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Le contrôle légal est introduit au Maroc par le dahir du 11 août 1922 portant application de la loi

française du 24 juillet 1867. Le commissaire aux comptes, qui peut être un associé, était considéré
comme le mandataire des actionnaires chargé de permettre à ceux-ci de se prononcer en
connaissance de cause sur les comptes sociaux. Le texte de la loi était vague et restait muet sur la
question de la responsabilité du commissaire aux comptes.

Introduction

L'évolution et le développement accéléré des sociétés commerciales et des marchés financiers


ont entrainé une prolifération des opérations économiques réalisées par ces sociétés avec leurs
partenaires.

Cette tendance a radicalement changé le système d'information comptable qui devient de plus
en plus complexe d'où vient la nécessité de la création d'une nouvelle fonction externe appelée
commissariat aux comptes.

Cette nouvelle fonction, réalisée par des experts comptables et des financiers, a pour but de
garantir la fiabilité et la sincérité du système comptable des entités économique, cette garantie
est matérialisée par une opinion exprimée dans un rapport général et spécial présenté tout les
ans à l'assemblée général ce qu'on appelle dans le jargon professionnel la certification.

Pour la bonne réalisation de leur mission, les commissaires aux comptes doivent disposer de
compétence élevées dans des domaines spécifiques tels que la comptabilité, la finance, la
fiscalité, le droit, les assurances....

Définition

Le commissaire aux comptes est une personne exerçant à titre libéral une profession
réglementée1(*), chargé dans le cadre d'une mission légale de certifier que les comptes d'une
institution (société, groupe, association..) soit réguliers, sincères et qu'ils reflètent l'image
fidèle de résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que la situation financière et du
patrimoine de la société à la fin de cet exercice. Tout en respectant le principe de non
immixtion dans la gestion de la société auditée le commissaire aux comptes doit vérifier les
valeurs et les documents comptables de la société et vérifier la conformité de la comptabilité
aux règles comptables en vigueur.

Il vérifie également la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations
données dans le rapport de gestion du conseil d'administration ou du directoire, selon le cas, et
dans les documents adressés aux actionnaires avec la situation financière et les comptes
annuels.

C’est ainsi que nous avons voulu à travers ce sujet, donner tous les éléments de réflexion
en exposant les différents cas de responsabilité relatifs à l’exercice de la profession de
commissaire aux comptes afin de lui permettre de gérer au mieux ces types de risques.
INTRODUCTIO
Pour aborder notre thématique, on va prêter une expression qui revient à
l’économiste
PESQUEUX : « C’est tout l’environnement politique et social de
l’entreprise qui demande
aujourd’hui des comptes ». Donc cette citation renvoie à la nécessité du
contrôle des
résultats des firmes, d’où l’essor de l’audit qui est, en effet, la maison
mère de tout ce qui est relatif au contrôle des informations éditées par
ces firmes.
Pour ce faire, toute une série de lois régissant les entités économiques
et financières dont les entreprises procèdent à assurer la crédibilité et
l’authenticité de l’information issue de l’entreprise, d’où l’exigence, par la
loi bien évidemment, d’un commissaire aux comptes. Cette personne,
ayant des qualités singulières, et désignée légalement, a pour mission,
tout en étant un acteur extérieur de l’entreprise, de contrôler la sincérité
et la
régularité des comptes annuels établis par une société ou autres
institutions, et cela pour faire un audit comptable et financier. Pour
accomplir ses missions, il procède à des méthodes adéquates lui
garantissant un jugement crédible sur la qualité et la rigueur de sa
gestion.

 Responsabilité civile : (assurance professionnelle) fautes, négligences commises dans


l'exercice des fonctions. Les CAC sont tenus à une obligation de moyens. La responsabilité
n'est pas engagée du fait des révélations au Procureur.
 Responsabilité pénale : violation du secret professionnel, non révélation des faits
délictueux, maintien des fonctions malgré des incompatibilités ou des interdictions, rapport
mensonger ou incomplet.
 Responsabilité disciplinaire11 : Constitue une faute disciplinaire tout manquement aux
conditions légales d'exercice de la profession et toute négligence grave et tout fait contraire à
la probité ou à l'honneur. Les sanctions possibles sont l'avertissement, le blâme, l'interdiction
d'exercer la fonction de commissaire aux comptes pour une durée n'excédant pas cinq ans, la
radiation de la liste, le retrait de l'honorariat. De plus l'interdiction, pour une durée n'excédant
pas trois ans, d'exercer des fonctions d'administration ou de direction au sein d'une société de
commissaire aux comptes et au sein d'entités d'intérêt public peut-être prononcé. Le paiement
d'une somme à titre de sanction pécuniaire est également possible. Depuis le 17 juin 2016,
deux formations sont compétentes pour prononcer des sanctions à l'encontre des commissaires
aux comptes : - les commissions régionales de discipline, établies au siège de chaque cour
d'appel, elles sont compétentes pour connaître uniquement des fautes disciplinaires commises
par les commissaires aux comptes. - le Haut conseil du commissariat aux comptes statuant en
formation restreinte est compétent pour prononcer des sanctions à l'encontre des personnes
autres que les commissaires aux comptes, il peut également sanctionner des commissaires aux
comptes. Il n’est plus instance d’appel des décisions rendues en matière disciplinaire.

 Responsabilité administrative : les commissaires aux comptes de sociétés cotées sont


soumis à l’autorité de l'AMF (ex : sanction pour communication au public d’informations
inexactes, imprécises ou trompeuses sur des instruments financiers...)

 Responsabilité disciplinaire

Le commissaire aux comptes s'expose à une sanction disciplinaire dans les cas suivants :

 infraction aux lois, règlements et normes professionnelles, au code de déontologie de


la profession et aux bonnes pratiques,
 négligence grave,
 fait contraire à la probité, à l'honneur ou à l'indépendance (même ne se rattachant pas à
l'exercice de la profession).

Les sanctions sont graduelles et peuvent être les suivantes : avertissement, blâme, interdiction
temporaire d’exercer, radiation.

 Responsabilité civile

Le commissaire aux comptes est responsable, à l'égard de la personne (ou de l'entité) et des
tiers, des conséquences dommageables des fautes et négligences qu'il peut commettre dans
l'exercice de ses fonctions (investigation insuffisante, certification d'un bilan inexact, etc.)

Il n'est pas responsable des infractions commises par les dirigeants de l'association, sauf s'il ne
les signale pas. Ainsi, il doit procéder à la révélation de faits délictueux au Procureur de la
République.
 

L'action en responsabilité peut être exercée devant le tribunal de grande instance (TGI) dans
les 3 années suivant les faits.

 Responsabilité pénale

Le commissaire aux comptes est responsable en cas d'infractions commises dans l'exercice de
sa mission et notamment :

 rapport sur les comptes annuels incomplet (jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 9 000 €
d'amende) ;
 information mensongère sur la situation de l’entité (jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et
75 000 € d'amende) ;
 défaut de révélation de faits délictueux (jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 €
d'amende) ;
 violation du secret professionnel (jusqu'à 1 an d'emprisonnement et 15 000 €
d'amende).

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