sélection, a justifié les choix du jury. (Photo:
Romain Gamba / Maison Moderne)

Par ailleurs, il a été apprécié que la caserne et les anciennes écuries deviennent une
nouvelle centralité du quartier, avec des services, de l’horeca et un espace culturel.
«Les traces du site existant sont utilisées ici comme ressources pour le futur. Cela
permet aussi de créer une diversité d’ambiance et d’initier différents voisinages.»

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Vue de la maquette du projet lauréat. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

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Vue de la maquette du projet lauréat. (Photo: Romain Gamba / Maison Moderne)

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En outre, le projet STADePARK se développe comme un quartier résidentiel apaisé en
fond de parcelle, tout en conservant un caractère urbain le long de la route d’Arlon, qui
devient une nouvelle adresse urbaine. «C’est un quartier à l’échelle humaine, avec une
densité aimable», a souligné le président du jury. Des bâtiments hauts sont prévus le
long de la route d’Arlon, qui sera desservie, à l’avenir, par le tram, alors que la hauteur
redescend à l’arrière, à l’exception de la parcelle orientée vers le Limpertsberg où des
résidences plus hautes pourront être réalisées, agissant comme des belvédères sur le
paysage. À plusieurs endroits du quartier, on trouve de nouveaux espaces communs
qui permettent d’animer la vie du quartier, mais aussi des zones plus résidentielles qui
assurent la quiétude des habitants.

Partout, la végétation est présente, participant au caractère apaisé du quartier, tout


comme à l’écologie urbaine qui se caractérise aussi par une logique de frugalité. En
procédant ainsi, il est plus aisé d’introduire la mobilité douce dans le quartier qui restera
ouvert sur son environnement.

Au niveau de l’habitat, toutes les couches de la population devraient pouvoir y trouver


un logement, «mais les terrains resteront dans la main publique, avec un
développement en bail emphytéotique», a précisé Lydie Polfer. Les typologies bâties
sont variées et répondent à leur contexte urbain: «les terrasses du stade» le long de la
rue Napoléon, le «bois habité» en prolongation du Rollingergrund et un ensemble
d’immeubles identitaires le long de la route d’Arlon. Sur cet axe, les concepteurs ont
d’ailleurs privilégié un front urbain ouvert et poreux sur les futurs équipements publics
plutôt qu’un long linéaire d’immeubles.

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