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Calcul d’intégrales
26 Intégrales dépendants de deux paramètres
N.B • Ce sujet recouvre tous les critères de convergences des intégrales généralisées donc celle d’in-
tégrabilité de fonctions.
• Tous les théorèmes de régularité d’une fonction définie par intégrales sont envisagés ici.
• C’est un bon sujet sur les intégrales ( en passant par des séries entières, point fixe, norme et
calcul différentiel).
• Prenez votre temps de le faire, si vous n’etes pas arrivé à comprendre une réponse , n’hésitez
pas à m’envoyer un Email ou appeler moi sur Wathsapp. Bonne lecture.
Pour I intervalle de R, on note C ( I ) l’ensemble des fonctions continues sur I à valeurs dans R. Pour une
fonction f continue et bornée sur I, on pose k f k∞ = sup | f ( x)|.
x∈ I
On note, pour x ∈ R+ et m ∈ R Z ∞
2 + x/t)
Tm ( x) = tm e−(t dt
0
√
π
On pourra librement utiliser la formule T0 (0) = .
2
1.
1.1. Montrer que si x ∈ R∗+ et m ∈ R, l’intégrale sui définit Tm ( x) est convergente.
1.2. Quel est l’intervalle A des m ∈ R tels que l’intégrale qui définit Tm (0) est convergente.
1.3. Calculer T2k (0) et T2k+1 (0) pour k ∈ N (en fonction de k! et (2k)!).
2.
2.1. Soit m ∈ A. Montrer que Tm est continue sur R+ .
2.2. Soit m ∈ R. Montrer que Tm est continue sur R∗+ .
2.3. Montrer que pour x ∈ R∗+ et m ∈ R,
Z 1
Tm ( x) > e−1 tm e−x/t dt
0
6.3. Montrer que pour tout ε > 0 (et m ∈ R+ ), l’on peut trouver C > 0 tel que
2
∀t > 1, tm 6 Cteεt
7.
7.1. Montrer que pour x ∈ R∗+ ,
Z 1 Z ∞
2 du du
T−1 ( x) 6 e−1/u + e−xu
0 u 1 u
En déduire que T−1 ( x) 6 2 pour x > 1 et que
Z 1
dw
T−1 ( x) 6 2 + e−w 6 2 − ln( x)
x w
si 0 < x 6 1.
7.2. Soit L ∈ [0, 1] et ρ ∈ C ([0, L]). On pose
Z L
[ F (ρ)]( x) = ρ( y) T−1 (| x − y|) dy
0
2
2 e−v
Z x
x− y x
g( x, v) = √ ρ( y)e− v dy + g0 (v)e− v si v > 0
π |v| 0
Z ∞
x
8.1. Montrer que α : x ∈ [0, L] 7→ g0 (v)e− v dv définit une fonction de C ([0, L]).
0
∗
8.2. Montrer que pour v ∈ R , la fonction x ∈ [0, L] 7→ g( x, v) est de classe C1 sur [0, L] et
∂g 2 2
∀ x ∈ [0, L], v ∈ R∗ , v ( x, v) = ρ( x) √ e−v − g( x, v)
∂x π
9.2. Soit L ∈]0, 1/20[ et g0 continue et intégrable sur R+ . Montrer qu’il existe une fonction g̃ de [0, L] × R
dans R telle que
• ∀v ∈ R∗ , g̃(., v) est de classe C1 sur [0, L]
• ∀ x ∈ [0, L], g̃( x, .) est intégrable sur R∗+ et R∗−
• ∀ x ∈ [0, L], v∈ R∗ ,
∂ g̃ 2
Z Z
2
v ( x, v) = g̃( x, w) dw + √ e−v − g̃( x, v)
g̃( x, w) dw
∂x R∗+ R∗− π
∗ ∗
• ∀v ∈ R+ , g̃(0, v) = g0 (v) et ∀v ∈ R− , g̃( L, v) = 0.
L’équation pour laquelle on a démontré un théorème d’existence est un modèle simplifié pour l’acoustique
des gaz raréfiés.
k−1
∀k > 2, Tk (0) = Tk−2 (0)
2
Une récurrence donne alors
(2k)! (2k)! √
∀k ∈ N, T2k (0) = 2k
T0 (0) = 2k+1 π
2 k! 2 k!
k!
∀k ∈ N, T2k+1 (0) = k!T1 (0) =
2
2.
2.1. Il s’agit d’utiliser le théorème de continuité des intégrales à paramètres.
2 + x/t)
- ∀ x > 0, t 7→ tm e−(t est continue sur R∗+ .
2 + x/t)
- ∀t > 0, x 7→ tm e−(t est continue sur R+ .
2 + x/t) 2
- ∀ a > 0, ∀ x ∈ [0, a], ∀t > 0, |tm e−(t | 6 tm e−t et comme m ∈ A, la question 1.b montre que
le majorant est intégrable sur R∗+ .
Le théorème s’applique et montre que
∀m ∈ A, Tm ∈ C (R+ )
∀m ∈ R, Tm ∈ C (R∗+ )
La seconde intégrale est positive (on intégre une fonction positive et les bornes sont dans le bon
2
sens). On a aussi ∀t ∈]0, 1], tm e−(t +x/t) > e−1 tm e−x/t et pour x > 0, le minorant est intégrable sur
]0, 1] (seul problème en 0 où la fonction est prolongable par continuité par la valeur 0). Il est donc
licite d’écrire Z 1 Z 1
∀ x > 0, ∀m ∈ R, Tm ( x) = tm e−1 e−x/t dt = e−1 tm e−x/t dt
0 0
t 7→ x/t réalise un C 1 difféomorphisme de ]0, 1[ dans ] x, +∞[ (de classe C 1 , bijectif et à dérivée qui
ne s’annule pas sur l’intervalle). On peut donc poser u = x/t dans l’intégrale du membre de droite
pour obtenir
Z +∞ −u
e
∀ x > 0, ∀m ∈ R, Tm ( x) > e−1 xm+1 du
x um+2
e−u
La fonction u 7→ est continue sur R∗+ , négligeable devant 1/u2 au voisinage de +∞ (croissances
um+2
comparées) et donc intégrable au voisinage de +∞. En 0, elle équivaut à 1/um+2 qui est intégrable
au voisinage de 0 ssi m + 2 < 1 i.e. m < −1. On distingue donc deux cas.
Z +∞ −u
e
- Si m < −1, l’intégrale du membre de droite tend vers du quand x → 0+ et cette
0 um+2
intégrale est > 0 (la fonction intégrée est positive et non nulle). Comme xm+1 → +∞, le membre
de droite est donc de limite +∞ quand x → 0+ .
- Si m = −1, l’intégrale du membre de droite tend vers +∞ (la fonction est positive et non inté-
grable). Le membre de droite est donc encore de limite +∞ quand x → 0+ .
Par théorème de comparaison, on a donc
∀m 6 −1, lim+ Tm ( x) = +∞
x→0
3.
3.1. Il s’agit d’utiliser le théorème de régularité des intégrales à paramètres.
2 + x/t)
- ∀ x > 0, t 7→ tm e−(t est intégrable sur R∗+ (question 1.a).
2 + x/t) 2 + x/t)
- ∀t > 0, x 7→ tm e−(t est de classe C 1 sur R+ de dérivée x 7→ −tm−1 e−(t .
−(t2 + x/t)
- ∀ x > 0, t 7→ −tm−1 e est continue sur R∗+ .
2 + x/t) 2 + a/t)
- ∀b > a > 0, ∀ x ∈ [ a, b], ∀t > 0, |tm−1 e−(t | 6 tm−1 e−(t et la question 1.a montre que le
majorant est intégrable sur R∗+ .
Le théorème indique que Tm ∈ C 1 (R∗+ ) avec
On fait tendre A vers 0+ et B vers +∞ pour en déduire (toutes les quantités existent) que
4.2. Il suffit alors d’utiliser les formules de 3.b pour en dédure que
∀ x > 0, 2Tm ( x) + xTm000 ( x) = (m − 1) T 00 ( x)
4.3.
5.
5.1. φ : t 7→ 1/t est de classe C1 sur R∗+ et sa dérivée u 7→ −1/u2 ne s’annule pas sur R∗+ . φ réalise donc
un C 1 difféomorphisme de R∗+ dans son image R∗+ . Le changement de variable u = φ(t) est donc
licite et donne
Z 0 Z ∞
−m −(1/u2 + xu) 2 + xu )
Tm ( x) = u e 2
(−du/u ) = u−m−2 e−(1/u du
+∞ 0
5.2. Soit n ∈ N ; u 7→ un e−u est continue sur R+ et négligeable devant 1/u2 au voisinage de +∞. C’est
donc une fonction intégrable sur R+ . Une intégration par parties donne
Z a h ia Z a
n+1 −u n+1 −u
∀n ∈ N, ∀ a > 0, u e du = −u e + (n + 1) un e−u du
0 0 0
Z a Z a
En faisant tendre a vers +∞, on obtient un+1 e−u du = (n + 1) un e−u du et une récurrence
0 0
donne Z ∞ Z ∞
∀ n ∈ N, un e−u du = n! ue−u du = n!
0 0
2 +u)
5.3. Il nous suffit de combiner les questions précédentes. En remarquant que e−(1/u 6 e−u pour u > 0
et que toutes les quantités écrites existent, on a
Z ∞ Z ∞
2 +u)
∀m ∈ N \ {0, 1}, T−m (1) = um−2 e−(1/u du 6 um−2 e−u du = (m − 2)!
0 0
(−1)n
Le majorant est de limite nulle quand n → +∞ et la suite ( Tk−n (1) xn )n>0 est donc bornée
n!
(puisque de limite nulle). Par définition du rayon de convergence, on a donc R > 1.
6.
6.1. Soit x > 0. Notons f x : t 7→ g(t, x). f x est de classe C2 sur R∗+ et
x 2x
∀t > 0, f x0 (t) = 2t − 2
et f x00 (t) = 2 + 2
t t
En particulier,
- f x est convexe sur R∗+ (à dérivée seconde positive sur cet intervalle) ;
- en posant M( x) = ( x/2)1/3 , f x est strictement décroissante sur ]0, M( x)] puis strictement crois-
sante sur [ M( x), +∞[ et admet donc un minimum atteint uniquement en M( x) qui vaut
M( x) 6 x1/3 découle immédiatement de 21/3 > 1 (et de x > 0) et, avec les variations étudiées en
question précédente, ∀t > x1/3 , g(t, x) > g( x1/3 , x) = 2x2/3 . On écrit alors
19 1 19 2/3 t2
∀t > x1/3 , g(t, x) = g(t, x) + g(t, x) > x +
20 20 10 20
On en déduit que
2 / 20 19 2/3
∀t > x1/3 , tm e− g(t,x) 6 tm e−t e− 10 x
Le membre de droite est intégrable au voisinage de +∞ (et ici sur [ x1/3 , ∞[). En intégrant et en
utilisant la relation vue plus haut, on obtient
Z x1/3 Z ∞
19 2/3 t2
Tm ( x) 6 tm e− g(t,x) dt + e− 10 x tm e− 20 dt
0 x1/3
Remarque : je n’utilise pas l’hypothèse m ∈ R+ et ce calcul, pour x > 0, me semble valable pour tout m ∈ R.
On vient en effet de voir que le quotient est majoré sur [1, +∞[ et il est bien sûr positif.
6.4. En minorant g(t, x) par 3( x/2)2/3 (question 6.a), je remarque que (pour m > 1 pour que les quantités
écrites existent)
Z x1/3 Z x1/3 m+1
2/3 x 3 −3 ( x / 2 )2/3
∀ x > 0, tm e− g(t,x) dt 6 e−3(x/2) tm dt = e
0 0 m+1
39 3
Par ailleurs, je prétends que > 2/3 (partir de 133 > 2000 pour en déduire 4 ∗ 133 > 203
20 2
39 3 39 2/3
3
puis 4 > (20/13) etc.). Je peux alors choisir ε > 0 tel que − ε > 2/3 afin que e−[ 20 −ε]x =
20 Z ∞ 2
m+1 t2
−3 ( x / 2 )2/3 − 19 2/3
o( x e
3 ). La question précédente montre alors que e 10 x tm e− 20 dt est négligeable de-
x1/3
m+1
−3 ( x / 2 )2/3
vant x 3 e . Avec 6.b on en déduit que
Z x1/3
Tm ( x) ∼ x→+∞ tm e− g(t,x) dt
0
et ainsi m+1
2/3
Tm ( x) = Ox→∞ x 3 e−3(x/2)
7.
7.1. La question 5.a nous indique que
Z ∞
2 + xu ) du
∀ x > 0, T−1 ( x) = e−(1/u
0 u
2 2
On découpe l’intégrale en deux (sur ]0, 1] et sur [1, +∞[). On a e−(1/u +xu) qui est plus petit que e−1/u
2
− xu e−1/u
et que e . Or, u 7→ est intégrable sur ]0, 1] (seul problème en 0 où la fonction est prolongeable
u
e−xu
par continuité par la valeur 0) et u 7→ l’est sur [1, +∞[ (seul problème en ∞ où la fonction est
u
négligeable devant 1/u2 par croissance comparées et puisque x > 0). On a donc
Z 1 Z ∞
−1/u2 du du
∀ x > 0, T−1 ( x) 6 e + e−xu
0 u 1 u
On a finalement
|[ F (ρ)]( x)| 6 kρk∞ (4L − L ln( L)) = kρk∞ (4L + L| ln( L)|)
ce qui est un peu mieux que l’inégalité demandée.
8.
8.1. Il s’agit d’utiliser le théorème de continuité des intégrales à paramètres.
x
- ∀ x ∈ [0, L], v 7→ g0 (v)e− v est continue sur R∗+ .
x
- ∀v > 0, x 7→ g0 (v)e− v est continue sur R+ .
x
- ∀ a > 0, ∀ x ∈ [0, a], ∀v ∈ R+ ∗, | g0 (v)e− v | 6 | g0 (v)| et le majorant est intégrable sur R+ .
Le théorème s’applique et donne
α ∈ C ([0, L])
D’après la question 8, on a
• ∀v ∈ R∗ , g̃(., v) est de classe C1 sur [0, L]
• ∀ x ∈ [0, L], v ∈ R∗ ,
∂ g̃ 2 2
v ( x, v) = ρ̃( x) √ e−v − g̃( x, v)
∂x π
• ∀v ∈ R+ , g̃(0, v) = g0 (v) et ∀v ∈ R∗− , g̃( L, v) = 0.
∗
Il nous reste à montrer que ∀ x ∈ [0, L], g̃( x, .) est intégrable sur R∗+ et R∗− et à évaluer les intégrales (on
veut que leur somme soit égale à ρ̃( x) pour obtenir le dernier point). Je me contente ici de calculer les
intégrales en admettant les intégrabilités. Lors du calcul qui suit, j’utilise aussi le théorème de Fubini
avec des intégrales généralisées (ce qui n’est pas au programme mais est correct quand on travaille
avec des fonctions intégrables). Mon calcul est donc assez formel. On a
2 Z
!
e−v L
Z 0 Z 0
2 − x−v y
g̃( x, v) = −√ ρ̃( y)e dy dv
−∞ π −∞ v x
Z L Z 0 −v2
!
2 e − x−v y
= −√ ρ̃( y) e dv dy
π x −∞ v
Z L Z ∞ −w2
!
2 e x− y
= √ ρ̃( y) e w dw dy
w=−v π x 0 w
Z L
2
= √ ρ̃( y) T−1 ( y − x) dy
π x