SITUATION
ECONOMIQUE ET
FINANCIERE EN 2021 ET
PERSPECTIVES 2022
Sous la supervision de
Equipe de rédaction
Idrissa DIAGNE
Environnement international et Secteur réel Diabel DIOP
Fodé DIEME
Mamadou CISSE
Finances Publiques
Awa Kane KONTE
Hamat SY
Balance des Paiements et Monnaie
Rokhaya DIAGNE
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Table des Matières
RÉSUMÉ ................................................................................................................................... 5
ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ............................................................................ 8
1- CROISSANCE ET COMPETITIVITE ........................................................................... 12
1.1. ESTIMATION DES RESSOURCES ET EMPLOIS DU PIB EN 2021 .................... 12
1.1.1. Les ressources du PIB ................................................................................................................. 12
1.1.2. Les emplois du PIB ...................................................................................................................... 18
1.1.3. Inflation ........................................................................................................................................ 18
1.1.4 Compétitivité ................................................................................................................................. 18
1.2. PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN 2022 ............................................................ 19
1.2.1. Les ressources du PIB ................................................................................................................. 19
1.2.2. Les emplois du PIB ..................................................................................................................... 24
1.2.3. Inflation ........................................................................................................................................ 25
2. LES FINANCES PUBLIQUES ......................................................................................... 26
2.1. EXERCICE BUDGETAIRE EN 2021 .......................................................................... 26
2.1.1. Les Recettes ................................................................................................................................ 26
2.1.3. Les dépenses ............................................................................................................................... 27
2.1.4. Le Financement ........................................................................................................................... 28
2.1.5 La Dette publique .......................................................................................................................... 28
2.2. PERSPECTIVES BUDGETAIRES EN 2022 ............................................................... 28
2.2.1. Les Recettes ................................................................................................................................ 29
2.2.3. Les dépenses ............................................................................................................................... 30
2.2.4. Le Financement ........................................................................................................................... 31
2.2.5 La Dette publique .......................................................................................................................... 32
3. LA BALANCE DES PAIEMENTS .................................................................................. 33
3.1. ESTIMATION DE LA BALANCE DES PAIEMENTS POUR L’ANNEE 2021 ..... 33
3.1.1. Evolution de la balance courante ................................................................................................. 33
3.1.2. Evolution du compte de capital et du compte financier ................................................................ 33
3.2. PREVISIONS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS POUR L’ANNEE 2022 ....... 34
3.2.1. Evolution de la balance courante ................................................................................................. 34
3.2.2. Evolution du compte de capital et du compte financier ................................................................ 35
4. LA SITUATION MONETAIRE ...................................................................................... 36
4.1. ÉVOLUTION DE LA SITUATION MONETAIRE EN 2021 .................................... 36
4.1.1. Les avoirs extérieurs nets ............................................................................................................ 36
4.1.2. Les créances intérieures .............................................................................................................. 36
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4.1.3. La masse monétaire..................................................................................................................... 36
4.2. PERSPECTIVES D’EVOLUTION DE LA SITUATION MONETAIRE EN 2022 . 36
4.2.1. Les avoirs extérieurs nets ............................................................................................................ 37
4.2.2. Les créances intérieures .............................................................................................................. 37
4.2.3. La masse monétaire ..................................................................................................................... 37
ANNEXES ............................................................................................................................... 38
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RÉSUMÉ
La Situation économique et financière (SEF) 2022 est élaboré dans un contexte marqué par la
reprise de l’activité économique mondiale après la contraction en 2020 et consécutive à la pandémie du
coronavirus. Ainsi, le FMI dans sa publication d’octobre 2021, table sur un taux de croissance de
l’activité économique mondiale de 5,9% en 2021 contre une contraction de 3,1% en 2020. Les
perspectives dans les pays avancés tableraient sur un renforcement de l’activité économique de l’ordre
de 5,2% en 2021 contre un repli de 4,5% en 2020, expliquée par les mesures de relance budgétaire
supplémentaires ainsi qu’une politique monétaire accommodante. Ce regain de croissance est porté
principalement par les Etats-Unis, l’Espagne, la France et le Canada. Les pays émergents et en
développement bénéficieraient également de la reprise. Les prévisions de croissance dans les pays
émergents et en développement sont attendues à 6,4% en 2021 contre -2,1% en 2020.
Cette reprise de l’activité économique mondiale s’opérerait dans un contexte de hausse des
cours des principales matières premières. En effet, selon les prévisions du FMI publiées en octobre
2021, le cours du baril de pétrole (WTI) devrait progresser de 59,1%, passant de 41,29 dollars en 2020
à 65,68 dollars en 2021. Globalement, les cours des matières premières devraient fortement s’accélérer
en liaison avec la hausse des produits pétroliers pour atteindre 26,7% en 2021.
Au plan intérieur, l’activité économique devrait se redynamiser dans une perspective d’une
meilleure maitrise de la pandémie de la Covid-19 et à la faveur des résultats positifs attendus de la
campagne de vaccination contre la propagation du coronavirus. L’environnement économique interne
sera soutenu, par la relance des investissements structurants dans le cadre de la poursuite de
l’exécution des projets et programmes du PSE inscrits dans le Plan d’actions prioritaire ajusté et
accéléré (PAP2A). La consolidation des acquis à travers la réalisation des réformes relatives,
notamment, à la mise en œuvre de la phase III du PREAC, la deuxième phase du « compact with
africa », la stratégie de recettes à moyen terme (SRMT), la modernisation de l’administration (PAMA) et
du développement des PPP, contribueraient à entretenir le dynamisme de l’activité économique. En
conséquence, le taux de croissance du PIB réel est attendu en hausse de 5,0% en 2021 contre une
estimation de 1,5% en 2020.
L’inflation, mesurée par l’Indice national des prix à la consommation (INPC), serait maintenue en
deçà du seuil communautaire de 3,0%, retenu dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de
l’UEMOA. Sur les neuf premiers mois de 2021, comparativement à la même période de l’année
précédente, l’inflation est ressortie à 1,8%, en liaison, notamment, avec la hausse des prix des
« produis alimentaires et boissons non alcoolisées » (+2,4%) et du poste « logement, eau, gaz,
électricité et autres combustibles » (+1,1%).
En 2021, la gestion budgétaire est marquée par la poursuite, dans une moindre mesure, de la
pandémie de la Covid-19 qui a perturbé la programmation budgétaire initiale de 2021 avec la mise en
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place de mesures de soutien de la relance de l’activité économique et de l’emploi des jeunes.
Globalement, le déficit budgétaire, dons compris, est projeté à 967 milliards, soit 6,3% du PIB à fin
2021, en liaison avec l’utilisation d’une partie des DTS qui a honoré des obligations impayées, contre
une programmation d’un déficit de 5% du PIB lors de la loi de finances initiale 2021 et une réalisation de
903 milliards (soit 6,4% du PIB) en 2020.
Pour ce qui est des échanges avec l’extérieur en 2021, ils se sont traduits par une dégradation
du déficit du compte courant, passant de 1423,5 milliards à 1562,7 milliards. Cependant, le solde global
de la balance des paiements qui était déficitaire de 90,0 milliards en 2020 serait excédentaire de 332,0
milliards en 2021, du fait d’un renforcement remarquable de l’excèdent du compte financier de 464,9
milliards.
La situation monétaire en 2021 a été marquée par une augmentation des avoirs extérieurs nets
(+332,0 milliards), un accroissement des créances intérieures (+315,6 milliards) et une expansion de la
masse monétaire (+10,1%).
L’année 2022 devrait consolider la reprise enclenchée en 2021 malgré la persistance de la
pandémie de la Covid-19. La bonne poursuite de la campagne de vaccination faciliterait ce
redressement. L’activité économique au titre de 2022 devrait se consolider à la faveur des effets
attendus des différentes mesures de soutien à l’économie nationale prévues dans le cadre de la mise
en œuvre effective des projets prioritaires structurants inscrits dans le PAP2A. La mise en œuvre des
réformes de troisième génération inscrites dans le PREAC III ainsi que l’exécution de la seconde phase
du compact MCA-Sénégal « Senegal Power compact » seraient également d’un apport considérable
dans le cadre de la relance de l’économie. Globalement, le taux de croissance du PIB réel est projeté à
5,5% en 2022 contre une prévision de 5,0% en 2021, soit un gain de 0,5 point de pourcentage.
S’agissant de l’inflation, mesurée par le déflateur du PIB, elle est projetée à 2,2% en 2022
contre 2,5% en 2020, malgré la hausse des prix internationaux des produits énergétiques et
alimentaires.
Au plan budgétaire, l’année 2022 constitue la première année de mise en œuvre de la Stratégie
de recouvrement des recettes à moyen terme (SRMT). Au titre des dépenses, la mise en œuvre
effective du budget programme devrait conforter l’efficacité de la gestion budgétaire. Conformément aux
engagements avec les partenaires techniques et financiers, la gestion budgétaire devrait ressortir avec
un déficit budgétaire projeté à 4,8% du PIB en 2022 contre une prévision de déficit de 5,4% du PIB pour
la LFR11 de 2021 après une réalisation de 6,4% en 2020.
En perspective en 2022, la situation des échanges avec le reste du monde se traduirait par un
déficit du compte des transactions courantes de 1484,0 milliards en 2022 (9,0% du PIB) contre 1562,7
1
Loi de finance rectificative votée au mois de juin 2021 avec la révision du déficit budgétaire à 5,4% contre une
programmation de 5% lors de la LFI 2021.
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milliards en 2021 (10,2% du PIB). Cependant, le compte de capital se renforcerait de 25,3 milliards en
s’établissant à 259,7 milliards en 2022. Par ailleurs, le solde du compte financier se chiffrerait à 1382,3
milliards. En définitive, le solde global de la balance des paiements devrait afficher un excédent de
158,0 milliards en 2022.
La situation monétaire devrait être marquée, en 2022, par un regain des avoirs extérieurs nets
(+158,0 milliards), un accroissement des créances intérieures de 10,6% (+682,5 milliards) et une
expansion de la masse monétaire de 11,9%.
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ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Une année s’est écoulée depuis que la pandémie de la Covid-19 a été déclarée ; laquelle a été
marquée par d’importantes pertes économiques et en vies humaines dans le monde entier. Cependant,
malgré les incertitudes qui caractérisent l’évolution de la maladie, il y’a une forte probabilité de sortie de
cette crise à la fois sanitaire et économique à la faveur des efforts substantiels fournis par la
communauté scientifique internationale dans la recherche de vaccins efficaces conjugués aux efforts
budgétaires fournis par les Etats dans la politique de relance. Par ailleurs, bien que la mobilité liée aux
restrictions dans les voyages, soit encore faible, la capacité d’adaptation à la vie en période de crise
sanitaire devrait davantage soutenir l’activité économique mondiale. Ainsi, le FMI dans sa publication
d’octobre 2021 table sur une reprise de l’activité économique mondiale avec un taux de croissance de
5,9% contre une contraction de 3,1% en 2020.
Graphique 1 : Evolution de l’activité économique mondiale
Zone Euro
5,0%
4,3%
Chine
8,0%
5,6%
Etats-unis 2021 2022
5,2%
4,5%
Afrique subsaharienne
3,7% 3,8% 2021 2022
2021 2022
2021 2022
Les perspectives de croissance dans les pays avancés tableraient sur un renforcement de
l’activité économique de l’ordre de 5,2% en 2021 contre un repli de 4,5% en 2020. Ce regain de
croissance est porté principalement par les Etats-Unis, l’Espagne, la France et le Canada. Les mesures
de relance budgétaire supplémentaires, notamment, le nouveau plan budgétaire de l’Administration
Biden, ainsi que la politique monétaire accommodante continuent de soutenir la bonne tenue de
l’activité économique aux États-Unis qui est attendue en hausse de 6,0% en 2021. L’évolution de
l’activité dans la zone Euro s’explique principalement par la politique de distribution des fonds « Next
Generation EU », renforcée par la réouverture des économies européennes. En effet, dans la zone
Euro en 2021, la croissance est attendue en hausse de 5,0%, portée par l’Espagne (+5,7%), la France
(+6,3%), l’Italie (+5,8%) et dans une moindre mesure l’Allemagne (+3,1%). Le Japon, pour sa part,
devrait afficher une de croissance de +2,4% en 2021 contre -4,6% en 2020 en liaison avec les efforts
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fournis dans le cadre de la vaccination des populations conjugués à une réouverture complète de ses
frontières.
Les pays émergents et en développement devraient également bénéficier de cette reprise de
l’activité économique mondiale. Les prévisions de croissance dans ces pays sont attendues à 6,4% en
2021 contre -2,1% en 2020. L’activité économique en Inde, en Indonésie, en Malaisie et en Thaïlande a
été impactée négativement suite à la succession des vagues de contamination durant la période mars-
mai 2021. Toutefois, la croissance en Inde est attendue en hausse de 9,5% en 2021. La Chine devrait
bénéficier de la vigueur du soutien budgétaire de l’Etat qui a conduit à une estimation de la croissance
en hausse de l’ordre de 8,0% en 2021. La bonne tenue de l’activité économique au niveau des pays
émergents et en développement d’Amérique latine, s’explique principalement par les bonnes
perspectives attendues au Brésil et au Mexique. En effet, l’activité au niveau des pays émergents et en
développement d’Amérique latine et des caraïbes est attendue en hausse de 6,3% en 2021 contre un
repli de 7,0% un an plus tôt. En Afrique subsaharienne, il est globalement attendu une reprise
économique moins vigoureuse, malgré le renforcement de la demande mondiale en matières
premières. Toutefois, les pays dont l’activité économique reste tributaire du tourisme verront leur
croissance stagner. L’évolution de l’activité économique en Afrique subsaharienne est attendue en
hausse de 3,7% en 2021 contre un repli de 1,7% en 2020 en rapport avec les regains prévus au Nigéria
(+3,7%) et en Afrique du sud (+5,0%).
En perspectives, l’activité économique mondiale devrait rester vigoureuse en 2022 à la faveur
globale des efforts des Etats pour un accès universel aux vaccins à fin 2021. En outre, des mesures de
relance budgétaire sont attendues. Les grandes Banques centrales ont également décidé de poursuivre
leur politique monétaire accommodante. Globalement, la croissance mondiale s’établirait à 4,9% en
2022, portée par le regain d’activité dans les pays émergents et en développement (+5,1%) et, dans
une moindre mesure, dans les pays avancés (+4,5%).
Dans les pays émergents et en développement, la croissance serait tirée, essentiellement
par la reprise de l’activité en Inde et en Chine dont les taux de croissance sont attendus en 2022 à 8,5%
et 5,6%, respectivement. En Afrique subsaharienne, les perspectives de croissance demeurent
favorables avec une progression de l’activité économique prévue à 3,8% en 2022. L’Afrique du sud et le
Nigéria, pour leurs parts, afficheraient des taux de croissance respectifs de 2,2% et 2,7%.
L’activité économique en 2022 dans les pays avancés devrait se renforcer, en liaison avec : (i)
les efforts de soutien budgétaire supplémentaires à l’économie, (ii) la politique de vaccination
universelle à fin 2021 et (iii) particulièrement le plan de développement des infrastructures aux États-
Unis. Les perspectives de croissance de cette zone ressortiraient à 4,5% en 2022 contre 5,2% en 2021,
reflétant la poursuite de la reprise dans la zone Euro (+4,3%), notamment, en Espagne (+6,4%), Italie
(+4,2%), France (+3,9%) et Allemagne (+4,6%). Aux États-Unis et au Royaume-Uni, l’activité
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économique devrait également se revigorer en 2022 pour se situer respectivement à 5,2% et 5,0% en
2021.
Par ailleurs, s’agissant du commerce international, il devrait se renforcer en 2021 à la faveur
du rebond attendu des échanges de marchandises. Toutefois, le commerce de services resterait
morose en rapport avec les restrictions liées aux voyages internationaux. En effet, les craintes de
voyages devraient avoir des effets néfastes sur les revenus des exportations des services. En
revanche, le commerce des produits de base et de leurs cours ne cessent de s’accroitre suite à la
relance de la demande mondiale. Globalement, le volume du commerce mondial se renforcerait de
9,7% en 2021 contre un repli de 8,2% en 2020, en raison, essentiellement, de la demande adressée
aux pays émergents et en développement qui devrait croître de 12,1%. Face à une conjoncture plus
favorable, la demande mondiale en biens et services se renforcerait en 2022, avec une hausse de 6,7%
comparativement à 2021.
Le dynamisme de l’activité économique mondiale en 2021-2022 devrait impulser la production
mondiale de pétrole. Après le repli de l’offre des pays de l’OPEP+ (Organisation des pays
exportateurs de pétrole, y compris la Russie et d'autres exportateurs de pétrole non OPEP) durant la
première année de la crise sanitaire, la production de l’or noir devrait retrouver son niveau d’avant crise
sanitaire parallèlement à l’augmentation de la demande. En effet, selon les prévisions du FMI publiées
en octobre 2021, le cours du baril de pétrole (WTI) devrait progresser de 59,1%, passant de 41,29
dollars en 2020 à 65,68 dollars en 2021. En 2022, les cours du baril devraient s’établir à 64,52 dollars,
soit un repli de 1,8% par rapport à 2021. Les cours des matières premières devraient fortement
s’accélérer en liaison avec la hausse des produits pétroliers pour atteindre 26,7% en 2021 avant de se
replier de 0,9% en 2022.
La progression des cours des produits de base induirait des pressions inflationnistes dans le
monde, notamment dans les pays émergents et en développement en 2021. Ainsi, les produits
alimentaires ont significativement augmenté dans certaines zones, notamment, en Afrique
subsaharienne et en Asie centrale suite au renchérissement desdits produits importés. Dans les pays
émergents et en développement, les prix à la consommation augmenteraient de 5,5% en 2021 contre
5,1% un an plutôt. Dans les pays avancés, le niveau général des prix s’établirait à 2,8% en 2021 contre
0,7% en 2020. En 2022, dans un contexte de poursuite de la reprise de l’activité économique, l’inflation
est attendue à 2,3% dans les pays avancés et à 4,9% dans les économies émergentes.
Les marchés financiers, malgré les pressions inflationnistes, la plupart des banques centrales
ont maintenu l’orientation accommodante de leur politique monétaire, dans le but de garantir des
conditions de financement favorables, stables et prévisibles pour une reprise solide et durable de
l’activité. A ce titre, des efforts importants ont été fournis pour faciliter l’accès aux financements
internationaux pour ces pays. Dans cette même veine, la politique monétaire dans les pays avancés, en
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particulier, aux États-Unis continue d’influencer les conditions financières des pays émergents. Par
ailleurs, les mesures énergiques prises par les grandes Banques Centrales ont considérablement
soulagé les marchés financiers dans les pays émergents. Le fonds monétaire international a alloué de
nouveau un montant de 650 milliards de dollars de droits de tirage spéciaux dont 275 milliards destinés
aux pays émergents et en développement. A cela s’ajoutent des mesures prises dans le cadre de
l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) pour permettre aux pays en développement de
faire face à certaines dépenses liées à la gestion de la crise sanitaire de la Covid-19.
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1- CROISSANCE ET COMPÉTITIVITÉ
1.1. ESTIMATION DES RESSOURCES ET EMPLOIS DU PIB EN 2021
1.1.1. LES RESSOURCES DU PIB
En 2021, l’activité économique devrait se redynamiser dans une perspective d’une meilleure
maitrise de la pandémie de la Covid-19 à la faveur des résultats positifs attendus de la campagne de
vaccination contre la propagation du coronavirus. Ainsi, l’économie devrait revenir sur un nouveau
sentier de croissance, certes en deçà de la tendance initialement attendue avant la pandémie, mais
soutenue à la faveur d’un environnement interne et externe plus favorable. L’environnement
économique interne sera soutenu, par la relance des investissements structurants dans le cadre de la
poursuite de l’exécution des projets et programmes du PSE inscrits dans le Plan d’actions prioritaire
ajusté et accéléré (PAP2A). La consolidation des acquis à travers la réalisation des réformes relatives,
notamment, à la mise en œuvre de la phase III du PREAC, la deuxième phase du « compact with
africa », la stratégie de recettes à moyen terme (SRMT), la modernisation de l’administration (PAMA) et
au développement des PPP, contribueraient à maintenir le dynamisme de l’activité économique. Par
ailleurs, ce dynamisme devrait bénéficier du renforcement du secteur privé à travers les mesures et
initiatives phares prises dans le cadre du PAP2A, relatives, entre autres : (i) à la modernisation
graduelle de l’économie et son optimisation, (ii) à la mutualisation des structures publiques de soutien
au secteur privé, (iii) au renforcement de la production agricole et agro-industrielle à travers la
réalisation d’agropoles et (iv) le développement de l’industrie, notamment, pharmaceutique.
Globalement, l’activité économique est attendue en hausse de 5,0% en 2021 contre 1,5%
en 2020. Ce regain de dynamisme est à mettre en liaison avec la forte reprise de l’activité économique
dans le secteur secondaire (+8,8%). Les secteurs tertiaire (+4,4%) et primaire (+4,1%) enregistreraient
également de bonnes performances.
En dépit du démarrage normal à tardif de la saison des pluies, le sous-secteur agricole et des
activités annexes, devrait bénéficier d’une bonne campagne grâce aux mesures prises pour mitiger les
déficits pluviométriques. En effet, l’État a mis à la disposition des agriculteurs des intrants de qualité
ainsi que des matériaux agricoles adaptés dans le cadre du renforcement de la productivité agricole, en
sus de privilégier la sélection des variétés à cycle court et adaptée à la sécheresse pour les céréales et
les légumineuses. Ces efforts ont davantage été soutenus par les réformes entreprises par l’État dans
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la filière rizicole, notamment, dans le cadre de la poursuite du Programme national d’Autosuffisance en
Riz (PNAR). En outre, le sous-secteur tirerait profit du renforcement de la production horticole avec le
démarrage de l’exploitation de nouveaux domaines agricoles communautaires (DAC). Au total, la
croissance dans le sous-secteur de l’agriculture et des activités annexes est projetée à 4,6% en 2021
contre 23,4% en 2020.
Les activités d’élevage, pour leur part, devraient connaitre une reprise suite à la levée des
mesures restrictives de lutte contre la Covid-19, notamment, l’ouverture des frontières, des hôtels, des
bars et des restaurants ainsi que la reprise des cérémonies religieuses, socio-culturelles et familiales.
En 2021, le sous-secteur est attendu en hausse de 4,8% en 2021 contre 0,8% un an plus tôt. Ce sous-
secteur bénéficierait des efforts de l’État dans le cadre de la poursuite du programme d’appui à
l’autosuffisance en moutons tabaski (PRONAM), du programme de développement des cultures
fourragères (PDCF) et du projet d’appui au développement de la filière laitière (PRADELAIT).
Également, le sous-secteur bénéficierait de l’amélioration de la santé animale à travers la protection zoo
sanitaire, avec un accent particulier sur le contrôle et l’éradication, d’ici 2025, de la peste des petits
ruminants (PPR).
Nonobstant les effets de la Covid-19, le sous-secteur de la pêche semble, de plus en plus,
confronté à la raréfaction des ressources halieutiques avec une contreperformance attendue à -2,9% en
2021 contre une hausse de son activité de 3,6% en 2021. En effet, le sous-secteur a affiché, sur le
premier semestre de 2021, une contraction de 15,0%, résultant de la baisse de la pêche aussi bien
artisanale (-12,4%) qu’industrielle (-19,0%). La contreperformance dans les activités de la pêche
artisanale, sur cette période, est consécutive à la baisse des débarquements dans les régions de Thiès
(-30,7%), Saint-Louis (-25,3%), Louga (-54,7%), Kaolack (-21,5%) et Dakar (-5,5%). A Thiès, Dakar et
Louga, les replis constatés sont dus à la raréfaction des ressources, aux effets des changements
climatiques et à une diminution de l’effort de pêche 2. Dans la région de Saint Louis, selon les
spécialistes ou les professionnels du secteur, les phénomènes météorologiques et la modification des
paramètres physico-chimiques de l’eau des océans ont été les principaux facteurs qui ont impacté les
captures de poissons. Pour la pêche industrielle, la contraction est liée à la réduction des entrées de
bateaux au port de Dakar (2041 navires au premier semestre 2021 contre 2278 à la même période un
an auparavant).
Avec les mesures de relance économique prises par les autorités et la poursuite de l’exécution
des projets structurants du Plan Sénégal émergent avec la mise en œuvre du PAP2A, il était attendu
une reprise de l’activité économique, en particulier, dans les sous-secteurs fortement touchés par la
Covid-19. Cette attente s’est confirmée sur le premier semestre de l’année au vu des évolutions des
indicateurs conjoncturels. Ainsi, ils présagent un début de reprise après le fort ralentissement enregistré
2
Baisse de 128 unités du nombre de pirogues actives
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durant la crise sanitaire, notamment, dans le secteur secondaire qui était fortement touché. En effet, le
secteur secondaire devrait se revigorer au terme de l’année 2021 pour confirmer cette tendance
conjoncturelle. La croissance de l’activité de ce secteur est projetée en hausse de 8,8% contre 0,1%
l’année précédente, soutenue par une reprise quasi-totale de l’ensemble des sous-secteurs, à
l’exception des activités de fabrication de produits chimiques.
Les activités extractives devraient se revigorer de 15,6% en 2021 contre 4,8% l’année
précédente. Ce dynamisme est principalement lié au renforcement de l’exploitation des mines d’or, avec
l’élargissement des périmètres exploités. En effet, l’augmentation des réserves d’exploitation de
Sabodala Gold Operation (SGO) a été un facteur déterminant dans l’évolution des activités du sous-
secteur, notamment sur le premier semestre de l’année où il a été relevé une hausse de la production
au niveau des nouveaux gisements à forte teneur en or. Le secteur de l’extraction a aussi progressé à
la faveur de l’amélioration de la production de zircon et de certaines autres ressources telles que le
sable et le sel. Par ailleurs, le développement de la filière phosphate/fertilisant reste aussi un enjeu
majeur des industries chimiques du Sénégal (ICS) dont la production a été forte pour répondre au
besoin du marché.
S’agissant de la fabrication de produits agroalimentaires, l’activité se réconforterait de 8,2%
après un repli de 6,9% en 2020. Ce dynamisme serait soutenu par la reprise de l’activité des corps gras
alimentaires qui enregistrerait une forte hausse (+58,9%) à la faveur des mesures prises par les
autorités pour un meilleur encadrement de la collecte de graines d’arachide et de la poursuite du
redressement de SONACOS SA. Le sous-secteur de la transformation du riz décortiqué et farines
progresserait également de 6,9% en 2021, en tirant profit de la bonne orientation de la production de riz
paddy ressortie en 2020, toujours dans l’optique d’autosuffisance avec la mise en œuvre du PRACAS II.
L’activité de transformation et de conservation de viande connaitrait également une reprise de 4,1% en
2021 en raison du dynamisme attendu dans le secteur de l’élevage en prélude d’une sortie de crise et
des efforts internes de l’État pour assainir le secteur. Globalement, toutes les branches du sous-secteur
de la fabrication de produits agroalimentaires devraient retrouver leur dynamisme de croissance positive
à l’exception de la fabrication des produits laitiers et glaces alimentaires. Cette dernière est attendue en
repli de 11,2%, poursuivant ainsi la baisse relevée en 2020. Cette branche devrait bénéficier d’un
meilleur encadrement de la filière laitière avec l’effectivité prochaine des mesures fiscales, afin de
réduire les coûts de production et de renforcer la compétitivité des entreprises. Sur le premier semestre
de 2021, l’activité de fabrication de produits laitiers et glaces alimentaires s’est contractée de 16,3%
comparativement à la période en 2020.
L’activité de raffinage, pour sa part, afficherait une reprise assez timide en 2021 après les
baisses successives qu’elle a enregistrées sur les dernières années. L’activité tirerait profit du stock de
produits bruts accumulés l’année dernière lorsque les cours du baril étaient restés plutôt favorables en
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raison de la crise sanitaire, en plus de la restructuration de la SAR déjà engagée. En 2021, l’activité de
raffinage devrait croitre de 6,6% confortant, ainsi, la bonne évolution constatée sur le premier semestre
de l’année où une hausse estimée à 22,3% a été enregistrée, comparativement au premier semestre de
2020.
Dans le sous-secteur de l’électricité, le programme de réhabilitation des capacités de
production de SENELEC devrait se poursuivre avec l’élargissement du réseau de production d’énergie
électrique et de distribution, notamment, dans le but de toucher davantage les zones rurales. Ces
dernières bénéficieraient également du projet d’électrification de 300 villages inscrit dans le cadre de
performance de l’ASER. La SENELEC devrait également réceptionner de nouvelles centrales au
courant de l’année 2021, parmi lesquelles celle de Malicounda avec une capacité de 120 MW pour
densifier son réseau interconnecté. La production d’énergie électrique au niveau des producteurs
indépendants (IPP) se poursuivrait pour assurer la continuité du service de la SENELEC et renforcer
l’accès à l’électricité aux populations. Ainsi, le sous-secteur « électricité et gaz » ressortirait en hausse
de 4,8% en 2021 contre 6,9% en 2020.
Le secteur de l’hydraulique poursuivrait son dynamisme pour répondre à la demande
progressive en eau, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. La branche « eau et
assainissement » se réconforterait à la faveur de la poursuite de l’exécution des projets inscrits dans le
cadre de la poursuite du PUDC et du PEPAM, de l’appui de l’OFOR ainsi que de la mise en service de
l’usine de KMS3. Au titre des projets d’assainissement, d’importants programmes, notamment, le
programme national de lutte contre les inondations et le renforcement des systèmes à égouts avec les
réalisations de Promo-Villes visant à améliorer l’assainissement, seront poursuivis. Au total, l’activité du
sous-secteur de l’eau et de l’assainissement afficherait une croissance de 7,3% en 2021 contre 5,3% en
2020.
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En parallèle avec l’évolution de la branche construction, le sous-secteur des matériaux de
construction, pour sa part, devrait rester dynamique pour répondre à la demande intérieure, notamment
en profitant des projets structurants inscrits dans le cadre du programme de relance de l’économie. Ce
dynamisme serait soutenu, notamment, par le secteur de la santé à travers les projets de construction
et de réhabilitation d’établissements publics et privés de santé dans le cadre de la mise en œuvre du
Plan quinquennal des investissements mais également par les travaux de rénovation et de mise à
niveau des aéroports régionaux. Par ailleurs, avec la forte compétitivité des cimenteries dans le marché
sous régional, ces dernières continuent de prospecter le marché en élargissant leurs portefeuilles de
partenariats, au-delà du Mali qui est resté pendant longtemps la principale destination des exportations
de ciment du Sénégal. Depuis le début de 2021, l’activité de production de ciment est restée très
dynamique. D’ailleurs, en cumul sur les six premiers mois de 2021, la production de ciment a affiché
une hausse de 16,7% par rapport au premier semestre de 2020. Au total, l’activité des matériaux de
construction ressortirait en hausse de 11,6% en 2021 contre 3,9% l’année précédente.
A l’opposé des autres sous-secteurs du secondaire, les activités de fabrication des produits
chimiques de base poursuivraient leur baisse entamée en 2020. Elles devraient se replier de 3,7% en
2021. Cette contraction attendue serait en liaison avec la stratégie commerciale des Industries
Chimiques du Sénégal. En effet, la production de phosphate, principal intrant dans la production de
l’acide phosphorique et d’engrais fertilisants s’est bien tenue, notamment, sur le premier semestre de
l’année où la production cumulée a crû de 27,0%3, en glissement annuel. Cependant, toute cette
progression de la production est essentiellement destinée à l’exportation. Globalement, sur le premier
semestre, la production de la branche a affiché une baisse de 7,4%, imputable au repli enregistré sur la
production d’engrais. La baisse de la production d’engrais est d’ailleurs ressentie dans le monde paysan
où les agriculteurs ont relevé une pénurie et un renchérissement du produit, malgré le soutien de l’Etat.
Le secteur tertiaire pourrait retrouver sa dynamique de croissance, en liaison avec les
différentes mesures de soutien initiées par les autorités sénégalaises. Également, l’économie nationale
bénéficierait d’une conjoncture internationale beaucoup plus favorable, soutenue par la levée
progressive des restrictions au déplacement des biens et des personnes. Ainsi, l’activité du secteur
tertiaire progresserait de 4,4% en 2021 contre une contraction de 0,7% en 2020, soit une contribution
estimée à 2,0 points de pourcentage à la croissance du PIB. Toutes les branches d’activités du secteur
tertiaire contribueraient au renforcement du dynamisme attendu dans ledit secteur, et particulièrement
celles qui avaient été fortement impactées par la Covid-19, notamment, (i) le transport, (ii) l’information
et la communication, (iii) l’enseignement et (iv) les activités de soutien au bureau.
Les activités commerciales afficheraient une reprise avec une hausse de 4,1% en 2021
contre 2,0%, sous l’effet d’un raffermissement de la demande, dans un environnement interne marqué
3
Note trimestrielle T2 2021, DPEE aout 2021
P a g e 16 | 45
par un regain de la quasi-totalité des activités économiques. Egalement, sur le plan international, ce
sous-secteur bénéficierait des retombées positives de la levée des restrictions de déplacement des
personnes et un dynamisme du commerce international.
Le sous-secteur des transports profiterait de la reprise du dynamisme de l’industrie et du
commerce. Par ailleurs, la poursuite de la modernisation du PAD, qui fait face à une forte concurrence
dans la sous-région, contribuerait à l’amélioration des activités portuaires. Au niveau du transport
routier, le secteur continue de bénéficier d’importants financements publics pour répondre à la demande
de service de qualité. Dans cet élan, la mobilité urbaine devrait connaitre une nette amélioration en
2021 avec le bon rythme d’exécution du projet des 18 autoponts. De plus, dans le cadre du projet de
modernisation des taxis collectifs pour le transport urbain de proximité, un lot de véhicules a été remis
aux transporteurs. Au total, la croissance de l’activité des transports est projetée à 4,7% en 2021 contre
-3,5% en 2020.
Relativement aux services d’hébergement et de restauration, l’élan de croissance observé à
partir de 2016 risque d’être durablement affecté après les perturbations engendrées par la Covid-19.
Pour atténuer ces effets néfastes, le sous-secteur a bénéficié du fonds de riposte à la Covid-19 de l’État
qui poursuivra son accompagnement visant à rendre le tourisme plus attractif pour les sénégalais. Ainsi,
avec la levée progressive des restrictions, une reprise des activités est attendue et la croissance du
sous-secteur ressortirait en hausse de 1,3% en 2021 contre un repli de 18,7% en 2020.
Les services financiers et d’assurance tireraient profit de la redynamisation de l’économie en
répondant à la demande dont celle en produits d’assurance en rapport avec le développement du
secteur agricole et industriel, mais également des mesures de soutien additionnels de l’Etat dans les
secteurs profondément touchés par la Covid-19. De plus, avec le retour progressif de l’État sur le
marché financier intérieur depuis 2019, de bonnes perspectives sont attendues au niveau du marché
bancaire. Ainsi, le sous-secteur ressortirait en hausse de 3,1% en 2021, soit un gain attendu de près de
1,7 point de pourcentage par rapport à l’année précédente.
Les activités immobilières, pour leur part, resteraient dynamiques avec une progression
projetée à 2,9% en 2021. Ce résultat serait lié à la poursuite des programmes en cours d’exécution,
notamment, à la périphérie de Dakar, en l’occurrence dans les zones urbaines de Diamniadio et de Lac
Rose.
L’activité du secteur tertiaire profiterait également des performances des services
d’information et de communication. En effet, la téléphonie mobile et l’internet mobile devraient se
maintenir sur une bonne tendance, à la faveur de la concurrence entre les différents opérateurs et de
l’élargissement de la licence 4G à tous les opérateurs. En outre, les télécommunications bénéficieraient
des services renforcés de nouveaux opérateurs dans la fourniture d’accès à Internet (FAI) et les
opérateurs de réseaux mobile virtuel MVNO. Ainsi, l’activité des services d’information et de
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communication est projetée à 11,1% en 2021, avec une amélioration des activités du sous-secteur des
télécommunications dont la croissance devrait s’établir à 12,1% contre -1,0% en 2020.
1.1.2. LES EMPLOIS DU PIB
Au titre de la demande finale en 2021, la consommation finale est estimée en hausse de 5,0%
contre 3,5% l’année précédente, dans un contexte d’inflation modérée et de reprise de la croissance
économique. Au total, la consommation finale représenterait 84,1% du PIB en 2021 contre 84,4% en
2020, ce qui porterait le taux d’épargne intérieur à 15,9%, soit une amélioration de 0,3 point de
pourcentage par rapport à 2020.
L’investissement, mesuré par la Formation brute de capital fixe (FBCF), s’améliorerait
nettement pour s’établir à 29,6% du PIB en 2021 (contre 27,6% du PIB en 2020). Ainsi, la FBCF
progresserait de 10,1% en 2021, impulsée par l’investissement public et la reprise de la composante
privée qui profiterait de la réalisation des zones économiques spéciales, de l’amélioration de l’offre
énergétique, du renforcement des IDE en relation avec les travaux de recherches et de mise en œuvre
des plateformes en perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz, prévue à partir de l’année 2023.
Globalement, la demande intérieure progresserait, en termes réels, de 5,3% en 2021 (contre
4,0% en 2020). Du côté de la demande extérieure, les importations et les exportations de biens et
services sont projetées respectivement en hausse de 7,1% et 7,6% en 2021.
1.1.3. INFLATION
L’inflation, mesurée par le déflateur du PIB, est estimée à 2,5% en 2021 contre 2,3% en 2020.
Cette évolution des prix traduit la progression attendue de ceux des cours des produits de base,
notamment, les cours du baril sur le marché international induisant de fait un renchérissement des
produits alimentaires. Néanmoins, l’inflation, mesurée par l’Indice national des prix à la consommation
(INPC), serait maintenue en deçà du seuil communautaire de 3,0%, retenu dans le cadre de la
surveillance multilatérale au sein de l’UEMOA. Sur les neuf premiers mois de 2021, comparativement à
la même période de l’année précédente, l’inflation est ressortie à 1,8%, en liaison, notamment, avec la
hausse des prix des « produis alimentaires et boissons non alcoolisées » (+2,4%) et du poste
« logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+1,1%).
1.1.4 COMPÉTITIVITÉ
L’économie sénégalaise a enregistré des pertes de compétitivités vis-à-vis de nos partenaires
commerciaux sur le premier semestre de l`année 2021. En effet, il est relevé des pertes de compétitivité
évaluées à 1,1%, essentiellement attribuables à l’appréciation du franc CFA par rapport à la monnaie
des pays partenaires (+4,4%), amoindrie par le niveau général des prix intérieurs qui a été en dessous
de ceux de nos pays partenaires (-3,3%).
P a g e 18 | 45
1.2. PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES EN 2022
L’année 2022 devrait consolider la reprise enclenchée en 2021 malgré la persistance de la
pandémie de la Covid-19. Toutefois, la bonne poursuite de la campagne de vaccination et la levée
progressive des mesures de restriction faciliteraient la reprise des activités économiques. L’activité
économique au titre de 2022 devrait se consolider à la faveur des effets attendus des différentes
mesures de soutien à l’économie nationale dans le cadre de la mise en œuvre effective des projets
prioritaires structurants inscrits dans le PAP2A, notamment, dans le domaine agricole et
pharmaceutique. La mise en œuvre des réformes de troisième génération inscrites dans le PREAC III
ainsi que l’exécution de la seconde phase du compact MCA-Sénégal « Power to compact » seraient
également d’un apport considérable dans le cadre de la relance de l’économie. Par ailleurs, l’économie
nationale bénéficierait des retombées positives de la reprise de la demande mondiale facilitée, d’une
part, par une meilleure maitrise de la maladie de la Covid-19 et, d’autre part, par la levée totale des
mesures de restrictions de circulation des personnes et des biens.
Globalement, le taux de croissance du PIB réel est projeté à 5,5% en 2022 contre une
prévision de 5,0% en 2021, soit un gain de 0,5 point de pourcentage. Cette croissance serait à la fois
tirée par les secteurs primaire (+5,3%), secondaire (+6,1%) et tertiaire (+5,3%).
Source : DPEE/DGPPE/MEPC
P a g e 19 | 45
vivrières ; (ii) de renforcement de la productivité des cultures industrielles et horticoles et (iii) de la
promotion d’un système pertinent de valorisation des productions agricoles. En outre, dans le cadre des
projets prioritaires inscrits dans le PAP2A, il est prévu la mise en œuvre : (i) du projet d’appui au
programme national d’autosuffisance en riz (PNAR 2023) ; (ii) du programme national de l’horticulture
et (iii) du projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (PROVALE/CV).
L’objectif à terme est le renforcement de la production des principales spéculations, notamment, le riz,
l’oignon, la pomme de terre, l’arachide, le mil-sorgho et les autres produits horticoles. Dans ce contexte,
l’accent serait particulièrement mis sur le maintien des actions au profit du sous-secteur en termes de
mise à disposition d’intrants de qualité et à bonne date ainsi que la facilitation de l’accès des
producteurs aux matériels agricoles pour rehausser la productivité agricole. L’effectivité des réalisations
du PRODAC4, contribuerait, en outre, à améliorer la productivité des facteurs dans l’agriculture. Aussi,
le renforcement de la maitrise de l’eau à travers, entre autres, les aménagements hydroagricoles dans
le Delta du fleuve Sénégal et la vallée de l’Anambé, constituerait-il un atout majeur dans la réalisation
des objectifs de production de riz et des produits horticoles. Au total, la croissance de l’agriculture et
des activités annexes est attendue en hausse de 5,1% en 2022 contre 4,6% en 2021.
L’activité d’élevage, pour sa part, devrait consolider sa dynamique à la suite des difficultés liées
aux mesures de ferméture des frontières. La croissance économique du sous-secteur est attendue en
hausse de 5,1% en 2022 contre 4,8% un an plus tôt. Le sous-secteur bénéficierait de la poursuite de
plusieurs programmes et projets, notamment : (i) le programme de renforcement de la protection zoo
sanitaire, avec un accent particulier sur le contrôle et l’éradication de la peste des petits ruminants
(PPR) pour laquelle le Sénégal, à l’instar des autres pays du monde, s’est engagé pour 2025 ; (ii) le
projet d’appui au développement de la filière lait et (iii) le projet de développement des cultures
fourragères. En outre, l’activité d’élevage s’appuierait sur l’amélioration de la disponibilité des
ressources pastorales (eau, pâturages), le renforcement des réalisations en termes d’infrastructures et
d’équipements pastoraux, la mise en place et l’organisation de l’interprofession laitière et l’adoption du
code pastoral afin de mieux maitriser la production animale.
Au titre du sous-secteur de la pêche, l’activité économique bénéficierait des efforts de relance
des activités de production, de transformation, de mareyage et d’exportation des produits de la pêche et
de l’aquaculture. Les efforts engagés dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie initiée dans le
secteur seront poursuivis. La stratégie est articulée, d’une part, autour des mesures visant une gestion
durable des ressources halieutiques et la restauration des habitats marins pour améliorer la
reproduction et, d’autre part, sur les initiatives de développement de l’aquaculture et de la valorisation
de la production halieutique. Le sous-secteur de la pêche profiterait également de la mise en œuvre du
plan stratégique de la pêche continentale et de l’installation d’unités de production d’aliment de poisson
4
Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC)
P a g e 20 | 45
pour impulser le développement de l’aquaculture. Au total, le sous-secteur retrouverait sa dynamique
avec une hausse de 9,1% en 2022 après la baisse de 2021 (-2,9%).
Le secteur secondaire devrait se maintenir sur cette dynamique de reprise économique
enclenchée en 2021 suite à l’effondrement de l’économie émergente. Ce dynamisme serait favorisé par
la poursuite de l’exécution des projets structurants du Plan Sénégal émergent avec la mise en œuvre
du PAP 2A et la reprise des sous-secteurs encore touchés par la crise sanitaire. La croissance
vigoureuse des activités du secteur serait soutenue par l’ensemble des sous-secteurs, en particulier,
par les activités extractives, l’électricité et la construction. Globalement, la croissance du secteur
secondaire est projetée en hausse de 6,1% en 2022 contre 8,8% en 2021, soit une contribution de 1,4
point de pourcentage à la croissance du PIB réel.
La branche des extractives bénéficierait de la nouvelle stratégie de relance du sous-secteur
articulée autour de l’accélération, entre autres, de l’exploitation aurifère, du zircon et des phosphates.
En effet, l’exploitation de l’or se renforcerait à la faveur de la reprise de certains gisements, notamment,
Karakhéna, de la construction de la mine d’or au périmètre de Boto de Agem et de l’augmentation des
réserves de Sabodala Gold Operation (SGO). Dans le même sillage, la production de Sored Mines
devrait être effective en 2022 aussi bien que le projet d’encadrement de l’exploitation minière artisanale
et à petite échelle de l’or. En ce qui concerne l’exploitation du zircon, les négociations se poursuivent
pour le démarrage effectif de l’exploitation du gisement de Niafarang d’une capacité de production
annuelle de 54 000 tonnes de minéraux lourds. Le développement de la filière phosphate /fertilisant
reste aussi un enjeu majeur des Industries Chimiques du Sénégal (ICS) en plus des développements
en cours des projets Kébémer de AFRIG avec une production annuelle de 180 mille tonnes et le
renforcement de la mine de Gadde Bissik. En somme, l’activité du sous-secteur extractif, est projetée
en hausse de 7,4%.
S’agissant de la fabrication de produits agroalimentaires, elle ressortirait en hausse de 4,9%
après la reprise de 8,2% attendue en 2021. Ce dynamisme serait soutenu par la vigueur de la branche
des corps gras alimentaires qui croitrait de 7,1% à la faveur des mesures prises par les autorités pour
un meilleur encadrement de la collecte de graines d’arachide et la poursuite du redressement de
SONACOS SA. Dans le même sillage, la branche de la transformation du riz décortiqué et farines
progresserait de 7,1% en 2022, en tirant profit de la bonne orientation de la production de riz qui devrait
se maintenir dans l’optique d’autosuffisance avec la mise en œuvre du PRACAS II. Les activités de
transformation et de conservation de viande d’une part et de poisson d’autre part se maintiendraient
respectivement à 3,9% et 8,2% en 2022, à la faveur du dynamisme attendu dans le secteur de l’élevage
et de la reprise espérée sur les activités de pêche. La fabrication de produits alimentaires céréaliers et
de sucre, pour leur part, contribuerait au renforcement des industries agroalimentaires avec des
hausses respectives de 6,2 et 2,7%.
P a g e 21 | 45
Pour ce qui est du raffinage de pétrole, l’activité devrait rester dynamique en profitant des
effets de la reprise attendue en 2021 et des objectifs d’approvisionnement de la SAR en produits bruts
(1 401 120 tonnes5), malgré la hausse projetée des cours du baril de pétrole. Le sous-secteur
bénéficierait aussi des efforts engagés dans le cadre du processus de restructuration de la Société de
raffinage. L’activité est projetée en hausse de 6,3% en 2022 contre 6,6% en 2021.
Dans la fabrication de produits chimiques de base, l’activité devrait se redresser avec une
croissance projetée à 5,4% contre un repli de 3,7% attendu en 2021. La branche profiterait de la mise
en œuvre du projet Kébémer avec AFRIG pour un supplément de production de 200 mille tonnes
d’acide phosphorique, en plus des prévisions de croissance attendues dans l’exploitation des mines de
phosphate. Par ailleurs, l’accélération de la mise en œuvre du PRACAS II devrait être un facteur
stimulant pour la production d’engrais dans un contexte de renforcement de la production agricole, en
plus de l’expansion de la demande mondiale en produits chimiques et fertilisants.
Dans le sous-secteur de l’électricité, la réhabilitation des capacités de production de
SENELEC se poursuivrait ainsi que l’élargissement du réseau de production d’électricité et de
distribution, en particulier dans le monde rural, à la faveur du programme MCA pour lequel 2022 serait
une année effective de mise en œuvre. Le sous-secteur bénéficierait, par ailleurs, des avancées dans le
domaine des énergies renouvelables ainsi que de l’amélioration de la qualité de service avec le
renforcement des capacités de production. En effet, un supplément de production de 390 MW est
attendu au courant de 2022 avec les mises en service de nouvelles centrales en mode IPP. Le secteur
devrait également bénéficier de la mise en commercialisation du TER qui devrait booster la ligne haute
tension. Ainsi, le sous-secteur « électricité et gaz » devrait rester vigoureux en hausse de 7,7% en 2022
contre 4,8% en 2021.
Dans la construction, l’activité serait marquée par la poursuite de l’exécution des grands
travaux de l’État, la finalisation de la Voie de Dégagement Nord, la poursuite des aménagements du
pôle urbain de Diamniadio ainsi que les programmes d’habitat social. La poursuite des travaux de
construction du stade du Sénégal et d’hôtels de proximité à Diamniadio en perspectives des Jeux
olympiques de la jeunesse devrait conforter l’activité des BTP, en plus des travaux d’aménagement de
plateformes en vue de l’exploitation du pétrole et du gaz à partir de 2023. À cet effet, le sous-secteur
s’inscrirait en hausse de 10,2% en 2022, soit un ralentissement de 4,9 points de pourcentage par
rapport à 2021.
Par ailleurs, en relation avec l’évolution des BTP, le sous-secteur des matériaux de
construction, pour sa part, devrait aussi rester dynamique pour répondre à la demande intérieure,
notamment en profitant du démarrage des travaux d’aménagement des plateformes dans le cadre de
l’exploitation des ressources pétrolière et gazière ainsi que les projets structurants inscrits dans le
5
CBE, présentation énergie, 2021.
P a g e 22 | 45
PAP2A, notamment dans le secteur de la santé avec le renforcement du plateau médical et de
l’industrie pharmaceutique ainsi que dans l’assainissement. Les perspectives d’exportation de ciment
font également partie des objectifs économiques avec le renforcement des partenaires commerciaux au
niveau de la sous-région. Cette ambition de positionner les cimenteries du Sénégal comme leader dans
la sous-région avec une forte concurrence, en liaison avec la multiplication des cimenteries dans la
région ouest africaine, devrait pousser les cimentiers du Sénégal à renforcer leur capacité de production
pour répondre à la forte demande, intérieure comme extérieure. Au total, l’activité des matériaux de
construction ressortirait en hausse de 5,1% en 2022.
Le secteur tertiaire devrait recouvrer la trajectoire de croissance antérieure à l’avènement de
la crise, soutenue par les efforts des autorités sénégalaises pour appuyer les secteurs les plus touchés
par la Covid-19. Ce sous-secteur bénéficierait, également, de la relance de l’activité dans les domaines
les plus affectés de l’économie nationale et d’une conjoncture internationale beaucoup plus favorable.
En somme, le secteur tertiaire progresserait de 5,3% en 2022 contre une prévision de 4,4% en 2021,
soit une contribution estimée à 2,7 points de pourcentage à la croissance du PIB. Toutes les branches
d’activités devraient contribuer au renforcement du dynamisme attendu dans le secteur, et
particulièrement les activités qui ont été fortement impactées par la Covid-19, notamment, le commerce,
le transport, les services d’hébergement et de restauration.
Les activités commerciales devraient poursuivre leur dynamisme avec une hausse de 6,2%
en 2022, sous l’effet d’un raffermissement de la demande, dans un environnement de reprise de la
quasi-totalité des activités économiques.
Le sous-secteur des transports devrait profiter du dynamisme de l’agriculture, de l’industrie, du
commerce et de l’exploitation commerciale du TER programmée d’ici la fin de l’année 2021. Cette
situation permettrait aussi de renforcer le trafic des produits des ICS vers le Port autonome de Dakar
(PAD). Par ailleurs, les transports devraient davantage bénéficier de l’ouverture totale des frontières. Au
niveau du transport routier, le secteur continue de bénéficier d’importants financements publics pour
améliorer la qualité du service. Avec la poursuite de l’élargissement du réseau routier et la mise en
service des autoroutes, en plus du renouvellement du parc automobile, le sous-secteur pourrait
répondre à la forte demande qui lui est adressée. Parallèlement, le renforcement des dessertes d’Air
Sénégal SA et la réhabilitation et la mise à niveau des aéroports régionaux consolideraient l’activité du
transport. Au total, la croissance du sous-secteur des transports est attendue à 6,2% en 2022 contre
4,7% en 2021.
Les services d’hébergement et de restauration devraient poursuivre leur tendance haussière
après le repli noté en 2020 (-18,7%). En effet, le sous-secteur bénéficierait de l’appui de l’État qui
poursuivra son accompagnement visant à rendre le tourisme plus attractif pour les sénégalais. Au total,
la croissance du sous-secteur est projetée en hausse de 4,7% en 2022.
P a g e 23 | 45
Quant aux services financiers et d’assurance, ils tireraient profit, d’abord, des facilités issues
des différentes mesures de soutien des autorités, ensuite du dynamisme de l’économie afin de
répondre à la demande dont celle en produits d’assurance en rapport avec le développement du
secteur agricole et industriel, mais également avec le développement du transport. Enfin, l’économie
nationale devrait tirer profit des conditions financières internationales plus résilientes grâce à une
politique monétaire beaucoup plus accommodante de la Banque fédérale américaine. Ainsi, le sous-
secteur ressortirait en hausse de 5,6% en 2022, soit un gain attendu de près de 2,5 points de
pourcentage par rapport à l’année précédente.
Les activités immobilières devraient tirer profit du projet des logements sociaux de l’Etat et de
la poursuite des programmes en cours d’exécution, notamment, à la périphérie de Dakar, en
l’occurrence dans les zones urbaines de Diamniadio et de Lac Rose. Globalement, ce sous-secteur est
projeté en hausse de 5,3% en 2022.
L’activité du secteur tertiaire profiterait également de la relance des services d’information et
de communication. En effet, la téléphonie mobile et l’internet mobile devraient se maintenir sur une
bonne tendance, à la faveur de la concurrence entre les différents opérateurs et de l’élargissement de la
licence 4G à tous les opérateurs. En outre, les télécommunications bénéficieraient des services
renforcés de nouveaux opérateurs dans la fourniture d’accès à Internet (FAI) et MVNO. Ainsi, l’activité
des services d’information et de communication est projetée à 4,9% en 2022, avec une amélioration des
activités du sous-secteur des télécommunications dont la croissance devrait s’établir à 4,6% contre
12,1% en 2021.
Source: DPEE/DGPPE/MEPC
P a g e 24 | 45
L’investissement, mesuré par la Formation brute de capital fixe (FBCF), s’améliorerait pour
s’établir à 30,9% du PIB en 2022 contre 29,6% du PIB en 2021. Ainsi, la FBCF progresserait de 9,1%
en 2022, essentiellement portée par la reprise de sa composante privée qui profiterait de la réalisation
des zones économiques spéciales, de l’amélioration de l’offre énergétique à travers la mise en œuvre
du programme MCC, du renforcement des IDE en relation avec les travaux de recherches et de mise en
œuvre des plateformes en perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz, prévue à partir de l’année
2023.
Globalement, la demande intérieure se consoliderait, en termes réels, de 6,4% en 2022 contre
5,3% en 2021. Du côté de la demande extérieure, les importations et les exportations de biens et
services sont projetées respectivement en hausse de 8,0% et 5,6% en 2022.
1.2.3. INFLATION
L’inflation, mesurée par le déflateur du PIB, pour sa part, est projetée à 2,2% en 2022, contre
une prévision de 2,5% en 2021. Elle resterait donc stable en dessous du seuil de 3%, retenu dans le
cadre de la surveillance multilatérale au sein de l’UEMOA.
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2. LES FINANCES PUBLIQUES
2.1. EXERCICE BUDGÉTAIRE EN 2021
En 2021, l’évolution de la gestion budgétaire est marquée par la poursuite, dans une moindre
mesure, de la pandémie de la Covid-19 qui a perturbé la programmation budgétaire initiale de 2021
avec la mise en place de mesures de soutien à la relance de l’activité économique et à l’emploi des
jeunes. Les orientations budgétaires de l’Etat sur la rationalisation des dépenses de fonctionnement au
profit du renforcement des investissements sont restées en vigueur. Globalement, le déficit
budgétaire, dons compris, est estimé à 967 milliards, soit 6,3% du PIB à fin 2021, en liaison avec
l’utilisation d’une partie des DTS pour honorer des obligations impayées, contre une programmation
initiale de 5% en loi de finances initiale 2021 et une réalisation de 903 milliards (soit 6,4% du PIB) en
2020. Cette amélioration de 0,1 point de pourcentage traduit l’atténuation progressive de l’impact de la
Covid-19 et les effets de la relance progressive des activités économiques. Hors utilisation des DTS,
le déficit à fin 2021 resterait à 817 milliards, soit 5,3% du PIB.
Les ressources totales de l’État au titre de l’année 2021, sont projetées en hausse de 9,4%, soit
266,1 milliards de FCFA, en valeur absolue. Elles devraient, ainsi, passer de 2842,7 milliards de FCFA
en 2020 à 3108,9 milliards de FCFA pour l’année 2021. Elles sont constituées de recettes budgétaires
pour une valeur de 2872,9 milliards de FCFA et de dons à hauteur de 236 milliards de FCFA.
Les recettes budgétaires sont réparties en recettes fiscales pour 2691,4 milliards de FCFA et en
recettes non fiscales pour 182 milliards de FCFA. Les recettes fiscales devraient connaitre une hausse
de 13,6%, imputable aussi bien aux impôts directs qu’aux impôts indirects.
S’agissant des impôts directs, les performances sont attendues principalement dans le
recouvrement de l’impôt sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital (770,0 milliards de FCFA)
qui devrait enregistrer une hausse de 7,4% en liaison, notamment avec la reprise de l’activité
économique et de la mise en œuvre de nouvelles mesures. Quant à l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur
les revenus et l’IRVM/IRC, ils sont attendus, respectivement, à 221,0 milliards de FCFA, 479 milliards
de FCFA et 61,8 milliards de FCFA.
Au titre des impôts indirects, les taxes sur biens et services intérieurs (hors TVA à l’import) sont
attendues à 796,4 milliards de FCFA, soit une hausse de 93,1 milliards de FCFA (+13,2%) par rapport à
2020. Cette situation reflèterait la bonne dynamique attendue sur les recouvrements au titre de la TVA
intérieure sur le pétrole, et des performances escomptées sur la mobilisation en fin d’année des taxes
estimées sur les activités financières et sur la consommation hors pétrole.
Au niveau du cordon douanier, les recettes sont projetées globalement à 885 milliards de
FCFA en 2021 contre 784,6 milliards de FCFA en 2020, soit une hausse de 100,4 milliards
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(+12,8%). Cette augmentation serait imputable à une hausse de 7,0% des taxes prélevées sur les
produits hors pétrole, attendues globalement à 679,5 milliards de FCFA et réparties en TVA hors pétrole
pour 385 milliards de FCFA et en droit de porte hors pétrole pour 294,5 milliards de FCFA.
Au total, la pression fiscale au titre de l’année 2021 devrait ressortir à 17,6% du PIB contre
16,7% observé un an auparavant, soit une amélioration de 0,9% de point de pourcentage à la faveur de
la relance de la croissance.
Les dons, pour leur part, sont projetés à 236 milliards de FCFA, soit une baisse de 88,6
milliards de FCFA (-27,3%) imputable au repli des dons budgétaires. Ces derniers devraient passer de
194,7 milliards de FCFA en 2020 à environ 13 milliards de FCFA en 2021, traduisant essentiellement
l’effet des nombreux dons reçus lors de l’avènement de la Covid-19 en 2020, et dans une moindre
mesure le retard dans la mobilisation de certains dons initialement escomptés en 2021. Cette
orientation devrait être atténuée par la progression des dons en capital projetés à 223 milliards de
FCFA contre 129,8 milliards de FCFA en 2020, soit une hausse de 71,8%.
Les dépenses publiques sont prévues à 4075,9 milliards de FCFA à fin 2021 contre 3745,7
milliards de FCFA en 2020, soit un accroissement de 330,2 milliards de FCFA (+8,8%). Cette évolution
serait caractérisée par la progression de l’investissement et la réduction des transferts et subventions.
En effet, les dépenses d’investissement devraient s’accroître globalement de 273,9 milliards de FCFA
(+20,8%) pour s’établir à 1591,1 milliards de FCFA en 2021. S’agissant des dépenses d’investissement
sur ressources internes, elles sont projetées à 817,1 milliards de FCFA en 2021 contre 758,2 milliards
de FCFA, un an auparavant.Le ratio «dépenses en capital sur ressources internes rapportées aux
recettes fiscales » resterait ainsi élevé et ressortirait ainsi à 30,4% en 2021.
Pour ce qui est des dépenses courantes, elles passeraient globalement de 2428,6 milliards de
FCFA en 2020 à 2484,8 milliards de FCFA en 2021, soit une hausse modérée de 2,3% traduisant les
effets de la hausse attendue des intérêts sur la dette publique et de la masse salariale, contrebalancée
par la baisse des transferts et subventions. En effet, les dépenses de transferts et subventions
devraient se replier de 11,1% en 2021 pour se situer à 933,2 milliards de FCFA. Ce repli est le resultat
du niveau élevé atteint en 2020 dans le cadre de la première année avec la Covid-19. Quant à la masse
salariale et les charges de la dette publique, elles sont attendues en hausse respectivement de 11,1%
et 6,7% pour atteindre respectivement 896 milliards de FCFA et 309 milliards de FCFA en 2021.
La progression des charges d’intérêts sur la dette serait imputable à la hausse des intérêts
intérieurs de 52,2 milliards de FCFA pour atteindre 90 milliards de FCFA en 2021. Les intérêts sur la
dette extérieure, pour leur part, devraient se contracter de 13,0% pour se situer à 219,0 milliards de
FCFA en 2021, à la faveur notamment de la poursuite de l’initiative d’allègement du service de la dette
(ISSD).
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2.1.4. LE FINANCEMENT
Le besoin de financement projeté à 967 milliards de FCFA, devrait être financé par des
acquisitions nettes d’actifs financiers pour un montant net de 207 milliards de FCFA et par une
accumulation de passifs à hauteur de 1174,1 milliards de FCFA. Les actifs financiers sont
essentiellement intérieurs et proviennent de l’émission d’Eurobond. Concernant les passifs, la partie
extérieure devrait contribuer à hauteur de 880,8 milliards de FCFA avec des montants de prêts projets
prévus à 551 milliards de FCFA, des tirages de trésorerie à hauteur de 292 milliards de FCFA, mais
également une sollicitation des titres de créance pour un montant net de 264,2 milliards de FCFA.
Source : DPEE/DGPPE/MEPC
Au titre de l’année 2022, les ressources globales sont programmées à 3461 milliards de FCFA
contre 3108,9 milliards de FCFA estimés pour l’année 2021, soit un accroissement 352,2 milliards de
FCFA en valeur absolue et de 11,3%, en valeur relative. Elles sont constituées principalement des
recettes budgétaires internes projetées à 3165 milliards de FCFA et des dons à hauteur de 296 milliards
de FCFA.
Les ressources internes de 2022 devraient s’inscrire en hausse de 10,2% par rapport montant
estimé de 2021. Elles sont constituées de recettes fiscales pour 3025 milliards de FCFA et de recettes
non fiscales à hauteur de 140 milliards de FCFA, soit un total des recettes budgétaires chiffré à 3165
milliards de FCFA.
Cette augmentation serait favorisée par la mise en œuvre de la Stratégie de mobilisation des
recettes à moyen terme (SRMT), le déploiement du programme « Yattal » dans un contexte de
consolidation de la reprise de l’activité, le renforcement de la gouvernance de la valeur en douane ainsi
que le renforcement de l’informatisation et de l’interconnexion des services douaniers et fiscaux. Ces
actions entreprises devraient booster les recettes fiscales qui progresseraient de 333,6 milliards de
FCFA, soit une hausse de 12,4% en valeur relative. La croissance des recettes fiscales serait portée
par la bonne tenue des « impôts sur les revenus, les bénéfices et gains en capital », « les impôts sur les
biens et services » et les « impôts sur le commerce extérieur » avec des taux de progression respectifs
de 10,2%, 12,8% et 14,1% pour se situer respectivement à 849 milliards de FCFA, 1591 milliards et 454
milliards de FCFA.
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L’impôt sur les sociétés et les impôts sur les revenus (salaires et rémunérations) sont
escomptés respectivement à 242,5 milliards de FCFA et 530,3 milliards de FCFA. S’agissant des taxes
sur biens et services, la TVA intérieure hors pétrole et la TVA à l’import hors pétrole sont projetées
respectivement à 480,7 milliards de FCFA et 417 milliards de FCFA en 2022. Les droits de porte hors
pétrole, sont pour leur part, attendus à 323 milliards de FCFA en 2022.
Par ailleurs, la progression des recettes fiscales bénéficierait du rapatriement des recettes
issues de la Contribution forfaitaire à la charge des employeurs (CFCE), de la Taxe d’usage des routes
(TUR) et d’un prélèvement d’appui au programme de modernisation de l’administration douanière
(PROMAD). Le Budget procédera à leur budgétisation afin de sécuriser les dépenses y afférentes.
Quant aux recettes non fiscales, elles sont attendues à 140 milliards de FCFA dont 64 milliards
de FCFA escomptés des ‘’dividendes et produits financiers’’ et 68 milliards de FCFA attendus des
revenus du domaine.
Globalement, la pression fiscale est projetée à 18,4% du PIB en 2022 contre 17,6% prévue
au titre de l’année 2021, soit une amélioration de 0,8 point de pourcentage. Celle-ci résulte
notamment de l’effet attendu des premiers impacts de la SRMT engagée. Elle bénéficierait également
de la poursuite de la digitalisation (télé-déclaration, télépaiement, etc.), et de l’interconnexion des
services fiscaux et douaniers qui vont contribuer à l’élargissement significatif de l’assiette fiscale.
Cependant, ce taux reste en dessous de la cible de 20% retenue au niveau de la sous-région de
l’UEMOA dans le cadre de la surveillance multilatérale.
Quant aux dons, ils devraient passer de 236 milliards en 2021 à 296 milliards en 2022, soit une
hausse de 60,0 milliards (+25,4%). L’augmentation des dons s’expliquerait par la hausse de 255,1%
des dons budgétaires. En effet, ces derniers sont attendus à 46,0 milliards en 2022 contre 13 milliards
prévus pour 2021. Quant aux dons en capital, ils devraient se conforter de 27,0 milliards (+12,1%) pour
s’établir à 250 milliards en 2022 confortant ainsi le déroulement des projets financés par les partenaires
extérieurs.
Ainsi le ratio des dépenses en capital sur ressources internes rapportées aux recettes fiscales
ressortirait à 31,1% en 2022 et représentraient 53,2% des investissements globaux.
2.2.4. LE FINANCEMENT
Au total, le solde budgétaire est projeté en déficit de 784 milliards de FCFA, soit 4,8% du PIB
contre un deficit de 967 milliards de FCFA (6,3% du PIB) prévu en 2021.Ce déficit serait financé
essentiellement par les tirages sur les prêts, les finacements résiduels de 2021 ainsi que par les
interventions sur le marché financier regional et international.
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2.2.5 LA DETTE PUBLIQUE
L’encours de la dette publique7 est projeté à 10937,3 milliards en 2022 contre 10295,3 milliards
un an auparavant, soit une hausse de 6,2% sur la période. Il devrait représenter 66,4% du PIB en 2022
contre un taux de 67,4% l’année précédente. Le ratio devrait demeurer ainsi en dessous de la norme
retenue dans le cadre du pacte de convergence de l’UEMOA.
Graphique 5 : Evolution des composantes de la dette (%PIB)
Source : DPEE/DGPPE/MEPC
7
Projections de la DPEE
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3. LA BALANCE DES PAIEMENTS
Le déficit du compte des transactions courantes, est attendu à 1562,7 milliards (10,2% du PIB)
en 2021 contre 1253,7 milliards (10,0% du PIB) en 2020. Cette situation reflète principalement la
dégradation du solde de la balance des services (-162,5 milliards). Quant au solde de la balance
commerciale, le déficit serait à 1606,3 milliards en 2021 contre 1609,5 milliards en 2020, soit une légère
amélioration de 3,2 milliards. Cette amélioration serait imputable essentiellement à la hausse plus
marquée des exportations (+347,2 milliards) comparée à celle des importations de biens (+344,0
milliards). Par ailleurs, le solde du revenu primaire se détériorerait de 6,8 milliards tandis que celui du
revenu secondaire s’améliorerait de 26,9 milliards.
Pour ce qui est de la balance des revenus primaires, le déficit s’est dégradé de 6,8 milliards en
2021 pour s’établir à 351,1 milliards contre 344,4 milliards en 2020 malgré des paiements d’intérêt sur
la dette publique qui se sont réduits de 18,7 milliards.
Quant au solde du revenu secondaire, il est estimé à 1392,6 milliards en 2021 contre 1365,7
milliards en 2020, soit un regain de 26,9 milliards, attribuable aux envois de fonds des travailleurs à
destination du Sénégal qui, malgré le contexte de la pandémie de la Covid-19, ressortiraient en hausse
de 98,1 milliards en 2021, pour s’établir à 1498,9 milliards, contre 1400,8 milliards en 2020.
Le solde du compte de capital est ressorti, pour sa part, à 234,4 milliards en 2021 contre 138,0
milliards en 2020, sous l’effet de la hausse des transferts de capital aux administrations publiques
(+93,2 milliards).
Par ailleurs, le solde du compte financier afficherait un excédent de 1660,3 milliards en 2021,
contre 1195,4 milliards un an auparavant, soit un regain de 464,9 milliards, attribuable à l’accroissement
des investissements directs étrangers (+377,2 milliards) et des investissements de portefeuille (+52,9
milliards).
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3.2. PRÉVISIONS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS POUR L’ANNÉE 2022
En 2022, la situation des échanges avec le reste du monde se traduirait par un déficit du
compte des transactions courantes de 1484,0 milliards en 2022 (9,0% du PIB) contre 1562,7 milliards
en 2021 (10,2% du PIB). Cependant, le compte de capital se renforcerait de 25,3 milliards en
s’établissant à 259,7 milliards en 2022. Par ailleurs, le solde du compte financier se chiffrerait à 1382,3
milliards. En définitive, le solde global de la balance des paiements devrait afficher un excédent de
158,0 milliards en 2022.
Source : DPEE/DGPPE/MEPC-BCEAO
Le déficit de la balance commerciale devrait s’établir à 1708,6 milliards en 2022, contre 1606,3
milliards en 2021, soit une dégradation de 102,3 milliards en liaison avec une hausse attendue des
exportations (+350,7 milliards) moins importante que celle des importations de biens (+453,0 milliards).
Par ailleurs, le déficit de la balance des services devrait s’améliorer de 58,3 milliards, passant
de 997,8 milliards à 939,6 milliards. Cette situation serait attribuable à une hausse des exportations de
services (+116,7 milliards) plus prononcée que celle des importations de services (+58,5 milliards).
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La balance des revenus primaires, pour sa part, est projetée en déficit de 346,3 milliards en
2022, soit une amélioration de 4,8 milliards par rapport à 2021.
La balance des revenus secondaires s’inscrirait en hausse de 117,9 milliards ; laquelle est
fortement expliquée par l’accroissement des transferts courants privés (+92,7 milliards) conjugué à une
hausse aides budgétaires (+40,0 milliards). Ainsi, le solde du compte secondaire qui demeure
excédentaire est projeté à 1510,5 milliards en 2022.
Le compte financier ressortirait un excédent de 1382,3 milliards en 2022 contre 1660,3 milliards
en 2021, soit une diminution de 278,1 milliards expliquée, principalement, par la baisse des
investissements de portefeuille et des autres investissements respectivement de 120,6 milliards et
126,2 milliards.
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4. LA SITUATION MONETAIRE
4.1. ÉVOLUTION DE LA SITUATION MONÉTAIRE EN 2021
En 2021, la situation monétaire serait marquée par une augmentation des avoirs extérieurs nets
(+332,0 milliards), un accroissement des créances intérieures (+315,6 milliards) et une expansion de la
masse monétaire (+10,1%).
La situation monétaire devrait être marquée, en 2022, par un regain des avoirs extérieurs nets
(+158,0 milliards), un accroissement des créances intérieures de 10,6% (+682,5 milliards) et une
expansion de la masse monétaire de 11,9%.
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4.2.1. LES AVOIRS EXTÉRIEURS NETS
Les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires projetés à 2370,2 milliards en 2022,
afficheraient une hausse de 158,0 milliards imputable, totalement, à l’accroissement des avoirs
extérieurs nets de la banque centrale.
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ANNEXES
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Tableau 1 : Taux de croissance du PIB réel
Croissance du Produit Interieur Brut 2016 2017 2018 2019 prov. 2020 est. 2021 prév. 2022
S ecteur Primaire 5,4% 11,5% 8,1% 4,5% 15,9% 4,1% 5,3%
Agriculture et activités annexes 3,8% 16,4% 10,2% 4,8% 23,4% 4,6% 5,1%
Evage et chasse 8,7% 3,5% 3,8% 2,9% 0,8% 4,8% 5,1%
Sylviculture, exploitation forestiere, 3,1% 2,7% 1,5% 3,5% 2,7% 3,0% 3,5%
Pêche et pisciculture 8,5% 3,8% 6,9% 7,5% 3,6% -2,9% 9,1%
Taxes sur biens et services 8,1% 10,9% 6,9% 5,0% -7,2% 1,5% 5,1%
PRODUIT INTERIEUR BRUT (aux prix du marché) 6,4% 7,4% 6,2% 4,4% 1,5% 5,0% 5,5%
PRODUIT INTERIEUR BRUT (aux coûts des facteurs) 6,2% 7,0% 6,1% 4,3% 2,5% 5,4% 5,5%
PRODUIT INTERIEUR BRUT non agricole (aux prix du marché)
6,6% 6,6% 5,8% 4,4% -0,8% 5,1% 5,5%
Production de biens et services 5,8% 8,4% 6,2% 4,6% 1,6% 7,4% 5,9%
Importations de biens et services 6,7% 16,7% 9,0% 5,3% 6,4% 7,1% 8,0%
Taxes nettes sur les produits 8,1% 10,9% 6,9% 5,0% -7,2% 1,5% 5,1%
TOTAL DES RES S OURCES 6,1% 10,0% 6,8% 4,7% 2,1% 7,1% 6,3%
Consommations intermédiaires 5,4% 10,1% 6,2% 4,9% 0,4% 9,8% 6,3%
Consommation finale 5,1% 4,7% 4,5% 3,7% 3,5% 5,0% 5,6%
publique 4,3% 4,0% 3,5% 5,5% 9,5% 7,2% 9,0%
privée 5,3% 4,9% 4,7% 3,4% 2,3% 4,6% 4,9%
Formation brute de capital fixe 15,3% 15,4% 13,7% 8,4% -2,0% 10,1% 9,1%
publique 18,2% 7,4% -3,1% 5,0% 5,4% 12,9% 4,7%
privée 14,2% 18,5% 19,5% 9,3% -4,0% 9,3% 10,4%
Aquisition objets de valeur 2,3% 7,0% 6,5% 8,0% 1,9% 4,8% 3,7%
Exportations de biens et services 4,1% 8,2% 8,2% 11,2% -2,3% 7,6% 5,6%
TOTAL DES EMPLOIS 6,1% 10,0% 6,8% 4,7% 2,1% 7,1% 6,3%
Source : DPEE/DGPPE/MEPC
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Tableau 2 : PIB nominal
En milliards de FCFA aux prix courant 2016 2017 2018 2019 prov. 2020 est. 2021 prév. 2022
Secteur Primaire 1 626,4 1 826,6 1 924,5 2 046,6 2 415,1 2 526,5 2 698,2
Agriculture et activités annexes 960,9 1 123,1 1 202,8 1 294,9 1 627,1 1 698,1 1 799,4
Evage et chasse 453,4 463,5 467,9 491,6 500,1 533,3 572,1
Sylviculture, exploitation forestiere, 51,0 53,9 54,2 56,2 58,4 61,0 63,9
Pêche et pisciculture 161,2 186,1 199,6 203,9 229,4 234,2 262,7
Taxes sur biens et services 1 159,2 1 166,7 1 133,3 1 462,4 1 392,2 1 434,6 1 538,6
PRODUIT INTERIEUR BRUT (aux prix du marché) 11 283,4 12 191,8 12 840,2 13 655,4 14 184,9 15 280,9 16 473,3
PRODUIT INTERIEUR BRUT (aux coûts des facteurs) 10 124,2 11 025,1 11 706,9 12 193,0 12 792,7 13 846,3 14 934,7
PRODUIT INTERIEUR BRUT non agricole (aux prix du marché)
10 322,5 11 068,7 11 637,4 12 360,5 12 557,8 13 582,9 14 673,8
Production de biens et services 17 716,8 19 467,2 20 839,9 21 840,1 22 517,2 24 743,6 26 747,6
Importations de biens et services 3 672,4 4 361,6 4 987,2 5 260,1 5 034,7 5 509,0 6 083,1
Taxes nettes sur les produits 1 159,2 1 166,7 1 133,3 1 462,4 1 392,2 1 434,6 1 538,6
TOTAL DES RESSOURCES 22 548,5 24 995,5 26 960,4 28 562,7 28 944,0 31 687,2 34 369,2
Consommations intermédiaires 7 592,6 8 442,1 9 133,1 9 647,1 9 724,5 10 897,2 11 812,9
Consommation finale 9 661,4 10 244,7 10 688,6 11 235,2 11 969,9 12 845,1 13 876,6
publique 1 583,2 1 662,2 1 770,0 1 879,5 2 160,4 2 369,4 2 640,0
privée 8 078,2 8 582,5 8 918,6 9 355,6 9 809,6 10 475,7 11 236,6
Formation brute de capital fixe 2 699,9 3 148,6 3 636,5 3 951,5 3 914,9 4 523,4 5 091,8
publique 786,4 829,9 807,4 858,0 915,3 1 061,8 1 126,5
privée 1 913,5 2 318,7 2 829,2 3 093,5 2 999,6 3 461,6 3 965,4
Variation de stocks 139,5 462,2 530,3 382,7 385,4 176,3 89,7
Aquisition objets de valeur 22,2 24,2 25,3 26,5 27,2 29,9 32,0
Exportations de biens et services 2 432,8 2 673,7 2 946,7 3 319,7 2 922,0 3 215,3 3 466,3
TOTAL DES EMPLOIS 22 548,5 24 995,5 26 960,4 28 562,7 28 944,0 31 687,2 34 369,2
Source : DPEE/DGPPE/MEPC
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Tableau 3 : Evolution du déflateur
EVOLUTION DEFLATEUR DU PIB BASE 100 EN 2014 2016 2017 2018 2019 prov. 2020 est. 2021 prév. 2022
Secteur Primaire 2,8% 0,8% -2,5% 1,8% 1,8% 0,5% 1,4%
Agriculture et activités annexes -0,2% 0,4% -2,8% 2,8% 1,8% -0,2% 0,8%
Evage et chasse 5,1% -1,3% -2,8% 2,1% 0,9% 1,8% 2,1%
Sylviculture, exploitation forestiere, 1,6% 3,0% -0,9% 0,1% 1,2% 1,3% 1,3%
Pêche et pisciculture 16,2% 11,2% 0,3% -5,0% 8,6% 5,1% 2,8%
Taxes sur biens et services -4,5% -9,3% -9,2% 22,8% 2,5% 1,6% 2,0%
PRODUIT INTERIEUR BRUT (aux prix du marché) 0,9% 0,6% -0,8% 1,9% 2,3% 2,5% 2,2%
PRODUIT INTERIEUR BRUT non agricole (aux prix du marché)
1,1% 0,6% -0,6% 1,8% 2,4% 2,9% 2,4%
Production de biens et services -0,6% 1,4% 0,8% 0,2% 1,4% 2,0% 1,7%
Importations de biens et services -7,6% 1,8% 4,9% 0,2% -10,0% 2,2% 2,2%
Taxes nettes sur les produits -4,5% -9,3% -17,3% 29,9% 5,1% 1,6% 2,0%
TOTAL DES RESSOURCES -2,0% 0,8% 1,0% 1,1% -0,7% 2,2% 2,1%
Consommations intermédiaires -3,5% 1,0% 1,8% 0,7% 0,4% 2,1% 2,0%
Consommation finale 0,6% 1,2% -0,2% 1,3% 3,0% 2,2% 2,3%
publique 1,0% 0,9% 2,9% 0,6% 5,0% 2,3% 2,3%
privée 0,5% 1,3% -0,8% 1,4% 2,5% 2,1% 2,3%
Formation brute de capital fixe -3,2% 1,0% 1,6% 0,3% 1,1% 4,9% 3,2%
publique 1,3% -1,7% 0,4% 1,2% 1,2% 2,7% 1,3%
privée -4,9% 2,2% 2,1% 0,0% 1,0% 5,6% 3,7%
Aquisition objets de valeur 0,9% 2,0% -1,9% -3,2% 1,0% 4,9% 3,2%
Exportations de biens et services -2,0% 1,6% 1,9% 1,3% -9,9% 2,2% 2,1%
TOTAL DES EMPLOIS -2,0% 0,8% 1,0% 1,1% -0,7% 2,2% 2,1%
Source : DPEE/DGPPE/MEPC
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Tableau 4 : Tableau des Opérations Financières de l’Etat (TOFE)
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
TOFE MSFP 2001/14
Réal. Révision LFI
(en milliards FCFA)
Compte Administration centrale
Recettes 2 334,6 2 377 2 425,45 2 789,07 2 842,7 3 108,9 3 461,0
dont Recettes budgétaires hors dons et except. 2 872,9 3 165,0
Recettes fiscales 1 788,6 1 845 1 990,4 2 410,0 2 368,2 2 691,4 3 025,0
Impots sur le revenu, les benefices et les gains en capital 512,9 544 603,3 710,6 717,2 770,0 848,9
Impots sur les salaires et main d'œuvre 17,3 14 5,3 9,0 8,0 33,7 41,0
Impots patrimoine 29,6 34 39,3 40,0 42,0 37,0 41,9
Impots sur les biens et services (y compris FSIPP) 959,8 955 1 016,2 1 247,2 1 228,4 1 410,9 1 591,0
234,5
Impots sur le commerce exterieur et les transactions internationales 266 290,3 365,5 337,9 397,8 454,0
Autres recettes fiscales 34,4 32 36,0 37,7 34,7 42,0 48,3
Recettes fiscales issues de l'exploitat° Pétrole
FSE
Cotisations sociales 0,0 - 0,0 0,0
Dons 244,4 264 256,4 224,6 324,5 236,0 296,0
Budgetaire 38,0 49 19,5 16,70 194,7 13,0 46,0
En capital 206,4 215 236,9 207,87 129,8 223,0 250,0
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Tableau 5 : TOFE (Suite)
2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Fonancement/ Suite Tofe Réal. Révision LFI
TRANSACT° SUR ACTIFS FINANCIERS ET PASSIFS ( / FINANCEMENT)
-369,3 -362,2 -477,6 -537,5 -903,0 -967,0 -784,0
Acquisition nette actifs financiers 185,4 197,3 458,7 271,9 235,1 207,0 -71,0
Interieur 175,3 197,3 458,7 271,9 235,1 207,0 -71,0
Numéraire et dépôts 95,6 27,2 307,8 94,9 117,1 207,0 -71,0
dont surplus de financement de l'année n-1
Source : DPEE/DGCPT
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Tableau 6 : Balance des paiements
LIBELLE POSTE 2019 2020 2021 2022 2023 2024
a- Compte des transactions courantes (1+2+3) -1 112,0 -1 423,5 -1 562,7 -1 484,0 -1 125,9 -996,0
1- Biens et services -1 953,4 -2 444,8 -2 604,2 -2 648,2 -2 320,1 -2 260,5
Balance des biens -1 687,6 -1 609,5 -1 606,3 -1 708,6 -1 326,6 -1 299,8
Exportations de biens FOB dont : 2 594,4 2 410,8 2 758,0 3 108,7 4 013,7 4 420,3
Produits halieutiques 375,9 321,5 309,5 330,2 337,7 348,2
Produits arachidiers 153,1 120,7 167,3 177,9 187,8 193,8
Engrais solides 22,0 21,2 22,8 23,4 24,7 26,1
Acide phosphorique 219,2 151,6 170,3 192,1 200,9 212,3
Phosphate 22,3 11,5 20,0 23,1 25,5 27,3
Produits pétroliers 477,7 357,5 348,8 443,3 1 146,7 1 298,9
Or 420,6 473,1 544,1 609,4 676,4 757,5
Titane 54,1 62,2 67,1 72,3 77,7 83,1
Zircon 61,3 54,1 57,2 60,4 63,4 66,7
Divers 788,2 837,3 1 050,9 1 176,7 1 273,1 1 406,4
Importations de biens FOB -4 282,0 -4 020,3 -4 364,3 -4 817,3 -5 340,3 -5 720,1
Importions de biens CAF dont : -4 791,9 -4 496,3 -4 958,7 -5 473,5 -6 043,4 -6 472,2
Produits alimentaires -781,3 -867,1 -924,2 -999,3 -1 082,2 -1 112,4
Autres biens de consommation courante -458,4 -457,6 -493,7 -531,7 -588,1 -621,5
Produits pétroliers -1 234,4 -1 040,8 -1 153,1 -1 193,2 -994,4 -889,8
Biens intermédiaires -964,5 -939,8 -1 042,9 -1 170,3 -1 330,1 -1 467,6
Biens d'équipement -1 184,8 -1 002,5 -1 174,2 -1 414,9 -1 860,9 -2 180,2
Autres importations -168,6 -188,5 -170,7 -164,1 -187,6 -200,6
Balance des services -265,8 -835,3 -997,8 -939,6 -993,5 -960,7
Crédit 824,7 418,4 496,9 613,7 691,4 777,0
Dont voyage 302,2 70,4 77,8 120,6 162,8 219,8
Débit -1 090,5 -1 253,7 -1 494,8 -1 553,2 -1 684,9 -1 737,6
Dont fret et assurances -510,3 -476,6 -595,0 -656,8 -704,7 -754,7
2- Revenu primaire -383,8 -344,4 -351,1 -346,3 -389,8 -405,2
Dont intérêts sur la dette publique -232,9 -251,8 -233,1 -240,5 -262,3 -250,5
3- Revenu secondaire 1 225,3 1 365,7 1 392,6 1 510,5 1 583,9 1 669,6
- Administrations publiques -11,8 184,2 10,5 35,7 36,4 37,1
Dont aides budgétaires 19,5 194,7 6,0 46,0 46,7 47,4
- Autres secteurs 1 237,0 1 181,5 1 382,1 1 474,8 1 547,5 1 632,5
Dont transferts des migrants (recept.) 1 393,2 1 400,8 1 498,9 1 593,3 1 672,9 1 765,0
b- Compte de capital (4+5) 216,6 138,0 234,4 259,7 238,3 249,8
4- Acquisition/cessions d'actifs non financiers -3,1 -0,8 -0,8 -0,7 -0,6 -0,9
5- Transferts de capital 219,7 138,8 235,2 260,4 238,9 250,7
- Administrations publiques 207,9 129,8 223,0 250,0 228,9 240,3
-Autres transferts de capital 207,9 129,8 223,0 250,0 228,9 240,3
- Autres secteurs 11,8 9,0 12,2 10,4 10,0 10,4
c. Solde comptes courant et de capital (a+b) -895,4 -1 285,5 -1 328,3 -1 224,3 -887,6 -746,2
d- Compte financier (6+7+8+9) -1 036,0 -1 195,4 -1 660,3 -1 382,3 -1 196,7 -1 060,2
6- Investissement direct -582,7 -819,0 -1 196,3 -1 165,0 -942,6 -788,1
7- Investissements de portefeuille -60,7 -208,3 -261,1 -140,5 -114,3 -220,8
8- Dérivés financiers 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
9- Autres investissements -392,6 -168,1 -202,9 -76,8 -139,9 -51,2
- Administrations publiques -753,5 -641,6 -616,6 -275,8 -310,8 -327,6
- Autres secteurs 360,9 473,5 413,7 199,0 170,9 276,4
e- Erreurs et omissions nettes 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
f- Solde global (a+b-c+d) 145,6 -90,0 332,0 158,0 309,1 314,0
h- Variation des avoirs extérieurs nets -146,5 90,0 -332,0 -158,0 -309,1 -314,0
Balance courante/PIB (%) (PIB-2014 -8,1 -10,0 -10,2 -9,0 -6,1 -4,9
P.I.B. ref 2014 13 655,4 14 184,9 15 280,9 16 473,3 18 502,9 20 376,1
Balance commerciale/PIB (%) -12,4 -11,3 -10,5 -10,4 -7,2 -6,4
Source : BCEAO
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Tableau 7 : Situation des institutions de dépôts (en milliards de F CFA)
Encours en milliards de FCFA Projections
Poste 2019 2020 2021 2022
Monnaie au sens large et ses composantes
Circulation fiduciaire 1 299,3 1 526,4 1 844,4 2 074,4
Billets et monnaies mis en circulation 1 433,2 1 677,9 2 055,9 2 285,9
Encaisses des banques (à déduire) 130,9 148,4 208,4 208,4
Encaisses des Trésors (à déduire) 3,1 3,1 3,1 3,1
Dépôts transférables 2 674,2 2 992,1 3 151,5 3 542,4
BCEAO 0,4 0,8 0,7 0,7
Banques 2 665,9 2 983,4 3 141,5 3 531,6
CCP et CNE 7,9 7,9 9,3 10,1
M1 3 973,5 4 518,5 4 995,9 5 616,8
Autres dépôts inclus dans la masse monétaire (1) 1 718,5 1 875,8 2 046,0 2 265,5
BCEAO 0,4 0,4 0,5 0,5
AID 1 718,1 1 875,4 2 045,6 2 265,0
Masse monétaire (M2) 5 692,0 6 394,3 7 041,9 7 882,3
Contreparties de la masse monétaire
Actifs extérieurs nets 1 970,3 1 880,3 2 212,3 2 370,2
BCEAO 1 468,8 1 169,4 1 501,4 1 659,4
Banques 501,5 710,9 710,9 710,9
Créances intérieures 5 153,6 6 099,5 6 415,2 7 097,6
Créances nettes sur l'Administration Centrale 556,9 1 432,0 1 533,2 1 908,9
BCEAO -194,0 71,2 214,0 249,5
Banques 750,9 1 360,8 1 319,2 1 659,4
Créances sur l'économie 4 596,7 4 667,6 4 881,9 5 188,8
BCEAO 4,9 4,6 5,2 5,4
Banques 4 591,8 4 663,0 4 876,7 5 183,4
Passifs à caractère non monétaire (2) 1 195,1 1 382,0 1 382,0 1 382,0
Actions et autres participations dans les ID 749,0 770,8 770,8 770,8
BCEAO -0,7 1,5 1,5 1,5
Banques 749,7 769,3 769,3 769,3
Engagements non monétaires des ID 446,0 611,1 611,1 611,1
Dépôts exclus de M2 277,3 369,7 369,7 369,7
Emprunts 148,2 220,8 220,8 220,8
Titres autres q'actions exclus de M2 20,6 20,6 20,6 20,6
Autres postes nets (3) 236,8 203,6 203,6 203,6
dont contrepartie des dépôts auprès des CCP -7,9 -7,9 -9,3 -10,1
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