L’ENSEIGNEMENT DU
YOGA
LES AJUSTEMENTS PAR LE TOUCHER
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TABLES DES MATIÈRES
Préface
Avant-propos
Notes
Bibliographie
À propos de l’auteur
PRÉFACE
N
OUS sommes en 1994. C’est le dernier cours de vinyasa à Yoga
Works. Les participants – tous horizons, formes, tailles et niveaux
d’expérience confondus – se déplacent d’un seul et même geste
dans un océan de flux rythmique et de méditation profonde. Entre
ces mudras engageant le corps tout entier (postures verticales qui évoluent
vers des flexions en arrière, en avant et des torsions) se trouve l’intelligence
des corrections par le toucher qui suivent le rythme de la respiration. Le
langage du toucher (le savoir somatique qui est aussi notre première façon
d’expérimenter le monde) donne une orientation viscérale à mes consignes
: « Enfoncez vos cuisses dans le sol » ; « étirez la colonne vertébrale en
partant de la base » ; « enfoncez vos omoplates dans votre corps » ; «
atteignez le sommet de votre tête » ; « sentez votre cœur se dilater dans
l’espace ».
Nos mains enseignent les bases des asanas et assistent le flux du yoga en
réfléchissant une connaissance et une sagesse qui s’appliquent à la vie.
D’où venez-vous ? Dans quelle direction évoluez-vous ? Comment vous
déplacez-vous en relation avec votre centre ? Les corrections par le toucher
révèlent un potentiel latent. Et tout comme la vie, elles sont parfois fermes,
parfois légères et subtiles, nous aidant à traverser les lieux que nous
craignons pour nous ramener « à la maison ».
À l’époque, Mark Stephens me donnait un coup de main lors de mes
cours du soir ; c’était un assistant extraordinaire et quelque chose de
magique se dégageait de la synthèse évolutive de la forme du vinyasa.
Vingt-deux ans plus tard, je suis fière de dire que j’ai contribué à son
lancement et à son évolution. Pendant ces cours, le tourbillon mental de la
vie urbaine s’évanouissait dans l’état de transe non verbal. Je me souviens
de l’énergie de la pièce. Je me trouvais à une extrémité et Mark à l’autre, et
nous observions l’air satisfait des yogis qui progressaient dans la forme
sous la puissance silencieuse des ajustements par le toucher.
J’étais reconnaissante de pouvoir partager avec Mark et les élèves ce
que m’avaient transmis Sri Pattabhi Jois, Chuck Miller et Erich Schiffmann
: d’excellents professeurs de l’art des corrections transformatrices. «
Corriger », « ajuster » ou « aider » est un processus pouvant aller d’un
enseignement quotidien à un changement existentiel profond. Je voyais que
Mark acquérait ce savoir pendant mes cours. Il est donc merveilleux pour
moi de pouvoir témoigner de son évolution et de préfacer ce recueil sur
l’art des ajustements par le toucher qui s’adresse à tous les professeurs.
La vie précédente de Mark dans le monde universitaire, en tant que
directeur de l’éducation alternative et propriétaire d’un studio de yoga, lui
a donné le courage, l’ambition et l’honnêteté nécessaire pour accéder à ce
savoir dont on peut célébrer la clarté et la complexité. J’apprécie
particulièrement qu’il ait traité non seulement la biomécanique des
corrections par le toucher, et toute la gamme allant du simple soutien
technique à la direction énergétique subtile, mais aussi la dynamique
interne et l’éthique que la puissance du toucher suscite chez les personnes
de tous les horizons. Mark propose une dynamique pratique qui insiste sur
le respect du rythme, des blessures de l’élève et des ajustements, ainsi que
sur les limites nécessaires pour pénétrer ce territoire qui ressemble souvent
à une « sage-femme de l’expérience corporelle ». Mark apporte une
compréhension à la puissance somatique du toucher et au rôle de
l’interaction dans une séance de yoga.
Comme dans son livre précédent sur le séquençage des cours, Mark
nous donne accès aux nombreuses couches de ce savoir provenant de
différentes écoles de yoga, ce qui est un réel accomplissement. J’apprécie
particulièrement qu’il souligne combien il est important de bien connaître
la dynamique d’une asana dans le corps – ses actions clés, ses vinyasa
krama (étapes de la pratique) et ses contre-indications – avant de donner
des corrections efficaces.
Merci Mark pour le temps que tu as consacré à cet effort de synthèse au
service des professeurs de yoga du monde entier. Au moment où j’écris cette
préface, je termine mon premier livre et je mesure l’énorme dévouement
qu’exige l’adaptation du savoir vivant sous une forme écrite. Je ressens
dans ton écriture les mêmes qualités que j’ai reconnues en toi pendant mes
cours du soir. Tu es plein de vie et prêt à faire le travail nécessaire pour
t’ouvrir complètement au yoga au rythme de ton évolution. Félicitations
pour cette offrande au monde du yoga, pour ce livre qui va sûrement rendre
service aux professeurs pendant longtemps.
Que tous les êtres qui entreprennent ce voyage s’ouvrent à la puissance
de la réalisation de soi par le yoga et au don que nous possédons pour
éveiller, guérir, soutenir et assimiler.
Shiva Rea
Fondatrice de Prana Flow® Energetic Vinyasa
AVANT-PROPOS
C
E LIVRE s’adresse à quiconque souhaite donner des cours de yoga
sans danger. Avec plus de 100 000 professeurs rien qu’en Amérique
du Nord et une nouvelle formation pour enseignants ouvrant
presque chaque jour, le nombre de professeurs de yoga croît
proportionnellement plus rapidement que celui des élèves. Alors qu’on
pourrait être tenté de le considérer comme une aubaine pour les élèves à la
recherche du meilleur enseignant, les compétences essentielles des
professeurs suscitent une préoccupation légitime, professeurs qui pourraient
eux-mêmes être des débutants ou avoir une expérience et des connaissances
limitées en yoga. Il est loin le temps où la plupart des professeurs étudiaient
et faisaient des stages pendant de nombreuses années, voire des décennies,
sous la direction d’un mentor hautement expérimenté. Par ailleurs,
l’apprentissage est parfois ralenti par d’anciens mentors qui ne suivent pas
les nombreux progrès des techniques et méthodes d’enseignement du yoga,
notamment dans le cadre d’efforts concertés pour élever l’enseignement du
yoga au rang de profession fiable et digne de respect, marquée par un haut
niveau de formation et de compétence.
Quand j’écrivais mon premier livre pour les professeurs de yoga,
L’Enseignement du yoga : les techniques et les bases, mon objectif était de
proposer un texte couvrant tous les éléments principaux de l’enseignement
du yoga, y compris son histoire et sa philosophie, l’énergie subtile et les
points forts de l’anatomie, les techniques et les méthodes pour enseigner les
asanas, la façon d’enseigner diverses techniques de respiration et de
méditation, ainsi que les bases du séquençage et le travail avec des élèves
ayant des besoins spéciaux. J’ai alors examiné de plus près la façon dont les
professeurs concevaient leurs classes et je les ai écoutés parler de leurs
difficultés les plus grandes, ce qui m’a inspiré pour écrire L’Enseignement
du yoga : comment organiser le séquençage des cours. Ce deuxième livre
pour les professeurs aborde une question simple au cœur d’un enseignement
pertinent : pourquoi cela, ensuite ceci ? Il présente la philosophie, les
principes et les techniques pour concevoir des cours de yoga, examine de
près le séquençage des repères pédagogiques, offre soixante-sept séquences
types pour une grande variété de besoins et d’intentions, et des ressources
pratiques pour concevoir judicieusement ses propres cours de yoga.
Au moment où ce deuxième livre allait être imprimé, un article de
William J. Broad au titre provocateur, « Comment le yoga peut détruire
votre corps », a été publié dans le New York Times. Comme beaucoup
d’autres membres de la communauté du yoga, ma réaction aux déclarations
de Broad a été aussi rapide que viscérale. Nous avions l’impression qu’il
frappait notre communauté de plein fouet et, comme beaucoup d’autres, j’ai
répondu ardemment par écrit. J’ai aussi directement contacté Broad pour
essayer de mieux comprendre ses sources et ses inquiétudes. Il m’a envoyé
une énorme base de données sur les blessures en yoga compilées par
Consumer Product Safety Commission’s National Electronic Injury
Surveillance System (CPSC NEISS ou Système électronique national de
surveillance des blessures de la Commission américaine de sécurité des
produits de consommation). Même si j’ai constaté que certaines de ces
données contenaient des biais écologiques ou d’autres problèmes
d’intégrité, le message de Broad (faire du yoga peut détruire votre corps)
était bien étayé1. Si l’on se penche de plus près sur ces données ou le livre
de Broad, The Science of Yoga [ouvrage non traduit en français – N.D.T.], et
sur de nombreux articles similaires publiés dans la presse grand public au
cours des vingt dernières années, mais aussi sur les récits d’innombrables
professeurs parfois déconcertés même par la situation d’élèves débutants, la
nécessité du livre actuel est devenue très claire2.
Ce livre aborde les nuances de l’enseignement des postures afin de les
rendre aussi accessibles et viables que possible pour les pratiquants qui les
exécuteront pendant nos cours. Dans l’enseignement des asanas, nous
utilisons principalement trois méthodes pour guider nos élèves : la
démonstration visuelle, les repères verbaux et les repères tactiles. Dans la
mesure où le professeur comprend bien ce qu’il essaie de communiquer à
l’élève, l’une de ces trois méthodes peut effectivement conduire ce dernier à
se corriger et à affiner ses gestes et postures d’une manière qui rend la
pratique viable, sans danger et transformationnelle. C’est le mantra de ce
livre : viable, sans danger, transformationnel. Nous nous penchons ici sur
l’usage approprié et équilibré de ces manières de guider les élèves, en
accordant une attention particulière à la façon unique dont elles s’associent
pour effectuer une certaine asana.
Notre objectif en tant que professeurs de yoga est de guider et d’inspirer
les élèves dans leur pratique personnelle, afin qu’ils puissent continuer à
pratiquer sous la conduite du meilleur professeur qu’ils n’auront jamais,
celui qui se trouve à l’intérieur d’eux. Cela sous-tend une relation ouverte,
claire et respectueuse entre le professeur et l’élève.
Notre rôle ne consiste pas à forcer les ajustements qui corrigeraient les
formes posturales ni à pousser les élèves à aller bien au-delà de ce dont ils
sont capables. Nous sommes au mieux des guides informés et inspirants,
idéalement éclairés par la réalité du terrain, la situation et les intentions de
nos élèves, et peut-être quelque chose de plus grand qui pousse à
pleinement partager cette pratique.
Au cours de mon évolution et de mon apprentissage du yoga, j’ai eu la
grande chance d’avoir des professeurs perspicaces, pleinement engagés
dans la pratique et l’art de la transmettre. Leur attitude était non seulement
contagieuse, mais aussi la source principale du savoir fondamental présenté
ici. Mon premier professeur de yoga, Erich Schiffmann, m’a appris à établir
un lien direct entre les ajustements par le toucher et les principes de
l’alignement et de l’énergie dans les asanas. Chuck Miller m’a appris
comment guider lors des séquences de vinyasa ashtanga. Jasmine Lieb,
avec qui j’ai suivi un stage de six mois, m’a transmis ses connaissances
dans l’enseignement pour débutants ainsi qu’avec des élèves présentant une
difficulté physique, connaissances qu’elle a développées auprès d’Indra
Devi, à travers sa pratique et grâce à sa formation de kinésithérapeute. J’ai
croisé le chemin de Shiva Rea dans des cours de vinyasa ashtanga, les
ateliers Iyengar et ses séances de vinyasa flow au début des années quatre-
vingt-dix. Puis je l’ai assistée dans ses cours, ses ateliers et lors de retraites
où elle a révélé des modes hautement inspirantes dont un professeur peut
partager les secrets en synchronisation avec les rythmes et les saisons de la
vie. De nombreux autres enseignants m’ont influencé lors d’ateliers pour
développer les compétences et les connaissances que j’ai synthétisées,
développées et peaufinées ici : Kofi Busia, Tim Miller, Lisa Walford, Dona
Holleman, Rodney Yee, Judith Lasater, Ramanand Patel, Richard Freeman,
Patricia Walden, les participants à mes ateliers d’ajustements par le toucher
au cours des quinze dernières années, et des élèves incroyables qui ont
toujours été mes professeurs les plus pertinents. Je suis reconnaissant envers
toutes ces personnes.
En rédigeant ce livre, j’ai eu à nouveau la joie de travailler avec l’équipe
de North Atlantic Books, dont une grande partie est sur le sentier du yoga
ou sur un chemin similaire d’exploration de la conscience et de
transformation. Doug Reil m’a encouragé à me consacrer à ce projet quand
j’ai parfois considéré d’autres idées, en émettant plusieurs suggestions qui
m’ont aidé à rédiger le livre tel qu’il est aujourd’hui. Leslie Larson,
responsable éditoriale, a guidé le passage du manuscrit à sa publication.
Christopher Church a encore une fois rendu mon écriture plus claire et le
manuscrit plus cohérent. Le design de la couverture et de l’intérieur du livre
de Suzanne Albertson parle de lui-même [pour l’édition américaine –
N.D.T.].
Plusieurs amis, collègues et autres professeurs ont fourni des
commentaires précieux sur plusieurs ébauches du manuscrit original : Anne
Tharpe, Daniel Stewart, Darren Main, Elise Oliphant, Ganga White, Joanna
Bechuza, Karen Dunn, Max Tarjan, Megan Burke, Melinda Bukey, Richard
Rosen, Sean Lang, Sarah Finney et Todd Tuholke.
Certains de mes élèves et formateurs ont patiemment posé pour les
photographies d’asana : Amy Hsiung, Andreas Kahl, Anne Tharpe, Erika
Abrahamian, Jennifer Lung, Marcia Charland, Max Tarjan (couverture),
Michelle Naklowycz, Nadia Lewis (couverture), Pat Tao, Ray Charland,
Samantha Rae Boozer, Sean Lang, Shannon McQuaide et Tom Simpkins.
James Wvinner a photographié toutes les asanas et les corrections par le
toucher [pour l’édition américaine – N.D.T.].
Ce livre n’aurait pas été possible sans le soutien affectueux de DiAnna
Van Eycke, Melinda Bukey, Michael Stephens, Jennifer Stanley, Mike
Rotkin, James Wvinner, Ralph Quinn, Siddha et Pi.
PREMIÈRE PARTIE
LES FONDEMENTS
AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR
PHILOSOPHIE DES
AJUSTEMENTS
EN YOGA ET SENSIBILITÉ
L
E YOGA doit en partie son caractère sublime au fait qu’il existe une
infinité de possibilités d’approfondir et d’affiner sa pratique. En
jouant avec les limites de l’effort et de la facilité ; en explorant
l’équilibre entre l’abandon et le contrôle ; en s’ouvrant à la
compréhension et à la transformation de soi, la distance que l’on peut
parcourir sur le chemin de l’éveil vers plus de conscience, de mieux-être et
de bonheur est sans limites. Il existe apparemment d’innombrables styles et
approches, et même des opinions divergentes sur ce qu’est le yoga. Ce riche
éventail de pratiques permet à quiconque vit sur cette planète de trouver à
tout moment ce qui correspond le mieux à ce qui amène à explorer cet
ancien rituel pour vivre de la manière la plus saine et la plus éveillée
possible. C’est un parcours fascinant, difficile, souvent mystérieux, qui
révèle finalement la beauté la plus profonde, inhérente à chacun de nous, à
mesure que nous découvrons progressivement les équilibres qui complètent
et soutiennent le plus nos diverses valeurs et intentions dans la vie. Quand
on devient professeur (un guide sur le chemin du yoga), la pratique prend
encore plus de sens, puisque pratiquer et guider les uns éclaire de fait les
autres.
Le meilleur des professeurs de yoga vit en nous. À chaque respiration,
posture et durant tous les moments de transition, le professeur intérieur
prodigue ses conseils. Le tonus, la texture et le rythme de la respiration se
mélangent à une myriade de sensations surgissant dans le « corpses-prit »
pour suggérer comment et où aller en focalisant notre attention et notre
action1. Il n’existe ni méthode ni technique universelle, aucun ensemble de
règles, aucun objectif unique et aucune autorité absolue au-delà de ce que
dictent le cœur et l’âme au praticien en étant simplement présent, en
écoutant à l’intérieur de soi et en s’ouvrant à des qualités latentes
étonnantes permettant d’être pleinement et consciemment vivant. C’est une
pratique personnelle, même si on y vient avec un sentiment persistant de
lien social et qu’on y trouve une dimension spirituelle2.
Pourtant, suivre les conseils d’un professeur et enseigner le yoga n’a pas
de prix. Si une pratique cohérente permet aux élèves de développer la
sensibilité qui rend les asanas plus compréhensibles, accessibles et viables
de l’intérieur, en expérimentant progressivement et plus clairement des
séquences efficaces, nous avons tous à gagner de la vision éclairée d’un
professeur formé et expérimenté dont les conseils, ne serait-ce qu’en
matière d’alignement postural et d’action énergique, rendent notre
expérience du yoga plus sûre et plus bénéfique. Un professeur peut
également donner des indications sur les techniques de respiration, la
concentration, les changements posturaux, les séquences d’asanas, ainsi que
sur les adaptations nécessaires pour faire face à des états particuliers telles
que la faiblesse, la raideur, l’hyperlaxité, la grossesse et les pathologies
physiques, physiologiques et psychologiques. Autrement dit, les professeurs
sont importants. La question est : comment pouvons-nous mieux enseigner
?
En tant que professeurs de yoga, nous utilisons plusieurs techniques pour
aider nos élèves, y compris la vivacité ou le charisme avec lesquels nous
occupons généralement l’espace d’un cours, l’utilisation de démonstrations
physiques, d’indications verbales, voire de métaphores et d’histoires pour
ajouter de l’inspiration et de la clairvoyance. Chacun de ces aspects de
l’enseignement implique de puiser dans toutes nos ressources intérieures
ainsi que dans notre apprentissage et notre pratique. Avec le temps et
l’expérience, ces qualités s’intègrent davantage à notre répertoire de
connaissances et de compétences, ce qui nous permet, en tant que
professeurs, de guider la pratique d’une manière logique pour les élèves
présents à nos cours, contrairement à l’enseignement « prêt à l’emploi »,
comme si tout le monde était pareil et si la même pratique était logique pour
l’humanité tout entière.
Il n’y a pas de limite à notre apprentissage et à notre évolution en tant
que professeurs. D’après le philosophe grec Aristote, « plus vous en savez,
plus vous savez que vous ne savez rien3 ». Plus vous avancerez dans votre
formation, votre apprentissage et votre expérience en tant que professeur de
yoga, plus vous vous rendrez compte qu’il existe un univers infini de
connaissances et de sagesse à apporter à la pratique. Cela devient bien plus
clair quand nous arrivons à mieux apprécier et comprendre nos élèves, ce
qui est absolument essentiel si nous voulons bien les guider dans leur
pratique. Pour avoir une meilleure idée de cet aspect, observons la pratique
elle-même, les éléments et la sensibilité que l’enseignement requiert.
Nous venons tous à un cours de yoga avec notre singularité. Nous sommes tous des
êtres humains, mais c’est la seule chose que nous avons en commun. Nous sommes
une espèce merveilleusement diversifiée avec toutes sortes de caractéristiques
génétiques, d’expériences, de modes de vie, de situations et d’intentions. Considérez un
instant ces quelques différences :
Une femme de trente-cinq ans, mère de deux enfants, ex-danseuse opérée des
ligaments croisés antérieurs, qui reste assise de longues heures pour exercer son
métier d’analyste financier.
Une jeune femme enceinte de vingt-trois ans, diplômée en astrophysique, très
athlétique et présentant un trouble bipolaire.
Une nonne bouddhiste de cinquante-quatre ans, pratiquante assidue de yoga depuis
trente ans et souffrant d’une ostéoporose à un stade avancé.
Un élève de vingt ans atteint d’une scoliose prononcée.
Une ingénieure logiciel de soixante et un ans, récemment retraitée avec des années
de musculation derrière elle et des muscles extrêmement tendus, en convalescence
d’un cancer du sein.
Un professeur de yoga débutant de quarante et un ans, sans blessure, qui aime
montrer fièrement ses compétences en gymnastique devant la classe.
Faire du yoga est une pratique personnelle, pas une compétition sportive.
Tandis que le meilleur professeur de yoga que l’on puisse avoir est bien vivant
à l’intérieur de nous, le rôle du professeur extérieur peut aider les élèves à
découvrir leur professeur intérieur.
Utiliser ses mains pour accentuer et affiner ce que l’on essaie de transmettre
avec des mots ou une démonstration visuelle peut faire toute la différence
dans la capacité d’un élève à comprendre et intégrer tout ce qu’on essaie de
partager. (Quand on parle d’ajustements par le toucher, de guidage,
d’assistance, de corrections, etc., on utilise le toucher dans le sens à la fois
général et spécifique du terme. Le sens général fait référence à un guidage
par le toucher qui peut impliquer l’utilisation des mains, des bras, des
épaules, du torse, des hanches, des jambes ou des pieds, tandis que le sens
spécifique fait référence aux mains. Sauf indication contraire, l’utilisation
du terme renvoie à sa signification générale.) Une communication plus
claire et plus variée conduit à un apprentissage plus profond, et la promesse
du yoga (être en bonne santé, cohérent, complètement éveillé) s’accomplit
alors progressivement. Le toucher, qui atteint immédiatement nos élèves de
manière directe et personnelle, peut donc être une méthode efficace pour
communiquer immédiatement, simplement et spécifiquement avec eux12.
Les mots et la démonstration physique sont des moyens essentiels de
communiquer avec les élèves et devraient être le point de départ, et souvent
le point d’arrivée, de l’enseignement des asanas. Pourtant, lorsqu’ils sont
associés à un toucher précis et éclairé, ces outils peuvent apporter encore
plus :
Si le toucher est l’un des outils les plus efficaces dans l’enseignement et
l’apprentissage du yoga, il peut aussi compter parmi les plus
problématiques. Donner une orientation tactile devrait aider les élèves à
élaborer une pratique sans danger, viable et transformationnelle ; mal fait,
cela peut causer un préjudice physique ou émotionnel. Données avec une
intention claire et éclairée, les indications par le toucher peuvent élucider
d’autres façons de guider les élèves, tandis que des indications mal fondées
peuvent confondre les élèves pour sentir et affiner une asana. Lorsque les
indications sont proposées correctement, les élèves vont apprendre à faire
confiance à leur professeur intérieur, alors que si on insiste trop, des repères
physiques peuvent amener un élève à devenir dépendant d’une source
externe de guidage et le distraire de l’élément tapas (l’autodiscipline) en
faisant du yoga. Les corrections par le toucher peuvent être une source
d’ouverture, d’inspiration et de joie plus grandes, mais peuvent aussi causer
un malaise, un traumatisme ou une désillusion vis-à-vis du yoga, si les
indications d’un professeur expriment un jugement ou franchissent les
limites personnelles.
Le but principal des indications par le toucher est d’aider les élèves à
perfectionner leur pratique en tant que processus personnel pour cultiver le
bien-être, la découverte de soi et la transformation. Pourtant, la pratique du
yoga est finalement une technique interne qu’on guide mieux de l’intérieur
par les prismes étroitement liés de la respiration et de la conscience dans le
« corpsesprit13 ». Nous pouvons améliorer la qualité de notre enseignement
en apprenant à nos élèves à écouter et à honorer leur professeur intérieur, en
ne leur proposant des indications par le toucher que lorsque cela est à la fois
utile et bénéfique pour eux. Pour cela, il faut embrasser l’idée d’enseigner
non pas des poses, mais des asanas14.
Ayez toujours conscience que vous touchez des gens, pas des postures.
Que l’on cherche la signification ou le but du yoga dans des textes anciens
tels que le Bhagavad Gita, les Yoga Sutras de Patañjali ou le Hatha Yoga
Pradipika, ou que l’on se penche sur d’autres sources modernes ou
contemporaines d’orientation et d’inspiration, s’éveiller ou cultiver une
conscience plus claire, un être plus éveillé et une vie meilleure et plus saine
sont des constantes. Debout au bord du mythique champ de bataille de la
guerre Mahabharata, le prince Arjuna était figé dans l’inaction en raison
d’une incompréhension de la nature de son être. En trouvant son chemin
(dharma), il deviendrait plus clair dans sa conscience et par conséquent
serait capable d’agir de manière plus consciente et plus directe dans sa
vie16. Patañjali identifie de même la source de la souffrance humaine
(klesha) qui oriente le yoga dans l’ignorance de la vraie nature d’une
personne (avidya), qui est enracinée dans un « corpsesprit » confus, offrant
une approche en huit étapes vers une amélioration qui comprend des
observances morales et personnelles, des asanas, des pranayamas, du
pratyahara (soulageant les sens de leurs distractions extérieures) et la
méditation en tant que voie définie vers le bonheur (samadhi). Mille cent
ans plus tard, au milieu du XIVe siècle de notre ère, Swatmarama a élaboré
un régime spécifique de techniques d’auto-purification, suivi
séquentiellement par des asanas (il en a décrit quinze, la plupart assises),
des pranayamas, des mudras et des bandhas conçues pour améliorer la
santé, réduire la confusion mentale et s’ouvrir à la libération (moksha).
Le philosophe grec Platon plaida pour « un équilibre sain entre [le corps
et l’esprit] », comme son professeur Socrate qui déclara qu’« aucun citoyen
n’a le droit d’être un amateur en matière d’entraînement physique. C’est
une honte pour un homme de vieillir sans jamais voir la beauté et la force
dont son corps est capable ». Socrate s’était interrogé sur l’art de la danse
pour perfectionner le « corpsesprit » conformément à la pratique
philosophique incarnée de l’époque17. « Même dans l’acte de penser,
affirmait Socrate, qui est censé ne pas avoir besoin du corps, tout le monde
sait que de graves erreurs sont dues à une mauvaise santé physique. » Bien
qu’imprégné d’une perspective dualiste en accord avec le dualisme du yoga
classique, qui dépeint le monde matériel comme une illusion (maya dans les
Védas et les Upanishad, la théorie des formes dans la pensée de Platon),
nous trouvons tout de même ici le chemin d’une vie plus claire, plus libre,
plus heureuse et meilleure, grâce à l’intégration du « corpsesprit », la
clarification et les pratiques de transformation.
Nous allons brièvement détailler ces questions de philosophie et
d’incarnation, ce qui pourrait aider notre sujet principal : guider la pratique.
L’essentiel de l’évolution de la philosophie occidentale niera l’importance
du domaine physique18. Pourtant, à la fin du XIXe siècle, on commence à
reconnaître que l’intelligence incarnée compte dans la compréhension de
l’expérience individuelle et de l’amélioration de sa vie. Le philosophe et
psychologue William James (1976, 86; 1890, 306-11) a affirmé l’influence
omniprésente du corps sur la conscience et la dimension corporelle de la
pensée et de l’émotion, même si elle est conforme à la tradition dualiste
occidentale qui situe la source ultime de conscience en dehors de l’être
humain. À son avis, nous incarnons l’expérience, et le projet mélioratif de
la philosophie et de la psychologie pragmatiques (améliorer la vie) doit se
pencher sur la façon dont l’émotion et la pensée, inextricablement liées
dans nos tissus, s’expriment dans tous les aspects des postures du corps et
dans le langage.
Le philosophe et éducateur américain John Dewey (2008a, 29-30) s’est
inspiré de la pensée de James et est allé plus loin en préconisant
l’incarnation du « corpses-prit » de manière expérientielle comme « la
question la plus pratique que nous puissions poser à notre civilisation ».
Offrant une perspective holistique dans un univers spirituel et
philosophique, dominé par la pensée dualiste et diverses formes de
prédéterminisme théologique, dans lequel un ego autonome ou une force
surnaturelle manifeste tout, Dewey a audacieusement tracé un chemin
différent, affirmant que nous sommes confrontés à de vrais choix dans nos
vies, même si notre réalité est puissamment conditionnée par nos habitudes
que la philosophie du yoga traditionnel explique comme « samskaras »
héritées de vies antérieures et incarnées dans la totalité de notre être. « Les
habitudes, écrit Dewey (2008b, 21-22) sont des exigences pour certains
types d’activités », dont la prédisposition est « une partie de nous-mêmes
immensément plus intime et fondamentale que les choix conscients, vagues
et généraux. »
« Monsieur Duffy vivait éloigné de son corps. » James Joyce, Ulysse
Ce qui fait la beauté des asanas, c’est que chacune d’elles souligne les
tensions et autres sensations dans le corps. En étant plus attentifs, nous
pouvons déceler comment les asanas stimulent différentes réactions
mentales ou émotionnelles. Une posture exécutée d’une certaine manière, à
une certaine heure ou dans d’autres circonstances particulières a tendance à
produire un effet unique sur l’esprit. Chaque asana a également tendance à
affecter le souffle de différentes manières, aussi subtiles soient-elles. Avec
le souffle, tel que nous le sentons dans notre corps, nous réalisons que nous
pouvons respirer consciemment, diriger consciemment le souffle vers des
lieux de tension ou de blocage, et en venir à expérimenter de l’intérieur la
façon dont le souffle transforme la sensation corporelle, le sentiment
émotionnel et la conscience mentale.
Des écrits anciens sur le yoga l’expliquent à l’aide du modèle kosha,
dans lequel le prana (la force de vie que nous cultivons par la respiration)
est la force qui unifie le corps et l’esprit (vayu tattva dans la branche
Samkhya de l’ancienne philosophie indienne) (Gambhirananda 1989).
Plutôt que de partir de l’hypothèse selon laquelle le corps et l’esprit sont en
quelque sorte séparés, nous abordons ici la pratique de l’éveil à la réalité du
« corpsesprit » dans son ensemble. Nous pourrions ne pas penser ou ne pas
nous sentir comme un ensemble en raison de l’état du « corpsesprit », de sa
nature propre et du conditionnement socioculturel23. Quand nous
pratiquons, en respirant consciemment dans une partie du corps, comme
dirigés par une tension soulignée par une asana particulière, nous donnons
volontairement à notre conscience l’opportunité de s’éveiller à cet endroit.
Faire cela dans chacune des 840 000 asanas (nombre mentionné dans le
Hatha Yoga Pradipika pour dire qu’il existe d’infinies possibilités) éveille
progressivement la conscience en nous et ravive la conscience incarnée
(même si elle est relativement cachée, étourdie ou floue) déjà présente.
En tant que professeur de yoga, vous avez l’occasion de guider vos
élèves d’une manière qui permet de développer ces qualités conscientes.
Comme nous l’avons vu plus tôt, beaucoup de gens apprennent plus
facilement et s’ouvrent ainsi davantage au potentiel de transformation et
aux effets du yoga et d’autres pratiques d’éveil par le toucher, faisant ainsi
du toucher une ressource que vous pourriez exploiter pour votre
enseignement. Il peut être pratiquement impossible pour certains individus,
dont l’intelligence incarnée se manifeste de manière spécifique, de trouver
une manière indépendante d’entrer et de sortir des asanas sans danger,
durablement et efficacement, sans parler d’une prise de conscience plus
claire, aboutissant souvent au renforcement des habitudes de vie et des
postures qui sont limitantes plutôt que saines et transformationnelles. La
partie du système neuromusculaire qui nous aide à percevoir une partie de
notre moi intérieur (fonctions proprioceptives, « perception de soi dans
l’espace ») est souvent inexacte, ce qui rend notre plus grande conscience
kinesthésique du mouvement et du placement dans l’espace moins que
précise24. Un toucher clair et correctement donné, peut aider les élèves à
développer et à affiner cette prise de conscience à mesure qu’ils apprennent
à respirer intentionnellement dans leur « corpsesprit ». En respirant plus
consciemment dans leur « corpsesprit », peut-être accompagnés du toucher
clair et simple du professeur, les élèves peuvent s’éveiller à une conscience
de soi encore plus claire et plus profonde. Dans votre rôle de guide – la
place du professeur –, vous pouvez apporter à vos élèves le soutien
nécessaire pour améliorer leur vie et ajouter de la joie dans leur pratique
personnelle.
L’ÉTHIQUE DANS L’ENSEIGNEMENT ET DANS LE
TOUCHER
LE PROFESSEUR INTÉRIEUR
S
I LEURS INTENTIONS et leurs objectifs sont clairs, si leur pratique est
régulière et cohérente, s’ils sont expérimentés et généralement bien
informés sur le yoga, s’ils continuent d’étudier l’anatomie
fonctionnelle et les pathologies humaines fondamentales et s’ils
comprennent les exigences interdépendantes et les effets des asanas d’un
séquençage précis, les professeurs de yoga peuvent offrir à leurs élèves des
conseils éclairés sur le chemin de la pratique. Bien que certains professeurs
aient tendance à être dissolus et par conséquent peu clairs ou déroutants
dans de nombreux aspects de l’enseignement du yoga, en raison d’une
incompréhension ou d’une insouciance, ou au contraire, très rigides en
appliquant une approche universelle ou prédéterminée à chaque élève ou
classe, nous pouvons tous apprendre et affiner notre répertoire de
connaissances et de compétences, afin de devenir progressivement plus
clairs et plus efficaces, à mesure que nous exprimons de manière créative
notre expérience probante sur la meilleure façon d’explorer et de
perfectionner le yoga en tant que méthode fiable, sans danger et
transformationnelle. C’est une partie essentielle du parcours du professeur
en tant que guide de yoga.
Tout comme le séquençage des asanas basé sur des principes plutôt que
sur le hasard, qui nous indique le chemin d’une classe équilibrée et intégrée,
nous abordons l’enseignement des asanas à la lumière de principes clairs :
quels ajustements, pour qui, dans quel but, quand, où et comment ? Ces
principes directeurs devraient au moins être pris en compte s’ils ne reflètent
pas une plus grande compréhension du yoga, la philosophie du toucher en
tant que moyen de soutien et d’orientation, ainsi que les valeurs et les
principes de l’enseignement du yoga. Nous allons commencer ici avec les
sept principes de base des ajustements par le toucher et expliquer comment
chaque principe pourrait être mieux appliqué dans la pratique.
Pendant des centaines d’années, les gourous ont touché leurs disciples en
toute impunité, apparemment guidés par l’éthique et bien mieux informés
des besoins réels de l’élève, compréhension généralement considérée
comme plus précise que la propre perception de l’élève. Pendant mes
années de pratique du yoga Ashtanga Vinyasa de Mysore et du yoga
Iyengar, je me suis habitué aux professeurs qui utilisaient leurs mains, leurs
pieds, leurs genoux, leur poitrine, leurs coudes et leur dos pour pousser,
tirer, et amener mon corps à prendre des formes posturales préconçues et
apparemment « correctes », en faisant à peine un signe de la tête pour m’en
demander l’autorisation ou me poser des questions sur la façon dont je
ressentais ces ajustements. La soumission était bien présente (et l’est
toujours malheureusement) dans la culture du yoga : nous avons regardé des
vidéos montrant les professeurs de nos professeurs (toujours dénommés
guruji) leur faisant la même chose, souvent avec une technique
extrêmement agressive (comme soulever le menton de force pour pousser le
sommet de la tête dans la plante des pieds tout en poussant les pieds vers la
tête, faisant fortement courber le dos, provoquant une hyperextension des
vertèbres cervicales). Dans de nombreuses formations de professeurs, on dit
aux élèves de ne pas remettre en question les méthodes des formateurs et on
ne leur donne jamais l’exemple d’un entraîneur demandant la permission
avant d’aider ou d’accompagner par le toucher pendant la formation.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles il faut toujours demander avant
de toucher. Tout d’abord, ne pas empiéter sur les limites personnelles est
une question de respect. Vous pouvez montrer du respect envers vos élèves
en demandant simplement : « Puis-je vous donner une indication par le
toucher ? » ou « Puis-je vous toucher ? » Alors qu’il pourrait sembler
bizarre, au début, de demander la permission avant de toucher un élève,
plus on le fait, plus c’est naturel, au point de sentir qu’il manque quelque
chose si on ne le fait pas.
Deuxièmement, il y a la nature intime du toucher et le fait que
différentes personnes abordent les questions de contact de différentes
manières, certaines l’accueillant (parfois ou tout le temps) et d’autres pas
(généralement ou toujours). L’expérience du toucher varie en fonction des
cultures, religions et histoires personnelles2. Vous connaissez peut-être
toutes les valeurs culturelles, religieuses et personnelles, les sensibilités de
tous les élèves de votre classe. Vous pouvez avoir des élèves pour qui tout
contact avec quelqu’un du sexe opposé qui n’est pas leur conjoint pourrait
violer leurs croyances religieuses. Vous êtes susceptible d’avoir des élèves
qui ont vécu un traumatisme physique qui tend à refaire surface lorsqu’on
les touche, en particulier s’ils n’en ont pas d’abord donné l’autorisation
explicite, et qui pourraient ne pas bien accueillir cette forme d’interaction
entre le professeur et l’élève. Vous pourriez avoir des élèves qui
expérimentent et peut-être luttent avec des problèmes de transfert ou de
projection, qui veulent être dans votre classe, tout en ayant simultanément
besoin de votre soutien actif pour maintenir des limites plus claires et plus
confortables dans votre interaction mutuelle.
Troisièmement, les gens changent. Vous pourriez avoir un élève régulier
qui accueille toujours bien votre toucher. Mais à un certain moment, son
humeur peut changer, y compris au beau milieu d’un cours et sans que vous
sachiez pourquoi. Il peut se sentir ouvert au contact physique et, quelques
instants plus tard, avoir envie qu’on le laisse tranquille. Notre condition
physique change aussi, que ce soit durant la pratique ou en raison de
quelque chose qui s’est passé hors du tapis de yoga. Vous pourriez avoir une
élève régulière qui s’est légèrement foulé la cheville. Elle n’a absolument
pas besoin de vous pour insister sur l’enracinement du pied comme cela
serait habituellement le cas en trikonasana (posture du triangle).
Le moyen le plus simple de demander la permission de toucher est de
demander la permission de toucher. (Non, il n’y a pas d’erreur de frappe.)
Vous pouvez varier la question : « Puis-je vous donner une indication par le
toucher ? » « Est-ce que je peux appuyer ici pour que vous puissiez mieux
comprendre ce que j’essaie de dire ? » « Est-ce que je peux ajuster votre
posture avec mes mains ? » Avec les élèves que vous connaissez bien,
ouverts à votre toucher, vous pouvez trouver un espace de confort mutuel en
commençant par placer légèrement vos mains comme vous l’avez déjà fait
plusieurs fois avec eux et en demandant simplement : « Est-ce que ça va si
je fais ça ? » Fidèle à votre éthique et à votre intégrité, et en respectant vos
élèves, vous trouverez un moyen de partager cette qualité de
communication avec eux d’une manière qui vous semble naturelle et sans
ambiguïté.
Certaines méthodes ne sont pas recommandées pour demander
l’autorisation de toucher. Premièrement, ne demandez pas qu’on vous
réponde à main levée pour savoir qui veut ou ne veut pas recevoir
d’indications par le toucher. Cela crée une pression. Certains élèves ne se
sentiront pas à l’aise de devoir lever la main, tandis que d’autres pourraient
changer d’avis plus tard pendant le cours. D’autre part, vous allez peut-être
oublier qui a dit oui et qui a dit non. Deuxièmement, ne comptez pas sur un
élève qui donne sa pleine autorisation lorsqu’il remplit le formulaire initial
d’inscription à vos cours. Encore une fois, les situations et les gens
changent. Troisièmement, n’utilisez pas de cartes rouges d’un côté et vertes
de l’autre et ne demandez pas aux élèves de tourner la carte pour indiquer
leur préférence : non seulement, cela les déconcentre, mais cela suppose
aussi qu’ils se souviennent de ce que cela signifie et qu’ils soient toujours
d’humeur égale à ce sujet. Il suffit simplement de demander la permission
de toucher.
Donner une indication en adho mukha svanasana (chien tête en bas)
Il existe des moyens plus faciles et plus efficaces pour que le corps puisse
bouger ou maintenir une posture. Il y a aussi des façons de le déplacer ou de
le tenir qui entraînent une douleur, une instabilité ou une blessure. Par
exemple, en tadasana, si vos bras sont tournés vers l’intérieur et si vous les
levez totalement au-dessus de votre tête, le haut des os du bras (les têtes
humérales) vont se coincer contre les extrémités des épaules (l’acromion)
chez la plupart des élèves. En effectuant d’abord une rotation externe des
bras, cela crée l’espace nécessaire dans les articulations pour que les bras se
soulèvent au-dessus de la tête, sans ce blocage. De même, en sirsasana I
(posture sur la tête), il est d’une importance vitale de placer le sommet de la
tête sur le sol et d’étirer les cervicales de manière neutre. Placer la tête
autrement peut blesser le cou.
En travaillant avec les élèves, il est important de comprendre le
fonctionnement biomécanique du corps et de le respecter. Cela commence,
encore une fois, par la pratique, l’étude et la formation, mais cela doit aussi
beaucoup au professeur qui s’engage concrètement à approfondir cette
compréhension quand il guide ses élèves dans leur pratique. Plusieurs
aspects spécifiques de la biomécanique sont de la plus haute importance.
Tout d’abord, lorsqu’on guide les élèves vers un placement aligné en
toute sécurité, il faut toujours encourager à bouger activement les
articulations (mouvement conscient, volontaire créé par l’élève par l’action
musculaire) de manière à produire la locomotion et sentir ses effets avant
d’envisager ou de proposer un mouvement articulaire passif (ajustement par
le toucher). En d’autres termes, faites de votre mieux pour rester à l’écart et
permettre à vos élèves de pratiquer de la manière la plus autonome possible,
en explorant et en apprenant de l’intérieur comment trouver la stabilité et la
facilité, avec vos indications visuelles et verbales. Ce n’est qu’après et avec
leur permission que vous offrirez une orientation tactile3. (Comme nous le
verrons au chapitre 3, le mouvement articulaire passif n’est qu’un type de
signal tactile, alors que beaucoup d’autres n’impliquent pas de locomotion).
Donner des indications précises en utthita parsvakonasana.
Tirer les épaules vers l’arrière lorsque le dos est courbé, tel qu’en urdhva
mukha svanasana (posture du chien tête haut) ou en bhujangasana
(posture du cobra). Cet ajustement, distal par rapport au segment de la
région lombaire, provoque une surcharge excessive et éventuellement
une pression nuisible sur le bas du dos. Si vous pensez qu’il est
bénéfique pour un élève de tirer ses épaules en arrière, indiquez-le lui
verbalement, en le lui montrant ou par un toucher très délicat, tout en
mettant l’accent sur les racines et les actions énergétiques de l’asana
dans les pieds, les jambes et le bassin ainsi que sur l’ouverture de la
colonne vertébrale et de la poitrine.
Tirer la main en parivrtta trikonasana (posture du triangle retourné). Cet
ajustement, distal par rapport à l’épaule, peut provoquer une tension ou
une trop grande amplitude dans l’articulation gléno-humérale, ce qui est
particulièrement problématique pour les élèves présentant un manque de
stabilité ou un blocage dans la coiffe des rotateurs ou autour. L’avantage
mécanique de cet ajustement est également distal par rapport à la région
lombaire et peut provoquer une rotation excessive à cet endroit.
Lever le talon de la jambe surélevée en utthita hasta padangusthasana
(posture du bras tendu au gros orteil). Ce mouvement, distal par rapport
aux origines tendineuses des muscles ischio-jambiers, au niveau des
tubérosités ischiatiques (les os de l’assise), peut provoquer des
étirements excessifs à cet endroit, le plus vulnérable à une tension des
ischio-jambiers, ainsi que dans les organes et les points d’insertion des
muscles ischio-jambiers.
En enseignant les asanas, nous créons un espace et offrons des conseils qui
aident les élèves à développer un sens, à la fois, de l’ensemble de la
pratique, ainsi que des éléments qui donnent aux asanas leur fiabilité et
potentiel transformationnel. Ainsi, il est important de donner des repères
physiques d’une manière qui indique clairement les éléments essentiels de
chaque asana, comme suit :
FONDEMENTS ET TECHNIQUES
DES AJUSTEMENTS EN YOGA
D
ONNER des indications efficaces par le toucher commence par la
préparation qui permet de traduire le plus facilement possible les
concepts et les principes abordés dans les chapitres précédents en
réalités pratiques du travail individuel avec les élèves. Cette
préparation comprend l’apprentissage de techniques spécifiques
d’utilisation des mains et d’autres parties du corps, techniques décrites en
détail dans ce chapitre et appliquées à des asanas spécifiques dans la
deuxième partie. La première étape de cette préparation consiste à prendre
du recul pour considérer plusieurs facteurs importants qui détermineront en
grande partie ce qu’il faut faire ou ne pas faire en donnant des indications
physiques.
Tout d’abord, il est important d’avoir un minimum de clarté sur l’élève
avant de donner des conseils (verbaux ou non verbaux). Autrement dit, l’art
et la science des ajustements par le toucher exigent de voir et de
comprendre ce que vous voyez. Cela commence par une conversation avec
l’élève à propos de blessures ou d’autres conditions qui pourraient être
importantes pour lui dans sa pratique des asanas ou pour recevoir des
indications par le toucher. Le mieux consiste à avoir cette conversation
avant le début des cours et de temps en temps par la suite, aussi longtemps
que l’élève assiste à vos cours. Il est important de poser des questions
spécifiques sur toute douleur récente ou chronique, entorse ou foulure,
maladie récente ou chronique, grossesse en cours ou récente, ou toute autre
situation pouvant être un facteur dans la pratique des asanas ou des
pranayamas. Bref, dans tout ce que vous enseignez. Vérifiez, de temps à
autre, que vos élèves réguliers aillent bien et si quelque chose d’important a
changé depuis votre dernière vérification. Avec les élèves habituels comme
avec les nouveaux, essayez de vous connecter au langage corporel, aux
expressions du visage et aux schémas respiratoires pour évaluer plus en
profondeur leur état.
1. Avez-vous déjà pratiqué le yoga ? Si oui, quel style, pendant combien de temps
et à quelle fréquence ?
2. Souffrez-vous de blessures ou de quoi que ce soit d’autre dont je devrais être
au courant ? Comment vont vos chevilles, genoux, hanches, dos, épaules, cou
et poignets ?
3. Si un élève signale une blessure ou un problème, poussez plus loin l’investigation à
l’aide de questions spécifiques : quel est le problème avec votre genou ? Avez-
vous été opéré ? Quand ? Comment vous sentez-vous maintenant ? Sur la base
des réponses à ces questions, donnez à l’élève quelques indications sur la manière
dont il pourrait modifier sa pratique. Utilisez vos connaissances, mais soyez
également prêt à reconnaître que vous ne connaissez pas la blessure ou le problème,
et encouragez l’élève à prendre soin de lui.
4. Êtes-vous enceinte ou avez-vous eu un bébé récemment ? Posez ces questions à
toute femme que vous pensez être en âge de procréer, puis partagez avec elle les
précautions de base décrites au chapitre 11 de L’Enseignement du yoga : les
techniques et les bases, et le séquençage donné pour différentes situations et étapes
de la grossesse au chapitre 8 de L’Enseignement du yoga : comment organiser le
séquençage des cours.
5. Comment vont les choses au travail ou dans votre vie quotidienne ? Cette
question peut donner un aperçu du stress chronique, de la douleur, de la tension, de
la faiblesse et d’autres états de santé liés au style de vie susceptibles d’affecter sa
pratique.
6. Faites-vous du sport ou de l’exercice physique ? Cela peut vous en dire beaucoup
sur la raideur ou la douleur chronique. Si l’élève répond qu’il ne fait pas d’exercice,
c’est aussi une information importante.
Prenez maintenant environ cinq minutes pour partager les résultats avec
l’observé, sans jugement, puis changez de rôle. Si cela est fait dans le cadre
d’un processus de groupe, réunissez-vous et demandez : « Qui a une posture
parfaite ? » Vous ne trouverez que très rarement une personne sans la
moindre anomalie posturale.
Alors que vous allez donner des indications par le toucher à vos élèves, il
est important de réfléchir à la meilleure façon d’approcher, d’évaluer et de
communiquer avec eux. Procédez selon ces trois étapes dans la préparation
à donner des indications par le toucher :
La façon dont nous touchons est tout aussi importante que le moment et
l’endroit où nous touchons. C’est dans la façon dont nous touchons que le
toucher devient un outil d’enseignement. Les différentes qualités de toucher
offrent différents moyens de communication tactile, grâce à laquelle le
professeur et l’élève participent activement de l’approfondissement de la
compréhension de l’élève et de son expérience dans la pratique des asanas.
Certaines qualités sont nettement plus subtiles que d’autres. Plus la qualité
du toucher est subtile, plus l’élève peut être un participant consciemment
coactif de cette expérience partagée. Comme nous l’avons vu
précédemment, plutôt que d’adapter les élèves, en donnant des indications
par le toucher, nous travaillons avec eux individuellement pour les guider et
les aider à affiner leur pratique, conformément à l’intention et à l’état de
santé. Voici les meilleurs moyens de base que nous pouvons utiliser dans
cette forme tactile de communication avec les élèves.
Savoir toucher est important. Savoir ne pas toucher l’est encore plus. Savoir
comment toucher fournit des indices et des idées sur la manière de ne pas
toucher. De nombreux professeurs de yoga ont tendance à éluder la
question. Nous examinerons ici plusieurs types de contacts par le toucher,
couramment pratiqués, qui ne sont pas appropriés.
Il est courant que les professeurs perdent leurs appuis et leur aisance lorsqu’ils
travaillent avec leurs élèves. En restant ancré et attentif à votre propre équilibre et
aisance, vous êtes plus en mesure de guider et d’aider vos élèves. Placez-vous de
manière stable et confortable, puis donnez les ajustements en sentant votre propre
stabilité et fluidité, cela vous aidera à vous assurer que vous ne vous faites pas mal en
aidant les élèves. Cela nécessite d’être particulièrement attentif à votre bas du dos, vos
poignets et les parties de votre corps qui sont soit tendues, soit plus susceptibles de se
blesser. Gardez les genoux pliés lorsque vous donnez des ajustements alors que vous
êtes debout. Votre taille et celle de vos élèves seront un facteur important dans votre
placement. Vous pouvez vous mettre debout, à genoux, assis ou dans une autre
position, d’une manière qui vous permette de travailler avec stabilité et facilement tout en
restant à l’écoute de votre élève. Plutôt que d’adopter une position spécifique pour
chaque ajustement, jouez avec la position de votre propre corps pour assurer votre
sécurité, tout en aidant activement vos élèves. Essayez de donner une assistance par le
toucher avec vos poignets en extension neutre et avec quelques étirements simples des
poignets tout au long du cours pour ne pas vous blesser et conserver des poignets en
bonne santé.
CINQ ÉTAPES DE BASE POUR DONNER DES
INDICATIONS PAR LE TOUCHER
Comme nous l’avons vu plus tôt, les indications et l’aide par le toucher sont
l’une des méthodes pour donner des conseils pédagogiques aux élèves.
Dans la mesure où vous donnez des indications verbales associées à des
démonstrations efficaces, la plupart des élèves n’auront pas besoin
d’indications par le toucher. Pour que vos indications soient plus efficaces,
parlez lentement, en même temps que vous avancez lentement dans l’asana
que vous enseignez, en insistant légèrement sur ce que vous voulez le plus
mettre en évidence lors de la transition d’une position dans laquelle vous
agissez comme un miroir pour votre classe, avec un contact visuel maximal
entre vous et tous vos élèves. Essayez de ne pas dire ce qu’il ne faut pas
faire. Insistez plutôt sur ce qu’il faut faire. (Dire ce qu’il ne faut pas faire
sème souvent la confusion chez les élèves, surtout s’ils passent à côté du «
ne pas ».) Essayez d’ordonner vos indications verbales comme l’explique
en détail le chapitre 4 de L’Enseignement du yoga : comment organiser le
séquençage des cours. Essayez de signaler verbalement ce que les élèves
font ou ne font pas pendant les transitions et donnez-leur une chance
d’exprimer physiquement le signal avant de vous précipiter pour les aider.
Lors de la démonstration, soyez comme un miroir pour vos élèves afin
qu’ils vous voient parfaitement bien et que vous les voyiez également
parfaitement bien. Ce faisant, observez davantage vos élèves pour
déterminer quelles orientations supplémentaires ou plus claires sont les plus
nécessaires. Sachez que même l’élève le plus habile peut penser qu’il a
placé son corps conformément à ce que vous avez enseigné et montré, alors
qu’il pourrait en être loin. D’autres élèves moins expérimentés, mais qui
apprennent mieux par le toucher peuvent révéler qu’ils tirent le meilleur
parti de conseils tactiles, dès le début de votre instruction. Une fois que
vous avez terminé votre démonstration, il est temps de sortir de votre tapis
et de vous promener dans la pièce pour mieux observer vos élèves et peut-
être offrir des conseils plus précis qui semblent être nécessaires. En
enseignant, enseignez. Vous travaillerez votre pratique personnelle une
autre fois.
Pour mieux dialoguer avec l’élève et de manière interactive, touchez
légèrement l’endroit où vous signalez verbalement un mouvement et
donnez une indication pour que l’élève respire en suivant le contact léger
que vous lui donnez, en proportion égale au mouvement de l’élève vers le
point de contact. Comme une méthode générale pour aider l’élève à jouer
avec les limites des asanas, donnez toujours des indications en reculant
légèrement de l’endroit où l’élève peut aller confortablement à chaque
inspiration, puis sur les expirations, indiquez et encouragez l’élève à aller
légèrement plus loin. En maintenant le contact tout en demandant à l’élève
de respirer dans la légère résistance que vous offrez avec votre repère
tactile, il peut plus facilement sentir et créer les mouvements suggérés en
affinant progressivement l’asana. Cette méthode donne des explications
plus nuancées et des exemples pour chacune des cinq étapes de base pour
donner un soutien tactile.
Les qualités de toucher dont nous avons parlé précédemment sont autant
d’aptitudes à ressentir que vous pouvez exploiter lorsque vous travaillez
avec vos élèves. Nous allons à présent examiner des techniques spécifiques
de toucher et proposer des exemples pour illustrer chaque technique. Ces
techniques varieront en fonction de vous (notamment de vos intentions,
votre taille par rapport à un élève, la taille de vos mains, et la taille et la
condition physique de l’élève que vous assistez). Il existe d’innombrables
variantes de ces positions et de ces techniques de toucher présentées dans la
deuxième partie, y compris de nombreuses techniques d’utilisation créative
d’autres régions du corps. Tout peut être utilisé pour trouver ce qui
fonctionne le mieux pour vous, en guidant chaque élève dans vos classes.
POSITIONS
En tant que professeur, votre placement physique est important pour votre
propre bien-être et pour donner la meilleure assistance possible. En fonction
de l’assistance spécifique et des besoins, de votre taille et de celle de votre
élève, il y a trois placements de base qu’on peut et doit modifier : debout, à
genoux et assis. Voici trois exemples de chaque placement :
Avec les genoux au sol, le bassin relevé ou assis sur les talons, la
posture sur les deux genoux donne de la stabilité et un bon effet de levier
lorsqu’on travaille avec des élèves qui exécutent une asana assise et
d’autres asanas, dans lesquelles votre aide est centrée à environ 50
centimètres au-dessus du sol.
Position sur les deux genoux.
Attraper et tourner.
La position des doigts écartés commence par les doigts un peu pliés
avant de les tendre pour dégager plus d’espace, comme dans l’étirement de
la limite inférieure de la cage thoracique à partir de la limite supérieure du
bassin, créant ainsi plus d’espace le long de la région lombaire (voir la
section sur tadasana au chapitre 4).
Doigts écartés.
Il est aussi important de veiller à la façon dont vous quittez un élève qu’à
celle dont vous l’approchez. Après tous les exemples d’assistance par le
toucher, éloignez-vous de votre élève en lui indiquant que vous vous
éloignez. Éloignez-vous progressivement pour ne déséquilibrer personne, ni
l’élève ni vous, pour ne pas perdre votre aisance et pour permettre à l’élève
de retrouver doucement son autonomie. C’est très important, notamment
quand les asanas mettent en jeu l’équilibre ou nécessitent un engagement
physique et énergétique intense, où un changement de pression soudain peut
provoquer des mouvements inattendus.
La manière dont vous partez doit être influencée par plusieurs facteurs,
notamment les caractéristiques de l’asana – que l’élève reste dans l’asana
ou qu’il en sorte avec votre aide –, le temps imparti de l’aide, votre
perception de la situation de l’élève au moment où vous commencez à vous
éloigner et votre propre bien-être. Commencez par déterminer dans quelle
mesure l’élève dépend de votre soutien. Plus il est dépendant, plus vous
devez interrompre progressivement le contact, tout en communiquant
verbalement pour vous assurer que votre élève comprend ce qui se passe ou
qui est sur le point de se passer. C’est important lorsque l’équilibre de votre
élève dépend plus ou moins de vous. Les deux exemples suivants
soulignent la dynamique éloignement-dépendance :
Paschimottanasana.
APPLICATIONS
CHAPITRE 4
L
ES ASANAS DEBOUT sont le fondement même d’un ancrage physique
puissant pour la pratique générale des asanas. Debout sur leurs
pieds, les élèves commencent à comprendre comment des appuis
stables permettent de soutenir les jambes, le bassin, la colonne
vertébrale, les bras et la tête. Ils découvrent également que des appuis
stables sont résilients, à commencer par l’activation de bandha pada dans
les pieds. En mêlant sthira et sukham dans les asanas debout, les élèves
commencent à trouver samasthihi (position debout équilibrée), qui
détermine une attitude et une conscience d’équanimité, alors qu’ils sentent
la connexion du corps, du souffle, du mental et de l’esprit. En
approfondissant ce sens de l’équanimité, les élèves développent une
conscience incarnée de la façon dont la légèreté de l’être dépend de
l’ancrage, leur permettant d’évoluer dans leur pratique du yoga et leur vie
quotidienne avec plus de joie et de facilité.
Les asanas debout sont divisées en trois catégories : (1) rotation externe
des fémurs, (2) rotation neutre ou interne des fémurs, et (3) équilibre
debout. Les asanas debout tournées vers l’extérieur étirent généralement
l’aine et l’intérieur des cuisses, tout en renforçant les rotateurs externes et
les abducteurs. Les asanas debout tournées vers l’intérieur renforcent
généralement les adducteurs et les rotateurs internes tout en étirant des
rotateurs externes et des abducteurs. (La rotation neutre est proche de la
rotation interne dans ses actions et ses effets, mais l’effort de rotation est
très faible.) Les asanas d’équilibre renforcent l’ensemble de la jambe de
terre et de la ceinture pelvienne, tout en créant une occasion d’explorer la
peur instinctive de tomber en allant vers un équilibre plus stable.
Considérées ensemble, ces asanas nous enseignent l’intégration de la
pratique alors que nous découvrons comment les pieds sont reliés aux
jambes, au bassin, à la colonne vertébrale, au cœur, à la tête et aux bras, et
en fin de compte au souffle et au sens de l’éveil incarné. À la suite des
mouvements d’échauffement et d’éveil initiaux, tels que les flexions du chat
et du chien, surya namaskara (posture de salutation au soleil), ou le
pranayama kapalabhati, les asanas debout sont la famille d’asanas la plus
sûre pour s’échauffer et ouvrir tout le corps en vue d’asanas plus
complexes. Les asanas debout sont stimulantes du point de vue énergétique,
aident à concentrer l’esprit et réveillez le corps au début de la pratique.
L’activation des pieds commence dans les jambes lorsque nous traçons des lignes
d’énergie partant du haut des os du fémur jusqu’aux pieds. Cela crée un « rebond ».
Imaginez la sensation d’être plus lourd lorsque vous êtes dans un ascenseur qui monte
ou plus léger lorsqu’il descend. La pression du plancher de l’ascenseur contre vos pieds
ne vous donne pas seulement l’impression d’être plus lourd, elle force les muscles de
vos jambes à s’engager plus fortement. De même, lorsque vous vous enracinez
intentionnellement depuis le haut des fémurs jusqu’à vos pieds, les muscles de vos
mollets et de vos cuisses s’engagent. Cela crée non seulement une traction ascendante
au niveau des voûtes plantaires de bandha pada (principalement, comme si vos pieds
étaient sur des étriers, cela active le tibial postérieur et le long fibulaire), mais crée aussi
une expansion à travers les articulations et un sentiment d’être plus fermement ancré et
résistant dans vos pieds, tout en étant plus long, plus léger et plus complet jusqu’en haut
du corps. Pour cultiver plus pleinement bandha pada, guidez vos élèves comme suit :
Tadasana est à l’origine de toutes les autres asanas debout. Comme pour
toutes les asanas debout, enseignez tadasana de bas en haut.
Donnez les instructions pour bandha pada et précisez qu’il est important
d’équilibrer le poids de manière égale entre l’avant, l’arrière, l’intérieur et
l’extérieur de chaque pied. Avec bandha pada actif, incitez la contraction
du quadriceps avec une légère rotation interne des fémurs en les appuyant
vers l’arrière, soulignant combien la rotation interne facilite la découverte
de la neutralité pelvienne, tout en élargissant l’espace entre les os de
l’assise.
Notez que la plupart des élèves ont tendance à incliner le bassin
antérieurement (antépulsion/antéversion), ce qui comprime le bas du dos et
peut conduire à des problèmes de disques. Une pratique d’ouverture et de
renforcement des fléchisseurs de la hanche, des extenseurs de la hanche et
des abdominaux aidera les étudiants à passer à une neutralité pelvienne
stable. Amenez les étudiants à ressentir le lien entre bandha pada et bandha
mula, en les encourageant à maintenir bandha mula tout au long de la
pratique des asanas, légèrement, sans alourdir.
Avec la neutralité pelvienne, la colonne vertébrale va entrer dans sa
courbure naturelle (extension neutre) chez la plupart des élèves, sauf en cas
de déséquilibre musculaire important ou de pathologie telle qu’une scoliose
ou une cyphose. Guidez les élèves dans un engagement abdominal léger,
qui se produit naturellement avec des expirations complètes, en soulignant
combien cela aide à stabiliser et à allonger le rachis lombaire. Le ventre doit
être souple et stable. Indiquez l’étirement de la colonne vertébrale en
encourageant l’élévation du bord inférieur des côtes vers le haut, ainsi les
côtes s’éloignent du bord supérieur du bassin, tout en permettant aux côtes
flottantes de se ramollir naturellement dans le corps.
Demandez aux élèves de soulever et d’élargir le sternum de l’intérieur
tout en permettant aux omoplates de s’étirer légèrement vers le bas, contre
les côtes du dos, ce qui accentue l’ouverture de la région du cœur, tout en
stabilisant les épaules et relaxant le cou. Indiquez-leur d’élargir les
clavicules en soulevant d’abord les épaules vers les oreilles, puis en les
relâchant vers l’arrière sans perdre l’alignement de la colonne vertébrale au
niveau des vertèbres lombaires et dorsales.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez la position des mains légères pour indiquer l’alignement des pieds
et celle des pressions des doigts pour indiquer bandha pada comme partie
active de l’enracinement et de l’équilibre des deux côtés du corps
(samasthihi).
2
Pour le placement des jambes, utilisez les mains légères pour orienter les
genoux tout droit vers les centres des pieds.
3
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour indiquer la
neutralité pelvienne par rapport à la colonne vertébrale.
4
Utilisez les mains légères pour indiquer le placement neutre de la colonne
vertébrale dans sa courbure naturelle, en notant la tendance des élèves à
s’effondrer ou à trop gonfler la poitrine vers l’avant.
5
Affiner le placement du cou et de la tête en incitant les élèves à sentir
l’alignement de leurs oreilles sur leurs épaules, puis à tirer le menton très
légèrement en avant et vers le bas, à étirer la nuque en soulevant le cou.
Enfin, indiquez l’ouverture du sommet de la tête vers le ciel.
UTKATASANA (posture de la chaise)
1
Si les pieds sont joints, utilisez la position des mains légères pour maintenir
les genoux ensemble. Si les pieds sont espacés, utilisez les mains légères
pour orienter les genoux vers le centre de chaque pied.
2
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour orienter le
bassin de l’élève vers l’avant et l’arrière jusqu’à ce qu’il soit en alignement
neutre avec la région lombaire.
3
Utilisez les doigts écartés pour éloigner les côtés des hanches, et ainsi
réduire la pression dans le bas du dos.
4
Utilisez attraper et tourner sur la partie supérieure des bras pour encourager
la rotation externe, la flexion et l’adduction des bras au niveau des épaules.
Modification
Lorsque l’on pratique la posture de la chaise pour la première fois, il faut
garder les mains sur les hanches pour se concentrer sur la neutralité
pelvienne, en se grandissant par la colonne vertébrale, en enracinant les
omoplates vers le bas contre les côtes arrière et en ouvrant la poitrine.
Variante
Présentez parivrtta utkatasana (posture de la chaise retournée) en indiquant
verbalement et en montrant comment poser la main droite sur la hanche
droite, étirer le bras gauche vers le ciel pour allonger ce côté, puis poser le
coude gauche sur le genou droit et joindre les paumes pour encourager la
torsion, en gardant les genoux au même niveau afin que les hanches soient
alignées (parallèles au sol), allégeant ainsi la pression dans le bas du dos. Si
le fait de joindre les paumes crée une tension dans les poignets, fermez un
poing ou les deux, ou pressez le bout des doigts les uns contre les autres.
Avec le temps, l’épaule peut croiser le genou, permettant à cette main de se
relâcher au sol et à l’autre bras d’atteindre ou d’envelopper, et serrer
l’arrière des jambes.
ARDHA UTTANASANA (posture de la demi-pince
debout)
1
À partir de tadasana ou d’uttanasana complète, utilisez la position des
mains légères au-dessus des genoux pour clarifier ou réveiller l’engagement
des quadriceps.
2
Utilisez les poignets croisés au-dessus des genoux pour indiquer la rotation
interne des cuisses.
3
Utilisez attraper et tourner pour indiquer une rotation antérieure du bassin
comme source initiale et principale de flexion avant, tandis que vous
indiquez verbalement de faire attention au bas dos et aux ischio-jambiers.
4
Si les épaules se haussent vers le cou, utilisez les doigts tirés pour amener
les omoplates vers le bas contre les côtes arrière.
5
Avec les paumes ouvertes placées largement sur les omoplates, faites
pivoter les mains vers l’intérieur, donnant une indication de rotation
contraire : les pouces ramènent le bord médial de l’omoplate vers le bas,
tandis que les doigts indiquent l’extension de la poitrine vers l’avant.
Modification
Préparez-vous à exécuter entièrement ardha uttana-sana en plaçant les
mains sur une chaise ou des briques, en gardant d’abord les genoux
légèrement pliés pour plus de facilité au niveau du bas du dos et de l’arrière
des jambes.
UTTANASANA (posture de la pince debout)
Offrez toujours la possibilité de plier les genoux pour réduire la tension sur
les ischio-jambiers et le bas du dos. Alors que les élèves détendent les
ischio-jambiers et le bas du dos, encouragez-les à se concentrer davantage
pour que leurs pieds soient actifs, leurs jambes fermes, leurs rotules
soulevées, leur colonne vertébrale allongée, leurs omoplates tirées vers le
bas du dos et la poitrine ouverte, alors qu’ils se plient en avant. La plupart
des élèves auront tendance à déplacer les hanches vers l’arrière tout en se
pliant en avant, afin de garder l’équilibre et d’éviter de tomber en avant.
Encouragez-les à travailler progressivement en gardant leurs jambes à la
verticale tout en se pliant, en ramenant le poids du corps sur la plante des
pieds, mais en gardant les talons fermement enracinés.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les doigts écartés pour éloigner les côtes des hanches.
2
Utilisez les mains légères pour ramener les côtes flottantes vers l’intérieur.
3
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour encourager
une rotation maximale, mais confortable, du bassin vers l’avant comme
source principale de flexion avant, avant de placer les mains sur le sol, des
briques ou un mur.
4
En demandant verbalement aux élèves d’étirer la colonne vertébrale et de
tendre le sternum vers l’avant, à mi-hauteur de la posture, utilisez la
rotation opposée au niveau des omoplates pour les amener vers le bas, le
sternum loin du ventre, avant d’encourager une flexion plus profonde.
5
Utilisez la paume ouverte au sommet du sacrum pour aligner les hanches
au-dessus des chevilles.
6
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour ancrer les
jambes au sol et faire pivoter le bassin en arrière alors que l’élève inspire en
retrouvant la verticale, soulageant ainsi la pression dans le bas du dos.
Modification
Si l’élève est incapable de se pencher jusqu’à mi-chemin sans courber la
colonne vertébrale, proposez des briques à placer sous les mains sur le sol
et suggérez de plier les genoux pour alléger la tension sur le bas du dos et
les ischio-jambiers.
PADANGUSTHASANA (posture de gros orteil)
1
Utilisez les doigts tirés légèrement au-dessus des genoux pour clarifier ou
éveiller l’engagement des quadriceps.
2
Utilisez les mains sur les hanches pour indiquer une rotation antérieure
maximale du bassin et pour indiquer le centrage du bassin au-dessus des
pieds (les os de l’assise au-dessus des talons).
3
Utilisez les poignets croisés pour indiquer une rotation interne des cuisses.
4
Avec les paumes ouvertes placées largement sur les omoplates, faites
pivoter les mains vers l’intérieur, en donnant une indication de rotation
contraire : les pouces ramènent le bord médial de l’omoplate vers le bas,
tandis que les doigts indiquent l’extension du sternum loin du ventre.
5
Utilisez les mains légères pour éloigner les coudes l’un de l’autre et les
aligner avec les poignets et les épaules.
6
Si les épaules se haussent, utilisez légèrement les doigts tirés pour indiquer
aux omoplates de descendre vers les côtes arrière.
Modification
Si vous ne pouvez pas attraper les gros orteils avec les jambes tendues,
gardez les genoux pliés.
Variante
Pour soulager les poignets et engager une flexion plus profonde, placez-
vous en pada hastasana (posture des mains aux pieds).
MALASANA (posture de la guirlande)
1
Dans la position de la chaise basse, placez vos genoux juste au-dessus du
bord supérieur du bassin de l’élève pour l’aider à se reposer de manière
stable et confortable sur les pieds.
2
Utilisez les mains légères depuis les épaules de l’élève vers le bas en
indiquant verbalement de soulever le sternum.
Modification 1
Si l’élève est incapable d’ancrer ses talons dans le sol, utilisez un tapis roulé
ou une brique inclinée à placer sous les talons.
Modification 2
Si le tapis roulé ou la brique inclinée ne suffisent pas, utilisez une brique
(ou deux ou plus) à placer sous les os de l’assise.
Modification 3
Les élèves ayant encore des difficultés à maintenir la position assise
peuvent pratiquer cette asana le dos contre un mur.
PRASARITA PADOTTANASANA A
(posture de la flexion avant jambes écartées A)
Commencez par écarter les pieds ; la distance qui les sépare est égale à la
longueur d’une jambe. Maintenez les bords extérieurs des pieds parallèles.
Les genoux peuvent être pliés pour soulager les ischio-jambiers et le bas du
dos. Faites glisser les poignets en arrière sous les coudes et poussez avec les
mains vers l’avant pour étirer la colonne vertébrale, tirez les omoplates vers
le bas, contre les côtes arrières. Les jambes sont droites et fortes. Une légère
rotation interne des fémurs encourage la rotation antérieure du bassin, tirez
l’os pubien en arrière et vers le haut, tout en étirant le nombril et le sternum
vers le sol. Essayez de basculer le poids sur la plante des pieds tout en
ancrant les talons. Les hanches doivent être placées directement au-dessus
des talons. Relâchez la nuque.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour encourager
une rotation avant du bassin maximale, mais confortable, comme source
primaire de la flexion avant, avant d’engager le torse dans la flexion et de
relâcher le sommet de la tête vers le sol.
2
En indiquant verbalement aux élèves d’étirer la colonne vertébrale et de
pousser le sternum vers l’avant dans une position à demi-relevée, utilisez la
rotation contraire au niveau des omoplates pour faire descendre les
omoplates dans le dos et éloigner le sternum du ventre, avant d’approfondir
la flexion.
3
Utilisez une paume ouverte au-dessus du sacrum pour aligner les hanches
au-dessus des chevilles.
4
Utilisez les mains légères pour clarifier et suggérer la contraction des
quadriceps.
5
Utilisez les mains légères et les paumes ouvertes pour aligner les coudes et
les épaules.
6
Pour préparer l’élève à se relever, indiquez-lui verbalement d’étirer la
colonne vertébrale et de ramener le sternum vers l’avant à mi-hauteur.
Utilisez la rotation contraire au niveau des omoplates pour les faire
descendre dans le dos et éloigner le sternum du ventre, avant d’indiquer le
passage à la verticale.
7
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour ancrer les
jambes et indiquer une rotation postérieure du bassin, tandis que l’élève
inspire en se relevant de la flexion avant, réduisant ainsi la pression dans le
bas du dos.
Modification 1
Gardez les genoux légèrement pliés pour soulager les ischio-jambiers et le
bas du dos.
Modification 2
Placez les mains sur une brique et soulevez le sternum en avant, tout en
faisant pivoter le bassin complètement vers l’avant, sans plier la colonne
vertébrale, pour soulager le bas du dos.
PRASARITA PADOTTANASANA C
(posture de la flexion avant jambes écartées C)
Commencez en écartant les pieds ; la distance qui les sépare est égale à la
longueur d’une jambe. Maintenez les bords extérieurs des pieds parallèles.
Les genoux peuvent être pliés pour soulager les ischio-jambiers et le bas du
dos. Gardez les omoplates enracinées contre les côtes arrière tout en étirant
les bras au-dessus de la tête et perpendiculairement au thorax (si les épaules
sont tendues, utilisez une sangle au lieu de joindre les mains). Les jambes
sont droites et fortes. Une légère rotation interne des fémurs encourage la
rotation antérieure du bassin. Tirez l’os pubien en arrière et vers le haut,
tout en étirant le nombril et le sternum vers le sol. Essayez de basculer le
poids sur la plante des pieds tout en ancrant les talons. Les hanches doivent
être placées directement au-dessus des talons. Relâchez la nuque.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains sur les hanches pour indiquer la neutralité pelvienne tout
en signalant verbalement l’extension neutre de la colonne vertébrale
(empêchez les côtes flottantes de sortir quand l’élève joint ses mains
derrière le dos).
2
Utilisez les mains sur les hanches ainsi qu’attraper et tourner pour
encourager une rotation maximale, mais confortable, du bassin comme
source principale de la flexion avant, puis l’engagement du torse dans la
flexion et le relâchement du sommet de la tête vers le sol.
3
Utilisez les mains légères pour clarifier et suggérer la contraction des
quadriceps.
4
Placez une paume ouverte au sommet du sacrum pour stabiliser le
placement, l’avant-bras opposé et votre main sur les bras de l’élève, au plus
près des épaules, pour encourager l’extension des épaules. (On peut caler un
genou derrière la jambe pour plus de stabilité.)
Modification 1
Gardez les genoux légèrement pliés pour soulager les ischio-jambiers et le
bas du dos.
Modification 2
Si l’élève a du mal à joindre les mains derrière le dos, ou si ses bras ne se
lèvent que de quelques centimètres à l’arrière, utilisez une sangle pour qu’il
puisse écarter ses mains de la largeur des épaules (ou plus si ses épaules
sont très tendues).
ANJANEYASANA (posture du croissant de lune)
1
Utilisez les mains légères ou attraper et tourner pour indiquer la rotation
interne de l’arrière de la cuisse. Placez également le pied arrière pour qu’il
pointe directement vers l’arrière et en appui sur le sol. Placez un support
sous le genou si l’enracinement dans le sol est inconfortable.
2
Utilisez les mains sur les hanches pour indiquer la neutralité pelvienne.
Notez que la plupart des élèves ont tendance à faire une rotation antérieure
du bassin à mesure qu’ils approfondissent la fente, exerçant potentiellement
une pression au niveau des disques dans le bas du dos.
3
Utilisez les doigts tendus pour indiquer l’étirement par le bas du dos et les
côtés.
4
Utilisez les mains légères sur le côté inférieur des côtes pour indiquer
l’extension neutre de la colonne vertébrale (contre la tendance à se
cambrer).
5
Utilisez les doigts tirés pour faire descendre les omoplates dans le dos.
6
Utiliser attraper et tourner pour indiquer la rotation externe et la flexion
des bras.
ASHTA CHANDRASANA
(posture du croissant de lune à huit pointes)
Depuis tadasana, demandez aux élèves de reculer le pied droit d’un mètre
environ, ou bien, depuis adho mukha svanasana, d’avancer le pied gauche à
côté de leur main gauche, puis de placer leurs mains sur les hanches tout en
appuyant sur le devant de la jambe gauche pour la tendre. Demandez aux
élèves d’utiliser leurs mains pour placer le bassin droit tout en tirant le talon
arrière vers l’arrière, puis de garder le bassin droit et la jambe arrière
tonique en pliant le genou avant gauche, bien aligné au-dessus du talon (pas
vers l’avant du pied). Sinon étendre et fléchir le genou avant permet de
relâcher plus facilement les muscles fléchisseurs de la hanche. Ensuite,
demandez aux élèves de relâcher les bras sur les côtés, de tourner les
paumes des mains pour faire tourner les bras vers l’extérieur, puis de tendre
les bras vers le haut et au-dessus de la tête, en écartant les épaules ou, s’ils
peuvent garder leurs coudes complètement tendus, de presser les paumes
tout en regardant soit devant soit le bout des pouces.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Le pied placé contre le talon de l’élève et dans la position des mains sur les
hanches, demandez à l’élève de plier lentement le genou avant en tirant en
arrière le talon du pied arrière, en utilisant les mains sur les hanches pour
empêcher la rotation du bassin vers l’avant.
2
Lorsque vous demandez à l’élève de relâcher les bras sur les côtés, utilisez
attraper et tourner sur la partie supérieure des bras pour indiquer leur
rotation externe, alors que vous indiquez verbalement de tendre les bras et
de les lever au-dessus de la tête.
3
Utilisez les doigts écartés pour indiquer à l’élève de soulever le bord
inférieur de la cage thoracique loin du bord supérieur des hanches pour
élargir le bas du dos.
4
Utilisez les mains légères et les paumes ouvertes pour indiquer à l’élève de
ne pas sortir les côtes flottantes, réduisant ainsi la courbure de la colonne
vertébrale, tout en encourageant son étirement.
5
En signalant verbalement à l’élève d’étirer les bras au-dessus de la tête,
encouragez-le à enraciner les bras vers le bas, dans l’articulation de
l’épaule, en utilisant attraper et tourner tout en haut des bras pour indiquer
cette action.
6
Si le genou avant de l’élève est placé au-delà du talon (vers l’avant du pied
ou même au-delà), indiquez à l’élève de reculer le pied arrière jusqu’à ce
que le genou avant soit aligné sur le talon.
Modification
Si ashta chandrasana est trop intense ou si une tension est présente au
niveau du genou avant, invitez l’élève à pratiquer anjaneyasana à la place.
UTTHITA TRIKONASANA (posture du triangle)
1
Debout à côté de l’élève dans la position de la hanche, utilisez votre hanche
pour faire pression sur la hanche de la jambe avant vers le pied arrière, tout
en utilisant les paumes ouvertes pour caler en arrière la jambe arrière (en
ouvrant les hanches) et pour indiquer au genou avant de pointer vers
l’avant.
2
Debout à côté de l’élève dans la position de la hanche, utilisez la rotation
contraire pour indiquer l’étirement et la rotation du torse, les côtes
inférieures vers l’avant et en dessous, les côtes supérieures en arrière et vers
le bas.
3
Utilisez les doigts tirés pour ramener les omoplates vers le bas contre les
côtes arrière tout en indiquant verbalement à l’élève de rayonner du sternum
vers les doigts.
4
Si l’élève s’affaisse en avant ou se cambre, indiquez-lui de placer la main
inférieure plus haut sur le tibia (ou sur une chaise ou une brique).
Modification 1
Si cela gêne le cou de tenir la tête en l’air, relâchez le cou et la tête, et
baissez les yeux.
Modification 2
Si l’élève s’affaisse en avant ou se cambre, indiquez-lui de placer la main
inférieure plus haut sur le tibia (ou sur une chaise ou une brique), puis
tenez-vous derrière lui et demandez-lui d’appuyer son dos contre vous pour
s’aligner sur la jambe avant.
UTTHITA PARSVAKONASANA (posture du grand
angle)
1
Dans la position sur un genou, utilisez la position de la hanche pour
stabiliser la hanche avant de l’élève, en utilisant les paumes ouvertes sur le
genou avant et la cuisse arrière pour lui indiquer l’alignement du genou
avant et l’ouverture de l’avant du bassin.
2
Debout à côté de l’élève, utilisez la rotation contraire pour indiquer
l’étirement et la rotation du torse, orientant les côtes inférieures vers l’avant
et dessous et les côtes supérieures en arrière et vers le bas.
3
Utilisez attraper et tourner sur la partie supérieure du bras pour indiquer sa
rotation externe.
4
Placez un orteil sur le talon de l’élève pour indiquer son ancrage actif tout
en vous penchant en avant pour utiliser la rotation contraire et indiquer
l’étirement et la rotation du torse. Amenez les côtes inférieures vers l’avant
et en dessous, les côtes supérieures en arrière et vers le bas.
5
Dans la position de la montagne, les pieds légèrement plus espacés et les
genoux fléchis, utilisez vos genoux pour appuyer uniformément sur l’arrière
de la cuisse et sur l’avant de la hanche pour indiquer leur alignement et les
actions énergiques, tout en utilisant vos mains pour le torse et les bras,
comme décrit ci-dessus.
Modification 1
Si cela gêne le cou de tenir la tête en l’air, relâchez le cou et la tête, et
baissez les yeux.
Modification 2
Si garder la colonne vertébrale complètement étirée et le torse à environ
quatre-vingt-dix degrés du sol (face à la pièce) est trop difficile, placer la
main inférieure sur une brique à l’intérieur du pied avant ou le coude sur le
genou avant.
Modification 3
Si dans la position de base modifiée, l’élève ne parvient pas à étirer le bras
au-dessus de la tête, suggérez de placer la main sur la partie supérieure de la
hanche et de se concentrer sur l’étirement de la colonne vertébrale et
l’ouverture en torsion.
Variante 1
Enroulez le bras inférieur sous la jambe de devant et tirez l’autre bras
derrière le dos pour attraper le poignet, puis redressez ce bras tout en
utilisant cette prise près de la hanche pour appuyer sur cette hanche vers le
bas et tirer parti de la torsion du torse.
Variante 2
Si vous avez réussi la variante ci-dessus, explorez la transition vers eka
pada Koundinyasana A (posture du sage Koundinya sur une jambe A) et
astavakrasana (posture de la torsion du huit) vers chaturanga dandasana
(posture du bâton à quatre pieds).
ARDHA CHANDRASANA (posture de la demi-
lune)
1
Depuis trikonasana, utilisez la position de la hanche et celle de la paume
ouverte au niveau de l’épaule et bougez avec l’élève pour stabiliser et
soulager la transition en avant sur un pied, en lui indiquant verbalement
d’empêcher le pied de tourner vers l’intérieur.
2
Conservez ou placez-vous dans la position de la hanche pour aider l’élève à
trouver son équilibre et utilisez les paumes ouvertes pour maintenir
l’ouverture du bassin.
3
Utilisez la rotation contraire pour indiquer l’étirement et la rotation du
torse, en orientant les côtes inférieures vers l’avant et en dessous, les côtes
supérieures en arrière et vers le bas.
4
Utilisez les paumes ouvertes pour marquer légèrement l’alignement de la
jambe levée, dirigée tout droit à l’arrière de la hanche et de l’épaule
supérieure vers l’arrière, pour placer l’élève comme s’il était contre un mur.
5
Maintenez ou placez-vous dans la position de la hanche pour aider l’élève à
trouver son équilibre et revenir en trikonasana.
Modification 1
Si tenir la tête en l’air gêne le cou, relâchez le cou et la tête, et baissez les
yeux.
Modification 2
Si le genou de la jambe au sol tremble, ne le tendez pas. Sortez de l’asana
ou pliez le genou.
Modification 3
Si tourner complètement le torse pour faire face à la pièce est impossible,
placez le bout des doigts ou la main sur une brique.
Variante 1
Si l’élève est bien placé dans l’asana de base, indiquez-lui de plier le genou
de la jambe levée pour ramener le pied derrière le dos et le saisir avec la
main. Si possible, placez la main sur le dessus du pied comme pour
bhekasana (posture de la grenouille) et appuyez sur ce pied vers l’extérieur
de la hanche. Ne poussez pas le genou vers l’avant pour pouvoir agripper le
pied, cela ferait pivoter la hanche vers l’avant, causant une pression
excessive sur l’articulation de la hanche.
Variante 2
Si l’équilibre est facile et stable, levez la main du sol et attrapez le pied
avec les deux mains
PARSVOTTANASANA (posture de l’étirement
intense)
1
Le pied avant pointe droit devant, dans l’alignement de l’arrière du talon de
l’autre pied ; sinon adoptez une position latérale plus large pour faciliter
l’alignement des hanches et l’équilibre latéral.
2
Accentuez bandha pada dans le pied arrière pour maintenir le niveau,
l’équilibrer dans son enracinement et son ancrage, et pour faire pivoter la
cuisse de cette jambe vers l’intérieur plus facilement.
3
En utilisant les paumes ouvertes, placez une main au-dessus de la hanche et
l’autre à l’intérieur de la cuisse pour encourager la rotation interne de la
cuisse, aidant ainsi la hanche de la jambe arrière à se placer vers l’avant.
4
Demandez à l’élève d’ouvrir les bras à 90 degrés, utilisez attraper et
tourner sur les bras près des épaules pour indiquer la rotation interne des
bras et faciliter le placement des bras derrière le dos et les paumes jointes
en position de prière inversée. Indiquez verbalement (ou utilisez très
légèrement les paumes ouvertes) de ramener les coudes en arrière.
5
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour encourager la
rotation maximale, mais confortable, du bassin en avant comme source
primaire de la flexion avant, avant de pencher le torse et de ramener le
sternum vers les orteils.
6
Demandez de lever la poitrine légèrement à chaque inspiration, en utilisant
les paumes ouvertes sur les omoplates, pressez les mains de l’élève l’une
contre l’autre, donnant une indication de rotation contraire : les pouces
signalent les omoplates médiales vers le bas, tandis que les doigts indiquent
l’extension du sternum loin du ventre.
7
À chaque expiration, indiquez verbalement d’étirer le sternum loin du
ventre en accentuant la flexion en avant et vers le bas, en utilisant les doigts
tirés sur le dos pour insister.
8
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour ancrer les
jambes et faire pivoter le bassin en arrière, tandis que l’élève inspire pour
passer à la verticale depuis la flexion avant, réduisant ainsi la pression dans
le bas du dos.
Modification 1
Tournez le pied arrière à un peu moins que soixante degrés ou prenez une
position latérale légèrement plus large pour faciliter l’alignement des
jambes, des hanches et du bassin.
Modification 2
Si placer les mains dans la position de la prière inversée est impossible,
attrapez les coudes.
Modification 3
Pratiquez les mains sur un mur, une chaise ou des briques pour explorer
plus facilement les actions des pieds, des jambes et du bassin, et pour
explorer sans forcer sur les ischio-jambiers ou le bas du dos.
Variante
Croisez les doigts derrière le dos et étirez les bras au-dessus de la tête sans
courber la colonne vertébrale.
PARIVRTTA TRIKONASANA (posture du triangle
retourné)
La plupart des élèves bougeront les hanches pour tenter de poser la main au
sol ou de tourner le torse un peu plus vers la gauche, ce qui tend à déplacer
la torsion plus dans le bas du dos qu’au milieu de la colonne vertébrale.
Encouragez les élèves à adopter un placement stable des hanches et des
jambes et à moins s’intéresser à celui des mains ou à la rotation du torse.
Commencez avec le bout des doigts droits sur une brique (ou un mur ou une
chaise) et la main gauche sur la hanche pour encourager le dos et le torse à
se tourner en ouverture. En tendant le bras gauche vers le haut, rappelez aux
élèves que ce bras ne doit pas aller au-delà de la ligne des épaules. Si le cou
est tendu, relâchez la tête. Les jambes et les hanches sont identiques à la
position de départ verticale pour parsvottanasana. Avec la jambe gauche en
avant, placez la main gauche sur la hanche gauche pour maintenir la
position de la hanche, tendez le bras droit vers le haut et faites pivoter le
bassin vers l’avant, ramenez la main gauche au sol (ou sur une brique ou
une chaise) à l’intérieur du pied gauche (au fil du temps à l’extérieur), en
tournant le torse en ouverture vers la gauche, tout en maintenant la position
des jambes et des hanches. Tirez les omoplates vers le bas du dos et
rayonnez de la poitrine par les bras, jusqu’au bout des doigts.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Indiquez au pied avant de pointer droit devant et d’être dans l’alignement
de l’arrière du talon de l’autre pied ou adoptez une position latérale plus
large pour faciliter l’alignement des hanches et l’équilibre latéral.
2
Accentuez bandha pada dans le pied arrière pour maintenir le niveau,
équilibrer l’enracinement et l’ancrage et faire tourner la cuisse vers
l’intérieur plus facilement. Tourner le pied un peu moins que les 60°
habituels facilitera l’alignement des jambes, des hanches et du bassin.
3
En utilisant les paumes ouvertes, placez une main au-dessus de la hanche et
l’autre à l’intérieur de la cuisse pour encourager la rotation interne de la
cuisse, aidant ainsi la hanche de la jambe arrière à se placer vers l’avant.
4
Commencez par utiliser les mains sur les hanches et attraper et tourner
pour indiquer la neutralité du bassin vis-à-vis de la colonne vertébrale, puis
tendez le bras au-dessus de la tête pour allonger ce côté, préparer la position
et passer à l’étape suivante.
5
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour encourager la
rotation du bassin maximale, mais confortable, vers l’avant comme source
primaire de la flexion avant, avant d’indiquer verbalement le placement de
la main sur une brique ou au sol.
6
Utilisez les mains sur les hanches pour aligner et stabiliser le bassin,
indiquez verbalement à l’élève d’effectuer la rotation par le milieu du torse,
tout en allongeant le bras droit vers le haut.
7
Debout dans la même direction que l’élève, dans la position de la hanche
pour trouver le point d’équilibre, utilisez les paumes ouvertes de chaque
côté du torse pour encourager l’étirement et la rotation du torse en replaçant
les côtes inférieures en avant et en dessous, les côtes supérieures en arrière
et vers le bas.
8
Tenez-vous dans la direction opposée de l’élève, dans la position de la
hanche pour trouver le point d’équilibre, utilisez une paume ouverte sur le
bassin pour remettre le bassin à niveau et sur le haut de l’épaule pour
encourager la rotation du torse.
Modification 1
Si tenir la tête en l’air gêne le cou, relâchez le cou et la tête, et baissez les
yeux.
Modification 2
S’il est impossible de tourner le torse vers l’endroit où les épaules sont
tournées à quatre-vingt-dix degrés par rapport au sol sans décaler les
hanches, indiquez à l’élève de placer la main levée sur cette hanche pour
l’appuyer en arrière, aider à étirer la colonne vertébrale et encourager la
torsion.
Modification 3
Pour étirer plus facilement la colonne vertébrale et tourner le torse, posez la
main sur une brique.
PARIVRTTA PARSVAKONASANA
(posture du grand angle retourné)
1
Pour rendre ashta chandrasana plus accessible, demandez à l’élève de
garder le talon arrière levé et placez votre pied contre ce talon pour suggérer
l’énergie par cette jambe et ce talon.
2
En virabhadrasana I traditionnel, le talon arrière tourné vers l’intérieur et
enraciné, accentuez bandha pada dans ce pied pour l’aider à maintenir son
niveau et son ancrage équilibré, et pour faire pivoter plus facilement vers
l’intérieur la cuisse de cette même jambe.
3
En utilisant les paumes ouvertes, placez une main au-dessus de la hanche et
l’autre à l’intérieur de la cuisse pour encourager la rotation interne de la
cuisse, aidant ainsi la hanche de la jambe arrière à se placer vers l’avant.
4
En fonction de votre taille et de celle de l’élève, vous pouvez enjamber
l’élève et utiliser vos genoux pour aider l’élève à trouver son point
d’équilibre, tout en utilisant vos mains pour les indications du haut du
corps.
5
Utilisez attraper et tourner pour indiquer la rotation externe du bras.
Donnez cette indication proche de l’épaule ou à quelques centimètres du
coude, mais pas au-delà.
Modification 1
Si tenir la tête en l’air gêne le cou, relâchez le cou et la tête, et baissez les
yeux.
Modification 2
Si l’élève ne peut pas empêcher sa hanche avant de se soulever et son genou
de s’affaisser vers l’intérieur, indiquez-lui de soulever et d’appuyer le talon
arrière tout droit vers l’arrière (comme pour ashta chandrasana), en
utilisant les paumes ouvertes pour indiquer la rotation interne de la cuisse
arrière et la rotation de cette même hanche en avant. Utilisez toutes les
autres indications données pour le bassin, le torse et le bras.
Modification 3
Si l’élève ne parvient pas à ramener l’épaule sur le genou sans perdre
l’alignement de la jambe ni affaisser la colonne vertébrale et la poitrine,
indiquez-lui une torsion de prière, et avec les paumes ouvertes placées de
chaque côté du torse, encouragez l’étirement et la rotation du torse en
plaçant les côtes inférieures vers l’avant et en dessous, les côtes supérieures
en arrière et vers le bas.
Variante
Si la pleine expression de l’asana est facilement accessible, indiquez à
l’élève d’envelopper et d’attraper le poignet du bras supérieur derrière le
dos. S’autocorriger est très facile avec cette variante, mais signalez tout de
même la tendance à perdre le bon enracinement du pied arrière et
l’alignement des hanches, du genou avant et de la colonne vertébrale.
VIRABHADRASANA I (posture du guerrier I)
Dans les deux asanas, quand les élèves sont en position de fente,
demandez-leur de relâcher les bras par les côtés, de tourner les paumes pour
sentir la rotation externe des bras au niveau des épaules, puis de placer les
bras au-dessus de la tête, tout en gardant les omoplates bien enracinées
contre les côtes arrière. Indiquez à la classe de regarder vers le bas pendant
un moment et de rentrer légèrement les côtes inférieures avant, puis
d’essayer de maintenir cette position tout en ramenant le regard en avant et
les bras en arrière. Cela aidera les élèves à étirer de manière neutre la
colonne vertébrale avec une plus grande flexion de l’épaule, qui est
intrinsèquement bénéfique et utile pour créer l’intelligence du corps pour
les asanas telles que adho mukha vrksasana (posture du poirier).
Encouragez les élèves qui peuvent garder les bras tendus à rapprocher leurs
paumes, et, si la nuque est souple, à regarder le bout de leurs pouces.
Pour approfondir l’expérience de virabhadrasana I, soulignez l’ancrage
constant des pieds, la rotation interne de la jambe arrière tout en appuyant
fermement le tibia vers l’arrière pour enraciner le talon arrière, bandha
pada dans les deux pieds, bandha mula et la circulation régulière de
l’énergie vers le haut par la colonne vertébrale, la poitrine et le bout des
doigts. Suggérez de soulever le bord inférieur des côtes et de l’éloigner de
la partie supérieure des hanches pour créer plus d’espace et soulager le bas
du dos. La respiration doit être constante, le regard adouci, le cœur ouvert.
Virabhadrasana I est une excellente asana pour enseigner plusieurs lignes
d’énergie, la relation entre les racines et l’extension, ainsi que l’équilibre
entre sthira et sukham. Dans la transition de virabhadrasana I à chaturanga
dandasana (posture du bâton à quatre pieds), encouragez les élèves à garder
un mouvement simple, fluide et lié à la respiration. Vous observerez de
nombreux élèves, en particulier les débutants, lever un pied lors de la
transition vers chaturanga dandasana et même pendant cette posture. Cela
mine les fondations de chaturanga dandasana. On perd l’intégrité du bâton
à quatre pieds qui devient alors une variante asymétrique à trois membres
qui compromet le mouvement équilibré vers urdhva mukha svanasana
(posture du chien tête en haut). Trop souvent répété, ce mouvement peut
déstabiliser l’articulation sacro-iliaque et conduire à des problèmes
chroniques au bas du dos.
SÉQUENCE
1
Utilisez la pression des doigts et les paumes ouvertes pour indiquer bandha
pada dans le pied arrière.
2
Placez un orteil sur le talon arrière de l’élève pour indiquer son ancrage
actif, en utilisant les paumes ouvertes pour indiquer la rotation interne de
l’arrière de la cuisse comme source primaire pour faire avancer cette hanche
vers l’alignement avec l’autre hanche.
3
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour indiquer la
neutralité pelvienne et pour renouveler l’effort de rotation de la hanche
arrière vers l’avant, et utilisez les mains sur les hanches pour indiquer le
niveau et la position neutre du bassin.
4
Utilisez les doigts tirés pour encourager la montée de la cage thoracique
uniformément et loin du bassin.
5
Utilisez les paumes ouvertes pour empêcher les côtes flottantes de sortir,
aidant ainsi à cultiver une extension neutre de la colonne vertébrale.
6
Utiliser attraper et tourner pour indiquer et aider la montée et la rotation
des bras vers l’extérieur.
Modification 1
Si regarder en l’air gêne la nuque, gardez la tête droite et regardez devant.
Modification 2
Si un élève se plaint d’une gêne dans le bas du dos, indiquez-lui d’étirer un
peu la jambe avant, jusqu’à ce que la tension disparaisse.
Modification 3
Si un élève signale une douleur aiguë ou une tension au niveau du genou
arrière, levez et pressez le talon arrière directement vers l’arrière pour faire
disparaître l’effet de torsion au genou (on se dirige ainsi vers ashta
chandrasana).
VIRABHADRASANA II (posture du guerrier II)
1
Placez-vous en miroir face à votre élève. En partant de prasarita large,
indiquez-lui visuellement et verbalement de tourner un pied à quatre-vingt-
dix degrés vers l’extérieur et l’autre pied légèrement vers l’intérieur, avec le
pied avant au niveau du talon du pied arrière. Placez vos hanches de niveau
et nivelez les bras avec les omoplates enracinées vers le bas contre les côtes
arrière.
2
Indiquez visuellement et verbalement de plier le genou avant dans
l’alignement direct du talon. Si le genou dépasse le talon, avancez un peu le
pied avant pour placer le talon sous le genou, puis utilisez la pression des
doigts et les paumes ouvertes pour accentuer bandha pada dans le pied
arrière.
3
Dans la position sur un genou, utilisez la position de la hanche pour
stabiliser la hanche avant de l’élève, tout en utilisant les paumes ouvertes
sur le genou avant et la cuisse arrière, pour indiquer l’alignement du genou
avant et ouvrir l’avant du bassin.
4
Si le bassin de l’élève est tourné vers l’avant, indiquez-lui verbalement de
tendre partiellement le genou avant, puis utilisez les mains sur les hanches
et agripper et tourner pour indiquer la neutralité du bassin, pendant que
l’élève plie le genou dans une fente plus profonde.
5
Utilisez les doigts écartés pour indiquer l’étirement par la colonne
vertébrale.
6
Utilisez les doigts tirés au niveau des omoplates ou un léger agripper et
tourner au sommet des épaules pour caler les omoplates contre les côtes du
dos.
7
Utilisez une main en guise de référence visuelle, en disant « Atteignez ma
main » pour demander à l’élève d’aligner le torse verticalement (plutôt que
sur la jambe avant).
Modification 1
Si le genou s’affaisse vers l’intérieur quand l’élève le plie et/ou que le
bassin se tourne vers l’avant, indiquez-lui de moins plier le genou.
Modification 2
Si l’élève se plaint de tensions dans la cheville arrière, proposez-lui une
brique pour soulever légèrement le bord extérieur du même pied.
Variante
Explorez plusieurs positions de bras (comme pour les postures de l’aigle ou
de la tête de vache) pour vous concentrer sur l’étirement de l’épaule
conformément à l’objectif de la séquence entière des asanas.
VIRABHADRASANA III (POSTURE DU GUERRIER
III)
Cette asana est plus facile à apprendre avec les mains contre un mur.
Explorez la transition depuis ashta chandrasana, légèrement en avant sur le
pied et la jambe avant, puis revenez en ashta chandrasana en gardant le
poids sur le pied avant et explorez l’étirement lent et constant de la jambe
avant, tout en soulevant la jambe arrière au même niveau que les hanches.
Offrez la possibilité de garder les bras sur les côtés pour soulager le bas du
dos, ou comme un avion pour l’équilibre. Le genou de la jambe au sol doit
rester souple. Tonifiez la cuisse de la jambe au sol, en maintenant la
cheville stable et la rotule dirigée vers l’avant. Gardez les hanches de
niveau et faites tourner le fémur de la jambe levée vers l’intérieur. Étirez
par les côtés du torse et de la poitrine. Une fois bien ancré dans cette asana,
avancez les bras vers l’avant, joignez les paumes des mains et regardez vos
pouces.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
En transition depuis ashta chandrasana, placez les hanches de niveau tout
en aidant la transition sur un pied.
2
Tenez-vous debout et utilisez les mains sur les hanches pour indiquer
l’alignement du bassin et aider à l’élève à trouver son point d’équilibre.
3
Avec les paumes ouvertes, utilisez une main pour maintenir les hanches de
niveau et l’autre main pour indiquer l’extension et la rotation interne de la
jambe levée et l’extension du genou.
4
Utilisez attraper et tourner pour indiquer la rotation externe, la flexion et
l’adduction des bras.
Modification 1
Pratiquez face à un mur, les mains contre le mur.
Modification 2
Gardez le pied arrière au sol.
Modification 3
Gardez le genou de la jambe au sol plié pour soulager le genou et la hanche.
PARIVRTTA ARDHA CHANDRASANA
(posture de la demi-lune retournée)
1
Utilisez les mains légères pour placer le bassin parallèlement au sol.
2
Tenez-vous debout près de la jambe au sol de l’élève, face à la jambe levée
en utilisant la position de la hanche pour l’aider à trouver son point
d’équilibre.
3
Utilisez les mains légères (pour une indication minimale) ou attraper et
tourner (pour une indication plus intense) sur la jambe levée pour indiquer
sa pleine extension, directement derrière la hanche, et sa rotation interne.
4
Utilisez une paume ouverte pour indiquer de maintenir la jambe levée au
niveau de la hanche, utilisez l’autre main avec la paume ouverte au niveau
de l’épaule pour indiquer la rotation du torse.
5
Explorez l’autre côté de l’élève, toujours dans la position de la hanche, et
utilisez la rotation contraire pour indiquer l’étirement et la rotation du torse,
en plaçant les côtes inférieures en avant et en dessous, les côtes supérieures
en arrière et vers le bas.
Modification 1
Si tenir la tête en l’air gêne le cou, relâchez le cou et la tête, et baissez les
yeux
Modification 2
Si la tension sur les ischio-jambiers de la jambe au sol est trop importante,
gardez ce même genou plié.
Modification 3
Envisagez de garder la main supérieure sur la hanche pour l’appuyer vers
l’arrière et encourager la torsion plutôt que d’étendre ce même bras.
Variante
Essayez de ramener le bras supérieur vers l’arrière et attrapez le pied levé,
en tirant la main et le pied dans des directions opposées pour accentuer la
torsion tout en faisant très attention au bas du dos.
VRKSASANA (posture de l’arbre)
1
Utilisez les mains sur les hanches pour aider légèrement à trouver le point
d’équilibre, pour mettre les hanches de niveau et assurer la neutralité
pelvienne.
2
Utilisez la position de la hanche, en faisant face à la direction du genou levé
de l’élève pour stabiliser la position de cette hanche, en utilisant une paume
ouverte pour indiquer l’abduction de la jambe levée (essayez d’empêcher la
hanche d’aller vers l’arrière).
3
Utilisez les doigts écartés pour mieux indiquer l’étirement de la colonne
vertébrale.
4
Utilisez attraper et tourner pour indiquer la rotation externe, la flexion et
l’adduction des bras.
Modification
Aidez-vous d’un mur pour explorer plus facilement l’équilibre sur un pied.
Si un élève ne parvient pas à placer entièrement le pied au-dessus du genou,
indiquez-lui de le placer entièrement en dessous du genou, mais jamais
contre le genou.
UTTHITA HASTA PADANGUSTHASANA
(posture du bras tendu au gros orteil)
1
Debout derrière l’élève, utilisez les mains sur les hanches et attraper et
tourner pour indiquer et stabiliser la neutralité du bassin lorsque l’élève
lève la jambe.
2
Placez-vous perpendiculairement à l’élève du côté de sa jambe levée et
utilisez une paume ouverte sur le sacrum pour indiquer la neutralité
pelvienne, tout en utilisant une main légère pour indiquer de lever la jambe
plus haut.
3
Dans la variante B en abduction, utilisez les mains sur les hanches pour
indiquer de garder les hanches de niveau, même quand l’élève déplace la
jambe levée vers le côté.
Modification
Si garder la jambe au sol droite et la colonne vertébrale étirée est
impossible, tenez le genou de la jambe levée plié ou placez une sangle
autour de ce pied.
PARIVRTTA HASTA PADANGUSTHASANA
(posture du pied en main inversée)
1
Tenez-vous debout dans la direction opposée à celle de l’élève, dans la
position de la hanche pour trouver le point d’équilibre et maintenir la
posture droite.
2
Utilisez une paume ouverte sur la jambe levée pour stabiliser sa position.
3
Utilisez une paume ouverte sur l’épaule extérieure pour accompagner la
rotation du torse. On peut aussi utiliser cette main pour aider à aligner le
niveau du bras avec le sol et encourager les omoplates à descendre dans le
dos.
Modification
Si l’élève ne parvient pas à garder la jambe au sol droite et le torse
complètement droit tout en attrapant le pied levé, encouragez-le à utiliser
une sangle autour du pied levé ou le long de cette jambe, ou suggérez de
plier et d’attraper le genou.
GARUDASANA PREP
(préparation à la posture de l’aigle)
1
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour indiquer la
neutralité pelvienne.
2
Utilisez les doigts écartés pour mieux indiquer l’étirement de la colonne
vertébrale.
3
Utilisez la rotation opposée pour indiquer de lever les bras (les coudes au
niveau des épaules) et de descendre les omoplates vers les côtes arrières.
4
Utilisez les paumes ouvertes et la main légère pour indiquer aux coudes de
s’aligner sur les épaules et aux mains de s’éloigner du visage.
5
Présentez cette asana avec la cheville posée sur le genou en forte
dorsiflexion pour aider à protéger le genou. Les élèves peuvent maintenir
cette position s’ils n’arrivent pas à dépasser le genou et exécuter pleinement
garudasana.
GARUDASANA (posture de l’aigle)
Enseignez par étapes : pliez légèrement les genoux, levez les bras avec les
coudes pliés vers le bas et ouvrez la poitrine. Soulevez et croisez la cheville
droite sur le genou gauche, en fléchissant le pied pour stabiliser le genou
droit, ou, si possible, placez complètement le genou droit sur le genou
gauche et accrochez le pied droit derrière la cheville ou le mollet gauche.
Levez les bras, puis croisez le coude gauche sur le droit, en joignant les
avant-bras et les paumes (ou essayez de saisir le pouce droit), en gardant
une respiration régulière et le regard adouci. Essayez de lever les coudes au
niveau des épaules tout en tirant les omoplates vers le bas du dos et pressez
les mains l’une contre l’autre loin du visage. Approfondissez l’étirement
entre les omoplates en appuyant les coudes et les paumes plus fermement.
Essayez de plus plier les genoux tout en soulevant la colonne vertébrale et
la poitrine. Si nécessaire, aidez-vous d’un mur.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains sur les hanches pour aider à trouver le point d’équilibre
et marquer la neutralité pelvienne en lien avec la colonne lombaire.
2
Utilisez la rotation opposée pour abaisser les omoplates dans le dos et lever
les bras (tendez vos doigts juste sous les bras de l’élève, si possible).
3
Utilisez les doigts écartés pour indiquer l’étirement de la colonne vertébrale
en soulevant les côtes pour les éloigner du bassin.
Modification 1
Si vous ne pouvez pas croiser complètement les genoux, gardez la cheville
posée sur le genou tout en gardant ce pied fortement fléchi pour protéger ce
genou.
Modification 2
Si vous ne pouvez pas croiser complètement les coudes, utilisez le bras
inférieur pour aider à tirer le bras supérieur sur la poitrine.
ARDHA BADDHA PADMOTTANASANA
(posture liée en demi-lotus étirement intense)
1
Utilisez les mains sur les hanches pour indiquer le point d’équilibre et la
neutralité pelvienne, tout en étant sensible à la pression supplémentaire qui
peut s’exercer sur le genou en lotus.
2
Utilisez attraper et tourner pour indiquer la rotation externe de la cuisse en
lotus, tout en étant sensible à pression supplémentaire sur le genou.
3
Utilisez attraper et tourner pour indiquer la rotation interne du bras qui
attrape le pied en lotus.
4
Utilisez attraper et tourner pour indiquer la rotation antérieure du bassin
comme source initiale et principale de la flexion avant, puis indiquez
verbalement la sensibilité au bas dos et aux ischio-jambiers.
5
Utilisez la rotation opposée au niveau des omoplates pour les amener plus
bas dans le dos et le sternum loin du ventre.
6
Utilisez attraper et tourner pour indiquer la rotation postérieure du bassin
comme action initiant le mouvement de retour à la verticale.
Modification
Gardez le genou de la jambe au sol plié pour soulager le genou et la hanche.
CHAPITRE 5
RÔLE ET IMPORTANCE
DES ABDOMINAUX
D
es abdominaux toniques constituent une source essentielle de
soutien pour la colonne lombaire. Cela permet de trouver plus
facilement la légèreté dans les postures d’équilibre avec les bras et
les mouvements flottants, et d’avancer avec davantage de grâce au
milieu des défis et des opportunités de la vie. Dans la culture populaire du
fitness, l’abdomen idéal est souvent symbolisé par « la plaquette de
chocolat », faisant référence aux muscles rectus abdominis qui sont les plus
superficiels des muscles abdominaux. Quand ils sont vraiment
surdéveloppés et tendus, les rectus abdominis sont une source de tension
comprimée ainsi que de problèmes rachidiens et respiratoires,
compromettant la grâce et l’aisance, l’équilibre et l’élégance, le confort et la
stabilité provenant d’un centre affiné. Comme l’a souligné Ana Forrest,
professeure de yoga, nous voulons soulager la constipation émotionnelle et
physique et la restriction, libérer l’anxiété gutturale profonde, pas nous y
installer. En rappelant aux élèves que le yoga consiste en grande partie à
créer de l’espace, nous voulons les orienter vers la culture d’un centre fort
mais souple, leur apprendre en cours de route à rayonner vers l’extérieur
tout en attirant l’attention sur la profondeur du centre du corps. Lorsque
l’abdomen est renforcé, ouvert et affiné, il devient une source d’équilibre,
de stabilité, d’aisance et de légèreté.
Avoir une vue élargie du centre offre aux élèves un panorama qui va des
voûtes plantaires, que bandha pada réveille, jusqu’au sommet de la tête en
passant par l’intérieur des cuisses, le plancher pelvien et la colonne
vertébrale. Ensuite, tout au long de la pratique des asanas, encouragez les
élèves à s’intérioriser énergétiquement vers la ligne médiane du corps, tout
en rayonnant de cette ligne pour créer de l’espace. Référez-vous à bandha
pada et à bandha mula en tant qu’actions énergétiques clés pour éveiller
cette conscience énergétique. Cela aidera à renforcer et à affiner les muscles
qui sont au cœur de l’amélioration du centre et qui rendent les pratiques
spécifiques d’éveil du centre plus accessibles et fiables.
Les exercices d’échauffement concernent généralement tout le corps,
mais aussi et surtout la colonne vertébrale, le bassin, le ventre et le dos, ce
qui prépare de manière équilibrée tous les muscles abdominaux principaux :
rectus abdominis, obliques internes et externes, transverses et ilio-psoas. Il
vaut mieux explorer le réveil du centre juste avant de travailler l’équilibre
sur les bras, pour gagner consciemment en légèreté dans les asanas telles
que bakasana (posture de la grue) et en stabilité dans des postures telles que
adho mukha vrksasana (posture du poirier). Concentrez-vous davantage sur
l’éveil des rectus abdominis et des ilio-psoas pour préparer bakasana,
urdhva kukkutasana (posture du coq dressé), galavasana (posture du
corbeau volant) et d’autres postures d’équilibre sur les bras dans lesquelles
le bassin est soulevé plus haut que les épaules, et plus encore sur l’éveil des
transverses et des obliques pour préparer parsva bakasana (posture de la
grue sur le côté), astavakrasana (posture de la torsion du huit) et d’autres
postures d’équilibre sur les bras dans lesquelles le torse est tordu. Après
avoir travaillé intensément avec les ilio-psoas dans les asanas telles que
paripurna navasana (posture du bateau), étirez-les avant d’explorer adho
mukha vrksasana afin de minimiser la rotation antérieure du bassin.
Il est parfois très agréable d’étirer le ventre immédiatement après avoir
travaillé longuement les abdominaux. Faites-le initialement avec des
torsions simples qui neutralisent la colonne vertébrale et le ventre, et ne
procédez jamais à des flexions profondes du dos tout de suite après des
exercices abdominaux de renforcement, même si cela soulage au début. Si
le travail du centre est fait avant les flexions arrière, neutralisez d’abord
l’abdomen par une séquence de torsions simples, puis après les flexions
arrière, procédez à un travail d’intégration de base pour apporter un
nouveau soutien à la colonne lombaire.
Ici, nous allons nous concentrer sur les asanas et les mouvements
dynamiques conçus pour renforcer les muscles à l’avant et au centre du
corps qui assurent soutien et mobilité au bas du torse, dans ses liens avec le
bassin et la colonne vertébrale. (Les flexions arrière et une variété des
mouvements dynamiques à l’intérieur et hors des asanas vont renforcer les
muscles donnant un soutien essentiel à la colonne vertébrale depuis l’arrière
du corps.) Les pratiques profondes et soutenues d’éveil de l’abdomen sont
tout à fait contre-indiquées pour les femmes enceintes et devraient être
abordées avec précaution par les élèves ayant des problèmes dans le bas du
dos.
JATHARA PARIVARTANASANA
(posture de la torsion du ventre)
La forme de base de cette asana peut être soit une torsion tenue (supta
parivartana-sana, torsion inclinée) soit un mouvement de renforcement
abdominal. Avec les bras étendus comme sur une croix et les paumes
pressée au sol, indiquez aux élèves de déplacer alternativement les jambes
(ou les genoux pliés) vers la gauche et vers la droite tout en regardant dans
la direction opposée des jambes, sans que les genoux ou les jambes ne
touchent le sol. Inspirez, baissez les jambes sur un côté. Expirez, ramenez-
les au milieu. Appuyez sur les épaules et les paumes fermement en
déplaçant les jambes. Allez aussi loin dans la rotation tant que c’est
confortable dans le bas du dos.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères sur les épaules et les bras pour indiquer leur
ancrage actif.
Modification
Si l’élève lutte avec ce mouvement, indiquez-lui de garder les genoux pliés
et d’aller moins loin avec les genoux, de part et d’autre.
TOLASANA (posture de la balance)
1
Utilisez les mains légères pour indiquer un ancrage actif des doigts.
Modification
Placez des briques sous les mains pour faciliter le soulèvement du sol,
notamment pour les élèves qui ne parviennent pas à placer leurs paumes
fermement sur le sol avec les coudes pliés, tout en étant assis avec la
colonne vertébrale et le torse bien droits.
LOLASANA (posture du pendentif)
1
Utilisez les mains légères pour indiquer un ancrage actif des doigts.
2
Pour aider un élève à lever le bassin, gardez les genoux pliés et les coudes
sur les genoux, tout en attrapant les hanches pour aider l’élève à lever et à
centrer le poids de son corps sur les mains.
3
Utilisez les mains légères pour indiquer de ne lever les hanches qu’à la
hauteur des épaules.
PARIPURNA NAVASANA (posture du bateau)
1
Utilisez les mains légères dans le bas du dos pour indiquer la neutralité du
bassin.
2
Utilisez les mains légères avec une main sur le dessus d’une épaule et
l’autre entre les omoplates pour indiquer de lever la colonne vertébrale vers
le cœur.
3
Utilisez les doigts tirés pour indiquer aux omoplates de descendre contre les
côtes arrières tout en indiquant verbalement de soulever le sternum.
4
Utilisez attraper et tourner au niveau des cuisses pour indiquer leur rotation
interne.
DWI CHAKRA VAHANASANA (bicyclettes
yogiques)
1
Utilisez les mains légères sur la cuisse de la jambe tendue pour indiquer sa
rotation interne.
Depuis apanasana, allongez les jambes, croisez les doigts et passez les
mains derrière la tête. Gardez les jambes verticales, sur l’expiration, tirez
les coudes vers les genoux sans changer la position des jambes. Gardez le
haut du dos et les épaules levés, à chaque expiration, très lentement et
doucement, amenez le coccyx vers le haut et relâchez-le quand vous
expirez. Répétez ce mouvement cinq à vingt-cinq fois. Encouragez les
élèves à plus se concentrer sur le mouvement lent et fluide que sur la
maximisation de l’inclinaison du bassin. Insistez sur le maintien des jambes
à la verticale plutôt que de les attirer vers les coudes.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères pour indiquer le placement vertical des jambes.
2
Placez une paume au-dessus des orteils de l’élève pour indiquer la direction
de la montée.
CHAPITRE 6
EN ÉQUILIBRE
SUR LES MAINS
T
enir le corps en équilibre sur les mains exige une très grande
concentration, ce qui conduit les élèves à approfondir la qualité
méditative du dharana dans leur pratique des asanas. Les postures
d’équilibre sur les bras déclenchent également chez les élèves la
peur profondément ancrée et parfaitement rationnelle de tomber, une crainte
inextricablement liée à l’ego et au désir de contrôler, du moins en
apparence. Cette famille d’asanas est donc idéale pour cultiver la confiance
en soi et l’humilité. La plupart des élèves trouveront certaines de ces
postures très difficiles. Ces asanas sont donc également un moyen
merveilleux d’explorer la pratique en y ajoutant un zeste d’humour et
d’espièglerie.
Comme avec n’importe quelle asana, la patience et la pratique les
rendent plus accessibles et fiables, tandis que l’impatience mène presque
toujours à la frustration ou à une blessure. Les poignets sont les plus
menacés dans toutes les asanas qui nécessitent un soutien des bras. Les
élèves ayant des problèmes majeurs aux poignets, y compris le syndrome
du canal carpien, ne doivent pas pratiquer les postures qui nécessitent un
plein équilibre sur les bras. Les élèves avec les poignets tendus, même
légèrement, sont invités à minimiser la pression sur les poignets et à s’aider
d’un accessoire jusqu’à ce qu’ils ne sentent plus aucune douleur. Que l’on
enseigne une asana d’équilibre ou plusieurs en même temps, il est important
de proposer aux élèves les exercices de traitement du poignet décrits dans le
chapitre Séquence du poignet en bonne santé dans L’Enseignement du yoga
: comment organiser le séquençage des cours. Les élèves doivent pouvoir
suffisamment étirer leur poignet pour placer leurs paumes à plat sur le sol et
placer leurs avant-bras perpendiculairement au sol sans effort ni douleur
avant de tenter un équilibre sur les bras.
Les élèves ayant les épaules fragiles, instables ou blessées sont invités à
faire la Séquence de l’épaule en bonne condition dans L’Enseignement du
yoga : comment organiser le séquençage des cours jusqu’à l’obtention
d’une stabilité et d’une souplesse suffisantes dans la ceinture scapulaire
pour tenir adho mukha svanasana (posture du chien tête en bas) pendant
deux minutes sans douleur avant de tenter des équilibres sur les bras plus
intenses pour les épaules. La flexion limitée de l’épaule est également la
cause principale d’une colonne vertébrale en forme de banane en adho
mukha svanasana et pincha mayurasana (posture de la plume de paon). En
plus de la force et de la stabilité dans les poignets, les bras et les épaules, les
équilibres sur les bras exigent et réveillent les muscles abdominaux.
Comme indiqué ci-dessus, le travail abdominal avant l’équilibre sur les
bras aide les élèves à créer un sentiment de montée et de rayonnement
depuis leur centre vers l’extérieur. Mais les équilibres sur les bras exigent
aussi de la souplesse abdominale, sans saisir ni s’appuyer. Trouver cet
équilibre entre l’engagement actif et le rayonnement par le centre est l’un
des éléments clés pour équilibrer le corps sur les mains. C’est évident en
adho mukha vrksasana (posture du poirier), où des abdominaux forts
stabilisent le centre du corps, mais où des abdominaux contractés, en
particulier les muscles psoas et rectus abdominis, limitent l’extension
complète des hanches et de la colonne vertébrale par rapport au bassin,
exacerbant la rotation avant du bassin et la forme de banane dans le bas du
dos de l’élève.
ADHO MUKHA SVANASANA (posture du chien
tête en bas)
Adho mukha svanasana est l’asana fondatrice de toutes les autres asanas
avec soutien des bras et c’est une excellente asana pour apprendre et
assimiler le principe d’enracinement et d’extension. En suivant les principes
de base de la pratique des asanas, instruisez la posture du chien tête en bas à
partir du sol vers le haut et de ce qui est le plus à risque de tension ou de
blessure : les poignets, les épaules et les ischio-jambiers. Nous observerons
alternativement le haut du corps (des mains jusqu’en haut) et le bas du
corps (des pieds jusqu’en haut).
Invitez les élèves à appuyer fermement sur toute la surface de la main et
la longueur des doigts, en faisant très attention à bien enraciner les
phalanges, afin d’équilibrer la pression dans l’articulation du poignet. Cette
action d’enracinement doit venir du haut des bras. Demandez ensuite aux
élèves de ressentir l’effet de « rebond » de cette action d’enracinement dans
l’étirement naturel de leurs poignets, de leurs coudes et de l’articulation de
l’épaule. Les doigts doivent être écartés, les pouces seulement de deux tiers
afin de protéger les ligaments au niveau du thénar entre le pouce et l’index.
En règle générale, les majeurs doivent être parallèles et alignés sur les
épaules. Vérifiez si les bras de l’élève sont parallèles. Cela indiquera si
leurs mains sont alignées sur leurs épaules. L’alignement des poignets sur
les épaules permet la bonne rotation externe des épaules, qui active et
renforce le petit muscle rond et l’infra-épineux (deux des quatre muscles de
la coiffe des rotateurs), stabilise l’articulation de l’épaule en tirant les
omoplates fermement contre les côtes du dos, crée plus d’espace sur le haut
du dos et permet au cou de se détendre plus facilement. Si un élève a du mal
à tendre les bras, demandez-lui de tourner légèrement les mains vers
l’extérieur. Si un élève a tendance à avoir les coudes hyper tendus,
demandez-lui de tourner légèrement les paumes des mains vers l’intérieur.
POUR ALLER PLUS LOIN
Les épaules raides ou fragiles créent des risques spécifiques pour le cou,
le dos, les coudes, les poignets et les épaules elles-mêmes en chien tête en
bas. Dans ce cas, un effort modéré dans cette asana développe à la fois force
et flexibilité, ouvrant les épaules à la flexion totale tout en développant une
force plus profonde et plus équilibrée. Les omoplates doivent être
enracinées contre les côtes arrière, tout en écartant les omoplates de la
colonne vertébrale. Notez que la rotation externe des épaules a tendance à
soulever l’intérieur des paumes. Ceci peut être contré en tournant les avant-
bras vers l’intérieur.
Le principe d’enracinement et d’extension s’applique également au bas
du corps. L’enracinement dans les plantes des pieds contribue à soulever la
voute plantaire, qui est un effet de bandha pada (voir chapitre 4). Cela aide
à stimuler l’éveil de bandha mula (voir chapitre 5). Les pieds doivent être
espacés de la largeur des hanches au moins, avec les bords extérieurs des
pieds parallèles. Tonifier les cuisses et appuyer sur le dessus des os du
fémur fortement en arrière est une action clé (avec les mains enracinées)
dans l’étirement de la colonne vertébrale dans cette asana. Tout en tonifiant
les cuisses, encouragez les élèves à légèrement tourner l’intérieur des
cuisses vers l’arrière pour adoucir la pression dans le sacrum, tout en étirant
l’os pubien en arrière et vers le haut, le coccyx en arrière et légèrement vers
le bas. Les quelques premières fois dans cette asana dans une pratique
donnée, cela peut être agréable et aider le corps à s’ouvrir doucement de «
faire du vélo » avec les jambes, en se déhanchant alternativement et en
s’étirant bien sur les côtés du corps, tout en explorant les ischio-jambiers, le
bas du dos, les épaules, les chevilles et les pieds.
Les élèves très souples ont tendance à avoir les genoux hyper tendus en
chien tête en bas. Indiquez-leur de plier légèrement les genoux. Les élèves
avec les hanches et les ischio-jambiers serrés trouveront difficile,
douloureux ou impossible de tendre les jambes. Encouragez-les à espacer
davantage leurs pieds (même autant que leur tapis de yoga) pour soulager la
rotation antérieure du bassin et la courbure naturelle de la colonne lombaire.
Faites-leur savoir qu’il est normal de garder les genoux pliés tout en
maintenant cette asana, et d’approfondir très progressivement la flexibilité
de leurs muscles ischio-jambiers et des autres extenseurs de la hanche.
Avec une pratique régulière, le cou deviendra suffisamment fort et
souple pour maintenir la tête entre la partie supérieure des bras, les oreilles
alignées sur les bras. En attendant que cette force soit développée,
encouragez les élèves à relâcher la nuque et à laisser leur tête pendre. À
chaque expiration, les élèves sentiront l’engagement naturel et léger de
leurs muscles abdominaux. Encouragez-les à maintenir cet engagement
léger et subtil dans leur ventre lors de l’inspiration, sans se crisper ni
s’effondrer dans le ventre. Continuez à ramener la conscience des élèves à
l’équilibre pranayama ujjayi, à l’enracinement et à l’extension, à un regard
constant et à cultiver la stabilité et l’aisance.
En résumé, en explorant adho mukha svanasana, envisagez de ramener
la classe à quatre pattes pour enseigner les bases des mains, des bras et du
bassin, puis soulevez les hanches vers le haut et l’arrière, tout en allongeant
les jambes progressivement. Les élèves en bonne santé avec suffisamment
de force dans les bras, les épaules et le centre, ainsi qu’un bon équilibre,
peuvent lever les hanches directement vers le haut et l’arrière en adho
mukha svana-sana, soit une jambe à la fois (relativement plus facile) soit en
roulant simultanément sur les orteils (plus difficile). Beaucoup d’élèves
moins expérimentés, très raides ou fragiles ne sont pas préparés à exécuter
pleinement, en toute sécurité, adho mukha svanasana. Ils peuvent rester à
quatre pattes pour continuer le travail préparatoire ou explorer la pose avec
leurs mains contre un mur.
SÉQUENCE
1
Utilisez les mains légères pour indiquer l’enracinement des doigts.
2
Utilisez attraper et tourner pour indiquer la rotation interne des avant-bras.
3
Utilisez attraper et tourner pour indiquer la rotation externe des bras.
4
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour aligner de
manière neutre le bassin sur la colonne vertébrale en repoussant le bassin
des mains de l’élève. (N’appuyez pas si les genoux de l’élève sont pliés ou
si ses talons sont très loin du sol.)
5
Utilisez la pression des doigts pour souligner bandha pada et les mains
légères pour repositionner les talons directement alignés sur les pieds.
6
Utilisez les mains légères pour clarifier ou souligner l’engagement des
cuisses en soulevant les rotules.
7
Utilisez les poignets croisés pour indiquer la rotation interne des cuisses et
la compression des cuisses fortement en arrière comme principale source
d’étirement de la colonne vertébrale.
8
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour aligner de
manière neutre le bassin sur la colonne vertébrale, tout en éloignant le
bassin loin du bout des doigts de l’élève. (Ne pas appuyer si les genoux de
l’élève sont pliés ou si les talons sont trop loin du sol.)
Modification 1
Si l’élève arrondit le bas du dos ou si ses talons sont très loin du sol,
indiquez-lui de plier les genoux pour soulager les ischio-jambiers et
d’espacer les pieds de la largeur du tapis pour faciliter la rotation des
hanches.
Modification 2
Si l’élève a les coudes hyper tendus et ne peut pas faire autrement,
indiquez-lui de tourner légèrement les mains vers l’intérieur. Si l’élève ne
parvient pas à étirer complètement les coudes, indiquez-lui de tourner
légèrement les mains vers l’extérieur.
PHALAKASANA (posture de la planche)
Phalakasana est une asana fondamentale qui aide à préparer les élèves à
toutes les autres asanas qui nécessitent un appui sur les bras et c’est la
position de base préparatoire pour la transition vers chaturanga dandasana
(posture du bâton à quatre pieds). Cette asana est contre-indiquée pour les
élèves ayant des problèmes importants aux poignets, et les élèves ayant des
problèmes au bas du dos doivent garder leurs genoux au sol. Indiquez
d’activer les jambes et l’abdomen pour empêcher que le bassin s’affaisse et
d’exercer une pression ferme par les paumes et les doigts, tout en gardant
les omoplates bien enracinées contre les côtes du dos. Encouragez les
élèves à regarder droit vers le bas ou légèrement vers l’avant pour aider à
ramener le sternum en avant, tout en gardant la nuque souple.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Placez les mains légères sur les talons pour indiquer un enracinement actif
par les talons.
2
Utilisez attraper et tourner sur les cuisses pour indiquer leur légère rotation
interne.
3
Utilisez les mains sur les hanches pour caler le bassin de manière à créer
une ligne avec les épaules et les chevilles et pour aider l’élève à trouver la
neutralité pelvienne.
4
Indiquez aux omoplates de descendre dans le dos avec les doigts tirés.
Modification 1
Placez les genoux sur le sol jusqu’à ce que vous ayez suffisamment de force
pour tenir l’asana complète pendant au moins cinq respirations sans forcer.
CHATURANGA DANDASANA
(posture du bâton à quatre pieds)
1
Placez les orteils levés sous les cuisses de l’élève pour activer les jambes en
signalant verbalement cette activation.
2
Appliquez les mains légères sur les mains de l’élève pour équilibrer leur
enracinement.
3
Placez les mains légères sous les épaules de l’élève au même niveau que les
coudes lorsque l’élève s’abaisse, tout en indiquant verbalement de
s’abaisser dans cette position.
4
Appliquez les mains légères contre les talons de l’élève en signalant
verbalement de pousser les talons vers l’arrière.
Modification 1
Si l’élève manque de force pour s’abaisser confortablement en chaturanga,
encouragez-le à garder les genoux au sol pendant la descente.
Modification 2
En introduisant chaturanga, placez un coussin haut sous le bassin de
l’élève, puis indiquez-lui de se lever en chaturanga avant de se reposer
lentement sur le coussin. Faites-lui répéter cette action plusieurs fois tout en
cultivant progressivement les différentes actions énergiques de chaturanga
complet.
BAKASANA (posture de la grue)
Demandez aux élèves de s’asseoir avec les talons levés et les genoux bien
écartés. Tendez les bras en avant, aussi loin que possible, en étirant la
colonne vertébrale, les épaules et les bras, puis faites glisser les mains en
arrière sous les épaules en tirant les coudes à l’extérieur des tibias, plaçant
ainsi les genoux aussi haut que possible sur les bras ou les épaules. En
serrant les genoux dans les bras ou les épaules, appuyez fermement sur les
mains et les pieds, tout en soulevant par le ventre pour lever les hanches
aussi haut que possible. Penchez-vous en avant pour ramener le poids entre
les mains, puis commencez à explorer en soulevant le pied gauche, puis le
pied droit, pour finalement soulever les deux pieds vers les fesses et tendre
les bras. Placez une pile de couvertures sous le visage pour réduire la peur
de tomber. Enracinez fermement les paumes, à chaque expiration
recommencez à lever le ventre vers la colonne vertébrale tout en ramenant
l’os pubien en arrière et en l’air. Gardez le regard constamment concentré
sur un point situé directement sous la tête.
Si l’élève est en équilibre, enseignez la transition directe en chaturanga
danda-sana : donnez la sensation de pousser le sternum vers l’horizon,
enracinez-vous plus fermement dans les mains, et avec une expiration,
étendez les pieds directement en arrière tout en pliant les coudes pour
arriver en chaturanga.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Donnez des indications verbales et montrez par l’exemple, accroupi sur la
plante des pieds, les talons levés et joints, les genoux bien écartés, puis
tendez les bras en avant et posez les mains sur le sol, espacées de la largeur
des épaules.
2
Indiquez et montrez comment glisser les poignets sous les épaules en pliant
les coudes sur les côtés.
3
Utilisez les mains légères pour placer les genoux aussi haut que possible.
4
Utilisez les mains légères pour appuyer les doigts dans le sol.
5
Expliquez et montrez comment lever un pied, puis l’autre plusieurs fois ou
comment soulever les deux pieds tout en les enracinant fermement
ensemble. Utilisez les mains sur les hanches pour aider à soulever et à
équilibrer.
6
Utilisez les mains légères sur le ventre pour suggérer d’activer l’abdomen
comme source principale de montée des hanches.
PARSVA BAKASANA (posture de la grue sur le
côté)
Commencez par vous accroupir comme pour bakasana, les talons bien
levés, tendez les jambes à moitié, tournez le torse, tournez les deux genoux
à droite et accroupissez-vous à nouveau. Tendez le bras droit vers le haut,
appuyez les genoux vers l’arrière et tendez le bras droit sur le genou gauche
(tirant le ventre vers le haut et au-dessus de la cuisse), puis placez la main
gauche sur le sol avec les deux mains placées comme pour chaturanga
dandasana. Enracinez-vous dans les mains tout en soulevant le sternum,
commencez à basculer légèrement vers l’avant sur la pointe des pieds pour
que le poids repose entièrement sur les mains, en pliant les coudes tout en
amenant le sternum vers l’avant et en gardant les chevilles ensemble quand
elles décollent du sol. Continuez à vous enraciner dans les paumes en
gardant les coudes alignés sur les épaules, les genoux ensemble, la
respiration et le regard constants. Une fois stable, faites la transition vers
dwi pada ou eka pada koundinyasana (posture du sage Koundinya sur deux
jambes ou sur une jambe). Chaque étape de cette approche est susceptible
d’offrir quelque chose à tout le monde : un squat d’ouverture des hanches,
un squat en torsion pour l’ouverture des hanches ou un équilibre des bras
avec torsion.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Indiquez verbalement et montrez debout sur les plantes des pieds, les talons
levés et joints, le bout des doigts appuyés contre le sol sous l’épaule,
comment allonger les jambes à moitié, tourner le torse pour pointer les
genoux à quatre-vingt-dix degrés à droite et étirer le bras droit vers le ciel.
2
Dans une position sur les deux genoux derrière l’élève, utilisez les paumes
ouvertes sur les côtes arrière et latérales pour encourager l’étirement par la
colonne vertébrale et le bras tendu lors d’une inspiration, puis effectuez une
torsion pour ramener le bras droit sur le genou gauche sur l’expiration, en
plaçant les paumes sur le sol, les doigts pointés vers l’avant.
3
Indiquez verbalement et montrez comment placer la main gauche sur le sol
avec les mains sous les épaules. Utilisez les mains légères pour indiquer
d’appuyer fermement vers le bas par les mains et les doigts.
4
Indiquez verbalement et montrez comment utiliser le coude gauche comme
un accessoire pour placer la hanche gauche dessus. Avec la pratique,
explorez l’idée de décoller le genou du coude.
5
Indiquez verbalement et montrez comment basculer vers l’avant sur les
mains tout en décollant la pointe des pieds du sol, en pliant les coudes pour
explorer et trouver le point d’équilibre sur les mains. Utilisez les paumes
ouvertes pour indiquer le niveau des épaules par rapport aux coudes et
empêcher les coudes de partir sur les côtés.
6
Utilisez la position du cheval et les mains sur les hanches debout derrière
l’élève pour aider la montée et la recherche de l’équilibre.
7
Utilisez les mains légères pour indiquer de garder les genoux et les
chevilles ensemble.
BHUJAPIDASANA (posture de l’appui sur les
épaules)
Depuis adho mukha svanasana, placez les pieds autour des mains. Faites
glisser les mains aussi loin que possible vers l’arrière en gardant les
poignets et les paumes enracinés. Placez les genoux contre les épaules. En
serrant les genoux fermement vers le haut des bras ou les épaules, relâchez
légèrement les hanches vers le sol pour lever les pieds du sol plus
facilement, puis essayez de croiser les chevilles. Si les genoux sont placés
au niveau des épaules, essayez de tirer les talons jusqu’aux fesses et le haut
de la tête vers le sol, en tenant pendant cinq respirations ou plus avant de
remonter.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Indiquez verbalement et montrez comment partir de prasarita
padottanasana A (posture de la flexion avant jambes écartées A) ou d’adho
mukha svanasana, placez les pieds vers l’avant à l’extérieur des mains, puis
poussez les orteils plus loin vers l’avant pour placer les genoux aussi haut
que possible autour du haut des bras.
2
Utilisez les mains légères pour indiquer d’appuyer fermement les mains et
les doigts contre le sol.
3
Utilisez les paumes ouvertes pour aider à ramener les genoux plus haut sur
le haut des bras.
4
Indiquez verbalement et montrez comment soulever et croiser les chevilles,
en appui sur les coudes.
5
Indiquez verbalement et montrez comment repousser le sol plus fermement
avec les mains pour tendre davantage les bras et lever les pieds du sol.
6
Utilisez les mains sur les hanches pour faciliter la montée et l’équilibre.
Modification
Pour les élèves qui ne parviennent pas à placer complètement leurs mains
au sol, proposez une cale ou des briques à placer sous leurs mains.
TITTIBHASANA (posture de la luciole)
1
Indiquez verbalement et montrez l’entrée en bhujapidasana.
2
Indiquez verbalement et montrez l’extension lente des jambes, en pointant
les pieds et en écartant les orteils. Utilisez les mains légères pour indiquer
d’appuyer fermement les doigts au sol.
3
Utilisez les mains sur les hanches pour aider l’élève à soulever les hanches
et à tendre les bras tout en étirant les jambes.
4
Utilisez les doigts tirés pour placer les omoplates vers le bas tout en
indiquant verbalement à l’élève de lever le sternum.
5
Utilisez les mains légères pour clarifier et encourager l’engagement du
ventre en soulevant les hanches.
Modification 1
Pour préparer tittibhasana, commencez par bhujapida-sana et tendez et
pliez un genou puis l’autre.
Modification 2
Pour les élèves qui n’arrivent pas à placer fermement les paumes contre le
sol, placez une cale sous les mains. Cela réduit également la pression dans
les articulations du poignet.
Variante
Utilisez les mains sur les hanches pour aider l’élève à faire la transition vers
la posture de la grue.
VASISTHASANA (posture de la planche sur le
côté)
1
Indiquez verbalement et montrez phalakasana, puis utilisez les paumes
ouvertes pour aligner le bassin sur les épaules et les chevilles (ni affaissé ni
surélevé).
2
Indiquez verbalement et montrez le déplacement sur le bord extérieur du
pied droit et placez une cheville sur l’autre avec les deux pieds fortement
fléchis, encore une fois en utilisant les paumes ouvertes pour indiquer aux
hanches d’êtres alignées sur les épaules et les chevilles.
3
Debout derrière l’élève, la jambe calée contre le sacrum, expliquez le
placement du pied supérieur sans laisser les hanches s’affaisser ni basculer
vers l’arrière. Utilisez les paumes ouvertes sur le genou plié pour
encourager l’ouverture de la hanche comme pour vrksasana, et votre jambe
pour empêcher la hanche de revenir en arrière.
4
Demandez d’attraper le gros orteil du pied supérieur en vrksasana et
d’étendre cette jambe, sans s’affaisser ni permettre à la partie supérieure de
la hanche de reculer. Utilisez la paume ouverte sur la jambe levée pour
encourager la même ouverture des hanches, et votre jambe pour empêcher
la hanche supérieure de reculer.
5
Si la hanche inférieure de l’élève s’affaisse, utilisez la main légère pour
indiquer de la maintenir levée.
6
Utilisez les doigts tirés pour placer les omoplates vers le bas en direction
des côtes arrière et grandir par la poitrine.
Modification 1
La position de base modifiée consiste à placer le genou inférieur au sol. On
peut placer la main d’appui devant l’épaule pour réduire la pression dans le
poignet. Utilisez les paumes ouvertes sur les épaules pour indiquer au torse
de faire face au mur (plutôt que de se tourner vers le sol).
Modification 2
On peut placer la main au sol devant l’épaule pour réduire la pression dans
le poignet. Placer l’avant-bras sur le sol élimine toute pression sur le
poignet.
EKA PADA KOUNDINYASANA A
(posture du sage Koundinya A)
1
Commencez en ashta chandrasana (posture du croissant de lune à huit
pointes) ou en utthita parsvakonasana (posture du grand angle), puis placez
les mains comme pour chaturanga dandasana.
2
Utilisez les paumes ouvertes et les mains légères pour placer les épaules au
niveau des coudes, comme pour chaturanga.
3
Indiquez verbalement et montrez comment utiliser le pied arrière pour faire
basculer le poids en avant pour trouver l’équilibre en allongeant la jambe
avant vers l’avant et sur le côté.
4
Placez-vous debout à cheval sur la jambe arrière de l’élève. Utilisez les
paumes ouvertes sur les deux jambes pour aider l’élève à se placer vers
l’arrière, à décoller du sol de la hauteur de ses hanches et à tendre la jambe
avant devant et sur le côté.
5
Utilisez les doigts tirés pour indiquer aux omoplates de descendre dans le
dos.
6
Indiquez verbalement et montrez la transition souple et légère en
chaturanga sur une expiration.
Modification
Pour les élèves avec les hanches et les ischio-jambiers tendus, indiquez de
garder le genou avant plié, tout en ramenant les orteils de la jambe arrière
plus en avant. Placez-vous debout à cheval sur la jambe arrière de l’élève
pour l’aider dans ce mouvement.
Variante
Faites directement la transition en astavakrasana (posture de la torsion du
huit), puis de nouveau revenez dans cette asana avant de passer en
chaturanga de manière souple et légère.
ADHO MUKHA VRKSASANA (posture du poirier)
Présentez cette asana près d’un mur en trois étapes : (1) en forme de L
(comme adho mukha svanasana) avec les mains sur le mur et les pieds au
sol, tendez un pied, puis l’autre en maintenant toutes les qualités d’adho
mukha svanasana dans le haut du corps ; (2) en forme de L avec les mains
au sol sous les épaules et les pieds sur le mur où se trouvaient les mains
juste avant, tendez une jambe vers le haut, puis l’autre ; et (3) avec le bout
des doigts à environ 15 cm du mur. Décollez une jambe du mur tout droit
vers le haut, en la gardant tendue et forte ; commencez à rapprocher l’autre
pied tout en vous équilibrant avec la jambe décollée. Au moment où la
deuxième jambe s’éloigne du mur, tendez-la fortement en la tirant vers le
haut, à côté de l’autre jambe au-dessus de la tête.
En appuyant fermement les mains contre le sol comme dans adho mukha
svanasana, commencez par fléchir les pieds, puis allongez les jambes par
les talons, pointez les pieds et appuyez par la plante des pieds. Alors que
vous vous grandissez par le centre du corps, détendez les omoplates comme
en adho mukha svanasana, engagez légèrement le ventre pour maintenir le
lien stable qui unit le torse et le bassin, maintenez les côtes flottantes à
l’intérieur, tout en appuyant le coccyx et le pubis vers le haut, activez
bandha mula, faites tourner les fémurs vers l’intérieur et respirez en
baissant le regard entre les pouces.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères pour indiquer l’enracinement des doigts.
2
Pour aider à lever une jambe, puis l’autre, prenez la position du cheval à un
angle de quarante-cinq degrés par rapport à l’élève du côté de la jambe
levée, avec un bras tendu (comme une barre que l’élève ne doit pas
dépasser), l’autre prêt à aider la jambe levée lors de la mise en équilibre.
3
Une fois que l’élève est en position verticale, placez-vous derrière lui et
utilisez fermement attraper et tourner au niveau des hanches pour centrer le
bassin au-dessus des poignets et pour aider à placer les jambes droites, à la
verticale.
4
Une fois que l’élève est aligné dans la posture (près d’un mur ou au milieu
de la pièce), donnez les indications d’adho mukha svanasana pour les
doigts, les bras et les épaules.
5
Utilisez les mains légères au niveau des côtes flottantes avant pour leur
indiquer de rester vers l’intérieur.
6
Utilisez les mains légères sur le sacrum pour placer le bassin en position
neutre.
7
Placez une main entre les genoux de l’élève pour qu’il sente que ses deux
jambes n’en font qu’une. Laissez votre main ainsi placée le temps
nécessaire.
8
Utilisez attraper et tourner au niveau des hanches pour aider l’élève à
légèrement descendre les jambes et maintenir cette position pendant
quelques respirations.
Modification
S’appuyer contre un mur. Suggérez également de continuer avec l’une des
positions préparatoires.
SHISHULASANA (posture du dauphin)
1
Utilisez attraper et tourner au niveau des épaules pour indiquer leur
rotation externe active, stabilisant ainsi les épaules et réduisant la pression
autour du cou.
2
Utilisez les mains légères sur les mains et les avant-bras pour indiquer leur
rotation interne afin de mieux enraciner les mains et minimiser la pression
dans les poignets.
3
Placez une sangle en haut des cuisses et tirez uniformément vers le haut et
en arrière pour indiquer de basculer davantage sur les jambes afin d’étirer la
colonne vertébrale.
Modification
Les genoux au sol, explorez les différentes positions des bras et l’utilisation
des accessoires pour les bras.
Modification
Indiquez le croisement des doigts pour rendre la position des bras et des
épaules plus accessible aux élèves ayant les épaules tendues.
Variante
Indiquez de lever une jambe vers le haut et l’arrière, en utilisant les paumes
ouvertes et attraper et tourner pour maintenir les hanches de niveau et
indiquer la rotation interne et une plus grande extension de la jambe.
PINCHA MAYURASANA (posture de la plume de
paon)
Suivez les mêmes étapes que celles décrites pour introduire adho mukha
vrksasana, sauf que les avant-bras sont sur le sol. Si les avant-bras des
élèves s’écartent, placez une brique entre les mains et une sangle juste au-
dessus des coudes. À l’étape 3, appuyez sur les épaules aussi fort que
possible, comme pour les éloigner des poignets. Maintenez cette position
lorsque vous montez les jambes à la verticale. Une fois en pincha
mayurasana, appuyez fermement les paumes et les coudes dans le sol,
éloignez les épaules des poignets tout en appuyant le coccyx vers les pieds
et le plafond. Tournez les fémurs vers l’intérieur.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Préparez-vous comme pour shishulasana en utilisant les mains légères pour
indiquer l’enracinement ferme des mains et des doigts.
2
Indiquez de rapprocher les pieds plus près des coudes pour placer les
hanches au-dessus des épaules, en utilisant les paumes ouvertes pour mettre
l’accent sur l’enracinement de l’intérieur des mains et sur l’éloignement des
épaules par rapport aux poignets.
3
Indiquez de lever une jambe vers l’arrière et vers le haut et de la garder
tendue, tandis que l’élève pousse sur le pied de l’autre jambe (restée au sol)
pour la faire décoller.
La deuxième jambe doit être aussi forte et tendue que la première dès
qu’elle quitte le sol.
4
Pour aider à lever les deux jambes, prenez la position du cheval à un angle
de 45° par rapport à l’élève sur le côté de la jambe levée, avec un bras tendu
(comme une barre que l’élève ne doit pas dépasser) et l’autre prêt à aider la
jambe levée à aller plus haut.
5
Une fois que l’élève est dans la position, déplacez-vous derrière lui et
utilisez fermement agripper et tourner au niveau des hanches pour centrer
les hanches au-dessus des épaules et aider à placer les jambes directement à
la verticale.
6
Utilisez les mains légères sur le sacrum pour indiquer au bassin de se placer
en position neutre.
7
Placez une main entre les genoux de l’élève pour qu’il sente que ses deux
jambes n’en font qu’une. Laissez votre main autant qu’il faut.
8
Utilisez attraper et tourner au niveau des hanches pour aider l’élève à
descendre les jambes.
Modification 1
En pratiquant près d’un mur, placez une ou plusieurs briques entre les mains
et/ou une sangle juste au-dessus des coudes pour garder les avant-bras
parallèles et indiquez verbalement la poussée shishulasana, en utilisant les
paumes ouvertes pour indiquer d’éloigner les épaules des poignets.
Modification 2
Pour une position encore plus accessible, placez les avant-bras sur un mur
pour développer la forme de base et faire connaissance avec l’asana.
Utilisez les paumes ouvertes pour indiquer d’espacer les omoplates, puis de
les descendre et de les éloigner des oreilles. Pour la prochaine étape, placez-
vous en forme de L avec les pieds sur le mur à la hauteur des hanches et les
avant-bras sur le sol, puis amusez-vous à tendre une jambe vers le haut, puis
l’autre.
ASTAVAKRASANA (posture de la torsion du huit)
1
Indiquez verbalement et montrez dandasana, puis tirez un genou comme
pour marichyasana A (posture du sage Marichi A), puis ramenez le bas de
cette jambe sur la poitrine avant de placer le genou sur l’épaule et les mains
à nouveau sur le sol.
2
Utilisez les mains sur les hanches et la rotation contraire au niveau des
hanches pour indiquer la rotation antérieure du bassin et utilisez les mains
légères le long du dos pour suggérer l’étirement de la colonne vertébrale.
3
Indiquez verbalement et montrez comment soulever la jambe tendue du sol,
puis comment appuyer sur les mains pour se soulever complètement du sol.
Utilisez les mains légères pour appuyer les doigts vers le bas.
4
Indiquez verbalement et montrez comment croiser la cheville de la jambe
tendue par-dessus l’autre cheville, puis comment tendre les deux jambes sur
le côté. Utilisez les paumes ouvertes au niveau des hanches pour aider
l’élève à se soulever.
5
Indiquez verbalement et montrez comment plier lentement les coudes pour
placer les épaules au niveau des coudes. Utilisez les paumes ouvertes pour
indiquer le placement des épaules, parallèles au sol.
6
Utilisez les doigts tirés pour faire descendre les omoplates dans le dos.
GALAVASANA (posture du corbeau volant)
1
À partir de tadasana, indiquez verbalement et montrez comment plier un
genou en plaçant l’autre cheville sur ce genou et comment fléchir fortement
le pied pour stabiliser le genou levé, et joindre les paumes ensemble au
niveau du cœur.
2
Utilisez les mains légères pour placer la cheville juste au-dessus du genou
(pas de la cuisse) et fléchir la cheville.
3
Indiquez verbalement et montrez comment se pencher en avant pour placer
les mains sur le sol et utiliser les mains légères pour indiquer le placement
des poignets sous les épaules et placer ainsi le haut des bras près du bas de
la jambe croisée.
4
Indiquez verbalement et montrez comment fléchir vers l’avant sur les mains
en essayant de garder les bras bien droits, ou bien aidez l’élève en vous
tenant debout à côté et en utilisant les mains sur les hanches pour l’aider à
tendre davantage ses bras.
5
Indiquez verbalement et montrez comment lever la jambe du sol et la tendre
vers l’arrière et le haut, ou bien tenez-vous à côté de l’élève pour l’aider à
soulever ses hanches.
6
Une fois que la jambe de l’élève est tendue vers l’arrière et le haut, utilisez
les paumes ouvertes aux épaules pour suggérer de presser les bras pour les
tendre davantage, tout en équilibrant uniformément le poids du corps sur les
mains.
7
Utilisez les paumes ouvertes à l’extérieur de la jambe tendue et à l’intérieur
de la cuisse de cette jambe pour mettre les hanches de niveau et indiquer la
rotation interne et l’extension de la jambe tendue.
8
Utilisez attraper et tourner au niveau des hanches pour aider l’élève à
descendre les jambes.
URDHVA KUKKUTASANA (posture du coq
dressé)
1
Indiquez verbalement et montrez comment prendre la posture du lotus.
2
Utilisez les mains sur les hanches pour aider l’élève à se tenir debout sur les
genoux avec les mains sur le sol sous les épaules. Indiquez verbalement de
presser fermement et uniformément les mains contre le sol, tout en sentant
le ventre s’engager sur les expirations.
3
Utilisez les mains sur les hanches pour aider l’élève à faire glisser les tibias
vers le haut des bras en expirant, en utilisant le ventre pour créer l’élévation
des hanches et en plaçant les tibias aussi loin que possible vers les épaules.
Utilisez les mains sur les hanches pour aider l’élève à trouver un point
d’équilibre sur les mains.
Variante
Utilisez les mains sur les hanches pour reposer la tête de l’élève sur le sol
en sirsasana II, puis indiquez de presser les genoux au-dessus de la tête
pour passer à parsva kukkutasana.
UTTANA PRASITHASANA (posture du lézard
volant)
1
Indiquez verbalement et montrez la position préparatoire pour galavasana,
la cheville droite sur le genou gauche.
2
Indiquez verbalement et montrez comment placer la main gauche sur le
talon droit, en étirant la main droite au-dessus de la tête, puis utilisez les
paumes ouvertes au bas du dos pour encourager l’étirement de la colonne
vertébrale et du bras tendu lors d’une inspiration. Placez le coude droit sur
le genou gauche sur l’expiration pour une position de prière en torsion.
3
Utilisez les mains sur les hanches pour aider l’élève à trouver l’équilibre
ou, si vous êtes assez grand, placez-vous debout à cheval sur l’élève dans
une posture de la montagne large et serrez les genoux sur les hanches de
votre élève pour libérer vos mains et l’aider avec les paumes ouvertes sur
les côtés pour approfondir la torsion jusqu’à ce que l’épaule droite de
l’élève croise le genou. C’est le point crucial de l’asana.
4
Indiquez verbalement de placer la main droite sur le sol à côté du pied droit,
puis penchez-vous vers la gauche pour placer la main gauche sur le sol, les
mains placées comme pour adho mukha svanasana. Utilisez les mains
légères pour indiquer une pression égale par les mains et les doigts.
5
Utilisez les mains sur les hanches pour soulager les bras et les épaules de
l’élève d’une partie du poids, tout en indiquant verbalement de tendre la
jambe gauche vers la droite tandis que les coudes se plient comme pour
chaturanga. La jambe gauche doit reposer sur le bras droit à côté du pied
droit.
6
Utilisez les mains légères ou les paumes ouvertes pour placer les épaules
parallèlement au sol et à la hauteur des coudes.
CHAPITRE 7
A
vec des étirements profonds sur tout le devant du corps, en
particulier par le centre du cœur, le ventre et l’aine, les flexions
arrière déclenchent une réponse passionnée parmi les élèves. La
passion a tendance à aller vers un effort débridé ou un retrait
craintif, offrant aux élèves une autre occasion de cultiver l’équanimité entre
ces pôles émotionnels.
Le principal objectif physique des flexions arrière est de s’ouvrir au
mouvement complet du souffle et de l’énergie à l’avant du corps, et non pas
d’entrer dans l’étirement le plus profond de l’avant du corps. Vous pouvez
guider les élèves dans la recherche d’un sentiment d’effort durable en
jouant avec les limites dans la pratique des flexions arrière en soulignant les
qualités de cette pratique qui ouvrent le cœur : ressentir de la compassion
envers soi-même sur son chemin vers la limite, en s’ouvrant à une sensation
d’harmonie intérieure innée, comme source d’aparigraha, en détectant une
présence de guérison dans le souffle qui renforce l’évaluation plutôt que le
jugement, et en reconnaissant l’amour dans le cœur, en tant que ciment qui
lie tout dans le processus de changement infini. Encouragez les flexions
arrière en tant que pratique d’équanimité, non de réalisation, et de
purification dans un but de liberté, pas de perfection, en se concentrant sur
l’ouverture du cœur.
On peut utilement classer les asanas composées de flexions arrière en
contractions, tractions et effet de levier. Chaque catégorie possède ses
propres caractéristiques :
inclinaisons arrière par contractions : les muscles le long de l’arrière
du corps se contractent pour surmonter la gravité, par exemple monter en
salabhasana A (posture de la sauterelle A).
inclinaisons arrière par tractions : les muscles de l’avant du corps se
contractent de manière excentrée pour surmonter la gravité, par exemple
venir en arrière dans ustrasana (posture du chameau).
inclinaisons arrière par effet de levier : les bras et/ou les jambes
s’appuient contre un objet stable (le sol, un mur ou une autre partie du
corps) pour étirer l’avant du corps, par exemple dhanurasana (posture de
l’arc) ou urdhva dhanurasana (posture de l’arc inversé ou de la roue).
A : appuyez fermement sur le sol avec le dos des mains pour optimiser le
soulèvement de la poitrine et la sensation d’amener l’épine thoracique
vers l’avant et le centre du cœur.
B : indiquez aux élèves de pousser sur les mains, placées sous les
coudes, de soulever la poitrine en faisant descendre les omoplates dans le
dos et de regarder légèrement vers le bas pour maintenir la nuque légère.
C : dans la variante C, insistez sur le fait de garder les omoplates bien
enracinées contre les côtes arrière en les écartant largement comme dans
adho mukha svanasana (posture du chien tête en bas).
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères pour indiquer la rotation interne des cuisses.
2
Utilisez les mains sur les hanches et attraper et tourner pour indiquer
l’enracinement et la légère rotation postérieure du bassin. Puis invitez
l’élève à soulever les jambes du sol (ou pas, si cela crée une tension dans le
bas du dos) en les maintenant tendues.
3
Pour salabhasana A, utilisez les doigts tirés pour caler les omoplates vers le
bas du dos, tout en indiquant verbalement de ramener la partie supérieure de
la colonne vertébrale vers le cœur.
4
Pour salabhasana B, placez les mains légères sur les mains de l’élève pour
indiquer une spirale extérieure mais sans bouger les mains, aidant ainsi à
aligner les coudes derrière les épaules et à élargir la poitrine.
5
Pour salabhasana C, commencez par la position préparatoire avec les
doigts entrelacés derrière le dos. Si cela est facilement accessible et que
l’élève n’a aucun problème au niveau du bas du dos, placez-vous dans la
position du cheval avec vos pieds à côté des hanches de l’élève et vos
coudes sur vos genoux, puis guidez les mains de l’élève pour qu’elles
s’agrippent en haut de vos mollets.
6
Toujours pour salabhasana C, utilisez les mains sur les hanches et attraper
et tourner pour indiquer l’ancrage et la légère rotation postérieure du bassin
tout en allongeant lentement vos jambes, approfondissant ainsi la flexion
arrière du dos de l’élève. Attrapez fermement les bras pour faire descendre
graduellement le torse l’élève vers le sol, puis demandez à l’élève de lâcher
vos mollets.
7
Dans la pleine expression de salabhasana C, utilisez attraper et tourner sur
la partie supérieure des bras de l’élève pour indiquer leur rotation externe.
Modification
Pour salabhasana A, B ou C, suggérez de laisser les pieds activement
ancrés au sol pour soulager le bas du dos.
BHUJANGASANA (posture du cobra)
Allongé sur le ventre, le front au sol, placez les paumes à hauteur des
épaules et les omoplates vers le bas du dos. Réveillez les jambes comme en
salabhasana, faites tourner les cuisses vers l’intérieur et appuyez le coccyx
vers les talons. Soulevez le torse le plus haut possible sans utiliser les
mains, puis en appui sur les mains, soulevez le torse un peu plus à chaque
inspiration. Restez au même niveau sur l’expiration et ramenez la colonne
vertébrale en avant vers le cœur. Continuez de cette manière en bougeant
confortablement au rythme du souffle, vers la flexion du dos la plus
profonde. En appuyant sur les paumes, poussez-les en spirale vers
l’extérieur énergiquement (mais sans les déplacer), sentant ainsi que les
coudes vont vers l’intérieur, la poitrine se dilate et les extrémités inférieures
des omoplates avancent vers le cœur.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Appliquez attraper et tourner sur les cuisses pour signaler leur rotation
interne tout en pressant les jambes ensemble. Indiquez verbalement à
l’élève de rayonner énergétiquement par les jambes tout en enracinant les
pieds dans le sol à tel point que les genoux se soulèvent du sol.
2
Demandez verbalement à l’élève de soulever la poitrine aussi haut que
possible sans utiliser les mains du tout, ensuite indiquez-lui d’enraciner ses
mains sur le sol.
3
Utilisez les mains légères pour indiquer d’enraciner les mains et de créer la
sensation qu’elles se tournent vers l’extérieur pour aider à tirer les coudes
vers l’intérieur et ouvrir la poitrine.
4
Utilisez les mains sur les hanches avec votre pouce au niveau du sacrum de
l’élève pour indiquer d’appuyer le coccyx vers les talons, maintenant ainsi
l’espace dans le bas du dos.
5
Demandez verbalement à l’élève d’appuyer ses mains uniformément dans le
sol pour se soulever légèrement plus haut à chaque inspiration, en
maintenant la nouvelle hauteur pendant l’expiration, tout en soulevant le
sternum. Appliquez les doigts tirés pour baisser les omoplates afin de
renforcer le sentiment d’expansion du centre du cœur.
6
Au fur et à mesure que l’élève bouge au rythme de sa respiration vers la
flexion du dos maximale, utilisez les mains légère s pour soutenir l’arrière
de la tête, si l’élève se sent à l’aise pour relâcher la tête en arrière.
Modification
Si bhujangasana est inconfortable, suggérez de rester avec salabhasana A
et B.
Variante
Si l’élève peut facilement relâcher la tête en arrière, indiquez de plier les
genoux et de tirer les pieds vers la tête. Ne l’aidez pas dans cette action.
Utilisez plutôt les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour
garder le bassin enraciné et pour aider à garder de l’espace dans le bas du
dos.
URDHVA MUKHA SVANASANA
(posture du chien tête en haut)
Cette asana est un réveil intense et puissant. Offrez toujours aux élèves la
possibilité de pratiquer salabhasana B comme alternative dans les
conditions suivantes : douleur dans le bas du dos ou insuffisance musculaire
dans les bras, les épaules ou les jambes pour suspendre le corps sur les
mains et les pieds. En premier apprentissage de cette asana, il est utile de
commencer par s’entraîner à salabhasana B, qui renforce le bas du dos et
déclenche l’activation des jambes, éléments essentiels ici. Insistez sur des
jambes actives et alignées : les pieds s’étirent vers l’arrière et appuient
fermement sur le sol tandis que les jambes sont fermes, avec l’intérieur des
cuisses tournées vers le haut. Encouragez les élèves à appuyer fermement
sur le cou de pieds pour créer un sentiment d’extension des orteils tout droit
vers l’arrière. En enracinant les pieds, les jambes deviennent plus actives. À
partir de là, demandez aux élèves de tirer leur bassin en avant, loin de leurs
chevilles, de repousser le coccyx vers les talons et de garder les fesses
souples tout en permettant au poids du bassin de tirer le bas du dos. Ne
contractez pas les muscles fessiers, car cela provoque la rotation externe des
fémurs et comprime l’articulation sacro-iliaque.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Comme cette asana est généralement faite de manière dynamique et tenue
uniquement pour retrouver son souffle, les indications doivent être données
relativement rapidement et de manière décisive. Alors que l’élève penche le
dos et que vous indiquez verbalement d’ancrer fermement les pieds, glissez
vos pieds sous les cuisses, vers le milieu, et levez vos orteils dans les
cuisses pour souligner l’engagement actif des jambes qui tend les genoux.
2
Utilisez les mains légères pour indiquer la rotation interne des cuisses tout
en indiquant verbalement à l’élève d’appuyer fortement les pieds au sol
pour avoir la sensation de tirer les hanches vers l’avant, loin des chevilles.
3
Utilisez les mains sur les hanches et appuyez vos pouces sur le sacrum pour
indiquer la rotation postérieure du bassin, créant ainsi plus d’espace dans la
colonne lombaire.
4
Utilisez les mains très légères pour suggérer de tirer les épaules en arrière,
mais ne tirez pas les épaules de l’élève vers l’arrière, car cela peut
comprimer le bas du dos.
5
Utilisez les doigts tirés pour baisser les omoplates dans le dos en indiquant
verbalement de tirer le haut de la colonne vertébrale en avant dans le cœur.
6
Placez les mains légères sur les mains de l’élève, faites une rotation
extérieure avec vos mains en indiquant verbalement cela comme une action
énergétique de l’élève (sans qu’il bouge réellement les mains), contribuant
ainsi à l’ouverture des clavicules et du cœur.
Modification
Si bhujangasana est inconfortable, suggérez de rester en salabhasana A et
B.
NARAVIRALASANA (posture du sphinx)
Couché sur le ventre, calé sur les avant-bras, alignez les coudes sous les
épaules et les avant-bras, les mains parallèles à l’avant. Activez les jambes
comme pour la préparation de salabhasana, enracinez les hanches et les
pieds, tournez les fémurs vers l’intérieur et poussez le sacrum vers les
talons. Enracinez les avant-bras tout en les poussant énergétiquement en
arrière et vers l’intérieur, élargissez la poitrine tout en relâchant les
omoplates et poussez la colonne vertébrale vers le cœur. Levez
progressivement la tête et regardez en avant. Sans en avoir l’air, c’est une
inclinaison profonde pouvant fatiguer le bas du dos et le cou. Renforcez
l’engagement actif des jambes et la flexion postérieure du bassin pour
maintenir un espace dans le bas du dos. Encouragez les élèves à baisser les
yeux pour soulager le cou.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Debout, à cheval sur l’élève, utilisez les mains sur les hanches, les pouces
tournés vers le sacrum de l’élève, pour indiquer une légère rotation
postérieure du bassin, réduisant la pression dans le bas du dos.
2
Utilisez attraper et tourner sur les cuisses de l’élève pour indiquer leur
rotation interne tout en pressant les jambes ensemble.
3
Appliquez les mains légères sur les pieds de l’élève pour indiquer leur
enracinement actif au point que les rotules de l’élève se soulèvent du sol,
réveillant ainsi les jambes.
4
Utilisez les doigts tirés fermement pour faire descendre les omoplates dans
le dos, tout en indiquant verbalement de pousser le haut de la colonne
vertébrale dans la poitrine.
5
Avec les mains légères sur les mains de l’élève, indiquez de tirer les mains
vers l’arrière, sans les déplacer réellement, pour approfondir l’étirement du
milieu de la colonne vertébrale.
Modification
Écartez un peu plus les coudes pour soulager l’intensité de la flexion
arrière.
DHANURASANA (posture de l’arc)
Allongé sur le ventre, pliez les genoux et attrapez les chevilles par l’arrière.
Fléchissez les pieds pour activer bandha pada et stabiliser les genoux.
Enracinez-vous par les hanches, tirez sur les chevilles pour lever le torse et
décoller les jambes du sol, poussez le coccyx en arrière tout en poussant la
colonne vertébrale vers le cœur et au-delà par les clavicules. Essayez de
revenir en arrière davantage sur les cuisses pour soulever le torse plus haut,
puis appuyez à nouveau les pieds vers le haut. Concentrez la flexion arrière
au milieu de la colonne vertébrale. Si le cou est stable, relâchez la tête en
arrière vers les pieds.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains sur les hanches pour encourager la rotation arrière du
bassin, en appuyant le sacrum vers les genoux.
2
Dans la position du cheval bas, placez vos coudes sur vos genoux tout en
serrant vos mains autour des chevilles (et des mains) de l’élève, puis
déplacez votre poids progressivement vers l’arrière en tirant les talons de
l’élève vers vos épaules.
3
Utilisez les mains légères pour indiquer de garder les genoux espacés de la
largeur des hanches (ils auront tendance à s’écarter).
4
Utilisez les mains légères sur le dessus des épaules ou les doigts tirés le
long des omoplates pour indiquer de tirer les épaules vers le bas et loin des
oreilles.
Modification 1
Placez une couverture pliée sous la partie supérieure avant du bassin de
l’élève (juste en dessous de l’épine iliaque antéro-supérieure) pour faciliter
le placement du poids du corps plus en arrière et réduire la pression dans le
bas du dos.
Modification 2
Proposez de placer une sangle autour des pieds si l’élève ne parvient pas à
saisir facilement les chevilles.
Variante
Suggérez d’explorer parsva dhanurasana (posture de l’arc sur le côté), en
roulant sur le côté de la hanche et tenez pendant plusieurs respirations avant
de changer de côté. Demandez verbalement aux élèves de prendre
conscience de la pression dans le genou supérieur (ligament collatéral
latéral et ménisque).
BHEKASANA (posture de la grenouille)
Commencez comme pour salabhasana, puis placez les avant-bras sur le sol
avec les coudes sous les épaules comme pour naraviralasana. Explorez un
côté à la fois, en attrapant d’abord le pied droit avec la main droite et en
tirant le talon droit vers l’extérieur de la hanche droite. Dans cet effort,
essayez de faire pivoter le coude vers le haut et de positionner la main sur le
pied avec les doigts pointant dans la même direction que les orteils. Essayez
de faire pivoter l’épaule droite en avant pour que les épaules soient
parallèles au bord avant du tapis. Si vous êtes assez souple, faites de même
avec les deux mains et les pieds simultanément. Enracinez les hanches et
poussez le coccyx en arrière, appuyez les pieds vers le sol tout en soulevant
la poitrine (soyez très attentif aux genoux et au bas du dos). Essayez de
descendre les omoplates dans le dos, les extrémités inférieures des
omoplates poussent vers le cœur. Regardez vers le bas pour soulager la
nuque ou vers l’avant.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères pour aider l’élève à placer les mains sur le dessus
des pieds, les doigts pointés dans la même direction que les orteils.
2
Utilisez les mains très légères pour placer les genoux dans l’alignement
direct des hanches (ils auront tendance à s’écarter, en créant potentiellement
une tension à l’extérieur des genoux).
3
Utilisez les mains sur les hanches pour indiquer la rotation arrière du
bassin, créant ainsi plus d’espace dans la colonne vertébrale tout en ancrant
davantage le bassin, car la flexion du dos en dépend.
4
Utilisez les mains très légères pour encourager l’élève à appuyer les pieds
vers le sol à côté des hanches en soulevant la poitrine.
5
Utilisez les doigts tirés pour faire descendre les omoplates plus bas dans le
dos, tout en indiquant verbalement de soulever la poitrine.
6
Si l’élève peut appuyer ses pieds à la hauteur du bassin, placez-vous en
position préparatoire pour upavista konasana (posture de l’angle ouvert),
placez vos os de l’assise sur le sacrum de l’élève en appuyant vos jambes
vers l’extérieur et vers le bas pour abaisser davantage les pieds de l’élève
vers le sol. Vos mains sont maintenant libres pour donner des indications au
haut du corps.
Modification
Depuis la position préparatoire pour la posture du sphinx, indiquez
verbalement et montrez comment placer la main gauche sur le pied gauche
et tenir ainsi pendant plusieurs respirations avant de changer de côté.
USTRASANA (posture du chameau)
Tenez-vous sur les genoux, les orteils enroulés sous les pieds (ou avec les
cous-de-pied posés au sol pour une inclinaison du dos plus profonde) et les
genoux espacés de la largeur des hanches, placez les mains sur les hanches
pour appuyer le coccyx vers le bas, les hanches en avant et levez le
sternum, créant l’impression de soulever la colonne vertébrale dans le cœur.
Enracinez les jambes et les pieds, poussez les hanches en avant et le coccyx
vers le bas tout en plaçant les mains sur les talons ou les chevilles (ou sur
des blocs). Pressez depuis les hanches par les genoux, depuis les épaules
jusqu’aux mains et par les pieds. Utilisez ces leviers pour dessiner une
courbe plus profonde dans le haut de la colonne vertébrale, tout en poussant
le coccyx vers le bas et en soulevant le sternum au ciel.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères pour aider l’élève à placer les pieds directement
vers l’arrière, dans l’alignement des hanches (ils auront tendance à pointer
vers l’intérieur).
2
Utilisez les mains sur les hanches autour du bas du dos et du sacrum pour
aider à soulager le dos dans l’asana. Utilisez cette même position pour aider
l’élève à se relever.
3
Utilisez attraper et tourner sur les cuisses de l’élève pour indiquer leur
rotation interne.
4
Placez-vous dans la position du cheval. Utilisez les mains légères sous les
omoplates de l’élève pour indiquer de pousser le bout des omoplates dans la
poitrine.
5
Placez votre talon au-dessus du sacrum de l’élève et la plante du pied contre
le bas des omoplates (si vos pieds sont trop petits pour la longueur de la
colonne vertébrale de l’élève, placez votre autre talon sur votre premier
pied). Ensuite, lorsque l’élève se penche en arrière, votre talon inférieur va
pousser le sacrum vers le bas et la plante de votre pied supérieur va
maintenir la poitrine vers le haut, créant ainsi un espace sur le bas du dos et
à travers le centre du cœur. Appuyez simplement sur la plante du pied le
long des omoplates pour aider l’élève à remonter
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à attraper les talons avec les cous-de-pied au sol,
proposez la dorsiflexion (les orteils enroulés sous les pieds) ou placez des
blocs à côté des chevilles.
Variante
Si ustrasana est facilement accessible, explorez laghu vajra-sana (posture
de la petite foudre).
LAGHU VAJRASANA (posture de la petite foudre)
Maintenez tous les éléments d’ustrasana, avancez les mains vers les genoux
ou directement aux genoux. Inspirez, relâchez-vous en arrière et ne tirez la
tête vers le sol que si vous le pouvez. Expirez, relevez-vous
confortablement en ustrasana. Répétez ce mouvement cinq fois et tenez
l’asana pendant cinq à huit respirations sur la dernière inclinaison.
Maintenez l’enracinement ferme des pieds et des genoux en allongeant la
colonne vertébrale, en étant attentif à l’espace et à l’aisance dans le bas du
dos et dans la nuque. Gardez le sternum en haut et le souffle stable.
Concentrez-vous sur votre troisième œil.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Depuis ustrasana, indiquez verbalement de placer les mains sur les
chevilles ou en avant au plus près des genoux, tant que c’est confortable.
Renouvelez l’indication verbale (et ajoutez les mains légères pour accentuer
l’indication) de bien enraciner par les hanches jusqu’aux genoux (pour
stabiliser) tout en appuyant fermement les pieds au sol (créant plus d’espace
dans le bas du dos).
2
Debout ou à genoux devant l’élève, utilisez les mains sur les hanches
inversées (les doigts vers le sacrum), associées aux doigts tirés pour créer
de l’espace dans le bas du dos et encourager les hanches à pousser vers
l’avant même lorsque l’élève s’incline en arrière.
3
Maintenez la même position des mains et les mêmes actions pour aider
l’élève à remonter en ustrasana avant de retrouver la flexion arrière.
Répétez ce mouvement plusieurs fois avant de tenir l’élève dans la position
la plus inclinée pour cinq respirations maximum. Puis aidez l’élève de la
même manière à remonter en ustrasana.
4
Lorsque vous êtes à l’aise, relâchez la tête au sol, maintenez plusieurs
respirations avant de revenir en ustrasana, ou explorez kapotasana.
KAPOTASANA (posture du pigeon)
En vous tenant sur les genoux, joignez les paumes, puis placez-les au
niveau du cœur. Enracinez-vous et rayonnez comme pour ustrasana,
relâchez-vous lentement en arrière comme pour laghu vajrasana, placez le
sommet de la tête au sol. Amenez les coudes au sol et attrapez les pieds
(éventuellement les genoux) avec les mains. Après cinq à huit respirations,
placez les paumes sur le sol là où étaient les coudes, tendez les bras et
restez ainsi pendant cinq à huit respirations. Inspirez pour remonter.
Essayez de maintenir l’enracinement ferme des coudes, des pieds et des
genoux, ouvrez le devant du corps tout en maintenant l’espace et l’aisance
dans le bas du dos.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Depuis laghu vajrasana, si la tête de l’élève atteint le sol, placez-vous
debout à cheval, vos genoux légèrement pliés, autour des hanches de l’élève
pour stabiliser la position des hanches, puis poussez progressivement vos
genoux légèrement vers l’arrière pour accentuer l’action du bassin vers
l’avant.
2
Maintenez l’accolade avec vos genoux, utilisez vos mains avec attraper et
tourner au niveau du haut des bras de l’élève pour aider leur rotation
externe et flexion, alors que l’élève tire les mains vers les orteils
(éventuellement vers les genoux).
3
Utilisez les mains légères pour encourager les coudes vers le sol.
4
Dans la première étape vers la remontée, demandez à l’élève de placer les
paumes sur le sol là où les coudes étaient situés, les doigts pointés vers les
pieds, puis tendez les bras. Appliquez agripper et tourner pour aider à la
rotation externe du haut des bras.
5
Utilisez les mains légères sous le milieu et le haut du dos pour aider l’élève
à remonter en ustrasana.
EKA PADA RAJ KAPOTASANA II
(posture du pigeon royal sur une jambe II)
1
Placez un accessoire, si nécessaire, pour vous assurer que les hanches soient
de niveau et les os de l’assise fermement enracinés, créant ainsi la base pour
exécuter cette asana avec considérablement moins de risques pour les
genoux et le bas du dos.
2
Adoptez la position sur les deux genoux pour ces indications. Asseyez-vous
à genoux, en position préparatoire (la jambe arrière tendue en arrière, le
bout des doigts sur le sol près des hanches), utilisez attraper et tourner sur
l’arrière de la cuisse pour signaler sa rotation interne.
3
Utilisez les mains sur les hanches pour placer le bassin dans une position
neutre.
4
Au fur et à mesure que l’élève lève les bras au-dessus de la tête, utilisez
attraper et tourner sur la partie supérieure des bras pour indiquer leur
rotation externe et flexion supplémentaire.
5
Utilisez les mains légères pour aider l’élève à plier le genou arrière, guidant
le pied arrière vers les mains de l’élève.
6
Utilisez les mains légères pour aider l’élève à saisir son pied avec ses deux
mains tout en poussant la courbure du dos plus loin le long de la colonne
vertébrale et vers le cœur. Ne proposez pas l’alternative populaire d’un
coude autour du pied tout en attrapant les deux mains au-dessus de la tête,
car cela crée une torsion dans la colonne lombaire en pleine inclinaison
profonde du dos, ce qui peut déclencher une tension sévère dans le bas du
dos.
7
Une fois que l’élève est sous la forme complète de l’asana, utilisez les
mains sur les hanches pour renouveler la rotation postérieure du bassin,
attraper et tourner sur le haut des bras pour une plus grande rotation
externe et flexion, et indiquez verbalement de relâcher la tête en arrière vers
la voûte plantaire.
Modification 1
Avec des briques sous les os de l’assise, indiquez de rester sur le bout des
doigts tout en calant l’alignement et les actions dans la jambe arrière et le
bassin.
Modification 2
Si l’élève ne parvient pas à tenir son pied avec les deux mains, proposez
l’aide d’une sangle. Encore une fois, ne proposez pas l’alternative populaire
d’un coude autour du pied tout en attrapant les deux mains au-dessus de la
tête, car cela crée une torsion dans la colonne lombaire en pleine inclinaison
profonde du dos, ce qui peut déclencher une tension sévère dans le bas du
dos.
SUPTA VIRASANA (posture du héros allongé)
Depuis virasana (posture du héros), procédez par étapes : (1) placez les
mains à quelques centimètres derrière les hanches, soulevez légèrement les
hanches pour rentrer le coccyx dessous, puis rasseyez-vous tout en
soulevant et en élargissant la poitrine ; (2) inclinez-vous sur les coudes et
répétez les actions de l’étape 1 ; (3) allongez-vous sur le dos et répétez les
actions de l’étape 1. Gardez bien les genoux au sol, les cuisses tournées vers
l’intérieur, le coccyx rentré dessous. Pour plus d’intensité, placez un genou
vers l’épaule du même côté. Essayez de placer les bras au-dessus de la tête
et d’attraper les coudes.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Indiquez verbalement et montrez l’entrée en virasana.
2
À l’aide des mains légères, appuyez sur les cuisses, juste au-dessus des
genoux, pour réduire la pression sur les genoux venant de la traction des
quadriceps.
3
Avec les paumes ouvertes sur le bas du dos et le sacrum, appuyez sur le
sacrum pour apporter plus d’espace dans le bas du dos.
4
Appliquez les mains légères sur les épaules, pressez-les légèrement dans le
sol pour élargir le centre du cœur.
5
Lorsque l’élève se relève, indiquez verbalement (ou avec les mains légères)
de tirer d’abord le menton vers la poitrine pour réduire la pression dans le
cou, puis de se caler sur les coudes, sur les mains et enfin jusqu’en haut. Si
un élève a des difficultés à remonter, aidez-le en plaçant vos mains dans son
dos.
6
Comme la plupart des élèves sentiront une tension dans les genoux,
indiquez verbalement et montrez comment se placer à quatre pattes et
tendre une jambe en arrière, les orteils recourbés sous le sol, puis faites de
même de l’autre côté.
Modification 1
Comme avec virasana, si un élève ne parvient pas à s’asseoir sur les
ischions sans tension aux genoux ni affaissement dans le bassin et la
colonne vertébrale, proposez une brique ou un coussin à placer juste sous
les ischions.
Modification 2
Si les genoux de l’élève décollent du sol ou que l’élève signale une tension
dans les genoux ou au bas du dos, offrez-lui la possibilité de s’incliner
légèrement sur les mains, ou d’aller plus loin sur les coudes. S’il va
jusqu’aux coudes, offrez des coussins pour soutenir le dos et la tête.
Variante 1
Si l’élève est entièrement incliné et à l’aise, mais qu’il ne sent aucun
étirement important au niveau des cuisses et des hanches, indiquez-lui de
lever un genou en direction de l’épaule, du même côté. Placez une main
légère sur le genou avant et appuyez vers le sol, et placez l’autre main
légère sur le haut de l’autre tibia juste en dessous du genou et pressez-le
vers l’épaule.
Variante 2
Dans la position précédente avec un genou tiré vers l’épaule, utilisez les
mains sur les hanches pour orienter les hanches pour qu’elles soient de
niveau.
Variante 3
Proposez différentes positions des bras pour ouvrir les épaules, surtout en
tirant les bras au-dessus de la tête vers le sol. Appliquez les mains légères
sur les côtes inférieures avant pour les rentrer, puis utilisez agripper et
tourner sur le haut des bras pour indiquer leur rotation externe.
SETU BANDHA SARVANGASANA (posture du
pont)
Allongé sur le dos, placez les pieds près des fesses, espacés de la largeur
des hanches et parallèles. Sur la fin de l’expiration, sentez le bas du dos
appuyer vers le sol et le coccyx pousser vers le haut. En inspirant, appuyez
sur les pieds (bandha pada fort) pour soulever les hanches avec la sensation
que l’intérieur des cuisses se tourne vers le bas, le coccyx vers le haut pour
créer de l’espace dans le bas du dos. Entrelacez les doigts sous le dos et
haussez légèrement les épaules dessous, juste assez pour supprimer toute
pression au niveau de la nuque. Maintenez bandha pada et la rotation
interne des fémurs, appuyez les pieds plus fermement pour lever les
hanches. En appuyant les épaules, les coudes et les poignets contre le sol,
poussez la pointe des omoplates vers l’intérieur, vers le cœur, tout en
soulevant le sternum vers le menton et en rayonnant largement par le haut
du dos et les clavicules. Pour relâcher la posture, levez le talon, placez les
bras au-dessus de la tête et descendez lentement une vertèbre à la fois.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez attraper et tourner autour des cuisses de l’élève pour indiquer leur
rotation interne et aider à aligner les genoux avec les hanches. Jouez avec
vos genoux contre ceux de l’élève pour affiner l’alignement des genoux.
2
Debout à cheval sur l’élève, placez les paumes ouvertes ou les mains
légères sur le bas du dos et le sacrum pour soulever doucement le bassin
tout en utilisant une pression modérée pour accentuer la levée du bassin,
créant ainsi plus d’espace dans le bas du dos.
3
Toujours debout à cheval (si vous le pouvez, pressez vos genoux contre
l’extérieur des cuisses de l’élève pour qu’elles restent alignées), glissez les
paumes ouvertes sur les omoplates, puis poussez vers le haut pour marquer
la courbe de la flexion du dos le long du haut de la colonne vertébrale, tout
en soulevant le sternum vers le menton.
4
Pour une autre approche, prenez la position sur les deux genoux près de la
tête de l’élève, faites glisser vos mains entre les bras et le dos pour placer
les paumes ouvertes contre les omoplates et appuyez pour élargir la flexion
du dos en haut et au centre. Appuyez les avant-bras sur le haut des bras de
l’élève pour les enraciner et accentuer la flexion arrière.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à entrelacer ses doigts sous le dos ni à tendre
complètement les bras avec les poignets et les coudes sur le sol, indiquez-
lui de plier les coudes et de les enraciner dans le sol, les avant-bras et les
doigts pointés vers le haut.
Modification 2
Si l’asana de base est trop difficile pour l’élève, placez une brique sous le
sacrum pour mieux soutenir la position.
URDHVA DHANURASANA (posture de l’arc
inversé)
1
Utilisez les mains légères pour aider l’élève à placer ses pieds et ses mains,
et la pression des doigts pour indiquer bandha pada.
2
Utilisez les mains légères pour aligner les genoux sur les hanches et les
coudes sur les épaules (ils auront tendance à s’écarter).
3
Avec les mains légères sur les mains de l’élève, faites tourner vos mains en
spirale vers l’extérieur et tirez-les légèrement en arrière pour suggérer la
même action énergétique de la part de l’élève, aidant ainsi à maintenir
l’alignement des coudes et à enraciner les omoplates contre les côtes arrière
pour aborder l’étape suivante.
4
Après avoir indiqué verbalement d’appuyer sur le dessus de la tête, utilisez
attraper et tourner sur le haut des bras pour aider leur rotation externe
lorsque l’élève tend les bras. Renouvelez cette indication une fois les bras
tendus. Ne tirez jamais les épaules vers vous et insistez sur le fait qu’il
s’agit d’une rotation externe, stabilisant ainsi les épaules, car la rotation
opposée ou tirer peut disloquer l’épaule.
5
Placez-vous debout à cheval près des genoux de l’élève. Appuyez
légèrement pour aider à aligner les genoux avec les hanches, en utilisant
attraper et tourner pour indiquer la rotation interne des cuisses.
6
Placez les mains légères sur le bas du dos et le sacrum de l’élève pour
soulever doucement le bassin tout en utilisant une pression modérée pour
indiquer de rentrer légèrement le bassin, créant ainsi plus d’espace dans le
bas du dos. Indiquez verbalement de tendre davantage les jambes et
d’équilibrer la pression qui en résulte dans les mains avec une résistance
égale.
Modification
Si l’élève n’arrive pas à tendre complètement les coudes, encouragez-le à
descendre et à rester en setu bandha sarvangasana et en dhanurasana
jusqu’à ce que les épaules et les bras s’ouvrent, ou essayez en plaçant des
cales ou une demi-brique sous les mains.
Variante
Si l’élève est stable et à l’aise, indiquez verbalement de lever
progressivement un pied du sol, puis le genou vers le haut et finalement de
tendre la jambe tout droit pour la variante eka pada (sur une jambe).
Utilisez les mains sur les hanches ou les mains légères à l’arrière du bassin
pour ajouter de la stabilité.
VIPARITA DANDASANA (posture du bâton
inversé)
1
Une fois que l’élève a placé les coudes sur le sol, utilisez attraper et tourner
sur le haut des bras pour indiquer leur rotation externe tout en indiquant
verbalement à l’élève d’enraciner plus fermement les avant-bras, créant
ainsi plus d’espace sous la tête.
2
Indiquez verbalement à l’élève de tendre les jambes, de joindre les pieds,
d’enraciner la plante des pieds et de tourner les cuisses vers l’intérieur, tout
en gardant les jambes complètement tendues et réveillées. Utilisez attraper
et tourner au milieu des cuisses pour indiquer leur rotation interne.
3
Utilisez les mains légères pour mettre l’accent sur l’enracinement de la
plante des pieds et utilisez la pression des doigts pour souligner bandha
pada.
4
Appliquez les paumes ouvertes sur le bas du dos et le sacrum de l’élève,
dirigeant la pression vers les talons pour créer plus d’espace dans le bas du
dos.
5
Utilisez les mains légères pour indiquer aux coudes de rester alignés sous
les épaules, et renouvelez la rotation externe de la partie supérieure des bras
avec attraper et tourner.
Modification
En préparation à l’expression plus complète de l’asana, indiquez de garder
les genoux pliés et alignés au-dessus des talons, espacés de la largeur des
hanches.
Variante
Si l’élève est stable et à l’aise, indiquez verbalement de lever
progressivement un pied du sol, puis le genou vers le haut et finalement de
tendre la jambe tout droit pour la variante eka pada (sur une jambe).
Utilisez les mains sur les hanches ou les mains légères à l’arrière du bassin
pour ajouter de la stabilité.
NATARAJASANA (posture du danseur)
1
En mimant l’élève en tada-sana, indiquez verbalement et montrez comment
utiliser une sangle autour du pied, puis comment plier ce genou pour tirer le
talon en direction de la hanche en tenant la sangle avec les deux mains au-
dessus de la tête.
2
Dans la position de la montagne derrière l’élève, utilisez les mains sur les
hanches pour simultanément faciliter l’équilibre et indiquer aux hanches de
rester de niveau pendant que vous utilisez attraper et tourner pour indiquer
la rotation avant du bassin.
3
Utilisez attraper et tourner sur le haut des bras pour indiquer leur rotation
extérieure et flexion. Utilisez à nouveau attraper et tourner pour suggérer
de soulever le sternum plutôt que de plier le torse en avant, à mesure que
l’élève avance les mains le long de la sangle pour éventuellement attraper le
pied.
4
Utilisez une paume ouverte à l’extérieur de la hanche levée pour favoriser
l’équilibre et indiquer la rotation interne de la jambe levée de l’autre main.
5
Si l’élève peut attraper son pied avec ses mains, utilisez les mains sur les
hanches pour remettre les hanches de niveau, puis une main légère au
milieu de la colonne vertébrale pour indiquer de lever la poitrine, tirant
ainsi la courbe vers le haut de la colonne vertébrale.
6
En transition pour sortir de l’asana, tenez-vous debout légèrement sur le
côté de l’élève et utilisez les mains légères ou les mains sur les hanches
pour l’aider à revenir sur ses deux pieds.
Modification 1
Explorez la pratique près d’un mur pour plus de stabilité. Essayez de garder
la poitrine contre le mur pour aider à la soulever plutôt que de la laisser
tomber vers le sol.
MATSYASANA (posture du poisson)
1
Utilisez les mains légères pour presser les genoux vers le sol. Serrez
également l’intérieur des genoux pour appuyer les cuisses vers les mollets,
réduisant ainsi la pression dans les genoux.
2
Placez-vous debout à cheval sur l’élève, placez vos mains sous les
omoplates pour indiquer de soulever le cœur vers le ciel.
Variante
Indiquez verbalement de passer directement à uttana padasana.
UTTANA PADASANA
(posture du pied étiré ou du poisson volant)
Allongé sur le dos, appuyé sur les coudes avec le bout des doigts
légèrement sous les fesses, poussez le sol par les coudes pour lever la
poitrine. Soyez attentif au cou en relâchant la tête en arrière. Pour l’asana
complète, soulevez les jambes à environ trente centimètres du sol, en les
gardant tendues et toniques. Relâchez le haut de la tête au sol, joignez les
paumes des mains au-dessus des jambes et placez les bras parallèlement aux
jambes. Faites pivoter les cuisses vers l’intérieur, poussez le coccyx vers les
talons, poussez les pointes des omoplates dans la poitrine, rayonnez par les
bras et le bout des doigts, et regardez le bout de votre nez.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
En préparation pour l’asana, demandez verbalement à l’élève de glisser ses
mains sous ses hanches tout en enracinant les coudes et en soulevant la
poitrine, puis essayez de relâcher la tête en arrière. Placez-vous debout à
cheval sur l’élève, utilisez les paumes ouvertes contre les omoplates pour
accentuer l’ouverture du cœur et l’étirement de la poitrine.
2
Si l’élève est détendu au niveau de la nuque et du bas du dos, relâchez la
tête au sol en indiquant verbalement de lever les jambes du sol. Reculez,
utilisez les mains légères et envisagez attraper et tourner sur les cuisses
pour marquer leur rotation interne en indiquant verbalement à l’élève de
rayonner fortement vers l’extérieur et par les jambes et les pieds.
3
Invitez l’élève à joindre les paumes, les bras tendus vers l’avant et le haut et
parallèlement aux jambes. Utilisez les mains légères pour souligner de
presser fermement les paumes ensemble, et indiquez verbalement de
pousser continuellement le haut de la colonne vertébrale vers le centre du
cœur, tout en étant attentif au cou et au bas du dos.
Modification
Restez avec la position de préparation, offrez la possibilité de rentrer le
menton vers la poitrine pour prévenir l’hyperextension du cou.
CHAPITRE 8
TORSIONS EN POSITION
ASSISE ET ALLONGÉE
L
ES TORSIONS pénètrent délicieusement dans les profondeurs du corps,
stimulant et tonifiant les organes internes, en particulier les reins et
le foie, tout en créant de la souplesse et de la liberté dans la colonne
vertébrale et l’ouverture de la poitrine, des épaules, du cou et des
hanches. Les torsions actives en position allongée, telles que jathara
parivartanasana (posture de la torsion du ventre), renforcent les muscles
abdominaux obliques, qui constituent un groupe musculaire important dans
de nombreuses asanas sous-tendant un mouvement de rotation, telles que
parsvakonasana (posture de l’angle latéral étendu) et astavakrasana
(posture de la torsion du huit).
Une torsion régulière aide à maintenir la longueur normale et la
résistance des tissus mous de la colonne vertébrale, la santé des disques et
des facettes articulaires de la colonne vertébrale, restaurant la mobilité
naturelle de la colonne vertébrale. Dans une belle ironie poétique, on
constate qu’en tordant de plus en plus notre corps comme un bretzel, nous
relâchons plus facilement les tensions physiques et émotionnelles
accumulées à l’intérieur. En outre, les torsions ont tendance à amener le «
corpsesprit » dans un état sattvique plus neutre. Ainsi, elles ne réchauffent
ni ne refroidissent, mais font les deux : elles réchauffent si on vient d’une
condition relativement fraîche, elles refroidissent si on vient d’une
condition relativement chaude. Ces qualités permettent de placer des
torsions dans plusieurs endroits dans une même séquence.
Introduisez progressivement des torsions dans la partie échauffement de
la pratique ainsi que sur le chemin menant au sommet afin de réduire les
tensions qui peuvent survenir en exécutant des asanas d’autres familles.
L’action de torsion dynamique de jathara parivartanasana réchauffe et peut
être utilisée pour soulager la tension et maintenir la chaleur dans le corps à
tout moment pendant la pratique. Libérer les larges couches extérieures des
muscles du buste avec les flexions avant, les flexions arrière et les flexions
latérales permet une rotation plus facile et plus complète au niveau profond
des petits muscles de la colonne vertébrale.
En tant qu’asanas neutralisantes, les torsions sont excellentes pour
calmer l’angoisse et freiner la léthargie. Les torsions vont également
stimuler légèrement le système nerveux et réveiller l’énergie après des
séquences de flexions avant et de postures qui ouvrent les hanches
profondément relaxantes. Avec l’échauffement préparatoire d’asanas
d’autres familles, les torsions sont d’excellentes préparations pour les
flexions arrière et d’excellentes asanas initiales neutralisantes (y compris
apaisantes) après les flexions arrière. Elles sont excellentes pour neutraliser
spécifiquement la colonne vertébrale après les flexions profondes du dos et
les flexions avant, et peuvent être explorées de manière créative dans une
variété d’asanas qui ne comprennent aucune torsion, telles que utkatasana
(posture de la chaise), virasana (posture du héros), gomukhasana (posture
de la tête de vache) mais sans les bras ni la flexion avant, ardha prasarita
padottanasana (posture des pieds écartés) et utthita hasta padangusthasana
(posture du bras tendu au gros orteil).
Les torsions exécutées doucement refroidissent et c’est ainsi qu’elles
doivent être explorées dans le cadre de la voie vers savasana (posture du
cadavre). Cependant, avant de s’installer en savasana, faites suivre toutes
les torsions d’une flexion avant symétrique, telle que paschimottanasana
(posture de la pince) pour relâcher davantage la tension dans la colonne
vertébrale et tout sens de déséquilibre qui pourrait surgir dans la torsion
d’un côté, puis de l’autre. Pratiquez toujours une torsion donnée
uniformément de chaque côté, pour favoriser l’équilibre.
ARDHA MATSYENDRASANA
(posture de la demi-torsion assise)
Depuis dandasana (posture du bâton), glissez les pieds vers les hanches et
tirez le talon droit vers l’arrière et sous l’extérieur de la hanche gauche, puis
placez le pied gauche sur le sol juste à l’extérieur du genou droit. Agrippez
le genou avec les deux mains pour tirer parti de la rotation antérieure du
bassin et de l’étirement de la colonne vertébrale tout en appuyant les os de
l’assise et le pied gauche dans le sol. Étirez le bras droit vers le haut pour
étirer la colonne vertébrale et l’épaule, puis faites pivoter le torse vers la
gauche, soit en attrapant le genou gauche, croisant ainsi le coude droit ou
l’épaule sur le genou gauche pour tirer parti de la torsion soit en plaçant le
bras droit le long de la partie inférieure gauche de la jambe et en attrapant le
pied gauche intérieur.
Gardez les os de l’assise enracinés et appuyez le pied droit comme si
vous essayiez de vous tenir debout dessus. À chaque inspiration, relâchez
légèrement la torsion pour étirer plus facilement la colonne vertébrale ; à
chaque expiration, augmentez la torsion un peu plus. Poussez les omoplates
vers le bas du dos, ouvrez le centre du cœur et gardez le souffle stable.
Regardez à gauche. Les élèves de niveau avancé peuvent passer de eka
pada koundinyasana B (posture du sage Koundinya sur une jambe B) à
chaturanga dandasana (posture du bâton à quatre pieds).
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Assis dans la position sur un genou ou la position du nœud, utilisez les
mains sur les hanches avec attraper et tourner pour souligner de garder les
hanches de niveau, tout en enracinant les os de l’assise et en gardant le
bassin neutre.
2
Utilisez les doigts écartés entre le haut du bassin et les côtes latérales
inférieures pour indiquer d’étirer par le bas du dos et le torse.
3
Utilisez les paumes ouvertes pour encourager la torsion : placez une paume
juste sous les côtes du bas du dos du côté vers lequel l’élève se tourne,
l’autre paume sur le dessus de l’épaule opposée. Quand l’élève inspire,
utilisez la main inférieure pour encourager à soulever la cage thoracique.
Sur l’expiration, utilisez les deux mains pour accentuer la torsion.
4
Pour plus de précision, revenez aux bases de la posture et utilisez attraper
et tourner en haut de la cuisse qui est au sol (inférieure) pour indiquer sa
rotation externe. Essayez d’utiliser la rotation opposée pour cette même
indication, les doigts indiquant la rotation externe tandis que le pouce
insiste sur la neutralité du bassin en glissant à l’extérieur du sacrum.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir de niveau sur les os de l’assise (sans
s’affaisser) ou sent une pression dans les genoux, offrez une brique ou un
coussin à placer sous les os de l’assise.
Modification 2
Si l’élève ne parvient pas à tourner assez loin pour placer le coude sur le
genou, indiquez d’attraper le genou avec la main.
MARICHYASANA C (POSTURE DU SAGE
MARICHI C)
Depuis dandasana, ramenez le talon droit vers l’os de l’assise droit avec le
genou levé. Placez la main droite sur le sol à côté de la hanche droite,
étirez-vous par la colonne vertébrale, l’épaule et le bras gauches, puis
tournez le torse à droite tout en plaçant le coude gauche sur le genou droit,
en appuyant sur le genou pour accentuer la torsion. Si vous êtes
suffisamment souple, placez le bras gauche autour de la cuisse et du tibia
droits pour attraper le poignet droit derrière le dos. Enracinez-vous par les
os de l’assise et faites rayonner l’énergie au-delà de la jambe gauche
fortement engagée. Sur chaque inspiration, relâchez légèrement la torsion
pour allonger plus facilement la colonne vertébrale, poussez la torsion plus
loin à chaque expiration. Gardez les omoplates tirées vers le bas du dos,
grandissez la poitrine tout en maintenant une respiration stable. Regardez à
gauche. Les élèves de niveau avancé peuvent transiter par eka pada
bakasana (posture de la grue sur une jambe) vers chaturanga dandasana.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Une fois que le talon droit est ramené depuis dandasana, indiquez
verbalement et montrez comment le serrer avec les deux mains pour
accentuer la rotation neutre du bassin vers une extension neutre et plus
grande de la colonne vertébrale et de la poitrine, puis placez la main droite
sur le sol à côté de la hanche droite tout en étirant le bras gauche vers le
haut. Avec les paumes ouvertes des deux côtés des côtes arrière, aidez la
torsion initiale en continuant d’encourager l’étirement du côté gauche tandis
que l’élève tire le coude ou l’épaule gauche sur le genou droit.
2
Faites glisser une paume ouverte le long du côté arrière gauche du torse
pour encourager l’étirement sur l’inspiration.
3
Dans la position sur les deux genoux, utilisez les mains sur les hanches
avec attraper et tourner pour souligner le maintien des hanches au même
niveau, tout en marquant l’enracinement des os de l’assise et le maintien du
bassin dans sa position neutre.
4
Utilisez attraper et tourner en haut du bras gauche de l’élève pour aider sa
rotation interne, alors que l’élève essaye d’enrouler ce bras autour de la
cuisse et du tibia en ramenant le bras opposé derrière le dos pour saisir le
poignet.
5
Observez la tendance à arrondir la colonne vertébrale dans l’effort
d’envelopper et attraper, indiquez verbalement de reculer vers une position
plus accessible ou bien utilisez les paumes ouvertes pour encourager la
torsion : placez une paume juste en dessous des côtes du bas du dos du côté
vers lequel l’élève se tourne et l’autre paume sur le dessus de l’épaule
opposée. Quand l’élève inspire, utilisez la main inférieure pour encourager
à soulever la cage thoracique. Sur l’expiration, utilisez les deux mains pour
aider dans la torsion.
6
Indiquez verbalement de continuer à enraciner les os de l’assise et
encouragez une ligne d’énergie forte à travers la jambe tendue, tout en
gardant ce même pied fléchi et cette cuisse en rotation interne, le genou et
les orteils pointés vers le haut. Utilisez les mains légères pour indiquer ces
qualités d’alignement et d’action énergétique.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir de niveau sur les os assis (sans
s’effondrer) ou ressent une pression au niveau des genoux, proposez une
brique ou un coussin à placer sous les os de l’assise.
Modification 2
Si l’élève ne parvient pas à tourner assez loin pour placer l’épaule sur son
genou, indiquez soit de poser le coude sur le genou soit de serrer le genou
avec la main, en gardant l’autre main soit au sol pour aider à étirer la
colonne vertébrale soit en essayant d’enrouler ce bras autour du dos pour
serrer l’intérieur de la cuisse gauche.
PARIVRTTA JANU SIRSASANA
(Posture de la tête au genou retourné)
1
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour indiquer la
neutralité pelvienne. Si nécessaire, utilisez un accessoire sous les os de
l’assise pour obtenir la rotation antérieure du bassin.
2
Encouragez la torsion à gauche avec les paumes ouvertes, la paume droite
sur les côtes du bas du dos pour indiquer de les lever (sur l’inspiration) et de
les tourner (sur l’expiration), la main gauche sur l’épaule gauche pour
approfondir l’action de torsion.
3
Appliquez attraper et tourner sur le haut de la cuisse gauche ou placez-y un
genou pour donner la même indication (enracinement et rotation
extérieure).
4
Utilisez les mains légères pour clarifier l’engagement ferme des quadriceps
droits et pour indiquer au genou droit et aux orteils de pointer tout droit (la
cheville en forte dorsiflexion).
5
Réappliquez les paumes ouvertes, maintenant avec les deux mains le long
des côtés du torse pour indiquer l’étirement du torse et sa légère rotation,
alors que l’élève tend le torse sur la jambe droite tendue.
6
Utilisez attraper et tourner sur le haut du bras gauche pour indiquer sa
rotation externe, puis revenez aux paumes ouvertes sur les côtés du torse
pour renouveler la rotation et l’étirement du torse.
Modification 1
S’il y a une tension au genou gauche, à la hanche gauche ou à l’intérieur de
la cuisse gauche, placez une brique sous le genou.
Modification 2
S’il est impossible d’empêcher la colonne vertébrale de se cambrer en
flexion latérale, encouragez l’élève à s’asseoir bien droit, à se tourner vers
la gauche et à se pencher légèrement à droite.
Variante
Si l’élève trouve qu’il est facile de tenir le pied droit avec les deux mains,
indiquez-lui de placer la main droite sur le haut de la cuisse gauche et
d’appuyer (en rotation externe).
SWASTIKASANA (POSTURE DE LA PAIX)
1
Utilisez les mains légères pour aider à positionner les jambes de l’élève
pour créer des angles droits (aux chevilles, aux genoux et aux hanches).
2
Placez une main légère sur le dessus de la hanche et l’autre main légère sur
l’omoplate du même côté, puis éloignez les mains l’une de l’autre pour
allonger le torse et approfondir légèrement la torsion.
3
Gardez la main légère sur le dessus de la hanche supérieure, placez l’autre
main légère sur l’omoplate opposée, puis éloignez les mains l’une de l’autre
pour approfondir la torsion.
Modification 1
Placez un grand coussin sous le torse pour réduire la tension potentielle
dans le bas du dos et pour créer un placement plus reposant.
Modification 2
Tournez la tête dans le même sens que les genoux pour réduire la tension
potentielle dans le cou.
Variante
Faites glisser le bras inférieur dessous et essayez de créer une torsion en
joignant les paumes et en tenant les coudes éloignés l’un de l’autre.
BHARADVAJRASANA A
(posture de la torsion du sage Bharadvaj A)
1
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour aider à
enraciner les os de l’assise en gardant le bassin neutre. Si nécessaire, placez
un accessoire sous les os de l’assise pour obtenir cette rotation antérieure du
bassin plus facilement.
2
Utilisez attraper et tourner sur le bras qui enveloppe le dos pour indiquer sa
rotation interne, facilitant ainsi le placement de ce bras autour du dos, la
main de l’élève attrape l’intérieur de la cuisse droite ou un vêtement.
3
Encouragez la torsion avec les paumes ouvertes, la paume droite sur les
côtes inférieures du dos pour indiquer de lever (sur l’inspiration) et de
tourner (sur l’expiration), la main gauche sur l’épaule gauche pour aider
davantage l’action de torsion.
4
Placez les omoplates contre les côtes arrière avec les doigts tirés.
5
Si l’élève s’affaisse au niveau de la poitrine, utilisez les mains légères sous
les omoplates pour indiquer de soulever la colonne vertébrale, indiquez
verbalement la sensation de pousser la colonne vertébrale jusqu’au cœur
tout en soulevant le sternum.
6
Indiquez verbalement de tourner la tête dans le sens opposé de la plus
grande torsion, en utilisant légèrement les doigts écartés au niveau de la
nuque pour placer le menton de niveau avec le sol ou légèrement rentré
(attention à la pression dans le cou).
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir sur le dessus des os de l’assise sans
s’affaisser, placez un bloc sous les deux os de l’assise.
Modification 2
Si l’élève a des problèmes de cou, gardez la tête droite et minimisez les
torsions dans le cou.
Variante
Si cette asana est facilement accessible et que l’élève a les genoux en bonne
santé, explorez bharadvajrasana B (posture de la torsion du sage Bharadvaj
B).
BHARADVAJRASANA B
(posture de la torsion du sage Bharadvaj B)
Soyez très attentif aux genoux et procédez avec tact. Commencez comme
pour bharadvajrasana A, mais rapprochez le talon gauche de la hanche
gauche dans la posture de virasana et placez le pied droit en demi-lotus.
Effectuez une torsion vers la droite, placez la main droite, derrière le dos et
attrapez un vêtement, la cuisse gauche ou le pied en lotus tout en attrapant
le genou droit avec la main gauche. Essayez de placer la paume gauche sur
le sol sous le genou droit, les doigts pointés vers le talon droit. Enracinez
les os de l’assise, étirez la colonne vertébrale à chaque inspiration, en
utilisant les prises au niveau des mains pour accentuer la torsion sur chacun
expiration. Ayez la sensation de pousser la partie supérieure de la colonne
vertébrale vers le centre du cœur, de baisser les omoplates vers le bas du
dos et d’étirer les clavicules. Tournez le torse vers la droite, la tête vers la
gauche, en tirant le menton légèrement vers le bas vers l’épaule gauche.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Pour affiner le placement de la jambe droite en virasana, utilisez attraper et
tourner pour indiquer la rotation interne de cette cuisse.
2
Utilisez attraper et tourner sur la cuisse supérieure gauche pour indiquer sa
rotation externe pendant le placement de la jambe en lotus.
3
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour aider à
enraciner les os de l’assise en gardant le bassin neutre. Si nécessaire, placez
un accessoire sous les os de l’assise pour effectuer la rotation antérieure du
bassin plus facilement.
4
Utilisez attraper et tourner sur le haut du bras gauche pour indiquer sa
rotation interne, facilitant ainsi le placement de ce bras autour du dos. La
main de l’élève attrape le pied de lotus, l’intérieur de la cuisse droite ou un
vêtement.
5
Encouragez la torsion à gauche avec les paumes ouvertes, la paume droite
sur les côtes inférieures du dos pour indiquer de lever (sur l’inspiration) et
de tourner (sur l’expiration), la main gauche sur l’épaule gauche pour aider
davantage l’action de torsion.
6
Faites descendre les omoplates contre les côtes arrière avec les doigts tirés.
7
Si l’élève s’effondre au niveau de la poitrine, utilisez les mains légères sous
les omoplates pour mieux indiquer de soulever la colonne vertébrale et en
exprimant verbalement le sentiment de pousser la colonne vertébrale
jusqu’au cœur tout en soulevant le sternum.
8
Indiquez verbalement de tourner la tête dans le sens opposé de la plus
grande torsion, en utilisant les doigts écartés légers au niveau de la nuque
pour placer le menton de niveau avec le sol ou légèrement rentré (attention
à la pression dans le cou).
Modification
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir sur le dessus des os de l’assise sans
s’affaisser, placez une brique sous les deux os assis. Si l’élève a des
problèmes de cou, gardez la tête droite et minimisez les torsions du cou.
SUPTA PARIVARTANASANA
(posture de la torsion inclinée)
Allongé sur le dos, les genoux vers la poitrine comme dans apanasana
(posture des genoux à la poitrine), les bras vers l’extérieur, les paumes vers
le bas. Regardez la main droite, relâchez le genou sur la gauche. Sinon,
gardez la jambe gauche tendue au sol et pliez le genou droit. La position
avec le genou supérieur plié est plus facile pour le bas du dos. Dans la
torsion, encouragez les élèves à garder leur épaule sur le sol plutôt qu’à
poser le genou au sol, ce qui entraîne une torsion de la colonne vertébrale
dans la région thoracique, pas dans le bas du dos. Dans la pratique du
centre, appuyez fermement sur les épaules et les paumes en bougeant les
jambes, inspirez en pliant la jambe, expirez en revenant vers le centre.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Aidez les élèves qui ont de la difficulté à déplacer la hanche inférieure au
centre en soulevant et en repositionnant physiquement le bassin. Faites-le
les genoux pliés, en prêtant attention à vos lombaires.
2
En position sur les deux genoux, du côté opposé du genou plié de l’élève,
placez les paumes ouvertes sur la hanche supérieure et l’épaule, en
appuyant la hanche vers le pied (en étirement, pas en torsion, dans le bas du
dos) tout en appuyant sur l’épaule légèrement au sol.
3
Effectuez le même réglage de base en position sur un genou.
4
Pour une approche complètement différente, placez-vous debout à cheval
au-dessus du ventre de l’élève dans la position de la montagne, pliez les
genoux pour glisser les talons en arrière, puis pressez légèrement mais
fermement vos genoux l’un contre l’autre tout en appuyant vos mollets
contre la cuisse et le bassin de l’élève. Utilisez les paumes ouvertes sur le
torse et les épaules pour encourager la torsion.
Modification
Si l’élève a des problèmes dans le bas du dos, recommandez de garder les
deux genoux pliés et placez une brique sous le bas du genou et/ou entre les
deux genoux. Utilisez les paumes ouvertes pour encourager doucement les
épaules au sol.
Variante
Indiquez verbalement de plier le genou de la jambe droite et d’attraper ce
pied avec la main opposée tout en allongeant totalement l’autre jambe et en
indiquant d’attraper le mollet, le pied ou d’utiliser une sangle autour du
pied, créant ainsi une sorte de torsion auto-ajustée et un étirement profond
du muscle tenseur du fascia lata et de la bandelette ilio-tibiale.
CHAPITRE 9
L
ES FLEXIONS avant et les postures favorisant l’ouverture des hanches
sont des asanas profondément apaisantes qui nous entraînent dans
les mystères intérieurs et les dynamiques de nos vies1. La flexion
avant classique en position assise (qui favorise également l’ouverture des
hanches), paschimottanasana, qui en sanscrit signifie littéralement «
posture de l’étirement de l’Occident » [posture de la pince, en français –
N.D.T.], indique le coucher du soleil d’une pratique traditionnellement
initiée face au soleil levant. Ici, lorsque nous nous plions en nous-mêmes,
l’asana favorise naturellement une réflexion plus profonde sur soi, qui peut
être émotionnellement nourrissante ou difficile, selon ce qui se présente.
D’autres flexions comme balasana (posture de l’enfant) nourrissent
profondément. Nous sommes dans cette position pendant les neuf mois de
la grossesse et revenons naturellement à cette position fœtale pour
intérioriser ou nous protéger.
En stimulant les organes pelviens et abdominaux, les effets énergétiques
subtils des flexions avant sont concentrés dans les chakras inférieurs,
révélant souvent des émotions de base enfouies profondément dans le corps.
En tenant des flexions avant pendant au moins quelques minutes tout en
affinant la respiration, les élèves peuvent explorer ces sentiments en toute
sécurité. Lors des flexions avant, nous étirons et exposons notre dos, côté
vulnérable de notre corps, que nous ne verrons jamais directement
entièrement. Tout comme nous avons souvent très peur de nous laisser
porter vers l’inconnu lors des flexions arrière telles que laghu vajrasana
(posture de la petite foudre), nous avons tendance à nous accrocher aux
muscles du dos lors de la flexion vers l’avant.
Pour se détendre complètement dans les flexions avant, il faut lâcher
toute une chaîne de muscles qui commencent dans le fascia des pieds et
remontent par les tendons d’Achille, le gastrocnémien et soléaire dans le
bas des jambes ; les ischio-jambiers et les adducteurs à l’arrière et à
l’intérieur des cuisses ; le grand glutéal, le piriforme et le carré des lombes
autour de l’arrière du bassin et dans le bas du dos ; et enfin les muscles qui
couvrent le dos, principalement les érecteurs de la colonne vertébrale, le
multifide et le grand dorsal (Aldous 2004, 65). Cette détente nécessite de la
patience au fur et à mesure que le dos se libère et permet à la grâce de la
flexion avant de se manifester. Si ces muscles sont abordés de manière
agressive, des blessures aux ischio-jambiers ou au bas du dos sont
probables. Les élèves présentant des blessures aux disques doivent explorer
les flexions avant avec une conscience aiguë et de la patience, et rester sur
des asanas dans lesquelles ils peuvent concentrer l’étirement dans les
ischio-jambiers et les hanches, mais pas dans le bas du dos, comme
dandasana (posture du bâton) et supta padangusthasana (posture du gros
orteil).
Alors que la plupart des asanas debout et toutes les flexions avant étirent
les muscles à l’intérieur et autour du bassin, la famille qui permet vraiment
l’ouverture des hanches se trouve en position assise, couchée sur le ventre
ou sur le dos. Quand elles sont stables et ouvertes, les hanches sont la clé de
notre mobilité dans le monde. Pourtant, notre position assise habituelle sur
une chaise et la pratique d’une activité sportive intense associées à la
génétique peuvent faire des hanches l’une des parties les plus tendues du
corps, entraînant une amplitude de mouvement limitée et, éventuellement,
des tensions dans le bas du dos. Ouvertes, les hanches sont l’un des
éléments clés de la pratique des flexions profondes du dos en toute sécurité,
des flexions avant et pour pouvoir s’asseoir sans effort en padmasana
(posture du lotus) ou une autre position avec les jambes croisées pour la
méditation.
En explorant l’ouverture des hanches, restez attentif à la pression
exercée sur les genoux. Quand le bassin et les pieds sont fixés en position,
la plupart des postures qui étirent les muscles de la hanche vont exercer une
pression sur les genoux et éventuellement provoquer une entorse des
ligaments du genou ou des tensions aux muscles avoisinant les genoux.
Nous pouvons développer de bons mouvements dans les hanches par une
pratique équilibrée qui aborde chaque muscle associé, avec une variété de
bienfaits qui se manifestent dans les asanas debout, en inclinaison arrière et
en flexion avant :
1
Utilisez les mains sur les hanches pour bien enraciner les os de l’assise, et
appliquer attraper et tourner pour guider le bassin vers la neutralité.
2
Placez simplement votre pied contre les pieds de votre élève pour suggérer
de fortes lignes d’énergie vers l’extérieur par les jambes et les talons. Aussi,
jouez à utiliser vos mains sur les pieds des élèves pour enseigner la
dorsiflexion, encourageant une plus grande pression vers l’extérieur par la
plante des pieds, tout en tirant le côté extérieur des pieds vers l’arrière.
3
Utilisez les mains légères ou attraper et tourner sur les cuisses pour
indiquer leur rotation interne, qui devrait faciliter le mouvement antérieur
du bassin.
4
Utilisez les mains légères depuis le haut des épaules pour indiquer aux
omoplates de descendre dans le dos, tout en signalant verbalement à l’élève
de lever le sternum en gardant les côtes flottantes rentrées. Utilisez aussi les
doigts tirés sur les omoplates pour accentuer cette indication.
5
Placez une main légère sur le dessus de la tête de l’élève en indiquant
verbalement d’enraciner plus fortement les os de l’assise alors que l’élève
se grandit tant que cela reste confortable.
6
Appliquez les mains légères sur les mains de l’élève pour l’encourager à
enraciner plus activement les paumes dans le sol.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir droit avec le poids à l’avant des os de
l’assise (neutralité pelvienne), proposez une brique ou un autre support pour
élever les os de l’assise.
Modification 2
Proposez une sangle autour des pieds de l’élève pour accentuer l’extension
par les jambes, le bassin plus en avant, la colonne vertébrale plus droite et
le centre du cœur plus spacieux.
PASCHIMOTTANASANA
(posture de la pince ou flexion avant)
Assis droit en dandasana, placez les mains vers les pieds aussi loin que
possible sans courber la colonne vertébrale. Attrapez vos poignets (ou une
sangle autour des pieds) pour accentuer l’activation des jambes, l’étirement
de la colonne vertébrale et la rotation antérieure du bassin. Tirez le torse
vers l’avant sur les jambes en faisant tourner le bassin en avant. Étirez les
coudes loin l’un de l’autre, en abaissant les omoplates dans le dos.
Renouvelez l’enracinement ferme des os de l’assise. À chaque inspiration,
étirez la colonne vertébrale. À chaque expiration, relâchez le torse vers
l’avant. Attachez davantage d’importance au fait de tirer le centre de la
poitrine vers le haut et en avant plutôt que de poser le visage sur les jambes.
Gardez les jambes actives, permettant patiemment à l’arrière du corps de se
relâcher.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
À partir de dandasana, utilisez les mains sur les hanches pour bien
enraciner les os de l’assise, et appliquez attraper et tourner pour encourager
la rotation antérieure du bassin à la neutralité. Appréciez le fait que pour
beaucoup d’élèves la forme posturale de dandasana est paschimottanasana.
La seule différence se trouve dans l’intention de faire pivoter le bassin plus
loin en avant.
2
Placez votre pied contre les talons de l’élève pour encourager l’engagement
des jambes et utilisez les mains légères pour orienter les orteils et les
genoux vers le haut.
3
Demandez verbalement à l’élève d’enraciner les os de l’assise tout en
rayonnant énergétiquement par les jambes et les talons, indiquez également
de garder les jambes fortement engagées. Utilisez les mains légères pour
signaler une légère rotation interne des cuisses.
4
Demandez verbalement à l’élève d’attraper les côtés de ses jambes ou ses
pieds et d’utiliser cette prise pour accentuer l’activation des jambes et
l’extension vers le haut de la colonne vertébrale et du torse. Appliquer les
doigts écartés sous les côtes arrière et sur les côtés ou les mains légères
dans le dos pour mieux indiquer cet étirement.
5
Réappliquez les mains sur les hanches avec la rotation opposée pour
indiquer maintenant la rotation avant supplémentaire du bassin, tout en
indiquant verbalement de garder la colonne vertébrale dans sa forme
naturelle. Utilisez les prises le long des côtés des jambes ou aux pieds pour
accentuer la montée du sternum même en intensifiant la flexion avant.
6
Si l’élève peut faire pivoter le bassin et ramener le torse à quarante-cinq
degrés, indiquez verbalement de commencer la flexion par la colonne
vertébrale sur chaque expiration ; sur l’inspiration, remontez vers l’angle de
quarante-cinq degrés pour renouveler l’étirement de la colonne vertébrale et
l’expansion de la poitrine. Continuez à bouger de cette manière dynamique
avec des mouvements de plus en plus petits. Quand l’élève inspire en
remontant légèrement, appliquez une rotation opposée le long des côtes
latérales juste en dessous du sommet de la courbe de la colonne vertébrale
pour transmettre davantage l’action d’étirer la colonne vertébrale, même en
intensifiant la flexion avant.
7
En fonction de votre relation avec l’élève, envisagez de placer votre
sternum contre son dos à quelques centimètres sous le sommet de la courbe
de la colonne vertébrale, puis faites glisser votre sternum légèrement vers le
haut de la colonne vertébrale lorsque l’élève inspire et appuyez un peu plus
vers l’avant sur l’expiration.
Ce mouvement est mieux exécuté si vous maintenez les mains sur les
hanches avec attraper et tourner ; sinon, avancez-vous pour attraper
l’extérieur des pieds de l’élève.
8
Appliquez à nouveau les mains sur les hanches avec attraper et tourner
fortement, tout en indiquant verbalement à l’élève de se redresser de la
flexion avant lors d’une inspiration, en effectuant une rotation postérieure
du bassin pour faciliter la transition.
Modification
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir dans la posture de préparation
(dandasana), offrez une brique ou un coussin à placer sous les os de l’assise
et une sangle à placer autour des pieds (ou indiquez d’attraper un endroit le
long des jambes), en indiquant de tirer avec les mains pour accentuer le
placement du bassin vers l’avant et l’étirement de la colonne vertébrale.
JANU SIRSASANA (posture de la demi-pince)
1
Utilisez les mains sur les hanches pour bien enraciner les os de l’assise, et
appliquez attraper et tourner pour encourager la rotation antérieure du
bassin. Communiquez avec l’élève au sujet de toute pression dans le genou
plié.
2
Appliquez une main légère à la mi-cuisse de la jambe tendue pour clarifier
son engagement, tout en indiquant verbalement à l’élève de placer ce pied
en dorsiflexion et de rayonner vers l’extérieur par cette jambe.
3
Appliquez attraper et tourner à la cuisse de la jambe pliée pour accentuer
sa rotation externe.
4
Avec les mains grandes ouvertes sur les omoplates de l’élève, les pouces
orientés vers l’intérieur, appliquez la rotation opposée en faisant glisser vos
doigts vers l’avant et les pouces vers le bas, tout en demandant verbalement
à l’élève de soulever le sternum et de le ramener vers l’avant pour étirer la
colonne vertébrale et empêcher la poitrine de s’effondrer.
5
Utilisez les doigts tirés pour abaisser les omoplates vers le bas du dos.
6
Placez votre genou sur la partie extérieure de la jambe pliée de l’élève pour
indiquer sa rotation externe tout en utilisant attraper et tourner pour
indiquer la rotation du bassin vers l’avant, ou bien appliquez les paumes
ouvertes sur les côtés de la cage thoracique pour indiquer de soulever et
d’étirer le torse vers l’avant.
7
Appliquez à nouveau les mains sur les hanches avec attraper et tourner
fortement lorsque vous indiquez à l’élève de se relever de la flexion avant
lors d’une inspiration, avec une rotation postérieure du bassin pour faciliter
la transition.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir complètement sur les os de l’assise
sans s’affaisser, offrez une brique ou un coussin pour placer les os de
l’assise.
Modification 2
Si l’élève signale une tension au genou plié, offrez une brique à placer
dessous.
Modification 3
Si l’élève ne parvient pas à se pencher en avant sans s’affaisser, offrez une
sangle autour du pied et indiquez de tirer légèrement dessus pour accentuer
la rotation antérieure du bassin et le soulèvement du torse et du sternum,
tout en tirant les omoplates plus bas dans le dos et en grandissant la
poitrine.
MARICHYASANA A (posture du sage Marichi A)
1
Placez votre pied contre le talon de la jambe tendue pour encourager l’élève
à pousser ce talon en avant, et utilisez une main légère pour orienter les
orteils et le genou gauches tout droit vers le haut. Insistez sur cette
indication en tournant la cuisse de la jambe tendue légèrement vers
l’intérieur.
2
Utilisez les mains sur les hanches pour bien enraciner les os de l’assise, et
appliquez attraper et tourner pour encourager la rotation antérieure du
bassin.
3
Indiquez verbalement à l’élève de tendre le bras vers le ciel afin
d’encourager un plus grand étirement du côté, de l’épaule et du bras en
faisant glisser une main légère de ce côté et au niveau de l’épaule.
4
À mesure que l’élève s’avance pour placer le bras autour du genou plié,
appliquez à nouveau les mains sur les hanches avec attraper et tourner
pour indiquer l’ancrage soutenu des os de l’assise et une rotation antérieure
maximale du bassin comme source de la flexion avant (plutôt que
d’arrondir la colonne vertébrale en premier).
5
Une fois que l’élève attrape ses mains derrière le dos, appliquez de nouveau
les mains sur les hanches et attraper et tourner comme avant, tout en
indiquant verbalement de se grandir par la colonne vertébrale lors d’une
inspiration.
6
Appliquez à nouveau les mains sur les hanches avec attraper et tourner
fortement, tout en indiquant à l’élève de se relever de la flexion avant sur
une inspiration, en effectuant une rotation postérieure du bassin pour
faciliter la remontée.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir complètement sur les os de l’assise
sans s’affaisser, proposez une brique ou un coussin à placer sous les os de
l’assise.
Modification 2
Si l’élève ne parvient pas à enrouler ses bras et à attraper ses mains,
indiquez de garder les mains sur le sol en ancrant énergétiquement les os de
l’assise, en se grandissant et en essayant d’effectuer une rotation
supplémentaire du bassin vers l’avant, ou bien de faire le même effort, mais
avec une sangle autour du pied.
AKARNA DHANURASANA (posture de l’archer)
1
En levant le pied de la jambe pliée, on a tendance à s’affaisser. Appuyez
une paume ouverte sur le sacrum de l’élève pour placer le bassin vers
l’avant tout en glissant une main légère dans le dos pour encourager
l’étirement du torse vers le haut.
2
Gardez une paume ouverte sur le sacrum de l’élève, appliquez une main
légère sur le genou levé pour indiquer de remonter le genou vers l’épaule ou
l’oreille (il aura tendance à s’écarter).
3
Placez votre pied contre le talon de l’élève et indiquez verbalement de faire
rayonner l’énergie vers l’extérieur par la jambe tout en fléchissant le pied.
4
Appuyez une paume ouverte sur la cuisse de l’élève pour encourager son
ancrage tout en utilisant votre autre main pour continuer à encourager le
bassin de l’élève vers l’avant et la colonne vertébrale haute.
5
Utilisez les doigts tirés ou les mains légères au niveau des épaules de
l’élève pour éloigner les épaules des oreilles.
Modification
Si l’élève ne parvient pas à ne pas s’affaisser, proposez une sangle autour
du pied de la jambe tendue et suggérez de saisir le genou plutôt que le gros
orteil de la jambe pliée.
BALASANA (posture de l’enfant)
À quatre pattes, relâchez les hanches vers les talons ou sur les talons, placez
les bras sur le sol le long des côtés des jambes. Espacer les genoux crée une
libération plus facile par les hanches, soulageant la pression dans le bas du
dos et les genoux. Parmi les asanas les plus relaxantes, balasana est un lieu
de repos et de calme intérieur. Encouragez les élèves à se concentrer sur
leur respiration tout en lâchant prise et en se détendant profondément.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Appliquez les paumes ouvertes sur le sacrum de l’élève, faites glisser vos
mains vers le bas et à l’extérieur pour réduire la pression sur l’articulation
sacro-iliaque.
2
Placez une paume ouverte juste au-dessus d’un côté du bassin de l’élève et
l’autre paume ouverte juste sous l’omoplate opposée, puis éloignez les
mains l’une de l’autre en pressant légèrement.
3
Appliquez les doigts tirés sur les omoplates de l’élève pour créer plus
d’espace autour du cou.
Modification 1
Si les hanches de l’élève n’atteignent pas les talons, proposez d’espacer les
genoux pour détendre plus facilement par les hanches et soulager ainsi la
pression dans le bas du dos et aux genoux.
Modification 2
Si un élève signale une tension aux genoux, essayez la position avec les
genoux écartés. Essayez aussi de placer une couverture pliée (pas plus de
quelques centimètres d’épaisseur) derrière les genoux.
Modification 3
Si un élève avec les genoux écartés arrive à se plier complètement en avant,
offrez une pile de coussins entre les genoux pour se reposer.
VIRASANA (posture du héros)
Tenez-vous sur les genoux avec les pieds tendus vers l’arrière, appuyez vos
pouces au milieu des muscles du mollet derrière les genoux. Faites glisser
les pouces au milieu des muscles, en les écartant du centre tout en tirant les
os de l’assise au sol entre les talons (ou sur une brique ou un coussin).
Attrapez les genoux, enracinez les os de l’assise, faites tourner les fémurs à
l’intérieur et trouvez la neutralité pelvienne, tout en étirant la colonne
vertébrale vers le haut, Abaissez les omoplates et ouvrez la poitrine. Gardez
les os de l’assise enracinés ; sur chaque expiration, renouvelez le léger
soulèvement du périnée, cultivez bandha mula tout en rayonnant vers le
haut par la colonne vertébrale. Laissez la tête flotter sur le dessus de la
colonne vertébrale, respirez profondément et régulièrement. C’est une
excellente asana pour toutes les pratiques de pranayama.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Sur les genoux, indiquez verbalement et montrez comment appuyer le
pouce au milieu des muscles du mollet tout en vous asseyant entre les talons
pour soulager la pression sur les genoux. Ne tournez pas les muscles du
mollet sur les côtés, car cela provoque une torsion dans les genoux.
2
Utilisez les mains légères pour aider l’élève à pointer les pieds droit
derrière.
3
Utilisez attraper et tourner sur les cuisses pour accentuer leur rotation
interne.
4
Utilisez les mains sur les hanches pour enraciner les hanches vers le bas et
guider l’élève vers la neutralité pelvienne.
5
Appliquez les doigts écartés sur l’espace juste en dessous des côtes latérales
pour encourager l’élève à se grandir par la colonne vertébrale.
6
Utilisez les doigts tirés au bas des omoplates pour les abaisser vers le bas
du dos, tout en indiquant verbalement à l’élève de garder les côtes flottantes
à l’intérieur.
Modification 1
Si l’élève est mal à l’aise avec les pieds en flexion plantaire (ou qu’il
n’arrive pas à effectuer la flexion plantaire entièrement), placez une
couverture sous les tibias avec les chevilles au bord et laissez les pieds
reposer sur le tapis.
Modification 2
Si l’élève ressent une pression dans les genoux, s’affaisse ou ne parvient
pas à ramener le poids sur le devant des os de l’assise, proposez une brique
à placer entre les talons.
TIRIANG MUKHA EKA PADA
PASCHIMOTTANASANA
(posture de la jambe ployée au pied vers l’arrière
incliné vers l’avant)
1
Placez votre pied contre le talon gauche de l’élève pour l’encourager à
appuyer par ce talon, et utilisez une main légère pour orienter les orteils et
le genou gauches vers le haut, accentuez cet alignement en faisant tourner
cette cuisse légèrement vers l’intérieur.
2
Utilisez les mains sur les hanches pour bien enraciner les os de l’assise, et
appliquez attraper et tourner pour encourager la rotation antérieure du
bassin en indiquant verbalement à l’élève d’orienter le sternum vers le pied
gauche (pas directement en avant).
3
Appliquez attraper et tourner à la cuisse de la jambe pliée pour indiquer sa
rotation interne.
4
Les mains grandes ouvertes sur les omoplates de l’élève, les pouces pointés
vers l’intérieur, appliquez une rotation opposée en faisant glisser vos doigts
vers l’avant et vos pouces vers le bas, tout en indiquant verbalement à
l’élève de soulever le sternum et de le ramener vers l’avant pour allonger la
colonne vertébrale et empêcher la poitrine de s’effondrer.
5
Utilisez les doigts tirés pour abaisser les omoplates plus bas dans le dos.
6
Avec une poignée de hanche appuyez sur la hanche en virasana, faites
glisser une paume ouverte le long du dos de l’élève, en commençant bien en
dessous du sommet de la courbe dans la colonne vertébrale.
7
Appliquez à nouveau les mains sur les hanches avec attraper et tourner
fortement lorsque vous indiquez à l’élève de se relever de la flexion avant
sur une inspiration, faites tourner le bassin vers l’avant pour faciliter la
transition.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir complètement sur les os de l’assise
sans s’affaisser, proposez une brique ou un coussin à placer sous les os de
l’assise.
Modification 2
Si l’élève ne parvient pas à attraper le pied gauche avec les mains sans
courber la colonne vertébrale, proposez une sangle à placer autour du pied.
Variante
Faites la transition directe de cette asana à krounchasana (posture du
héron).
UPAVISTA KONASANA (posture de l’angle ouvert)
Depuis dandasana, écartez les deux jambes sur les côtés. Utilisez un
accessoire si besoin pour trouver la neutralité pelvienne. Pointez les orteils
et les rotules vers le haut tout en raffermissant les cuisses, étirez la colonne
vertébrale et rayonnez par le centre du cœur. Appuyez les mains dans le sol
derrière les hanches pour aider à faire pivoter le bassin en avant. Si l’élève
arrive à s’asseoir droit sur les os de l’assise avec les mains décollées du sol,
placez les bras en avant et utilisez les mains sur le sol pour aider à tirer le
torse en avant. Gardez les os de l’assise enracinés, les jambes actives et les
rotules pointées vers le haut, bougez au rythme de la respiration pour la
flexion avant par la rotation antérieure du bassin, ramenez finalement la
poitrine au sol et attrapez les pieds. Portez votre attention sur une colonne
vertébrale étirée et un cœur ouvert plutôt que sur la flexion avant. Regardez
vers le bas ou vers l’horizon.
L’Enseignement du yoga : les techniques et les bases, p. 221.
L’Enseignement du yoga : comment organiser le séquençage des cours, p. 395.
Ressources sur l’enseignement du yoga : www.markstephensyoga.com/resources.
SÉQUENCE
1
Avec l’élève assis droit dans la position préparatoire, utilisez les mains sur
les hanches avec attraper et tourner pour ancrer les os de l’assise et
encourager la rotation du bassin vers l’avant.
2
Quand l’élève commence à se pencher en avant, il peut avoir tendance à
s’affaisser. Indiquez verbalement de continuer à soulever le sternum en
utilisant une main légère au milieu du dos et une autre depuis le haut d’une
épaule vers le bas pour ajouter une indication tactile.
3
Utilisez attraper et tourner sur le haut des cuisses de l’élève, et si vos mains
sont assez grandes, rapprochez vos pouces aussi près que possible du
sacrum et faites-les glisser vers le haut du sacrum tandis que vos mains
indiquent aux cuisses de rester dans la position. Attraper et tourner devient
une rotation opposée.
4
Utilisez attraper et tourner sur le haut des cuisses de l’élève, accroupissez-
vous derrière l’élève et faites glisser vos genoux vers le haut le long des
côtés de la colonne vertébrale (sans toucher la colonne vertébrale), pour
encourager la rotation avant du bassin et créer de l’espace dans le bas du
dos.
5
Alors que l’élève inspire pour remonter, utilisez les mains sur les hanches
avec vos pouces en glissant vers le bas du sacrum pour aider l’élève à se
relever et à s’asseoir droit.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir droit sur les os de l’assise, proposez
une brique ou un coussin.
Modification 2
Si un élève est capable de s’asseoir droit, mais n’arrive pas à pivoter le
bassin en avant, demandez-lui de placer ses mains derrière lui sur le sol
pour s’aider à étirer la colonne vertébrale tout en essayant de faire pivoter le
bassin vers l’avant.
Variante
Quand upavista konasana devient entièrement accessible, présentez
kurmasana (posture de la tortue) à l’élève.
KURMASANA (posture de la tortue)
1
Tenez-vous accroupi sur la pointe des pieds derrière l’élève, utilisez
attraper et tourner pour maintenir la rotation neutre des cuisses de l’élève,
tout en glissant vos genoux lentement vers le haut le long des muscles
carrés des lombes, juste au-dessus du bassin jusqu’à la partie inférieure des
côtes arrières.
2
Appliquez les doigts tirés sur les omoplates de l’élève en indiquant
verbalement de soulever la poitrine et de tirer le sternum en avant vers
l’horizon.
3
Plutôt que de modifier kurmasana, si elle est inaccessible, continuez à
pratiquer upavista konasana.
BADDHA KONASANA
(posture de l’angle lié ou du papillon)
1
Utilisez les mains sur les hanches pour indiquer la neutralité du bassin.
2
Appliquez attraper et tourner au niveau du haut des cuisses de l’élève pour
aider leur rotation externe. Demandez à plusieurs reprises à l’élève si cette
action crée une pression dans ses genoux et arrêtez si c’est le cas.
3
Si vos mains sont assez grandes, appliquez une rotation opposée, indiquez
la rotation externe des cuisses avec vos doigts et faites remonter le sacrum
avec vos pouces pour indiquer la rotation antérieure du bassin.
4
Accroupissez-vous, appliquez attraper et tourner sur le haut des cuisses de
l’élève en faisant glisser vos genoux vers le haut, à partir du bord supérieur
du bassin de l’élève, vers les côtes du bas du dos (vos genoux sont placés de
part et d’autre de la colonne vertébrale, mais jamais sur la colonne
vertébrale).
5
Si l’élève arrondit le dos, encouragez-le à remonter un peu de la flexion
avant, en utilisant les doigts tirés pour abaisser les omoplates plus bas dans
le dos, tandis qu’il lève le sternum.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir sur l’avant des os de l’assise ou si les
genoux sont plus hauts que les hanches, placez une brique ou un coussin
sous les os de l’assise, puis utilisez les mains sur les hanches pour guider
l’élève vers la neutralité pelvienne.
Modification 2
Si l’élève signale des problèmes ou des tensions à l’intérieur des genoux,
placez des briques sous les genoux, puis concentrez-vous et donnez des
indications pour souligner la neutralité pelvienne, une colonne vertébrale
allongée et un centre cardiaque spacieux.
SUPTA BADDHA KONASANA
(posture de la déesse du soleil)
1
Placez les mains légères sur les cuisses de l’élève pour encourager leur
rotation externe et leur abduction, tout en étant sensible à la pression dans
les genoux.
2
Utilisez les mains légères pour encourager l’élève à lâcher les épaules sur le
sol et permettre au centre du cœur de se développer naturellement.
3
Placez vos doigts au niveau de la crête occipitale de l’élève et appuyez
légèrement tout en créant plus de longueur dans la nuque.
4
Utilisez les mains légères sous le dos de l’élève pour l’aider à se relever.
Modification 1
Si l’élève signale des problèmes ou des tensions dans les genoux ou à
l’intérieur des cuisses, placez des briques sous les genoux.
Modification 2
Si l’élève ne parvient pas à s’allonger sur le dos sans tension aux genoux et
au bas du dos, utilisez un coussin (ou plusieurs) à placer sous le dos.
Modification 3
Si l’élève se relâche à l’arrière sans tension dans les genoux, placez une
sangle autour du haut du bassin, des cuisses et des chevilles et sous les
pieds, serrez-là pour qu’elle soit tendue avant d’indiquer de se pencher en
arrière.
UBHAYA PADANGUSTHASANA
(posture du double maintien des orteils)
1
En position préparatoire, l’élève attrape les gros orteils et tend les jambes,
la colonne vertébrale et les bras. La plupart des élèves ont tendance à
s’affaisser. Utilisez une main légère pour indiquer de tirer le sacrum vers
l’intérieur (rotation avant du bassin), tandis que l’autre main légère glisse le
long de la colonne vertébrale pour indiquer de lever le sternum.
2
Demandez verbalement à l’élève de fléchir les coudes tout en tirant le
sternum vers les orteils, appliquez les mains légères au sommet des épaules
pour les diriger vers le bas et loin des oreilles.
3
À mesure que l’élève rapproche le torse des jambes, la tendance est à
s’affaisser. Encore une fois, utilisez une main légère sur le sacrum, mais
appuyez plus fermement et vers le haut pour contrer la tendance à
s’affaisser.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à saisir les gros orteils sans plier les genoux ni
s’affaisser, indiquez verbalement de plier les genoux et attrapez les mains
derrière les genoux, alors que vous placez une main légère sur le sacrum
pour indiquer la rotation antérieure du bassin.
Modification 2
Tandis qu’un élève avec les ischio-jambiers serrés progresse dans la
position avec les genoux pliés, utilisez une sangle autour des pieds et
donnez la même indication par le toucher.
URDHVA MUKHA PASCHIMOTTANASANA
(posture de la flexion avant tournée vers le haut)
1
Utilisez une main légère pour indiquer de tirer le sacrum vers l’intérieur
(rotation avant du bassin), tandis que l’autre main légère glisse le long de la
colonne vertébrale pour indiquer de lever le sternum.
2
Demandez verbalement à l’élève de plier les coudes tout en tirant le
sternum vers les orteils, appliquez les mains légères au sommet des épaules
pour les diriger vers le bas et loin des oreilles.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à saisir ses doigts ou son poignet autour des pieds
sans plier les genoux ou s’affaisser, indiquez verbalement de plier les
genoux et attrapez les mains derrière les genoux, alors que vous placez une
main légère sur le sacrum pour indiquer la rotation avant du bassin.
Modification 2
Tandis qu’un élève avec les ischio-jambiers serrés progresse dans la
position avec les genoux pliés, utilisez une sangle autour des pieds et
donnez la même indication par le toucher.
SUPTA PADANGUSTHASANA A ET B
(posture du gros orteil A et B)
Allongé sur le dos, les pieds parallèles, comme pour setu bandha
sarvangasana (posture du pont), attrapez le pied droit et tendez la jambe
droite (utilisez une sangle si nécessaire). Allongez progressivement la
jambe gauche au sol, en poussant par le talon, faites tourner la cuisse vers
l’intérieur et gardez le genou et les orteils pointés vers le haut. En expirant,
ramenez le menton vers le tibia tout en gardant les deux jambes droites et
toniques. Essayez de faire pivoter le pubis vers l’avant et vers le bas en
soulevant le sternum loin du ventre. Faites la transition vers la variante B en
relâchant le dos au sol, tournez la tête vers la gauche et allongez lentement
la jambe gauche à gauche en abduction. Intéressez-vous davantage au fait
de garder la fesse gauche sur le sol que de placer la jambe droite plus loin.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Placez votre pied contre le talon gauche de l’élève pour l’encourager à
pousser par le talon et utilisez une main légère pour orienter le genou et les
orteils gauches vers le haut, approfondissez cet alignement en tournant
légèrement la cuisse vers l’intérieur.
2
Lorsque vous invitez l’élève à lever le menton vers le tibia lors d’une
expiration (la variante A), continuez à presser votre pied contre le talon de
l’élève et utilisez les paumes ouvertes pour presser la cuisse gauche vers le
bas. Encouragez verbalement l’élève à tenir la position pendant cinq
respirations avant de relâcher lentement en préparation pour la variante B.
3
Demandez verbalement à l’élève de sentir le poids de la fesse gauche sur le
sol et de maintenir un ancrage ferme tout en allongeant la jambe droite à
droite, tant que l’enracinement de la fesse gauche ne change pas. Appuyez
une paume ouverte sur la cuisse ou la hanche de l’élève pour l’aider à
maintenir cette action d’enracinement.
4
Indiquez verbalement d’allonger la jambe droite vers la droite et de revenir
cinq fois à la position A avant de demander à l’élève de tenir la jambe dans
la position d’abduction.
Modification
Si l’élève ne parvient pas à attraper le gros orteil droit et à tendre
complètement cette jambe sans que l’épaule se soulève du sol, utilisez une
sangle à placer autour du pied et procédez avec les mêmes indications
verbales et tactiles.
Variante
Après avoir tenu la variante B pendant cinq respirations, tirez la jambe
droite vers le haut, puis à gauche, relâchez le bras droit vers la droite sur le
sol et utilisez la main gauche pour tirer la jambe droite vers la gauche,
créant une simple rotation qui étire l’extérieur de la jambe droite.
APANASANA (posture des genoux à la poitrine)
1
Le professeur a très peu à faire concernant les indications par le toucher
avec l’élève dans cette asana. Utilisez des mains très légères pour
encourager à tirer les cuisses plus près de la poitrine.
GOMUKHASANA (posture de la tête de vache)
1
Pour aider l’élève avec le placement des bras, utilisez attraper et tourner
sur le haut des bras pour faciliter leur rotation. Le bras du haut doit tourner
vers l’extérieur, celui du bas vers l’intérieur.
2
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour indiquer
l’enracinement et la rotation antérieure du bassin comme source de la
flexion avant.
3
Si l’élève n’est pas prêt à se pencher en avant, appliquez les doigts tirés sur
les omoplates pour orienter les épaules vers le bas et loin des oreilles.
4
Si l’élève ne peut pas se plier en avant, utilisez la rotation opposée le long
des côtes latérales et arrière pour indiquer de soulever la poitrine et
d’allonger la colonne vertébrale.
5
Appliquez à nouveau les mains sur les hanches et inversez attraper et
tourner pour aider l’élève à remonter en position assise.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à s’asseoir droit sur les os de l’assise ou ne
parvient pas à croiser les genoux, indiquez-lui de venir en avant sur les
mains, là où les genoux vont se croiser beaucoup plus facilement. Proposez
à cet élève une brique entre les talons pour que les genoux restent croisés en
se rasseyant et que l’élève ne s’affaisse pas en essayant d’enraciner les os
de l’assise.
Modification 2
Si l’élève ne parvient pas à attraper ses mains derrière le dos, utilisez une
sangle pour créer un lien entre les deux mains.
Variante
Faites la transition de l’autre côté en passant par sirsasana II (posture sur la
tête II).
ARDHA BADDHA PADMA
PASCHIMOTTANASANA
(posture de la demi-pince en demi-lotus)
1
Placez votre pied contre le talon gauche de l’élève pour l’encourager à
appuyer par ce talon, et utilisez une main légère pour orienter le genou et
les orteils gauches vers le haut, approfondissez cet alignement en tournant
la cuisse légèrement vers l’intérieur.
2
Utilisez les mains sur les hanches pour bien enraciner les os de l’assise, et
appliquez attraper et tourner pour encourager la rotation avant du bassin en
indiquant verbalement à l’élève d’orienter le sternum vers le pied de la
jambe tendue (pas directement au centre).
3
Utilisez attraper et tourner sur le haut de la cuisse en lotus pour soutenir sa
rotation externe, puis utilisez la pression des doigts sur le bas du dos de
l’élève pour encourager la levée du bas du dos.
4
Si l’élève peut faire pivoter le bassin pour ramener le torse à quarante-cinq
degrés, indiquez verbalement de commencer la flexion par la colonne
vertébrale à chaque expiration. Sur l’inspiration, remontez vers l’angle de
quarante-cinq degrés pour renouveler l’allongement de la colonne
vertébrale et l’expansion du centre du cœur. Continuez cette dynamique
avec des mouvements de plus en plus petits. À mesure que l’élève inspire et
remonte légèrement, appliquez une rotation opposée sur les côtes juste en
dessous du sommet de la courbe de la colonne vertébrale pour transmettre
davantage l’action d’allonger la colonne vertébrale même en se pliant en
avant.
5
Appliquez à nouveau les mains sur les hanches avec attraper et tourner
fortement lorsque vous indiquez à l’élève de se relever de la flexion avant
lors d’une inspiration, faites tourner le bassin vers l’arrière pour faciliter la
remontée.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à plier les jambes en demi-lotus, indiquez-lui de
rester avec janu sirsasana tout en continuant à ouvrir les rotateurs internes
et les adducteurs.
Modification 2
Si le genou de l’élève décolle du sol, placez un accessoire sous ce genou et
n’appuyez jamais d’une manière qui pourrait augmenter la pression dans ce
genou.
AGNISTAMBHASANA (posture de la cheville au
genou)
D’une simple position en tailleur, placez les mains sur le sol derrière les
hanches et penchez-vous en arrière en faisant glisser les talons en avant
pour que les tibias soient parallèles. Faites pivoter progressivement le
bassin vers l’avant pour vous asseoir plus droit. Une fois capable de vous
asseoir droit avec les mains libres, placez les tibias l’un sur l’autre comme
des bûches avec les chevilles et les genoux au sommet les uns des autres.
Penchez-vous en avant. Gardez les pieds fortement fléchis lors de
l’engagement des muscles et des ligaments autour des genoux, aidant à
protéger les genoux et à accentuer l’étirement dans les hanches.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères sous les pieds de l’élève pour encourager leur
dorsiflexion complète en indiquant verbalement de maintenir cette action
dans les chevilles.
2
Invitez verbalement l’élève à enraciner les os de l’assise en essayant de
faire pivoter le bassin en avant, puis utilisez les mains sur les hanches avec
attraper et tourner pour assister ces actions, tout en demandant à l’élève s’il
sent une pression ou une douleur aiguë dans les genoux (si c’est le cas,
revenez en arrière).
3
Lorsque l’élève fait pivoter le bassin vers l’avant, utilisez les doigts tirés ou
les mains légères pour ramener les omoplates plus bas dans le dos, tout en
indiquant verbalement de soulever le sternum.
4
Si l’élève est capable de se plier en avant et de placer les coudes sur les
genoux, indiquez verbalement d’appuyer sur les genoux plus fermement
pour accentuer la levée du sternum lorsque vous appliquez à nouveau les
mains sur les hanches avec attraper et tourner pour encourager la rotation
du bassin vers l’avant.
Modification 1
Si l’élève est capable de se plier en avant et de placer les mains sur le sol
devant les jambes, indiquez verbalement de tirer sur le bout des doigts pour
continuer à tirer le sternum vers le haut, tout en concentrant le mouvement
de flexion avant dans les articulations de la hanche. Continuez à utiliser les
mains sur les hanches avec attraper et tourner en inversant le mouvement
dans vos mains pour aider l’élève à se relever.
Modification 2
Si l’élève ne parvient pas à placer les talons sur les genoux opposés,
invitez-le à rester sur d’autres postures avec les jambes croisées qui
favorisent l’ouverture des hanches, en particulier sucirandhrasana (posture
de la tête d’aiguille). Offrez également une brique à placer sous les os de
l’assise si l’élève de parvient pas à s’asseoir droit sur le devant des os de
l’assise.
EKA PADA RAJ KAPOTASANA I
(POSTURE DU PIGEON ROYAL SUR UNE JAMBE
I)
Cette posture, qui favorise l’ouverture des hanches, est la préparation pour
la flexion arrière du même nom, mais I au lieu de II. Depuis adho mukha
svanasana (posture du chien tête en bas), ramenez le genou droit juste à
l’extérieur de la main droite tout en relâchant la hanche et la jambe gauches
au sol. Placez un accessoire sous l’os de l’assise gauche aussi haut que
nécessaire pour vous assurer que (a) l’os de l’assise est fermement soutenu,
(b) les hanches sont droites, et (c) il n’y a pas pression à l’intérieur du
genou droit. Pliez-vous lentement en avant et vers le bas.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères pour vous aider à placer la jambe tendue vers
l’arrière depuis la hanche, le genou orienté vers le bas. Puis indiquez
verbalement d’enraciner le pied pour accentuer la rotation interne de la
cuisse, utilisez attraper et tourner sur cette cuisse pour aider cette action.
2
Utilisez les mains sur les hanches pour vous aider à positionner les hanches
de l’élève au même niveau, puis appuyez sur vos pouces le long du sacrum
pour créer plus d’espace dans le bas du dos.
3
Appuyez une paume ouverte sur le sacrum de l’élève en amenant la
pression vers les talons et glissez l’autre paume ouverte dans le dos pour
encourager une libération plus profonde par les hanches et le long de la
colonne vertébrale et du torse.
4
Utilisez les doigts tirés pour placer les omoplates plus bas dans le dos.
Modification 1
Si l’élève signale une tension au niveau du genou avant ou si les hanches
sont à plus de quinze centimètres du sol, encouragez à travailler avec
sucirandhrasana jusqu’à ce que les hanches s’ouvrent davantage.
Modification 2
Si l’élève ne parvient pas à enraciner le bassin uniformément au sol,
proposez une brique ou une couverture sous l’os de l’assise de la jambe
pliée pour réduire la pression dans le genou et dans l’articulation sacro-
iliaque.
EKA PADA SIRSASANA
(posture d’une jambe derrière la tête)
1
Avec les mains légères, aidez l’élève à placer la jambe derrière le dos.
Utilisez attraper et tourner sur la cuisse pour concentrer l’effort sur la
rotation externe de la hanche, réduisant ainsi la pression dans le genou. Si la
jambe de l’élève touche le cou (au lieu d’être dans le dos), encouragez
l’élève à rester avec des postures qui favorisent l’ouverture des hanches
avant d’essayer cette asana.
2
Avec la jambe de l’élève placée derrière le dos, appliquez les mains légères
au niveau du bas du dos et des épaules de l’élève pour l’encourager à se
tenir droit par la colonne vertébrale et le torse.
3
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour indiquer la
rotation avant du bassin de l’élève en tant que source de la flexion avant.
4
Si l’élève arrive à fléchir en avant à plus de quarante-cinq degrés, appuyez
une paume ouverte sur le sacrum en faisant pression vers le bas et faites
remonter l’autre paume ouverte dans le dos juste en dessous du sommet de
la courbe du dos.
5
Appliquez à nouveau les mains sur les hanches et inversez attraper et
tourner pour aider l’élève à se redresser en position assise.
Variante
Afin de proposer une variante en équilibre sur les bras, indiquez de
redresser le torse en position assise, d’appuyer sur les mains et de tendre les
bras pour décoller les hanches du sol, en tirant la jambe tendue jusqu’au
menton en chakora-sana. De là, faites la transition vers chaturanga
dandasana ou vers une des asanas décrites ci-dessous.
SUKHASANA (posture facile)
1
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour aider les
élèves à enraciner les os de l’assise et à placer le poids plus vers l’avant des
os de l’assise.
2
Appliquez attraper et tourner sur le haut des cuisses de l’élève pour
encourager leur rotation externe et leur abduction. Demandez à l’élève
encore et encore s’il ressent une pression dans les genoux et arrêtez cet
ajustement si c’est le cas.
3
Si vos mains sont assez grandes, appliquez une rotation opposée avec vos
doigts, pour indiquer la rotation externe des cuisses et faites glisser vos
pouces sur le sacrum pour indiquer la rotation avant du bassin vers la
neutralité.
SÉQUENCE
4
Utilisez les doigts écartés entre le bord supérieur du bassin de l’élève et le
bord inférieur des côtes pour indiquer l’étirement par le bas du dos.
5
Utilisez les doigts tirés le long des omoplates pour les faire descendre
contre les côtes du dos, tout en demandant verbalement à l’élève de s’élever
par le centre du corps sans laisser sortir les côtes inférieures avant.
Modification 1
Si l’élève signale une tension à l’intérieur des genoux ou des cuisses, placez
des briques sous ses genoux.
Modification 2
Si l’élève n’arrive pas à s’asseoir sur les os de l’assise, placez une brique ou
un coussin ferme sous les os de l’assise.
PADMASANA (posture du lotus)
1
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour aider les
élèves à enraciner les os de l’assise et à basculer le poids plus à l’avant des
os de l’assise.
2
Appliquez attraper et tourner sur le haut des cuisses de l’élève pour
encourager leur rotation externe. Demandez à l’élève encore et encore s’il
ressent une pression dans les genoux et arrêtez cet ajustement si c’est le cas.
3
Si vos mains sont assez grandes, appliquez une rotation opposée avec vos
doigts, pour indiquer la rotation externe des cuisses et faites glisser vos
pouces sur le sacrum pour indiquer la rotation antérieure du bassin.
4
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour encourager
une rotation du bassin maximale mais confortable comme source principale
de la flexion avant, avant de placer les mains sur le sol, des briques ou un
mur.
5
Indiquez verbalement d’étirer la colonne vertébrale et de pousser le sternum
en avant à mi-hauteur de la flexion avant, utilisez la rotation opposée pour
ramener les omoplates plus bas dans le dos et le sternum loin du ventre,
avant d’indiquer d’approfondir la flexion avant.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à plier les jambes en lotus complet, encouragez-le
à explorer ardha padmasana (posture du demi-lotus) ou sukhasana.
Modification 2
Si l’élève n’arrive pas à s’asseoir sur les os de l’assise, placez une brique ou
un autre support ferme sous les os de l’assise.
BADDHA PADMASANA
(posture du lotus à demi-lié)
Depuis padmasana, tendez les bras derrière le dos pour attraper les pieds.
S’il est impossible de joindre les pieds, attrapez les coudes ou les avant-
bras. En inspirant, étirez la colonne vertébrale. En expirant, penchez-vous
en avant. Essayez de tenir dix respirations lentes, en utilisant cette asana
pour affiner la respiration et aller dans un espace plus profond et plus
silencieux à l’intérieur.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez attraper et tourner sur le haut des bras de l’élève pour accentuer
leur rotation interne quand l’élève place ses bras autour du dos.
2
Utilisez la rotation contraire pour indiquer de soulever le sternum (doigts
autour des épaules) tout en tirant les épaules vers le bas (pouces sur
l’omoplate).
3
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour indiquer
l’enracinement et la rotation avant du bassin comme source de la flexion
avant.
4
Utilisez les mains sur les hanches avec attraper et tourner pour indiquer
l’enracinement et la rotation avant du bassin comme source de la flexion
avant.
Modification
Si l’élève ne parvient pas à placer ses bras autour du dos pour attraper les
pieds, proposez une sangle à placer autour des pieds ou indiquez-lui
d’attraper les coudes.
Variante
Après vous être redressé, relâchez les mains au sol à côté des hanches et
appuyez fermement sur les mains pour vous soulever en tolasana (posture
de la balance) pour 108 tours de pranayama kapalabhati.
HANUMANASANA (posture du singe)
Depuis anjaneyasana, placez les mains sur le sol et décalez les hanches au-
dessus du genou arrière tout en allongeant la jambe de devant. Maintenez la
position pendant une à deux minutes. Gardez les hanches au même niveau,
parallèles à l’avant du tapis, faites glisser lentement le talon de la jambe
avant, tout en allongeant la jambe arrière. Comme la plupart des élèves ne
parviennent pas à se détendre pleinement dans cette asana, proposez des
briques à placer (1) sous l’os de l’assise de la jambe avant et/ou (2) de part
et d’autre des hanches, sous les mains. Il est important de positionner les
hanches perpendiculairement à l’avant du tapis tandis que l’os de l’assise de
la jambe avant est fermement ancré, créant ainsi une base symétrique pour
l’extension de la colonne vertébrale et réduisant le risque de tension au bas
du dos. Une fois positionné de manière stable avec la colonne vertébrale
droite, fléchissez de plus en plus le pied avant, en engageant les quadriceps
et en relâchant les ischio-jambiers. Dans la mesure où les hanches sont
perpendiculaires à l’avant du tapis, la jambe arrière s’étendra plus
facilement vers l’arrière depuis la hanche. Insistez sur la rotation interne de
la jambe arrière, surtout si vous explorez la variante avec la flexion arrière.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères pour aider à positionner la jambe arrière de
l’élève tendue en arrière de la hanche avec le genou tourné vers le bas.
Ensuite, demandez verbalement à l’élève d’enraciner le pied vers le bas
pour accentuer la rotation interne de la cuisse, en utilisant attraper et
tourner sur cette cuisse pour aider cette action.
2
Utilisez les mains sur les hanches pour vous aider à positionner les hanches
de l’élève droites et de niveau l’une avec l’autre, puis appuyez vos pouces
le long du sacrum pour créer plus d’espace dans le bas du dos et guider le
mouvement vers la neutralité du bassin.
3
Placez votre genou ou votre pied contre le talon de la jambe avant de
l’élève, indiquez verbalement d’appuyer sur ce talon et de faire tourner
cette cuisse vers l’intérieur, en aidant avec attraper et tourner sur cette
cuisse.
4
Assis dans la position du nœud, vous êtes ainsi plus près derrière l’élève.
Utilisez les doigts écartés entre le bassin et les côtes latérales pour indiquer
à l’élève de s’élever par la colonne vertébrale et le torse.
5
Pour la flexion avant de cette asana, utilisez les mains sur les hanches pour
indiquer le mouvement en partant du bassin tout en maintenant le bassin de
niveau et les hanches droites (la jambe arrière aura tendance à se tourner).
6
Pour la flexion arrière de cette asana, stabilisez l’équilibre de l’élève avec
les mains sur les hanches avant de guider les mains vers le pied levé.
7
Dans la flexion arrière, utilisez attraper et tourner sur le haut des bras pour
faciliter leur rotation externe et aider l’élève à joindre les coudes, alors qu’il
détend la tête en arrière vers le pied.
8
Utilisez les mains sur les hanches pour aider à stabiliser l’équilibre latéral
de l’élève alors qu’il remonte lentement de la flexion arrière.
Modification
Proposez des briques sous l’os de l’assise de la jambe avant si l’élève ne
parvient pas à ancrer cet os dans le sol en gardant les hanches droites et le
bassin de niveau.
Variante
Proposez une sangle autour du pied levé pour que l’élève puisse l’attraper
avec les deux mains au-dessus de la tête s’il ne parvient pas à attraper
directement le pied avec les deux mains.
CHAPITRE 10
LES INVERSIONS
Q
UAND nous nous mettons la tête en bas, nous voyons le monde à
l’envers. Et alors, même le plus simple des mouvements a de quoi
se révéler déroutant puisque nous sommes confrontés à la relation
opposée et peu familière avec la pesanteur. Ce changement de
perspective et de conscience neuromusculaire crée l’occasion d’élargir notre
sentiment d’exister dans le monde dès lors que les effets de la gravité sont
renversés dans notre corps. Le cerveau se retrouve inondé de sang
nourricier, le mental s’éclaircit, les nerfs se calment et tout paraît plus
apaisé quoiqu’en éveil, de quoi offrir une agréable invitation à la
méditation. Au fil de la pratique, même ce qui apparaît à première vue
comme l’inversion la plus difficile – salamba sirsasana (posture sur la tête
avec support) – va devenir aussi stable que son contraire, tada-sana
(posture de la montagne), et les élèves vont demeurer dans cette asana
plusieurs minutes à chaque fois. Qu’il s’agisse de salamba sirsasana ou de
salamba sarvanga-sana (posture sur les épaules avec support), les élèves
vont développer une coordination musculaire plus nuancée qui apporte
stabilité et bien-être à toute une palette d’autres asanas, dont les
mouvements fluides d’entrée et de sortie d’adho mukha vrksasana (posture
du poirier).
Le risque physique le plus important avec les inversions concerne le cou
(cela ne s’applique pas à viparita karani, posture des jambes contre le mur).
Il est très important de donner aux élèves des conseils méthodiques clairs
dans la mise en place des inversions, d’une manière qui minimise ce risque.
Les élèves ayant des problèmes de colonne cervicale sont invités à ne pas
pratiquer d’asanas qui créent davantage de tension dans le cou.
LES INVERSIONS ET LES MENSTRUATIONS
Allongé sur le dos, pressez les paumes au sol et, sur une expiration,
ramenez les pieds par-dessus la tête jusqu’au sol (ou sur une brique, un
siège ou un mur). Croisez les doigts derrière le dos et tirez légèrement les
épaules en dessous pour basculer le poids davantage sur les épaules. En cas
de pression dans le cou ou dans la colonne cervicale, relâchez la position ou
reprenez-là avec une ou deux couvertures pliées placées sous les bras et les
épaules. Pressez fortement les pieds au sol (si possible, les orteils vers
l’arrière) pour engager et pousser les cuisses vers le haut avec l’os pelvien
éloigné du ventre par l’étirement de la colonne. Gardez les bras et les pieds
fermement ancrés. Ramenez les clavicules vers le bas en vous grandissant
par la poitrine et en poussant la colonne vertébrale vers le cœur. Poussez les
ischions vers le haut, en étirant la colonne vertébrale.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères pour indiquer de presser les pieds au sol pour
accentuer l’extension complète et l’éveil des jambes, puis indiquez
verbalement à l’élève de pousser l’os pubien loin du ventre et donc de créer
plus de longueur dans le bas du dos, alors que les ischions se lèvent plus
haut au-dessus des épaules.
2
Appliquez attraper et tourner sur les cuisses de l’élève pour indiquer leur
rotation interne, ce qui rend la rotation avant du bassin vers la neutralité
plus accessible.
3
Appuyez les mains légères sur les bras de l’élève pour encourager leur
ancrage actif.
SALAMBA SARVANGASANA
(posture de la chandelle avec support)
1
Utilisez attraper et tourner sur les cuisses de l’élève pour garder les jambes
ensemble et pour signaler leur légère rotation interne.
2
Assis sur le sol derrière le dos de l’élève, placez vos pieds sur le dos de
l’élève juste en dessous de ses mains et attrapez les coudes. Faites
lentement glisser vos pieds vers le haut du dos (sur les côtés de la colonne
vertébrale, pas directement dessus), utilisez vos mains pour placer les
coudes vers ou directement dans l’alignement des épaules.
3
Tout en indiquant verbalement à l’élève de placer les chevilles en
dorsiflexion, utilisez les mains légères sur les talons en demandant
d’appuyer par les talons, puis utilisez la pression des doigts pour indiquer
d’écarter les orteils en indiquant verbalement d’appuyer davantage par la
plante des pieds.
Modification 1
Si un élève ne parvient pas à poser les pieds sur le sol en halasana, invitez-
le à essayer près d’un mur où il peut poser les pieds contre le mur (ou
proposez une chaise, une brique ou un autre accessoire ferme à placer sous
les pieds).
Modification 2
Si un élève ne parvient pas à placer les pieds au-dessus de sa tête au sol en
halasana et qu’il n’utilise ni mur ni chaise ni brique pour caler les pieds,
invitez-le à placer les mains sous les hanches et à entrer dans une position
de « couteau suisse » ou demi-chandelle (ardha sarvangasana).
KARNAPIDASANA
(posture des oreilles pressées entre les genoux)
Depuis halasana, demandez aux élèves de relâcher les genoux près des
oreilles tout en appuyant les bras sur le sol, et de serrer les genoux contre
les oreilles pour écouter le souffle de l’intérieur. Encouragez une respiration
profonde et poussez vos élèves à rester très attentifs à la pression dans le
cou ou le bas du dos.
Plutôt que d’offrir des indications par le toucher, concentrez-vous sur les
indications verbales générales pour cette asana.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Si les élèves explorent cette asana pour la première fois, placez le côté de
votre jambe contre leur dos et utilisez les mains sur les hanches pour les
aider à trouver un équilibre sur les épaules et la tête. Tout en gardant la
jambe contre le dos de l’élève, le plus légèrement possible pour lui
permettre de trouver son équilibre, utilisez les mains légères le long des
cuisses de l’élève (près de ses genoux) pour l’aider à mieux placer ses
mains sous ses genoux.
Variante
Explorez une flexion plus profonde en pindasana (posture de l’embryon).
SALAMBA SIRSASANA I
(posture sur la tête avec support I)
1
En travaillant avec des élèves qui explorent salamba sirsasana loin d’un
mur pour la première fois, tenez-vous tout simplement derrière eux pour
vous assurer qu’ils ne tombent pas en arrière.
2
Pour aider un élève à monter en salamba sirsasana, tenez-vous debout
derrière et tournez-vous de côté pour pouvoir appuyer votre jambe ou votre
genou contre le dos pour stabiliser l’élève. Lorsque l’élève approche les
pieds de ses mains, aidez-le à s’équilibrer en utilisant vos mains pour aider
à ramener les jambes au-dessus de la tête.
3
Utilisez les mains légères pour indiquer l’action énergique de rapprocher les
coudes l’un de l’autre (sans les déplacer réellement).
4
Utilisez les doigts tirés sous la nuque de l’élève pour indiquer d’éloigner les
épaules des poignets, créant ainsi plus d’espace autour du cou.
5
Utilisez attraper et tourner sur les hanches de l’élève pour positionner le
bassin de manière neutre par rapport à la colonne vertébrale.
6
Utilisez les paumes ouvertes le long des jambes de l’élève pour les aligner.
7
Tout en demandant verbalement à l’élève de placer les chevilles en
dorsiflexion, utilisez les mains légères sur les talons et indiquez
verbalement de pousser par les talons, puis utilisez la pression des doigts
pour indiquer d’écarter les orteils en invitant verbalement à pousser plus par
la plante des pieds.
SALAMBA SIRSASANA II
(posture sur la tête avec support II)
À quatre pattes, indiquez de placer le haut de la tête et les mains sur le sol
pour former les pointes d’un triangle avec la tête et les poignets. Gardez les
poignets sous les coudes, dans l’alignement des épaules, tout en tirant les
omoplates fermement contre les côtes du dos. Pliez les orteils, tendez les
jambes et ramenez lentement les pieds vers les coudes pour lever les
hanches au-dessus des épaules. En appuyant fermement par la tête et les
mains, tendez les jambes au-dessus de la tête. Comme pour salamba
sirsasana I, enracinez le haut de la tête pour étirer la colonne vertébrale.
Évitez d’écarter les coudes tout en gardant fermement les omoplates contre
les côtes arrière. Activez les jambes comme en salamba sirsasana I. Avec
stabilité et facilité, explorez l’utilisation de cette asana comme base
d’exploration d’une variété d’équilibres sur les bras.
POUR ALLER PLUS LOIN
1
Utilisez les mains légères sur les mains de l’élève pour indiquer un
enracinement équilibré des mains.
2
Utilisez les mains légères contre les coudes de l’élève pour les aligner avec
les épaules.
3
Utilisez les doigts tirés sur les omoplates de l’élève pour les faire descendre
vers les côtes arrière, réduisant ainsi la pression sur le cou.
4
Utilisez attraper et tourner sur les hanches de l’élève pour placer le bassin
de manière neutre par rapport à la colonne vertébrale.
5
Utilisez les paumes ouvertes le long des jambes de l’élève pour les aligner.
6
Tout en demandant verbalement à l’élève de placer les chevilles en
dorsiflexion, utilisez les mains légères sur les talons et indiquez
verbalement de pousser par les talons, puis utilisez la pression des doigts
pour indiquer d’écarter les orteils en invitant verbalement à pousser plus par
la plante des pieds.
VIPARITA KARANI
(posture des jambes contre le mur)
1
Utilisez les mains légères sur les épaules de l’élève pour indiquer de
détendre les clavicules et de se relâcher par la poitrine.
Modification 1
Si l’élève ne parvient pas à placer ses hanches contre le mur avec les
jambes droites le long du mur, relevez le bassin sur un coussin et explorez
la possibilité d’éloigner les hanches du mur de quelques centimètres.
Modification 2
Proposez de placer les jambes en upavistha konasana.
Modification 3
Utilisez attraper et tourner sur les hanches de l’élève pour placer le bassin
de manière neutre par rapport à la colonne vertébrale.
SAVASANA (posture du cadavre)
1
Soulevez le bras de l’élève et glissez une main légère sous cette même
omoplate, tout en replaçant doucement le bras de l’élève sur le sol, puis
faites la même chose de l’autre côté. Vous créez ainsi plus d’espace dans le
centre du cœur.
2
Avec les mains légères sur les épaules de l’élève, appuyez légèrement les
épaules vers le bas.
3
Faites glisser vos pouces sur les tempes de l’élève et/ ou appuyez votre
pouce sur le troisième œil pendant quelques secondes avant de relâcher
doucement.
4
Soulevez doucement les jambes de l’élève, déplacez-les lentement d’une
côté puis de l’autre, puis replacez-les lentement sur le sol en conservant la
même largeur entre les pieds que celle qu’avait l’élève au début.
5
Serrez les pieds, puis laissez-les reposer.
6
Si l’élève ressent une gêne dans le bas du dos ou s’il a des problèmes au
niveau du bas du dos, proposez un coussin à placer sous les genoux.
7
Si l’élève veut un savasana qui ouvre davantage le cœur et le souffle,
suggérez de placer un coussin fin ou une couverture pliée le long de la
colonne vertébrale ou en travers sous les omoplates.
TROISIÈME PARTIE
ÉVOLUTION
CHAPITRE 11
GUIDER LE YOGA
AU XXIe SIÈCLE
A
U DÉBUT de ce livre, j’ai précisé que le yoga avait davantage évolué
au cours des soixante-quinze dernières années que lors du
millénaire précédent. Cette affirmation mérite quelques
explications afin de clarifier ce que cela pourrait signifier pour les
professeurs et l’enseignement aujourd’hui et à l’avenir. Quelles sont les
tendances ? Comment le yoga change-t-il ? En tant que professeurs de yoga,
que pouvons-nous anticiper pour les prochaines années et où en
sommesnous dans l’évolution du yoga ?
Dans presque tous les domaines de l’activité humaine, différentes
perspectives tentent d’expliquer le sens des choses, d’où elles viennent et
où elles vont. En ce qui concerne le yoga, il existe une grande diversité de
points de vue sur son origine et son évolution. Une grande partie de la
littérature et des commentaires sur les origines et le développement
historique du yoga reposent sur des affirmations ou des conjectures plutôt
que sur des recherches minutieuses et un examen méthodique des preuves.
Cela a généré beaucoup de récits fascinants sur l’histoire de la pratique et
de l’enseignement du yoga. Nombre d’entre eux contiennent de beaux
mythes inspirants, qui pour beaucoup de gens sont au cœur même de leur
perception. Le simple fait de suggérer les questions que nous soulevons ici
peut paraître insensé aux yeux de certaines personnes, irrévérencieux même
compte tenu de la ténacité religieuse avec laquelle certains s’accrochent à
leurs croyances sur le yoga.
Tout en respectant les croyances les plus mythiques ou les plus
fondamentalistes sur le yoga, nous pouvons maintenant affirmer avec
assurance que l’un des mythes les plus courants et les plus durables sur le
yoga est qu’il n’existe qu’un seul yoga ou qu’une certaine forme de yoga
idéalisée et pure ayant évolué de manière unilinéaire depuis des milliers
d’années. La notion romantique selon laquelle « un yoga » a évolué de telle
manière est explorée par David Gordon White, spécialiste du yoga, dans
son anthologie récemment publiée, Yoga in Practice (2012). En affirmant
que « les gens ont “réinventé” le yoga à leur propre image » depuis au
moins deux mille ans et que « chaque groupe, à chaque âge, a créé sa propre
version et sa propre vision du yoga », White et les contributeurs à son
anthologie puisent dans les sources historiques pour révéler un large
éventail de pratiques ayant évolué en parallèle, comme autant d’occasions
manquées de s’enrichir mutuellement. Elles semblent avoir davantage tracé
une ligne ponctuée que suivi un fil rouge tant au niveau des techniques que
des objectifs.
Envisagé de cette manière, le yoga est une mosaïque de pratiques
richement texturée pouvant ou ne pouvant pas se superposer, s’informer
mutuellement ou être liées les unes aux autres. Pourtant, White (2012, 6-11)
suggère que nous pouvons distiller quatre principes qui ont « persisté à
travers le temps et les traditions » :
Agnistambhasana
(ahg-nee-sham-BAHS-anna)
Posture de la cheville au genou
Anjaneyasana
(ahn-jon-uh-YAHS-anna)
Posture du croissant de lune
Apanasana
(ah-pah-NAHS-anna)
Posture des genoux à la poitrine
Ardha baddha padma paschimottanasana
(are-dah BAH-dah pod-ma POSH-ee-moh-ta-NAHS-anna)
Posture de la demi-pince en demi-lotus
Ardha matsyendrasana
(are-dah MOT-see-en-DRAHS-anna)
Posture de la demi-torsion assise
Ardha uttanasana
(are-dah OOT-tan-AHS-anna)
Posture de la demi-pince debout
Akarna dhanurasana
(ah-KARN-uh don-your-AHS-anna)
Posture de l’archer
Ashta chandrasana
(ahsh-ta chan-DRAHS-anna)
Posture du croissant de lune à huit pointes
Astavakrasana
(ah-stah-vah-KRAHS-anna)
Posture de la torsion du huit
Baddha konasana
(BAH-dah cone-AHS-anna)
Posture de l’angle lié ou du papillon
Baddha padmasana
(BAH-dah pod-MAHS-anna)
Posture du lotus à demi-lié
Bakasana
(bahk-AHS-anna)
Posture de la grue
Balasana
(bah-LAHS-anna)
Posture de l’enfant
Bharadvajrasana A et B
(bah-ROD-va-JAHS-anna)
Posture de la torsion du sage Bharadvaj A et B
Bhekasana
(beh-KAS-anna)
Posture de la grenouille
Bhujangasana
(boo-jang-GAHS-anna)
Posture du cobra
Bhujapidasana
(boo-jah-pee-DAHS-anna)
Posture de l’appui sur les épaules
Chaturanga dandasana
(chaht-uh-RON-gah don-DAHS-anna)
Posture du bâton à quatre pieds
Dandasana
(don-DAHS-anna)
Posture du bâton
Dhanurasana
(don-your-AHS-anna)
Posture de l’arc
Garudasana
(gah-rue-DAHS-anna)
Posture de l’aigle
Gomukhasana
(go-moo-KAHS-anna)
Posture de la tête de vache
Halasana
(hah-LAHS-anna)
Posture de la charrue
Hanumanasana
(hah-new-mah-NAHS-anna)
Posture du singe
Janu sirsasana
(JAH-new shear-SHAHS-anna)
Posture de la demi-pince
Jathara Parivartanasana
(JAT-hara par-var-tan-AHS-anna)
Posture de la torsion du ventre
Kapotasana
(cop-oh-TAHS-anna)
Posture du pigeon
Karnapidasana
(car-NAH-pii-DAHS-anna)
Posture des oreilles pressées contre les genoux
Krounchasana
(crown-CHAHS-anna)
Posture du héron
Kurmasana
(core-MAHS-anna)
Posture de la tortue
Laghu vajrasana
(lah-gu VAJ-rahs-anna)
Posture de la petite foudre
Lolasana
(lo-LAHS-anna)
Posture du pendentif
Malasana
(mah-LAHS-ana)
Posture de la guirlande
Marichyasana A et C
(mar-ee-chee-AHS-anna)
Posture du sage Marichy A et C
Matsyasana
(mot-see-AHS-anna)
Posture du poisson
Naraviralasana
(nah-VAHS-anna)
Posture du sphinx
Natarajasana
(nah-TAR-ah-JAHS-anna)
Posture du danseur
Pada hastasana
(PAH-dah haas-TAHS-anna)
Posture des mains aux pieds
Padangusthasana
(PAH-da-goo-STAHS-anna)
Posture du gros orteil
Padmasana
(pod-MAHS-anna)
Posture du lotus
Palavi abhinatasana
(paw-LAHV-ee ahb-HE-nah-tahs-anna)
Inclinaisons pelviennes
Paripurna navasana
(nah-VAHS-anna)
Posture du bateau
Parivrtta trikonasana
(par-ee-vri-tah tree-ko-NAHS-anna)
Posture du triangle retourné
Parsva bakasana
(pars-VAH bah-KAHS-anna)
Posture du corbeau sur le côté
Parsvottanasana
(parsh-voh-tah-NAHS-anna)
Posture de l’étirement intense
Paschimottanasana
(POSH-ee-moh-ta-NAHS-anna)
Posture de la pince
Phalakasana
(fa-la-KAHS-anna)
Posture de la planche
Pincha mayurasana
(pin-cha my-yu-RAHS-anna)
Posture de la plume de paon
Pindasana
(pin-DAHS-anna)
Posture de l’embryon
Prasarita padottanasana A et C
(pra-sa-REE-tah pah-doh-tah-NAHS-anna)
Posture de la flexion avant jambes écartées A et C
Salabhasana A, B, et C
(sha-la-BAHS-anna)
Posture de la sauterelle
Salamba sarvangasana
(sha-LOM-bah sar-vahn-GAHS-anna)
Posture de la chandelle avec support
Salamba sirsasana I et II
(sha-LOM-bah shear-SHAHS-anna)
Posture sur la tête avec support
Savasana
(shah-VAHS-anna)
Posture du cadavre
Setu bandha sarvangasana
(seh-too BAHN-dah sar-vahn-GAHS-anna)
Posture du pont
Shishulasana
(SHE-shu-LAHS-anna)
Posture du dauphin
Sukhasana
(su-KAHS-ana)
Posture facile
Supta parivartanasana
(soup-ta par-ee-var-tan-AHS-anna)
Posture de la torsion inclinée
Supta virasana
(soup-TAH veer-RAHS-anna)
Posture du héros allongé
Swastikasana
(swah-sti-KAHS-anna)
Posture de la paix
Tadasana
(tah-DAHS-anna)
Posture de la montagne
Tolasana
(toe-LAHS-anna)
Posture de la balance
Ubhaya padangusthasana
(oo-HAH-ya PAH-da-goo-STAHS-anna)
Posture du double maintien des orteils
Upavista konasana
(oo-pah-VEESH-tah ko-NAHS-anna)
Posture de l’angle ouvert
Urdhva dhanurasana
(OORD-vah don-your-AHS-anna)
Posture de l’arc inversé ou de la roue
Urdhva kukkutasana
(OORD-vah koo-koo-TAHS-anna)
Posture du coq dressé
Urdhva mukha paschimottanasana
(URD-vah MOO-kah POSH-ee-moh-ta-NAHS-anna)
Posture de la flexion avant tournée vers le haut
Ustrasana
(oosh-TRAHS-anna)
Posture du chameau
Utkatasana
(OOT-kah-TAHS-anna)
Posture de la chaise
Uttana padasana
(OOT-anna pah-DAHS-anna)
Posture du pied étiré ou du poisson volant
Uttana prasithasana
(OOT-anna pra-si-THAHS-anna)
Posture du lézard volant
Uttanasana
(OOT-ta-NAHS-anna)
Posture de la pince debout
Utthita hasta padangusthasana
(oo-TEE-tah HAH-stah pah-dahn-goosh-TAHS-anna)
Posture du bras tendu au gros orteil
Utthita parsvakonasana
(oo-TEE-tah pars-vah-ko-NAHS-anna)
Posture du grand angle
Utthita trikonasana
(oo-TEE-tah tree-ko-NAHS-anna)
Posture du triangle
Vasisthasana
(vah-shish-TAHS-anna)
Posture de la planche sur le côté
Viparita dandasana
(vip-pah-ree-tah don-DAHS-anna)
Posture du bâton inversé
Viparita karani
(vip-pah-ree-tah kuh-RAHN-ee)
Posture des jambes contre le mur
Virabhadrasana I
(veer-ah-bah-DRAHS-anna)
Posture du guerrier
Virabhadrasana II
(veer-ah-bah-DRAHS-anna)
Posture du guerrier II
Virabhadrasana III
(veer-ah-bah-DRAHS-anna)
Posture du guerrier III
Virasana
(veer-RAHS-anna)
Posture du héros
Vrksasana
(vrik-SHAHS-anna)
Posture de l’arbre
ANNEXE B
GLOSSAIRE
RESSOURCES
SUPPLÉMENTAIRES
L
E CENTRE de ressources pour l’enseignement du yoga
(http://markstephensyoga.com/resources/overview) [en anglais
uniquement – N.D.T.] fournit une variété de ressources aux
professeurs de yoga et à leurs formateurs : des guides pédagogiques
de formation des professeurs, des vidéos éducatives, des enregistrements
audio, des articles, de la poésie inspirante, des programmes de formation et
des liens vers d’autres ressources.
Ce livre est une ressource essentielle pour tous les professeurs de yoga et les élèves
qui souhaitent affiner leurs compétences et élargir leurs connaissances en yoga. Riche
de plus de deux cents photos et illustrations pédagogiques, ce livre complet est idéal
pour être utilisé comme manuel de base dans les programmes de formation des
professeurs ou pour quiconque souhaitant affiner sa compréhension de l’art et de la
science de l’enseignement du yoga. Les lecteurs trouveront des informations pratiques
et détaillées sur les méthodes d’enseignement, les principes de séquençage, les
principes de base de 108 asanas et les techniques d’enseignement du pranayama et de
la méditation. On y trouve également l’histoire et la philosophie du yoga ainsi que les
aspects traditionnels et modernes de l’anatomie. De plus, les lecteurs trouveront des
conseils sur les façons de se maintenir en tant que professeurs de yoga professionnels.
L’ENSEIGNEMENT DU YOGA :
COMMENT ORGANISER LE SÉQUENÇAGE DES COURS
Ressource essentielle pour la planification et le séquençage de manière sûre, accessible
et durable des cours de yoga, ce livre présente d’abord un cadre de réflexion sur le
séquençage en tenant compte de la philosophie, de l’histoire, des principes et des
méthodes pour aborder le yoga. Cet ouvrage présente 67 modèles de séquences
d’asanas qui couvrent une vaste gamme d’expériences d’élèves en yoga, y compris
plusieurs séquences pour les élèves débutants, intermédiaires et avancés ; le yoga pour
les enfants, les adolescents, les femmes à travers les différents cycles de la vie et les
personnes âgées ; des cours pour soulager l’angoisse et la dépression ; et des
séquences pour chaque chakra majeur et constitution ayurvédique. Avec plus de deux
mille photos, cette référence essentielle explore également les interrelations nuancées
entre les asanas au sein des sept familles d’asanas, tout comme la manière d’enchaîner
les indications pédagogiques, et elle inclut une annexe utile avec des outils précieux
pour planifier sa propre pratique ou ses cours de yoga.
NOTES
N.B. : dans ces notes, tous les sites internet, articles et livres dont le titre est
conservé en anglais n’ont pas été traduits en français à ce jour.
PRÉFACE
1. Voir www.cpsc.gov/Research—Statistics/NEISS-Injury-Data.
2. « In Over Their Heads », Los Angeles Times, 13 août 2001 ; Paul, «
When Yoga Hurts » Time, 4 octobre 2007 ; Y. J. Krucoff (2003) ;
Fishman and Saltonstall (2008) ; and Bertschinger et al. (2007). Dans ma
réponse écrite à Broad, j’ai spécifié que le yoga ne peut rien vous faire
(formulation qui réifie le yoga). C’est plutôt une pratique dont les effets
dépendent de l’état de la personne qui pratique, de ce qu’elle fait et
comment. Voir Stephens (2012a).
M
ark Stephens, en sa qualité d’instructeur de yoga, a formé plus
d’un millier de professeurs. Il assure des cours, des ateliers, des
formations et des séminaires de retraite partout dans le monde.
Alors qu’il pratique le yoga depuis 1991 et l’enseigne à partir de
1996, Mark s’est mis en devoir de rechercher des approches novatrices au
long de son chemin d’élève d’abord, de professeur ensuite après avoir
étudié les yogas vinyasa ashtanga, Iyengar, le flux vinyasa, le tantra, la
thérapie par le yoga, l’anatomie yogique fonctionnelle et la kinésiologie, la
philosophie traditionnelle de la discipline et les philosophies
contemporaines de l’être et de la conscience. Il est l’auteur du manuel de
référence L’enseignement du yoga, Les techniques et les bases (Macro
Éditions) et signe la rubrique « L’art du yoga » dans Yoga International
Magazine. Il a enseigné à travers des conférences et des colloques, au sein
de studios traditionnels et dans des cadres d’alternance (établissements
scolaires, maisons de jeunes, centres de traitement, prisons, établissements
psychiatriques). Il fut le premier lauréat de l’Award annuel du Yoga Karma
décerné par le Yoga Journal pour son implication bénévole en 2000 aux
côtés de la Yoga Inside Foundation. Il vit et dispense ses enseignements à
Santa Cruz, en Californie où il a fondé l’école de professorat de Santa Cruz
Yoga qu’il dirige.
Le site Web de Mark Stephens se veut riche d’importantes ressources
destinées aux élèves et aux enseignants. Il y rassemble des vidéos de
guidages précis de la pratique de chacun des 108 asanas, des cours audio
guidés, des visuels des transitions d’entrée et de sortie de plus de 100
asanas, des articles, des trucs de prof, des astuces de pratique, des poèmes et
le calendrier de ses ateliers.
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en Suisse :
TRANSAT Diffusion SA - distribution SERVIDIS SA : Ch. des Chalets 7 – 1279 Chavannes-de-
Bogis (Suisse)
commande@servidis.ch – Tél : +41 (0)22 96 09 525 – Fax : +41 (0)22 77 66 364
ARRÊTE-TOI, VIS
Tu peux être qui tu veux, quand tu veux
Notice bibliographique